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It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf

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MessageSujet: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyLun 23 Sep - 22:51


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
Outch. Cette main qui enserrait violemment mon avant bras et le long gémissement de douleur qui l'accompagnait, ne me disait vraiment rien qui vaille. J'ouvris un oeil. Puis l'autre. Et enfin, tournai la tête vers Anna. Elle était livide, yeux fermés très fort. Oh merde. Je lançai un bref coup d'oeil au radio réveil et constatai qu'il était trois heures du matin. Ne vivait-on pas dans la ville qui ne dormait jamais ou même, la ville debout, après tout ? Bref, vu l'heure, ça expliquait le pourquoi j'étais aussi assommé, avec cette sensation d'avoir la tronche dans le cul. C'était d'ailleurs merveilleux d'être réveillé de la sorte ... Avec la poigne d'Anna qui achevait, sans aucun mal, de me réveiller. Elle serrait même si fort, que le sang ne parvenait plus jusqu'à ma main. Je secouai doucement les doigts pour m'assurer que tout allait bien. Presque. C'était pas trop mal en tout cas. De toute évidence, j'allais mieux qu'Anna qui haletait à mes côtés. Et enfin, je réalisai ce qui était en train d'arriver. Je me redressai pour de bon dans le lit et allumai la lampe de chevet pour la regarder avec attention. Oh oui. Quelque chose clochait vraiment ! Et je sentais qu'on était paraît pour faire une incroyable traversée de la grosse pomme pour pouvoir emmener Anna à l'hôpital. Etait-ce l'heure ? Vraiment l'heure ? Difficile à dire. Ca faisait plusieurs jours qu'elle avait des contractions plus ou moins contraignantes. Que l'heure soit venue n'aurait rien de bien surprenant donc. Même si c'était un peu plus d'une semaine plus tôt que prévu. Ils étaient deux là dedans après tout. Ils commençaient peut-être à être trop à l'étroit. Enfin bref, j'ignorais comment ça fonctionnait.

« C'est le moment ? » Demandai-je sans même prendre la peine de dissimuler ma peur grandissante. Je n'avais aucune raison de flipper d'ailleurs. C'était complètement con. Bon ok. J'étais en panique grave. Nous en avions pourtant parlé à plusieurs reprises pour être certain de tout faire dans le bon ordre et de ne surtout rien oublier en cours de route. Son sac était prêt déjà. Elle avait prit le temps d'y songer. Et elle l'avait mit bien en évidence devant la porte d'entrée. Au cas où, dans la panique, j'oubliais complètement de le prendre. Là au moins, je risquais difficilement de passer devant sans le voir. « Dans le doute ... Dans le doute on y va, ok !? » En fait je ne lui laissais pas le choix. Ma décision était déjà prise. Elle était peut-être un peu radicale dans le fond ... Mais tant pis. Mieux valait prévenir que guérir non ? Je préférais faire un allé et retour inutile dans tout Gotham, pour rien, que de rester là à juste attendre et voir les choses se compliquer pour elle et nos bébés. « Oui on y va ! » Ajoutai-je sur un ton plus ferme en réalisant que je ne m'étais toujours pas mis en action. Je quittai donc le lit, récupérai les fringues que j'avais mis de côté justement au cas où -depuis plusieurs jours- et les enfilai en toute hâte. Certes, je du m'y reprendre à trois fois pour enfiler mon haut du bon côté. Et une fois fait, je soufflai un bon coup pour tenter de me calmer. Je devais rester zen à tout prix. « Je vais préparer Maya. Ne bouge pas ! » Et je quittai aussitôt la pièce. Parce que nous n'avions trouvé personne pour garder notre fille, il allait falloir qu'on l'embarque avec nous. Au moins, elle pourrait voir les jumeaux avant tout le monde.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyMer 25 Sep - 20:47





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




Moi qui n’ait jamais ressenti aucune contraction pour Maya, je me vois tordue de douleur par la plus violence jamais ressentie. Mon rêve s’y prêtais d’ailleurs, je rêvais simplement de mon accouchement. Le pire qui soit, je ne vous le cache pas ! C’est dingue comme le corps et l’esprit peuvent être connectés. Moi qui suis dure au mal, pour que la douleur parvienne à venir à bout de moi, c’est bien qu’il se passe quelque-chose d’inquiétant. Je ne pensais pas qu’il soit possible qu’on vive réellement ce genre de scènes. On ne voit ça que dans les films, le moment où en plein milieu de la nuit, la femme se met à hurler de douleur, et on connait tous la suite, elle souffre le martyr sur la table ensuite ! Je ne hurle pas, j’ai un peu plus de tenue que ça, toujours est-il que je ne suis pas sûre de pouvoir me retenir très longtemps. Et Raf qui percute tout juste ce qu’il est en train de se passer… Mon esprit n’est plus embrumé, j’ai trop mal pour avoir les idées brumeuses, elles sont bien claires là, et je me dois de les rappeler à mon homme !

- Y a pas de doute Lissandro, c’est le moment, on y va !

Non, je ne gueule pas, je lui fais comprendre qu’on a peu de temps là. Je panique, mais je ne veux pas que ma fille en fasse autant ou que mon homme se retrouve paralysé par la peur, parce que mon seul moyen pour arriver à la maternité à temps, et bien c’est lui, et je ne tiens pas spécialement accoucher sur une banquette de bagnole.
Il se dépêche de préparer Maya, ça aussi j’aurais préféré l’éviter. Je n’avais pas prévu d’accoucher maintenant, et je ne voulais pas inquiéter ma fille, je voulais qu’elle les voit tout beaux, tout prêts, et non pas subir la panique ambiante. Et pourtant… Rien ne se passe donc comme prévu !

