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barrette poney et chemise à fleurs, swag!

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MessageSujet: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyDim 1 Juil - 11:35

Surexcité, il l’était. C’était bien la première fois qu’il voyait son psychologue dans un tel état d’euphorie. Jan se demandait bien ce qu’il pouvait bien se tramer dans la tête de cet individu. Enfin non, pas vraiment. Il se demandait plutôt s’il n’était pas en état d’ébriété. Peut-être dû à une soirée familiale un peu trop festive et joviale. Qu’importe cela faisait de belles jambes à Jan (pour rester poli) au fond… « Ah ! Que vois-je du changement ! Magnifique chemise, vraiment ! » s’était exclamé monsieur McDaniels, les bras grand ouverts pour accueillir plus que chaleureusement son patient. Le jeune homme baissa légèrement le regard sur sa chemise. Une chemise un peu trop fleurie et un brin kitch sur les bords. Même les hawaïens friands de ce genre de chemise en auraient honte. « Je suppose que c’est pour un rendez-vous ? » demanda l’homme assez âgé, un peu trop indiscret. Hésitant, Jan affirma. « Avec une fille ? » continua-t-il. Jan affirma une nouvelle fois. Oui, en effet, il avait un rendez-vous avec une fille, peu de temps après sa séance avec McDaniels, son psy. Ce dernier continua de s’exclamer jovialement, prétextant que c’était « une bonne nouvelle ça » et surtout que « cette fille ne résistera pas à son charme »… Pour la première fois, depuis bien longtemps, le jeune homme avait hâte que la séance commence. Non, pas que c’est un plaisir pour lui de devoir se confier à ce type. Mais plutôt qu’il en avait… un peu marre… Il fit quelques pas jusqu’au fauteuil où il avait l’habitude de s’asseoir. Installé, il reposa le regard sur McDaniels qui continuait à s’extasier, tout en faisant de grands gestes brusques. « Peut-on commencer ? » demanda alors Zetterman. Réponse positive du psychologue. Ouf.

Après un peu moins d’une heure passée, l’arrière train posé sur un siège peu confortable et surtout avoir passé son temps à dévier les questions posées (comme il savait si bien le faire), Jan sortit du petit immeuble où il se trouvait. Montre au poignet, il souleva sa manche pour pouvoir y lire l’heure. Fonction première d’une montre. La seconde étant de servir d’accessoire de mode pour un individu lambda quelconque. Il ne lui restait qu’une dizaine de minutes avant ledit rendez-vous avec cette dite fille. D’un pas nonchalant, il partit donc en direction d’un petit square qui ne se trouvait pas loin d’où il se trouvait à présent. C’était surement pour cette raison qu’il avait décidé de ce lieu-ci et non pas un autre. Cela lui évitait de traverser le tout New-York à la vitesse de la lumière. Ainsi arrivé sur les lieux, il partit s’installer sur un banc. Un banc libre, de préférence. Sa chemise fleurie bien visible, il regarda longuement autour de lui. Ce n’était pas au hasard s’il avait choisi cet accoutrement. Afin de pouvoir identifier la demoiselle, celle-ci devait avoir une barrette ‘poney’ dans les cheveux (et les avoir attachés d’ailleurs). Quant à Jan, lui, il devait se vêtir d’une fameuse chemise dépourvue de fleurs hawaïennes de couleurs différentes. Coloré comme habit, c’était certain. Alors, il espérait croiser une jeune fille coiffée comme il l’avait imaginé, avec une telle barrette.
Une demoiselle entra dans le square timidement. Le sac à main discret sur l’épaule, elle avança, cherchant autour d’elle… elle aussi. Jan crut la reconnaitre. Il aurait pu l’interpeler, mais non. Il avait bien trop peur de passer pour un pantin désarticulé comique. Alors, il attendit qu’elle s’approche. Qu’elle s’approcha et qu’elle le remarque avant de faire un quelconque geste ou prononcer de quelconques paroles.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyLun 2 Juil - 1:29

Aspen avait rendez-vous avec un garçon dans un peu moins d’une heure. Non, elle n’avait pas encore rompu avec Lynch. Ça allait plutôt bien entre eux, le jeune homme était prévenant avec elle, il ne la pressait pas, il savait qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience en matière d’histoire d’amour, et elle appréciait sa patience. Tout roulait, et la petite Aspen sage et chaste n’était pas encore devenue une croqueuse d’hommes qui changeait de mec chaque semaine. Elle était bien avec son PDG et elle ne voulait pas le laisser partir parce qu’elle savait qu’elle n’aurait peut-être pas autant de chance avec le prochain. Le jeune homme qu’elle allait voir aujourd’hui n’était pas un potentiel futur, c’était un ami. Un de ses meilleurs amis dont elle n’avait pas eu de nouvelle depuis près de quatre ans. Bien trop longtemps à son gout.

Elle avait rencontré Jan alors qu’elle avait quinze ans. Il était guère plus âgé qu’elle, un an environ, elle n’avait jamais vraiment su. Ca n’avait jamais eu d’importance. L’important était qu’elle avait trouvé en lui le moyen de s’échapper le temps de quelques mails de sa famille étouffante. Qu’on le comprenne bien, elle aimait sa famille, malgré tout. Malgré leurs bizarreries, malgré les conflits qu’il pouvait y avoir entre eux. Elle aimait passer du temps avec eux même si elle affirmait le contraire. Mais elle ne pouvait pas tout dire avec eux. Elle se retenait sans cesse parce que les McDaniels étaient du genre taquin et ne la comprenaient pas toujours, son amour pour les études et les bouquins, ainsi que son aversion pour tout ce qui relevait du social. Elle avait trouvé Jan complètement par hasard. Ils avaient commencé à parler et elle n’avait pas cessé de tout lui dire de sa vie pendant environ trois ans. Un jour, il lui a annoncé qu’il s’était engagé dans l’armée et qu’il partait au front. C’était la dernière fois qu’elle lui parlait. La dernière fois jusqu’à la vieille. Aspen avait reçu un email de sa part. Tout d’abord étonnée, elle fut soulagée de voir qu’il était encore vivant, et toute excitée à l’idée de pouvoir lui parler à nouveau. De ce nouvel email était née une discussion qui avait aboutie sur un rendez-vous pour qu’ils puissent se voir en chair et en os, pour la première fois, profitant du fait qu’ils étaient tous les deux à New York. Le rendez-vous avait été fixé dans un parc de Staten Island, non loin de chez elle, en début d’après-midi. Il était convenu que le jeune homme porte une chemise à fleurs (c’était elle qui avait choisi.) En juste retour, il lui avait demandé de se coiffer d’une barrette avec un poney dessus.

La barrette retenant une mèche rebelle, les cheveux noués en une queue de cheval haute, le sac à main sur l’épaule, Aspen entra dans le parc. Il y avait un peu de monde, il faisait beau, les gens étaient de sortie et voulaient en profiter, c’était normal. Elle se mit à regarder tout autour d’elle. Son regard s’arrêta sur une chemise à fleurs, très (trop) colorées, qui rendrait les hawaiiens verts de jalousie. Elle accéléra le pas en la direction du jeune homme qui en était vêtu. Comme elle ne savait pas à quoi il ressemblait, un doute s’installa dans son esprit. Et si ce n’était pas lui ? Et si un autre jeune avait d’un coup décidé de s’habiller ainsi de se montrer ainsi déguisé en pleine rue ? Elle se mordit la lèvre, puis s’avança suffisamment pour qu’il puisse remarquer sa barrette poney. S’il réagissait, c’était que c’était lui. Après un échange de regards, il n’y avait plus de doutes. C’était lui. « Jan ? » demanda-t-elle une première fois, d’une petite voix. « Jan ? » finit-elle par répéter, un peu plus fort et d’une manière plus assurée. Elle ne savait pas comment agir. Devait-elle lui faire la bise ? Lui serrer la main ? Le prendre dans ses bras ? Elle ne savait pas. Elle se contenta donc de sourire timidement et d’attendre qu’il agisse.


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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyLun 2 Juil - 12:56

L’incertitude vint alors s’installer dans l’esprit troublé de Jan. Etait-elle ou non. Être ou ne pas être Aspen, telle était la question. Il posa ses deux mains sur ses genoux. Il la regarda, il l’observa. Aspen, c’était elle. Il en était sûr d’une certaine façon. D’une autre façon, il eut un doute. Après tout, il ne l’allait jamais réellement vu jusqu’à présent. Quatre années les avaient séparés. Ils avaient certainement dû changer, l’un comme l’autre. Que ce soit physiquement ou non. Jan la regarda s’approcher de lui. A petits pas, un peu hésitant. Sûrement avait-elle peur de se tromper de personne. D’un côté, il n’y avait pas à douter. Le square, à cette heure-ci de la journée, n’était guère rempli. Quelques passant baladant leur fidèle chien, quelques parents emmenant leurs enfants se dégourdir les jambes. Jan était, semblerait-il, le seul assis sur son banc à attendre. Attendre quelque chose, attendre quelqu’un. Non, il n’attendait pas que le temps passe comme le font certains dans de tel endroit. Lui attendait quelqu’un. Une personne, une fille. La fameuse jeune fille. Leurs regards s’échangèrent. Il n’y avait plus de doute à avoir. C’était bien elle. Elle, Aspen. Cette dernière prononça le prénom de Jan, une fois. Puis une seconde. Il leva la tête. Alors la jeune fille avait compris que c’était bel et bien lui, Jan. Il se leva afin de… quoi en fait ? Il ne savait pas trop comment réagir avec elle, ni comment la saluer. Une poignée de main ? Bien trop froid. Se taper la bise ? Bien trop familier. Tout cela semblait étrange. Tout un tas de questions auxquelles il n’avait pas de réponse. Alors, il se contenta d’un petit « hey ». Ce n’était ni trop froid, ni trop familier comme salut. C’était l’entre-deux, allons-nous dire. Puis il baissa les yeux sur sa chemise colorée. « Ca aurait été difficile de se tromper de personne avec une… telle chemise… » dit-il tout en grimaçant. Un léger et discret sourire se dessina sur ses lèvres. La chemise, au fond, elle avait un certain style. C’était sûr, elle ne convenait pas à tout le monde. Je suis certain que si vous l’offriez à votre cher père, un peu trop beauf sur les bords, l’accoutrement en serait risible. Presque la blague du siècle. Mais là, ce n’était pas vraiment le cas… enfin si, un peu. Il fallait être un peu excentrique pour porter un tel vêtement. Jan avait déjà vu ce type de chemise portait par des gars dans son quartier. La perle de la chemise notée par Zetterman étant une chemise de couleur bleu électrique agrémentée de petits pandas. C’était swag d’avoir une telle chemise. L’essayer, c’était l’adopter… ou presque. Jan fit signe à Aspen de s’asseoir, à moins qu’elle voulait faire « une balade » dans le square. Il ne savait décidément pas comment agir avec elle. Ni quoi lui dire. C’était embêtant ça. Très embêtant même. S’il y avait bien une chose à laquelle il avait pensé en organisant ce rendez-vous, c’était qu’il allait se retrouver face à elle. Et qu’il avait cent pour cent de chance de devoir lui parler. Parler. Quel grand mot. « Comment vas-tu ? » lui demanda-t-il alors. C’était mieux que rien. Il aurait dû le prévoir cela. Il regrette déjà le moment où il avait dit à monsieur McDaniels s’ils pouvaient commencer la séance. Si ça se trouve, il lui aurait dit mot pour mot tout ce qu’il aurait dû lui dire. Tant pis. C’était trop tard pour faire marche arrière. Et à présent, il se retrouvait face à Aspen.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyLun 2 Juil - 16:10

