It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez

« ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMer 23 Jan - 1:03


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    La veille je découvrais mon double parfait, aujourd’hui je partais dans un avion en direction de Los Angeles pour le fameux gala de charité donc Walter m’avait appelé pour me confirmer mes heures de vol et dont j’avais exigé tout mon confort habituel : mon ordinateur, mon lecteur de musique, et j’en passais. Bien sur, il y avait toujours un livre qui accompagnait le tout, notre gouvernante d’enfance tenait tellement à ce que des jeunes enfants aristocrates soient de jeunes enfants cultivés. Je faisais surtout en sorte de trouver un résumé de chaque livre sur internet car je ne voyais pas l’intérêt de toute cette lecture inutile. J’avais prévenu la compagnie de la comédie musicale que je partais de bonne heure aujourd’hui. Et bizarrement personne ne bronchait, ou ne trouvait à redire quoi que ce soit, alors que j’étais en plein préparatif pour Mary Poppins. Comme si personne n’osait réellement affronter le papa Szadowski. Je n’imaginais pas mon père aussi terrifiant que ça moi, juste comme une personne avec beaucoup d’autorité, de charisme, mais pas vraiment comme quelqu’un de méchant. Du moins, jamais avec notre famille alors.

    Dans l’avion, je revoyais les paroles de la comédie musicale, essayant de tout me mémoriser car j’avais encore un gros défaut de mémoire sur beaucoup des paroles. En même temps, nous y étions que depuis quatre mois dans ce spectacle, je ne pouvais pas non plus tout connaitre en claquant des doigts. Je possédais un des rôles principaux, zut alors ! Et puis si Amaury se montrait plus disponible aussi ça serait une autre histoire. Toujours en train de courir derrière sa petite Neige, ça devenait insupportable. Si seulement elle pouvait lui faire lâcher les basques un peu, à croire qu’elle ne connaissait pas les enjeux qu’avaient les rôles qu’on nous avait donnés. Si on avait de bonnes critiques, on pouvait être lancé pour des années à venir dans le monde du spectacle. Tout ça pour dire que je ne portais pas Neige dans mon cœur, et qu’elle ferait tout foirer pour Amaury, pour nous deux, et ça j’en étais certaine. Le temps avait passé à une vitesse dans l’avion, pour une fois j’avais décidé de me rendre au gala seul, aucune compagnie à mon bras, ce qui en étonnerait surement plus d’un. Mais je m’en foutais, j’étais une jeune femme libre et indépendante, pas besoin d’un homme à mon bras pour montrer mon existence. A la rigueur, peut être un jour emmènerais-je Amaury à l’un de ses galas, cela permettrait de faire circuler les rumeurs sur un potentiel couple, surtout en étant à l’affiche de Mary Poppins. J’imaginais déjà les gros titres et la propulsion que ça donnerait.

    L’avion venait d’atterrir, et une voiture m’attendait pour aller maintenant à ma chambre d’hôtel où je savais que tout le tralala habituel allait se faire. Pas manqué, dans la chambre, je trouvais une dizaine de robe dont j’avais le choix, avec les paires de chaussures allant avec. Mon regard se posait sur une robe violet/prune, dans un décolleté dans le dos, mais au devant bien fermé. Une longue robe, au tissus ressemblant de près à du satin, ou du moins la brillance en aurait pu faire douter plus d’un. Les chaussures étaient des talons, des escarpins ouverts, dans la même couleur. Ce n’était pas comme si on voyait mes pieds de toute façon. Pour le reste je laissais les pro s’occuper de moi : des cheveux lissés, un maquillage très sobre, bref rien de bien extravagant, mon sourire faisait très bien l’affaire.
    De nouveau dans la voiture je partais en direction de la réception, mon père m’attendait avec Vladimir à ses côtés. « Père, Vladimir. » Dis-je en guise de bonjour avant d’embrasser mon père et mon frère d’une bise. Je rentrais dans la salle au bras de mon frère. Et comme toujours, il y avait une équipe de pimpêches qui m’emmenaient pour me raconter les derniers potins des derniers princes et toute la haute bourgeoisie. Je suppliais mon frère du regard pour me sauver de là, mais il n’agissait pas, je n’étais même pas sur qu’il ait remarqué mon regard. Lorsqu’un serveur passait pour nous resservir en champagne, j’en profitais pour enfin m’éclipser. « Excusez-moi, je reviens. » dis-je poliment, alors que je n’avais aucune intention de revenir, ça allait de soit. Je me posais au côté de mon frère après avoir pris une deuxième coupe de champagne ayant remarqué au loin que la sienne était vide. « Si ça peut te faire sourire, je te défie de la boire cul sec celle là. » rigolais-je avec lui, lui d’habitude si enjoué, le premier à mettre l’ambiance. Je savais qu’ici on ne pouvait pas se permettre ce genre de déboire, et s’était bien dommage, ça en dériderait plus d’un. Je fixais mon frérot avant de lui donner un coup de coude dans les hanches discrètement. « Avoue... tu boudes car aucune ne te plait ici, c’est ça ? On n’est pas dans notre univers à New York ici chouchou. Dans tous les cas, tu ne pourrais pas te faire qui tu veux tu sais. Sauf peut être celle là, si c'est pas une cougars, j'y connais rien !» rigolais-je de nouveau. Bien sur que si s’était possible de se faire qui on voulait, il fallait juste savoir se montrer discret, et Vladimir et moi en connaissions un paquet de chose en matière de discrétion, car on avait pas le choix si l’on voulait pouvoir avoir une vie de jeune à vivre.


Dernière édition par Laura A. Szadowski le Mer 17 Avr - 23:46, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyVen 25 Jan - 22:37

« ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  Tumblr_mg1z2thbYg1r5eonco5_250 « Vladimir ? Votre père vous attendra en bas de l'hôtel dans une petite demi heure. Essayez d'être en avance, vous savez comme il n'aime pas attendre » Levant les yeux vers une jeune femme dont je ne connaissais ni le prénom, ni l'âge, j'arquais un sourcil. Mais qui pouvait bien être cette pimbêche ? Une nouvelle conquête de mon père ? Ou bien une jeune femme que l'on me livrait sur un plateau en or. Glissant mes yeux sur son corps, je soupira. Non, ce n'était pas mon attraction de la soirée, elle était habillée pour avoir ce rôle. Posant mon ordinateur à côté de moi, je lui fis un léger sourire et dis « Ca roule. Si jamais vous le voyez avant moi, dites lui que j'espère que sa chemise est d'un blanc immaculé » La jeune femme arqua un sourcil avant de quitter ma chambre d'hôtel. Il me restait donc une petite demi heure pour enlever ce jeans et ce t-shirt vert pomme. J'avais l'air d'un néon avec ce haut mais j'avais envie d'un peu de couleur. Depuis que j'avais retrouvé mon grand frère, je voyais noir. Il n'y avait pas à dire, je sombrais totalement. Plus rien ne m'intéressait. En temps normal, il n'y avait pas à douter, j'aurais fais de cette jeune femme deux bouchées mais là, je l'avais laissé filer. Je n'avais qu'une envie ; rentrer à New York et me remettre à l'écriture de mon nouveau bouquin. La découverte d'Azariel avait été un choc pour moi mais l'usurpation d'idée dont je faisais l'objet n'était guère mieux ! Dès que j'allais mettre la main sur cette andouille, j'allais lui briser les cervicales à mains nues. On ne se moque pas d'un Szadowski, jamais. Enfin, je n'étais pas biologiquement un Szadowski mais ça, personne ne le savait. Sauvegardant mes dernières modifications à mon bouquin, je me leva et commença mon petit rituel. La chemise, la cravate, le pantalon et tout ce qui allait avec. Devant ma glace, je riais à moitié en me coiffant. Oh, super papa allait hurler en me voyant avec ma crête mais je m'en fichais bien. Il avait fini par comprendre qu'il devait accepter cet aspect de ma personnalité ou bien, je ne venais pas. La famille Szadowski séparée ferait un gros titre et les médias allaient mettre encore plus leur nez dans nos affaires, choses que je ne supportais pas. Je détestais tellement cette famille et je me demandais même pourquoi je restais encore avec eux... La seule qui me donnait envie de rester était ma petite sœur, du moins petite demi-sœur. Rien que de penser à cela, j'eus un haut le cœur. Laura était si 'innocente' et je m'en voulais de la laisser croire que tout allait bien dans cette famille. Nous étions des brebis galeuses, il n'y avait pas à dire. J'étais le vilain petit canard et je l'assumais totalement. Depuis mon plus jeune âge, je ne m'étais pas senti à ma place et il fallait croire que j'avais vu juste. Dans l'ascenseur, je réajusta ma cravate. Déjà que j'avais opté pour la crête mais si, en plus, je me pointais débraillé, mon cher beau-père allait m'égorger sur place. « Mais qu'est-ce que c'est que cette coupe de cheveux ! Tu n'as pas honte ? » Je venais à peine de poser un pied dans la limousine que les remarques désobligeantes fusaient déjà. « Si tu veux, je peux encore sortir de cette limousine et remonter dans ma chambre d'hôtel » lançais-je à son égard, sachant qu'à part ronchonner en russe, il ne ferait rien.