Je n’ai pas eu grand-chose à enfiler. Ma nuisette en soie rouge fera l’affaire, tant pis pour le reste. J’enfile juste ma veste en cuir et me rend à la maternité avec ma fille et mon homme. Le trajet se passe dans le plus grand des silences, je serais prête à le bouffer s’il me demandait toutes les 5 minutes comment ça va, j’ai de la patience, mais très intérieure ^^ Je n’en n’ai qu’avec ma fille !
Je m’agrippe à la portière, je prends sur moi pour ne pas me laisser submerger par le temps qui file et mes contractions qui s’enchainent. Tant qu’elles ne sont pas présentes toutes les deux minutes, c’est une bonne chose. Mais ça ne devrait tarder, je ne compte plus que 7 minutes entre chaque !
Une fois à bon port, Raf m’aide à descendre de la voiture, je ne lâche pas sa main, et pose une seconde mon visage dans son cou, je suis morte de peur.
Les bébés ne sont pas encore à terme. Loin de là. 10 jours d’avance sur le terme déjà prématuré de deux petits bébés, je trouve ça très tôt. Mais les gynécos m’ont bien dit qu’il était difficile de prévoir comment les bébés seront développés exactement à cet âge-là.

On m’installe dans une salle de travail. J’ai retiré ma veste et suis allongée, sous monitoring pour surveiller le rythme cardiaque de mes bébés, qu’est-ce-que je donnerais pour tout ça… Pour que mon bonheur soit celui escompté. Et non pas une vaste chaîne de complications !
Je prends la main de mon homme, une fois que nous sommes posés, et attendons le verdict, puis j’éclate en sanglots. Des sanglots incontrôlables qui secouent mon corps. Je n’ai pas craqué de toute la grossesse, mais cette fois-ci c’est le coup de grâce, et pour de bon ! Je tente de me tourner sur le côté mais n’y parviens qu’à moitié, et perd encore une fois mon visage dans son cou. Mes larmes coulent le long de sa clavicule, je ne suis plus capable de me retenir, j’ai peur, voilà ce qui se passe, pour a première fois depuis 9 mois, je l’avoue, je suis paralysée par ce qui nous arrive.




© Méphi.





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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyJeu 26 Sep - 18:49


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
J'étais ... Totalement perdu ... Incroyablement en panique ... Tout allait bien trop vite pour moi. Je ne savais trop comment gérer la situation. Je savais seulement qu'Anna comptait énormément sur moi. Et que pour le bon déroulement des choses, j'avais tout intérêt à garder mon sang froid. Mais c'était au dessus de mes forces. Même une fois arrivé à l'hôpital j'étais dans un bel état de nerfs. Des médecins prirent ma petite amie en charge, une infirmière toute souriante embarqua Maya pour lui proposer un lit et moi ... Moi je demeurai là en plein milieu du couloir blanc. Juste planté là. Comme un con. Avant qu'une infirmière ne me fasse signe de suivre. Ah oui ce serait quand même une bonne chose que je sois aux côtés de la femme de ma vie pour accueillir nos enfants. J'enfilai donc la blouse d'usage et rejoignis Anna qui semblait quand même bien mal en point. Ca me foutait un sacré coup de la voir de la sorte. Mais c'était un mal pour un bien semblait-il, puisque c'était pour donner la vie à nos deux merveilleux enfants. Il fallait donc bien passer par là. Même si la voir autant souffrir, ne me plaisait foutrement pas ! J'étais quand même là. Et je ne pensais plus à la douleur que je pouvais également ressentir de mon côté. J'avais connu une sacré merde quelques jours plus tôt à peine. Et je n'étais pas encore tout à fait guéris non plus. Même si les plaies étaient en train de se refermer et que la douleur était vachement moindre. Je n'avais plus le risque de voir mes points de suture sauter sous une trop fortes émotions ou un geste trop brusque du à ça justement ou à autre chose. Bref, pour moi ça allait très bien du coup. C'était un peu moins le cas de ma Juliet qui semblait vraiment souffrir le martyre. Fait que j'avais un mal fou à accepter et supporter. La voir ainsi me fendait vraiment le coeur. J'aurais pu prendre sa douleur à sa place si j'avais eus cette possibilité.

A défaut, j'étais simplement à ses côtés, ma main dans la sienne. Elle pouvait la serrer aussi fort qu'elle le voulait, si elle en ressentait le besoin. La douleur serait, de toute façon, nettement moindre à la sienne. Si j'étais inquiet par tout ça, il me semblait qu'Anna avait encore plus de mal que moi à faire face à la situation. Elle le prouva quand elle éclata en sanglots, à ma plus grande surprise. Et je vins contre elle pour enrouler maladroitement un bras autour de son corps et la laisser enfouir son visage dans mon cou qui se retrouva bien vite trempé par ses larmes. Je demeurai silencieux et immobile, à simplement la laisser ainsi blottie contre moi à verser ce qui semblait être toutes les larmes de son corps. Finalement, je redressai la tête quand le sage femme vint nous apporter son diagnostique sur la situation. « Bien. Il semblerait que tout aille parfaitement bien. Vos enfants sont simplement pressés de vous rejoindre. Mais rien de mal à l'horizon. Ils sont tous les deux en position pour descendre par voie naturel. Quand vous serez à ... » Blablabla. J'écoutais si peu la suite alors qu'il expliquait qu'elle n'était pas encore assez dilatée pour l'accouchement lui même mais que ça ne saurait tarder. Je ne comprenais pas grand chose à tout ce charabia médical de toute façon. Tout ce qui m'importait, c'était que tout était parfaitement normal et que tout irait donc forcément bien. Restait à savoir combien de temps ça allait durer. Et quand la sage femme proposa une péridurale, je me contentai de poser les yeux sur Anna en caressant son visage du bout des doigts pour effacer les traces de larmes. Tout allait bien se passer. Nous n'avions donc pas à nous inquiéter. Non ? C'était pas ainsi que ça devait se dérouler de toute façon ?
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyDim 29 Sep - 1:20





