Jaime était d’humeur particulièrement massacrante. Il se déplacer à travers l’île au complet, bousculant des passants ici et là, ne cherchant même pas à s’excuser. Il avait été extirpé d’un chantier important ce matin après un appel de sa mère. Elle avait besoin qui cesse toute activité et qui se déplace jusqu’à l’autre bout de la ville, à l’école de son frère. Apparemment le minus avait des problèmes et elle était beaucoup trop sur les nerfs pour s’en occuper. Il savait que de lui dire qu’elle n’avait que ça à faire de toute façon, que se présenter à l’école serait la moindre des choses et que le directeur voudrait surement la rencontrer tôt ou tard était complètement inutile. Il l’avait laissé gueuler dans le combiner, sur le fait que c’était complètement de sa faute si Carlos avait des ennuis et suivait les mêmes traces que lui qu’elle n’avait rien fait pour mériter des fils qui lui nuisaient autant, etc., une bonne dizaine de minutes avant de raccrocher et prévenir le contremaître qu’il avait une urgence familiale. Il avait l’habitude des humeurs de sa mère et peu importe ce qu’elle disait, il savait qu’elle aimait et prenait soin du petit plus qu’elle ne l’avait jamais fait pour lui et ça lui était amplement suffisant. Sois, maintenant, non seulement il allait devoir régler le problème de son frère, mais il savait que dès qu’il allait remettre les pieds sur le chantier, les autres ne le laisseraient pas en paix. Il serait désormais ‘le fils à maman’ ou autre débilité du genre. Il n’allait pas s’en sortir de si tôt.

Une fois arrivé à l’école de son frère, il se dirigea vers le bureau du principal sans trop de difficulté. Carlos n’avait pas trop de problèmes, mais c’était un garçon plein d’énergie et il avait souvent eu besoin de venir expliquer ses gestes devant le directeur, ou bien rencontrer les divers professeurs. Il ne savait même pas si sa mère pourrait trouver le chemin de l’établissement. Son frère l’attendait assis devant le bureau, l’air piteux. À côté de lui, un gamin couvert par ses parents, un mouchoir devant le nez, il avait l’air de saigner abondamment et ne cessait de se plaindre bruyamment. L’homme qui devait être son père lança un regard féroce à Jaime, qui ne pris même pas la peine de remarquer. « Avant que tu dises quoi que se soit, ce n’est pas de ma faute, je le jure ! »*** Jaime le pris par les épaules et le tira debout avant de lui ébouriffer les cheveux. « J’aurais surement plus de chance de te croire, si tu me disais pas la même chose une fois par trimestre. »*** Il le poussa un peu vers la porte et cogna avant d’entrer. Deux des chaises étaient déjà prises par un homme et une petite fille. Jaime lança un regard en billet à son frère, se demandant qu’est-ce qui avait bien pu faire à la gamine, le poussa vers une chaise et s’assit à côté. L’homme derrière le comptoir les regarda tous les quatre en soupirant. « Nous vous avons appeler ici, parce qu’il semblerait que Miss. Garcia et Mr. Sanchez attirent beaucoup l’attention de leurs camarades. Malheureusement, aucun d’entre eux ne sait comment gérer et c’est nos bons élèves comme Mr. Rosiers qui en paye le prix. Maintenant… » L’homme se pencha vers les papiers devant lui et Jaime fronça les sourcils. Il n’aimait pas du tout où cette histoire semblait mener. « Apparement, aucun d’entre vous ne répond comme le parent de l’enfant présent, est-ce qu’il y a aurait quelqu’un d’autre à qui l’école pourrait s’adresser ? Comme rien jusqu’à présent ne semble faire de l’effet… » Le latino soupira, énervé, de quoi se mêlait cette cravate encore ? « Est-ce que vous pouvez vous contenter de nous dire ce qui se passe, qu’on puisse partir au plus vite ? »


***Spanish bit ~ ~ ~ 

Luis n'aimait pas avoir son planning chamboulé, il n'était pas bon pour déprogrammer les choses prévues. Cela dit, il n'eut pas le choix quand l'école de sa nièce réclama sa présence... ce n'était pas bon, quand un "parent" était convoqué, ça signifiait toujours que l'enfant avait fait une bêtise, et connaissant la petite... c'était tout de même étrange, Rain était du genre exubérante mais pas foncièrement bagarreuse ou autre. Il espérait qu'elle ne s'était pas blessé... une boule dans son ventre se forma à cette idée, Ilwen le tuerait si elle était en vie... c'était plus fort que lui, à chaque fois qu'il arrivait quelque chose à la petite, il pensait aussi tôt à sa soeur, à ce qu'elle ferait ou dirait et il tentait alors de calquer ses gestes et ses paroles sur cette "Ilwen" quelque peu idéalisée.

