Oksana était d'une humeur de chien, elle n'était ni contente et n'avait pas spécialement envie de parler. Elle avait failli tuer deux personnes depuis le matin mais c'était retenue pour deux raisons : elle n'avait pas tant d'hommes fidèles que ça et son arme était dans sa chambre.

Au bout d'un temps, la jeune russe demanda à aller sur le terrain, elle en avait marre de classer, ranger, gérer les dossiers de la famille. Elle se faisait un réseau de plus en plus influent. Mais elle avait aussi besoin d'être dans le feu de l'action, elle n'était pas faite pour la gestion à l'état pure, elle avait été entrainée toute sa vie pour être sur le terrain et il était hors de question qu'on l'emprisonne. Et pour la peine, elle s'en fichait si elle allait perdre la tête. Elle prit un de ses hommes. Karim. Un chien adopté par Elizaveta. Whatever, il était sous sa main, elle allait l'utiliser. Elle avait des soucis de remboursement, ça pourrait être minime si l'homme ne lui devait pas 78000$, il avait joué dans son casino, il avait perdu, il n'avait pas payé et il avait le fric pour la rembourser. Et Oksana supportait mal qu'on se foute de sa gueule. Elle avait donc décidé d'aller rappeler à cet homme son existence et la dette qu'il avait envers un membre du clan Mikhailov. Mr White allait donc payer cash. La jeune russe arriva à Staten Island et sa main se porta à sa hanche, là où reposait son couteau. Elle sortit de la voiture et arriva devant la belle maison de la personne. Avec un grillage évidemment. Elle grogna et se tourna vers Karim. « Trouves-moi un moyen de rentrer dans cette baraque où je fais tout exploser » siffla-t-elle entre ses dents. Ce type allait sortir de cette rencontre avec des doigts en moins. Elle se le jura.

Karim avait vraiment hâte que cette journée se termine. Enfin elle n’avait pas été si mauvaise. Juste, normale, il avait bossé un peu jusqu’à midi (autant dire pas beaucoup parce qu’au zoo, c’était surtout les après-midi qui étaient payants) et puis comme il avait son après-midi, il avait décidé de la passer tranquillement à faire il ne savait pas trop quoi. Il n’avait pas trop eu l’occasion d’y réfléchir du reste. Parce que, malheureusement, il avait fallu que la partie de sa vie qu’il haïssait par-dessus tout et qu’il aurait bien aimé pouvoir fuir se rappelle à lui. C’est ainsi qu’il se trouvait maintenant dans une voiture en direction de Staten Island aux côtés d’Oksana. Il avait moins eu l’occasion de voir cette dernière qu’Elizaveta mais s’il avait bien compris une chose, c’était que dans cette famille il était tous aussi pire les uns que les autres.

Lorsque la voiture s’arrêta devant une belle maison de Staten Island, la jeune femme en descendit et l’Egyptien la suivit sans trop attendre. Il n’eut pas l’occasion de rester bien longtemps à admirer le décor (en même temps, il fallait dire qu’il n’était pas là pour ça, il aurait bien préféré mais bon) parce qu’Oksana se tourna vite vers lui l’air passablement irritée et de mauvaise humeur. C’était un euphémisme en fait de dire ça quand même. « Trouves-moi un moyen de rentrer dans cette baraque où je fais tout exploser » Le jeune homme retint un soupir. Il n’aurait pas été contre qu’elle fasse tout exploser si ça voulait dire que tout ça pouvait finir plus vite. Mais tout bien réfléchi, il craignait trop que les dommages se reportent aussi sur lui donc il s’exécuta. Il évalua rapidement la maison devant lui. « Trente secondes. » Le grillage était ridiculement inutile en fait. Il était très peu haut et vraiment juste là pour la décoration parce que Karim ne voyait vraiment pas qui ce serait arrêté là. Il s’avança donc vers un endroit, non loin du portail et l’escalada rapidement. Il chercha ensuite le bouton censé ouvrir le portail automatique de l’intérieur (enfin il espérait que celui-ci marchait bien comme ça en tout cas). Il eut de la chance et trouva le bouton en question. Il ouvrit donc le portail pour Oksana. Pourquoi se compliquer la vie quand on pouvait faire aussi simplement hein ? « Voilà, c’est bon. Par là. » dit-il en s’arrêtant pour la laisser passer devant lui. Et ce sans rien faire exploser, c’était magique quand même.