C’était bel et bien Jan, plus aucun doute n’était permis. En même temps, qui aurait pu porter une telle chemise, si colorée et avec autant de fleurs, à part lui ? Pas qu’il soit du genre à mal s’habiller, Aspen ne pouvait pas vraiment savoir quel était son style après tout. Mais il n’avait pas eu d’autre choix que de porter cette chemise. Elle l’avait mis au défi. Jan l’accueillit avec un hey ni trop froid ni trop familier. Il avait choisi la meilleure des solutions. Une poignée de mains aurait été étrange étant donné qu’ils se connaissaient quand même plutôt bien. Une bise l’aurait été tout autant étant donné qu’ils ne se connaissaient peut-être pas suffisamment. Enfin, ils ne s’étaient jamais vu en vrai avant, donc c’était bizarre quoi. Le hey sonnait bien. C’est pour ça qu’elle lui répondit par le même « Hey. » accompagné d’un sourire un peu plus franc que le précédent. Jan essaya de faire un peu d’humour, peut-être pour détendre l’atmosphère. Cela eut pour effet de faire sourire Aspen un peu plus. « C’est vrai que… » Elle posa un regard insistant sur la chemise, et se mordit la lèvre. « C’est une sacré chemise. Désolée, je m’étais pas rendue compte à quel point elles pouvaient être difficiles à porter. » La jeune femme porta ensuite la main à ses cheveux, à sa magnifique barrette poney plus précisément, puis l’enleva, ce qui eut pour effet de libérer sa mèche rebelle. Mèche qu’elle plaça ensuite derrière son oreille. « Bon après tu n’as pas forcément été très tendre avec moi non plus. » Elle lui tendit la barrette. « Regarde-moi ce truc ! Même les gamines de cinq ans elles ne portent plus ce genre de truc immonde. »

En parlant de gamine de cinq ans, une petite blonde avec deux couettes, portant une robe et des sandales roses passa à côté d’eux. Elle tenait une poupée puis suivait sa mère en sautillant et en répétant d’une voix aigüe : « Maman, comment on fait les bébés ? Maman, comment on fait les bébés ? » La mère c’était arrêtée sur le banc juste à côté. Elle semblait lassée et soupirait. La gamine n’arrêtait pas. Et si elle n’arrêtait pas, Aspen allait très vite s’énerver elle aussi. Elle n’aimait pas trop les gosses. Voyant que la mère ne semblait pas vouloir répondre à sa fille, et que la fille n’était pas prête à la laisser tranquille, la rousse s’excusa auprès de son ami et se dirigea vers elles. « Pour faire un bébé, il faut un papa et une maman. Le papa tu vois, il doit écrire un courrier à la reine de cygognes quand il sent qu’il est prêt à avoir un enfant avec la maman. Ensuite il attend, et neuf mois plus tard tu as une cygogne qui arrive à la fenêtre de la maman et qui lui livre un paquet. Un paquet rose ou bleu. S’il est rose c’est que le bébé est une fille et s’il est bleu c’est que le bébé est un garçon. La maman a juste à ouvrir le paquet et elle a un bébé tout beau, tout neuf, tout propre. C’est aussi simple que ça. » Aspen avait lâché ça d’une traite un peu agacée. C'était comme ça qu'on le lui avait appris en tout cas. Elle acheva son explication par un sourire puis s’adressa à la mère. « Maintenant essayez de faire taire votre gamine, elle est un peu trop bruyante. Merci et de rien hein. » La jeune femme retourna ensuite voir Jan. « Je suis désolée pour ça, j’en avais juste très marre. » Elle se dirigea ensuite vers le banc le plus proche espérant que le jeune vienne s’asseoir avec elle. « On sera mieux assis… Non ? » dit-elle d’une manière un peu hésitante. « Comment je vais ? Hmmm. » Elle s’arrêta un instant pour réfléchir. Elle allait plutôt très bien. Elle avait pour la première fois de sa vie un petit ami, tout allait bien dans ses études, elle s’était rapprochée de sa famille… Cette année 2012 était pour le moment un succès. « Je vais très, très bien. Très bien. » répondit-elle avec un large sourire. Elle se tourna ensuite vers Jan, un peu trop enthousiaste. « Et toi comment vas-tu ? Comment c’était là-bas ? » Elle parlait du front, bien entendu.



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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyMar 3 Juil - 13:40

C’était étrange cette sensation. Cette sensation de total inconnu, de ne pas savoir que faire, comment le faire, de peur de se montrer maladroit. Il avait l’impression d’être un puceau à son premier rendez-vous de toute sa vie. Pourtant ce n’était pas le cas. Aspen et Jan… c’était des amis, si on peut donner cette étiquette-ci à leur relation. Par écran interposé, ils parlaient à l’aide de mots de leurs maux. Souvent de leurs mésaventures familiales. Chacun avait trouvé en cette relation quasi-virtuelle un refuge. Un endroit sain où ils étaient à l’abri. Un pseudonyme, une vague adresse mail, et le tour était joué. Tous ses mails envoyés étaient pour le jeune homme son échappatoire, son propre échappatoire. Mais tout ceci se termina, il y a de cela quatre ans. Quatre ans, sûrement un peu plus ou un peu moins, mais qu’importe. Il suffit d’un dernier mail, de dernières phrases, de derniers mots et tout s’essouffla à petit feu. Etrangement, Jan eut voulu reprendre contact avec elle. Il n’avait pas compris pourquoi. Sûrement un précieux conseil de son psychologue qui lui avait dit de devoir s’ouvrir de nouveau, de reprendre contact avec ses amis, et blabla. Jan n’était pourtant pas du genre à l’écouter. Surtout lorsqu’on voyait l’espèce de type fou, farfelu, étrange, bizarre qu’était monsieur McDaniels. Alors pour une fois, il l’avait écouté. Il l’avait écouté au point de vouloir la voir. « Bon après tu n’as pas forcément été très tendre avec moi non plus. Regarde-moi ce truc ! Même les gamines de cinq ans elles ne portent plus ce genre de truc immonde. ». A ces paroles, elle lui brandit la barrette. Aussitôt, il s’en saisit et l’observa avec précision. Une légère moue se dessina sur son visage. « Ca a un certain style… » dit-il, arquant un léger sourcil. Oui, bien entendu, ça avait un certain style. Tout comme sa chemise.

Leur maladroite conversation fut brièvement coupée par une petite fille déjà bien bruyante malgré sa petite taille. L’enfant qui se trouvait à quelques pas des deux jeunes gens, sur le banc d’à côté à vrai dire, s’égosillait en quémandant à tue-tête à sa mère le principe de la procréation. Jan l’épia du regard, sans un mot. Contrairement à Aspen, elle, qui décida de prendre les choses en main. Silencieusement, dans son fidèle silence, Jan l’écouta. Un petit air amusé au bout de ses lèvres. L’explication d’Aspen était sûrement la plus naïve qui pouvait expliquer. Il n’avait jamais compris pourquoi on devait toujours cacher cette vérité au fond ? Certes, s’ils savaient vraiment comment tout cela à leur âge, leur candeur en aurait pris un sacré coup. Sûrement en leur dévoilant tout, on ferait d’eux de futurs petits pervers. Soupir de la part de Jan. L’avantage de ce petit incident, c’était que Jan n’avait pas à parler. Merci Dieu d’exister et d’avoir mis cette petite fille sur son chemin. Jan te le revaudra, promis ! Aspen, quant à elle, s’excusa auprès de Jan de ceci. Haussement d’épaules de sa part, ce n’était pas grave. Ca l’arrangeait même. Ca l’arrangeait beaucoup. Puis elle lui proposa, de façon subtile, de s’asseoir. Chose qu’il approuvera sans se faire prier. Une fois assis, leur conversation (peu philosophique, c’était certain) pouvait reprendre de bon train. Enthousiaste, elle lui répondit. Très bien, avait-elle dit. Très très bien, même. Jan dessina un petit sourire en retour. Bien entendu, c’était sans surprise qu’elle lui retourna la question. Comment il allait. Non, en fait, ce n’était pas directement cette question qui secoua Jan. Elle lui demanda comment ca c’était là-bas. Là-bas. Bien entendu, elle parlait de ces terres brulantes et meurtries où il avait combattu pendant plus de trois ans. Il grinça des dents. Serrant doucement son poing. Pourquoi. Pourquoi tout le monde montrait un certain intérêt sur son expérience ? Pourquoi ? Ne pouvait-on pas parler de banalité ? De beaux temps et de pluie ? Mais pas de cela. Non. « Ahum… c’était… ». Il s’interrompit. Marquant un brin de suspense, mais surtout il cherchait ses mots. Cacher la vérité, il le devait. « … une bonne expérience. » finit-il par dire.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyLun 30 Juil - 1:22