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




Nous nous apprêtons à devenir parents, je ne sais pas à quel point ça l’angoisse, mais il n’a aucune idée d’à quel point ça m’angoisse moi surtout ! Ce n’est pas tellement le fait de changer de vie ni d’être responsable de deux petits bouts de plus. Ce serait plutôt le fait d’être maman pour la seconde fois, et de tenter de faire les choses autrement que pour Maya. Ma fille ne m’en tient pas encore rigueur, mais un jour je prendrais en pleine gueule le fait qu’elle n’ait eu jusqu’à présent une vie très décousue. Mon couple avec Raf n’est pas ce qu’on fait de plus exemplaire, et pourtant Dieu sait qu’on s’aime comme des dingues tous les deux. Sinon ils ne seraient sans doute pas là tous les deux.
Mais je crois qu’à ce moment-là, ma plus grosse source d’angoisse est leur santé. Nés avant terme, et déjà sur le point de pointer le bout de leur nez, j’ai bien peur que leur santé ne suive pas, et on ferait comment avec des bébés malades ? Je ne sais pas si nous aurons la force de nous battre à leur place. Je ne sais pas si j’ai la force de grand-chose pour tout avouer là. Je ne comprends plus la façon dont je fonctionne mais ce que je c’est, c’est que ça me fait peur ! Parce que je ne pense pas être en mesure de relever la tête au moindre souci.

La seule chose pouvant peu à peu m’apaiser à présent était la présence réconfortante de mon homme à mes côtés. En tant que foutu italien, il aurait pu me laisser gérer ça seule, parce qu’un homme n’a pas à se salir les mains après tout, mais non, il est bel et bien là et je le sais totalement impliqué dans cette grossesse, ce sont ses bébés, et pas seulement les miens. Nous ne les avons pas forcément voulus, mais pour le coup on les a ^^ Je ne regrette rien, parce qu’ils sont de lui. D’un autre j’aurais pas dit ! On s’aime, on se hait, c’est comme ça depuis le début entre nous, cette passion fait notre raison. Nous ne sommes pas un couple lambda. Loin de là.
Une infirmière vint nous faire son compte rendu, qui eut le mérite de tarir un peu mes larmes.

- Ils… Ils vont bien ?

Aucun souci à se faire d’après elle. Je suis déjà en travail, mais pas sur le point d’accoucher dans les minutes à venir, rien ne presse, il faut attendre, mais une chose est sûre, c’est pour aujourd’hui, en tout cas pour les heures à venir.
Je sèches mes larmes, malgré mes sanglots qui continuent à me laisser ces spasmes, secouant mon corps et rougissant mes yeux. Je ne lâche pas la main de mon homme et caresse mon ventre, comme pour sentir mes bébés en bonne santé. Prêts à nous rejoindre.

- Maya a son doudou ?

Je sais qu’elle dort dans une pièce pas loin, mais j’ai peur d’avoir oublié son doudou. Je suis très mère poule avec elle, et j’ai tendance à oublier doudou aussi souvent qu’elle, c’est la panique sans lui ! J’en ai fait des réserves, nous en avons trois dans un placard secret en cas de panne ou d’oublis. Je ne suis pas pour le faire de la priver de sa tétine, de son pouce ou d’un doudou parce qu’elle a passé l’âge, elle les quittera quand elle en ressentira le besoin. Je suis ce genre de mère permissives qui permettent à leurs enfants d’acquérir leur maturité affective quand bon leur semble. A quoi bon les forcer à grandir ? On l’a fait avec moi, je n’en n’ai jamais rien tiré de très bon.

- Ils vont bien, l’infirmière a dit qu’ils allaient bien. J’ai envie de la croire…

Caressant les cheveux de mon homme en le regardant dans les yeux, le regard plus qu’inquiet. Oui je sais je devrais arrêter de me prendre la tête comme ça mais c’est plus fort que moi. On peut me dire que mes bébés vont bien, je ne suis pas sûre de ça tant que je ne les verrais pas.
Je me plia sous la douleur d’une nouvelle contraction, une toutes les 7 minutes, pas de changement et ça pourrait bien durer toute la nuit…

- Aide moi à me concentrer bébé, j’ai besoin de toi. Parle-moi des prénoms, parle-moi du genre de parents qu’on sera, et dis-moi que tout ira pour le mieux…

L’idée de me voiler la face ne me perturbe pas plus que ça pour le moment. Au contraire, ça m’aiderait à me détendre, et je pense pouvoir dire sans trop de complexes qu’il sait s’y prendre pour me détendre d’habitude !




© Méphi.





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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyLun 30 Sep - 20:21


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
Anna me semblait si inquiète, pour ne pas dire carrément terrorisée par tout ce qui arrivait, que ça eut au moins le mérite de calmer mes propres peurs à moi. Parce qu'il fallait bien que l'un d'entre nous deux parvienne à prendre assez sur lui pour rassurer un maximum l'autre. Et vu qu'elle devait déjà subir les souffrances de l'accouchement, j'acceptais de prendre tout le reste pour moi. C'était nettement préférable, à n'en pas douter. Mais finalement, nous fûmes rassurés par l'infirmière -le genre à minauder allègrement- qui nous annonçait que nos jumeaux se portaient très bien et que tout se déroulait à merveille pour l'instant. Je reposai mon regard amoureux sur celle que je considérais comme étant la femme de ma vie, en affichant le sourire le plus heureux qui soit. Je portai sa main à mes lèvres pour y déposer un tendre baiser, tout en prenant place sur le bord du lit pour être au plus près d'elle. « Maya a son doudou, ne t'en fais pas. Elle va très bien chérie. » Lui répondis-je d'une voix douce, en conservant mes lèvres sur le dos de sa main et sans la quitter du regard. Elle allait très bien. Nos jumeaux allaient très bien. J'allais très bien. Maintenant, c'était à elle d'aller bien. Je souris quand elle répéta que nos bébés allaient bien. Pour sûr qu'ils allaient bien. L'infirmière n'avait absolument aucune raison de nous mentir. Alors oui, ils allaient bien. Et quand Anna se contracta sous une nouvelle douloureuse contraction, je posai une main sur son ventre et la caressai avec lenteur.

