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Kephren A. Poulos.
Hey Lola ! Tu vas bien ? Je comptais aller voir Mad, aujourd'hui, vu que j'ai une journée de congé. Si tu est libre, j'aurais bien aimer te la présenter. Il serait peut être temps, d'ailleurs, vu que … enfin tu m'as compris. Je t'embrasse. Kephren.

Je sursautais alors que mon portable vibra dans la poche de ma veste. Je comptais partir faire quelques courses, car aujourd'hui était mon jour de repos. Il était encore tôt et, cette matinée faisait partie des rares où je me réveillais dans mon lit, sans Kephren à mes côtés. Alors que je me dirigeais vers la cage d'escalier, je sortis mon portable de ma poche, consultant le message de l'égyptien. Mon meilleur ami avait raison, il serait peut être temps de rencontrer cette petite fille. Celle qui avait tout déclenché : le projet d'adoption, de mariage etc. La rencontrer, me faisait – je dois bien l'avouer – un peu peur. Pourtant, je ne pouvais pas reculer, je n'avais pas le droit. Je suis de repos aujourd'hui, donc pourquoi pas. Je passe te chercher ?. Quelques messages plus tard, il était convenu que je passe le chercher vers dix heures et demi, avant de filer à l'orphelinat pour prendre Mad et l'emmener au Zoo de Central Park ou Central Park tout court. Du coup, j'avais assez de mal à me concentrer sur ma liste de courses à présent. Déambulant dans les rayons de la petite supérette, j'étais branché sur le fait que je ne m'étais jamais vraiment occupé d'enfants, jusqu'à présent. Mis à part, ceux d'amis ou de la famille, j'avais vraiment une maigre expérience en la matière. J'essayais de me rassurer en me disant que l'on ne naissait pas avec des prédispositions pour s'occuper d'enfant, on apprends comme tout le monde. Je passais à la caisse et pris le chemin du retour, toujours l'esprit dans le vague. Arrivée chez moi, je m'aperçus que j'avais oublié la moitié de ce que j'avais besoin. Tant pis, j'y retournerais plus tard. Je devais me préparer pour aller chercher Kephren, en effet pour rallier le Bronx, il me fallait bien vingt à vingt-cinq minutes. Une fois, mes achats rangés dans les placards, je filais dans la salle de bain. Je me regardais mon reflet dans la glace pendant quelques secondes, puis je détachais mes cheveux qui étaient retenus par un élastique. J'hésitais à me maquiller, pour faire bonne impression, mais j'avais aussi peur d'en faire trop, je quittais donc la pièce – non sans claquer la porte – pour prendre ma veste ainsi que mes clés. J'espérais que les bouchons ne seraient pas trop importants, sinon les autres conducteurs auraient le droit à une flopée de jurons en tout genre. J'arrivais enfin chez mon ami, je frappais quelques coups francs à sa porte, alors qu'il ouvrit, je lui sautais déjà dessus. (gare aux esprits tordus) « Salut ! J'espère que t'es prêt ? On y va. », je déballe directement. Je ne sais pas d'où je sors cette excitation. Je l'attends dans le couloir, alors qu'il prend ses affaires. J'embarque de nouveau à bord de ma voiture. « Tu m'indiques le chemin parce que moi, je sais pas où est l'orphelinat et j'ai pas de gps dans le crâne ! », blaguais-je, en pointant mon crâne avec mon index. bon dieu, faites moi taire !, pensais-je. Décidément, le stress me faisait parler comme une folle échappée d'un asile, ou une pile électrique … au choix.

Je nous conduisis jusqu'à l'orphelinat, sous les indications de Kephren. Par chance, une place se libéra sur le parking et je me garais sans demander mon reste. Avoir une place de parking à New York, c'est comme donner un os à des chiens affamés … C'est le carnage ! Nous sortîmes du véhicule, et je fixais le bâtiment en face de moi. J'avalais ma salive, perdant ma soudaine excitation ou bonne humeur du trajet. Ce fut l'appréhension qui pris place, cette fois. Qu'allais-je dire à cette petite qui n'étais habituée qu'à Kephren ? Elle qui ne me connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Lorsque le brun fut à mes côtés, j'agrippais son bras et me tournais vers lui. « T'est sûr que c'est une bonne idée ? Parce qu'elle est habituée à toi et puis moi, elle ne me connaît pas. Je … je... », balbutiais-je, prise d'une panique soudaine. J'inspirais doucement tentant de me calmer. Je savais qu'il trouverait les mots pour me rassurer comme d'habitude. Comment devais-je me comporter avec Kephren, devant Mad ? Le tenir par la main, par la taille, ne rien faire ? J'étais tellement maladroite face à la situation, que je me demandais si j'allais sortir indemne de cette journée. Si j'avais déjà une peur panique de rencontrer la petite, je me demandais bien ce qui allait se passer lorsque nous irions à la rencontre des personnes qui s'occuperont de l'adoption de cette dernière. Je pinçais des lèvres. « Pardon, pardon, je me tais, je dis rien. Panique passagère. », m'excusais-je en le regardant dans les yeux et en mimant une fermeture éclair sur ma bouche.

Kephren avait eu une journée de repos, c'était tellement mérité quelque part, au vu des heures supplémentaires qu'il faisait. Son patron tentait toujours de le faire bosser plus mais là, l'égyptien avait mis un holà avec une menace à la clé : s'il ne récupérait pas un peu d'heures, il pouvait toujours travailler ailleurs ! Du coup, son boss avait stoppé ses protestations et lui avait donné une journée. Le jeune homme en avait profité pour ranger son appartement, il n'était pas un as du rangement ni un obsédé de la propreté, mais il faisait un effort quand il était en pause. Cela dit, tout le rangement fut vite effectué, son appartement n'était pas non plus immense. Du coup, il envoya un message à Lola en lui proposant d'aller voir Mad. C'était une rencontre qui devait se faire s'ils voulaient adopter la petite. Il savait que Lola allait paniquer, il la connaissait tellement, mais bon, la rencontre devait bien avoir lieu au moins une fois. Dès que ce serait fait, il était sûr que la petite allait adorer Lola, tout le monde aimait Lola de toute façon ! Mad ne ferait pas exception à la règle. Une fois mis d'accord par sms, Lola devait passer le chercher et le conduire jusque là en voiture.

L'heure arrivée, la blonde frappa à sa porte, Kephren venait tout juste de finir de se changer quand il ouvrit la porte. « Salut ! J'espère que t'es prêt ? On y va. » il sourit aussi tôt, arquant un sourcil et un air moqueur se dessinant sur les traits de son visage. « Tu m'indiques le chemin parce que moi, je sais pas où est l'orphelinat et j'ai pas de gps dans le crâne ! » « Impatiente ? » s'enquit-il avant d'attraper ses clés et de fermer derrière lui. Lola semblait être excitée et inquiète à la fois, c'était un mélange assez étrange quelque part.

Une fois dans la voiture, Lola lui demanda de lui indiquer le chemin, Kephren ne se fit pas prier, il connaissait la route par cœur. Finalement à destination, ils sortirent de la voiture, Kephren allait effectuer quelques pas quand il sentit qu'on le retenait par la manche. « T'est sûr que c'est une bonne idée ? Parce qu'elle est habituée à toi et puis moi, elle ne me connaît pas. Je … je... » l'égyptien se tourna vers elle et une lueur douce s'alluma dans son regard, elle était si adorable à croire que Mad n'allait pas l'aimer. « Pardon, pardon, je me tais, je dis rien. Panique passagère. » le brun s'avança vers elle et il déposa sa main sur sa joue, dans un geste affectueux. « Hey ! Tout va bien se passer Lola ! C'est une très bonne idée, elle me connait, mais elle doit aussi apprendre à te connaître toi, t'es pas juste là pour jouer les seconds rôles dans sa vie, tu vas être comme une mère pour elle. » commença-t-il avant de se mordre la lèvre. Il détourna un instant le regard. « Mad est gentille... mais il faut que tu saches... qu'elle a souvent peur. Pas des inconnus, mais elle a peur de s'attacher aux gens pour les perdre. Elle a 6 ans, elle est orpheline et elle a vu mourir ses parents. Elle peut paraître... froide et grande... mais c'est une petite fille qui a besoin d'affection et d'amour, et ça, toi tu peux le donner. Parce que t'es un rayon de soleil, et quiconque te connait ne peut que t'aimer Lola. » Il lui attrapa alors la main pour la nouer à la sienne avant de s'avancer avec détermination vers l'orphelinat.

Finalement à l'accueil, le jeune homme fut immédiatement reconnue et la femme sourit avant de faire appeler Madison. Kephren fut le premier à la voir arriver, elle marchait calmement dans sa direction. Le jeune homme lâcha alors la main de Lola pour s'accroupir, la petite en profita pour venir se glisser dans ses bras et il la serra légèrement. « Hey Mad, tu vas bien ? » demanda-t-il aussi tôt. La petite ne lui répondit pas mais lança un regard interrogateur en direction de Lola, c'était la première fois qu'il présentait la petite à quelqu'un. Kephren la souleva simplement, la portant comme si elle ne pesait rien. « Mad, je te présente Lola, c'est la madame la plus importante dans mon coeur. » exposa-t-il simplement. « Lola, voici Madison, c'est la petite fille la plus importante à mes yeux » souffla-t-il avant de déposer un baiser sur le front de Mad avant de la redéposer au sol. « Bonjour... » finit alors par dire Mad d'une voix basse en s'agrippant aux jambes de son protecteur.

Alors que j'étais arrivée chez Kephren, je n'étais pas vraiment dans mon état normal et, ça le brun devait avoir remarqué, mon trouble. « Impatiente ? », me demanda t-il en fermant la porte derrière lui. J'eus une moue et un haussement d'épaule. Il semblait que ma voix était bloquée au fond de ma gorge. Oui, j'étais à la fois impatiente mais je n'avais aussi qu'une envie : freiner des quatre fers et partir en courant. Pourtant, je n'allais voir qu'une enfant. Rien qu'une enfant qui attends que quelqu'un veuille bien d'elle dans sa vie. J'inspirais doucement pour m'inciter au calme, mais cela n'eut pas vraiment d'effet. Alors que nous arrivions à destination, je retenais Kephren par la manche, à peine étions-nous sortis de la voiture. Je piquais une sorte de crise de panique que seul l'égyptien pouvait désamorcée. Ce n'étais pourtant pas dans mes habitudes de réagir ainsi. Il déposa alors une main sur ma joue, j'appuyais ma joue contre celle-ci, l'écoutant attentivement. « Hey ! Tout va bien se passer Lola ! C'est une très bonne idée, elle me connait, mais elle doit aussi apprendre à te connaître toi, t'es pas juste là pour jouer les seconds rôles dans sa vie, tu vas être comme une mère pour elle. », me dit-il. Je savais qu'il avait raison, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'appréhender cette rencontre. Je crois que c'est parce que pour les enfants, soit ils aiment, soit ils détestent … Et j'avais peur de mal, me comporter. « Le pire, c'est que je le sais. Mais je ne peux pas m'en empêcher ! », lâchais-je en souriant un peu. Puis, je vis son regard se détourner, durant un instant. « Mad est gentille... mais il faut que tu saches... qu'elle a souvent peur. Pas des inconnus, mais elle a peur de s'attacher aux gens pour les perdre. Elle a 6 ans, elle est orpheline et elle a vu mourir ses parents. Elle peut paraître... froide et grande... mais c'est une petite fille qui a besoin d'affection et d'amour, et ça, toi tu peux le donner. Parce que t'es un rayon de soleil, et quiconque te connait ne peut que t'aimer Lola. », finis t-il. Je plongeais mon regard dans le sien, et lui caressa furtivement la joue. Ce n'était pas la première fois qu'il me comparait à un rayon de soleil ou bien de me dire que tout le monde, ne peut que m'aimer. Mais cela me faisait toujours la même chose. Un petit soubresaut de la part de mon cœur. « Je sais pourquoi, elle t'aime alors. », dis-je simplement, lorsque la main du brun se noua à la mienne et avant que je le suive jusqu'à l'orphelinat. Je me cramponnais à la main de ce dernier comme si elle était ma bouée de sauvetage et mon calmant.