Leur conversation était assez étrange jusqu’ici. Jan semblait changé. Enfin, Aspen ne le connaissait qu’à travers un écran mais elle avait le souvenir d’une personne qui parlait plus quelques années auparavant. Le moins que l’on puisse dire était qu’il n’était pas vraiment bavard. Il semblait aussi un peu plus froid qu’elle aurait pu attendre d’un ami à qui elle n’avait pas parlé depuis longtemps et qui aurait dû être content de leurs retrouvailles… Enfin en fait c’était elle qui était contente. Il avait été un très bon soutien pour la jeune fille qu’elle était à l’époque et elle ne savait pas ce qu’elle aurait fait si elle n’était pas tombée sur lui, si elle n’avait pas pu se plaindre e sa famille trop bizarre ou étouffante, se plaindre des autres gens, se plaindre de tout en général. Il l’avait aidé et conseillé quand personne d’autre n’était là (personne à qui elle ne veuille se confier, s’entend, elle empêchait à quasiment tout le monde de l’approcher) et avec Denver ce n’était pas pareil. Bon, si elle n’avait pas rencontré Jan, elle aurait sans doute rencontré quelqu’un d’autre mais peut-être que ce quelqu’un d’autre n’aurait pas pu être un si bon ami, un si bon conseiller, une si bonne « épaule » que le jeune homme l’avait été pour elle. Elle s’était peut-être un peu trop monté la tête pour ces retrouvailles. Peut-être trop imaginé de choses… Elle se voyait déjà le prendre dans ses prendre dans ses bras, échanger tout un tas de sourires, l’assaillir de questions, qu’ils parlent comme avant lorsqu’ils étaient séparés par un écran. Peut-être que pour lui la transition avait été difficile, plus que pour elle. Elle avait été un refroidie par cette première approche même s’il avait joué le jeu de la chemise et de la barrette ridicule et qu’ils avaient un peu plaisanté par la suite.

Après ça, la jeune femme avait mis en pause leur maladroite conversation pour aller s’attaquer à une gosse et à sa mère qui lui tapaient sur les nerfs. Elle n’avait pas vraiment de patience avec les gens, du coup ils en payaient souvent les frais. Quand elle était revenue vers lui, elle s’était excusée, puis ils étaient allés s’assoir sur un banc tout proche. Il l’avait suivi puis ils avaient repris leur conversation, tranquillement. Enfin… Aspen avait beaucoup parlé, peut-être pour combler le silence de Jan, ou pour le mettre à l’aise, ou parce qu’elle était mal à l’aise justement, peut-être les trois. Puis elle lui avait posé une question, une dernière question sur comment s’étaient passées ces dernières années, les années où ils s’étaient perdus de vue et ne s’étaient plus écrit, alors qu’il était sur le champ de bataille, elle ne savait trop où sur la planète. Elle était curieuse de savoir comment ça s’était passé parce que c’était la raison qui les avait séparé et qu’il l’avait privée de son confident, aussi parce qu’elle était son amie et qu’il devait surement avoir vu des choses affreuses là-bas et qu’elle souhaitait l’aider comme il l’avait aidée elle. C’était le moins qu’elle puisse faire pour lui. « Ahum… c’était… ». Jan marqua une pause. Aspen le regarda avec insistance, le poussant à continuer. «« … une bonne expérience. ». Voilà sa réponse. Assez déconcertante, elle devait le reconnaitre. Elle ne savait même pas quoi répondre. Elle vit qu’elle avait touché un point sensible parce qu’il se tendit un peu plus, elle le vit même grincer des dents. Clairement, c’était la mauvaise question à poser. Mais comment pouvait-elle le savoir, hein ? Elle avait tout de suite vu qu’il avait changé, mais elle n’était pas censée se douter que ça avait un rapport avec son engagement dans l’armée, si ? Elle se mordit la lèvre, hésitante. « Oh… Tu préfères ne pas en parler, je comprends. Mais… » devait-elle aller plus loin et s’immiscer un peu plus dans sa vie privée ? Parce qu’ils avaient l’air d’être redevenus deux inconnus et elle ne savait pas si elle en avait le droit. Elle s’y risqua quand même. « Si quelque chose te fait mal, quoi que ce soit, tu devrais en parler. Je vois que tu n’es pas bien, là. Enfin je sais que je me mèle de ce qui ne me regarde pas, tu fais comme tu le sens après tout. Je sais juste que tu te sentiras mieux quand tu te seras délesté de ce poids, quel qu’il soit. » Elle avait un côté psy, à certains moments. C’était surement à cause de son père tiens.




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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyLun 6 Aoû - 23:58


Une seule question s’imprégnait dans le faible esprit du jeune homme. Pourquoi. Pourquoi a-t-il fallu que leur premier sujet de conversation soit cela ? Parler de ça, de cette chose, de ce truc, de … non, Jan ne pouvait pas le dire. Il s’était promis de mettre une croix sur tout ce qu’il avait vu, entendu, sur tout ce qu’il avait vécu. Il aurait bien aimé y arriver, mais c’était sans compter sur son entourage qui venait raviver chacun de ses douleurs souvenirs à chaque phrase, chaque question posée si naïvement. Naïveté d’un entourage qui ignorait tout. Oui, la question d’Aspen n’était que naïve. Elle voulait savoir comment cela s’était passé là-bas. Elle ne pouvait pas le savoir. Personne ne pouvait le savoir à vrai dire. Jan avait décidé de ne rien dire. De ne rien à personne, même à ce cher monsieur McDaniels. Il s’était fait la promesse. Il se l’était promis à lui-même le jour de son retour à New-York. Ce n’était pas la solution, lui disait sa mère, son frère ainé… tout le monde lui dit cela à vrai dire. Aspen aussi aurait très bien pu lui dire cela… Cette dernière venait d’ailleurs de prendre la parole. « Oh… Tu préfères ne pas en parler, je comprends. Mais… ». Jan aurait pu hocher la tête, faire un geste, ou tout simplement dire quelque chose d’affirmatif. Oui, il ne préférait pas en parler. Il préférait oublier. Oublier tout. Cependant le petit « mais » en suspend de la jeune fille intrigua ou faisait quelque peu peur à Jan. Mais quoi ? Que comptait-elle lui dire. Il n’y avait pourtant rien d’autre à dire, elle avait compris. Elle semblait avoir tout compris. Il ne voulait pas en parler. Il ne voulut pas poser un seul regard vers Aspen. Sûrement par crainte de croiser son regard. « Si quelque chose te fait mal, quoi que ce soit, tu devrais en parler. Je vois que tu n’es pas bien, là. Enfin je sais que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, tu fais comme tu le sens après tout. Je sais juste que tu te sentiras mieux quand tu te seras délesté de ce poids, quel qu’il soit. ». Une fois qu’elle eut fini de prendre la parole, il osa relever la tête. Il serra un peu plus fort son poing, discrètement. C’était sa façon à lui de tenter de contrôler ses nerfs et de tenter de se calmer. Il ne voulait pas s’énerver. Surtout pas contre elle. Il l’avait d’antan si apprécié. Elle était sa confidente en quelque sorte. Avant tout cela, ils se disaient tout via des messages interposés. Ce n’était qu’une relation virtuelle, certains appellent cela comme ça apparemment. Mais malgré ce côté virtuel, leur relation semblait si forte. Aujourd’hui, il semblait n’y avoir plus rien de tout cela. C’était si différent entre eux. Ils étaient comme deux quidams qui étaient entrain de faire connaissance… cela ne pouvait pourtant pas être eux. Ca ne pouvait pas. Il lâcha un petit soupir. Ces mots là, il avait l’impression de les avoir déjà entendus dans la bouche de monsieur McDaniels, son précieux psychologue. « Je vais très bien… » déclara-t-il. Il était froid, distant, sûrement un peu blessant, dans la manière dont il venait lui répondre. Il passa la main dans sa nuque. Evidemment, il se rendait compte qu’il pouvait parfois faire mal, qu’il pouvait blesser… Maladresse d’un jeune homme blessé. Alors il tenta de se rattraper comme il pouvait. « C’est juste… c’est juste qu’il a des choses bien plus joyeuses dont on pourrait parler là ! Comme par exemple… je ne sais pas moi… ce que tu es devenue après ces trois années. C’est déjà bien plus intéressant comme sujet de conversation. ». Cela, c’était une subtile feinte pour détourner le sujet de conversation…

[c'est vraiment de la mierda totale. je suis désolée mon petit singe. 63]
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyJeu 9 Aoû - 2:45

Tout compte fait, Aspen avait peut-être un peu dépassé les bornes. Qui était-elle pour s’introduire ainsi dans sa vie privée, pour s’acharner à découvrir ce qu’il pensait et ressentait ? Elle n’était surement plus personne. Elle n’avait l’air d’être plus personne en tout cas. Ils étaient comme deux inconnus, totalement maladroits qui n’arrivaient pas à se parler, qui ne savaient pas comment agir l’un avec l’autre. C’était drôle à voir. Eux qui se parlaient tant, se confiaient tous les jours, eux qui savaient tout l’un de l’autre. C’était à une époque pas si lointaine que ça. Quatre années, c’était il y a quatre petites années. Ils avaient été proches et Jan était parti d’un jour à l’autre, il s’était engagé dans l’armée. Du coup, ils avaient arrêté de parler, ils avaient arrêté d’être là l’un pour l’autre. Parfois, Aspen avait pensé à lui. Elle se demandait comment ça se passait pour lui, s’il était blessé, s’il était en permission, s’il allait bien tout simplement. Elle se demandait aussi s’il pensait à elle comme elle pensait à lui, s’il s’inquiétait pour elle, s’il espérait que tout aille bien. Mais elle n’avait jamais eu de nouvelles, elle n’avait jamais su. Elle avait commencé à se faire à l’idée qu’elle n’entendrait plus jamais de lui quand elle reçut un email de sa part. Et voilà où ils en étaient aujourd’hui. « Je vais très bien… » La froideur avec laquelle il répondit acheva de faire disparaitre l’entrain de la jeune femme. Elle n’était presque jamais d’aussi bonne humeur, aussi encline à voir quelqu’un et à passer du temps dehors. Mais il s’agissait de Jan, et elle était tellement contente de pouvoir avoir de ses nouvelles, qu’elle avait fait un effort et mis sa froideur à elle au placard. Clairement, elle avait cherché cette réaction. Elle avait poussé le jeune homme à parler, à s’ouvrir, elle avait insisté alors qu’il était clair qu’il voulait à tout prix éviter ce sujet. Elle avait mis le doigt dessus par hasard, et ne s’était pas arrêtée devant sa première réponse, déjà très vague. C’était signe qu’il ne voulait pas en parler. Ah, son père avait trop d’influence sur elle… Grandir avec un psy, forcément, ça laissait des traces. La jeune femme détourna le regard, légèrement blessée par son attitude. Elle l’avait cherché mais elle avait un peu de mal à encaisser. « Si tu le dis. » répliqua-t-elle d’un ton sec. Elle espérait lui faire comprendre qu’il l’avait touchée. Mais bon, elle avait compris la leçon, elle n’insisterait pas plus pour le moment. Malgré tout, il restait son ami, et s’il était changé comme ça à cause de son expérience, elle voulait à tout prix l’aider. Peut-être qu’elle pourrait en parler à son père, et le lui présenter, éventuellement. « C’est juste… c’est juste qu’il a des choses bien plus joyeuses dont on pourrait parler là ! Comme par exemple… je ne sais pas moi… ce que tu es devenue après ces trois années. C’est déjà bien plus intéressant comme sujet de conversation. » Entendre à nouveau sa voix la fit se retourner vers lui. Il avait adopté un ton différent, un ton un plus doux. Aspen comprenait son manège et voyait bien qu’il essayait de changer le sujet de la conversation. Ce n’était peut-être pas plus mal, après tout. Au moins elle ne risquait pas de tout gâcher une nouvelle fois. « Oh, je n’en suis pas si sûre que toi. » Elle soupira. Non vraiment, sa vie n’était pas intéressante. Il ne s’y passait rien du tout, c’était… plat, chiant, pour un œil extérieur. « J’ai déménagé à New York, il y a un an. Sinon, rien n’a vraiment changé. Je suis toujours aussi dévouée à mes études, je fais médecine. Et j’ai toujours autant de mal à supporter les gens, enfin je me suis pas mal améliorée quand même, depuis la dernière fois où on s’est parlés. » Elle sourit timidement. Si on pouvait ressentir de la lassitude dans sa voix au départ, à présent, son ton était plus léger, plus enclin à la plaisanterie. Elle voulait essayer de rétablir le contact entre eux, de reprendre au début.