Ugh, c'est affreux pardon.

Oksana observait le jeune homme s'exécuter pour elle, elle croisa les bras à sa taille et attendit qu'il se démerde. « Trente secondes. » Vu qu'il était grand, il passa par au-dessus, elle aurait sans doute pu le faire aussi, si elle n'avait pas mieux à faire et si elle n'était pas une Mikhailov, ce n'était pas de cette façon que les gens de son clan se salissait, la sale bosogne c'était pour les autres, pas pour eux. Elle se mit à taper du pied d'impatience. Son regard brûlait de haine et de colère à peine contenue, elle allait devoir se défouler, elle le sentait, elle eut un sourire mauvais en le pensant, les gens n'allaient plus oublier qu'elle restait la plus cruelle des Mikhailov, elle se le jura. « Voilà, c’est bon. Par là. » finit-il par dire alors que le grillage s'ouvrait devant eux. Elle passa aussi tôt devant et remonta le chemin sans trop de soucis... du moins jusqu'à ce que deux chiens se précipitent vers eux tout crocs dehors. Oksana attrapa son couteau à sa hanche et le balança dans l'oeil du premier, il poussa une plainte atroce pendant que l'autre se figeait. La brune s'approcha avec son second couteau et le planta dans la nuque du blessé qui s'effondra. Elle releva la tête vers l'autre bête qui se replia sur lui-même avant de prendre la poudre d'escampette. Elle se releva, repris ses armes et elle les essuya sur son jean, elle n'avait jamais eu peur du sang. Une fois devant la porte, elle se tourna vers son chien. « Passe au travers » exigea-t-elle d'une voix autoritaire. Ses yeux lançaient des éclairs et ce n'était vraiment pas l'instant pour lui désobéir ou tenter de ne pas exécuter ses ordres.

Finalement à l'intérieur, elle repassa une nouvelle fois devant avant de regarder autour d'elle. Elle laissa sa main trainer le long du mur du hall d'entrée et elle fit tomber sans ménagement tous les cadres photo d'ordre familial. Surgissant d'elle ne savait où, Monsieur White la regarda interloqué avant de la reconnaitre, de pâlir et de tenter de s'enfuir. Oksana attrapa son arme et lui tira dans la jambe pour qu'il s'effondre. Oksana leva alors la main droite et se tourna vers Karim. « Ramène-moi toute les personnes vivantes de cette maison avec cet homme. On va aller parler au salon... » lança la brune d'une voix doucereuse avant de se diriger vers l'homme gémissant en lui tirant les cheveux. « On ne joue pas avec moi Mr White » murmura-t-elle avant de déposes ses lèvres sur celle de sa victime. Elle allait le torturer avant de le tuer, certes, mais ce baiser mettait fin à sa vie d'ici très peu de temps.

Comme il ne souhaitait pas vraiment voir la mauvaise humeur d'Oksana se retourner contre lui, Karim n'avait pas perdu trop de temps avant de trouver un moyen pour passer le grillage. Il avait juste, tout simplement, sauté au-dessus avant d'ouvrir le portail pour la jeune femme. Ils avancèrent ensuite vers la maison jusqu'au moment où deux chiens arrivèrent jusqu'à eux. La russe se débarrassa du premier sans problème et le deuxième s'en alla, peu désireux de connaître le même sort que l'autre. Il avait de la chance, Karim aussi aurait bien aimé pouvoir s'en aller comme ça. L'épisode des chiens passer, ils arrivèrent devant la porte. Jusqu'ici, Oksana l'avait toujours précédé mais en arrivant devant la porte, elle se tourna vers lui. « Passe au travers » Parce qu'évidemment, elle n'était pas capable de passer une porte elle-même. Il sentait néanmoins bien à quel point la brune était énervée et encore une fois peu désireux de voir tout ça se retourner contre lui, il s'exécuta.