Une fois, arrivé à l'accueil, Kephren fut reconnu en une fraction de seconde. Nul doute, qu'il devait venir souvent. Je n'arrivais toujours pas à me dire, qu'il n'avait que vingt ans. A vingt ans, on ne s'attache pas aux mioches, et on préfère faire la fête. Mais j'étais bien contente qu'il ne soit pas ainsi. Lorsque la petite arriva, l'égyptien lâcha ma main pour la réceptionner au creux de ses bras. Je ne pus m'empêcher de sourire face à cette image émouvante. Alors qu'il s'enquiert auprès de Mad pour savoir si elle va bien, celle-ci tourne son regard sur moi. Un regard interrogateur. Il la souleva et vint me la présenter. « Mad, je te présente Lola, c'est la madame la plus importante dans mon coeur. Lola, voici Madison, c'est la petite fille la plus importante à mes yeux », exposa t-il en faisant les présentations. Je tournais mon regard vers lui, attendris par tant de douceur. Il déposa la petite à terre, cette dernière s'agrippa instantanément à lui, comme chaque enfant le fait avec un parent. « Bonjour... » , murmura t-elle. Je m'accroupis donc, de façon à être à sa hauteur pour pouvoir lui parler.  « Bonjour demoiselle. Je suis bien contente de pouvoir te rencontrer. Tu sais pourquoi ? », commençais d'une voix douce. La petite me fixa un instant avant de hocher la tête.  « Parce que Kephren parle tellement de toi, que je voulais savoir si tu est aussi sage et gentille qu'il le dit !  », finis-je en souriant. En temps normal, j'aurais surement effleurer la joue de la petite, mais je me dis qu'il était encore un peu trop tôt pour ce genre de chose. Je préférais qu'elle vienne vers moi plutôt qu'elle me repousse. Elle me rendit un sourire timide.  « Dis-moi, est-ce que ça te dirais d'aller te promener avec nous ?  », lui demandais-je gentiment. Ce coup-ci, j'eus le droit à un sourire radieux, ce qui me donna un peu plus confiance en mes actions face à Madison. Elle tourna la tête vers Kephren. « C'est vrai, je peux ? » lui demanda t-elle avec enthousiasme. Une fois, tout les petites choses réglées – comme l'heure à laquelle Mad devait être de retour etc -, nous nous dirigeâmes de nouveau vers la voiture.
ps; désolé c'est archi nul, pardonne moi !

Lola semblait tellement nerveuse que Kephren ne pouvait que tenter de la rassurer par les gestes et les paroles. Il comprenait que ça ne devait pas être simple pour la blonde, ce n'était pas juste la rencontre avec une petite fille comme ça. C'était une petite qu'elle s'apprêtait à adopter. Et même s'il semblait assez léger et qu'il savait que tout allait sans doute bien se passer, le doute que les deux femmes de sa vie ne s'entendent pas la rongeait. Qu'est-ce qu'il pouvait faire dans ce cas-là ? Il tentait de chasser au loin cette pensée et de ne pas y penser. De toute façon, ça ne pouvait pas arriver. Il tenta de s'en convaincre.

Une fois dans l'orphelinat, il trouva aussi tôt ses marques, il connaissait tellement l'endroit, à force de venir voir quotidiennement l'enfant, les gens avaient appris à le connaître et l'apprécier. Après tout, peu de jeunes de 20 ans prenaient la peine de rendre visite à des orphelins. Mais lui, c'était juste différent, il avait sauvé Mad, elle n'avait plus personne et lui... à l'époque il tentait juste de se relever, de trouver une nouvelle raison à son existence, et ce fut simplement cette petite fille qu'il se jura de protéger. Parce qu'il ne pouvait pas accepter qu'une autre personne meurt dans ses bras... une lueur triste et remplie de remord se dessina aussi tôt dans son regard. Ne pas penser à Cloé, l'oublier était impossible, il avait tué la blonde en étant saoul... et ça, jamais il ne pourrait se le pardonner. Et c'est pour tout ça qu'il devait sauver Mad... pour qu'elle le sauve à son tour, pour réussir à se pardonner son geste idiot et immature d'adolescent égoïste qui ne pensait qu'à son plaisir sans jamais penser aux conséquences.

L'égyptien présenta alors les deux jeunes femmes. Mad semblait relativement timide face à la blonde, ce qui était normal quelque part. La petite fille depuis la mort de ses parents s'était refermée sur elle-même et avait du mal à s'ouvrir aux gens, elle gardait un profond traumatisme de son accident... et elle avait du mal à s'attacher aux gens de peur de les perdre... comme elle avait perdu son père & sa mère. Comme il s'y attendait, la blonde fit preuve d'une gentillesse et douceur profonde. Un sourire tendre se dessina sur les lèvres du jeune homme, c'était typiquement Lola ce genre de comportement. « Bonjour demoiselle. Je suis bien contente de pouvoir te rencontrer. Tu sais pourquoi ? » Mad leva son regard brun vers le jeune homme avant de reporter son attention sur Lola et de hocher négativement la tête. « Parce que Kephren parle tellement de toi, que je voulais savoir si tu est aussi sage et gentille qu'il le dit ! » la petite fille se mit à sourire avant de serrer un peu plus fort le jeune homme, elle semblait contente d'apprendre qu'il parlait d'elle. Le brun caresse délicatement les longs cheveux de la petite. « Dis-moi, est-ce que ça te dirais d'aller te promener avec nous ? » Lola était juste parfaite avec Mad. Elle ferait une mère exceptionnelle, Kephren était rassuré et ravi à la fois, parce qu'il savait qu'il manquait encore un peu de maturité, qu'il serait un père un peu brouillon, alors que ça se sentait que Lola avait ça en elle. « C'est vrai, je peux ? » Comprenant que c'était à lui d'intervenir, il s'accroupit devant la petite avant de lui caresser la joue. « Tout ce que tu veux princesse ! » finit-il par dire avant de régler les détails un peu lourd avec l'orphelinat. Enfin, la paperasse était moins lourde qu'au tout début, ça faisait tout de même un moment que Kephren passait relativement souvent, du coup, cela facilitait les choses.

Ils prirent le chemin de la voiture, Mad eut un geste légèrement apeurée, elle avait toujours une sorte de mouvement de recul quand elle voyait une voiture, mais Kephren lui caressa le dos, pour lui montrer qu'il était là et bien présent, alors la petite se laissa guider. « Je pense qu'on pourrait aller se promener dans un parc et manger une glace non ? » finit par dire Kephren en prenant place à l'avant de la voiture de Lola. Il n'avait pas réellement pensé à un plan pour l'après-midi, mais il se dit que passer la journée dans un cinéma serait chouette... mais pas idéal pour que les deux filles fassent connaissance. Avant que Lola ne démarre, il lui attrapa la main et la guida jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser tendrement, c'était un signe de soutient et aussi de remerciement pour les efforts qu'elle déployait. « C'est ton amoureuse ? » demanda curieusement la petite fille assisse à l'arrière. Kephren rougit aussi tôt et il détourna le regard, mal à l'aise. Il ne savait pas quoi répondre à la petite et il lança un regard en coin à Lola... sincèrement, il n'avait pas une réponse claire à fournir alors... « Lola c'est la femme que je veux épouser un jour » expliqua-t-il simplement sans oser fixer quoique se soit.

Je n'étais pas vraiment dans mon état normal. J'étais anormalement anxieuse, alors que d'habitude, j'essayais toujours d'aborder les choses dans un côté positif et détendu. Pourtant, je savais bien pourquoi, je me comportais bizarrement auprès de Kephren aujourd'hui. La rencontre avec Mad avait de quoi être impressionnante. J'étais censé devenir sa mère adoptive dans un futur proche, ainsi que la femme de l'égyptien. Les paroles sont toujours moins effrayante que les actes. Lorsque nous avions vécu notre dernière soirée déroutante, je me sentais prête à devenir une épouse et une mère, mais tout de suite, la réalité semblait m'avoir rattraper rapidement. Je ne savais même pas si me confier la voiture était une bonne idée ! Les mains crispées sur le volant, et le flot de paroles qui s'échappaient de ma bouche, étaient effrayantes. Pourtant, mon ami faisait tout pour me rassurer. Des gestes, des paroles, il faisait ce qu'il savait si bien faire. Si bien que j'étais un peu moins nerveuse en arrivant à l'orphelinat. Cela n'empêcha pas, cependant, le stress de revenir à grande vitesse alors que la petite Mad apparaissait. Kephren m'avait prévenu par rapport à l'attitude que risquait d'adopter la petite. C'était tout à fait compréhensible, s'attacher à quelqu'un en ayant peur de le perdre à chaque instant ne devait pas être chose aisée, surtout pour une enfant qui a besoin de repères et d'amour constant. Voir le comportement de la petite avec Kephren était terriblement attendrissant, j'angoissais surtout sur la place que je pourrais me faire auprès de ces deux personnes. Je ne savais pas si la petite m'accueillerait dans sa vie, ou même me permettrait de rester auprès de Kephren, qui était après tout son sauveur, et une sorte de deuxième père pour elle. Je passais outre cette nervosité pour proposer une promenade à trois. La petite quémanda l'avis de Kephren qui s'accroupit à sa hauteur et à mes côtés, tout en caressant sa joue. J'aurais pu rester des heures à contempler cette image. Il avait l'air tellement à l'aise avec elle, comme si cette relation qui les reliaient suinte l'amour. C'était étrange, je ne m'étais jamais imaginé l'égyptien adopter ou même être père à cet âge-là, mais quand je les regardais tout les deux, c'était presque de la logique. « Tout ce que tu veux princesse ! » , déclara t-il avant de filer pour régler la paperasse. Et alors que nous nous dirigions vers ma voiture, je ne remarquais pas le mouvement de recul de la fillette, je n'avais même pas pensé à la gêne occasionné par ce moyen de transport. Après tout, elle avait perdu ses parents dans un accident de voiture, c'était légitime d'en avoir peur. Mais Kephren endigua la crise et la petite n'hésita pas à monter à l'arrière de la voiture. « Je pense qu'on pourrait aller se promener dans un parc et manger une glace non ? », proposa t-il, en s'installant à mes côtés.  « Moi, ça me va ! », lui répondis-je enthousiasme. Apparemment, Mad était aussi d'accord, après tout, qui dirait non à une glace et à une promenade dans une étendue verdoyante où l'on peut courir sans se soucier de rien ? Personne. Et alors que je m'apprêtais à mettre le contact, je sentis la main du brun se saisir de la mienne et ses lèvres s'y déposer. Je comprenais le message, et lui rendit un sourire tout en serrant pendant un instant mes doigts autour des siens.

« C'est ton amoureuse ? », interrogea la petite voix de Mad, à l'arrière, curieuse. J'eus un léger rire, il avait fallu s'attendre à cette question, surtout si Kephren multipliait les gestes tels que celui-ci, ce qui n'était pas pour me déplaire loin de là. Je continuais de sourire, croisant le regard de mon ami, puis se fut à mon tour de détourner le regard, et je le laissais se débrouiller pour répondre. Après tout, c'était à lui que la question était destinée. Je m'occupais de démarrer la voiture, tandis que Kephren répondait tant bien que mal. Moi aussi, je ne savais pas comment expliquer notre relation à la petite. C'était bien trop complexe à expliquer à une petite fille. « Lola c'est la femme que je veux épouser un jour », déclara t-il finalement. Je ne pus empêcher le soubresaut de mon cœur. Je ne pouvais pas me lasser de l'entendre parler ainsi, et cette feinte avait bien résumer où nous en étions, ou du moins, pour Mad. Elle se tut, ne trouvant rien à ajouter, et moi je n'arrivais pas à me défaire du sourire qui s'affichait sur mes lèvres. Je nous conduisis prudemment dans les rues de New York, jusqu'à Central Park. Je jetais quelques regards dans le rétroviseur, regardant quelques fois la petite. Elle se tint sagement sur son siège pendant tout le trajet, le nez collé à la vitre. Elle était vraiment un petit ange. Lorsque je trouvais enfin une place, je me garais avec facilité.  « Terminus, tout le monde descend ! », annonçais-je, joyeusement en détachant ma ceinture et posant un pied à terre. Lorsque la fillette descendit à son tour, je la vis plisser les yeux, sourire, et regarder autour d'elle. Je fermais ma voiture, mon sac sur mon épaule.  « Le dernier arrivé est une poule mouillée ! », m'exclamais-je, en me mettant à courir vers l'entrée du parc. Je vis du coin de l'œil, la petite Mad me suivre et je ralentis imperceptiblement l'allure pour la laisser gagner.« J'ai gagné. », dit-elle en riant. Je souris en me tournant vers Kephren.

