Acromentules, classification du Ministère de la Magie : Connu pour être un tueur de Sorcier/Impossible à dresser ou à domestiquer. Une légère grimace déforma le visage de la jeune sorcière. Assise sur l'une des marches de l'escalier non loin de la Grande Salle, Sora lisait avidement le contenu de son livre de soins aux créatures magiques avant de se lancer dans l'aventure. Elles étaient folles, tout simplement ou du moins c'était la conclusion à laquelle elle en était venue lorsque son regard avait parcouru les quelques lignes concernant les Acromentules, ces grosses araignées dont le simple fait de connaitre l'existence lui donnait froid dans le dos. Toutefois, il n'y avait que sa demi-sœur pour la pousser à dépasser ses limites - consciente qu'il en allait de même pour Avalon - et c'était pour se prouver leur courage qu'elles avaient prévu un plan aussi fou. Dans un soupire, la Poufsouffle referma son livre avant de se lever et d'épousseter le bas de sa jupe pour y enlever toute la poussière. Un bref regard aux alentours lui assura d'être seule et sans attendre plus longtemps, capuche de sa cape sur la tête, elle se précipita en direction de la lisière de la forêt interdite, livre serré contre sa poitrine. La silhouette d'Avalon ne tarda pas à se dessiner malgré l'obscurité qui régnait sur Poudlard et ses alentours, toutefois il ne lui suffit que de ça pour se sentir immédiatement rassurée. « Je suis là. » Lâcha-t-elle dans un chuchotement alors que c'était l'évidence même. « Je sais que les studieux sont supposés être les Serdaigle, mais j'ai pris ça ... on sait jamais. » Aussitôt, la demoiselle sortit de sous sa cape le livre qu'elle serrait afin de le montrer à sa demi-sœur. « D'après les commentaires de Ron il y a bien une colonie d'Acromentule en Écosse. » Et Sora doutait que ça soit bien rassurant, ça comme le fait que cette même colonie d'araignées dotées de huit yeux et sachant parler vive dans la forêt juste derrière elles. « Prête ? » Sur ces mots, la Poufsouffle sortit sa baguette dont l'extrémité éclairait faiblement les deux jeunes femmes tandis que son regard restait posé sur Avalon.

Cachée dans un coin sombre à la lisière de la Forêt Interdite, Avalon scrutait les alentours à la recherche de sa demi-sœur. Elles ne se connaissaient pas depuis très longtemps. En réalité, il avait fallu attendre l’admission de Sora à Poudlard pour que la jeune Serdaigle puisse enfin la rencontrer et elle avait mis beaucoup de temps avant de s’en rapprocher. Avalon se souvenait encore combien elle avait craint de voir sa sœur admise chez les Serpentards, mais au final, le Choixpeau Magique avait décrété que Sora avait sa place à Poufsouffle et ce n’est qu’après la répartition qu’Avalon avait pris contact avec sa demi-sœur jusque là inconnue au bataillon. Finalement, il s’est avéré qu’Ava et Sora n’étaient pas si différentes. Elles s’entendaient bien. Très bien même. Tellement bien qu’elles se lançaient parfois des paris idiots pour apprendre à se connaître et pour s’amuser un peu. Aujourd’hui, par exemple, Avalon avait proposé à Sora de faire une petite virée dans la Forêt Interdite pour y observer quelques créatures et – même si elle eut aussitôt regrettée sa proposition en apprenant l’existence d’Acromentules – elle n’eut pas le cœur à revenir sur sa décision lorsque Sora lui assura qu’elle était partante. La Serdaigle avait tellement voulu une petite sœur qu’elle avait peur de la décevoir en se dégonflant. L’adolescente avait donc pris son courage à deux mains et s’était faufilée à l’extérieur du château pour y attendre sa petite sœur, dont elle ne tarda pas à apercevoir la silhouette. « Je suis là. ». Avalon feinta être ravie du fait que sa petite-sœur ne soit pas revenue sur sa décision, mais elle était une très mauvaise actrice et le « Super. » qu’elle lança ne tarda pas à trahir son angoisse. Il y avait encore beaucoup de choses que Sora ignorait sur sa grande sœur, comme sa phobie des araignées par exemple, et rien que l’idée d’en croiser une lui donnait des sueurs froides. « Je sais que les studieux sont supposés être les Serdaigles, mais j’ai pris ça… on sait jamais. ». Avalon jeta un coup d’œil