Evidemment, ça ne devait pas lui apporter grand apaisement. Mais ce n'était pas grave. Je le faisais quand même. Et avec le plus grand plaisir qui plus est. Je hochai finalement la tête à sa requête et posai sa main sur ma joue pour me pencher vers elle et déposer un tendre baiser sur ses lèvres. « Loucas et Guilia ... On est toujours d'accord là dessus ? » La taquinai-je en souriant en coin. Parce que même pour choisir des prénoms, nous avions du nous disputer plus ou moins sévèrement. Mais les choix étaient maintenant faits. Enfin, j'espérais qu'elle n'avait pas changé d'avis. « Et on sera des parents formidables ! Tu sais comment je le sais ? Parce que nous avons tous les deux était foutus en l'air par des parents médiocres. On ne peut que faire mieux qu'eux mon amour. » Affirmai-je avec le plus grand des sérieux. Il était tellement rare que je parle de moi, de mon passé, de mon enfance ... Mais la situation l'exigeait vraiment ! Alors j'en parlais tant bien que mal. Même si ce n'était pas trop moi. C'était sans importance ça. Tout ce qui comptait, c'était de rassurer Anna et lui faire un peu oublier les douleurs qu'elle ressentait et lui rappelaient qu'elle était sur le point d'accoucher. Certes, accueillir nos enfants était une chose incroyable. Mais la douleur que ça occasionnait, ça l'était un peu moins. Passage obligatoire pourtant.

« Est-ce que je t'ai déjà décris le village dans lequel j'ai grandis en Sicile ? Je crois que non ... » Non, évidemment que non ... Puisque j'étais du genre à ne jamais parler de moi. Quelle question stupide. « Un village construit dans une roche beige crémeuse. Des rues à angle impressionnants, des routes piétonnes et presque aucune pour les auto. Des places à tous les coins de rue, des murets derrière lesquels on pouvait jouer à cache cache. Des maisons avec très peu de fenêtres voir pas du tout. Aucun coin d'ombre, pas de végétation, beaucoup de soleil ... » Et tout ça me manquait terriblement. Seulement, je ne pourrais jamais prendre le risque d'y retourner. Je ne tenais pas à perdre la vie de façon aussi stupide. Ce serait complètement con quand même, non ? De se faire tuer pour avoir voulu remettre les pieds sur son sol natal. Enfin soit, je n'étais pas assez idiot pour faire ça de toute façon. « Qu'est-ce que tu penses de l'Italie pour notre voyage de noce ? » Merde je venais de dire quoi là ? De parler de notre voyage de noce ? Je ne l'avais même pas demandé en mariage. Oh mon Dieu quel con. J'écarquillai les yeux et priai pour qu'elle n'ait pas entendu ça. Et me redressai sur le bord du lit, droit comme un i. « Voyage tout court. Quand nos enfants seront assez grands pour qu'on puisse partir rien que tous les deux. Se reposer en amoureux. Faire ... Tout ce qu'on aura envie de faire. »
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyMer 2 Oct - 1:29





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




Je ne pensais pas que Raf saurait me rassurer aussi bien. C’est dans ce genre de moments cruciaux que je comprends qu’il est l’homme de ma vie, et pas un autre. Je ne me vois de toute façon pas avec un autre. Je ne m’étais jamais posé la question jusque –là mais je me rends compte à présent que depuis qu’il a croisé ma route, ou moi la sienne, je n’ai plus jamais regardé un autre homme, ni même imaginé un futur avec un autre. C’était seule ou avec lui. Uniquement.
Ma fille a son doudou, c’est tout ce qu’il me faut pour être sûre qu’elle soit en lieu confiant. Je ne souhaite qu’une chose, qu’elle trouve enfin sa foutue place dans le monde, et avec la famille qu’on commence à former, elle la trouvera. Trois enfants, à tout juste 24 ans, je pense qu’on peut arrêter les frais après ça ! J’étais seule pour l’accouchement de Maya, et Dieu merci, une infirmière plus que dévouée a été à mes côtés tout le long, je ne l’en remercierais jamais assez.

- Loucas et Guillia… Loucas et Guillia Raf…

Je garde sa main dans la mienne, le contact de ses lèvres me réconforte. J’ai toujours senti qu’il était à mes côtés, et je n’ai besoin de rien de plus. La douleur commence à devenir difficilement supportable. Ils vont me proposer une péridurale et là je pense que ça va devenir indispensable avant de me transformer ! Je ne sais pas comment font les putains de familles cathos qui en pondent 1 par an ! Sérieux l’angoisse !
On va devoir assurer pour être des parents impeccables, bon en même temps on peut pas faire pire, c’est une certitude, je ne sais pas comment on peut mettre au monde un enfant et finir par le détester autant, Maya est toute ma vie ! Et il verra aussi que ses bébés seront toute la sienne. Et ils seront deux, deux fois plus de raisons de se battre pour être des exemples. Des exemples avec des caractères de merde ! Mais ils auront le même, on en rira, on en pleurera, mais au moins on sera un tout.

J’écoute attentivement mon homme me raconter comment ça se passe chez lui, comment ses terres font rêver, j’aimerais pouvoir m’y rendre, et montrer à mes enfants d’où ils viennent mais je sais qu’il fui tout ça, question de vie ou de mort, et je ne reviens pas là-dessus, pour autant, ça fait paysage de carte postale, j’en rêverais, je rêverais même de me taper la maison de fond en comble pour échapper à la douleur !
Je sens une violente contraction, juste après la demande de mon homme, enfin son lapsus plutôt, non mais il est super maladroit, il abuse même un peu là, je ressemble à rien, je ne suis pas en forme et il me parle mariage, attend que je ressemble à une femme pour ça merde !

- Ne… dissimule pas ta connerie derrière un bafouillage sans nom Lissandro !

Je me tords de douleur en lui broyant la main, je pense que là ça commence à venir, les sages-femmes attendent quoi concrètement ? J’ai très bien entendu mais pour le moment je voudrais qu’on reparle mariage quand je serais en phase avec moi-même ^^

- Demande leur la péridurale, je vais pas tenir le coup…

Je prends sur moi mais j’ai juste envie de disparaître, je transpire, je ne suis plus moi-même, je me tords de douleur, et j’attends qu’il m’aide, il est clair que pour le moment je ne suis pas prête à autre chose que de me dire que la douleur va partir. Et j’en ai deux à mettre au monde !