Luis arriva donc à l'école en moto, il garda son casque dans la main et s'avança prudemment dans l'enceinte de l'école, ce n'était pas "huppé", mais ce n'était pas non plus un taudis, Luis tenait à ce que l'éducation et l'intégration de la petite se fasse au mieux. Il se perdit un peu en cherchant le chemin et il demanda la direction à une des femmes dans la cours de récréation. Au regard qu'elle lui lança, presque avide, Luis se sentit aussi tôt sur ses gardes... pourquoi on le regardait de la sorte ? Il avait l'impression d'être un bout de steak qu'on s'apprêtait à dévorer. Une fois qu'il reçut l'information voulue, il se dirigea vers le bureau du directeur d'un pas pressé et un air nerveux... est-ce que les gens dans la direction savait ce qu'il était ? Finalement, il arriva au bon endroit et il vit un gamin pleurer bruyamment. Sa nièce semblait secouée et ses yeux étaient rougis. Il s'accroupit aussi tôt et en le voyant, la petite alla se blottir dans ses bras. Par habitude, Luis la berça, tentant de la calmer, il se demandait ce qui avait pu la secouer ainsi, il s'écarta légèrement, passant sa main dans les cheveux noir de Rain, l'inquiétude était désormais peinte dans ses traits. Ils furent inviter par un mec en costume à rentrer. Luis haussa un sourcil avant d'hocher simplement la tête tout en tenant fermement la main de sa nièce dans la sienne. Le directeur se fit alors très vague, il faisait comprendre qu'il attendait encore deux autres personnes pour tout expliquer. Chieur. Finalement, les deux autres personnes arrivèrent au bout d'une dizaine de minutes, un gamin à peine plus vieux que Rain. Et l'autre homme était trop jeune pour être le père du petit, non ? Le directeur soupira, attirant l'attention du latino pour l'occasion. « Nous vous avons appeler ici, parce qu’il semblerait que Miss. Garcia et Mr. Sanchez attirent beaucoup l’attention de leurs camarades. Malheureusement, aucun d’entre eux ne sait comment gérer et c’est nos bons élèves comme Mr. Rosiers qui en paye le prix. Maintenant… Apparement, aucun d’entre vous ne répond comme le parent de l’enfant présent, est-ce qu’il y a aurait quelqu’un d’autre à qui l’école pourrait s’adresser ? Comme rien jusqu’à présent ne semble faire de l’effet… » ce type lui tapait déjà sur le système. « Est-ce que vous pouvez vous contenter de nous dire ce qui se passe, qu’on puisse partir au plus vite ? » visiblement, il ne faisait pas meilleur impression sur l'autre latino. « Je suis le tuteur de Rain, le reste est privé et ne vous regarde pas. Et je suis d'accord avec Monsieur, venez-en au fait ! Et qu'est-ce que vous voulez sous-entendre par "attirer l'attention de leur camarade" ? » demanda Luis tout en fronçant les sourcils. Il ne voyait pas comment deux gamins aussi jeunes pouvaient attirer l'attention des autres ! Puis il se rappela le regard qu'on lui avait lancé dans la cours... il sentit un nœud se former dans sa gorge... santa maria, il espérait de tout son cœur que cette histoire n'ait rien à voir avec... lui et sa profession. Les dossiers sont supposés être privé non ?

Ils n’avaient jamais aimé les directeurs des établissements qu’il avait fréquentés. Il s’était toujours méfié d’eux, et ils le lui rendaient bien. Il n’avait pas mis les pieds à l’école depuis un bon bout de temps, mais à chaque fois qu’il était venu ici au sujet de Carlos, le même sentiment qu’il avait enfant reprenait le dessus. L’autre avec sa cravate voulait avoir l’air impressionnant, important. Juste à voir sa façon condescendante de leurs parlés, sa chaise plus haute que les leurs et le regard qui leur lançait. Ce type avait vraiment une tête a fesser dedans et Jaime devait serrer ses doigts autour de l’accoudoir pour ne pas succomber à la tentation. « Je suis le tuteur de Rain, le reste est privé et ne vous regarde pas. Et je suis d'accord avec Monsieur, venez-en au fait ! Et qu'est-ce que vous voulez sous-entendre par "attirer l'attention de leur camarade" ? » Le latino lança un regard accusateur à son frère. Qu’est-ce qu’il faisait encore ? C’était bien son genre d’attirer l’attention ses vrais, et il lui arrivait de se battre, mais jamais, jamais il avait mêlé une gamine a ses jeux au paravent. C’était la base. « Plusieurs rumeurs ont fait jour dans la cour d’école et les élèves en ont rapidement fait leurs sujets de discussion préférés … » Jaime plissa des sourcils, il ne voyait pas où le boomer voulait en venir. « Quelles rumeurs ? » Le brun n’avait aucune idée s’il imaginait quoi que se soit, mais il était presque certain que le directeur venait de rougir derrière sa cravate. Enfin, rouge ou pas, l’homme avait l’air tout sauf à son aise et se mit à jouer avec les papiers devant lui, perdant à tout les coups sont aire assurer, il n’osait même plus les regarder en face. « Voilà, plusieurs rumeurs ont commencé à se rependre sur votre métier, monsieur Garcia. » Jaime lança un regard à l’autre ‘parent’ à côté de lui, cherchant à comprendre un peu. C’est son frère qui expliqua le plus clairement. « Rosiers à dit que son oncle était un prostitué, j’ai dû la défendre, c’est tout, je le jure ! Il le méritait ein ! »*** Oh. C’était ça. Il se sentait mal à l’aise aussi pour le coup, mais il comprenait pourquoi son frère était tout aussi révolté dans l’affaire. Il lui posa une main sur l’épaule et serra doucement. « Si c’est les autres enfants qui rependent des rumeurs, pourquoi est-ce que c’est ces deux-là qui se retrouvent dans le bureau ? »


***Spanish bit ~ ~ ~