La promenade dans le Park fut finalement déclarée, c'était le lieu parfait pour faire connaissance pour les deux femmes après tout, puis il y avait toujours quelque chose à faire là-bas : bêtement se promener, acheter une glace, s'étendre sur l'herbe fraiche, jouer sur une air de jeu avec la petite. Bref, les options ne manquaient pas et c'était important pour le jeune égyptien. « Moi, ça me va ! » à ce moment-là, Lola serra les doigts de Kephren et il la regarda avec un sourire rayonnant.

Une fois dans la voiture, la petite fille posa une question à Kephren qui le mit bien à mal, tenter de cerner la situation dans laquelle il se trouvait avec Lola le rendait confus, dire qu'elle était sa meilleure amie restait vrai tout en n'étant qu'une infime partie de la vérité. Depuis le baiser qu'ils avaient partagé... depuis ce qui avait suivi... c'était devenu un peu plus compliqué mais ce n'était pas réellement pour lui déplaire. Il sentait que les sentiments changeaient, qu'ils étaient plus attachés et plus complice que jamais, et il avait envie de voir jusqu'où ça pourrait les mener l'un et l'autre. Le sourire sur les lèvres de Lola démontrait que sa réponse plu assez à la blonde. Content et satisfait de lui-même, il eut un petit sourire en coin. Il avait désormais hâte que tout ça, cette nouvelle histoire commence, il avait envie de découvrir jusqu'où ça allait les mener.

Ils arrivèrent rapidement à Central Park et Lola trouva une place relativement vite. « Terminus, tout le monde descend ! » Kephren descendit avant d'ouvrir la portière. Mad plissa d'abord le regard avant que son visage se transforme du tout au tout pour devenir hyper rayonnant. Le cœur de Kephren chauffa, il avait fiat un bon choix, ça se lisait sur le visage de sa fille de cœur. « Le dernier arrivé est une poule mouillée ! » il n'en fallut pas plus pour que la petite se prenne au jeu, Kephren vit Lola ralentir exprès pour que Mad puisse gagner. Il sourit de façon attendrie à la scène qui se déroulait devant ses yeux. « J'ai gagné. » s'écria alors Mad en levant les poings au ciel en guise de victoire. Les yeux brun de Kephren s'illuminèrent à la scène, et il vit Lola se tourner vers lui avec un sourire resplendissant, en la voyant comme ça, une furieuse envie de l'embrasser le prit mais avec Mad présente, il préféra se contenir... dans un premier temps. Une fois qu'il fut assez proche de Mad, il la souleva sans peine et la déposa sur ses épaules. « C'est grand Kephren ! » annonça alors la petite les yeux allant d'un point à l'autre rapidement, ne sachant pas quoi regarder en premier. Kephren rigola aussi tôt avant de s'avancer sans peine, à force de travailler dans un garage, il avait l'habitude de poids beaucoup plus lourd qu'une petite fille de 6 ans.

Finalement, après un moment de marche, il la déposa sur le sol et aussi tôt, la petite fille se mit à courir sous le regard attentif de l'égyptien qui plissa le regard dans une concentration toute paternelle. Une fois rassuré sur l'endroit où jouait Mad, il se tourna vers Lola et lui attrapa la main pour marcher avec elle. « Merci de faire tout ça, je ne peux pas te montrer à quel point j'aime ce que tu fais... mais j'apprécie tes efforts ! » finit-il par avouer avec un sourire un peu timide sur les lèvres.

Finalement, l'entrevue ne commençait pas si mal. La petite semblait curieuse, bien que craintive, comme n'importe quelle enfant ayant perdu ses parents. Je pouvais donc me laisser un peu plus aller, qu'il y a quelques minutes. Rien d'extravagant mais beaucoup plus en adéquation avec ma personnalité. Les questions de la petite, nous prirent tout deux de cours. La question sur notre relation restant la plus épineuse, mais Kephren s'en sortit haut la main, et j'accueillis sa réponse avec un sourire explicite. J'avais l'impression que ma vie avait pris un tournant improbable. Un tournant que je n'aurais jamais pu prévoir même avec la plus fertile des imagination. Ce n'étais pourtant pas désagréable. Depuis longtemps, je ne m'étais jamais sentie aussi heureuse. C'était salvateur, il ne manquait plus que mes parents ne reviennent – ne serais-ce qu'en vacances – ici à New York. Je pensais que finalement, ce n'étais pas une si mauvaise idée que j'avais eu, en proposant à l'égyptien de m'épouser pour pouvoir adopter la petite Madison. Alors que nous arrivions au parc, je n'eus aucune difficulté à trouver une place à proximité, ni même à commencer à faire la gamine avec la petite. En lui lançant un défi enfantin, je m'élançais vers la grille du parc et laissais la petite gagné. Cela n'avait pas de prix de voir ce sourire heureux s'étaler sur son visage. Alors que je me tournais vers Kephren qui s'avançait vers nous tranquillement. J'avais surement un sourire aussi béat que Mad, mais je m'amusais bien. Pour une fois, on aurait pu croire que c'était Kephren le plus âgé. Arrivé à notre hauteur, il se saisit de la petite fille et la hissa sur ses épaules. Mon sourire s'agrandit lorsque je la vis parcourir le terrain du regard. « C'est grand Kephren ! », s'étonna t-elle. Le brun reprit sa marche, la petite sur les épaules, je les suivis sans bruit. Et lorsqu'il la déposa à terre, je vis une sorte de surveillance paternelle dans son regard. Il avait l'air tellement responsable et sûr de lui, au côté de Madison, que j'en eus une sorte d'admiration. Comme quoi l'âge n'était pas un critère pour avoir un enfant, il chamboulait mes convictions sur lui et sur tout autre chose. Il attrapa ma main, en se tournant vers moi. « Merci de faire tout ça, je ne peux pas te montrer à quel point j'aime ce que tu fais... mais j'apprécie tes efforts ! », me dit-il doucement. Et nous commençâmes à marcher, tout en ne quittant pas du regard la petite fille. « Tu n'as pas besoin de me remercier. Tu avais raison, elle est adorable. », lui répondis-je doucement, en caressant du pouce, le dos de sa main.

Je remarquais un banc non loin, une fois à sa hauteur, je m'y assis et y entraine Kephren, à ma suite. Je fixe Madison alors qu'elle coure un peu partout. Elle avait l'air d'être dans son élément, en plein air, un vaste parc pour se dépenser, le rêve de n'importe quel enfant en somme … Elle nous fit un petit signe de la main auquel je répondis avec un sourire, la petite fille se détourna ensuite, retournant à ses occupations. « J'avais du mal à t'imaginer avec une petite fille sur les bras, mais là, je dois avouer que tu m'as convaincue. T'es protecteur, tu agis déjà comme un véritable père avec elle. Je suis impressionnée, je dois dire. », lui avouais-je en souriant. Je lâchais sa main pour venir la poser sur sa joue. Je ne me rapprochais pas plus, je ne voulais pas susciter plus de questions de la part de Mad. Il avait déjà fallu quelques courbettes pour pouvoir lui expliquer la teneur de notre relation, pas besoin de semer des interrogations supplémentaires. « Je ne regrette pas une seule seconde de t'avoir proposer de t'épouser. », continuais-je en souriant, d'un air tendre avant de m'adosser contre lui, au creux de son épaule, ma tête contre sa joue.

J'étais bien ici, au soleil, au calme – presque plat – du parc et entourée de rire d'enfant. La petite Madison revint vers nous, le sourire aux lèvres, l'air tout excité.  « Kephren ! Y a le marchand de glaces ! », dit-elle, tout sourire. Je me redressais et tournais la tête vers l'égyptien, ayant moi aussi un sourire malicieux aux lèvres.  « C'est quoi ton parfum préféré ? », l'interrogeais-je. « Pistache et toi ? », me répondit-elle. J'eus un rire.  « Chocolat, sans hésitation ! », je tendis la main pour qu'elle l'attrape. Elle hésita un instant, j'attendis patiente. Je me levais ensuite et me tournais vers Kephren.  « Tu viens ? », lui demandais-je.

C'était stressant et apaisant cette journée en fait. Kephren était stressé pour une bonne raison : et si leurs rencontres ne se passaient pas bien ? Mais là, jusqu'à présent, on pouvait dire que les choses allaient relativement bien, pas que la petite avait fondamentalement confiance, mais elle restait ouverte, il était impossible de toute façon de se fermer à quelqu'un d'aussi lumineux et calme que Lola. Donc maintenant qu'il était rassuré sur ce point, il pouvait se détendre et profiter d'une sortie au Park. Quand il était plus jeune, il venait souvent ici pour draguer, il s'en rappelait parfaitement, il était très con, ses rêves étaient très limités aussi : se faire un maximum de filles, garder Shabella et un jour habiter dans l'UES. Son regard se porta sur Mad, désormais, il était loin l'adolescent crétin qu'il avait été. Il voulait la garde de Mad, il voulait continuer de bosser dans un garage et prendre soin de Lola et construire une vie de famille avec elle. C'était plus commun, certes —et encore, vu son âge...— mais c'était plus saint pour lui de souhaiter une chose de la sorte. « Tu n'as pas besoin de me remercier. Tu avais raison, elle est adorable. » Kephren tourna son regard brun vers Lola avant de lui sourire. Si il avait besoin de la remercier. Elle lui caressa du pouce la paume de sa main et un sourire ravi vint flotter sur ses lèvres. On prit place alors sur un banc tout en gardant un oeil vigilant sur Mad qui courrait et s'amusait comme une petite folle. Elle semblait tellement ravie ! C'était mignon à voir et le coeur de Kephren débordait d'un amour paternel pour elle, il devrait franchement plus souvent l'emmener prendre l'air, elle semblait dans son élément ! « J'avais du mal à t'imaginer avec une petite fille sur les bras, mais là, je dois avouer que tu m'as convaincue. T'es protecteur, tu agis déjà comme un véritable père avec elle. Je suis impressionnée, je dois dire. » Kephren se tourna alors vers Lola et fit mine de réfléchir avant de secouer la tête de droite à gauche. « C'est normal, elle m'a sauvée. C'est elle qui m'a donné envie de me battre pour la vie et plus... vivre dans le noir... » dit-il sombrement en se rappelant la période noire dans laquelle il l'avait rencontré. Il avait coupé les ponts avec son ancienne vie, ses anciens amis, sa si parfaite petite-amie. Il venait de tuer quelqu'un et parce que ses parents étaient intervenus ainsi que la famille De la Vega, l'affaire avait été tassé, il était jeune, il avait 16 ans et il souffrait d'une mauvaise influence notoire... il était sorti libre de tout ça, à peine entaché et il s'était détesté. C'était depuis cette période que sa relation avec ses parents s'étaient détériorés. Tous voulaient qu'il passe à autre chose mais lui ressassait cette histoire, la justice lui avait pardonné mais pas lui, c'était pour ça qu'il avait coupé les ponts avec tout le monde, pour se faire payer son crime. Et c'est dans cette période noire qu'il avait assisté à l'accident, c'était en plein hiver, il avait vu le camion perdre le contrôle et foncer dans la voiture, il avait tenté de sauver tout le monde, il avait vraiment tenté, mais quand il avait vu les dégâts infligés aux parents de la pauvre Mad... il avait sorti la petite en premier, et quand il avait senti son petit corps blotti contre le sien, il avait eu un éclair de lucidité qu'il l'avait frappé. Il avait pris une vie, il venait d'en sauver une en échange... et cette petite fille, il devait la protéger, c'était sa mission et c'était ce qu'il ferait toujours. Parce qu'elle lui avait permis de revivre, de savoir se regarder dans la glace de nouveau et pour lui c'était vital !

« Je ne regrette pas une seule seconde de t'avoir proposer de t'épouser. » il reporta son attention sur Lola qui vint se placer plus près de lui. Il déposa sa main sur la taille de la jeune femme en la serrant contre lui, il déposa un baiser sur le haut du crâne de la jeune femme. « Je suis heureux que tu l'aies fait » avoua-t-il à son tour.

Finalement, la petite Mad revint vers eux toute excitée en pointant le marchand de glace. Kephren sourit avant d'hocher positivement la tête, elle en méritait bien une. Lola et Mad se mirent à parler avec enthousiasme et Kephren les observa, attendri par la scène qui se jouait devant ses yeux. Lola avait un don avec les enfants, c'était indéniable. « Tu viens ? » Kephren hocha la tête et se mit à leur hauteur pour se placer de l'autre côté de Mad, il lui caressa les cheveux quelques secondes avant d'attraper sa petite main à son tour. Elle était encore si frêle et minuscule. Une fois devant le marchand, la commande fut rapidement prise, pistache pour Mad, chocolat pour Lola et fraise pour lui-même. Il n'était pas friand des glaces à la base. La petite toute fière de ce cadeau alla le montrer à ses nouveaux amis. Une nouvelle fois, Kephren la suivit du regard avant de tourner son attention vers Lola une fois rassuré de la destination de la petite. Une lueur espiègle se dessina dans son regard avant de prendre un peu de sa glace avec son doigt et la mettre sur le nez de Lola avant qu'elle ne puisse réagir. Il éclata aussi tôt de rire fier de sa petite blague. C'était dans ce genre de cas qu'on se rappelait qu'il n'avait encore que 20 ans dans le fond. « Elle est bonne ta glace ? » demanda-t-il entre deux hoquets de rire.

