Jae Hwa & Nanami

Aujourd’hui c’était la tournée, oui je devais passer dans les boutiques qui vendaient les mangas de notre maison d’édition et voir alors ce qu’ils vendaient le plus et voir comment ils mettaient en avant nos mangas. C’était tout un business que j’entretenais et que je vérifiais bien évidemment. La boite ou je bossais venait tout juste d’ouvrir une section manga, alors je devais tout assurer… Et pour le moment je gérais pas mal. Je faisais sortir des mangas qui étaient demandé mais malheureusement pas distribué dans le continent, ce qui était, à mon gout, dommage. Une fois levée et habillée, je me fis un bon petit déjeuner Japonais et l’avala sans perdre de temps. L’appartement était terriblement silencieux, je n’avais pas la parole de Kisuke qui accompagnait les miennes, ou le son de la douche pendant que je préparais le dit déjeuner. Tout cela était bizarre et j’avais beau voir le temps passer, je ne m’y habituais pas… Soupirant faiblement, je pris mes affaires une fois prête et fila à la boutique de fleur. Une fois un bouquet prêt je partis en direction de l’hôpital pour m’occuper un peu de Kisuke. Déposant les nouvelles fleurs sur le bureau, je jetais les anciennes fanées avant de changer l’eau et de mettre alors le nouveau bouquet dedans. Déposant un baiser sur ses lèvres, je caressais ses cheveux avant de sourire faiblement. « Aishiteiru… » murmurai-je contre la peau de sa joue avant de déposer un doux baiser sur celle-ci. Une fois redressée, je parti pour filer dans une première boutique. Regardant les statistiques avec le vendeur qui s’occupait du rayon manga, je papotais un peu avec lui avant de filer en salle pour observer un peu les clients et voir ce qu’il se passait. Comme à chaque fois que j’étais dans les rayons j’avais envie d’attraper un manga et de commencer à le lire. Rah, j’étais une dévoreuse de manga compulsive ! Interceptant un jeune garçon qui avait l’air de chercher, je me permis de m’approcher avant de sourire doucement. « Bonjour, excusez-moi, vous avez besoin d’aide ? Je peux vous conseiller si besoin. » Soufflai-je en souriant franchement. Il avait un regard perçant et plutôt mignon. Fallait dire que les hommes de types asiatiques étaient bien mon style. Je n’étais pas Nipponne pour rien…

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« Volontiers mademoiselle. » Souriant faiblement, j’hochais la tête en me tournant pour voir dans quel rayon nous étions. Je ne connaissais pas non plus toute la boutique par cœur. Nous étions dans le rayon des shojo. « Je cherchais un nouveau shojo... en japonais si possible. J'aime pas les traductions anglaises. » Oh il lisait donc des shojo. J’aimais les hommes qui lisaient des shojos, après tout, nous autres les femmes ont lisait bien des shonen et des seinen ! Pourquoi les shojos ne seraient pas lu par la gente masculine ? Et puis en plus il les demandait en Japonais ! Il marquait encore plus un point. « Hoho ! En Japonais ! C’est rare ça ! Je suis contente ! Venez, on va à la réserve voir ce qu’ils ont en stock en japonais. » soufflai-je en filant alors en direction de la réserve. Ici, il n’y avait pas de manga en Japonais, il fallait les demander. Fallait dire que peux en acheter en japonais même. Soupirant faiblement, je me tournais vers lui en souriant doucement. « Vous avez appris le japonais à l’école ? Ou de vous-même ? » demandai-je par curiosité avant d’entrer dans la salle. Le laissant passer, je fermais la porte avant de filer dans le coin des mangas en japonais. Fronçant les sourcils je cherchais les shojo avant de sourire lorsque je tombais dessus. « Vous