Assis à une table, je laissais glisser mes yeux sur la gente féminine – et masculine – autour de moi. Connaître son ennemi était la base dans ce genre de réception. Depuis que j'étais venu au monde il y a vingt quatre longues années, j'avais toujours du supporter les réunions de gala, les familles pompeuses qui ne respiraient que grâce à leur argent. Finissant ma coupe, je vis ma petite sœur arriver de loin et fronça les sourcils. Autant le dire, elle allait m'enquiquiner jusqu'à ce que je crache le morceau. « Avoue... tu boudes car aucune ne te plait ici, c’est ça ? On n’est pas dans notre univers à New York ici chouchou. Dans tous les cas, tu ne pourrais pas te faire qui tu veux tu sais. Sauf peut être celle là, si c'est pas une cougars, j'y connais rien ! » La regardant, un léger rire s'échappa de mes lèvres. Si elle exécutait les règles de notre père à la lettre, ce n'était pas mon cas. Il pouvait dire ce qu'il voulait, je m'en fichais comme de ma première couche ! « Trop jeune pour être une cougar. Celle là, là bas, c'est déjà plus dans la bonne tranche d'âge mais franchement... J'aurais l'impression de coucher avec une de nos tantes alors bon... » Vu comme ça, c'était vraiment malsain. Attrapant une coupe de champagne, j'en bus une gorgée avant de souffler « Mais qu'est-ce qu'on se fait chier putain... Si seulement je pouvais dégager le plancher et aller faire fonctionner ma mini entreprise ça m'arrangerait » Je n'avais vraiment pas envie d'être là et ça, personne n'en doutait. « Alors, le prince Harry est toujours célibataire ? Dis moi tous les potins de tes super copines ! » Je savais que Laura ne les appréciait pas et pourtant, elle était du même monde...
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMer 30 Jan - 17:52


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    Je venais rarement seule au gala, avec Eden pour le plus souvent, mais j’avais bien d’autres idées en tête en attendant que je laissais tomber l’idée de venir avec lui. Et puis, je ne croisais que très peu Vladimir maintenant que je prenais le reste de mon temps pour danser ou pour continuer mes études dans les arts de la scène. Cette complicité avec le frère, même si j’étais une chieuse finie, et j’étais plutôt contente de ce statut envers lui, me manquait tout de même. Donc basta, pas d’homme dans les pattes, ce soir, je m’occupais de mon frère.

    Sauf que sans savoir le comment du pourquoi, Vladimir ne semblait pas disposé pour s’amuser ce soir. Je tendais par deux trois moyens de le dérider avec des petites phrases dignes de moi, mais non, rien ne sortait de vraiment top de sa bouche, même s’il avait eu un petit rire avec l’une de mes répliques. En imaginant cette histoire de cougars, et le rapport avec l’une de nos tantes, j’eus un regard horrifié en imaginant une telle scène. Mais je me ressaisissais vite avant que quelqu’un aperçoive cette mine affreuse que je tirais. « Et bien écoute, n’as-tu jamais entendu que s’était dans les vieilles marmites que l’on faisait les meilleurs soupes ? Régale-toi maintenant. » Je lui souriais avec un second coup de coude dans les côtes, mais bien vite il enchainait sur le fait qu’il s’ennuyait ici. Vladimir n’avait jamais été fana de ce genre de réception, mais dans mon souvenir, je ne me souvenais pas l’avoir entendu le dire de vive voix. Je cherchais un moyen de dire quelques choses qui le stimulaient, mais rien ne venait. Enfin rien de rassurant du moins, car j’avais toujours réponse à tout. « J’ai l’impression que tu ne fais même pas d’effort ce soir. Tu sais que si Père te voit, tu vas encore avoir le droit à une réflexion. Tu n’as juste qu’à sourire Vladimir, ce n’est pas si dur que ça non plus. » Moi aussi, j’aurai préféré être à New York a répété pour la comédie musicale, ou me préparer pour sortir en soirée avec mes amies. Mais voilà, j’avais des obligations, lui comme moi nous en avions de toute façon. Alors, j’étais là, pendant que notre père était surement en train de négocier des affaires au près de n’importe quelle personne assez riche pour pouvoir en faire.
    La discussion sans grand intérêt se continuait sur les badineries de certaines commères dans la salle. Je levais les yeux au ciel quant à la suite de sa question, car je ne comptais de toute façon pas finir princesse de Galles, quand on voyait la galère que s’était pour la femme du Prince William, non merci. « Oui apparemment il l’est encore, pourquoi intéressé cher frère ? » Je ne répondais pas au reste de sa phrase sauf juste quelques mots sur le « supers copines ». « Ça des copines ? Pends moi à la place tu veux bien… » déclarais-je plutôt blasée en faite.
    Je chopais une coupe de champagne, la mienne s’étant vidée à vue d’œil en discutant avec Vladimir, que je regardais de temps en temps, en essayant en même temps d’être la plus discrète possible. Mais ma spontanéité me faisait tellement défaut que ce que je voyais il ne pouvait pas le nier, quelques choses n’allaient pas. « Tu comptes me dire ce qui ne va pas, ou tu vas continuer à marmonner entre tes dents toute la soirée ? » Je parlais de façon à ce que juste lui m’entende pendant que des personnes passaient devant nous, faisant des signes de tête, auxquels je répondais de la même façon et avec le sourire. Mais j’attendais une réponse de Vladimir, et il devait le savoir le frérot, je n’étais pas du genre à lâcher l’affaire quand je voulais savoir ce qui lui trottait dans la tête. A voir maintenant s’il voulait me dire de suite sans acharnement, ou si j’allais limite devoir rentrer dans sa tête pour trouver ce qui clochait.


Dernière édition par Laura A. Szadowski le Mer 17 Avr - 23:45, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptySam 2 Fév - 1:03

« Et bien écoute, n’as-tu jamais entendu que s’était dans les vieilles marmites que l’on faisait les meilleurs soupes ? Régale-toi maintenant. » Regardant ma petite sœur, je grimaça légèrement. Certes, cet adage n'était pas totalement faux mais l'entendre de la bouche de la petite dernière de la famille me dégouttait presque. Je savais bien que Laura n'était pas un ange mais tout de même. Elle avait des besoins et des envies comme toutes les filles mais pourtant, je préférais garder ce sujet personnel et éviter de parler conquêtes et sexe avec elle. « Je n'ai guère envie de parler de ça avec toi Laura, sans vouloir te vexer... si t'étais une amie pourquoi pas mais t'es ma petite sœur, ça craint » Et pas qu'un peu. J'étais assez perturbé avec tout ce qui se passait dans ma vie pour rajouter une case 'petite sœur' à l'équation. Elle n'avait pas besoin de savoir ça, absolument pas. Mes yeux glissaient sur la salle et je soufflais, pour la centième fois de la soirée et cela ne faisait qu'une petite heure que nous étions là. J'en avais marre, horriblement marre. Les voyages à l'autre bout du pays me fatiguait et me faisait perdre un temps fou. J'avais besoin de temps pour moi, de repos pour écrire mon bouquin mais au lieu de ça, j'avais posé mon cul dans un avion pour aller valser avec des jeunes femmes qui ne rêvaient que d'une jeune : finir dans mon lit. « J’ai l’impression que tu ne fais même pas d’effort ce soir. Tu sais que si Père te voit, tu vas encore avoir le droit à une réflexion. Tu n’as juste qu’à sourire Vladimir, ce n’est pas si dur que ça non plus. » Tournant la tête vers ma petite sœur, je fronçais les sourcils. Celle là, je ne m'y étais pas attendu mais alors vraiment pas. Je savais que Laura était toujours à défendre notre père mais là, j'étais quand même choquée. Il lui en faisait voir de toutes les couleurs, voulant sans cesse qu'elle soit la plus belle, coiffée au millimètre près et tout ce qui allait avec. Il n'y avait qu'à voir ses cheveux, on pourrait se servir de ses cheveux comme une règle tellement ils étaient lisses. J'aimais ma sœur plus que tout mais sa fascination pour notre père me dépassait et pas qu'un peu. Elle ne savait rien, je pouvais le comprendre mais j'avais quand même du mal à l'avaler. Elle était si naïve. « De toute façon, il a toujours quelque chose à me reprocher alors un peu plus, un peu moins, je ne suis plus à ça près, little sis » lâchais-je aussi simplement que possible. Mon paternel et moi étions entrés dans une guerre sans merci où tous les coups étaient permis alors je n'étais plus à ça près. « Oui apparemment il l’est encore, pourquoi intéressé cher frère ? Ça des copines ? Pends moi à la place tu veux bien… » en moins de temps qu'il en faut pour dire ouf, mon air blasé disparut et un large sourire venait de se dessiner sur mes lèvres. Laura avait joué des mots avec moi et bien j'allais faire de même. « Fais attention à ton expression, papa pourrait t'en vouloir » Je lui fis un léger clin d'oeil avant de porter ma 'boisson' à mes lèvres et d'en boire une petite gorgée. « Je sais pas, peut être que papa t'as arrangé un mariage avec ce cher Harry et que tu ne le sais pas encore. Il a bien arrangé le mien alors bon, pourquoi pas toi ? » Sans faire attention, je venais de lâcher un élément important de mon 'malaise' et du fait que je n'avais absolument pas envie d'être ici. Je grimaça légèrement avant de finir ma coupe, d'héler un serveur et d'en prendre une nouvelle, laissant Laura attraper la sienne comme une grande fille. Personne ne réchignait jamais à nous servir et pourtant nous étions des chieurs dans la famille. « Tu comptes me dire ce qui ne va pas, ou tu vas continuer à marmonner entre tes dents toute la soirée ? » buvant une gorgée de ma boisson, j'haussa les épaules. Était-elle prête à entendre ce que j'avais à lui dire ? J'en doutais vraiment mais je ne pouvais pas savoir avant de lui en parler. Pivotant légèrement sur ma chaise, je regarda la blondinette et dis « T'es prête à maudire papa ? » Je n'étais pas comme Laura, je ne prenais pas notre père pour un être supérieur, je ne l'appelais jamais père mais bien Papa ou même Dimitri. Je n'avais réellement aucun respect pour lui ; j'en avais plus pour mon hamster russe. Laissant mon regard filer sur la salle, un léger sourire se dessina lorsque je vis une jolie brune traverser la pièce. Avalant ma coupe d'une traite, je me leva, posa ma main sur l'épaule de ma petite sœur et dis « Si tu veux tout savoir, rejoins moi dans dix minutes devant la porte d'entrée de la salle. Dix minutes, pas neuf » C'était plus ou moins le temps qu'il me fallait pour être sûr de conclure avec une jeune femme. Déposant un baiser fraternel sur le front de ma petite Laura, j'ajustais la veste de mon costume et me dirigea vers la brunette que je venais de voir. Sourire sur les lèvres, je l'aborda avec une classe qui en ferait pâlir plus d'un. Elle ne refusa pas une petite danse et encore moins de me donner son numéro, chose qui me fit légèrement sourire. Une fois qu'elle aurait fini dans mon lit, son numéro finirait à la poubelle mais ça, elle ne le savait. J'avais laissé ce côté womanizer à Paris mais quand j'étais mal, je réitérais les bons vieux coups du passé... Dieu que Paris et ma mère me manquait... J'aurais tellement être ignorant toute ma vie, j'aurais aimé mais ce n'était pas le cas...
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMar 5 Fév - 16:41