Dernière édition par Aspen McDaniels le Mar 21 Aoû - 3:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyDim 19 Aoû - 19:38

Vivre dans son cocon. C’était ce que Jan avait décidé de faire. Il avait décidé d’y vivre et de ne laisser personne y entrer. Personne ne pouvait y entrer dans ce cocon. Personne que ce soit ses frères, sa mère, ou un quelconque ami. Peut-être que son défunt père y aurait réussi lui. Souvent, Jan se demandait quelle tournure aurait pris cette longue vie s’il ne s’était pas engagé dans l’armée, s’il n’avait pas décidé de suivre les pas de son père. Père qui était son modèle. Peut-être qu’il aurait été étudiant. Peut-être qu’il aurait étudiait la physique, qui sait à quel point il adorait les sciences lorsqu’il n’était encore que lycéen. Peut-être aurait-il eu une vie sociale posée. Avec des amis, et surtout une petite-amie. Peut-être serait-il joyeux, heureux tout simplement de vivre. Peut-être serait-il avec Aspen, à pleurer de rire, à parler de tout et n’importe quoi et à être l’un pour l’autre comme ils l’avaient été avant. Et s’il ne s’était pas engagé ? Peut-être que tout aurait été si simple, trop simple même. Mais le destin a fait qu’il a fallu qu’ils suivent les traces de son père, et de son frère ainé. Icare lui quant à lui semblait avoir tout pour lui. Une belle carrière militaire, un grade militaire qu’on venait de lui offrir, une fiancée et un gamin. Il avait tout pour réussir. Jan lui… il n’avait que les rendez-vous quotidiens chez son psychologue préféré, Mr. McDaniels. La vie était ainsi faite. Elle était souvent mal foutue, c’était vrai. Jan ne marchait plus dans les pas de son père, ni ceux de son frère ainé, il devait marcher sur ce sentier battu seul. Soupir. Puis il prit la parole, détournant le sujet. Prétextant que parler d’Aspen était bien plus passionnant que parler de lui. C’était certain, cela. Elle ne semblait pourtant pas aussi enjouée que lui à ce sujet là. A croire que leurs opinions divergées pleinement. Elle se mit alors à lui parler. De son déménagement à New-York. Il y a de cela un an. Il y a un an… s’il ne s’était pas engagé, s’il n’avait pas été embrigadé dans cette mission, il aurait pu l’accueillir. L’accueillir chaleureusement. Lui faire visiter tous les moindre de recoin de cette ville qu’il avait dû lui aussi découvrir. Certes, il était bien plus jeune qu’elle lorsqu’il avait déménagé ici, il avait quinze ans. Crise de l’adolescence et compagnie. « Et tu t’y plais à New-York ? » lui demanda-t-il, un brin curieusement. Cette question n’était que banale. N’importe qui aurait pu lui poser cette question. A croire qu’il voulait juste se montrer poli. Mais non, ce n’était pourtant pas cela. Pourtant il essayait. Il essayait de montrer un soupçon de joie, un soupçon d’intérêt pour celle qu’il aurait pu considérer comme son amie. Tout semblait si compliquait, alors qu’au fond, tout pourrait être si simple. Si simple, oui. Puis Aspen lui parla de ses études. Des études en médecine, s’il eut bien compris. Puis de son côté quelque peu asocial qui semblait s’être amélioré. Un léger sourire se dessina dés lors sur le visage de Jan. Première marque d’émotivité positive de la part du jeune homme. « Etudiante en médecine ? Future médecin, je suppose ? Tu vas pouvoir sauver de nombreuses vies, dis-moi… ». Il laissa sa voix en suspend, avant de se taire. Sauver des vies, c’était aussi le but de sa profession. Être militaire, ce n’était pas que se battre pour son pays, aspirer à ce faux aura pacifique, c’était aussi tenter de sauver des vies d’innocents.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyJeu 23 Aoû - 15:48

Aspen avait été trop curieuse. Elle n’aurait pas dû lui demander de but en blanc comment ça s’était passé à l’armée. Elle avait fait une erreur, il lui avait donc fait comprendre qu’il ne souhaitait pas en parler. Ça aurait pu s’arrêter là, tout se serait bien passé ensuite. Mais non, il avait fallu qu’elle insiste. Poussée par sa curiosité, son désir de l’aider, son désir de le comprendre, son désir d’être à nouveau proche de lui. Allez savoir. La réaction de Jan ne s’était pas fait attendre : froid, glacial même, et dur. La jeune femme avait pris tout ceci de plein fouet en accusant le coup, ne comprenant pas tout de suite pourquoi il s’était montré si dur avec elle. Elle avait commis une maladresse, ce n’était pas pour autant une raison pour l’affliger comme ça. Elle se reprit cependant bien vite. Ce n’était pas son genre d’être touchée par des choses comme ça. C’était Aspen McDaniels, elle avait la tête haute quoi qu’il arrive. Elle se mit donc en tête de parler d’elle. Visiblement, ce sujet passionnerait plus Jan. C’était compréhensible, en même temps, s’il ne voulait pas parler de lui, tous les sujets seraient bons à prendre. Même les pigeons en train de bouffer du pain à côté d’eux seraient plus intéressants. La jeune femme commença par lui faire remarquer qu’elle n’était pas sure que parler d’elle serait amusant. Sa vie était d’un ennui pour les gens normaux : il ne se passait rien, elle ne faisait que travailler. Enfin, ça ne devrait pas trop surprendre Jan, il l’avait connue quand elle était déjà comme ça. « Et tu t’y plais à New-York ? » Si elle se plaisait à New York. « Oui et non. » pensa-t-elle. Enfin apparemment, elle venait de le penser à voix haute. Tant pis. Elle haussa les épaules. « C’est toujours mieux que le Colorado j’imagine… » Ou pas. Il y avait quand même moins de monde à Silverthorne. Beaucoup moins de monde, et elle n’avait pas à faire des efforts tous les jours. Ça, ça lui manquait. « Pour être honnête, j’en sais rien, j’ai pas vraiment d’opinion sur cette ville. Le seul truc qui me plait c’est que je peux y étudier la médecine. » Chose qu’elle ne pouvait pas faire dans son trou. La vérité était qu’elle n’avait pas encore pu se faire une idée sur la ville de New York parce qu’elle n’était presque jamais sortie de son appartement ou de l’université. Les seuls endroits qu’elle connaissait étaient Columbia, chez elle à Staten Island et le Starbucks dans lequel elle travaillait. Le reste, elle s’en fichait complètement. Après, elle se fichait bien de la ville où elle irait : elle irait là où elle trouverait un travail intéressant. L’atmosphère semblait être moins tendue, moins étouffante. C’était appréciable. Elle crut même voir un sourire se dessiner sur les lèvres de Jan. Ah, ils avançaient, c’était bon signe. Jan semblait un peu plus détendu… Si elle n’aimait pas ne pas savoir ce qui le mettait dans un si mauvais état, elle était quand même contente de le voir se sentir mieux. Elle imaginait qu’elle saurait en temps voulu… Peut-être. Aspen essaya ensuite de plaisanter et parla de sa vocation pour la médecine. « Etudiante en médecine ? Future médecin, je suppose ? Tu vas pouvoir sauver de nombreuses vies, dis-moi… » Elle hocha la tête avec un large sourire, pas peu fière d’elle. Ca impressionnait toujours les gens quand elle disait qu’elle était future médecin et elle aimait l’effet que ça faisait. « Oui, j’imagine que oui. J’espère en tout cas, c’est pour ça que les médecins font ce métier, non ? Enfin, c’est un peu comme… » La dernière partie de sa phrase était sortie toute seule et elle se tut en réalisant ce qu’elle allait dire. Ce n’était pas le moment de faire une gaffe, pas après avoir tant bataillé. Elle secoua la tête rapidement. « Oublie. » Un silence gênant s’installa, elle n’osait pas le regarder de peur d’une nouvelle réaction négative. Elle pianota avec ses doigts sur ses cuisses avant d’enfin poser son regard sur le jeune homme. « Et toi alors tu fais quoi en ce moment ? Si je peux me permettre et si tu veux en parler. » ajouta-t-elle hésitante.