voulez un shojo précis ? Enfin, avec des histoires précise ? Fantastique ? vie réelle ? Ecole ? Romance ? » demandai-je doucement en me tournant vers lui pour lui sourire doucement. Je voulais cibler le type de livre qu’il voulait, parce qu’il fallait tout de même l’avouer… Les shojo y’en avait à la pèle… C’était surement ce qui était le plus vendu au monde. Fallait dire qu’il y avait bien plus de femme sur terre que d’homme et malheureusement beaucoup de jeune fille en lisaient. Dans un sens tant mieux, certains sujets abordés dans les mangas pouvaient aider et briser les tabous. Comme le dernier manga en hausse qui parler des jeunes persécutait au collège. Je trouvais ce manga très bien qui pouvait alors donner un peu de joie aux élèves et leur montrer quoi faire si cela leur arrivaient…

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« C'est mon père qui m'a fait apprendre le japonais. A l'école, donc. Il voulait que je reprenne son entreprise, Paik Telecommunications. Peut-être connaissez-vous ? » Son entreprise ne me dit rien du tout. Fallait dire que je ne suivais pas les actualités de la Corée. Je me cantonnais sur l’Amérique et le Japon. Et puis je n’étais pas du genre à lire les scandales ou tous autres évènements du genre. Je me fichais éperdument des sociétés et j’en passe. Je me fichais de pas mal de choses en fait… Soupirant faiblement, je me tournais vers lui en souriant faiblement. « Non, je ne connais pas. Vous savez… Moi quand ça ne concerne pas le Japon ou l’Amérique… si l’entreprise de votre père est en Corée… Vous êtes venu ici pour faire des études plus poussées pour reprendre son entreprise je présume ? Enfin, beaucoup de Coréen et de Japonais font ça. Car les études sont plus courtes en Amérique. » soufflai-je doucement en espérant ne pas l’offenser tout de même. Une fois dans l’arrière-boutique, je me mis à chercher les shojo avant de lui demander quel genre il voulait précisément. « Mh, non. Je cherchais quelque chose venant de sortir si possible. » Oh… alors s’il cherchait de la nouveauté, autant lui donner un manga que je venais de faire sortir. Hiyokoi. C’était un nouveau shojo, tout frais, tout mignon, tout beau. Au Japon, il y avait déjà près de 9 manga… mais ici pour le moment seulement deux, le troisième allait sortir très bientôt d’ailleurs. Nous étions franchement à la bourre. Fallait dire aussi, qu’étant seule, je ne pouvais pas faire grand-chose. La boite voulait à tout prix s’ouvrir en manga, mais s’ils ne recrutaient pas pour agrandir la section manga, on ne s’en sortirait jamais. Seule, je ne pouvais pas faire grand-chose… « Alors, je vous conseil Hiyokoi. C’est mignon, et c’est frais, le troisième sort bientôt d’ailleurs. Je suis juste en train de finir la traduction… » marmonnai-je doucement en lui tendant alors le manga en Japonais. Ah bah oui, il avait dû me prendre pour une vendeuse… mais pas du tout… « Je suis éditrice et traductrice dans une agence de manga. Je ne bosse pas ici. Si c’est ce que vous vous demandiez. J’étais juste venu voir les chiffres de vente avant de tomber sur vous. » soufflai-je avant de prendre un autre manga que je feuilletais rapidement. Il venait tout juste de sortir lui. Les dessins étaient assez beaux, ce n’était pas mes préférés, mais l’histoire était pure et mignonne. L’histoire de trois meilleurs amis. Deux garçons et une fille. Bien évidemment, l’adolescence, change les sentiments… J’avais aimé, et il me tardait d’avoir le second pour pouvoir lire la suite. « Sinon j’ai Dear, il vient de sortir tenez. » soufflai-je en lui tendant le second manga en souriant faiblement.