au livre que Sora venait de sortir de sous sa cape et afficha une petite moue. « Au pire, ça peut toujours nous servir à assommer un centaure. » dit-elle en haussant les épaules d’un air nonchalant. « D’après les commentaires de Ron il y a bien une colonie d’Acromentules en Ecosse. ». Et c’était censé la rassurer ? Avalon afficha un sourire crispé comme si cette nouvelle ne l’atteignait pas, mais une fois encore, elle ne semblait pas particulièrement enchantée. « Prête ? ». Avalon pouffa comme si la question de sa sœur était la meilleure blague de l’année. « Bien sûr, je ne suis pas du genre à me dégonfler comme un ballon d’autruche ! » lança-t-elle, peu sûre d’user du bon mot moldu. Sur ce, elle s’engouffra un peu plus dans la forêt en prenant soin de s’assurer que sa sœur la suivait de près et prit tout son temps pour avancer. « J’ai entendu dire que les moldus avaient leurs propres produits contre les insectes, ils utilisent même des bombes ! Tu imagines ? Des bombes ! C’est un peu trop radical comme méthode, tu ne trouves pas ? ». Les deux sœurs avaient convenu d’explorer la Forêt Interdite en silence pour ne pas se faire remarquer, mais c’était plus fort qu’Avalon, elle ne pouvait pas s’empêcher de parler pour rendre l’atmosphère moins pesante.

Sora doutait d'avoir réellement envie de s'enfoncer dans cette forêt qui lui donnait froid dans le dos à chaque fois que son regard se posait sur cette dernière. Poudlard était un lieu nouveau pour la jeune Poufsouffle et la simple idée que tout un tas de créatures magiques puissent vivre si près de l'enceinte de l'école ne la réjouissait guère bien qu'elle s'y soit habituée. Toutefois, malgré son côté "poulet mouillé" - elle n'était pas sûre de l'idiomatique moldue - la demoiselle refusait de se dégonfler et s'efforçait de se persuader qu'il n'y allait pas avoir mort d'hommes. « Super. » L'un des sourcils de Sora s'arqua, mais l'adolescente resta silencieuse, le regard posé sur son aînée. Il n'était pas difficile de déceler l'angoisse dans la voix d'Avalon, quand bien même ne connaissait-elle pas sa demi-soeur depuis longtemps. « Au pire, ça peut toujours nous servir à assommer un centaure. » Le regard de Sora se baissa sur le livre qu'elle tenait toujours dans sa main, devant elle. Elle pencha sa tête sur le côté tout en arquant une nouvelle fois un sourcil afin de prouver qu'elle était parfaitement d'accord avec Avalon ... au final son livre n'allait pas être utile, à moins de vouloir assommer une acromentule à coup de discours. « Bien sûr, je ne suis pas du genre à me dégonfler comme un ballon d’autruche ! » Un léger rire échappa à la Poufsouffle qui due plaquer une main sur sa bouche pour contenir le bruit et ne pas éveiller l'attention d'Hagrid. « De baudruche ... enfin il me semble que c'est ça. » Dit-elle en faisant une légère moue. Ceci dit, Sora emboita le pas de sa soeur, restant le plus près possible d'Avalon tout en sentant une avalanche de frissons parcourir tout son corps. « J’ai entendu dire que les moldus avaient leurs propres produits contre les insectes, ils utilisent même des bombes ! Tu imagines ? Des bombes ! C’est un peu trop radical comme méthode, tu ne trouves pas ? » Avançant à pas de loup, la Poufsouffle tourna la tête vers la jeune Serdaigle en tentant d'imaginer ce dont elle était en train de parler avant qu'un léger sourire n'étire le coin de ses lèvres. « On aurait dû en prendre avec nous. Radicale ou non, franchement un coup de leur bombe dans la tête d'une Acromentule je suis sûre que ça sera pas de trop ... mais je me demande comment ça fonctionne, enfin j'ai lu quelques livres sur le monde moldu et l'une de leurs bombes a fait de sacrés dégâts et encore aujourd'hui les effets sont visibles. » Stressée, Sora avait cette fâcheuse tendance à parler, beaucoup trop parler et ce même si elle chuchotait plus qu'autre chose. « J'espère qu'on ne rencontrera pas de Doxy, j'ai lu qu'elles possédaient des dents pointues et venimeuses. » Une grimace déforma son visage à la pensée de ces petites créatures ressemblant beaucoup à des fées. Lire était parfois une très mauvaise idée, d'autant plus avec une curiosité comme celle de Sora.