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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyJeu 23 Aoû - 20:45


Il la regarda du coin de l’œil. Surveillant sûrement les réactions de la jeune fille. Il vit alors un sourire se dessiner sur ses lèvres. Peut-être était-elle fière d’elle, fière d’être étudiante en médecine ou tout simplement d’aspirer à devenir médecin. Elle avait de quoi à être fière. Au fond, lui aussi était fière d’elle. Il n’était surtout pas surpris des ambitions professionnelles d’Aspen. Il l’avait toujours jugé intelligente et cultivée, tout du moins de ce qu’il savait d’elle. Aspen reprit dés lors la parole. « Oui, j’imagine que oui. J’espère en tout cas, c’est pour ça que les médecins font ce métier, non ? Enfin, c’est un peu comme… ». Elle laissa à son tour sa voix en suspend. Elle ne semblait pas vouloir terminer sa phrase, ou semblait plutôt hésiter. Un peu comme quoi ? Un peu comme un soldat sur le front, un peu comme… un peu comme lui. Lui, Jan oui. La majorité des personnes pensaient cela. Être soldat, c’était sauver des vies. Au même titre d’un médecin, urgentiste, pompier et j’en passe. Soldat, le plus beau métier diront certains. Lui, il vous rirait au nez. Sauver des gens, il le faisait oui. Il l’a fait, là où il avait été. Il l’avait fait, même si tous les jours, ça n’a pas été si joli que cela à voir. Les paysages idylliques du Moyen-Orient s’étaient transformés en champ de guerre. Il reposa son attention sur elle. Un peu comme moi, se dit-il à lui-même. Sentant un petit pincement au niveau de son cœur. « Oublie. » lui dit-elle alors. Il hocha tout naturellement la tête. Il ne voulait même pas savoir ce qu’elle comptait lui dire, sûrement parce qu’il l’avait deviné. Il fallait vraiment être bête pour ne pas réussir à émettre une ou deux (voire plusieurs) hypothèses. Alors qu’elle le lui avait conseillé, il oublia. Un silence, une gêne s’installèrent entre eux. Tout cela devenait étrangement pesant. Aspen brisa la glace. « Et toi alors tu fais quoi en ce moment ? Si je peux me permettre et si tu veux en parler. » fut alors ce qu’elle lui demanda. Jan prit une grande inspiration avant de daigner prendre la parole. Il regarda vaguement devant lui, le banc vide qui s’y trouvait. Que faisait-il en ce moment. La question était si simple, la réponse aussi. Enfermer dans son appartement, des sorties en solitaire le soir dans un bar. On pouvait aussi y ajouter ses rendez-vous hebdomadaire chez son psychologue. Mais non. Il ne pouvait pas lui dire cela. Il ne pouvait pas, non… Jan prit un temps, un certain temps, avant de lui répondre. « J’essaie de me réadapter à cette vie civilisée, on va dire ça comme ça. Autrement… je croupis comme un rat sûrement presque mort chez-moi. » dit-il alors. Un léger rictus se dessina alors sur ses lèvres. Il avait opté pour en dire le moins. C’était sûrement le mieux qu’il fallait faire. Il ne se voyait pas lui parler de tout… s’il le faisait, peut-être perdrait-il l’une de ses rares amies. Amie, oui Aspen l’était.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyDim 26 Aoû - 15:47

La conversation avait pris une tournure nettement plus agréable que ce qu’elle avait été avant. L’atmosphère glaciale, la distance, la tension, les hésitations… Tout ça c’était envolé au profit d’un peu plus de chaleur, de sourire et de propos plus léger. Il y avait même un peu de plaisanterie pour couronner tout ça. Aspen avait quand même toujours la sensation de marcher sur un champ de mines : elle n’était pas à l’abri de faire une nouvelle gaffe et elle ne voulait pas revivre la sensation qu’elle avait eue en sentant la réaction dure de Jan. Seulement, elle ne voulait pas non plus se contrôler éternellement, ça demandait beaucoup trop d’efforts et ça la rendait vraiment mal à l’aise. C’était inconfortable et chiant. Surtout qu’elle n’était pas du genre à surveiller ce qu’elle disait et à s’inquiéter de l’effet que ses paroles auraient sur les gens. Son truc à elle c’était de mettre les pieds dans le plat et de parler de ce qui fâchait, peu importe si ça rendait l’interlocuteur mal à l’aise ou si ça le blessait. Du coup, elle avait beau beaucoup apprécier Jan et tenir à leur amitié, elle finirait par ne plus se soucier de faire attention à ses propos. Si c’était aussi pénible que ça à chaque fois qu’elle le verrait et bien autant ne plus le voir…Cette pensée fut aussitôt douloureuse. La jeune femme n’avait pas beaucoup d’amis, et le jeune en était un très précieux. Son premier réel ami. Et elle songeait à arrêter de le voir… Une boule se forma dans sa gorge et elle secoua discrètement la tête pour chasser cette idée de son esprit.

Il lui demanda si elle se plaisait à New York. On ne lui avait jamais vraiment posé cette question, elle ne se l’était jamais posée non plus. Sa famille ne lui avait même pas demandé son avis avant de quitter le Colorado pour venir ici. Elle avait simplement suivi le mouvement. Elle était le bébé après, elle n’avait rien à dire. Après, cette ville lui convenait parce qu’elle avait une excellente fac de médecines et d’excellents hôpitaux dans lesquels elle pourrait travailler. Peu importe s’il y avait trop de monde, peu importe si elle n’y aimait pas les gens. Elle savait s’en accommoder. Ses études de médecine furent d’ailleurs le point suivant de leur conversation. Jan s’arrêta sur ce qu’elle avait dit et lui demanda si elle était un futur médecin. Il souligna le fait qu’elle allait sauver de nombreuses vies – elle l’espérait- et elle pensa immédiatement à lui dans l’armée. N’était-ce pas quelque part l’objectif de l’armée et de tout soldat ? Quelque part, pour elle, si, c’était bien le cas. Elle failli commettrai une gaffe mais s’arrêta au bon moment, laissant sa phrase en suspens. Cela provoqua un nouveau silence affreusement gênant. Elle avait juste envie de se transformer en souris et se terrer dans un trou.

La jeune femme finit par rompre le silence qu’elle avait elle-même engendré. Elle lui demanda ce qu’il faisait maintenant qu’il n’était plus sur le front. Il prit une grande inspiration mais ne répondit pas tout de suite. Il réfléchissait à ce qu’il disait et ça voudrait surement dire qu’il ne lui dirait pas tout ou qu’il cacherait la vérité. C’était assez douloureux de penser qu’il ne voulait plus se confier à elle comme il le faisait auparavant. Mais bon le temps avait passé c’était peut-être normal qu’il ne la voie plus comme une amie et une confidente. J’essaie de me réadapter à cette vie civilisée, on va dire ça comme ça. Autrement… je croupis comme un rat sûrement presque mort chez-moi. » Elle le regarda avec un sourire triste. Sa vie ne devait vraiment pas être drôle. Ça ne devait pas être facile tous les jours pour lui… Il avait dû vivre des choses affreuses durant ces quatre dernières années et à présent, il devait avoir du mal à se faire à la vie normale. « Oh… » La jeune femme ne savait pas quoi répondre. Il semblait refuser qu’elle l’aide, alors que pourrait-elle dire sans qu’il ne pense à du harcèlement ? « Et tu y arrives ? A te réadapter ? » Elle sentait sa détresse, plus que jamais elle voulait l’aider. Elle était donc en train de l’encourager à se confier à elle, sans vraiment le dire. Peu importe ce qu’il lui dirait, elle savait que son regard ne changerait pas.



tout ça pour ça, je suis désolée ça ne fait rien avancer barrette poney et chemise à fleurs, swag!  1656269883 donc tu me diras si ça t'inspire pas, je rajouterais quelques trucs.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyDim 26 Aoû - 23:10


Peut-être qu’en en disant le moins possible, il faisait une erreur. Peut-être qu’en se terrant dans ce silence palpable, il faisait une erreur. Peut-être qu’en ne se confiant pas, il faisait une erreur. Peut-être, oui. Peut-être qu’en se conduisent comme cela, il commettait des erreurs. Peut-être qu’en agissant de la sorte aussi. Peut-être qu’un jour, il perdra Aspen aussi. Peut-être, oui. Mais cela, Jan ne voulait pas y penser. Au fond, il appréciait la jeune fille. Il l’appréciait beaucoup. Beaucoup trop pour la perdre. Et pourtant, cela, il se cachait bien de lui dire. Le bougre ! Jan n’avait jamais été ce genre de garçon qui dévoilait ses sentiments à haute voix, souvent il les cachait. Il les cachait trop même… C’est mal, lui dit-on encore, et pourtant, il le fait encore. Un jour, il perdra les gens qu’il aime. Ca lui servira de leçon, n’est-ce pas ? C’est ce que vous pensez n’est-ce pas ? Allez dites-le. Oui, un jour ça lui arrivera… Mais il n’y peut rien, Jan. Il peut rien lui s’il est si maladroit. Si maladroit avec ses sentiments. Ce n’est pas de sa faute si tous ses sentiments sont cassés, détruits, bousillés par cette fichue mission… Il faut bien donner la faute à quelqu’un. Cette faute, elle est à la guerre. Tout le monde le dit de toute façon. Que ce soit son entourage, et surtout les médias. Même les médias s’en mêlent…
Jan secoua doucement la tête lorsque la voix de la jolie Aspen retentit à ses oreilles. Elle lui demandait s’il y arrivait. S’il y arrivait à se réadapter. Y arrivait-il ? La réponse est non, bien entendu. La vraie question à se poser était surtout : y arriverait-il surtout. Y arriverait-il oui ? Aurait-il assez de courage et de force pour y arriver ? L’aura-t-il ? L’aura-t-il avant qu’on l’enferme définitivement dans une chambre, pour le soigner dit-on. Seul l’avenir nous le dira. Ce connard d’avenir qu’il méprisait. Jan haussa doucement les épaules. « Ce n’est pas une simple affaire, je dois t’avouer… Il marqua une brève pause, laissant sa voix en suspend. J’ai l’impression que tout à changé en quatre ans. Plus rien ne ressemble à ce que j’avais laissé derrière moi en quittant. Je me sens étrangère n’importe où où je me trouve, c’est bizarre de dire cela… J’veux dire j’ai l’impression que la société a évolué trop vite pour moi, trop vite pour que je comprenne ces nouvelles normes. Genre, je te prends un exemple tout con… les portables, ils sont devenus trop modernes pour moi ! Y a du tactile partout, à gogo. Je ne comprends plus rien… » souffla-t-il. Puis il se tourna alors vers Aspen, marquant un bref sourire.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyLun 27 Aoû - 1:23