© Méphi.





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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyMer 2 Oct - 22:48


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
Je n'avais vraiment pas prévu que l'accouchement serait aussi difficile à supporter même pour moi qui n'étais pourtant que spectateur. Mais c'était pourtant bel et bien le cas. Voir la femme que j'aimais plus que tout au monde, dans un tel état, ne me faisait vraiment pas grand bien. Tout au contraire même. J'avais presque l'impression de me détruire à petit feu devant elle, tant ça me faisait un mal presque physique de la voir de la sorte. Ca pouvait sembler bien bête et j'en étais parfaitement conscient. Mais le fait était que je n'exagérais pas le moins du monde. Je ne supportais pas de la voir dans un pareil état. Je la préférais encore bien enragée contre moi, plutôt que comme ça, visiblement endolorie et luttant ouvertement pour ne pas carrément hurler tant la douleur devait être à la limite du supportable maintenant. Je devais au moins lui reconnaître son grand courage. Parce que oui, pour moi, elle était sacrément courageuse d'endurer tout ça sans hurler à la mort ni m'insulter de tous les noms. J'avais vu un reportage sur les accouchements une fois. Et j'avais été carrément choqué d'entendre les futures mères insulter leurs époux de tous les noms, en leur jurant que jamais plus ils n'auraient le droit de voyager entre leurs cuisses. Pour résumer la chose. Mais en gros ça donnait bien ça. Et à voir Anna maintenant, je comprenais un peu mieux le pourquoi du comment. Même si elle n'était pas aussi enragée que ces femmes que j'avais vu ...

Elle était même si consciente de tout ce qui était en train de se dérouler, qu'elle ne passa pas à côté de mon manque évident de tact. Ou juste de jugeote. Ou quelque chose dans ce goût là. Puisque je mentionnai notre voyage de noces alors même que je ne l'avais toujours pas demandé en mariage. J'étais con. Carrément con même. Je pinçai les lèvres pour retenir le flot de paroles qui menaçaient de s'en échapper tant j'avais désormais l'envie de mettre le sujet sur le tapis. Mais bordel ! Ce n'était ni le lieu ni le moment. Vraiment pas le moment ! Mais elle même répondit. D'accord oui. Elle avait parfaitement saisit ce que j'avais dit et ne comptait pas me voir me défiler comme un crétin que je savais si bien être. « Désolé, désolé ! On en reparlera, d'accord ? » Proposai-je en affichant une moue contrite. Je regrettais vraiment beaucoup la facilité avec laquelle je pouvais débiter mes conneries parfois. Cette fâcheuse tendance à toujours parler trop vite ... Voilà ce que ça me faisait faire. Des bourdes sans nom. Pour autant, j'osais croire qu'elle oublierait avec la folie de l'accouchement puis devant la difficulté que nous aurions à gérer les jumeaux en plus de Maya. Ouais, j'espérais sans doute un peu trop. Mais ce n'était quand même pas si mal que ça d'espérer, si ? Je voulais croire que non. Pas trop au moins ... Ce serait mieux que rien selon moi.

Je hochai frénétiquement la tête quand elle me demanda la péridurale et je me redressai pour appeler une infirmière. Je lui exposai l'idée en deux trois mots à peine et elle confirma qu'il était donc temps de faire ladite péridurale. Je reportai ensuite toute mon attention sur Annalyssia et vins caresser sa joue rougit et humide, du bout de mes doigts. « Je retire tout ce que j'ai pu dire à propos de l'idée de fonder une immense famille. On va se contenter des jumeaux d'accord ? Au moins pour un bon bout de temps. Je ne supporterais pas de te voir souffrir autant à nouveau. » Marmonnai-je doucement en continuant de caresser la peau douce et délicate de son visage. Ouais, il m'aurait au moins fallut tout ça pour comprendre qu'avoir tout une ribambelle de gosses, c'était bien beau ... Mais encore faudrait-il qu'Anna soit en mesure de les mettre au monde. Et s'il semblait évident qu'elle s'en sortait vraiment très bien ... Il était également évident que ça lui demandait énormément de force et d'énergie. Et puis elle souffrait le martyre. Et ça, c'était ce que j'acceptais le moins dans tout ça. C'était plus fort que moi. Je ne supportais pas de la voir souffrir de la sorte. Heureusement, la péridurale ne tarda pas. Et si je manquai tourner de l'oeil devant la taille de l'aiguille -oui, vraiment !-, je fis quand même mine de rien pour ne pas faire davantage paniquer Anna. Et je maintenais ses mains serrées dans les miennes tandis qu'ils enfonçaient l'aiguille dans son dos. « Nous y sommes presque. Ca aura été rapide ! » Rapide ? J'avais l'impression d'être ici depuis une éternité. Mais certes, ils devaient trouver que ça se faisait rapidement. Pas moi !
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyLun 7 Oct - 1:49