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« J'ai fait mes études à Séoul... mais je ne compte pas reprendre son entreprise. Mon plus grand souhait est que Paik Telecommunications coule. » Euh… Je ne m’attendais pas à ce qu’il me sorte ce genre de propos. A vrai dire, personne ne s’attend à entendre de la part d’un enfant, l’envie de voir l’entreprise familiale s’écrouler. Au contraire ce n’est pas l’inverse que les enfants veulent ? Pour avoir de l’argent ou je ne sais quoi ? J’étais un peu mal à l’aise. Mais c’était son choix. Me pinçant les lèvres, je me grattais furtivement le nez me demandant si je pouvais parler librement ou pas. Bien sûr que je le pouvais non ? « De toute façon, l’entreprise n’était pas de vous donc vous n’auriez eu aucun mérite. Si vous voulez qu’elle coule, faite lui concurrence ? Montez une entreprise bien plus puissante que celle de votre père ? En Amérique vous êtes sur de conquérir le marché coréen non ? » soufflai-je doucement en lui lançant un regard pas trop sûr de si j’avais le droit de lui dire ce genre de chose. Une fois dans la réserve, je me mis à fouiner dans les mangas, tout en lui annonçant qui j’étais réellement. Je ne bossais pas ici, mais au contraire, j’étais éditrice et je bossais dans la section manga. C’était une passion pour moi, j’adorais les mangas, j’en dévorais toujours autant que quand j’avais l’âge d’être une pauvre petite innocente… « Ah. C'est sympa d'avoir pris de votre temps pour m'aider alors. » C’est vrai que d’autre n’aurait surement pas prit ce temps-là, mais moi c’était ma façon d’être, j’aimais aider les gens et puis de toute façon, je préférais bosser que de rentrer à l’appartement… Comme ça s’était réglé… « Si je peux me rendre utile… » soufflai-je doucement en lui tendant alors un premier manga, il s’agissait d’Hiyokoi, une histoire tout de même unique, se déroulant entre la petite d’un mètre cinquante et d’un garçon d’un mètre quatre-vingt-dix, c’était mignon à souhait je trouvais. Puis par la suite, je lui donnais un qui venait de sortir, Dear, plus doux, un triangle amoureux tout simplement. Le basique des Shojo dans le fond. On connaissait tous un triangle amoureux dans notre vie. Je pouvais le confirmer… « Je vais prendre Dear. Hiyokoi... » Il n’avait pas l’air de vouloir Hiyokoi. En plus la personnage principal portait le même prénom que moi. Hiyori. C’était pour ma part mon second prénom mais je l’aimais beaucoup. Hiyoko qui voulait dire poussin, d’où le titre remixé entre le prénom et l’animal. C’était mignon comme tout, mais peut-être qu’il connaissait ? Oui, peut être que c’était cela. Attrapant le manga, je le rangeais doucement avant d’en prendre un autre qui venait à peine de sortir. Un simple One shot, un unique livre, mais qui était plutôt pas mal dans son genre. L’auteure dessinait merveilleusement bien, l’histoire tenait la route… ça pourrait peut-être lui plaire ? « D’accord, sinon, il y a l’heure des secret, qui est pas mal du tout. Une fille basique et simple dans la classe qui ne se fait remarquer de personne, bosse le soir en tant que cosplayeuse en soubrette dans un bar. Jusqu’au jour où elle perd le bracelet de sa défunte mère en sortant du boulot, et c’est un des garçons de sa classe qui le retrouve. C’est mignon, c’est un petit one shot qui peut faire rêver… » soufflai-je doucement en le lui tendant en souriant franchement. Il avait l’air un peu déprimé là non ? Fallait le remotiver !

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« Ah mais oui, c'est une excellente idée ça. Non seulement son entreprise disparaîtrait, mais en plus j'aurai réussi à lui faire regretter ce qu'il a fait. » souriant faiblement, j’avais envie de lui demander, pourquoi. Pourquoi il en voulait autant à son père au point de vouloir lui faire couler son entreprise. Je pouvais comprendre que l’on déteste ses parents surtout après des disputes ou des désaccords, qui n’en avaient pas eu dans sa vie avec ses parents ? Mais au point de souhaiter ce genre de chose ça devait tout de même être assez important non ? Enfin, c’est ce que je voyais pour ma part. Mais qui j’étais pour lui demander pourquoi ? « Il… a fait quoi ? Si ce n’est pas trop indiscret ? Enfin… Vous n’êtes pas obligé de répondre hein… » soufflai-je en agitant les bras devant moi pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas répondre. J’étais peut-être trop curieuse pour le coup. C’était mon défaut, me mêler de tout ce qui ne me regardait pas. Cherchant des mangas, je lui proposais un autre en voyant qu’il ne voulait pas prendre Hiyokoi. Il devait surement le connaitre, oui surement. « Si c'est un one shot, je prends les deux. » Souriant franchement, heureuse qu’il prenne les deux, je me mis alors à fouiner un peu plus dans la pile. Après tout si j’en trouvais d’autre peut-être qu’il les prendrait. C’était rare de voir les gens acheter les mangas en Japonais. Même si nous n’avions pas un stock énorme, surtout en boutique, c’était toujours plaisant. Et puis au pire, je pouvais lui vendre ceux que nous avions à l’agence, car là, nous avions pratiquement tous les mangas en japonais puisque nous les recevions en Japonais, ou en coréen pour ceux qui venaient de Corée. Mais là, moi, je ne m’y connaissais pas. « Vous ne lisez pas les mangas qui vienne de Corée ? » Demandai-je alors un tantinet curieux. C’est vrai que c’était un autre style… Les dessins sont très différents, et peuvent ne pas plaire du tout… Cherchant dans la pile de manga, je tentais de trouver des nouvelles sorties, totalement plongé dans ma recherche, je ne faisais même plus attention au client qui se trouvait derrière moi avant de me redresser avec quelques mangas en main. « Mon alliance... » Hein ? Son alliance ? Baissant un regard sur sa main, je vis en effet qu’il avait la marque d’une bague. Il l’avait perdu ? Entrouvrant la bouche, surprise de le savoir marié alors qu’il était si jeune, je me mordis les lèvres. Il paniquait…. Sa femme devait être possessive. Oh… Fallait retrouver l’alliance et vite. Posant les mangas que je tenais en main je me mis à tourner sur moi-même, autant paniquer que lui. « Ne vous inquiétez pas ! On va la retrouver ! Votre femme ne saura pas que vous l’avez perdu… » soufflai-je en souriant avant de regarder tout autour de nous. Merde on était envahi de lire ici, partout… « Elle est couleur jaune ou blanche ? » demandai-je doucement en regardant ou je marchais tout en scrutant alors le sol.