« Ce n’est pas une simple affaire, je dois t’avouer… » Aspen le regarda avec un air triste. Elle se doutait bien que c’était loin d’être facile pour lui. Il était parti pendant quatre longues années. Il avait quitté le pays alors qu’il sortait à peine de l’adolescence et avait été coupé de toute civilisation pendant tout ce temps. Il avait quitté tout ce qu’il aimait, tout ce qu’il connaissait, il avait quitté ses repères. A présent, il était rentré au pays en tant qu’adulte. Ce qu’il avait aimé et connu avait certainement changé, ses repères avaient surement disparu. Il devait être totalement perdu, ne plus rien comprendre du tout. Il devait à présent tout réapprendre, et se réadapter ne serait pas chose aisée. Mais elle serait pour lui, Aspen serait pour l’aider à réapprendre et à se réadapter. Elle lui offrirait toute l’aide nécessaire et ne le laisserait pas tomber. Elle irait jusqu’où il la laisserait aller pour qu’elle puisse l’aide à se sentir bien à nouveau dans ce monde. C’était le moins qu’elle puisse faire. « Ça va aller. » dit-elle sans en être vraiment sure. Elle ne savait rien de ce qu’il avait vécu là-bas et elle ne savait pas à quel point il pouvait être « endommagé », changé. Ça allait être difficile pour elle de l’aider s’il ne la laissait pas s’approcher de lui, mais elle était déterminée et prête à produire tous les efforts nécessaires. Elle ne voulait pas le laisser tomber, elle ne pouvait pas. La jeune femme n’ajouta rien et le laissa continuer.

« J’ai l’impression que tout à changé en quatre ans. Plus rien ne ressemble à ce que j’avais laissé derrière moi en quittant. Je me sens étrangère n’importe où où je me trouve, c’est bizarre de dire cela… J’veux dire j’ai l’impression que la société a évolué trop vite pour moi, trop vite pour que je comprenne ces nouvelles normes. Genre, je te prends un exemple tout con… les portables, ils sont devenus trop modernes pour moi ! Y a du tactile partout, à gogo. Je ne comprends plus rien… » Aspen hocha la tête. Elle voyait absolument ce qu’il voulait. Bien que n’ayant jamais vécu ce qu’il avait vécu, et elle s’était déjà sentie comme une étrangère. Dans le lycée où elle était allée plus jeune et même dans sa propre famille. Ce n’était peut-être pas le même sentiment que celui que ressentait Jan, mais elle avait parfois l’impression d’être perdue, de ne rien comprendre au monde et aux personnes qui l’entouraient, elle n’aimait pas les mêmes choses, elle n’était pas dans les mêmes délires… Pourtant, elle réussissait à supporter tout ça et à s’adapter. Parfois elle se montrait certes désagréable, mais elle fournissait quand même beaucoup d’efforts. C’était même une sainte pour ça. Il suffisait de le vouloir en tout cas, alors elle était convaincue que le jeune homme y arriverait un jour. Il fallait juste qu’il le veuille et qu’il s’en donne les moyens. Il finit par se tourner vers elle, en souriant. Elle apprécia le geste et lui rendit son sourire. Elle sentait que peu à peu, il revenait vers elle. Peut-être que finalement elle allait bien retrouver le Jan qu’elle avait connu. C’était tout ce qu’elle souhaitait, et elle était prête à attendre le temps qu’il faudrait. « Tu vas t’y faire. Ça va demander du temps et des efforts mais tu vas y arriver. Je serais là pour t’aider, si tu le veux bien. » Elle se racla la gorge. « Il faut juste que tu acceptes de me laisser venir vers toi. Mais je vais t’aider d’accord ? » ajouta-t-elle sans cesser de le regarder. « Je serais comme une sorte de… coach, si tu veux. Puis tu verras que le tactile ça change la vie. » dit-elle en plaisantant. Son sourire s’était même fait plus grand.


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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyMar 28 Aoû - 16:50

Etrange, il était. Etranger, il était devenu. Plus rien ne ressemblait à ce qu’il avait connu, plus rien ne ressemblait à ce qu’il avait laissé derrière lui. Même la rue où il habitait avait changé… nouvelles signalisations, nouvelles enseignes, nouveaux voisins bien plus bruyants que ceux d’il y a quatre ans. Perdu était-il aussi devenu. Et cela il venait très bien de lui faire comprendre en prenant cet exemple du quotidien, de son quotidien. Il lui avait parlé des téléphones mobiles, banales pour certains. Pour ceux qui vivent au jour le jour la nouvelle technologie, ça n’avait pas de sens tout ce qu’il disait. Ceux qui ne comprenait rien à toutes ces inventions nouvelles n’étaient que des ploucs. Plouc, Jan en était donc un d’après eux. Jan n’en était pas un en soi, mais il fallait continuer dans cette certaine logique… Silence après que Jan ait d’ailleurs pris la parole. C’était étrange cette confession malgré tout. Etrange, oui. Jamais jusqu’à présent il ne s’était confié. Jamais il ne parlait de lui, jamais il ne parlait de ce qu’il ressentait de son retour… c’était la première fois qu’il osait parler de cela. Peut-être parce qu’il n’en parlait pas avec n’importe qui. Aspen n’était pas n’importe qui. Elle était celle avec qui il pouvait se confier, allant de la confidence la plus banale à la plus intime et honteuse. Aspen n’était pas que sa confidente, elle était aussi son amie. Sa grande Amie. Oui, amie avec un grand a. Son regard se posa sur le visage de la douce jeune fille. Elle entrouvrit élégamment la bouche. «Tu vas t’y faire. Ça va demander du temps et des efforts mais tu vas y arriver. Je serais là pour t’aider, si tu le veux bien. Il faut juste que tu acceptes de me laisser venir vers toi. Mais je vais t’aider d’accord ? » furent les mots qui s’échappèrent de la bouche d’Aspen. Jan hocha bêtement la tête. Il ne comprenait pas tout ce qu’elle disait à l’instant précis, mais sûrement faisait-elle tout cela parce qu’elle aussi le considérait comme lui. Peut-être le considérait-elle comme son ami, son confident d’antan. «Je serais comme une sorte de… coach, si tu veux. Puis tu verras que le tactile ça change la vie. » finit-elle alors par lui dire. Un sourire se dessina dés lors sur les lèvres de Jan, un sourire qui semblait bien plus joyeux que ceux qu’il avait pu lui adresser avant. Une sorte de coach… Quelle étrange idée. Enfin cela ne l’étonnait guère au fond. Depuis son arrivée, il avait vu de multitudes de coachs de tout et n’importe quoi faire leur apparition. Coach minceur, coach cuisine, coach en amour, coach je-veux-retrouver-mon-ventre-plat-et-mon-cul-de-bonasse-en-moins-de-trois-semaines… la société de nos jours était de venu un grand n’importe, une société d’assistés incapable de faire quelque chose par eux même. « Un coach ?! Pourquoi pas… dit-il en fronçant les sourcils. Ce n’était pas qu’il n’était pas convaincu par cette idée, non. Il était juste quelque peu surpris par cette spontanée gentillesse et aide de la part d’Aspen. Ca me rappelle la fois où j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres un flyer pour un coach en amour ! Si vous recherchez l’amour, Patrick the lover est là pour vous ! ». Jan en ria. Tellement il avait trouvé cette publicité ridicule et un tantinet stupide. Voilà alors une seconde confession d u jeune homme, à croire qu’il allait crescendo dans ses efforts avec la jolie Aspen. « Par contre… le tactile, ça change vraiment la vie ? Avec mes gros doigts de Dumbo, je doute que ça change ma vie… » dit-il, secouant légèrement la tête, tout en gardant ce léger rictus qu’il ne quittait plus à présent.
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyJeu 30 Aoû - 2:18

« Un coach ?! Pourquoi pas… » Aspen se mit à réfléchir à ce qu’elle venait de dire. Enfin en général, on le faisait avant de parler mais elle faisait les choses selon ses propres règles, peu importe si ça la rendait stupide ou ridicule. Un coach… Oui, pourquoi pas après tout ? Elle ne savait pas comment appeler ça autrement. Quelqu’un qui aiderait Jan à se réadapter à cette toute nouvelle vie, aux avancées technologiques, aux modes, aux pensées d’aujourd’hui. Quelqu’un qui le boosterait, qui ne le laisserait pas baisser les bras, qui ne le laisserait pas se renfermer sur lui et se cacher derrière son mutisme et son air froid. Quelqu’un qui lui réapprendrait à vivre en somme. Et Aspen voulait être cette personne-là. Elle voulait absolument être là pour lui, elle le lui devait bien après ce qu’il avait fait pour elle par le passé. Jan sourit à tout ce qu’elle disait. C’était bon signe, très bon signe en fait. La jeune femme était soulagée de voir que l’ancien Jan était toujours là, que son ami se cachait toujours quelque part et qu’il était tout proche d’elle. Elle le retrouvait et l’atmosphère s’était nettement détendue. Le jeune homme fronça les sourcils à son idée de coach de la vie. Elle haussa les épaules. « Oui un coach. Ça parait stupide comme ça mais j’aimerais vraiment t’aider. » Elle le gratifia d’un nouveau sourire. Elle restait quand même prudente mais elle sentait que ça allait mieux. Peut-être que bientôt elle n’aurait plus à faire attention à la moindre de ses paroles quand elle serait avec lui. Elle le retrouvait, elle le sentait. Petit à petit. « Ca me rappelle la fois où j’ai trouvé dans ma boîte aux lettres un flyer pour un coach en amour ! Si vous recherchez l’amour, Patrick the lover est là pour vous ! » . Patrick the lover. Aspen éclata de rire. Elle ne put s’en empêcher. Jan semblait nettement plus à l’aise et il s’autorisait même à plaisanter. C’était agréable. « Et alors ? Tu es allé le voir ce fameux Patrick ? Est-ce que c’est un vrai lover ? » demanda-t-elle toujours en riant. De nos jours, on voyait des coachs de toutes sortes faire leur apparition. Aspen s’était toujours moquée de se business, surtout que certains offraient des prestations complètement ridicules. Comme si les gens avaient besoin d’un coach en shopping ! Les êtres humains ne pouvaient plus rien faire tous seuls, apparemment… La jeune femme se débrouillait très bien toute seule, peu importe si ce qu’elle faisait était décalé par rapport aux autres. « Si je suis ton coach, ça veut dire que je dois me trouver un nom ridicule comme celui-là ? » Elle fit la moue. Elle n’avait pas envie d’avoir un nom ridicule. Elle n’avait même pas besoin de flyers de toute façon, elle offrirait un service unique. « Aspen la déesse merveilleuse ? Ça sonne bien non ? » L’arrogance avait toujours été une de ses principales qualités. « Par contre… le tactile, ça change vraiment la vie ? Avec mes gros doigts de Dumbo, je doute que ça change ma vie… » continua Jan sans se départir de son sourire. Aspen rit de plus belle. Décidément, il faisait de plus en plus d’efforts. « Pas de tactile pour toi alors… Tu ne connaitras jamais le bonheur de cette merveilleuse avancée technologique. » répliqua-t-elle en en faisant un peu trop. Elle se mit ensuite à secouer la tête. « Nan en fait c’est vraiment nul. Je n’ai jamais eu de chance avec le tactile alors depuis je m’en éloigne le plus possible. »