Lors de notre dernière soirée tout les deux, cette dernière avait dérapé à un point de non retour, et dans une dimension que je n'aurais imaginé. En quittant l'appartement de l'égyptien, le lendemain, je m'étais demander si je réussirais à me comporter de nouveau normalement à ses côtés. Pouvoir lui parler sans rougir, le laisse effleurer ma peau sans y voir une autre référence au jour précédent. Mais, je m'étais torturé l'esprit pour rien. Je restais toujours aussi naturelle auprès de mon ami. Enfin presque vu l'aspect spécial de cette journée. Je faisais alors de mon mieux pour ne pas montrer ma panique à la petite Mad. Et je me détendais au fur et à mesure, surtout en quittant l'aspect officiel de l'orphelinat. Se retrouver à Central Park, était tout simplement une bouffée d'air frais. Nous avions place tout les deux sur un banc, il semblait que je sois d'humeur à complimenter par ailleurs. Pourtant, c'était la pure vérité. Il réfléchit à ma phrase, j'eus peur qu'il l'ait mal pris l'espace d'un instant. Mais c'était une réflexion idiote. “C'est normal, elle m'a sauvée. C'est elle qui m'a donné envie de me battre pour la vie et plus... vivre dans le noir...” , me répondit-il. Ce fut à mon tour de méditer ses paroles. Kephren avait toujours été mystérieux sur sa vie, d'ailleurs en y réfléchissant, je n'en avais jamais su plus que ça sur sa vie avant que l'on se rencontre. Ses parents, ses ex, ses études, je savais qu'il était égyptien, et quand je l'ai rencontré, il était à la recherche d'un job. Point. Je fronçais les sourcils, interrogative et plongeant mon regard dans le sien. Je ne voulais pas trop faire ma curieuse, mais cela me taraudait. “Que veux-tu dire ?” , lui demandais-je en pinçant les lèvres par la suite. “Excuse-moi. Tu n'es pas obligé de répondre. ” , repris-je avant qu'il n'ouvre la bouche, je détournais les yeux par la suite, suivant de nouveau Madison à l'horizon. Elle avait l'air très sociable avec les autres enfants, comme si cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu un parc ou même avoir eu l'occasion d'y entrer.

Un sourire s'étala sur mes lèvres avant que je ne vienne me blottir contre Kephren. Ce dernier enserra ma taille avant de déposer un baiser sur le sommet de mon crâne. “Je suis heureux que tu l'aies fait ”, dit-il simplement. Je me mis à rire doucement, en pensant un détail insignifiant, mais pourtant assez drôle pour ma part. “T'imagine un peu si Mad te demande comment tu m'as demander en mariage ? On va briser ses rêves de petite fille si on lui dit que c'est moi qui te l'a proposer.”, ajoutais-je en riant. Je n'arrivais pas à m'en empêcher. Le comique de la situation était risible, après tout, chaque femme espère en secret avoir une demande digne de ce nom, - dont ma mère qui l'espérais sans doute pour moi – et moi, j'avais fait une entorse à la règle. Après tout, ce n'allait pas être un mariage typique non plus, du moins pour nous, pas au regard des autres.

Et comme chaque enfant de son âge, la petite arriva en courant au son et à la vue du marchant de glace. Je me calmais instantanément, engageant un débat sur le meilleur parfum de glace. Je m'étais levée ensuite, attrapant la petite main de Mad dans la mienne attendant Kephren, qui attrapa l'autre après avoir caresser ses cheveux. Une fois chacun sa glace à la main, la petite ne se fit pas attendre et retourna auprès de ses amis dans l'air de jeu. Je goûtais la mienne, du bout des lèvres d'un air un peu absent. Elle était attendrissante, cette petite. Comme tous les petits enfants qui peuplaient le parc en cet instant précis. Du coin, de l'œil, je vis mon ami se tourner vers moi alors que je suis la petite du regard encore un petit instant. Je ne vis pas le coup venir et je me figeais un instant en sentant son doigt sur mon nez avant de me rendre compte qu'il m'avait étaler un peu de sa glace dessus. Je levais les yeux au ciel, alors qu'il explosait de rire. Je ne pus retenir un sourire à mon tour. “Elle est bonne ta glace ? ”, me demanda t-il en continuant de rire. “Très. Pourquoi tu en veux toi aussi sur le coin du nez ? ”, lui demandais-je malicieusement, avant de prendre avec mon doigt un peu de ma glace et le dirigeais vers son visage. Je me contentais d'atteindre ce que je pouvais, autrement dit : sa joue. Je me mis à rire à mon tour, ce n'était pas très mature, mais c'était très drôle. C'était ce qu'on appelle communément l'arroseur arrosé. “Pardon, je suis vraiment désolé. Ce n'était pas intentionnel.”, dis-je d'un air faussement désolé. Ce n'était pas du tout crédible, car je riais en même temps, mais qu'importe. Prise d'une certaine audace et m'ayant assuré que Mad ne nous surveillais pas – heureusement, non, cette dernière était très attentive au fait et geste d'un petit garçon tout en mangeant sa glace –, je m'approchais de Kephren et déposais mes lèvres contre sa joue, celle que j'avais atteinte avec mon doigt. A l'endroit exact où résidait le semblant de glace qui l'avait touché. Je goûtais alors ma glace sur sa joue, en un effleurement bref et léger. “Finalement, c'est bien meilleur sur quelqu'un ...”, déclarais-je avant de retourner sur le banc qui avait accueilli plus tôt.

« Que veux-tu dire ? Excuse-moi. Tu n'es pas obligé de répondre. » Kephren se sentit aussi tôt déglutir, il aurait dû savoir que parler ainsi allait le conduire à des questions, ce n'était pas ce qu'il voulait, ce n'était pas ce qu'il attendait. Mais en même temps, il ne pouvait pas lui cacher son passé. Il ne pouvait lui tourner le dos sur les évènements de son passé lorsqu'elle était prête à partager son futur avec lui. Elle méritait d'avoir toutes les cartes en main mais cette simple idée le mettait vraiment mal à l'aise. Comment lui dire ? Comment lui expliquer ? Ce qu'il avait été un jour le dégoûtait profondément. Il avait changé mais ça n'avait pas été facile. Son changement avait été radicale, il avait tourné le dos à tout son passé, son ex, ses parents, ses amis... il avait mis l'alcool, la drogue, la fête, la soif de sexe de côté pour tenter de se construire sur une base plus saine. Il détestait avouer les choses ainsi, mais c'était en se détruisant qu'il avait su se reconstruire. Il était au plus mal, il avait sur les mains la vie d'une pauvre innocente et il était impossible pour lui de se l'enlever de l'esprit. La seule qui a ce jour avait été capable d'apaiser son âme torturé était Mad... il se tourna vers Lola et la regarda sérieusement. Il ne pouvait pas tout lui dire maintenant. Pas quand Mad était là, que si beau soleil brillait, il ne pouvait pas replonger dans ses souvenirs pour ressortir la nuit tragique de la mort de Cloé. Pas encore. Il n'était pas encore assez fort pour partager ses sentiments sur cet évènement. « Je ne peux Lola. Pas encore. Bientôt » souffla-t-il du bout des lèvres en signe de promesse. Bientôt... juste un peu de temps... il savait qu'il pouvait le faire. Qu'il devrait le faire. Il ne pouvait pas la laisser l'épouser sans qu'elle sache au moins la vérité sur lui : il n'était pas si blanc que ça, il était devenu honorable par la force des drames qu'il avait vécu. Son regard chercha aussi tôt la silhouette de la petite fille, c'était la seule qui réussissait par sa simple vision à l'empêcher d'avoir des pensées sombres. Le sourire de la petite fille finit par réchauffer le coeur de Kephren qui se sentit apaiser un temps. Elle avait une telle force sur lui, heureusement qu'elle n'en avait pas encore bien conscience, elle pourrait bien trop se servir de lui dans le cas contraire.

Quand ils parlèrent mariage, le sujet détendit Kephren, c'était étrange dans le fond vu le sérieux de la question. « T'imagine un peu si Mad te demande comment tu m'as demander en mariage ? On va briser ses rêves de petite fille si on lui dit que c'est moi qui te l'a proposer. » Kephren prit alors le temps de réfléchir à la question, il se mordilla légèrement la lèvre inférieure comme à chaque fois qu'il réfléchissait. « Tu sais, les princesses d'aujourd'hui sont plus fortes qu'avant. Puis au final, c'est pas important qui propose à l'autre... » finit-il par répondre tout en caressant les cheveux de la blonde au passage. « Ce qui compte c'est l'amour entre les deux personnes qui s'unissent... » dit-il d'une voix grave et enroué. Il n'osait pas réellement réfléchir aux portés de ses mots. Mais dans le fond, quelque part, il savait qu'il aimait Lola. Il ne savait juste plus vraiment quelle sorte d'amour il lui portait.

Evidemment, ils durent un moment ramener leur attention sur la petite en lui offrant une glace. La petite toute fière s'échappa pour la montrer à ses nouveaux amis. Kephren secoua la tête, attendrie une nouvelle fois par Mad. Cette petite était juste parfaite. Tout aussi parfaite que sa future maman. Son regard glissa alors vers celle-ci. Son coeur gonfla à sa vision, parfois, l'idée de l'embrasser était plus que tentante mais il avait peur que son envie ne soit pas partagée. C'est pour ça qu'il la taquina, ce fut plus fort que lui, pour tenter d'éloigner toute sorte de tentation sans doute. « Très. Pourquoi tu en veux toi aussi sur le coin du nez ? » Lola l'attaqua à son tour et il se retrouva avec de la glace sur la joue. L'égyptien éclata de rire ne pouvant se retenir plus, il le méritait donc il ne lui en voulait pas le moins du monde, il trouvait la situation amusante à vrai dire. « Pardon, je suis vraiment désolé. Ce n'était pas intentionnel » mentit-elle alors. Le brun roula des yeux plus par principe, c'était pour lui montrer qu'il avait bien compris son jeu. Cela dit, Kephren fut très surpris de ce qui se passa ensuite. Sentir les lèvres de Lola s'emparer de la tâche de glace sur sa joue. Il sentit son coeur s'arrêter avant de reprendre brusquement. Sa gorge était sèche, il avait soif, il ferma les yeux tentant de ne pas trembler. Comment est-ce que de simple lèvres sur sa joue pouvait le rendre aussi... pantelant ? Il déglutit. « Finalement, c'est bien meilleur sur quelqu'un ... » souffla-t-elle avant de retourner sur le banc comme si de rien n'était. Kephren secoua la tête, comme pour reprendre ses esprits, elle n'avait vraiment aucune idée de l'effet qu'elle pouvait avoir sur un homme, sur lui en l’occurrence. Il la dévora du regard quelques secondes avant de se décider à agir. Il se rapprocha d'elle sans la quitter du regard. « Je peux goûter ta glace ? » demanda-t-il alors dans un souffle chaud tout en continuant de se rapprocher de la blonde. Il se pencha vers ses lèvres sans hésitation, goûtant la glace à même la bouche de son amie. Il passa aussi tôt sa main dans les cheveux dorée de l'espagnole pour la rapprocher encore plus de lui. Finalement à bout de souffle, il se détacha d'elle, les yeux encore clos pour savourer plus longuement le goût de Lola sur ses lèvres. « Délicieuse ta glace » finit-il par dire avec un petit sourire taquin affiché au coin de ses lèvres avant de s'éloigner finalement d'elle.