En pénétrant dans la maison, ils ne virent d'abord personne mais un type ne tarda pas à venir d'une pièce adjacente. Sûrement celui à cause duquel ils étaient là vu la réaction qu'il eut en voyant Oksana. Il tenta en effet aussitôt de fuir mais il ne réussit qu'à se prendre une balle dans la jambe en agissant comme ça. La russe se tourna à nouveau vers lui après ça. « Ramène-moi toute les personnes vivantes de cette maison avec cet homme. On va aller parler au salon... »  Karim hocha la tête avant de se mettre à faire le tour de la maison. Il ne le faisait vraiment pas de bonne grâce et il n'avait surtout pas envie de trouver quelqu'un d'autre dans cette maison. Il se crut d'ailleurs chanceux en arpentant les premières pièces de la maison mais cela changea quand il monta en premier. Il trouva en effet une femme (ça devait être celle du type) dans la chambre. Celle-ci était livide, debout en plein milieu de la pièce. Le jeune homme s'approcha d'elle et celle-ci ne fit même pas mine de vouloir reculer. Un mollusque aurait plus de capacité de réaction en fait. « Venez. » fit-il simplement en la tirant par le bras. Elle le suivit d'abord sans trop de souci. Un moment donné, elle sembla vouloir se débattre un peu mais il avait plus de forces qu'elle. Il l'amena ensuite au salon avant d'aller finir le tour de la maison sans pour autant trouver âme qui vive. « Il n'y personne d'autre ici. » fit-il savoir à Oksana en retournant à nouveau dans la pièce juste après.

« Il n'y personne d'autre ici. » « Вы не должны довольно лежать (tu n'as pas intérêt à mentir) » Oksana attendait au salon et elle se tourna à moitié pour voir la femme de l'homme. Celui-ci fit mine de vouloir se lever mais la jeune femme appuya sur son épaule pour qu'il reste bien en place, il tenta de se défendre mais la brune le frappa dans la jambe déjà blessée auparavant. Il gémit et elle sourit, satisfaite de son coup. Elle fit un signe à Karim pour qu'il installe la femme dans un autre divan que celui de son mari. Elle préféra debout sur sa part et se mit à marcher tranquillement, faisant mine de réfléchir, elle se tourna tout sourire vers la femme. « Bonjour madame, je me présente, Oksana Mikhailov, je ne sais pas si votre mari vous a parlé de moi ? » dit-elle particulièrement enthousiaste et avec bonne humeur. Maintenant qu'elle avait la vie de gens entre ses gens, elle se sentait de bien meilleure humeur. La femme semblait surprise et dépité, elle bégaya tout en lui répondant. Désolant, visiblement, Mr White avait omis leur rencontre, Oksana se fit donc un plaisir d'expliquer la situation. « Votre mari ici présent me doit 78000$ » la femme eut un hoquet de surprise alors qu'Oksana regardait avec mépris l'homme qui tenta une nouvelle fois de se lever. La russe fit un signe de tête à Karim pour qu'il le maintienne en place. « Maintenant, on va expliquer deux trois choses, soit vous avez l'argent et vous me payez. Soit... » son sourire se fit mauvais. Elle se tourna vers Mr White. « A votre avis, combien vaut votre femme Mr White ? » « Ma femme n'a pas de prix ! » s'écria l'homme en tentant une nouvelle fois de se lever. Oksana se rapprocha de lui pour lui attraper le visage, son sourire avait disparu et seule la colère brillait dans ses yeux. « Tant que votre femme n'aura pas de prix, je vous couperai vos doigts de votre main un à un » cracha-t-elle en sortant son couteau qu'elle tendit à Karim. « En fait non, mon soldat doit faire ses preuves. C'est lui qui va vous couper les doigts, jusqu'à ce que vous estimiez une valeur à votre femme » elle observa alors Karim tout en croisant les bras. S'il ne le faisait pas, il allait mourir aussi.