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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyJeu 30 Aoû - 14:46


«Oui un coach. Ça parait stupide comme ça mais j’aimerais vraiment t’aider. ». Jan haussa de plus bel les épaules une fois qu’Aspen prononça une nouvelle fois le mot de coach. Mouais, pourquoi pas. Il ne semblait tout de même pas si emballé que cela à l’idée. Néanmoins elle lui confia qu’elle aimerait l’aider, qu’elle l’aimerait vraiment pouvoir le faire. Depuis son retour, Aspen était bien la première à vouloir faire ce grand effort. Sûrement d’autres des siens l’aimeraient aussi bien le faire, mais ils se montrent si maladroits avec lui, le blindant de questions. Certains avaient décidé de le laisser tomber, jugeant que ce n’était que de la faute de Jan s’il avait tant changé. Oui en soi, cela était de sa faute. Il n’avait pas qu’à s’engager dans l’armée et vouloir jouer le héro à peine de dix-huit ans. Il se pensait bien plus fort que cela, psychologiquement parlant. Le physique, il l’avait. Le mental, pas assez pour cela. Jan n’était encore qu’un enfant lorsqu’il était parti sur le front. Un enfant qui se métamorphosa en adulte. Il avait sorti de sa chrysalide au cœur du front, devant affronter des images marquantes voire troublantes. Jan lui répondit alors d’un timide sourire, le cœur léger. Depuis son retour, il avait l’impression qu’il n’avait plus personne dans son entourage. Seul, il était… et voilà qu’Aspen lui tendait la main. Aspen était la seule à le faire. La première et l’unique, certainement. Jan se mit alors à lui conter sa mésaventure de son retour, découvrant le flyer d’un de ces fichus coachs. Ca pullulait comme la peste ce genre de coach. Le nouveau business, le business des temps modernes. Aspen se mit à éclater de rire. Un petit rire cristallin qui fit sourire de plus bel le jeune homme. C’est alors qu’elle lui demanda s’il avait été voir ce fameux Patrick, the lover. Aussitôt la question posée, il secoua énergiquement la tête afin de faire non. « Ce genre de truc c’est pour les pigeons qui ont du blé à jeter par-dessus leurs fenêtres ! Je n’ai pas besoin de ce… de ce Patrick. » répliqua-t-il aussitôt.

Puis Aspen continua de prendre la parole. Emettons l’hypothèse que si elle allait devenir le coach de Jan, coach de vie ou une connerie du genre, il lui faudrait un petit surnom. Jan leva discrètement les yeux en l’air avant d’esquisser un petit sourire. C’est alors qu’elle proposa l’idée de se faire appeler Aspen la déesse merveilleuse. Jan en ria. Discrètement dans sa moustache quasi-inexistante. « Sincèrement… le petit nom ridicule c’est facultatif ! Tu n’en as pas besoin sincèrement… dit-il en marquant une brève pause. Enfin, Aspen la déesse merveilleuse ça ne sonne plutôt pas mal… tu risquerais d’avoir du succès dans tes affaires avec un tel pseudonyme » lâcha-t-il un brin rieur. Bien entendu, il se doutait bien que la jolie Aspen ne se lancerait pas dans les affaires. Elle devait bien trop tenir à ses études de médecine pour cela de toute façon. Aspen était une fille intelligente et studieuse, elle se lancerait pas dans cette aventure de coach de vie pour gagner sa vie. Elle n’était pas aussi folle et stupide que cela. Leur conversation vint à dévier sur le tactile. Une conversation qui semblait devenir de plus en plus banal et presque sans intérêt. Quoique si… Jan avait décidé que son prochain téléphone portable sera tout sauf un tactile… un téléphone avec des vrais petites touches, voyez-vous. Comme cette aujourd’hui antique qu’il avait en sa possession. «Nan en fait c’est vraiment nul. Je n’ai jamais eu de chance avec le tactile alors depuis je m’en éloigne le plus possible. ». Jan fronça les sourcils, un brin intrigué. « J’crois que l’inventeur du tactile serait bon à aller aux enfers » pensa-t-il à haute voix. Puis il se tut, faisant comme si de rien n’était, comme s’il ne venait de rien dire. « Attends… se tourna-t-il alors vers Aspen. Tu n’vas quand même pas me dire que tu as un portable du troisième âge ? » lui demanda-t-il curieusement. En parlant de portable du troisième âge, il parlait de ces portables qui lorsqu’il était adolescent était à la point de la technologie et qui aujourd’hui sont devenus bien trop has-been pour être utilisés…


(je fais rien avancer je suis désolée Crying or Very sad Crying or Very sad]
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptySam 1 Sep - 18:37

« Ce genre de truc c’est pour les pigeons qui ont du blé à jeter par-dessus leurs fenêtres ! Je n’ai pas besoin de ce… de ce Patrick. » Aspen approuva en hochant la tête. Ces personnes qui s’offraient les services d’un coach étaient stupides, oui. Ils dépensaient de l’argent pour des choses qu’ils étaient capables de faire tous seuls. Ils payaient simplement pour un peu de motivation et franchement ils pourraient en avoir facilement avec l’aide d’un ami ou d’un proche. Jan se mit ensuite à rire discrètement mais pas suffisamment pour que la jeune femme ne le remarque pas. « Sincèrement… le petit nom ridicule c’est facultatif ! Tu n’en as pas besoin sincèrement… Enfin, Aspen la déesse merveilleuse ça ne sonne plutôt pas mal… tu risquerais d’avoir du succès dans tes affaires avec un tel pseudonyme. » Elle ria de bon cœur à son tour. Le surnom pour vendre qu’elle s’était trouvé lui plaisait. Il reflétait parfaitement la réalité en plus, elle était une véritable déesse et elle était merveilleuse aussi. C’était dans ses gênes. « C’est le but figure-toi. » répliqua-t-elle en relevant le menton. Pourquoi lancer un business si ce n’était pas pour avoir du succès ?

Leur conversation vira ensuite sur les avancées technologiques auxquelles Jan était totalement étranger, et notamment les téléphones portables et le tactile. « J’crois que l’inventeur du tactile serait bon à aller aux enfers. » La jeune femme arqua sourcil. Elle n’était pas certaine que cela était destiné à être dit à voix haute, ce qui la fit sourire. Elle hocha simplement la tête pour approuver. Aspen venait tout juste de lui avouer qu’elle n’aimait pas tellement ça, tant pis si ça faisait d’elle une ringarde. « Attends… Tu n’vas quand même pas me dire que tu as un portable du troisième âge ? » Elle se mordit la lèvre, essayant de retenir un nouvel éclat de rire. Elle haussa ensuite les épaules et tourna ses mains vers le ciel. « Coupable ! Pour le peu que je m’en sers de toute façon… » Elle n’avait pas franchement d’amis à qui elle aimait envoyer des sms ou passer des coups de téléphone. Elle n’aimait pas ça même si c’était toujours mieux que de parler face à face. En fait, elle n’aimait pas être dérangée et elle voulait pouvoir être libre de faire ce qu’elle voulait sans qu’on ne la harcèle pour savoir ce qu’elle faisait. « Mais hé ! Te moque pas de moi hein. J’ai juste du mal à m’adapter moi aussi. Puis de toute façon la moquerie ne me touche. » ajouta-t-elle en le poussant légèrement à l’épaule.

Son regard se posa ensuite sur un marchand de glace qui venait de faire son apparition de l’autre côté de la rue. Elle avait envie d’une glace tout d’un coup. Un truc à la fraise et au chocolat avec de la chantilly dedans. Bien calorique. Elle oublia Jan un instant puis se tourna brusquement vers lui, pensive. « Je te lance défi. » C’était tellement sorti de nulle part que ça la surprenait elle-même. Elle pointa le marchand de glaces du doigt. « Tu vois le vendeur de glaces là-bas ? Tu y vas et tu vas me prendre une glace. Tu dois deviner quel est mon parfum préféré et si la composition que tu as choisie pour moi me plait, tu auras le droit de me lancer un défi à ton tour. » Elle prit un air malicieux. C’était un moyen comme un autre de continuer dans la légèreté et de retrouver sa complicité avec le jeune homme tout en assouvissant son besoin en crème glacée.



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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptySam 1 Sep - 22:35


«Coupable ! Pour le peu que je m’en sers de toute façon… » lui avoua alors son amie Aspen. Jan fit un léger signe de la tête… à vrai dire, lui aussi n’avait pas un téléphone à la pointe de la technologie. Il ne pouvait même pas prendre de photos avec, c’est pour dire. Un téléphone sans appareil photo de nos jours est jugé obsolète par la grande majorité de la population. Jan s’en fichait de cela, tant qu’il pouvait téléphoner ou envoyer des messages… en fait non, c’est souvent l’inverse qui se produisait. On l’appelait et il était forcé de décrocher. On lui envoyait des messages et il était forcé d’y répondre. Voilà, la vérité était à présent rétablie. Jan ne faisait pas partie de cette nouvelle génération presque accro aux nouvelles technologies. Lui, il était en retrait de tout cela. «Mais hé ! Te moque pas de moi hein. J’ai juste du mal à m’adapter moi aussi. Puis de toute façon la moquerie ne me touche. » finit-elle par lui dire alors. Un léger sourire se dessina alors sur les lèvres du jeune homme. Se moquer. Ce n’était pas son genre, ou si c’était ce qu’il laissait paraitre, cela n’était qu’involontaire de sa personne, alors. Néanmoins, il ne répondit rien à cela. Laissant juste transparaitre ce rictus qui était coincé entre ses dents.