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    Bon d’accord, je devais bien l’avouer, parler sexe avec mon frère était bien la dernière des idées à avoir. D’une, je n’avais vraiment pas envie de savoir par quelle façon il souhaite s’envoyer en l’air. De deux, je n’avais aucune envie de lui raconter mes exploits également. La seule chose qui avait fait que j’en étais arrivée sur ce sujet là, était le fait de vouloir le dérider un bon coup. Mais Vladimir avait préféré mettre un terme à la conversation. Bizarrement quand il me parlait comme ça, il avait beau vouloir le nier, il ressemblait à notre père. Moralisateur en tout point. Enfin s’était Vladimir, à force je m’y faisais. La grande différence était qu’à mon frère, je n’avais pas peur de lui faire une remontrance derrière. Chose que je ne permettrais absolument pas avec mon père, au risque de m’attirer ses foudres et ça, personne ne le souhaitait. Je regardais Vladimir soufflait encore et encore en regardant autour de lui, cherchant à décrypter le mystère de l’année ou je ne savais quoi d’autres. Mais ça m’agaçait de le voir comme ça, en faite, je crois que ça m’agaçait de ne pas comprendre ce qui se passait dans sa tête. Bref, cela lui avait valu une petite réflexion de ma part, comme j’en avais le don. Après tout Vladimir connaissait ma franchise et le fait que je n’avais pas ma langue dans ma poche. Du moins, des choses qui ne remonteraient pas aux oreilles du papa Szadowski. Ce que je venais de lui dire avait l’air de l’étonner, mais finalement il aurait du s’y attendre en mon sens. Il se devait de faire un effort d’être là de sourire, nous avions été élevé comme ça, alors pourquoi tout rechigner maintenant. Et notre mère aurait surement préféré nous voir là également souriant. Cette pensée pour elle eut le temps de me peiner, elle me manquait beaucoup même si je cherchais à ne pas le montrer. « J’ai l’impression que tu les cherches aussi les réflexions Vlad’. » déclarais-je sans avoir peur des dires de celui-ci. Clairement ? Ni père ou ni lui était plus fautif que l’autre. On dirait un combat de coq ridicule entre les deux. En suivait une discussion sur le prince Harry. Je m’en fichais un peu, surtout qu’au dernière nouvelle dans les magazines people, il se faisait descendre en flèche par les médias qui il avait le malheur de s’amuser et de profiter de sa jeunesse. Pauvre de lui. Le hic, on me rappelait mon langage inapproprié sur ce que je venais de dire. Je regardais à droite et à gauche, comme si j’étais coupable, avant de revenir au brun. « Il ne m’a pas entendu, disons que c’est le principal » Mais je me connaissais, j’allais tout de même faire bien plus attention à ma façon de parler. Une remontrance de Vladimir oui, de mon père non. Cependant, le clin d’œil de mon frère me rassurait tout de même. Enfin, jusqu’à ce que j’apprenne le mariage arrangé de mon frère. Quel mariage arrangé ? Mais c’était quoi ce nouveau délire maintenant. Quand il s’agissait de mon frère, j’avais tendance à m’effacer et à m’intéresser plus à lui. « Je n’ai pas de mariage arrangé, Père ne me ferait pas ça. » tentais-je de me convaincre. Je ne savais pas tenir tête à mon père et je ne voulais que sa fille devienne un arrangement économique, pour une alliance entre deux pays. Jamais de la vie. Et si je n’avais pas le choix finalement ? Je devenais terrifiée à l’idée au point que quelques secondes se passaient avant que je ne reprenne la parole. « Vlad’ quel mariage arrangé ? » J’avais baissé ma voix, je savais que c’était typiquement le type d’information qui ne devait pas se savoir au sein de la haute société. Pour le coup j’étais assez perturbée, je ne faisais même pas attention à sa réponse. Je ne serais même pas dire s’il y en avait eu une. Mais je savais que je venais de lui demander s’il comptait me dire à un moment où un autre ce qui se passait. Un serveur qui passait à côté de nous car Vladimir l’avait appelé. Je prenais une coupe au passage, mais sans la boire. La coupe roulait entre mes doigts. Comme si ça ne suffisait pas, il me demandait si j’étais prête à maudire mon père. Quoi ? Cette soirée était réellement bizarre. « Qu’est-ce que tu racontes… ? » En guise de réponse, j’avais juste le droit à un rendez-vous avec mon frère dehors dans dix minutes. Je ne pouvais même pas exiger quoi que ce soit, qu’il partait de la table. J’avais beau être la petite dernière de la famille, il était hors de question que je me laisse balader de la sorte. Je fixais l’horloge qui ornait le hall de réception.
    Les dix minutes me paraissaient être une éternité, et j’allais me diriger enfin vers le point de rendez-vous avec mon frère. Le groupe des « copines » me demandaient de me joindre à eux. Faisant style de ne pas comprendre, je leur faisais un signe de main avec un sourire tout en marchant et je fonçais vers la sortie. Evidemment, je ne pouvais pas faire trois pas sans qu’on m’arrête. « Père ! » m’exclamais-je. Et là j’étais sensée faire quoi là ? Une excuse vite. « J’ai besoin de prendre l’air deux minutes, je reviens, je vais en profiter pour visiter les jardins. » Il hochait la tête me demandant de revenir rapidement. « Je reviens de suite Père. » mentais-je maladroitement, mais il me faisait confiance. Un peu plus décalait que l’entrée de la salle. Ça faisait maintenant dix minutes, et je voyais mon frère déboulait les mains dans les poches. Je ne lui laissais pas le temps d’ouvrir la bouche je le l’attaquais directement. « Qu’est-ce que si passe maintenant ? Pourquoi on a besoin de se planquer pour parler Vlad’ ? » Je commençais à être saouler de toute cette situation, et je ne m’en cachais pas. J’attendais des explications, et elles allaient devoir arriver maintenant.


Dernière édition par Laura A. Szadowski le Mer 17 Avr - 23:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMer 27 Fév - 23:47