Avalon était très loin de se douter à quel point sa sœur lui pouvait lui ressembler : elle était tout aussi terrorisée que son aînée à l’idée de tomber sur des araignées géantes et pourtant, Sora ne voulait pas revenir sur sa décision par fierté. Pour Avalon, cette escapade visait aussi à lui prouver son courage. Ce n’était pas une question de compétition inter maisons ou entre sœurs, mais plus une question de voir ce que l’autre valait. C’était ridicule. Totalement ridicule et dangereux, de surcroît ! Elles auraient vraiment dû commencer par quelque chose d’un peu plus soft. Avalon craignait déjà les beuglantes qu’elles recevraient de leur mère respective si jamais ces dernières venaient à être informées des activités illégales auxquelles se livraient les deux sœurs. Elle pria intérieurement pour ne pas croiser d’acromentules, mais il allait être particulièrement difficile de passer à côté d’une araignée géante sans la remarquer. Grimaçant à cette simple pensée, elle fut néanmoins stoppée par l’éclat de rire de sa Sora qui la laissa sceptique. « De baudruche… enfin il me semble que c’est ça. ». Avalon fronça les sourcils, répétant le mot baudruche plusieurs fois comme si elle cherchait à le retenir. « J’étais pourtant persuadée que ces espèces de bêtes à plumes s’appelaient des autruches. On dit la politique de la baudruche alors… ». Etant une Serdaigle, Avalon avait une fâcheuse tendance à tout analyser et voilà à présent qu’elle philosophait sur les expressions moldues. « On aurait dû en prendre avec nous. Radicale ou non, franchement un coup de leur bombe dans la tête d'une Acromentule je suis sûre que ça sera pas de trop ... mais je me demande comment ça fonctionne, enfin j'ai lu quelques livres sur le monde moldu et l'une de leurs bombes a fait de sacrés dégâts et encore aujourd'hui les effets sont visibles.». Passionnée par tout ce qui concernait les moldus, Avalon buvait les paroles de sa sœur avec tellement d’intérêt qu’elle ne vérifiait même pas où ses pieds se poser. « C’est vrai ? Tu me le prêteras, dis ? » demanda-t-elle, usant même d’un regard Chat Potté pour que Sora lui cède : ce qu’elle pouvait être enfantine parfois ! « J'espère qu'on ne rencontrera pas de Doxy, j'ai lu qu'elles possédaient des dents pointues et venimeuses.». Malgré le frisson qui la parcourut à cette idée, Avalon afficha un sourire digne de Lochkart à l’époque de sa ‘pseudo-gloire’ et tira de sa cape de petites fioles d’une mixture douteuse. « On a appris à concocter un antidote contre toute sorte de venin, j’y ai mis tout mon cœur : ce sera l’occasion de les tester. T’as confiance, hein ? » dit-elle en lui tendant l’une des fioles. Elle pouffa d’un rire léger et cristallin. Soudain, le bruit d’un craquement de branche se fit entendre, l’obligeant à se stopper net. Avalon se tourna alors vers Sora qui ne semblait pas en être à l’origine et chuchota un : « T’as entendu ça ? » avant de diriger sa propre baguette vers l’endroit d’où provenait le bruit.