Karim avait eut vite fait de faire le tour de la maison sans avoir trouver personne d'autres que la femme (et c'était déjà trop à son goût en fait. En revenant au salon, il informa donc Oksana qu'il n'avait trouvé personne d'autres. « Вы не должны довольно лежать » Well, Karim n'avait pas compris ce qu'elle venait de dire mais il était certain que ce n'était pas quelque chose de bon augure pour lui. Il alla ensuite installer la femme sur un des canapés du salon puisque la russe lui avait fait signe de le faire. Elle put ensuite commencé à faire son show et elle avait l'air bien heureuse à ce propos. Karim pouvait affirmer sans se tromper qu'elle était la seule à s'amuser dans la pièce. Elle se tourne vers la femme qui avait l'air de ne rien comprendre à ce qui lui arrivait. Pauvre femme. « Bonjour madame, je me présente, Oksana Mikhailov, je ne sais pas si votre mari vous a parlé de moi ? » Il ne l'avait pas fait non, ce n'était pas bien difficile de le deviner. Ca n'avait rien étonnant en fait « Votre mari ici présent me doit 78000$ » L'homme chercha à se relever alors mais l'Egyptien le maintint en place. « A votre avis, combien vaut votre femme Mr White ? » « Ma femme n'a pas de prix ! » Ouais, il y avait fort peu de chance qu'Oksana l'entende de cette oreille. Elle s'approcha d'ailleurs de l'homme. « Tant que votre femme n'aura pas de prix, je vous couperai vos doigts de votre main un à un » Elle sortit alors son couteau mais ne s'en servit pas et Karim la vit le lui tendre à ce moment-là. « En fait non, mon soldat doit faire ses preuves. C'est lui qui va vous couper les doigts, jusqu'à ce que vous estimiez une valeur à votre femme » En entendant les paroles de la brune, le jeune homme déglutit mais fit de son mieux pour demeurer le plus imperturbable possible. Très tendu, il se saisit alors du couteau de la jeune femme. Il n'avait vraiment aucune envie de faire ça mais il avait encore moins envie que tout ça se retourne contre lui ou sur quiconque de son entourage d'ailleurs.

Oksana poussa un soupir en se rappelant que le jeune homme ne connaissait pas le russe, elle aurait mieux fait de s'en rappeler, elle avait tellement l'habitude que tous ses hommes la comprenne. Elle serra les dents mais elle finit elle-même par traduire ses propres paroles. « Je vais pousser ton corps sans vie dans l'Hudson si jamais tu mens, compris ? » ce n'était pas techniquement ses vraies paroles, mais celles-ci feraient l'affaire.

Elle expliqua alors pourquoi elle était là, elle était souriante et de particulièrement bonne humeur, honnêtement, faire peur aux gens étaient son jeu préféré, les menacer, les torturer, c'était comme quelque chose qu'elle faisait depuis si longtemps, que c'était comme une seconde nature. Mais elle n'était pas là que pour eux, elle avait pris le nouveau chien de sa petite-nièce, elle devait aussi... le tester lui, voir sa fidélité, voir ses capacités, juger s'il méritait de rester en vie ou non. Elle lui tendit un de ses couteaux, il allait couper lui-même les doigts de l'homme s'il n'était toujours pas décidé à coopérer. « Donc, un prix ? » « Vous êtes folle ! » l'homme tenta de bouger et il cracha à ses pieds. Le regard d'Oksana se fit assassin en une seconde, elle sortit son fusil et lui tira dans le pied. Le hurlement fut déchirant et Oksana sourit, la douleur des autres apaisait toujours son coeur. Elle se tourna de côté vers la femme de l'homme qui tremblait comme une feuille. « Ne tentez rien, jamais, contre un Mikhailov, on est la royauté de la mafia... » expliqua-t-elle simplement. Elle se tourna vers Karim et lui fit un signe de tête. Il n'avait pas donné de prix après tout, c'était à son soldat de mettre en oeuvre l'accord conclu plus tôt, pas de prix, moins un doigt. « Concentrez-vous sur la douleur dans le pied, vous ne sentirez presque rien... » ironisa Oksana à l'encontre de Mr White, il transpirait à grosse goûte, il était répugnant, Oksana était contente de ne pas devoir le toucher pour le maintenir en place.