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« Il a juste ruiné totalement ma vie. » Me pinçant les lèvres, je le regardais longuement ne sachant pas quoi dire. C’était délicat. Il venait d’une famille aisée, et je savais ce que cela faisait… Même si je ne venais pas d’une famille aisée, je savais comment ça se passait et ce n’était jamais joli à voir dans le fond. « Je suis désolée… » Soufflai-je, comme si ça allait réparer quoi que ce soit. Le mal était déjà fait surtout s’il avait ruiné sa vie… Le pauvre. Finalement, mes parents étaient cool pour pas mal de chose… Par la suite, je lui demandais s’il ne lisait pas des mangas coréen, il y en avait non traduis ici, même si je ne lisais pas le coréen, lui le lisait… « Les manhwas ? Si, mais j'en ai déjà tellement lu pendant mon enfance, que je dois bien tous les connaître ! » Ah bah oui… Forcément… M’enfin, moi je lisais bien les mangas alors bon… Mais il fallait l’avouer il y avait bien plus de manga que de manhwas… « Ça ne m’étonnerait même pas ! »soufflai-je en riant faiblement. Par la suite, alors que je cherchais d’autre manga, je l’entendis me dire qu’il avait perdu sa bague. Panique à bord, nous devions la retrouver, alors pour le rassurer, je me permis de lui dire que sa femme ne saurait pas qu’il l’avait perdu, puisque nous allions la retrouver. Oui, on allait la retrouver. « En or. Je ne m'inquiète pas pour ça, elle ne le saura pas... j'en suis sûr. » Fronçant les sourcils, je me tournais lentement vers lui en me demandant ce qu’il voulait dire par là. Nous autres les femmes nous étions du genre à faire attention à ce genre de détails justement… Enfin, moi surtout, je pense. Mais je savais comment était mes amis femmes… alors… « J'aimerais tant qu'elle soit encore là pour le savoir... » Mon sang se glaça en entendant ça. Comment ça ? Encore là ? Il parlait dans quel sens-là ? Blêmissant à vue d’œil, je lui lançais un regard terrifiait avant de me mordre les lèvres. Non, ne pas de suite voir le négatif. Elle l’avait surement quittait et il ne s’en remettait pas. Oui c’était ça… Pourquoi elle devrait être dans le même état que Kisuke ? Ou voir pire, dans une tombe hein ? Non, mais non… Ne répondant rien, la gorge trop nouée pour pouvoir parler et dire quoi que ce soit, je me pinçais les lèvres avant de chercher avec plus d’énergie. On ne voyait rien dans ce foutu entrepôt ! Attrapant mon téléphone, je cherchais l’option lampe de poche avant de l’allumer pour éclairer un peu plus le sol, la bague devrait briller avec une lumière de la sorte. Mais non je ne pouvais pas. Il fallait que je sache ! Me redressant je me tournais vers lui avant de le regarder longuement. « Quand vous dites… Que vous aimeriez qu’elle soit là … ? Vous… Parler dans quel sens … ? Je… Pardon, je ne voudrais pas qu’il y ait de mauvais sens entendu et que l’on ne se comprenne pas… » Marmonnai-je. Plus je parlais et plus j’avais un sale pressentiment. Il était si jeune, comme moi, et il ne méritait pas de vivre ça. Comme moi. De toute façon qui méritait de vivre ce genre de chose hein ? Personne… Je me sentais bête d’avoir posé ce genre de question, il avait l’air si triste… M’approchant de lui, sans prendre la peine de réfléchir, je l’attrapais par l’épaule avant de le plaquer doucement contre moi. « Allez, on va la retrouver votre bague, ne soyez pas triste ça me fend le cœur moi… Quitte à y passer la journée et la nuit, je suis sûre qu’on l’aura… » soufflai-je en lui frottant le dos. C’était assez réconfortant en général ce genre de chose. Mais je devais l’avouer que pour une Japonaise comme moi et un Coréen comme lui, se rapprochement intime était à proscrire… Mais un peu de chaleur humaine ne faisait pas de mal. Surtout quand on avait une peine lourde à porter.