« J’ai l’impression que tu les cherches aussi les réflexions Vlad’. » Regardant ma petite sœur, j'arquai un sourcil avant de légèrement secouer la tête pour tenter de lui faire comprendre qu'elle abusait un peu sur ce coup. Je n'avais jamais été tendre avec notre père et j'en avais bien le droit. Quand je voyais ce qu'il voulait me faire faire, je devenais fou à lier, complètement timbré et prêt à finir dans un mur avec ma voiture, comme l'avait fait notre mère. Laura ne savait rien du suicide de notre mère et je m'étais juré de ne jamais rien lui révéler mais tout cela commençait à sérieusement me peser. Elle prenait toujours la défense de celui qui avait tué des tas de personnes dont notre mère. Il ne le savait pas non plus mais son suicide était clair comme de l'eau de roche : elle ne le supportait plus, elle ne pouvait plus voir son visage sans avoir envie de s'enfoncer deux doigts dans la gorge. Elle était restée pour nous et avait eu tellement peur de lui qu'elle avait préféré nous abandonner alors que nous n'avions que seize et vingt ans. Je lui en avais horriblement voulu avant de tout découvrir, de découvrir ses activités illicites et son envie de me faire rejoindre les rangs de sa compagnie. Tout cela me donnait des frissons dans le dos et pas qu'un peu. Je ne pouvais plus rester muet sur tout ce que je savais. Laura avait le droit de savoir et même si elle n'allait pas accepter mes aveux, elle devait savoir la vérité et en faire ce qu'elle en voulait. Dans deux jours, nous serions de retour à New York, j'allais reprendre ma place à Manhattan, dans mon appartement avec mes deux meilleurs amis. Dans deux jours, je retrouverais ma vie normale mais pas elle. C'était égoïste de penser ainsi, de penser que j'allais lui donner une bombe, que j'allais me débarrasser de mon poids et qu'elle allait se démerder. Je n'avais pas peur pour elle, elle savait gérer les situations de crises mais tout de même... C'était tellement égoïste d'agir de cette façon et pourtant, il fallait que je le fasse, que je lâche petites informations par petites informations pour ne pas perdre ma sœur. Un malaise n'était franchement pas la publicité dont j'avais besoin en ce moment même, ni même Laura et son show qui allait bientôt démarrer à Broadway. « Je n’ai pas de mariage arrangé, Père ne me ferait pas ça. » La regardant, je ris légèrement. Elle était si naïve que je l'enviais. « T'as bien de la chance » Cela faisait vingt quatre ans que mon union avec Elvia était préparée alors je n'osais imaginer ce qu'il avait prévu pour sa précieuse fille. Quel parti avait-il choisi pour elle ? Un prince ou bien une richesse ? Quelqu'un qui avait plus de pouvoirs et d'argents que lui, c'était clair et net. Jamais il ne conclurait un contrat à perte, il était bien trop intelligent pour cela. « Vlad’ quel mariage arrangé ? » Je tentais de faire comme si je n'avais rien entendu alors que c'était tout l'inverse. Je ne pouvais pas lâcher cette bombe maintenant, absolument pas. Il y avait trop d'oreilles dans le coin pour une telle nouvelle. Je me contentais de prendre une coupe de champagne et d'inviter ma chère et tendre petite sœur à me retrouver un peu plus loin, à l'abris de toutes les oreilles de la haute société. Un mariage arrangé était monnaie courante dans ce milieu mais pas tout le reste. Pour tenter de me calmer et de paraître un peu moins stressé et énervé que je ne l'étais vraiment, je me dirigea vers la jeune femme que j'avais remarqué quelques – longues – secondes auparavant. Avec mon père, tout était dans le subterfuge, dans le mensonge et le jeu d'apparence. Il me connaissait comme un Don Juan et je lui donnais donc tout ce qu'il attendait de moi, ni plus ni moins. De cette façon, aucun problème, aucun obstacle ne se mettrait en travers de mon chemin ; j'allais avoir carte blanche et aucune suspicion sur ma petite personne. Me dirigeant vers la réception, j'attrapais une veste et me glissa dans une allée proche de la réception, il fallait que Laura me retrouve sans trop de difficultés. La voyant attendre près d'un banc, j'enfonçai mes mains dans les poches de ma veste et me dirigea vers elle, d'un pas hésitant qui ne me ressemblait guère. « Qu’est-ce que si passe maintenant ? Pourquoi on a besoin de se planquer pour parler Vlad’ ? » Regardant ma sœur, je lui fis signe de baisser d'un ton et de me suivre quelque peu. Je n'avais guère envie de poser mon cul sur ce banc, à la vue de tous. Deux mètres plus loin, il y avait un abri de bus et même si je n'avais jamais posé mes fesses sur un tel truc, il fallait avouer que le lieu s'y prêtait bien. Tout était différent de notre vie en temps normal. Poussant un soupir, je dis « Je sais pas, tu veux commencer par où ? Par le fait que je sois obligé d'épouser ma meilleure amie, que je ne suis pas ton frère biologique mais ton demi frère, que j'ai un grand frère et une autre demi sœur ainsi qu'une jumelle qui a été kidnappée à la naissance ? Ou alors tu veux apprendre que l'accident de maman n'était pas un accident mais bel et bien un suicide parce qu'elle ne pouvait plus sourire à côté de cette pourriture » Tout était sorti tellement brusquement qu'elle avait du perdre le fil de mes questions. Me craquant les os de la nuque et des mains, je pris une grande bouffée d'air et dis « Il veut que je me marie avec Elvia. Contrat de mariage prévu depuis le jour de ma naissance. Il me l'a appris il y a quoi, deux jours parce que, tu comprends, va falloir que je passe à l'action à vingt quatre ans. Il veut que j'épouse ma meilleure amie pour la simple et bonne raison que je serais héritier de Lindt et que ce sera un plus pour lui. Non mais t'y crois toi, qu'il veuille que j'aille foutre mon organe génital dans celui de ma meilleure amie ?! » L'image était vraiment déplaisante à imaginer alors la réalité... Elvia était très agréable à regarder mais tout de même ! « C'est comme s'il te forçait à épouser Amaury et à lui faire plein de bébés. Manque de bol, ce danseur n'a rien d'enrichissant pour notre père alors il est tiré d'affaire. Je l'envie sur ce coup » et pourtant, envier quelqu'un ne faisait pas vraiment parti de mes attributs...
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyVen 15 Mar - 0:28


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    Je baissais très vite le son de ma voix quand Vladimir me regardait, comprenant très vite que je venais d’aller trop loin. J’adorais ma famille et j’étais souvent bien plus soumise à elle que je ne le souhaitais vraiment. Mais s’était ma famille, je lui devais ça. Vladimir, un grand frère respectable, je lui donnais le même respect que le respect que j’offrais à notre père. Je statuais en tant que princesse dans les rues de New York, mais ici, j’étais une jeune femme respectable et respectueuse du monde qui l’entourait. On se demandait bien pourquoi j’en avais déjà marre d’être ici, forcément, être une gentille fille, ça devenait très vite, très ennuyeux. Et s’était rien de le dire, encore fallait-il le vivre. « Désolé. » murmurais-je à son encontre. Je connaissais les tensions entre mon père et mon frère, et pour tout dire, ça me désolait vraiment. Comme une gamine rêveuse, je rêvais d’une famille unie qui s’aimait de tout cœur, ma mère serait encore présente en ce monde, je ne serais pas forcément la fille peste de New York car j’aurais l’amour de ma famille pour me soutenir. Oui, c’était beau de rêver, car tout ce que je voyais, s’était moi et le cul coincé entre deux chaises entre mon père et mon frère. Une des premières nouvelles de la soirée était le fait qu’il y avait un mariage arrangée pour lui. Bizarrement, j’en venais à penser que Vladimir était tellement énervé contre notre père, qu’il serait capable de sauter aux conclusions bien rapidement pour une phrase mal dite. Oui s’était surement ça. Mais mon frère n’était également pas du genre à essayer de me monter contre notre géniteur sans aucune raison, alors pourquoi me dire ça ? Je le regardais les yeux grands ouverts, et interrogateurs. A la place d’une réponse en bonne et due forme, je me retrouvais avec une invitation de mon frère à l’extérieur du bâtiment pour plus d’explications. J’aurai voulu lui lancer un regard glacial, mais d’une, je ne pouvais pas faire ça en public car on se devait d’être une bonne famille, de deux, il parti comme une flèche vers une nana surement encore avec un QI de poule qu’il allait mettre dans son lit, qui se ferait jeter comme une vieille chaussette le lendemain matin.
    J’étais dehors, j’attendais Vladimir qui ne tardait pas. Là-dessus, j’adorais son côté ponctuel, du moins quand il s’agissait de moi. Mais l’envie d’avoir des explications me fit élever la voix, bien plus que je ne l’aurais voulu. Je baissais le ton aussi vite que Vladimir me le demander, et on allait s’installer dans un endroit miteux, un abri de bus. Puis je l’écoutais. Ce fut le moment même où j’aurais tout donné pour devenir sourde. Il terminait sa première tirade, que je restais muette pendant un temps avant de murmurer un simple « c’est impossible… » Je ne regardais plus mon frère droit dans les yeux à ce moment, je ne connaissais absolument pas mes réactions et je préférais regarder mes doigts joués sur mes genoux que de le regarder. Puis il continuait, moins cru dans ses paroles d’un coup pour moi. Je sentais tout de même une boule se former au creux de ma gorge. Commençant par parler d’Elvia, puis terminant sur Amaury comme comparaison. Je ne faisais même pas attention à sa réflexion sur une possible aventure sexuelle entre lui et sa meilleure amie. Il me fallait quelques minutes pour tout comprendre, tout encaisser et digérer dans ma tête. Je me levais, et pour la première fois depuis de longue minute, je regardais Vladimir. Ma voix se faisait très légère, incapable d’élever la voix. « Tu n’es pas mon frère ? Comment… Non tu me mens Vlad’ pourquoi tu veux me faire ça à moi ? Qu’est-ce que je t’ai fais ? » J’en venais à penser que mon propre frère me détestait et qu’il cherchait un moyen de me faire du mal. Bien joué, les larmes coulaient toutes seules. Après un court instant, je réalisais que je me plantais, pourquoi il me voudrait du mal. Je le fixais toujours, en pensant un peu trop fort. « Comment … comment tu sais tout ça ? » je disais cela comme si j’approuvais ses dires alors que ce n’était pas encore le cas, loin de là même. Mais j’avais besoin de plus d’explications mais il y avait une chose qui me revenait en tête également. « Maman… » Non s’était juste impossible, elle ne pouvait pas s’être suicider. Et moi ? Et Vladimir ? Et apparemment tout ses autres enfants dont j’ignorais l’existence. Finalement si eux ignorés que j’existais, je venais de remettre également ma propre existence en question. Tout ce en quoi je croyais tomber devant mes yeux sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je marchais devant lui avant de m’assoir de nouveaux, je sentais mes jambes se faire tremblante, autant éviter que je me casse quelque chose, je n’aimerais pas dire pourquoi je me retrouvais dehors en ce moment même.



Dernière édition par Laura A. Szadowski le Mer 17 Avr - 23:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyLun 15 Avr - 0:17