Karim avait beau ne pas comprendre le russe, il savait quand même deviner quand ce qu'on lui disait était menaçant ou nom. C'est pour ça qu'il n'aurait pas vraiment eu besoin qu'Oksana traduise sa menace. Enfin, à part pour savoir ce qui l'attendait bien sûr. « Je vais pousser ton corps sans vie dans l'Hudson si jamais tu mens, compris ? » La jeune homme serra les dents et hocha la tête. « Je ne mens pas. » répondit-il aussitôt/ Il avait fait le tour de la maison, il n'y avait personne à part l'homme et la femme et il savait déjà avant qu'il n'aurait eu aucun intérêt à cacher quiconque d'autres.

La russe se mit par la suite à expliquer pourquoi ils étaient là, à la femme notamment qui ne savait rien de tout ça. Et pendant un moment, Karim n'eut rien d'autres à faire que de tenir l'homme en place ce qui lui convenait très bien. Malheureusement, lorsque la brune demanda à l'homme de donner un prix à sa femme et que celui-ci refusa, elle décida que l'Egyptien devrait couper les doigts de l'homme jusqu'à ce que celui ne se décide. Elle tendit alors un couteau à Karim qui n'eut pas d'autres choix que de s'en saisir. Ce qu'il souhaitait maintenant, c'est que l'homme donne juste un prix à sa femme parce que c'était plus simple pour lui en tout cas. Et il s'en voulait un peu de penser ça quand même. « Donc, un prix ? » « Vous êtes folle ! » C'est l'homme qui devait être fou en fait vu qu'ensuite il cracha au pied de la russe. Celle-ci lui tira aussitôt une balle dans le pied. « Ne tentez rien, jamais, contre un Mikhailov, on est la royauté de la mafia... » Elle fit ensuite un signe de tête à Karim et celui-ci pinça les lèvres, comprenant tout à fait ce que ça voulait dire. « Concentrez-vous sur la douleur dans le pied, vous ne sentirez presque rien... » L'Egyptien se rapprocha de l'homme sur le divan. Il l'attrapa alors pour le maintenir en place et plus particulièrement sa main en fait avant d'abattre le couteau sur son auriculaire. L'autre laissa alors échapper un énième cri de douleur.

« Je ne mens pas. » Oksana fit la moue, il n'avait plutôt pas intérêt, mais elle restait toujours très sceptique avec le principe de "mentir", il fallait être honnête, il était vraiment très facile de cacher la vérité, le mensonge existait sous tellement de forme. Si on allait par là, Oksana pouvait même affirmer qu'elle n'avait pas tué Vladimir, après tout, elle n'avait pas appuyée sur la gâchette, elle n'avait à aucun moment été là lors de son assassinat, elle avait juste commandé sa mort... du coup, Oksana n'était pas sûre de lui faire confiance... mais il avait un avantage certain sur beaucoup de gens dans son entourage : il n'était pas un Mikhailov, du coup, elle pouvait au moins lui laisser le bénéfice du doute.