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




L’accouchement est un moment particulier, vécu par la même personne de pleins de façons différentes ! Je ne pourrais pas assurer que je suis la mieux placée pour en parler, celui de Maya fut pour le moins une épreuve. Mais je sais que dans un premier temps vous êtes paniquée, rien que le fait de vous dire que c’est à vous qu’incombe la bonne santé du bébé, la bonne venue au monde, le bordel de la culpabilité et toutes ces conneries en somme. Conneries qui n’en sont pas tellement finalement !
Puis il y a la douleur, la véritable douleur, animale, presque insupportable, deux fois supérieure à ce que je corps peu normalement supporter, on peut dire que nous les femmes, tout du moins les mamans, avons fait la guerre, et plusieurs fois !
Ensuite et finalement, il y a l’euphorie, qui fait tout oublier, le fait de serrer son bébé contre soi, même s’il vient de vous faire souffrir plus que personne au monde ne sera capable de le faire, mais on s’en fout, parce que c’est le nôtre et tout ça on l’a accepté à partir du moment même où on l’a considéré comme son enfant, en tant que maman on est prête à tout, véritablement tout. Je pourrais planquer un cadavre pour ma fille, et sans le moindre remords. C’est glauque dis comme ça, mais jamais rien ne passera avant ma fille, rien ni personne, et elle le sait, je le lui répète quand elle a peur dans le noir, quand elle a eu peur que les bébés comptent plus, ils ne compteront pas plus, ni moins, mais exactement autant qu’elle. Qu’ils soient aussi les bébés de mon amoureux ne compte pas, ce sont tous les trois mes bébés, et le seront toujours. Allez rassurer un enfant vous, quand vous n’êtes pas foutu de vous rassurer vous-même. Mais à partir du moment où c’est le vôtre, tout devient évident.

- On en reparlera Raf, mais pas maintenant ^^

Non on a une autre urgence réelle à régler là ! Laisse-moi mettre tes enfants au monde avant toute chose, je pense que ça devient nécessaire là ! Je ne suis pas douée pour la formulation mais il sait à quel point je l’aime, et à quel point je suis prête à tout pour lui. Un peu trop d’ailleurs !
Il en revient tout de même à accepter le fait que je ne sois pas encline à fonder une famille trop nombreuse, mais seule moi sait que tout ça sera oublié à la seconde ou je les entendrais respirer, je ne vais pas leur dire ^^ Ca fait mal d’accoucher, et ça devrait l’inquiéter, c’est tout ce qu’il doit retenir pour le moment !

- On va déjà faire ceux-là et on verra pour les autres mon amour.

Confirmais-je en attrapant son visage pour le rassurer et l’embrasser. Je prends tout le courage que je peux dans son baiser, je sais qu’il me donnera la force de passer tout ça, si lui ne le fait pas, personne n’en n’est capable. Et que ce soit le père ou pas, j’aurais aimé qu’il soit là pour Maya, tout se passe beaucoup mieux quand il est là, malgré la connerie ambulante qu’il peut être parfois ! En dehors de ça je sais que je peux lui confier n’importe quel souci, il prendra sur lui pour m’aider, même si c’est un homme macho et à qui tout est dû selon lui. Laissons-le jouer le caïd si ça lui chante !
Vient le moment de la péridurale, et là je le sens tourner de l’œil mon homme. Et ça se dit courageux ^^ Je sais à quoi ça ressemble, et je sais aussi le bien que ça peut faire, alors l’un dans l’autre je préfère la vision de l’immense aiguille, je survivrais, j’ai survécu à pleins de choses, ça en particulier.
Il se place face à moi et pâli à la vision de l’aiguille, jouons les mères courage, après tout il débarque lui aussi le pauvre ! Je prends ses mains dans les miennes et pose mon front contre le sien.

- Ça va aller mon cœur, ça va all…

Et ça fait mal bordel de dieu ! Je me crispe sous la douleur et bloque ma respiration, le plus dur est passé, et ça commence déjà à faire un bien fou ! Je prends sur moi et me rallonge, ça ne devrait plus être très long. D’ici une petite demie heure tout devrait rentrer dans l’ordre que mère nature souhaite. Apparemment ils sont bien placés en siège et ne demandent qu’à sortir. Je commence à être assez dilatée pour appeler le gynéco de garde. Je ne suis pas inquiète pour qui s’en chargera, mais plutôt de savoir s’ils seront en bonne santé ! Là je fais ma maligne, parce que j’ignore tout, et je suis dans une vague d’euphorie, je la tiens ma vie de princesse, putain je la touche du bout des doigts !

- Le travail commence madame, ils sont pressés de sortir. On commence à s’installer ? On pousse à la prochaine contraction. Monsieur, n’hésitez pas à la soutenir.

- Mais pas trop chéri, c’est pas un match de foot ^^

Non parce que je le vois arriver là ! Lui et sa passion pour ce sport de chez lui. Il fait ce qu’il veut les soirs de match je ne le brime pas, je ne lui demande rien, s’il veut inviter des potes il le fait ! Bière et pizza à l’appui, j’aime ça, mais pas le jour de mon accouchement, qu’on soit clairs ! Je prends sa main dans la mienne, délicatement puis la serre une fois la première contraction ressentie. Là c’est le moment !




© Méphi.




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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyMer 9 Oct - 19:06


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
Tout allait bien. Tout allait parfaitement. Tout allait vraiment très bien. C'était tout du moins ce dont je tentais de me convaincre depuis de longues minutes alors que je voyais la femme que j'aimais, souffrir terriblement. Si ça m'avait été possible, j'aurais souhaité prendre la douleur à sa place. Mais ça ne l'était pas. Et je ne pouvais rien faire de plus que de tenter de la soutenir plus ou moins, à ma façon. C'était mieux que rien, il était vrai. Enfin certes, je ne la soutenais pas très bien quand je manquai tourner de l'oeil devant la taille de l'aiguille qu'ils lui flanquèrent dans le dos pour apaiser les douleurs. On ne m'avait pas prévenu qu'ils piquaient avec un pieu. Non, sérieusement ... Et le pire dans tout ça, se fut sans doute le fait que c'était elle qui tentait de me rassurer malgré tout, alors que j'aurais du poursuivre en ce sens là. Mais ok, c'était plus fort que moi. Je ne savais vraiment pas comment elle faisait pour ne pas broncher du tout ou presque, devant la péridurale qui devait quand même faire un mal de chien. Certes, elle fini par broncher. Mais pas autant que je l'aurais moi même fait. Comme quoi, elle était peut être réellement plus résistante que moi. Non pas que je ne l'étais pas ... Mais pour ça, si, sans doute que si. J'avais les serines en horreur. Mais alors d'une taille pareille ? Aucun doute que moi, j'accepterais de subir les terribles douleurs plutôt que de me laisser piquer par un truc pareil. Et puis ils pouvaient se rater et toucher la colonne et dans ce cas là .... Non, je ne tenais vraiment pas à penser à un truc pareil. Bien trop horrible. Et idée insupportable pour moi.