Les relations avec mon père n'ont jamais été des meilleures. Depuis tout petit, ma mère me protégeait de ce monstre, de cet homme prêt à tuer pour avoir du pouvoir. Elle avait même laissé partir ma jumelle sans broncher pour lui épargner ce que Laura et moi avions du subir. Jamais il n'avait été méchant ou violent, absolument jamais, mais ce que nous subissions était encore pire. Ma petite sœur ne savait rien de cela, absolument rien. Elle était un peu trop collée aux bask du paternel pour se rendre compte de quoi que ce soit. Pour elle, il était l'homme parfait et c'est ce qu'il était, en quelque sorte. Il se comportait comme un amour avec elle alors que je recevais les mauvais coups, les colères de notre père. Il voulait que je rejoigne l'organisation familiale et je refusais, chose qui le mettait hors de lui. Eh oui, monsieur n'avait pas l'habitude d'obtenir un non pour réponse, surtout pas de sa famille. Il ne pouvait pas m'abattre comme il abattrait un adversaire, j'étais son fils. Du moins, c'était ce qu'il croyait. Depuis que j'avais découvert le poteau rose à Paris il y a quatre longues années, ma vie avait changé du tout au tout. J'abandonnais salement mon innocence et ma folie adolescente pour m'adonner au plan le plus difficile que la terre ait connu : abattre mon père ou, au pire, lui enlever tout ce qui lui est cher. Laura serait la première sur une longue liste. Il fallait que je lui ouvre les yeux, que je la secoue comme un pommier s'il le fallait. Je ne voulais pas lui montrer la lettre de notre mère, je voulais garder cela pour moi. C'était peut être égoïste, elle avait sûrement besoin de tout savoir, de tout lire de la main de notre mère, mais je n'y arrivais pas. J'avais besoin de quelque chose à moi pour me raccrocher à la réalité. Comme pour les personnages du film Inception, j'avais besoin de mon 'quelque chose' pour être sûre que ce n'est pas un rêve ou plutôt un cauchemar. Dehors, face à Laura, j'avais peur. Peur qu'elle ne me croit pas, qu'elle me pense idiot, manipulateur. Après tout, c'était ce que j'étais avec la plus part des femmes. Avec toutes les femmes sauf Winnie, Elvia, Kseniya et Laura. Ces quatre demoiselles étaient les seules pour qui j'avais un minimum d'affection, celles que je respectais. « C'est impossible… » Regardant ma petite sœur, je leva les yeux au ciel. Elle avait une réaction 'logique' mais une réaction que je n'appréciais guère. Non, je n'étais pas qu'un menteur. Jamais je ne pourrais lui déverser autant de mensonges d'un coup d'un seul. Un à la fois, à la limite, mais autant, c'était presque inhumain et j'avais un cœur, à l'opposé de mon père. Tout était sorti, bien plus difficilement que je ne l'aurais voulu. J'aurais préféré que tout cela soit simple, qu'elle daigne me regarder, voir que je ne mentais pas, que je ne suis pas que le sombre idiot qu'elle pense que je suis. Non, je ne cherche pas à la monter contre notre père, son père. Non, je ne veux pas qu'elle le déteste, juste qu'elle ouvre les yeux et arrête de l’idolâtrer comme elle le fait. « Tu n’es pas mon frère ? Comment… Non tu me mens Vlad’ pourquoi tu veux me faire ça à moi ? Qu’est-ce que je t’ai fais ? » La regardant, je sens mon cœur se serrer. Je n'y suis pour rien là dedans. Il faut juste qu'elle ouvre ses yeux et qu'elle arrête de croire au prince charmant, pour changer. C'est peut être une princesse mais son conte de fée s'arrête là. La méchante sorcière des contes, c'est son père. « Je ne mens pas Laura » Absolument pas ma crevette, absolument pas et c'était douloureux. Franchement, j'aurai préféré que tout cela sorte de mon imagination mais ce n'était pas le cas. J'avais une imagination débordante mais pas à ce point... Son regard changea et je le remarqua, malgré les larmes. Je connaissais Laura par cœur, qu'elle le veuille ou non. Comment … comment tu sais tout ça ? » Je déglutis difficilement, la voyant tourner en rond devant moi, me donnant le tournis assez rapidement. Il fallait qu'elle comprenne d'elle même. Je n'étais pas la science infuse, je ne mettais pas mon nez dans les affaires de mon paternel et, il ne devait même pas être au courant de la moitié de ces révélations. « Maman… » Je déglutis difficilement et acquiesça en silence. Elle était peut être blonde mais elle en avait sous ses jolis cheveux. La voyant marcher légèrement puis s'asseoir à côté de moi, je me rapprocha d'elle et passa mon bras autour de ses épaules. Déposant un baiser sur son front, je dis « Maman m'a laissé un mot avant de se suicider. Je ne l'ai trouvé qu'après... Enfin, elle m'expliquait toutes ces choses sur notre famille ; comme quoi on a un grand frère, Azariel et que ma jumelle a été kidnappée à sa naissance mais qu'elle n'a jamais cherché à la retrouver parce qu'elle voulait l'éloigner de papa. Elle ne pouvait plus vivre dans ce mensonge, elle ne pouvait plus rester à côté de papa pour faire bonne figure. Toi même tu as remarqué la façon dont elle s'est dégradée les mois avant sa disparition. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même et elle savait que je veillerais sur toi. » Laura risquerait d'être mal à l'idée d'apprendre que notre mère m'avait laissé un mot mais pas à elle. Elle avait juste peur de la réaction de Laura, en pleine crise d'adolescence à l'époque. Alors que je prenais son visages entre mes mains fraîches, j'essuyais rapidement ses larmes et déposa un baiser sur son front. « Il faut que tu arrêtes de croire qu'il est l'homme parfait Laura. Ce n'est qu'une pourriture. Je suis désolé de te l'annoncer mais c'est le cas... Il n'hésiterait pas à me broyer en petit morceau s'il apprenait la vérité sur ma filiation et tu le sais » Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, dire ce qui lui chantait, elle savait que j'avais raison. « Je n'épouserai pas Elvia, c'est tout bonnement impossible et pour le reste, je me débrouillerais comme d'habitude. Ce que je veux Laura, c'est que tu ne changes pas avec lui. Il ne doit se douter de rien est-ce que c'est bien clair ? » A la moindre gaffe, ma vie était en jeu. Croisant son regard, je pris un grande bouffée d'air et dis « C'est une question de vie ou de mort » Aussi simple que ça, p'tite sœur.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMer 17 Avr - 23:44


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    Mon père n’était pas reconnu pour être un tendre, même avec sa propre famille, mais de là à faire tout ça ? Pour moi, s’était totalement impossible qu’il soit capable d’autant de chose, surtout à l’égard de sa propre famille. Depuis longtemps, elle était basée sur la richesse, la réussite et la crainte. Je n’avais qu’à dire que j’étais une Szadowski pour obtenir tout ce que je souhaitais. Je respectais beaucoup mon père pour ce qu’il avait réussi à faire de notre famille. Après tout, il avait su conserver tout cela pour qu’on ait une vie que l’on souhaitait. Je lui en étais tellement reconnaissante, que je ne pouvais pas le voir comme un tueur ou mettre mon frère en guise d’arrangement pour obtenir un peu plus de pouvoir. Non la famille s’était trop précieuse pour ça. Foutaise, voilà ce que j’en pensais des révélations de Vladimir. Je cherchais à comprendre pourquoi il cherchait à me blesser comme ça, mais son silence en disait long et surtout son regard. Je le connaissais par cœur – du moins s’était ce qui me semblait – et je me rappelais rapidement que les mensonges n’étaient pas sa spécialité. Au contraire, je le connaissais plus pour sa franchise, et dieu sait qu’elle en avait tué plus d’un. Mais alors pourquoi me dire tout ça ? La voilà la question aussi, pourquoi. Si j’étais capable d’ouvrir la bouche, s’était surement ce que je lui aurais demandé, mais malheureusement, mes lèvres restaient celées fermement. Je ne le regardais plus, je cherchais peut être une raison à tout cela, mais tout ce qu’il m’avait dit d’une traite passait en boucle dans ma tête que les questions s’enchainaient à voix haute. « Je ne mens pas Laura » l’entendais-je me dire. Je ne demandais qu’à le croire mais ce n’était pas encore ça, malheureusement. Malgré le fait d’être avec Vladimir, je me sentais très seule, j’avais beau lui parlé, je n’avais aucune réponse pendant que je marchais devant lui avec ma robe qui se salissait en frottant le sol sale. Décidément, cette soirée était peut être la pire que j’avais vécu. Je m’asseyais enfin sur ce banc que la basse classe utilisait et Vladimir se rapprochait pour me serrer contre lui. Je posais ma tête sur son épaule, j’avais encore plus besoin de lui maintenant que jamais. Je l’écoutais attentivement, je n’attendais que ça : des réponses. Mais les réponses faisaient mal, beaucoup trop mal au point que les larmes se déversaient à flot le long de mes joues, en silence. Je me redressais pour le regarder, encore une fois, je voulais m’assurer qu’il ne me mentait pas, mais il ne se servirait pas de notre mère pour ça. « Elle me manque tellement… » Même si c’était hors contexte, je ressentais le besoin de le dire, dans un moment certes mal choisi, jamais encore je n’avais osé le dire à voix haute. Je digérais tout cela pendant qu’il accusait notre père de la sorte. Mais il n’était pas évident de se dire que notre père était un salop fini, pas après tant d’années à le considérer comme un héro. Je terminais de l’écouter en me parlant d’Elvia, sa meilleure amie, et sur le fait de ne rien dire. Bizarrement, j’étais triste et soudainement en colère. Je me redressais pour le regarder dans les yeux. « Attends Vlad’ tu me sors qu’on a un frère en plus, que notre mère s’est suicidée car elle n’en pouvait plus, que tu as une sœur jumelle sortie de nulle part, et j’ai surement oublié des tas de choses tellement tu m’en as dit d’un coup, et tu veux que je me taise maintenant ? Tu réalises ce que tu me demandes un peu ? » déclarais-je d’un traite et sur un ton où on pouvait oublier le respect que je portais à mon frère. J’aimais énormément mon frère, mais la douleur était telle que je n’arrivais pas à la gérer. Je n’avais jamais eu affaire à cela, toujours pleine de vie malgré mon caractère, mais la souffrance était pour les autres pas pour moi. Les larmes coulaient toujours, je ne savais plus quel trait de leur attribué. « Pourquoi maman n’a pas laissé un mot pour moi ? Comment a pu-t-elle pensait que tu allais me protéger, comment voulais-tu me protéger de ça Vlad’ ? » A moins qu’il daigne me retirer mon humanité, s’était tout bonnement impossible. Je ne savais plus où j’en étais, mais une de mes craintes n’étaient pas forcément celle que je pensais le plus. Il y avait une famille quelque part que je ne connaissais pas, un frère et pour Vladimir, une sœur jumelle. Est-ce qu’il allait me laisser pour découvrir qui ils sont ? « Je ne dirais rien. Du moins je vais essayer de contrôler ça. Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir du mal pour le moment à savoir comment je vais être capable de rentrer dedans en ayant juste envie de hurler sur notre paternel. Promet moi juste de rester…» J’ai besoin de lui plus que jamais. Je retrouvais mon calme en restant blottit contre mon frère, j’avais encore tellement de questions à lui poser que je devais garder mon calme un maximum pour cela. On allait commencer par le principal peut être, notre père. Je devais comprendre pourquoi je ne devais pu l’idolâtrer, pourquoi il était ce con que Vladimir s’acharner à me faire comprendre qu’il était. « Pourquoi maman n’a pas supporté d’être avec lui ? Même si je ne le cautionne pas, on n’est surement pas première famille où l’un des enfants est promis à un autre. Ça ne vaut un suicide Vlad’. Il y a d’autres choses que je dois avoir ? » Au point où l’on en était, je pouvais bien accepter deux ou trois révélations de plus, quoi que, c’était pas totalement sur.