Certaines paroles de l'égyptien restaient mystérieuses. Je ne comprenais pas tellement ses paroles, qui le peignaient comme un être plus solitaire et plus sombre que je ne le connaissais. Etait-il si différent avant que je ne fasse sa connaissance au café ? Il était vrai qu'il n'avait jamais aimé la compagnie des autres personnes, qu'il préfère être tranquille dans son garage à bricoler ses voitures, mais les morceaux du puzzle ne coïncident pas. A croire que je n'ai pas toute l'histoire. C'est vrai, aucun de nous n'avais jamais parler de sa vie, juste les bases en quelques sortes. Les mésaventures, les déceptions et tout ce qui avait fait de nous, les personnes d'aujourd'hui, semblent avoir été mises au placard ! Une mine interrogative et curieuse devait sans doute se peindre sur mes traits, et je fixais mon ami. Il tourna la tête vers moi, aucune lueur rieuse à l'horizon. Seul, le sérieux y avait sa place. « Je ne peux Lola. Pas encore. Bientôt. », me promit-il, du bout des lèvres. Je hochais la tête en signe d'approbation, même si la curiosité continuais à me tarauder. Je laissais couler, espérant qu'il me dirait tout plus tard, comme il me le promettait. Quoi qu'il arrive, étais-ce vraiment si terrible pour qu'il ne veuille pas me le dire maintenant ? Il détourna la tête pour chercher la petite Madison du regard, et je fis de même pour chasser de mon esprit les mauvaises pensées qui pouvaient bien m'assaillir. L'atmosphère se détendit lorsque je fis référence au mariage. Je fis cependant, la mine de Kephren se faire sérieuse, une nouvelle fois. Même si il avait l'air moins mal à l'aise qu'il y a quelques secondes à peine. « Tu sais, les princesses d'aujourd'hui sont plus fortes qu'avant. Puis au final, c'est pas important qui propose à l'autre... », commença t-il, tout en parcourant d'une main légère, mes cheveux blonds. Je lui souris, il était vrai qu'il n'avait pas tord dans le fond. Nous n'étions plus à l'époque, où les hommes achètent une bague affreusement luxueuse, organise une soirée romantique et mettent un genoux à terre pour faire leur demande. Même les Disney n'étaient plus aussi naïf et faisait des princesses qui sauvent la peau des autres, prennent en main leur destin ! D'ailleurs, je ne m'étais jamais attendu à y avoir droit, je n'en avais jamais vraiment rêvé, ni même songé ... « Ce qui compte c'est l'amour entre les deux personnes qui s'unissent... », finis t-il. Alors que mes yeux se baladaient sur la pelouse du parc, je frissonnais face à ses paroles. Surprise, je tournais le regard vers son visage et le dévisageais un peu. Parlais t-il sur notre relation ? Sur les sentiments qui nous unissent ? Je ne l'avais jamais entendu parler en ces termes, et je ne pouvais pas cacher mon étonnement. Bien sûr, j'aimais Kephren, mais je n'avais réfléchi à l'entendu de mes sentiments pour lui, ni même si il y avait eu un changement dans l'amour amical, presque fraternel que je lui portais au début de notre relation.

Dans l'intonation de sa voix, j'avais l'impression qu'il était aussi touché par ses paroles, comme si il n'y avait pas vraiment réfléchi, qu'elles étaient sorties ainsi de sa bouche. « Oui, tu as raison. Étrangement, j'ai été élevée au pays de bisounours et de l'amour infini, pourtant, je me suis jamais attendu à voir débarquer le prince charmant sur son cheval blanc ! », dis-je, doucement. Je m'aperçus, alors, que je lui parlais pour la première fois de mes parents, certes de manière implicite, mais je n'en avais jamais fait allusion jusqu'à lors. Je détournais le regard, affichant un léger sourire, reportant ce dernier sur l'aire de jeux où Mad évoluait en riant. Offre d'un glace, lui fit encore plus plaisir. A croire, qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'en goûter une en jouant au parc. Je la trouvais juste simple, et adorable. Je me demandais pourquoi personne ne l'avais adopter, elle qui souriait à ses nouveaux amis. Mes pensées revinrent vers les paroles de Kephren sur la petite. Peut être qu'elle ne se laissait pas autant amadouer et que seul son sauveur, aurait le droit de profiter de son bonheur. L'égyptien se fit taquin, me sortant de mes pensées interrogative en me barbouillant de glace. Je ne mis guère de temps à réagir, m'en prenant à lui, à mon tour. Mon rire se mêla au sien, j'eus l'impression de revenir en enfance. Temps de l'innocence … Mais, mon comportement – irréfléchi – était loin d'être innocent – malgré moi – . Et alors que je m'étais emparée de la glace qui ornait sa joue, je m'étais dirigée vers le banc normalement, bien que mon cœur battait la chamade. En la présence de Kephren, je me demandais parfois ce qu'il pouvait bien se passer dans mon cerveau. Je n'arrivais jamais à agir correctement, toutes les barrières semblaient tomber une à une … « Je peux goûter ta glace ? », me demanda t-il. Je n'eus même pas le temps de répondre que mon ami s'empara de mes lèvres. Et une nouvelle fois, une foule d'émotions m'assaillent. Je me sens bien, je ne pense même plus que la petite peut sans doute, nous voir, ni même que je tiens un cornet de glace dans la main. Je ne tarde pas à lui rendre son baiser, mon souffle se mêlant au sien et posant ma main libre contre sa joue. Je sens sa main dans mes cheveux, une nouvelle fois et la mienne glisse sur sa nuque, pour me rapprocher de lui. Et le baiser prend fin. « Délicieuse ta glace », dit-il avant de s'éloigner de moi, un air malicieux sur les lèvres. Je lui rends son sourire. « Tu as choisie la meilleure façon de déguster une glace ! », ajoutais-je en riant légèrement. « Je t'avais bien dit que la glace au chocolat était la meilleure ... », dis-je sur le ton de la conversation. Je portais à nouveau ma glace à ma bouche, regardant Mad qui avait presque fini la sienne, et qui était à présent barbouillée de crème glacée.« Pour l'adoption de Mad. Tu comptes lui en parler bientôt ? », lui demandais-je, plus sérieusement.

Kephren se savait mystérieux. Enfin, il parlait très peu de lui, de son passé, de son parcours. Il avait gardé très peu de contact avec les gens de son ancienne vie. Même ses propres parents étaient passés à la trappe de sa vie et il refusait d'aller les voir plus d'une fois par an par principe. Il considérait la famille Carstairs-Dawson plus comme sa propre famille que ses parents... c'était juste ainsi, il avait appris à faire avec, ses parents le prenaient plus mal, mais ils ne l'avaient pas aidés au moment où il avait besoin d'eux, ou si, ils l'avaient aidé mais de façon si gauche qu'il n'arrivait pas à leur pardonner leur acte.

Quoiqu'il en soit, Lola et Kephren étaient dans Central Park avec Madi, la petite était adorable et se montrait plus ouverte qu'à l’accoutumé. Enfin, avec les autres enfants, elle n'avait jamais eu de problème, après tout, elle vivait dans un orphelinat, elle avait l'habitude des autres enfants, par contre, elle se montrait un peu moins réservée avec Lola que d'ordinaire et cela la rassurait. Cela dit, la présence de Mad remettait aussi au devant de la scène toute l'histoire du mariage. Ils en parlèrent sans trop de soucis, donnant leur point de vue chacun à leur tour. « Oui, tu as raison. Étrangement, j'ai été élevée au pays de bisounours et de l'amour infini, pourtant, je me suis jamais attendu à voir débarquer le prince charmant sur son cheval blanc ! » Kephren la regarda quelques secondes du coin de l'oeil avec un air surpris. « J'ai une tête de prince charmant ? Tu me vois habiller de cape et d'épée ? » demanda-t-il avec une touche d'amusement dans le voix. Il prit alors un air un peu plus sérieux. « Tu n'avais jamais vraiment parlé de tes parents avant... ils sont toujours ensemble alors ? » la questionna-t-il avec intérêt, c'était surprenant d'apprendre à connaître Lola de façon différente. Mais c'était très intéressant et il avait envie de pousser la porte qu'elle venait d'entre ouvrir pour lui, c'était une sorte de confiance supplémentaire ça.

Il y eut l'épisode de la glace par la suite et Kephren n'arriva pas à... ne pas l'embrasser. Ne pas la désirer, c'était devenu très difficile. La blonde dans ce qu'elle disait le rendait littéralement fou, il était impossible pour l'égyptien d'oublier ses baisers, d'oublier ce qu'il avait ressenti à l'embrassant, en la touchant, en dormant près d'elle. Il se rendait compte qu'il était complétement accro à tout son être. Autant pour son rire, ses lèvres, sa douceur, ce qu'elle dégageait, ce qu'il ressentait en sa présence. Il ne s'était pas senti aussi bien depuis... en fait, il n'avait jamais été totalement heureux de cette façon. Et ce même avec Shabella. « Tu as choisie la meilleure façon de déguster une glace ! » il éclata alors de rire sans pouvoir s'en empêcher. « En effet. » « Je t'avais bien dit que la glace au chocolat était la meilleure ... » Kephren secoua aussi la tête de droite à gauche. « Il m'en faudrait plus pour affirmer ça encore ! » s'obstina alors le jeune homme. « Pour l'adoption de Mad. Tu comptes lui en parler bientôt ? » Kephren reprit aussi tôt un air sérieux et il se passa la main dans les cheveux un peu mal à l'aise. Il eut une petite moue ennuyée avant d'observer Madi toute barbouillée de glace. Un sourire doux se fixa sur ses lèvres avant qu'il ne tourne son visage vers Lola. « Les enfants n'ont pas la même notion du temps que nous. Si je lui dis "bientôt", elle voudra que ce soit maximum dans une semaine... alors... j'aurais voulu le lui dire après le mariage au moins... qu'on soit en règle nous et prêt à lancer toutes les diverses demandes avant de nous lancer là-dedans... enfin, si tu n'y vois pas d'objection... et si tu la trouves toujours aussi adorable après cet après-midi... » avoua alors Kephren en se grattant l'arrière de la nuque un peu mal à l'aise. « Je sais que c'est pas facile de se lancer là-dedans, et que de la voir a juste dû te faire ressentir que tout ça c'est bien réel... donc si tu as encore besoin de temps... je comprendrai » lui signala alors l'égyptien avec sincérité.

Je me laissais aller à parler de ma vie passée, celle avec mes parents, celle où j'ai grandi entre deux personnes qui croient que rien n'est plus fort que l'amour. Je vis mon ami, me regarder quelques secondes avant de prendre la parole à son tour. « J'ai une tête de prince charmant ? Tu me vois habiller de cape et d'épée ? », me demanda t-il, et je me mis à rire, l'image de Kephren en prince était risible, du moins dans notre monde à nous, celui de la réalité, pas des contes de fées. Je repris contenance, avant de lui répondre.  « Personnellement, j'ai du mal à t'imaginer comme ça, sans rire. Mais la définition du prince charmant, c'est quelqu'un qui a un charme irrésistible, alors, avec ta bouille d'ange, tu pourrais peut être, en être un … », répondis-je, malicieusement. Je lui souris, essayant tant bien que mal, de sortir l'image de lui, en collant et avec une épée, de ma tête, sans succès pour le moment. « Tu n'avais jamais vraiment parlé de tes parents avant... ils sont toujours ensemble alors ? », dit-il sérieusement. Mon sourire baissa en intensité alors que je réfléchissais sur comment lui répondre. Ce n'était pas une question très difficile, mais j'avais tellement l'habitude de tout garder pour moi, et ne dire de ma vie privée, que j'étais un peu prise de court.  « Et bien, oui, et toujours aussi amoureux, à chaque fois que je les vois, j'ai l'impression d'être dans une comédie romantique ! », répondis-je, en regardant devant moi, laissant défiler les visages de mes parents dans ma tête. Ils me manquent un peu, mais je savais que je n'allais pas tarder à les revoir. Soit ils débarqueraient à l'improviste, ou alors ce serait pour le mariage. Chose que je n'avais pas encore dite.  « Et ma mère va hurler de joie quand je vais lui annoncer pour nous deux. Parce que il faudra bien que je finisse par lui dire. Comme ça, elle arrêtera de me présenter les fils de ses amies quand je viens les voir ! », finis-je, en souriant. Lorsque j'annoncerais à mes parents que j'allais me marier, est-ce qu'il faudrait que je leur parle de la situation ? L'adoption de Madison ? Mes parents risquaient d'être déçue de voir que je ne me mariais pas vraiment par amour. Enfin, si j'aimais Kephren, mais ce mariage n'étais pas prévu pour célébrer le fait que nous soyons ensemble, mais seulement pour donner un plus dans l'adoption de Mad. Même si personne n'a besoin de savoir ces détails.