Sora avait parfois tendance à être une vraie encyclopédie sur pattes. Passionnée par les livres et la lecture, elle dévorait tout ce qui lui tombait sous la main et avait même pour objectif de lire tous les livres présents dans la bibliothèque de l'école - elle espérait même avoir l'autorisation de lire tous ceux de la réserve. Elle n'était pas extrêmement brillante comme la plupart des élèves de la maison Serdaigle, mais elle était tout de même capable d'obtenir d'excellentes notes et de faire la fierté de ses parents. Pourtant, aussi studieuse qu'elle pouvait être, elle n'était visiblement pas assez inquiète de son renvoi si jamais un professeur venait à la trouver dans la forêt interdite en compagnie de sa demi-sœur, bien trop curieuse pour s'en soucier. « J’étais pourtant persuadée que ces espèces de bêtes à plumes s’appelaient des autruches. On dit la politique de la baudruche alors… » Son amusement toujours présent, la Poufsouffle parvint tout de même à contenir son petit rire tout en avançant d'un pas silencieux dans la forêt qui s'étendait à perte de vue et qui, clairement, faisait froid dans le dos. Les expressions moldus lui donnaient parfois l'impression de faire face à Merlin en plein délire si bien qu'elle ne cherchait pas toujours à comprendre le sens de ces phrases. « C’est vrai ? Tu me le prêteras, dis ? » Baguette tendue devant elle, continuant de marcher en silence, la jeune fille se mit à ralentir pour éviter de tomber en se prenant les pieds dans une grosse racine tandis que son regard se posait sur Avalon. « Bien sûr, j'en ai plusieurs et j'ai fini celui-là. » Un petit sourire aux lèvres et la demoiselle repartit dans son expédition tout en lui faisait part de sa crainte de tomber sur des Doxy, une rencontre qui les mènerait probablement tout droit vers l'infirmerie et les problèmes. « On a appris à concocter un antidote contre toute sorte de venin, j’y ai mis tout mon cœur : ce sera l’occasion de les tester. T’as confiance, hein ? » Son regard se posa sur la fiole que la Serdaigle avait sorti de sous sa cape et qu'elle fixa d'un air ébahi. Avalon avait quelques années d'avance sur elle et hormis les potions basiques que bien des sorciers connaissaient, Sora n'avait pas étudié grand-chose d'autre avec Rogue. Puis, après un bref mouvement de la tête pour lui affirmer qu'elle avait toute confiance en elle, elle avança guidée par la faible lumière que projetait sa baguette. « T’as entendu ça ? » S'arrêtant à son tour, Sora fit quelques pas pour rejoindre sa sœur et regarda aux alentours. « Non, qu ... attends ! » Sa main libre agrippa instinctivement le poignet d'Avalon tandis qu'elle forçait sur ses yeux afin de s'assurer qu'elle ne devenait pas folle. Sans crier gare, elle attira la Serdaigle vers un arbre dont le tronc immense les cacha toutes les deux sans le moindre problème. « Ce truc à trois têtes et c'est énorme ! » Chuchota-t-elle en se plaquant contre l'écorce de l'arbre après avoir pris soin de prononcer rapidement un petit "nox" qui fit disparaître la lumière à l'extrémité de sa baguette.

« Bien sûr, j’en ai plusieurs et j’ai fini celui-là. ». Enthousiaste à cette idée, Avalon tapota dans ses mains à plusieurs reprises en poussant un petit bruit d’excitation qui la caractérisait si bien. Elle avait beau être studieuse et adorer se plonger dans la lecture d’un bon bouquin, la véritable raison de son engouement ne s’expliquait que par la présence de Sora à ses côtés. Avalon était heureuse d’avoir autant de points communs avec sa demi-sœur et de pouvoir échanger certaines choses comme de simples bouquins. Si sa réaction semblait un tantinet démesurée, c’était aussi à cause de la peur qui lui tenaillait le ventre et le simple craquement d’une branche avait suffit à la stopper nette. « Non, qui… attends ! ». Paralysée, Avalon sursauta et étouffa un cri en sentant la main de Sora agripper son poignet, mais avant d’avoir eu le temps de se concentrer sur l’ombre inquiétante qui se dessinait devant elle, la Poufsouffle la tira derrière le tronc épais d’un arbre pour s’y cacher. Avalon n’avait peut-être pas courue, mais son souffle était saccadé par les battements de son cœur. Elle pouvait presque sentir l’adrénaline circuler dans ses veines. « Ce truc à trois têtes et c’est énorme ! » lança-t-elle dans un chuchotement. Doublement paniquée, Avalon imita sa demi-sœur et éteignit sa baguette magique. « Tu… Tu penses que c’est un Cerbère ? » demanda-t-elle avant d’ajouter précipitamment « Par Merlin, qu’est-ce qui m’a pris de venir ici et de t’entraîner là-dedans !? On… On devrait s’en aller. » se raisonna-t-elle, tant pis si elle ne paraissait plus aussi ‘cool’ aux yeux de Sora. « Ok, i'm totally freakin' out, i need to sing something... ». Sur ce, elle commença à marmonner Do The Hippogriff.