Dernière édition par Laura A. Szadowski le Mer 1 Mai - 23:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMer 24 Avr - 20:49

Tout avouer à Laura pouvait provoquer deux réactions : notre séparation ou notre rapprochement. Je savais très bien qu'elle n'arriverait pas à me croire, qu'elle allait tout nier en bloc mais pouvais-je l'en empêcher ? Non. J'étais comme elle. J'avais voulu tout nier en bloc, j'avais voulu penser que ma mère avait écrit ce mot sous le coup de la colère, de la folie. Seulement, avec le temps, je m'étais rendu compte qu'elle avait été saine d'esprit à ce moment et c'était sûrement le seul moment où elle l'avait été sur des longues semaines. Elle n'avait été que l'ombre d'elle même, qu'une âme dans un corps et avait fini par laisser les deux personnes qu'elle aimait le plus sur terre pour partir. Elle ne pouvait plus rester ici, même pour nous. J'étais tout juste majeur à l'époque et Laura était forte. Elle nous avait peut être surestimé à l'époque mais nous nous en étions bien sortis, meurtris mais sortis. La peine de Laura me brisait le cœur. Je sentais une drôle de main invisible me compresser le cœur dès que je sentais un sanglot de la jeune femme. Je n'aimais pas la voir comme cela et je savais qu'il y avait une chance sur deux qu'elle se transforme en tornade et dégomme tout sur son passage, on parlait de Laura et non pas d'une jeune femme niaise et manipulable. J'avais le démon par excellence en face de moi et je savais que toutes ces révélations allaient briser sa carapace pour lui faire du bien, mais aussi un mal fou. J'étais entrain de détruire tout son équilibre, tout ce en quoi elle avait toujours cru. J'étais un salopard comme il en existe que très peu. Je la serrais dans mes bras, comme pour me rattraper, mais rien n'allait pouvoir calmer sa douleur et ses larmes. « Elle me manque tellement… » Je déglutis difficilement et dépose un baiser sur sa masse capillaire. « A moi aussi.. » lâchais-je dans un sanglot incontrôlable. Je n'étais pas quelqu'un de sensible mais je ne supportais pas de voir mes amis – et ma famille – souffrir, sauf s'il s'agissait de mon père. J'allais lui faire payer tout le mal qu'il avait fait à cette famille mais comment ? Je n'en savais pas trop grand chose pour le moment... Il fallait juste qu'elle fasse profil bas et qu'elle ne dise rien, chose infaisable pour Laura, je le savais bien. Elle était impulsive et ne se gênerait pas pour confronter notre père, chose qu'elle ne devait pas faire. Alors que je croisais son regard et un flot de reproches par la même occasion, je soupira légèrement. « Tu veux que ta prochaine sortie officielle soit mon enterrement ? Non. Alors il ne faut rien dire. Il n'hésitera pas à me descendre Laura ! Je ne serai pas le premier sur sa liste » Je n'étais pas d'une nature fondamentalement égoïste mais je tenais assez à ma vie pour qu'elle ferme son clapet et attende que je tâte le terrain. Si notre père apprenait tout cela, je ne donnais pas cher de ma peau. Il voulait laisser Laura en dehors de nos problèmes d'hommes et je venais de l'impliquer là dedans, et pas qu'un peu ! Seulement il y avait d'autres problèmes à régler ; la douleur de Laura. Ma petite sœur était une vraie bombe à retardement et j'avais peur de ses réactions, autant le dire. Je savais qu'avec moi, elle se contrôlerait, mais s'il s'était agit de quelqu'un d'autre, elle l'aurait sûrement réduit en bouillie en deux temps trois mouvements. Alors que je l'écoutais, j'haussais les épaules. Pourquoi notre mère ne lui avait pas laissé de mot, pourquoi je devais le protéger ? Je n'en savais rien. J'étais peut être le seul en qui elle avait confiance à l'époque, non, en lequel elles avaient confiance. Je n'avais pas de réponses à ses questions et c'était difficile pour moi autant que pour elle. J'avais envie de l'éclairer mais c'était tout bonnement impossible. Voilà que je ne répondais pas à mon rôle de grand frère. Je devais avoir la réponse, quelque part. Où ? Telle était la question, justement. « Je ne dirais rien. Du moins je vais essayer de contrôler ça. Tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir du mal pour le moment à savoir comment je vais être capable de rentrer dedans en ayant juste envie de hurler sur notre paternel. Promet moi juste de rester…» La regardant, j'arquai un sourcil. Où voulait-elle que j'aille ? Je comptais rester ici encore un bon moment. Ma vie était ici maintenant et nul part ailleurs. Je ne pouvais surtout pas la quitter maintenant que je venais de briser tous ses repères. « Où veux-tu que j'aille Laura ? Ma vie est ici, à New-York pour garder un œil sur la future plus grande danseuse du pays ! Et puis, je n'ai pas essayé toutes les américaines hein ! » je lui fis un clin d'oeil en tentant de détendre l'atmosphère mais je n'étais pas sur que cela fonctionne comme je le voulais. Lui tendant les bras, je la coinça entre mes bras. Je regardais dans le vide, droit devant moi. Je pensais à cette vie dont il nous avait privé. Je repensais à ma mère qui me manquait tant. J'avais peut être vingt-quatre ans mais à ce moment précis, j'avais l'impression d'en avoir douze. J'avais tellement besoin d'elle mais elle ne pouvait plus rien faire pour moi. C'était à moi de consoler Laura, de lui remonter le moral mais aussi de répondre du mieux que je pouvais à toutes ses questions. Laura avait pour habitude de tout chercher par elle même mais là, c'était différent. Je déglutis à toutes ses questions. Me détachant d'elle, je fis quelques pas dans le sens inverse avant de me tourner vers Laura. Je soupire légèrement et tente de répondre à ses questions. « Je doute que maman ait été au courant de cet arrangement... elle m'en aurait parlé sinon ou l'aurait mentionné dans son mot... » Elle n'avait plus rien à perdre après tout. « Elle aimait un autre homme depuis toutes ces années et voilà... Laura, ses mains ne sont pas blanches. Il a déjà tué ou fait tuer des gens se mettant en travers de sa route. J'ai rencontré une jeune femme il n'y a pas longtemps et j'ai appris qu'il avait tué sa mère quand elle avait quoi, dix ans. Le pire, c'était qu'elle était juste à côté ! » Je n'allais pas lui révéler le nom de la jeune femme en question parce que sinon elle allait croire que je me moquais d'elle. Neige avait vécu des années sans parents et cela, à cause de notre père. « Il bosse avec une organisation de pourriture à New York et ils essayent par tous les moyens possibles et inimaginables de me faire entrer dans leurs rangs. Tu sais, j'aime le sexe, je ne vais pas le nier, mais je me montre autant c'est pas seulement pour le faire chier ; c'est aussi pour montrer à tous ces salopards qu'ils peuvent m'oublier pour leurs plans foireux. Hors de questions que je trempe mes mains là dedans. Alors j'enchaîne les conquêtes et le montre. Comme ça, j'ai l'air d'un gamin et ils me lâchent la grappe quelques semaines » Une relation stable dans cette position, non merci.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyJeu 2 Mai - 23:15