Les barrières qui avaient été dressées des années plus tôt face à la gente masculine n'avaient plus lieu d'être, plus maintenant. Pas avec Kephren, je me sentais tellement bien, j'étais emplie d'une sensation agréable et douce, celle de ne jamais vouloir que cela s'arrête. J'avais été tellement obnubilée par le fait de notre amitié, et que je considérais le brun comme un ami, un frère, que je n'avais même pas fait attention que nous nous étions rapprochés, qu'il m'attirait comme un aimant et que je ne pouvais plus passer une nuit, loin de ses bras et de sa chaleur. La glace ne fit que confirmer ces derniers propos ! Encore un baiser si agréable, qu'y mettre fin était presque douloureux. Nous rîmes ensemble. « Il m'en faudrait plus pour affirmer ça encore ! », continua t-il. Mon rire s'éteignit peu à peu, mais un sourire persista. J'arquais un sourcils.  « Je te promets de t'en faire profiter encore plus quand on ne sera que tout les deux ! », lui persistais-je, à mon tour. Je l'interrogeais sur l'adoption, je vis son visage prendre de nouveau une apparence sérieuse, un sourire sur les lèvres. « Les enfants n'ont pas la même notion du temps que nous. Si je lui dis "bientôt", elle voudra que ce soit maximum dans une semaine... alors... j'aurais voulu le lui dire après le mariage au moins... qu'on soit en règle nous et prêt à lancer toutes les diverses demandes avant de nous lancer là-dedans... enfin, si tu n'y vois pas d'objection... et si tu la trouves toujours aussi adorable après cet après-midi... », me dit-il. J'hochais la tête en reportant mon regard sur la petite, qui riait toujours avec ses amis du parc. « Je sais que c'est pas facile de se lancer là-dedans, et que de la voir a juste dû te faire ressentir que tout ça c'est bien réel... donc si tu as encore besoin de temps... je comprendrai », finis t-il. Je tournais de nouveau mon regard sur le visage de Kephren, avait-il encore peur que je ne tienne pas parole ? Je comprenais que le fait de voir Madison donne plus de réalité à la situation, mais cette dernière était déjà bien réelle dans ma tête.  « C'était déjà bien réel dans ma tête, Kephren. Te voir agir avec elle et tout ça, ça ne fait que renforcer ma décision. Alors, prendre du temps, ce n'est pas nécessaire. », lui répondis-je. Je tendis la main vers sa joue, et y déposais mes doigts dans une légère caresse.  « Quoi qu'il se passe, je ne changerais pas d'avis. », finis-je.

Un prince charmant... il ne s'était jamais considéré de la sorte, surtout... quand il était plus jeune, il était très con, très... nul même, le genre de type minable qui avait blessé tant de meufs... qui avait abusé de sa gueule pour avoir plein de meufs tout en ayant une copine officielle... ouais, comme prince, on faisait mieux. Complètement. « Personnellement, j'ai du mal à t'imaginer comme ça, sans rire. Mais la définition du prince charmant, c'est quelqu'un qui a un charme irrésistible, alors, avec ta bouille d'ange, tu pourrais peut être, en être un … » il se gratta la joue, un peu perplexe puis il haussa les épaules. « Je suis pas vraiment un prince charmant, surtout... vu mon passé... mais sache un truc : j'ai pas une bouille d'ange. J'ai un visage très viril ok ? » dit-il tout en enfonçant un index dans les côtes de Lola histoire de bien faire comprendre ce point de vue là. C'était un homme et il avait tout de même un petit orgueil bien à lui ! Kephren vint alors à l'interroger sur ses parents, il sentait bien que Lola ne semblait pas à l'aise dans cette discussion alors il la laissa parler, sans la forcer à lui répondre, il la respectait trop pour pousser un peu plus encore la conversation. « Et bien, oui, et toujours aussi amoureux, à chaque fois que je les vois, j'ai l'impression d'être dans une comédie romantique ! » Kephren avait un peu de mal à se faire à l'image, ses propres parents étaient toujours ensemble, certes, mais ils avaient toujours été extrêmement pudique ensemble, du coup, leur fils n'était pas celui qui les avait le plus vu s'embrasser, ce qui était étrange quelque part. « Et ma mère va hurler de joie quand je vais lui annoncer pour nous deux. Parce que il faudra bien que je finisse par lui dire. Comme ça, elle arrêtera de me présenter les fils de ses amies quand je viens les voir ! » Kephren eut un petit sourire en coin en entendant la réponse de Lola, il se pencha vers elle pour l'embrasser sur la joue. « Oui, annonce-lui, je n'ai pas envie de partager ma future fiancée » murmura alors Kephren sans pouvoir s'en empêcher. Et c'est quand il lâcha ces quelques mots qu'il réalisa à quel point il pensait ses paroles. C'était surprenant quelque part... mais vu leur relation... enfin, il sentait que tout changeait, que tout devenait beaucoup plus profond... ça faisait certes peur, mais c'était loin de lui déplaire. Embrasser Lola n'avait rien de regrettable ! Loin de là !

D'ailleurs en parlant de baiser, il ne put résister à l'envie de l'embrasser un instant sur les lèvres, c'était plus fort que lui, il devait trouver des prétextes pour le faire, mais il ne manquait jamais d'imagination lorsqu'il s'agissait de posséder les lèvres de la blonde. N'empêche que l'excuse de la glace était pas mal, cela dit, Lola tenta de lui faire dire que la glace au chocolat était la meilleure, l'égyptien lui fit alors noter qu'il lui fallait encore plus goûter pour approuver ces propos ! « Je te promets de t'en faire profiter encore plus quand on ne sera que tout les deux ! » il eut aussi tôt un sourire ravi et un air prédateur se dessina sur son visage, il écarta une mèche de cheveux de Lola avant de se pencher vers son oreille comme pour partager un très grand secret. « Ce soir je suis très libre... et j'ai un grand lit... » souffla-t-il d'une voix chaude alors qu'il mordilla juste quelques secondes l'oreille de Lola avant de s'écarter. Il savait pourtant qu'ils dormaient presque toujours ensemble, mais Kephren avait envie de lui donner encore plus le besoin de rester auprès de lui.

Cela dit, ce ton taquin ne dura pas éternellement évidemment, ils étaient réunis pour Mad aujourd'hui, et Kephren avait conscience que Lola pouvait se rendre compte de l'ampleur de l'engagement qu'elle voulait tenir, l'égyptien voulait lui laisser une nouvelle chance de rebrousser chemin si elle le désirait, il ne voulait surtout pas la forcer à tomber dans quelque chose qu'elle ne voulait pas après tout... « C'était déjà bien réel dans ma tête, Kephren. Te voir agir avec elle et tout ça, ça ne fait que renforcer ma décision. Alors, prendre du temps, ce n'est pas nécessaire. Quoi qu'il se passe, je ne changerais pas d'avis. » Kephren la regarda quelques secondes avec admiration et tendresse, puis finalement, envie par tellement de sentiments, il se pencha de nouveau vers elle pour l'embrasser pleinement, avec passion, avec joie, avec tout l'amour qu'il ressentait pour elle, sa meilleure amie... sa future femme. Il n'en avait rien à faire que Mad surprenne ce baiser, il en avait besoin pour exprimer sa reconnaissance, aussi parce qu'il prenait conscience... de sincèrement aimer la blonde. Lorsqu'il s'écarta à bout de souffle, il eut du mal à trop s'éloigner de Lola, avec tendresse, il lui embrassa un instant le bout du nez. « Je suppose que je vais devoir acheter la bague alors... et faire une vrai demande » souffla-t-il les yeux brillant de détermination, il caressa du bout des doigts les joues de Lola. « Tu sais, je ne suis pas un Prince Charmant au sens large du terme... mais j'ai bien envie d'essayer de tout faire pour être le tien au moins... » avoua-t-il avec sincérité avant de l'embrasser une nouvelle fois, plus tendrement. Il sentit son coeur se gonfler d'espoir, il n'avait jamais eu beaucoup... d'ambition pour le futur, mais désormais, il avait hâte de le vivre, surtout si c'était pour avoir les deux femmes de sa vie à ses côtés !

Dodo, morte, gosh, pardon de la réponse je mets le css demain en me réveillant j'espère que ça t'ira quand même

Ma référence quant à son potentiel de prince charmant, semblait le laisser perplexe, voir le vexer. Il haussa les épaules avant de reprendre la parole. « Je suis pas vraiment un prince charmant, surtout... vu mon passé... mais sache un truc : j'ai pas une bouille d'ange. J'ai un visage très viril ok ? », dit-il en m’enfonçant un doigts dans les côtes , je ris à moitié. Je savais bien que ce n’était pas tellement un compliment d’avouer à un homme qu’il avait ‘une bouille d’ange’, ils le prenaient d’une façon générale … Assez mal ! Après avoir repris contenance, un sourire malicieux s’ancra de nouveau sur mon visage, malgré sa remarque sur son passé. Avait-il été un briseur de cœur dans sa jeunesse ? – quoi qu’il ne soit pas très âgé – Ou alors avait-il été sans cœur auprès de certaines personnes ? Avait-il trempé dans des affaires louches ? Toutes ses questions assaillaient de nouveau mon cerveau, mais je les gardais pour moi, car il m’avait déjà dit qu’il n’était pas apte à tout me révéler maintenant. Cette réserve sur son passé, me laissais pantoise et interrogative, voir angoissée. Je ne savais pas à quoi m’attendre, ni même comment j’allais réagir face à ses révélations. Pourtant, je n’imagine pas ma vie sans Kephren, ni même qu’il ait pu faire quoique ce soit de vraiment affreux. Et quand bien même, ce serait le cas, serais-je capable de lui tourner le dos après tout ce qui s’est passé entre nous ? Tourner le dos à notre amitié, et notre amour naissant ? Je me contentais donc de rester sereine – ou du moins essayer – et continuer sur une pente plus joyeuse de la conversation. « OK, OK c’est noté. Plus de remarques sur ton visage, c’est promis ! », abdiquais-je. Je me laissais ensuite aller à parler de mes parents, qui vivaient depuis une éternité, une histoire d’amour à en faire pâlir les plus grands romanciers romantiques. D’un sens, j’en étais fière d’avoir de tels parents, mais d’un autre sens, j’éprouvais quelques fois de la jalousie. Pourquoi n’avais-je pas eu le droit à une ‘love story’ comme on en voit dans les films et comme celle que j’avais eu sous les yeux pendant toute mon enfance. Mais à présent, j’avais Kephren à mes côtés, et cette petite jalousie semblait s’être effacée, à mon plus grand bonheur. Les lèvres de ce dernier entrèrent alors en contact avec ma joue, et j’eus de nouveau un sourire tranquille. « Oui, annonce-lui, je n'ai pas envie de partager ma future fiancée », ajouta-t-il, et je tournais mon regard vers lui. « Jamais tu n’auras partagé. Je ne suis pas un jouet après tout. », commençais-je malicieusement, « Et puis, ils étaient tous d’un ennui mortel, je détestais participé à ces repas d’entremetteuses. », ris-je pour finir.

Après la ‘bataille’ de glace, nos propos et nos gestes se firent moins timides, plus naturel. Comme si j’avais connu cette complicité et cette aise toute ma vie. « Ce soir je suis très libre... et j'ai un grand lit... », me souffla-t-il à l’oreille. En le regardant, je vis son sourire et son air de prédateur affichaient sur son visage, j’eus un sourire à mon tour, suivi d’un léger soupir alors qu’il s’amusait à mordiller le lobe de mon oreille. Bien sûr, que j’avais envie de passer la nuit à ses côtes, comme presque et quasiment toutes mes nuits à présent. Sa clé était dans mon sac et il n’était pas rare que je m’invite chez lui sans même une autorisation de sa part. Pourtant, je ne savais pas trop comment interpréter son invitation. Car oui, mon petit cerveau complexe se pose parfois des questions inutiles. Son invitation était-elle simple, comme d’habitude ou bien à caractère plus osé et plus complexe ? Masquant mon léger trouble, je déposais un baiser furtif sur ses lèvres avant de reporter mon regard sur Madison qui continuait son bonhomme de chemin sur l’aire de jeux.