Et soudainement, un bref silence s’instaura entre eux. Jan pouvait souffler. Parler, ça demandait beaucoup d’effort… à vrai dire, non, pas tant que cela. Aspen tout était plus simple, tout semblait différent, si différent. Avec Aspen, il pouvait se confier… ou tout du moins tenter, tenter de se confier. Soudainement, la voix de la jeune fille retentit. Je te lance un défi, lui dit-elle alors. Jan écarquilla les yeux. Etait-elle sérieuse là ? Non, mais… un défi. C’était quoi ce délire encore ? Jan secoua la tête, avant de suivre du doigt ce qu’elle lui montrait. Un marchand de glace. Jan avait du mal à faire l’équation entre un marchand de glace et un défi. Il se mit alors à froncer les sourcils, se demandant bien ce qu’elle allait bien pouvoir lui demander. «Tu vois le vendeur de glaces là-bas ? Tu y vas et tu vas me prendre une glace. Tu dois deviner quel est mon parfum préféré et si la composition que tu as choisie pour moi me plait, tu auras le droit de me lancer un défi à ton tour. » finit-elle alors par lui dire. Il fallait qu’il aille lui prendre une glace. En soi, cela était facile, aussi simple que de faire du vélo avec les petites roues. Mais voilà, le problème, c’était qu’il devait trouver le parfum qu’elle désirait. C’était malin et mesquin à la fois. Jan fit un signe de la tête. Elle voulait une glace, d’accord. Si le parfum ne lui plairait pas, ce n’est pas grave, il la mangera. Alors qu’il était prêt à se lever, il se rétracta. Baissant le regard sur sa chemise… sa chemise fleurie, et assez flashy. « Avec cette chemise ?... C’est un peu une punition, non ? » lâcha-t-il. Il se frotta le menton, comme s’il cherchait une solution. Tant pis. Ce vendeur de glace pouvait bien penser ce qu’il voulait de l’accoutrement de Jan. Il hocha finalement les épaules et se leva. Elle voulait une glace, elle allait l’avoir. Cela, il se l’était promis. Il s’était donc levé et marchait en direction du marchand ambulant. Mains dans les poches, l’air quelque peu décontracté. Il lança un furtif regard à Aspen avant de s’adresser au jeune homme qui se trouvait juste en face de lui. Il ne devait très certainement pas être plus âgé que lui, sûrement avaient-ils le même âge. Enfin cela était un détail dont on se fichait entièrement. « Je voudrais… hum… il se mit à réfléchir, passant son doigt sur ses lèvres. Ouais alors je voudrais une glace avec… du chocolat, de la fraise… puis… il soupira quelques secondes… de la vanille, et mettez la dose sur la chantilly. » demanda-t-il enfin. Du chocolat, de la fraise, de la vanille, de la chantilly… les filles aimaient toutes cela, Aspen ne devait pas faire exception. Jan fouina dans la poche arrière de son jean, sortant son portefeuille et donna un billet au vendeur de glace.
La glace dans les mains, Jan fit demi-tour, se dirigeant vers Aspen. Elle n’avait pas bougé d’un centimètre d’ailleurs, les yeux rivés sur son ami. Il se rassit à ses côtés, lui tendant la glace. « Et voilà pour mademoiselle Aspen ! » lâcha-t-il. « Je ne savais pas trop si c’était ce que tu voulais… enfin apparemment, c’était le but du jeu… » déclara-t-il alors. Et il regarda quelques secondes le visage de la jolie Aspen s’illuminer vaguement. Il fallait croire qu’il ne s’était pas si trompé que cela. Il devait marquer des points, c’est bien… en fin, non, il n’en marquait pas de toute façon. Puis Jan reposa son regard sur sa chemise. « Hum… j’suis désolée, mais… j’vais devoir l’enlever. J’crois que je me suis assez ridiculisé devant ce type là-bas avec cette chemise. ». Et il se mit alors à la déboutonner comme si de rien n’était et il l’ôta, laissant découvrir son torse nu. Il aurait pu faire comme certains le faisaient, mettre un tee-shirt en-dessous sa chemise, mais Jan avait déjà bien trop chaud avec ce bout de tissu. Il la mit en boule, la rangeant dans son petit sac à bandoulière. « J’aurais dû penser à en prendre une de rechange… » souffla-t-il. Il se retrouvait donc à présent assis sur ce banc torse-nu. Jan n’avait pourtant rien du garçon qui aimait s’exhibait, loin de là. Puis il reposa son attention sur Aspen. « Tu peux enlever ta barrette, si tu veux… j’peux même t’aider à le faire ! » finit-il par lui dire alors.



[je n'ai pas oublié qu'il doit lui lancer un défi hein :sisi: je trouvais juste ma réponse déjà bien assez longue comme cela Arrow Arrow]
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MessageSujet: Re: barrette poney et chemise à fleurs, swag! barrette poney et chemise à fleurs, swag!  EmptyMar 4 Sep - 20:36

« Avec cette chemise ?... C’est un peu une punition, non ? » Ah oui… La chemise. Aspen l’avait oubliée celle-là. Elle baissa les yeux sur la chemise et réprima un fou-rire. On ne voyait que ce bout de tissu pourtant, Jan devait être visible depuis la lune, mais elle avait réussi à oublier son existence. Elle avait sans doute été trop occupée à surveiller ses paroles et ses réactions pour se concentrer sur quoi que ce soit d’autre. « Je ne vois aucun problème avec cette chemise, personnellement. Elle est très bien. » dit-elle en hochant la tête et en essayant de rester sérieux, pour se montrer convaincante. Elle fit ensuite une moue de petit chiot espérant faire craquer Jan. Elle la voulait, sa glace, et elle l’aurait par n’importe quel moyen. « T’es un homme courageux, ce ne sont pas quelques hypothétiques moqueries qui vont te faire peur, hein ? » Elle le vit hausser les épaules puis enfin se lever. Elle s’empêcha de pousser un cri de victoire mais elle affichait tout de même un large sourire. Il semblait s’efforcer de paraitre décontracté comme si c’était tout à fait normal de se montrer en public dans une telle tenue. Il était vraiment, vraiment courageux.

Jan se tourna vers elle juste avant de commander. Elle lui leva un pouce dans sa direction, pour l’encourager. Elle espérait qu’il ne se trompe pas trop dans le parfum, elle était assez difficile quand même. Après, elle ne prenait pas vraiment de risque, les parfums qu’elle préférait étaient ceux que tout le monde préférait. Puis au pire, elle se forcerait parce qu’il venait de faire un effort pour elle. Sans avoir bougé, s’étant contentée de surveiller son ami depuis son banc, elle regarda Jan revenir avec ce qu’elle lui avait demandé dans les mains. Son large sourire n’avait pas non plus disparu. « Et voilà pour mademoiselle Aspen ! » commença-t-il en lui tendant la glace. La jeune femme s’en empara avec précaution et l’inspecta religieusement, faisant tourner le cornet dans ses mains. « Je ne savais pas trop si c’était ce que tu voulais… enfin apparemment, c’était le but du jeu… » ajouta-t-il alors qu’elle examinait toujours la préparation, avec une moue pensive. En effet, ne pas savoir était le but du jeu. Elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’il sache ce qu’elle voulait exactement hein, ce serait un véritable exploit et seul Denver serait capable de le relever. Une fois qu’elle eut fini son examen, elle releva la tête vers le jeune homme, un air grave ayant terni son beau visage. « J’ai le regret de t’annoncer que tu as échoué. Je ne suis pas vraiment fan de la vanille. » Puis elle posa une main sur son épaule, en signe de compassion. « Je suis un peu déçue de toi, mais bon, c’est la vie. » Puis elle haussa les épaules et entama la chantilly, avant de sourire. « Non, en vrai, tu as un score très honorable : un bon 4/5. Je te félicite ! En récompense je veux bien partager ma glace avec toi. » C’était lui qui l’avait payé et qui était allé la chercher après tout, il avait bien le droit à une petite part.

La chemise redevint ensuite le centre de leur conversation. Aspen venait d’entamer le chocolat lorsqu’elle vit Jan commencer à déboutonner sa chemise. Elle stoppa sa dégustation et fronça les sourcils. « Qu’est-ce que tu fais ? » « Hum… j’suis désolée, mais… j’vais devoir l’enlever. J’crois que je me suis assez ridiculisé devant ce type là-bas avec cette chemise. » « Tricheur ! » Elle secoua la tête et afficha un air amusé. Il était vraiment unique, enlever sa chemise en plein milieu d’un parc, là où tout un tas de gens passait. Il se retrouva rapidement torse nu et Aspen garda volontairement son nez dans sa glace. Elle finit néanmoins pour relever la tête, soupira et lui fit une petite remarque. « T’es un vrai exhibitionniste en fait ! T’es tellement fier de tes abdos que tu veux que toutes les filles qui passent par ici le remarquent et te félicitent ? » Elle se mit à rire légèrement. La conversation avait vraiment tourné. Qui aurait cru que le Jan froid qui l’avait accueillie finirait par se déshabiller devant elle ? « J’aurais dû penser à en prendre une de rechange… » Elle secoua a tête puis haussa les épaules. « Ah bah, t’assumes ! Je ne te prêterai pas mon-t-shirt si c’est ce que tu es en train de me demander subtilement… » Il serait encore plus ridicule avec son t-shirt moulant qu’avec sa chemise à fleurs. Il risquerait de le déchirer en plus de ça. « Tu peux enlever ta barrette, si tu veux… j’peux même t’aider à le faire ! » Sa barrette poney qu’elle avait également oubliée… Barf, elle ne la dérangeait pas tant que ça, elle empêchait ses cheveux de lui voler dans sa figure. Mais bon, puisque Jan ne jouait plus le jeu, elle ferait de même. « Je veux bien un peu d’aide alors, j’ai un peu les mains prises là. » Elle pencha la tête vers lui pour qu’il puisse retirer la barrette.



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