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    Je possédais un tempérament de feu, je le savais, mon frère le savait, tout le monde le savait en faite. Ça m’avait toujours plus ou moins protégé du monde qui m’entourait, éviter les déceptions mais aussi d’obtenir tout ce que je souhaitais. Les gens qui ne m’aimaient pas – et dieu sait qu’ils sont nombreux – racontaient que je ratais des choses dans ma vie. Une chose était bien sur, c’était que j’étais surement bien plus heureuse que toutes ses jeunes femmes. Souvent imitée, jamais égalée. Et quand je serai sur les affiches partout dans New York pour la comédie musicale que l’on jouerait sur Broadway, cela n’arrangerait pas grand-chose. Mon caractère était comme tel, et je ne le changerais pour rien au monde. J’étais comme ça, s’était à prendre ou à laisser, et personne n’était assez à ma hauteur pour tout prendre.
    Pour ce soir, je laissais tout pour laisser place à l’autre partie de moi, bien plus sensible que personne ne pouvait voir, que personne ne connaissait. Je ne laissais rien et personne m’atteindre, mais la famille s’était autre chose. J’essayais de me souvenir du dernier souvenir que j’avais avec ma mère. Mais rien ne me venait en tête, je retenais juste l’odeur de son parfum très fleuri qu’elle avait acheté à Paris. Je me souvenais aussi de sa douceur quand elle me prenait dans ses bras le soir avant de m’endormir. Mais je n’arrivais pas à mettre une image sur une chose que j’avais pu faire elle. Je me trouvais presque horrible de me souvenir d’elle physiquement. Ah si, je me souvenais d’un moment en cuisine que l’on avait passé toutes les deux me montrant comment l’on faisait une tarte aux pommes, avec l’odeur de la cannelle qui avait embaumé la pièce. Nous avions toujours eu des serviteurs pour tout faire, mais ma mère tenait à faire certaine chose elle-même. Blottie contre mon frère, j’essayais de me calmer en me concentrer sur les mouvements de la cage thoracique rythmant la respiration. Mais je ne manquais pas son sanglot qui avait fait sursauter ces mouvements respiratoires. On ne parlait jamais de notre mère, mais ça faisait du bien de l’évoquer, même dans des circonstances pareils. J’aurai préféré que ça soit lors d’un repas de famille joviale, autour des photos de nous, et un sourire aux lèvres. Non, l’instant était totalement différent. Je ne pouvais m’empêcher de m’en prendre à lui, mais j’étais dans mon droit, et le premier qui me dirait le contraire aurait le droit au tonnerre de Zeus en personne. C’était une menace sous forme de promesse. J’écoutais sa demande et je répondis aussi vite, sans prendre le temps de réfléchir. « Je t’ai dis que je ne dirais rien, je ne dirais rien ! Mais il ne te fera rien, c’est notre père, il a fait une chose horrible avec ton mariage organisée, ou encore avec notre mère… » Je marquais une pause en essayant de me convaincre qu’il y avait une autre raison pour lequel notre mère ne souhaitait plus rester parmi nous. « On est son sang, peut-être qu’en lui en parlant, il nous expliquerait des choses. Je n’en sais rien… Ne me regarde pas comme ça, je ne dirais rien à notre père de moi-même ! » Après tout, j’étais habituée aux ordres et à obéir comme une charmante petite fille bien formatée. Même si pour le coup, je rêvais de rentrer dans la pièce de gala, de faire un scandale et de réclamer des explications venant de la bouche de l’intéressé directement. Mais je ne pouvais pas, je lui avais dit et je le répétais encore une fois. Je doutais que mon père puisse faire de mal à l’un de nous deux. Comment pourrait-on faire du mal à ses propres enfants ? Je ne portais pas les bambins dans mon cœur, des trucs qui chouinent à longueur de journée, et à galérer à élever pour que ça nous tourne le dos sans raisons, non merci. Mais de là à les sacrifier, tout de même. Tout ce que je voulais pour le moment, s’était mon frère, et j’avais peur qu’il parte à la recherche de notre frère, de sa sœur jumelle. Peut être même une jumelle bien mieux que moi. Une pointe de jalousie poussait en moi, même si personne ne m’arrivait à la cheville. Je souriais au clin d’œil de Vladimir et à sa petite phrase sur les américaines. Mais surtout sur le fait qu’il resterait. Je voulais savoir, j’étais une curieuse finie. «Est-ce que tu les connais ce frère, et ta sœur jumelle ? » demandais-je de façon plus sérieuse, bien que je redoutais un peu la réponse. Fallait que je gère maintenant ce que j’apprenais sur mon père, et l’existence d’un frère et d’une demi-sœur quelque part dans ce monde me donnait la chair de poule. Je restais contre Vladimir avant de continuer mon interrogatoire. Décidemment, s’était dans la police que j’aurais du me lancer. Mais je n’avais pas d’autres choix que de le questionner, seul lui connaissait une grande partie de la vérité qui m’était cachée jusque là. Je me retrouvais seule sur le banc de bus et je l’écoutais me faire le récit des réponses à mes questions. Mon père était donc un tueur fini et il en avait la preuve par une jeune femme qui aurait subit ça. A vrai dire, je m’en foutais royalement de cette nana, tout ce que je retenais : mon père avait tué plus d’une fois. Je ne pleurais plus, je crois que mon stock de larmes était épuisé pour les dix prochaines années à venir au moins. Je l’écoutais me parler de ce que mon père avait prévu pour lui. Il me manquait certain passage car mon esprit partait de temps à autre, mais l’idée principale était ancrée dans ma tête. Je laissais passer quelques secondes, des minutes de silence, je n’avais aucune connaissance du temps qui s’était écoulée. « Il doit bien y avoir une autre solution tout de même que de te faire tout New York pour être tranquille ! Ecoute, je ne sais pas jusqu’où je pourrais aller, si même si j’en aurais vraiment le courage de faire quoi que ce soit, mais j’aimerais t’aider comme je peux… » Mais sans rien dire, s’était impossible et mon père était quelqu’un d’imposant dans New York et même ailleurs. Et moi-même, est-ce que je pourrais faire quoique ce soit contre lui ? S’était mon père… Un père qui m’avait privé de ma mère, j’en étais convaincu à ce stade de la conversation. J’avais un choix à faire maintenant, le respect que je portais à mon père, et l’amour que j’avais pour mon frère.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyMar 7 Mai - 19:09

« Je t’ai dis que je ne dirais rien, je ne dirais rien ! Mais il ne te fera rien, c’est notre père, il a fait une chose horrible avec ton mariage organisée, ou encore avec notre mère… » Regardant Laura, je rêvais d'être aussi naïf qu'elle en ce moment même. Elle ne le croyait pas capable de me faire du mal et pourtant, il en était plus que capable. Lorsqu'il m'avait annoncé la nouvelle, il n'avait pas oublié de me menacer et de me promettre de faire de ma vie un enfer si je merdais ce petit arrangement. Cet homme était fou, fou à lier et seul l'argent et le pouvoir le maintenait en vie. Dès qu'il n'aurait plus tout cela, il ne lui restera plus que ses pour pleurer. Je rêvais de le voir ainsi, vulnérable et démuni, histoire de lui montrer ce que c'est que la vraie vie. Il aimait l'argent et la luxure, tout comme sa fille et ça, c'était difficile pour moi. Bien entendu, j'aimais mon confort mais me retrouver sur la paille ne me faisait pas peur, je saurais comment me débrouiller, ce qui ne semblait pas être le cas de ma cadette. Je ne pouvais pas dire que Laura n'était que superficielle puisque, sous la carapace qu'elle s'était construite, il y avait une jeune femme délicieuse qui ne voulait qu'une chose : vivre de sa passion et être connue et reconnue. Je le savais mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Laura était le diable en personne pour bon nombre de personnes et, franchement, personne ne pouvait lui en vouloir. Quand je voyais son comportement, ce n'était rien de dire qu'elle était l'égal d'un monstre, d'une garce sans cœur. Depuis quatre ans, elle s'était perdue dans la recherche de questions dont elle ne voulait pas vraiment la réponse. Il n'y avait qu'à voir la façon dont elle réagissait alors que je lui parlais de choses difficiles et insupportables. Elle avait préféré nier plutôt que de faire face à cette triste réalité : nous sommes les enfants d'un monstre. « On est son sang, peut-être qu’en lui en parlant, il nous expliquerait des choses. Je n’en sais rien… Ne me regarde pas comme ça, je ne dirais rien à notre père de moi-même ! » Je déglutis difficilement aux phrases de ma sœur. Non, nous ne sommes pas son sang, elle est son sang et c'est la seule de la famille... Je ne suis qu'une bouche de plus à nourrir et à faire vivre, bien que je ne touchais pas à un centimes du compte que mon père approvisionnait 'juste au cas où'. Il était tout bonnement impossible que je touche à cet argent sale. J'étais dégoûté d'avance quand je voyais tous ces chiffres. Je ne voulais même pas penser d'où venait cet argent... « Tu es son sang, ce n'est pas mon cas Laura... Et puis, que veux-tu qu'il nous explique ? Il nous a éloigné de Paris dès que maman a été enterrée. Il n'a jamais remis un pied là haut, il n'a jamais fleuri sa tombe. Tu crois franchement qu'il va nous expliquer tout ça ? Il n'a pas de cœur Laura, fais toi y » Ma sœur était une vraie tête de mule mais il fallait franchement qu'elle se réveille ! J'enchainais les cruches dans mon lit, pas la peine d'en supporter une en tant que sœur. Elle était intelligente et forte, elle pouvait faire le lien, et tout comprendre par elle même, elle le pouvait ! Il suffisait juste qu'elle s'en donne les moyens, chose qu'elle ne semblait pas être tenté de faire. Je connaissais assez bien Laura pour savoir qu'elle crevait d'envie d'aller chercher des explications mais, je savais aussi, qu'elle n'avait qu'une parole. Je n'étais pas rancunier mais la trahison était bien quelque chose que je ne pouvais pas accepter. Laura ne savait que trop bien ce qui pouvait lui arriver si elle venait à agir dans mon dos. Je serais bien capable de la rayer de ma vie, bien qu'elle soit la personne la plus précieuse au monde à mes yeux. Ma sœur, ma petite sœur était tout ce qui comptait pour moi. Je rêvais de la rendre heureuse, de lui offrir un monde parfait mais je n'en étais pas capable. « Est-ce que tu les connais ce frère, et ta sœur jumelle ? » Je la regarde et me pince l'arrête de mon nez. Azariel, oui, je le connais mais pas de la façon dont j'aurais aimer le connaître. En ce qui concerne ma jumelle, je ne connais rien d'elle alors là, c'est autre chose... Soupirant, je regarde Laura dans les yeux et lui fais un léger état des lieux. « Ma jumelle, no idea. Je ne sais rien d'elle. L'infirmière que j'ai contacté ne veut rien me dire. Et pour le grand frère, oui je l'ai déjà rencontré... Il s'appelle Azariel et il est plutôt beau gosse faut l'avouer ! Mais il ne sait pas encore qui je suis, ni qu'on existe en fait... Tu te souviens Lexie, la petite jeune avec qui je suis sorti jusqu'à, il y a quoi, trois semaines ? Eh bien, c'est la petite sœur d'Azariel... donc, ma demi sœur. C'est trop dégueulasse ! » dis-je, en tirant la langue pour montrer mon dégoût. « Elle voulait que je rencontre son frère avant de passer aux choses sérieuses et bien, dieu merci, j'ai cédé ! Sinon j'aurai trempé mon biscuit dans sa confiture ! Ce serait comme si toi et moi... » Je sentis mon estomac se tordre et mon cœur se serrer en même temps. C'était dé-gueu-lasse. L'inceste, trop peu pour moi ! Je me détacha légèrement de Laura pour voir son expression et soupira face à toutes ses questions. Elle devait savoir qui il était vraiment, ce qu'il avait fait par le passé. Le pire dans tout ça, c'était sa volonté de me coller à la tête de son entreprise de salopards. Un flingue entre les mains, trop peu pour moi. Après tout, j'étais assez doux pour écrire des comptes pour enfants alors bon... Je n'étais pas mauvais pour trois francs, j'étais juste impulsif et un peu irréfléchi. Écoutant Laura, je ris légèrement. Franchement, pourquoi ne pas lier l'utile à l'agréable ? La stabilité, trop peu pour moi. J'étais une abeille, j'aimais butiner de fleur en fleur, changer tous les jours. Je n'étais pas différent de notre père là dessus. C'était peut être la seule chose 'bien' chez lui. Je souris en entendant qu'elle était de mon côté. Je l'avais donc convaincu que notre père n'était pas un homme bien. Enfin une bonne nouvelle... « Je lie l'utile à l'agréable Laura ! Tu sais que tu n'es pas prête d'être tante rassure moi ? » Je lui fis un léger clin d'oeil avant de l'attirer vers moi et de déposer un baiser sur son front. « J'ai juste besoin que tu gardes un œil sur lui, que tu ne changes pas et que tu me rapportes tout ce que tu vois de louche. Je ne vais pas le tuer, je te le promets, mais j'aimerai bien lui en faire voir de toutes les couleurs, de manière sophistiqué. Après tout, nous sommes des Szadowski et les Szadowski ne sont pas des idiots finis ! » Je lui fais un léger sourire avant de marcher quelque peu, attrapant son bras pour la guider avec moi dans ma marche nocturne. Il fallait se vider la tête, au moins le minimum syndical. « Mise à part ça, comment vas-tu ? Et NYADA ça va ? Broadway ? J'ai entendu dire que tu comptais manipuler ton partenaire... tu sais, les bruits de couloirs vont plutôt vite et je passe pas mal de temps à Broadway, c'est là que sont les plus belles femmes de New York ! » Les femmes musclés mais pas trop, charmantes et à croquer, direction Broadway !
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  EmptyDim 12 Mai - 0:08