Enfin, c'est après que tout s'intensifia et devint réellement marrant aux yeux de la jeune russe, sincèrement, torturer des gens l'apaisaient, elle devrait sérieusement penser à le faire dès qu'elle avait un coup de blues. La jeune femme s'amusait beaucoup avec Mr White... lui c'était différent, il avait une balle dans la jambe, une autre dans le pied et maintenant Karim venait de lui couper le doigt, il criait comme un malade, elle grimaça, si seulement il pouvait être un peu plus coopératif aussi, rien de tout cela ne serait arrivé. « Toujours pas de prix alors ? » demanda sereinement la russe, l'homme marmonna quelque chose mais la brune était un peu trop loin, elle n'avait pas saisi, en théorie, il venait de dire un prix, mais elle devait s'en assurer. « Il a dit quoi ? » interrogea-t-elle Karim qui était plus proche de la scène qu'elle-même. Elle entendit des sanglots dans son dos et elle se tourna à moitié pour voir que la femme de l'homme se balançait sur place, les jambes ramenées vers elle, de grosses larmes coulaient sur son visage... pitoyable à voir.

L'homme hurlait tellement fort qu'il aurait pu réveiller un mort. Enfin si ça avait été possible bien sûr. Il aurait aussi réussit à se faire entendre d'un sourd. En même temps, Karim supposait qu'il avait sûrement de bonnes raisons pour crier comme ça à cet instant précis. Plus d'une personne aurait fait pareil à sa place. L'Egyptien relâcha la main de l'autre et fit un pas en arrière, écœuré par ce qu'il venait de faire. En même temps, ce n'était pas comme s'il avait le choix, il n'était vraiment pas à se retrouver dans une position aussi peu enviable que celle de l'homme là. M. White. Il reporta alors son attention sur Oksana que le spectacle avait l'air de beaucoup amusé. Normal, cette fille était juste... dingue. A peu près comme tout le reste de sa famille ou en tout cas comme tout ceux que Karim avait pu croisé. La russe ne tarda pas à reprendre la parole. « Toujours pas de prix alors ? » Il ne fallut pas bien longtemps à l'homme pour décider de ce qu'il allait répondre. « Si. Le prix qu'il faudra. » dit-il sur un ton à peine audible. Ainsi, un doigt en moins avait suffit à le faire céder et à le faire changer d'avis sur le fait qu'il n'avait pas de prix. Il avait beau avoir marmonné sa réponse comme ça, Karim qui était juste derrière l'avait parfaitement compris. Et peut-être que la femme de l'autre aussi. Parce que si jusque là ils ne l'avaient pas trop entendu, elle était maintenant en larme et il était difficile d'ignorer ses sanglots. « Il a dit quoi ? » Karim retint un soupir. « Il a dit que si. Sa femme a un prix maintenant. Celui qu'il faudra. » Il ne s'était malheureusement pas montré plus précis mais c'était déjà un grand progrès ça.

Être le Pakhan n'était pas toujours amusant, mais ce genre de choses, face à des hommes impuissant restait distrayant, c'était un message clair en plus : don't mess with the Russians. Et Oksana ne faisait preuve d'aucune intransigeance, elle bossait énormément, elle en attendait autant de chacun de ses hommes. Mais parfois, il était bon aussi de rappeler de quoi elle était capable. Et cette petite leçon dans le fond était autant pour Mr White que pour Karim. Il n'était pas russe, et il fallait lui rappeler que rester dans les ordres... allait l'aider à tout simplement rester en vie. Elle l'obligea à couper le doigt de Mr White qui cria sa vie, elle grimaça, c'était vraiment ennuyant. Elle s'approcha de lui et lui coupa le souffle d'un coup dans la gorge. Elle poussa un soupir satisfait en entendant le silence. Elle demanda alors de nouveau un prix mais l'autre idiot marmonna un truc inaudible et Oksana dut passer par Karim afin d'entendre quoique se soit. « Il a dit que si. Sa femme a un prix maintenant. Celui qu'il faudra. » elle eut un petit sourire en coin, évidemment, elle s'approcha de la femme et s'assit à ses côtés avant de passer sa main sur son épaule. D'un geste doux, elle attrapa le visage de la femme et l'obligea à regarder vers son mari. « Combien tu donnerais pour elle, combien vaut-elle a-t-on avis Karim ? Et ne m'oblige pas à te couper un doigt pour avoir une réponse... » souffla la russe en observant son homme. « Celui qui aura la plus de valeur... sera à moi. Et je vous vendrais à cette somme à qui le veut jusqu'à récupérer tout mon argent. Qui veut vivre cette nouvelle vie ? Parce que je n'ai besoin que d'une personne en vie... » lâcha cruellement Oksana. La femme hoqueta avant de lancer un regard suppliant à Karim. « S'il vous plait... » supplia-t-elle. Mais son mari contra aussi tôt, c'était si beau l'amour... « Je ne peux pas mourir » gémit l'homme d'une voix enrouée. Oksana ne dit rien, elle observait Karim, voir de quoi il était capable, ce qu'il pourrait devenir et être.