Quand il fut temps pour Anna de se mettre au travail, purement et simplement, je cru défaillir. Encore une fois oui. Mais entre l'excitation de découvrir enfin nos enfants et de les tenir dans mes bras, et la peur terrible qu'un truc se passe mal ... J'étais forcément bourré d'émotions en tous genres. Et oui, je ressentais une flippe complète. Et je du même faire quelques discrets exercices de respiration, pour ne pas oublier de respirer et m'écrouler sur le champ. Ne manquerait plus que ça tiens ! Que ce soit moi qui perde connaissance. Si ça arrivait, il lui manquerait son soutien. Et ça, ce n'était tout simplement pas envisageable ! En plus du fait que je risquais de manquer la naissance de mes enfants. Encore moins envisageable ! Bref, j'allais tenir le coup. Evidemment que oui ! Cela allait de soit ! De toute façon, Anna me broyait beaucoup trop la main pour que la douleur rime avec malaise. Voilà qui me maintenait parfaitement conscient et bel et bien debout. J'eus même une grimace mais ne dis mot. Je n'allais pas commencer à jouer les chochottes alors que c'était elle qui était en train de supporter la pire douleur entre nous deux. Je n'oubliais pas ce détail qui était bien plus que ça déjà. Et puis notre premier enfant vit le jour. Des cris, des exclamations, des "oooh", des pleurs de bébé et la vision de ce dernier avant qu'il ne soit enroulé dans une couverture pour demeurer bien au chaud. Mais ce n'était évidemment pas encore terminé. Ce fut le tour du second. La seconde plutôt. Puisque c'était Guilia qui se laissait désirer maintenant. Même scénario. Des cris, des exclamations, des "oooh", des pleurs et puis notre second enfant était là. Un long soupir de soulagement m'échappa. A croire que c'était moi qui venait de mettre au monde nos deux merveilles, non de non !

« Je crois ... Que j'ai besoin de m'asseoir ... » Marmonnai-je, à bout de souffle. J'avais l'impression de voir trente six étoiles et la lueur sélénique. Et finalement, plutôt que de m'asseoir tranquillement, je me laissai lourdement tomber sur le siège qui se trouvait près du lit. Ouais bon. Elle était plus forte que moi dans son genre, j'acceptais de le reconnaître. Même si j'étais tout juste en train de me relever de graves blessures. Oui, tiens, je pouvais mettre ma soudaine faiblesse, sur le compte de cesdites blessures. Mais après avoir soufflé un bon coup et déglutis avec peine, je me relevai pour revenir près du lit, aux côtés d'Anna qui tenait nos bébés. Nos deux merveilleux poupons. Et aussitôt que je les vis, mon visage se fendit d'un immense sourire. J'étais père. J'étais vraiment, officiellement, réellement ... Père de famille. Et ce, grâce à Anna. Sur qui je posai finalement mon regard, yeux brillants d'émotion plutôt que de larmes. Je me penchai pour déposer un tendre baiser sur son front sans me départir de mon sourire.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyDim 13 Oct - 14:00





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




Accoucher n’est pas… le truc le plus fun que j’ai eu à faire, je dois l’avouer. En même temps il faut en passer par là. Il faut souffrir pour être belle, il faut faire des sacrifices pour toucher ses rêves, elle nous fait chier la vie si vous voulez tout savoir. Quoi qu’il en soit, je suis une femme, et une femme se doit de traverser beaucoup plus d’épreuve « physiques » concernant la douleur. Nous accouchons, nous devons faire face à toutes sortes d’embuches, nous portons des talons et des robes trop serrées, je ne sais pas, mais ça fait quand même beaucoup ! Toute petite, nous avons des élastiques dans les cheveux qui nous font mal au crâne le soir quand on les enlève. Tout ça sont des petites épreuves que nous traversons sans broncher, tandis que ces messieurs portent des joggings, jouent au foot en basket et semblent sur le point de mourir à la moindre coupure. C’est ce qui fait que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.

Quand je vois mon homme prêt à défaillir quand il aperçoit l’aiguille, j’hésite entre rire et le secouer pour le remettre sur le droit chemin. Il doit se reprendre et me soutenir ! Mais je me souviens de l’effet que ça m’avait fait pour l’accouchement de Maya. Le même ! Sauf que je me disais qu’à cet instant précis, je maudissais le père, le fils et le Saint Esprit pour le coup. C’est pour mon bien, et celui des bébés, plus vite soulagée, plus vites sortis, c’est ce que je me dis. Je ne peux pas me permettre de penser à moi-même, je dois penser à eux, et au fait qu’ils doivent sortir le plus rapidement et le mieux possible.
Une fois en place, il ne me suffit plus qu’à pousser, et accueillir mes bébés comme il se doit. Ils sont petits, ce n’est pas mon premier accouchement et pour le coup, je connais la technique. Je n’ai jamais réfléchi à comment se passerait l’accouchement, ce serait plutôt quand il se passerait que ça m’angoissait. Quoi qu’il en soit, ils sont là, et je viens de faire de mon homme, le plus heureux du monde. Il ne m’a jamais regardé comme ça, si admirativement, si intensément, et surtout si amoureusement. Mes bébés dans les bras, et j’ai bien cru que mon homme ne survivrait pas à tout ça, je relève le regard vers lui et attrape longuement ses lèvres des miennes, on l’a notre famille Raf, et je t’aime !
Trop épuisé pour en révéler d’avantage, je me contenta de poser mon regard sur mes deux bouts de choux. Deux… DEUX ! Un petit mec, et une princesse, le choix du roi paraît-il. Je ne saurais dire encore qui tient de qui. Je dépose le bout de mes lèvres sur chacune de leur tête, et les sages-femmes nous laissent quelques secondes avant de devoir les récupérer.

- On s’en occupe, on les mets en couveuse, ils sont vraiment tout petits, mais vous pourrez les voir juste après monsieur. On vous appellera.