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« Eh bien... elle... on l'a tuée... » Surprise d’une telle annonce, je me redressais faiblement pour le regarder longuement. Etais-je immonde de penser que son père avait pu la tuer ? Je ne savais pas pourquoi mais ce fut la première pensée qui me vint en tête… Mon cœur se serra fortement avant de détourner le regard. C’était compliqué tout ça… Je savais parfaitement, je le savais oui, qu’en Asie les mariages arrangé existaient encore bel et bien et que certaines famille puissante, était prête à tout pour se débarrasser de personne fortuite… Déglutissant longuement, je lui fis un faible sourire avant de chercher quoi dire. « Je peux comprendre alors votre haine envers votre père. » Mais pourquoi j’avais dit ça moi ? Et si son père n’avait rien fait j’allais passer pour une méchante, ou une folle… Allumant la lampe torche de mon téléphone, je me mis à chercher plus en profondeur la bague qu’il avait perdu avant de me redresser et de le voir quasi perdu. Le pauvre, je ne pouvais que le comprendre. M’approchant de lui, je le pris alors dans mes bras en frottant son dos, comme pour le réconforter, il en avait besoin en plus… Elle était morte il n’avait plus rien… « Je l'espère... C'est quasiment tout ce qu'il me reste d'elle. » Me mordant les lèvres, je le regardais longuement avant de le serrer doucement contre moi en frottant un peu plus son dos. Je ne pouvais que comprendre ce qu’il ressentait. Même si Kisuke respirait encore, il était dans le coma depuis plusieurs mois à présent, et il était loin de pouvoir se réveiller. Après trois mois de coma, les taux de chances baissaient atrocement… Dépassé six mois… ça tenait du miracle… Nous approchions des six mois… viendrait un jour ou… Je devrais prendre cette décision… Une décision atroce pour qu’il cesse de souffrir… « Je sais que c’est dur mais on va la retrouver… Je crois que si je perdais ma bague de fiançailles je serais dans le même état que vous… Je… Mon fiancé n’est pas mort mais… il est dans le coma depuis plusieurs mois, alors… je peux comprendre. » Marmonnai-je doucement avant de passer ma main sur sa joue. Me détachant de lui, je repris alors la quête de la recherche de la bague.