Se faire couper un doigt avait suffit à l'homme pour bien vouloir donner un prix à sa femme. En effet, quand Oksana avait redemandé un prix juste après, l'autre avait répondu qu'elle vaudrait le prix qu'il faudrait. Paroles qu'avait dut répéter Karim ensuite parce que ce cher M. White n'était même plus capable de parler de manière audible. La femme avait l'air complètement misérable depuis. Enfin déjà avant mais maintenant qu'elle était en sanglot, elle faisait franchement pitié à Karim. Or, il savait qu'il ne pouvait pas se permettre d'avoir pitié pour elle maintenant. La russe alla ensuite s'asseoir près d'elle. Elle avait même passer une main sur l'épaule de celle-ci. « Combien tu donnerais pour elle, combien vaut-elle a-t-on avis Karim ? Et ne m'oblige pas à te couper un doigt pour avoir une réponse... » Le jeune homme pinça les lèvres en l'entendant lui demander ça. IL aurait bien voulut pouvoir répondre à ça sans problème parce qu'il n'avait franchement pas envie de se faire couper un doigt. Mais la vérité, c'était qu'il n'avait pas la moindre idée de ce que la femme pouvait bien valoir. Mais il n'était pas certain de pouvoir avouer ça maintenant. « Celui qui aura la plus de valeur... sera à moi. Et je vous vendrais à cette somme à qui le veut jusqu'à récupérer tout mon argent. Qui veut vivre cette nouvelle vie ? Parce que je n'ai besoin que d'une personne en vie... » La femme lui lança ensuite un regard suppliant et Karim finit juste par détourner le regard. « S'il vous plait... » Il posa alors son regard sur l'homme qui semblait avoir lui des choses à dire. « Je ne peux pas mourir » L'Egyptien lui lança un regard vaguement dégoûté. Si, il pouvait tout à fait mourir en fait. Enfin, plus que la femme il trouvait. Il finit par relever a tête vers Oksana. « Mais c'est que... » Le jeune homme déglutit et hésita vraiment à poursuivre. « Je n'en sais rien... »