Une balade nocturne dans la forêt, qu’est-ce qu’il leur avait pris ? Sora n’aimait pas le noir et elle aimait encore moins l’idée que tous un tas de créatures surnaturelles puissent vivre ici même. Elle faisait souvent l’erreur de trop lire les livres dans lesquels elle se plongeait et l’Histoire de Poudlard lui avait révélé que « toutes choses interdites finissaient dans la forêt interdite », elle aurait dû faire le rapprochement même si elle était moins maligne que le ou la meilleur(e) Serdaigle. La Poufsouffle avait des oreilles partout, non pas qu’elle soit une grande adepte des commérages entre sorciers, cependant elle aimait bien écouter les petites rumeurs qui couraient à Poudlard et déceler le vrai du faux. Ainsi, elle savait que fût une époque où un chien à trois têtes dénommé Touffu se trouvait au troisième étage de l’école, niveau qui avait été interdis aux élèves. Le livre qu’elle tenait entre les mains contenait quelques gribouillis qui lui prouvait également que des acromentules se trouvaient dans cette forêt quand bien même celle rencontrée dans le passé soit morte. Toutefois, ce n’était pas parce qu’elle savait que Sora se sentait plus rassurée, preuve en était la réaction qu’elle avait eu dès qu’elle avait aperçu l’ombre du chien non loin d’elles. Dans un réflexe – probablement de survit – elle avait entraîné sa demi-sœur à l’abri d’un arbre au tronc gigantesque qui les cachait sans mal. « Tu… Tu penses que c’est un Cerbère ? » La Poufsouffle s’était brièvement penchée sur le côté afin de s’assurer que ses yeux ne lui jouaient pas un mauvais tour, qu’elle n’était pas sous l’emprise d’un sortilège, mais ce qu’elle voyait été réel. Elle se tourna de nouveau vers Avalon et grimaça. « Oui. » Chuchota-t-elle pour toute réponse. Elle sentait son cœur battre à tout rompre et l’adrénaline parcourir ses veines. « Par Merlin, qu’est-ce qui m’a pris de venir ici et de t’entraîner là-dedans !? On… On devrait s’en aller. » Une nouvelle fois, Sora tourna la tête vers sa demi-sœur et ne cacha pas le petit sourire amusé peint sur ses lèvres bien que la situation ne soit pas drôle pour une noise. « Je te signal que j’ai accepté, je suis autant coupable que toi et dis-moi tu veux passer par où sans te faire repérer du monstre derrière nous ? » Demanda-t-elle en continuant de chuchoter. Néanmoins, la jeune sorcière n’attendit pas la réponse et se pencha pour voir où se trouvait la créature. « Ok, i'm totally freakin' out, i need to sing something... » Sora continuait d’observer le cerbère se balader avant que son attention ne se porte sur la Serdaigle à ses côtés lorsqu’elle eut reconnu la chanson qu’elle fredonnait. « Do the hippogriff ? Tu penses qu’il y en a ici ? » Questionna-t-elle dans un ricanement discret. « Je pense qu’il s’appelle Touffu … je veux dire le chien, j’en ai entendu parler il y a quelques années. Allez viens, suis-moi … il s’éloigne. » Sora regarda une dernière fois de l’autre côté de l’arbre pour confirmer ses dires et, ceci fait, elle attrapa sa sœur et se dirigea dans la direction opposée du Cerbère soit l’opposé de la sortie de la forêt interdite … de toute manière elles n’avaient guère le choix si elles ne voulaient pas terminer en pâté pour chien.

Franche, mais pas téméraire ! C’était la description idéale de la jeune sorcière. Elle était certes courageuse, mais il lui arrivait de paniquer assez rapidement dans de telles circonstances. Avalon n’était pas du genre à jouer avec le feu et, par conséquent, ignorait quel pouvait être sa réaction en cas d’urgence. Déjà, le simple fait de voir une minuscule araignée la faisait littéralement sauter au plafond alors elle osait à peine imaginer sa réaction face à une mygale géante. Quelle horreur ! Elle ne fut pas plus rassurée lorsque Sora lui confirma la présence d’un Cerbère dans les environs. « Je te signale que j’ai accepté, je suis autant coupable que toi et dis-moi tu veux passer par où sans te faire repérer du monstre derrière nous ? ». Elle n’avait pas tort sur un point : Sora l’avait suivi sans même chercher à en dissuader sa sœur. « Je suis l’aînée et ma mère m’a dit que j’étais censée donner l’exemple mais je suis nouvelle à tout ces trucs de grande-sœur. » se culpabilisa-t-elle davantage avant de lui faire signe de la suivre pour contourner la créature. « Do the hippogriff ? Tu penses qu’il y en a ici ? ». Avalon haussa les épaules, quelque peu frustrée de voir sa sœur se moquer d’elle. « Je n’en sais rien, mais on a appris comment les approcher et si on en croise un on pourra toujours s’envoler sur son dos. Il nous déposera au sommet de la tour d’astronomie et nous n’aurons plus qu’à nous faufiler jusqu’aux dortoirs. » répondit-elle, cherchant presque à lui clouer le bec en allant même jusqu’à lui tirer la langue. « Je pense qu’il s’appelle Touffu… Je veux dire le chien, j’en ai entendu parler il y a quelques années. Allez viens, suis-moi… Il s’éloigne. ». Parce qu’en plus on lui avait donné un nom comme s’il s’agissait d’un animal de compagnie ? Avalon écarquilla les yeux en poussant un ‘ah !’ lourd de sens. Décidément, Sora savait beaucoup plus de choses sur les créatures mystérieuses de la Forêt Interdite. « Je peux savoir comment tu sais tout ça ? » la questionna-t-elle finalement.