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« C'est pour ça que je refuse fermement de reprendre son entreprise comme vous vous en doutez... Il ne supporte pas qu'on fasse quelque chose qu'il n'a pas envie... ou qu'on lui dise son avis sur ses actes, aussi. Les deux, j'en ai subi les conséquences... » Ce n’était pas une raison à mes yeux. Je trouvais ça pathétique de s’en prendre à son propre fils pour si peu. Pouvoir faire ça était quelque chose d’immonde. Fixant sa cicatrice, je soupirais faiblement en me mordillant les lèvres. Comment un père pouvait-il faire ça à son propre enfant ? Je trouvais ça si immonde, si affreux, si pathétique… Il méritait des paires de claques ! Il méritait carrément la mort à mes yeux oui ! Un pauvre type sans sentiments ! Voilà tout ce qu’il était. « Je ne sais pas comment on peut faire ça, à son propre enfant… Je trouve ça immonde, horrible, pathétique, dérisoire et totalement dénué de sens… Il doit être frustré, il est surement quelqu’un d’impuissant et il n’a eu que des actes de faibles pour vous convaincre ou vous blesser. Vous valez bien plus que lui. »[/color] soufflai-je en grimaçant faiblement. Je haïssais ce genre de personne… et là c’était bien pire. Comment on pouvait… rah… Tentant de le consoler au fait qu’il avait perdu sa bague, je lui annonçais alors que je pouvais un peu le comprendre puisque moi aussi, si je perdais la bague de Kisuke, je serais aussi triste que lui, même si lui n’était pas mort mais était dans le coma… « Ah mince. Comment c'est arrivé...? » Me pinçant les lèvres, je me redressais faiblement en tirant mes cheveux derrière mes oreilles pour les arranger avant de soupirer faiblement. Tout était allé si vite… Mais je m’en souvenais parfaitement, son cri, mon prénom prononcé, le fait qu’il me pousse de toute force assez loin et le bruit qu’avait fait son corps quand la voiture l’avait percuté… Pourquoi n’était-il pas venu avec moi ? Pourquoi ne pas être parti avec moi quand il m’avait poussé ? Je ne savais pas… Je me souvenais parfaitement de la force employé, je m’étais pris le mur au point de m’ouvrir le front… ce n’était rien comparé à lui, vraiment rien oui… Puis tout ce sang… son corps inerte… les cris des gens, les bruits alentours, les pompiers, le Samu, la police, tout me revenait en tête… déglutissant longuement, je me pinçais les lèvres avant de sourire faiblement. « Une voiture l’a percuté… On marchait tranquillement sur Broadway quand un automobiliste a perdu le contrôle de sa voiture… Tout ce que je sais, c’est qu’il l’a vu et pas moi. Il m’a poussé loin de la trajectoire et s’est pris la voiture à ma place… » marmonnai-je faiblement avant de détourner le regard tout en bougeant pour chercher à nouveau la bague. J’aurai préféré qu’il meure sur le coup. Il souffrirait surement bien moins que d’être dans le coma depuis tout ce temps. Etais-je cruelle de penser cela ? Non… Mais je n’aimais pas le voir ainsi, inerte, comme mort un mort qui ne peut simplement que respirer… Mon Pauvre Kisuke… « Ne vous inquiétez pas pour moi… Moi je peux le voir tous les jours… Je suis vraiment désolée pour votre femme… » soufflai-je doucement en tournant le regard vers lui.

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« Du moment que sa multinationale va bien, il se fiche des autres... » Me mordillant les lèvres je le regardais en ne sachant pas quoi dire. Ça ne devait pas être facile tout ça. Je n’aurai clairement pas aimé avoir un père de la sorte. Heureusement que mon père était bien plus conciliant, et se fichait d’avec qui je pouvais me marier, ou sortir…. « Alors faite en sorte que sa multinationale n’aille plus bien. Faite lui concurrence. » soufflai-je en plongeant mon regard dans le sien, on ne peut plus sincère pour le coup. C’était le seul moyen de pouvoir rabaisser son père sans s’abaisser au niveau de cette crapule. Tout en cherchant sa bague perdue, je lui annonçai que je pouvais parfaitement le comprendre, au vu de ma situation avec Kisuke. « Moi aussi je suis désolé pour vous. » Secouant lentement la tête de façon à lui faire comprendre qu’il n’avait pas à être désolé, je baissais par la suite, le regard. C’était tout de même bizarre de parler de ce genre de chose non ? Oui, un peu, mais, nous ne pouvions pas toujours éviter les sujets difficiles dans la vie de toute façon. « Mon père.... a payé un homme sortant de prison pour la tuer. » Surpris de cette révélation, je tournais le regard vers lui en fronçant les sourcils. Comment on pouvait payer quelqu’un pour tuer une autre personne ? Je n’arrivais pas à imaginer la chose à vrai dire. C’est son père qui devrait aller en prison ! Oui pour ce qu’il avait manigancé et pour ce qu’il avait fait. Il avait ôté la vie d’une personne, sans même se soucier du précieux qu’était la vie humaine. C’était un don, c’était un cadeau de dieu, pourquoi avait-il pris soin de la détruire avec autant de facilité ? Alors l’argent détruisait réellement les gens ? C’était donc vrai ? Je trouvais ça horrible, immonde, pathétique et surtout très bas. Oui, seules les personnes faibles pouvaient faire ce genre de chose. Pensant que l’argent pouvait donner tous les pouvoirs du monde… claquant faiblement ma langue contre mon palet, je me redressais en soupirant faiblement. « Votre père n’est qu’un faible… S’il croit que l’argent peut tout résoudre et tout faire sans limite. Dénoncez-le ! Ne me dite pas que la police Coréenne est corrompue ? » Demandai-je en haussant un sourcil. Il est vrai que des que ça touche les personnes riches et assez influençable au pays, les médias et la police sont prêt à tout faire pour étouffer l’affaire et j’en passe.