La conversation dérivation ensuite sur l’engagement que j’allais prendre, que nous allions prendre tous les deux. Je voulais que l’égyptien comprenne que je n’avais jamais pris cette décision à la légère, certes au début, j’avais proposé cela sur un coup de tête avant que nous nous endormions, mais peu à peu, cette idée avait fait son chemin dans mon cerveau et je m’étais faite à l’idée que j’allais être bientôt mère adoptive et épouse. Mais la réponse de Kephren face à la mienne m’étonna un peu, mais n’en fut pas désagréable loin de là. Après m’avoir couverte d’un regard intense, il m’embrassa passionnément. Après quelques instants de surprise, je ne tardais pas à lui rendre son baiser, mes mains se glissant autour de son cou. Il se détacha de moi. « Je suppose que je vais devoir acheter la bague alors... et faire une vrai demande. », souffla-t-il et j’ouvris deux yeux ronds. N’avions-nous pas dit que les princesses étaient moderne à présent et que ce soit moi qui ai fait ma demande n’était pas un problème ? Même si quelques part, mon cœur gonflait d’impatience à l’idée de l’entendre formuler son vœu d’unir sa vie à la mienne. « La bague, oui. Mais la demande tu n’es pas obligé, je veux dire, il ne faut pas que tu te sentes obligé de la faire. », murmurais-je à mon tour, les yeux dans les siens. Je sentais ses doigts caressant mes joues, un effleurement apaisant et agréable. « Tu sais, je ne suis pas un Prince Charmant au sens large du terme... mais j'ai bien envie d'essayer de tout faire pour être le tien au moins... », avoua-t-il ensuite avant de joindre de nouveau ses lèvres aux miennes, tendrement. Quelques secondes ensuite, je me détachais de lui, collant mes mains sur ses joues, pour prendre la parole, un peu bouleversée par ses derniers mots. Je sentais des larmes de joies me picotaient les paupières, mais je me retins. « Tu es déjà bien plus qu’un simple prince charmant à mes yeux, tu es mon meilleur ami, celui à qui je peux tout dire, tu es mon futur époux, celui que j’aimerais, et tu seras un père aussi. Bien peu d’homme peuvent se vanter d’être une telle personne. Et je serais la plus heureuse des femmes à tes côtés. », avouais-je à mon tour avec sincérité.

« OK, OK c’est noté. Plus de remarques sur ton visage, c’est promis ! » Kephren eut un petit sourire arrogant sur les lèvres avant de répondre. « En fait, tu peux en parler, si c'est pour souligner à quel point j'ai un visage viril » finit-il tout de même par dire. « Ou comme je suis beau de façon générale aussi » plaisanta-t-il avec une lueur ironique dans les yeux. Enfin, il disait ça sur le ton de la plaisanterie aujourd'hui, mais il savait qu'il avait déjà tenu ce genre de propos dans le passé tout en le pensant. Quel petit con arrogant il avait été tout de même ! Enfin, il n'avait pas fondamentalement changé, mais... il avait su accepter le fait qu'il n'était pas le centre de l'univers et il ne s'en portait pas plus mal. Il aimait la vie qu'il menait, peu importe ce qu'on pouvait bien penser de tout ça. Surtout ses anciens "amis". Lola lui parla ensuite pour la première fois de ses propres parents, sa mère semblait avoir voulu jouer les entremetteuses dans sa vie sentimentale, quelque part, il était assez satisfait de son échec aussi non, il n'en serait pas là avec elle. « Jamais tu n’auras partagé. Je ne suis pas un jouet après tout. Et puis, ils étaient tous d’un ennui mortel, je détestais participé à ces repas d’entremetteuses. » Kephren eut un petit sourire en coin. « Ce n'est pas moi qui vais me plaindre de l'échec de ta mère, je n'aurais jamais pu t'avoir comme femme aussi non »

Kephren sentit le trouble de Lola quand il évoqua cette nuit, elle l'embrassa de façon chaste mais elle était clairement confuse, il le sentait. Il lui caressa la joue d'un revers de la main, comme pour apaiser ses doutes. Il la comprenait de mieux en mieux, c'était étrange mais pas dérangeant. « On ne fera rien ce soir, rassure-toi, ta première fois doit être magique. » il se passa la main dans sa nuque qu'il fit craquer, il avait toujours trouver ça amusant et pour une raison étrange ça le détendait toujours. « Même si parfois c'est difficile de t'avoir à mes côtés sans que je puisse te toucher... » avoua-t-il la voix rauque. Il détourna le regard et chercha Mad des yeux, comme pour fixer ses pensées sur quelque chose de plus innocent.

Ils parlèrent ensuite de l'engagement que l'un et l'autre allait prendre. Le mariage n'avait jamais été une option pour Kephren, jamais il n'aurait pu penser en arriver là un jour... mais en toute honnêteté, il savait qu'il allait devoir dire la vérité sur son passé à Lola avant d'en arriver là... peut-être que sa réponse allait changer une fois qu'elle saurait tout... une fois qu'elle... aurait toutes les cartes en main pour décider si elle voulait de lui ou non. Mais en attendant, il pouvait rêver un peu non ? Il aimait la présence de la blonde, il ressentait juste le besoin d'elle à ses côtés, il... l'aimait. Il ne savait juste plus trop décrire en quel terme. « La bague, oui. Mais la demande tu n’es pas obligé, je veux dire, il ne faut pas que tu te sentes obligé de la faire. » Il eut un petit sourire en coin avant de prendre la parole pour répondre. « J'ai envie de faire la demande, tu es le genre de femmes qui méritent d'être proprement demander en mariage et je t'aime donc bon. » souffla-t-il du bout des lèvres. Ils se montrèrent ensuite très tactiles l'un envers l'autre, Kephren n'avait pourtant jamais été très câlin, mais avec Lola, il faisait une exception. Enfin, il faisait avec elle beaucoup d'exceptions quand on y pensait bien, peut-être qu'elle était tout simplement son exception tout simplement. « Tu es déjà bien plus qu’un simple prince charmant à mes yeux, tu es mon meilleur ami, celui à qui je peux tout dire, tu es mon futur époux, celui que j’aimerais, et tu seras un père aussi. Bien peu d’homme peuvent se vanter d’être une telle personne. Et je serais la plus heureuse des femmes à tes côtés. » l'égyptien regarda la jeune femme avec intensité, il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle, il se sentait touché et comblé. Il se sentait juste... heureux ? Lola savait voir des choses belles en lui... parce qu'avec elle, il n'était pas juste un sale con prétentieux, il arrivait juste... à être meilleur, il avait envie de faire des efforts pour elle. « Et le père de tes enfants ? » demanda-t-il finalement d'une voix hésitante tout en se sentant rougir. Rougir comme une gamine ! Gosh, il se sentait ridicule, il ne rougissait pourtant jamais !

La conversation se faisait malicieuse en dépit de la situation. Je promettais à mon ami de ne plus reparler de son visage de manière enfantine, ce qui le fit sourire. Pourtant, je n'étais pas en tord lorsque je disais qu'il avait une 'bouille d'ange'. « En fait, tu peux en parler, si c'est pour souligner à quel point j'ai un visage viril » , dit-il sur un ton sérieux, j'eus un petit rire, mais je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il poursuivit. « Ou comme je suis beau de façon générale aussi. », continua t-il en plaisantant, et heureusement, je n'étais pas entrain de boire, sinon, j'aurais recraché le contenu de ma bouche ou alors je me serais étrangler avec. Lorsque je me fus calmée, je tournais de nouveau mon regard vers lui. « Pa .. pardon. C'est tellement bizarre de t'entendre parler comme ça. », avouais-je en essuyant le coin de mes yeux, où perlaient des larmes causées par le rire qui m'avait secoué. C'était vrai, que je n'avais jamais entendu Kephren parlait ainsi, même si le ton de la plaisanterie était de mise. Il était toujours assez modeste et loin, d'être narcissique, du moins, de ce que je connaissais de lui. J'étais quand même heureuse de voir une nouvelle facette de sa personnalité, un Kephren, un peu moins sérieux, plus blagueur, plus en adéquation avec son âge peut être. Et depuis le début de cette journée, j'avais l'impression qu'il était toujours taciturne en présence des autres, simplement à cause d'une mauvaise expérience. Mais ce n'était qu'une hypothèse qui n'engage que moi, mais on n'est pas aussi sérieux et mature à vingt ans. Cependant, je ne dis rien de plus sur ce fait, car il m'avait promis d'en reparler plus tard. Ce qui me faisait un peu peur quelque part. Pourquoi tant de mystère ? Je chassais ces pensées de mon cerveau pour me reporter sur notre conversation. Entre autres, celle qui parlait des chances de ma mère de me caser avec les fils de ses amis. « Ce n'est pas moi qui vais me plaindre de l'échec de ta mère, je n'aurais jamais pu t'avoir comme femme aussi non », sourit-il et je sentis mes joues se colorées de roses. Ce compliment fila droit vers mon cœur et je me saisis de sa main avant de la portée à ma bouche, pour y déposer un baiser. Les mots restèrent coincés dans ma gorge. Personne n'avait jamais réussi à trouver les mots justes, pas comme l'égyptien. Il savait toujours comment pansé mes blessures, me faire retrouver le sourire et ma bonne humeur, il savait aussi me complimenter jusqu'à ce que je devienne aussi rouge qu'une tomate. Je ne parlais pas, mais plaçait ma tête sur son épaule, un sourire un peu béat sur mes lèvres.

Masquant tant bien que mal, la gêne que sa proposition avait occasionné en moi, je sentais bien que Kephren avait lu en moi comme dans un livre ouvert. « On ne fera rien ce soir, rassure-toi, ta première fois doit être magique. », déclara t-il et je me sentis d'autant plus mal à l'aise. Je le faisais attendre, alors que j'avais autant envie de lui, que lui de moi, du moins, c'est ce que je crois. Pourtant, il ne me mettait pas la pression, bien au contraire. Je savais bien que le rouge soutenu de mes joues s'était accentué et je détournais le visage pour qu'il ne le remarque pas trop, passant une main dans mes cheveux. « Même si parfois c'est difficile de t'avoir à mes côtés sans que je puisse te toucher... », et je tournais la tête rapidement vers lui, le fixant tendrement. « Je … tu n'es pas obligé de te retenir. Enfin, je veux dire si … si je trouve que ça va trop loin, je te le dirais. Ne te retiens pas pour moi, j'ai pas envie que ça te pèse ou quelque chose dans ce goût là. », avouais-je, en me perdant un peu dans mes propos. J'espérais que mon ami, comprenne ce que je voulais lui dire. Je n'avais pas l'habitude que l'on soit si prévenant avec moi, surtout de la part d'un homme. Après tout, c'était Kephren, je savais qu'il ne ferait rien de répréhensible.

Alors que nous blaguions sur les demandes en mariage et les princesses, la conversation se fit plus sérieuse sur notre engagement. « J'ai envie de faire la demande, tu es le genre de femmes qui méritent d'être proprement demander en mariage et je t'aime donc bon. », souffla t-il. Je restais bouche bée et mon cerveau, c'était arrêté sur ses derniers mots 'je t'aime'. Mes yeux dans les siens, je me sentais comme sur un nuage et j'oubliais presque le parc dans lequel nous étions. Les mots restèrent une nouvelle fois dans ma gorge et je ne trouvais rien de mieux que déposer mes lèvres sur les siennes dans un doux baiser avant de m'écarter et lui sourire. « Tu sais que tu es le premier à me dire ça ? », déclarais-je sans penser que je lui dévoilais un peu de ma vie amoureuse. « Je t'aime aussi, tu sais. », murmurais-je à son oreille. Et la conversation continua sur le même ton, comme dans une comédie romantique sauf que notre relation était bien plus compliquée qu'un simple film. « Et le père de tes enfants ? », me demanda t-il, comme hésitant. Je vis ses joues rosirent, et j'eus un sourire. Je n'y avais jamais réfléchi, mais en y pensant, je me voyais bien finir ma vie à ses côtés, avec Madison et pourquoi pas d'autres enfants. « C'est un peu tôt et seul l'avenir nous le diras ... », commençais-je avant de reprendre. « Mais je ne vois personne d'autre que toi dans ce rôle là. », soufflais-je avant de sourire doucement.

« Pa .. pardon. C'est tellement bizarre de t'entendre parler comme ça. » c'était pas faux quand on y pensait, Kephren avait toujours tenu à rester... plus humble en présence de Lola, il n'arrivait juste pas à être avec elle comme il était avec tous les autres. Parce que quelque part, sa couche d'auto-suffisance servait principalement de repoussoir, il se montrait particulièrement désagréable avec les gens dans le seul but qu'on le laisse tranquillement à sa solitude, mais depuis le début, il n'avait jamais pu montrer ce côté de sa personnalité à Lola, ça avait toujours été différent, peut-être parce qu'elle semblait tellement lumineuse qu'il se sentait attiré par elle plus que par n'importe qui d'autres ? Il ne savait pas vraiment dire, il le réalisait seulement parce qu'elle le pointait. « Désolé... » hasarda-t-il sans trop savoir quoi dire d'autres. Il devait faire plus attention, il n'avait pas vraiment envie que Lola s'éloigne de lui comme tous les autres. Quoiqu'il en soit, Kephren était plus que conscient du fait de devoir éloigner cette conversation au plus vite. Ils s'intéressèrent aux parents de la jeune femme, la mère de cette dernière semblait avoir voulu jouer le rôle de cupidon entre sa fille et les fils de ses amies... et Kephren n'allait pas se plaindre de son échec, ce qu'il dit à Lola de vive-voix. Il la vit rougir, elle était si adorable, il aimait la voir dans cet état, voir qu'il était capable de la toucher ainsi, ça lui réchauffait le cœur, ça le rassurait aussi quelque part.