C’était dans les moments comme ceux que les deux demi-sœurs étaient en train de vivre que la petite Sora en venait à se demander par quel mystérieux enchantement le Choixpeau l’avait envoyé dans la maison Poufsouffle, elle qui était si curieuse et qui gardait tout en mémoire telle une éponge. Toutefois, ce n’était pas en se questionnant à ce sujet qu’elle parviendrait à trouver un moyen de rebrousser chemin en évitant de se faire poursuivre par un chien à trois têtes. « Je suis l’aînée et ma mère m’a dit que j’étais censée donner l’exemple mais je suis nouvelle à tous ces trucs de grande-sœur. » Un petit sourire vint étirer les lèvres de la jeune sorcière. Pour elle aussi il était encore étrange de se dire qu’elle avait une sœur – plus exactement deux demi-sœurs – mais c’était une nouvelle qu’elle appréciait grandement pour avoir manqué de compagnie enfantine par le passé. « T’inquiète pas, tu t’en sors très bien. » Déclara-t-elle dans un chuchotement à la fois pour rassurer Avalon, mais aussi en toute sincérité avant que la Serdaigle se mette à fredonner Do The Hippocriff. « Je n’en sais rien, mais on a appris comment les approcher et si on en croise un on pourra toujours s’envoler sur son dos. Il nous déposera au sommet de la tour d’astronomie et nous n’aurons plus qu’à nous faufiler jusqu’aux dortoirs. » Les yeux de la demoiselle se mirent à briller en entendant sa demi-sœur lui avouer avoir appris comment approcher un Hippogriff, ce qui n’était clairement pas le cas de Sora qui n’était pas en même année que sa sœur. Toutefois, même si Avalon avait acquis cette connaissance, sa cadette doutait sincèrement qu’elles tombent par chance sur un Hippogriff se baladant dans les parages. « Je peux savoir comment tu sais tout ça ? » Tandis que les deux jeunes filles s’éloignaient doucement du Cerbère, Sora tourna la tête vers sa sœur, une petite moue mal à l’aise dessinée sur son visage. « Hm … J’ai peut-être un peu trop tendance à me mêler de ce qui ne me regarde pas pour assouvir ma curiosité. » Lâcha-t-elle dans une grimace en continuant d’avancer dans les profondeurs de la Forêt Interdite, n’ayant pas la moindre idée de l’endroit vers lequel elle se dirigeait. « Tu ne t’es jamais intéressée à toutes ces histoires liées à Harry ? La pierre philosophale, le Basilique, Sirius Black, le drame du tournois des trois sorciers ? Enfin tout ça ? » Demanda-t-elle finalement en continuant de chuchoter juste au cas où Touffu parviendrait à les entendre d’aussi loin.