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Je n’aurais jamais cru que des gens puissant être si affreux avec leurs propres enfants. Mais cet homme face à moi en était la preuve vivant. Enfin, homme. On devait avoir le même âge à un an prêt par là… Mais j’étais si désolée pour lui. Ça ne devait pas être facile du tout même… Plus il m’en disait et plus je trouvais le comportement de son père immonde. « Comment ? » Comment ? Tout simplement comme je le lui avais suggéré tout à l’heure… Il fallait qu’il lui fasse de la concurrence, ni plus ni moins. C’était la seule chose qu’il y avait à faire pour que ça marche vraiment… Mais ce n’était pas gagné d’avance… Soupirant faiblement, je lui lançais un regard désolé avant de détourner le mien. « La concurrence semble le mieux, mais vous savez, parfois, l’ignorance, est le meilleur des mépris… » marmonnai-j doucement. Je ne lui étais pas d’une grande aide. Mais que pouvais-je faire ? Rien, à part lui remonter le moral comme je le pouvais. Je ne le connaissais pas bien, je venais tout juste de le rencontrer, alors c’était déjà un bon début, si je pouvais le réconforter. Ce n’était pas mon fort en plus à la base… « Je n’ai pas de preuves… enfin, les preuves, je les ai laissées là où je les ai trouvées, il les a sûrement détruites depuis août. » Soupirant faiblement je me mordis les lèvres avant de baisser le regard. Ce n’était vraiment pas facile tout ça. Passant brièvement ma main dans mes cheveux je vis quelque chose briller au sol. M’approchant, je ramassais alors la bague. On l’avait trouvé. M’approchant de lui j’attrapais sa main, me permettant alors de la lui passer au doigt. Raclant ma gorge, dans un élan de bonté, je le pris alors dans mes bras en tapotant son dos avec douceur. « Allez… Il ne faut plus y penser… Je suis tellement désolée de ce qui vous arrive… Sincèrement… Mais il faut savoir que la haine ne ramène malheureusement jamais les défunts… Je pense que votre femme aimerait vous voir heureux… » osais-je marmonner en le gardant tout contre moi.

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« Je ne serais pas capable de lui faire de la concurrence, Paik Telecommunications est une trop grosse entreprise pour moi... » Je ne connaissais pas du tout l’entreprise de son père, à vrai dire, je ne connaissais aucune entreprise de la Corée. Mais c’est vrai que pour un novice comme lui ça ne devait pas être une chose facile que d’entrer dans le monde du travail pour pouvoir réduire à néant une entreprise déjà monté depuis tant d’années et si puissante… « Tu as surement raison… » marmonnai-je doucement. Entre avoir des ambitions et pouvoir y arriver, il y avait une grande marge… Trouvant par la suite sa bague, je le lui passais au doigt pour ne plus qu’il la perde avant de le consoler doucement. Il ne devait pas déprimer autant non… « Parfois je me demande pourquoi ça a été elle et pas moi... elle, elle s'en serait sûrement déjà remise... ma Sun Hi... » soupirant faiblement, je me mordis doucement les lèvres avant de lui lancer un regard de compassion. On passait tous par là. A se demander pourquoi eux et pas nous ? On l’a tous penser, quand on perd un être cher. Il parait même que c’est la première chose que l’on se pose comme question. Me détachant de lui, j’enfouis mes mains dans mes poches tout en le regardant. « On se pose tous la question… Mais vous savez, vous ne pouvez pas savoir si elle s’en serait remise ou pas… Il faut apprendre à vivre pour elle. Profiter de ces moments, je suis sure qu’elle en sera plus heureuse de là où elle est… » Je savais que c’était plus facile à dire qu’à faire, mais malheureusement on ne pouvait pas faire grand-chose. On devait accepter notre sort…rait vous voir heureux… »[/color] osais-je marmonner en le gardant tout contre moi.