Oksana aimait voir les gens se déchirer, elle aimait les voir craquer et jeter tous leurs si beaux principes à la poubelle dans le seul et unique espoir de rester plus longtemps en vie. Les gens pouvaient faire les malins, ils pouvaient même jouer aux héros dans la vie de tous les jours. Mais à la nuit tombée, quand leur vie était réellement en danger, la vérité était que les hommes se transformaient en trouillard, il vendait père & mère si cela pouvait leur épargner leur vie. Et c'est ce à quoi assistait Oksana avec les White, les bonnes résolutions éclataient, elle tenta d'amener Karim dans son jeu, mais il était clairement réticent et Oksana le trouvait agaçant, elle avait envie de rouler des yeux. Elle les recrutait où ses gens Elizaveta ? Parce que les White suppliaient pour leur vie, et celle-ci était entre les mains de Karim. Mais visiblement, on ne pouvait pas compter sur lui. « Mais c'est que... Je n'en sais rien... » Oksana leva son fusil et appuya sur la gachette pour tuer Mr White. S'il n'était pas capable de choisir, elle le faisait sans remord. « Mes hommes préfèrent se vider dans une femme. Sauf toi peut-être Karim... » lâcha froidement Oksana avant de sortir un papier de sa poche, elle prit son bic et obligea la femme à signer à l'endroit indiqué. « Ton corps est à moi, tout ce que tu possèdes est à moi désormais, quand je t'appelle tu viens, et si tu ne viens pas... prie pour être morte avant qu'un de mes hommes ne viennent te chercher de force... bienvenue dans le clan Mikhailov. » lâcha froidement la jeune brune avant de tirer Karim par le bras jusque sur le pérron, une fois dehors, elle lui cassa le nez d'un coup de poing violant et sec. « Quand j'ordonne quelque chose, on obéit, parce que crois-moi bien Karim, la prochaine fois que tu hésites ou que tu me ridiculises devant des paysans, je m'arrangerais pour qu'une personne de ta famille se transforme en pute du clan ! Et je t'obligerais à la regarder se faire monter par tous les hommes qui le désireront ! Est-ce que j'ai été claire ? » aboya froidement Oksana avant de reprendre sa route sans même se retourner. « Tu as de la chance d'être le chien d'Elizaveta btw. Si tu n'étais pas son jouet je t'aurais tué avec Mr White... » avoua la brune toujours en colère.

Oksana semblait beaucoup s'amuser ici. Elle devait tenir la vie des autres entre ses mains comme ça. Mais ce n'était vraiment pas le cas. Il n'aimait pas ça et répugnait à choisir qui de l'homme ou de la femme qu'il avait devant lui devait survivre. C'est pour ça qu'il finit par dire qu'il n'en savait rien. Il aurait sûrement mieux fait de trouver quelque chose d'autres parce qu'il était évident que la brune n'allait pas accepter ça et puis ça ne devait pas être si difficile de faire un choix mais soit, il n'avait juste pas eu cette présence d'esprit à ce moment-là. Il avait à peine fini sa phrase que la russe avait prit son fusil pour tuer l'homme. « Mes hommes préfèrent se vider dans une femme. Sauf toi peut-être Karim... » Le jeune homme pinça les lèvres et regarda Oksana forcer la femme à signer un papier qu'elle venait de sortir de sa poche. « Ton corps est à moi, tout ce que tu possèdes est à moi désormais, quand je t'appelle tu viens, et si tu ne viens pas... prie pour être morte avant qu'un de mes hommes ne viennent te chercher de force... bienvenue dans le clan Mikhailov. » Elle fit ensuite demi-tour et attira Karim jusqu'à l'extérieur. C'était sûrement maintenant qu'il allait regretter de ne pas avoir fait ce qu'elle lui avait dit. Lorsqu'ils atteignirent le perron, la jeune femme lui donne un coup de poing, lui cassant le nez au passage. L'Egyptien laissa échapper un grognement sous le coup de la douleur. « Quand j'ordonne quelque chose, on obéit, parce que crois-moi bien Karim, la prochaine fois que tu hésites ou que tu me ridiculises devant des paysans, je m'arrangerais pour qu'une personne de ta famille se transforme en pute du clan ! Et je t'obligerais à la regarder se faire monter par tous les hommes qui le désireront ! Est-ce que j'ai été claire ? » Oh oui, on faisait difficilement plus clair. La jeune homme déglutit. Imaginer qu'une chose pareille puisse arriver le révulsait. « Très claire. » répondit-il alors en se jurant que ce qu'il s'était passé aujourd'hui ne se passerait jamais plus. La russe reprit ensuite la route et Karim la suivit. « Tu as de la chance d'être le chien d'Elizaveta btw. Si tu n'étais pas son jouet je t'aurais tué avec Mr White... » Il n'aurait jamais cru qu'il aurait pu un jour s'estimer d'être le chien d'Elizaveta mais bon si elle le disait. « D'accord. Ca n'arrivera plus. »