Avalon doutait de ses capacités à être une sœur aînée exemplaire avec Sora et elle se rendait compte que, depuis qu’elles se côtoyaient, la Serdaigle ne cessait de mettre la Poufsouffle dans le pétrin. Ca partait d’une bonne intention, pourtant ! Elle voulait juste passer un peu de temps avec sa petite sœur et rattraper toutes les bêtises qu’elles n’avaient pas pu faire en étant enfants. « T’inquiète pas, tu t’en sors très bien. » lui chuchota Sora pour la rassurer. Avalon lui sourit, acquiesça et prit une profonde inspiration avant de jeter un coup d’œil à Touffu. « Je n’arrive pas à croire qu’on lui a donné un nom comme si c’était un animal de compagnie… » mumura-t-elle, désabusée. « Hm… J’ai peut-être un peu trop tendance à me mêler de ce qui ne me regarde pas pour assouvir ma curiosité. Tu ne t’es jamais intéressée à toutes ces histoires liées à Harry ? La pierre philosophale, le Basilic, Sirius Black, le drame du Tournois des Trois Sorciers ? Enfin tout ça ? ». Avalon haussa légèrement les épaules, continuant de faire attention à l’endroit où elle mettait les pieds pour ne pas risquer qu’un craquement de branche ne tire Touffu des bras de Morphée. « Si bien sûr, mais tu es tout de même beaucoup mieux renseigné que moi à ce sujet ! Je me demande bien où tu vas pêcher toutes ces informations. Je vais finir par croire que le Choixpeau à interverti nos maisons. » plaisanta-t-elle. Sora était effectivement très intelligente, une source inépuisable d’informations faisant d’elle la successeur d’Hermione Granger. « Je pense qu’on est bientôt arrivées, Touffu n’a pas été placé là pour faire beau, il garde obligatoirement quelque chose… » dit-elle, tremblante comme une feuille avant de se cacher derrière le tronc épais d’un arbre. Son regard fut alors attiré par un mouvement en contrebas et elle découvrit avec horreur une rangée d’araignées. « Ouais, on est toutes proches… Je déteste ces sales bestioles ! » geignit-elle en essayant de le faire le plus discrètement possible. La logique aurait voulu qu'elle prenne les jambes à son cou, mais son côté protecteur l'obligeait à rester pour Sora.

« Je n’arrive pas à croire qu’on lui a donné un nom comme si c’était un animal de compagnie… » Sora ne put s’empêcher de pouffer. Elle se souvenait s’être dit exactement la même chose lorsqu’elle avait entendu parler de Touffu et pourtant, ce soir, elle-même appelait ce cerbère par le prénom qu’on lui avait donné, qu’Hagrid, le garde-chasse de Poudlard lui avait donné. « T’auras qu’à demander des explications à Hagrid, c’est le sien. » Annonça-t-elle en continuant de chuchoter. Si elle en savait autant sur plein de choses, elle savait bien évidemment à qui appartenait ce chien à trois têtes puisque, quand elle s’intéressait à quelque chose, la jeune Poufsouffle allait toujours jusqu’au bout de ses recherches. La demoiselle se rappela également de ce qu’il y avait de noté dans le livre qu’elle tenait contre elle à propos des Acromentules et qui, selon Ron et Harry, expliquait le fait que l’une d’entre elles – sans doute celle à la source de la colonie qui vivait dans cette forêt – avait également appartenu à Hagrid ce qui n’empêcha pas un long frisson de secouer Sora. « Si bien sûr, mais tu es tout de même beaucoup mieux renseigné que moi à ce sujet ! Je me demande bien où tu vas pêcher toutes ces informations. Je vais finir par croire que le Choixpeau à interverti nos maisons. » Un petit sourire étira une nouvelle fois les lèvres de la jolie blonde avant qu’elle ne reporte son regard en direction du sol qu’elle distinguait que très peu. Ces informations elle les devait avant tout des personnes proches d’Harry et du trio qu’il formait avec Hermione et Ron, quant aux restes c’était son aptitude à fouiner discrètement ici et là qui l’avait aidé. « Je pense qu’on est bientôt arrivées, Touffu n’a pas été placé là pour faire beau, il garde obligatoirement quelque chose… » En silence, Sora suivit le geste de sa demi-sœur et se pencha en avant pour regarder dans la même direction qu’Avalon et, très vite, une grimace déforma son visage en voyant les Acromentules. « Ouais, on est toutes proches… Je déteste ces sales bestioles ! » La simple vision de ces monstres avait suffi pour que le cœur de la Poufsouffle s’emballe. Elle se plaqua de nouveau contre l’épais tronc d’arbre et tourna la tête vers la Serdaigle près d’elle. « Tu sais quoi ? Finalement, il est peut-être temps pour arrêter cette folie. » Lâcha-t-elle dans un souffle en contournant en silence le tronc d’arbre avant de se retrouver en face d’une des bestioles qu’elle venait de voir. « Ou peut-être pas ! » Déclara-t-elle à haute voix en se figeant brusquement devant le monstre aux multiples yeux bien que son regard fut surtout attiré par les monstrueuses pinces à quelques centimètres de son visage.