Ils parlèrent ensuite d'un sujet un peu plus intime. Il voyait bien que Lola était timide et gênée sur ce sujet, mais il avait le sentiment de devoir s'expliquer un minimum, il ne voulait pas qu'elle croit qu'il n'attendait que ça ou qu'il la poussait dans cette direction contre son grès... il était beaucoup trop respectueux d'elle pour laisser parler son instinct le plus bestial. Il tenait trop à elle pour laisser un simple désir charnel le consommer, elle méritait mieux, elle méritait d'être aimé complètement plutôt que d'être juste désirée. « Je … tu n'es pas obligé de te retenir. Enfin, je veux dire si … si je trouve que ça va trop loin, je te le dirais. Ne te retiens pas pour moi, j'ai pas envie que ça te pèse ou quelque chose dans ce goût là. » il secoua aussi tôt la tête de gauche à droit. « Hey ça ne me pèse pas du tout que tu dormes avec moi hein ? Je suis pas... je veux rien bousculer pour toi, tout doit être magique et voulu et... juste pas... n'être que du sexe, tu vaux mieux que ça Lola, vraiment. » finit-il par souffler, peu sûr qu'elle réussisse à comprendre l'implication derrière ses mots, il se sentait un peu gauche à vrai dire.

L’Égyptien lui avoua par la suite qu'il avait envie de lui faire une demande en bonne et due forme, c'était la moindre des choses, il l'aimait, il tenait à elle, elle acceptait de l'épouser et plus le temps avançait et plus leur lien se resserrait, plus le temps filait entre ses doigts et plus il réalisait qu'il ne voulait pas la perdre, qu'il ne voulait pas qu'elle tombe amoureuse d'un autre homme, il la voulait pour lui, entièrement à lui. Il voulait la posséder entièrement et il était pleinement conscient d'être un véritable macho sur ce point-là mais c'était plus fort que lui, il n'avait pas envie de la perdre, il n'avait pas envie de la décevoir, il voulait continuer d'être une meilleure personne pour elle. « Tu sais que tu es le premier à me dire ça ? » il pencha la tête sur le côté. Il était donc le premier qui lui disait... bien, tant mieux. « Je t'aime aussi, tu sais. » murmura-t-elle dans son oreille, il sentit un frisson remonter le long de son échine et il se sentit sourire de façon idiote, elle l'aimait et c'était tout ce qui comptait réellement ! Dans son euphorie, il posa une question beaucoup trop... précoce. Il était idiot, réellement, elle allait lui rire au nez. « C'est un peu tôt et seul l'avenir nous le diras ... » en fait c'était pire... elle le repoussait. Il se sentit déçu mais tenta de ne pas le montrer, il avait pensé... trop tôt... « Mais je ne vois personne d'autre que toi dans ce rôle là. » il redressa aussi tôt le visage, il sentit sa gorge devenir extrêmement sèche avant de se mettre à sourire de façon béate. Il se pencha vers Lola pour l'embrasser de façon passionnée, jamais il ne s'était sentit aussi euphorique qu'en cet instant. « Je t'aime » souffla-t-il contre ses lèvres entre deux baisers. « Je t'aime vraiment Lola et je vais tout faire pour le prouver un peu plus chaque jour » jura-t-il. Il voulait le faire du plus profond de son être. Pour elle.

Kephren ne s'était jamais montrer vantard, ni quoi que ce soit dans ce goût-là, du moins, jamais devant moi. Je ne sais pas si j'aurais eu ce même coup de foudre amical, si il était montrer arrogant. Je ne pouvais pas l'imaginer, ainsi alors j'en faisais abstraction, riant sur le moment. « Désolé... », dit-il, un peu hésitant et d'une voix incertaine. Et je lui adressais un léger sourire, ne voulant pas creuser plus loin dans le malaise pour ne pas avoir à le mettre mal à l'aise. Les sujets de conversations défilèrent et dévièrent au gré de nos paroles. Le sujet n'était pas forcément mon favori, moi la fille sans expérience amoureuse. La sollicitude et prévenance de Kephren m'étonnais. Je n'avais jamais été habitué à un tel comportement. Pourquoi n'étais-je pas tombé sur le brun des années auparavant ? J'essayais de mettre des mots sur mes sentiments et mes pensées qui se bousculent dans ma tête. Tout comme il essaie de le faire avec les siennes. Il secoue la tête et je l'observe attentivement.« Hey ça ne me pèse pas du tout que tu dormes avec moi hein ? Je suis pas... je veux rien bousculer pour toi, tout doit être magique et voulu et... juste pas... n'être que du sexe, tu vaux mieux que ça Lola, vraiment. », m'explique t-il avec douceur. Comme souvent depuis que nous parlions de sujet intime comme celui-ci, je masquais ma gène en enroulant mes bras à l'arrière de sa nuque, me blottissant contre lui, le visage contre son cou. J'étais censée être la plus adulte, la plus expérimentée de nous deux. Celle qui connait plus de choses sur la vie. Mais non, c'était l'égyptien qui prenait soin de moi, qui me materne en quelques sortes. « Pourquoi je ne t'ai pas rencontré avant ? », chuchotais-je au creux de son cou avant de mettre fin à mon étreinte et me séparer de la chaleur de mon ami, lui adressant un léger sourire avant de reporter mon regard vers le parc. Je n'avais jamais eu de chance auprès des hommes, et j'avais fini par tourner le dos à gente masculine. Toutes mes péripéties avaient eu raison sur la foi que j'avais de former un jour un couple aussi heureux que celui de mes parents. J'avais fini par m'enterrer dans mon célibat et ignorer les appels qu'on avait bien pu me faire. Qui aurait cru qu'un jour, je finirais par trouver la 'perle rare' en la personne de Kephren, ce jeune homme qui était devenu mon meilleur ami, mon frère. Mes sentiments avaient finis par changer sans même que je ne m'en rende compte ! J'avais conscience de mes gestes que j'avais eu récemment envers lui avaient contredit tout ce que j'avais bien pu avouer auparavant, mais je m'en fichais à présent, parce que la vie future qui se profilait à l'horizon était bien plus attrayant. Tout ce que je ne voulais pas, ce qui était ma plus grande peur aussi, c'était perdre Kephren.

Alors que la conversation déviait sur le sujet du mariage, de la demande et que je lui avouais que je l'aimais, moi aussi, je vis un sourire béat s'élargir sur son visage, comme si je lui avais dit la plus belle chose au monde. Ce qui était en partie vrai. Quand au fait que je voulais qu'il soit le père de mes enfants ? Il était indubitablement exact que je ne voyais personne que lui dans ce rôle, même si nous n'avions pas encore franchi l'étape de faire plus que dormir dans le même lit. Il déposa alors, ses lèvres sur les miennes, d'une façon qui me rappelait à bien des souvenirs … loin d'être désagréable. Son souffle contre ma bouche et sa peau contre la mienne étaient bien trop ensorcelantes pour que je n'y réponde pas. « Je t'aime. », dit-il, contre mes lèvres et je souris, euphorique moi aussi. Et lorsqu'il se détacha de moi, je restais un peu sur ma faim. Ses lèvres me manquaient déjà. « Je t'aime vraiment Lola et je vais tout faire pour le prouver un peu plus chaque jour. », déclara t-il, sérieusement et je plantais mes yeux dans les siens. J'avais raison lorsque je lui avais poser la question un peu plus tôt, pourquoi ne l'avais-je pas rencontrer plus tôt ? Pourquoi n'était-il pas là, alors que je galérais au lycéen et même après ? Pourquoi était-il plus jeune que moi ? Toutes ces questions aussi futiles pouvaient-elles paraître, je me les posaient. Jusqu'à ce que je baisse les yeux et qu'une larmes vint perler sur ma joue. Ce n'était pas une larme de tristesse, bien au contraire, mais une larme de joie, mêlée à des regrets et de l'amertume. C'était stupide, il ne fallait pas que je me mette dans un état pareil, surtout pas devant lui, après les plus belles paroles qu'il ne m'ait jamais dites … J'essayais de ressaisir, chassant d'un revers de la main, les larmes qui étaient sur mes joues. J'eus un sourire désolé. « Excuse moi, je réagis n'importe comment. », m'excusais-je. « Je suis sûre que tu feras de moi, la personnes la plus heureuse de cette terre. Mis à part Madison peut être. », finis-je.

PS; désolé c'est complétement naze, & désolé pour le retard de la réponse !!

« Pourquoi je ne t'ai pas rencontré avant ? » Kephren regarda Lola quelques secondes avant de se passer la main dans les cheveux... il ne savait pas si c'était un mieux ou pas. Elle l'aurait détestée, il était idiot plus jeune, répugnant avec les filles, il passait son temps à boire, à se droguer, à croire que le monde était le sien, il était infidèle il était... un ado parmi tant d'autres qui n'avaient d'autres préoccupation que de foutre sa vie en l'air et rendre ses parents fous... et encore, ses parents avaient perdus tout espoir pour lui puisqu'ils ne prenaient même plus la peine de le punir... il frissonna légèrement avant de poser ses deux mains sur le visage de Lola pour la regarder. « Je n'étais pas un adolescent très... bien tu sais... mais je suis content de t'avoir rencontré et de t'avoir dans ma vie maintenant ! » et ça c'était vrai, il était content de l'avoir connu après tous les événements qui l'avaient indubitablement changé à tout jamais, il n'était peut-être plus entouré comme avant, mais il avait les gens qui comptaient réellement pour lui à ses côtés et c'est tout ce qui comptait réellement au final. Il l'avait trouvé elle et il était ressorti plus déterminé que jamais des épreuves de son adolescence. Il savait quelle vie il aurait menée en continuant sur sa voie et il avait délibérément choisi une nouveau chemin, il avait choisi de devenir un adulte respectable, un adulte qui pourrait avoir une famille. Et cette famille prenait forme grâce à Lola et Madison.

La conversation dévia ensuite sur un sujet très sérieux, le mariage, l'adoption... l'avenir quand on y pensait bien. Kephren avait envie de ce futur avec la blonde, il avait envie de tout connaître, de la mériter et pas juste... être un sacrifice de sa part, il avait envie de bien faire les choses, lui prouver qu'il pouvait être son prince charmant à elle. De prouver qu'il voulait faire les choses à fond, les vivres de l'intérieur. Il voulait l'aimer entièrement et pas n'être qu'un mensonge pour adopter Mad. Oh gosh, si un jour on lui avait dit qu'il retomberait amoureux, il ne l'aurait jamais crû, mais c'était ce qu'il était pourtant entrain de faire un peu plus chaque jour. Lola était si importante dans sa vie, Lola était si... vitale. Et dès qu'il goûtait ses lèvres il savait du plus profond de son être qu'il ne voulait pas que tout soit faux, qu'il ne voulait pas qu'elle tombe amoureuse d'un autre, il ne voulait pas qu'un autre découvre son corps, qu'un autre la possède, il voulait être le seul, il avait besoin d'être le seul et l'unique. En fait, il avait juste besoin qu'elle l'aime en retour et il se promit qu'avec elle, il ferait les choses correctement, parce qu'elle méritait tous les sacrifices, parce qu'elle semblait avoir assez souffert et qu'il ne voulait pas la décevoir. C'est pour ça que lorsqu'il la vit pleurer, il sentit son cœur se tordre, il eut une violente envie de la serrer tout contre lui pour la rassurer, pour la cajoler, pour lui prouver qu'il était là et qu'il ne partirait pas. « Excuse moi, je réagis n'importe comment. Je suis sûre que tu feras de moi, la personnes la plus heureuse de cette terre. Mis à part Madison peut être. » il eut un petit sourire et il se pencha en avant pour l'embrasser sur la joue avec tendresse. « Tu fais déjà de moi l'homme le plus heureux du monde en acceptant mes baisers, en me souriant, en t'ouvrant à moi Lola. » avoua-t-il simplement en la regardant avec une tendresse réelle dans le regard.