∞ Vladimir & Laura
« ohana signifie famille,
famille signifie que personne ne doit être abandonné,
ni oublié. »

    Bon d’accord, avec Vladimir et mon père finalement il n’y avait aucun lien de sang comme je préférais l’ignorer, mais tout de même, il nous avait élevé comme si ça l’était après tout. Je restais une éternelle convaincue qu’on n’abandonnait pas ses enfants comme un chien sur une aire d’autoroute. Je voulais surement me persuader que Vladimir en faisait trop, on exagère toujours un peu sur une personne quand on ne peut même pas la voir en peinture. Alors pour un parent, ça devait être pareil, voire pire non ? Qui n’a jamais dit qu’il aurait préféré voir ses parents morts tout ça parce que l’on était privé de sortie ou d’une chose qu’on ne pouvait pas avoir ? Bien sûr que je l’avais déjà dit en étant gamine alors que je n’en pensais pas deux mots, peut être que là ça pouvait être pareil. Des peut-être et des si, voilà ce qui résumait bien tout ce qui se passait dans ma tête. Ça devenait à la limite de l’agacement pour moi-même de ne pas avoir toutes les réponses que je voulais. Si je n’étais pas si triste pour contenir ma voix, la rage aurait hurlé de toutes mes forces. Vladimir pouvait s’estimer heureux que mes sentiments joués en sa faveur là-dessus. J’étais persuadée que s’il n’y avait pas été question de ma mère et de risques envers mon frère par des représailles, je serais déjà dans la salle en train de l’incendier devant tout le monde. Peut importait le respect dont je devais faire preuve envers mon paternel. « Fait toi y, fait toi y… tu m’éprises notre père, c’est facile de dire ça pour toi ! Il n’a peut être pas fleuri sa tombe, mais toi comme moi nous ne l’avons pas fait non plus Vladimir, sauf à son anniversaire et l’anniversaire de sa mort où nous faisons livrer sur sa tombe. Nous n’y sommes pas allés non plus. Ne lui reproche pas des choses alors qu’on fait comme lui Vladimir. » A moins que Vladimir ne me l’ai pas dit, aucun de nous deux n’étaient retournés à Paris pour aller sur la tombe de ma mère. On avait des nouvelles de la famille quand on en réclamait et encore. A l’heure d’aujourd’hui, ma famille s’était mon frère et mon père, et on venait de me prendre l’un des deux choses là. Enfin qui sait, j’avais peut être un peu plus de famille, même si c’était plus de sa famille à lui que la mienne, il me restait néanmoins un demi-frère et une demi-sœur quelques parts dans ce monde. Vladimir avait déjà du fil à retordre avec moi, alors il n’avait plus qu’à espérer qu’elle ne soit pas une copie-conforme de moi. Je lui avais demandé d’ailleurs s’il les connaissait et j’écoutais sa réponse. J’affichais néanmoins un air de dégout quand il parlait de Lexie, une des seules jeunes femmes que j’avais connue au bras de mon frère. La plupart ne durait pas plus d’une nuit de toute façon. Mais c’était encore pire quand j’apprenais qu’il avait failli coucher avec elle, qu’il comparait à comme s’il y avait eu inceste entre Vlad’ et moi. Je mettais mes mains sur mes oreilles. « Arrête toi là, ça devient immonde ton histoire là.. » Je retirais mes mains doucement de mes oreilles pour être sur qu’il n’allait pas trop loin dans le récit de son histoire. Hors de question d’imaginer le corps de mon frère nu et encore moins dans une position indélicate avec moi, ça m’en donnait la nausée déjà en en parlant, alors il ne valait mieux pas imaginer. Pourtant, j’étais loin d’être une femme prude, contrairement à ce que mon frère croyait surement. « Tu crois que quand tu pourras le voir ce frère ou cette demi-soeur, je pourrais être avec toi ? Non pas que ça soit le côté beau gosse qui m’attire, mais c’est que ... c’est que … c’est que c’est mon demi-frère et ma demi-sœur aussi… » J’avais parlé de cette Azariel comme frère de Vladimir mais là c’était la première fois que je l’employais en tant que mon demi-frère à moi aussi, comme Vladimir était mon demi-frère. Ça me serait beaucoup moins avouable pour Vladimir, qui était un frère pour moi, et pas juste la moitié d’un sang. Et puis cette demi-sœur, Vladimir comme moi on ne la connaissait pas, mais une chose était sur, qu’elle ne s’avisait pas d’être trop proche de Vladimir car elle aurait mes foudres en direct sur le coin du nez. J’étais passée du côté à mon frère, je n’avais aucune raison de ne pas le croire, tout comme je n’avais non plus de raison de le croire. Mais Vladimir avait toujours fait au mieux pour moi depuis toute petite, et ça faisait toute la différence dans notre conversation. Je rigolais à mon tour en entendant que je ne serais pas tata de suite. « Dommage, moi qui espérait te voir galérer avec un enfant maintenant, mais il va falloir que je patiente encore un peu. » dis-je donnant une tape sur l’épaule de mon frère avant de reprendre un air plus sérieux, tout en restant blottit contre lui. « Je vais faire ce que je peux, de toute façon, rien que de ne pas participer à un gala, père verrait ça comme un affront donc à part être avec lui, je n’ai pas d’autre choix. Mais tu sais qu’en public il ne fait rien de travers. Il faut donner une bonne image voyons ! Mais qu’est-ce que tu vas faire Vladimir ? » Heureusement qu’il n’était pas question de tuer mon père, car s’il n’était son vrai, c’était le mien tout de même. J’étais déjà allée sur la tombe d’un de mes parents, je ne souhaitais pas me retrouver à vingt ans orphelins de mes deux parents. « Et tout le monde sait aussi de quoi les Szadowski sont capables, pour le meilleur, comme pour le pire. » dis-je en souriant. J’étais moi-même une petite terreur alors je savais de quoi je parlais. Je me relevais avec Vladimir, d’une main tenant son bras, l’autre main tenant ma robe pour ne pas quel traine par terre. J’aurai du mal à expliquer pourquoi elle était sale, alors que j’étais sensée être dans la salle nickel chrome tout le temps. Il me parlait de la NYADA, et des bruits de couloirs. Je soupirais bruyamment. « Décidemment, tu veux aborder tous les sujets qui fâchent toi. » Je cherchais comment tourner les choses pour ne pas avoir ce côté trop ‘garce’ devant mon frère. « A la NYADA, tout se passe à merveille, les cours de danse se passent au top, et j’excelle comme jamais. Vivement la sortie de la comédie musicale, que je puisse te montrer mes exploits sur scène, tu vas être bluffé, j’en suis sûr. » J’aimais avoir l’avis de Vladimir sur ce que je faisais, autant le regard des autres étaient le cadet de mes soucis, mais lui, c’était bien différent. « Rose à une plus grande bouche que je ne le pensais, à moins que ça soit l’autre cruche qui est tout dit. Bref, oui j’y ai pensé… » avouais-je honteusement avant de reprendre. « J’ai fait la promesse à sa sœur de ne pas me servir de lui. Imagine un peu comment ça aurait pu m’aider, le couple fard de la comédie musicale ensemble à la vie comme à la scène, de quoi faire tous les gros titres, peut être même que ça donnerait d’autres contrats à la clef avec une bonne popularité… » Je me taisais un instant tout en continuant de marcher. « Je ressemble bien plus à papa que je ne le pensais. » me rajoutais-je à moi-même. Il aurait fait la même chose à ma place. A force d’être une fille à papa, j’étais devenue comme lui, sauf que je n’aurais forcé personne à se suicider ou à tuer moi-même pour cela.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time « ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »  szadowski time  Empty

Revenir en haut Aller en bas

« ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. » szadowski time

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Etre de la même famille ne veut pas dire être semblable.
» ◤Katniss&Javier◥ Etre militaire ou père de famille?
» I go around a time or two just to waste my time with you ∞ Harvey & Karina

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-