L’angoisse me reprend, même si je tente de la gérer. 2 kg et 1.8 kg pour 45 et 43 cm. Loucas semble déjà plus robuste que sa petite sœur. Je serre la main de Raf dans ma main sans oser croiser son regard. Je prends sur moi pour ne pas l’inquiéter, mais je suis plus que flippée. Il est clair que pour le moment je ne suis pas encline à faire les choses dans le bon sens, je dois me garder de toute réflexion, mais ça fait partie de l’accouchement.

- Tu vas les voir Raf ? Ils vont bien ? Ils sont…

Ils respirent au moins ? Vu la voix de ma fille, je ne doute pas trop. Il paraît que le caractère d’un enfant est déterminé par l’accouchement. Et ben on aura un laxiste, comme son père et une chieuse comme sa mère, en même temps avec mon caractère croisé à l’italienne, ça ne va pas faire rire tout le monde.




© Méphi.





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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyJeu 17 Oct - 18:58


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
Le grand jour était enfin arrivé, oui ... Mais je n'avais pas vraiment prévu que les choses soient aussi difficiles à supporter. Parce que ça l'était vraiment ... Même pour moi qui n'était là qu'en tant que spectateur et soutiens moral pour Anna, et malheureusement pas plus. Je ne pouvais pas prendre les douleurs à sa place. Ce n'était pourtant pas faute de réellement le souhaiter, si au moins ça pouvait l'apaiser un tant soit peu. Mais je ne le pouvais pas. Alors je la regardais et tenais fermement sa main dans la mienne, au cas où elle aurait juste besoin de serrer quelque chose très fort pour évacuer la douleur ou la mettre simplement de côté. Et quand ils lui firent la péridurale, elle se contracta quelque peu. En même temps, vu la taille impressionnante de la piqûre, il n'y avait rien de plus logique que ça ... Elle était malgré tout très forte. Au point de parvenir à me surprendre pour le coup. Alors même que ça ne le devrait pas dans le fond. N'était-elle pas parvenu à mettre au monde Maya, seule et sans aucun soutien autre que celui des médecins et infirmières ? Si, elle y était parvenue. Alors oui, je pensais vraiment qu'elle était une femme forte. Très forte. Et qu'elle saurait faire face à n'importe quelle situation pourtant complexe de prime abord. Et je doutais que ce soit mon avis uniquement en tant qu'homme désespérément amoureux. C'était un fait qu'elle était une personne forte.

Et en jeune femme forte qu'elle était, elle mit nos enfants au monde en peu de temps contre toute attente. Et même s'ils étaient petits, ils iraient bien. C'était une évidence. Elle les avait porté presque jusqu'à terme, alors qu'ils étaient deux. Ca suffisait à penser qu'ils ne pourraient qu'aller bien. Et il y avait même tout intérêt d'ailleurs ! Mais soit, je n'allais pas commencer à m'inquiéter pour un oui ou pour un non. Surtout que maintenant que je les avais sous les yeux, je ne pensais qu'au bonheur dingue que ça créait. Parce que ouais, nom de Dieu, j'étais foutrement heureux là. Et plus que ça encore ! Regard brillant posé sur eux, je ne pouvais me départir de mon immense sourire. Oui j'étais heureux. J'étais vraiment, clairement, absolument, définitivement heureux. Et ce n'était que le début bien sûr. Quoi que dans un premier temps, je risquais d'être totalement perdu tant notre vie allait être chamboulée par l'arrivée des jumeaux. Mais j'avais eus tout le temps de m'y préparer au cours des neuf derniers mois. Ca ne me faisait donc pas le moins du monde peur. Il m'en fallait beaucoup plus pour ça. Donc, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour moi. Pour nous devrais-je même dire. Nous cinq, puisque nous étions désormais cinq dans cette petite famille que nous fondions Annalyssia et moi. Bon ok, avant d'être parfaitement heureux, il fallait que je me remette de mon début de malaise qui venait de me prendre aux tripes.

Exactement le genre qui m'arrivait quand je faisais face à une odeur fétide. Parce que j'étais particulièrement sensible à ça, ouais. Mais soit, ce n'était pas le cas du tout dans la situation actuelle. Je faisais plutôt face à un trop plein d'émotions, qui manquèrent me faire perdre connaissance. Inspiration et expiration. Tout allait bien ... Enfin je l'espérais. Parce qu'Anna était en train de me mettre le doute. Elle semblait en plein flippe, ce que je ne comprenais pas vraiment en fait. Pourtant, nos enfants allaient très bien. Je me redressai pour venir m'asseoir sur le bord de son lit et serrer doucement sa main entre les miennes. « Anna ... Ils vont très bien mon amour. Cesse de t'inquiéter maintenant et pense à toi. » Lui ordonnai-je d'une voix douce, avant de me pencher vers elle pour lui voler un doux baiser. Et quelques minutes plus tard, une infirmière passa pour m'annoncer que je pouvais aller les voir. Je ne me fis pas prier pour quitter la chambre après un dernier baiser à Anna, pour aller voir nos enfants. Et ce fut un bon moment plus tard, que je revins aux côtés d'Annalyssia, avec nos bébés qui, contre toute attente, allaient aux mieux. « Regarde qui voilà ... » Soufflai-je doucement, en reprenant place à ses côtés.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyLun 21 Oct - 0:42





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




Je viens d’accoucher, et c’est comme si tout était terminé depuis des heures, des jours, mon corps ne ressent plus la douleur, je n’ai plus mal, je ne pense plus à ça, je ne pense qu’à mes bébés, et à notre future vie avec Maya et l’amour de ma vie. Une femme fait trois fois la guerre dans sa vie, au moins, niveau douleur. Un homme est plus sensible et se souvient de tout. Nous, une fois l’accouchement passé, on se concentre sur autre chose, notre instinct passe à autre chose, il nous fait prendre conscience que la douleur n’est rien tant que nos petits sont saufs, c’est sans doute primitif, mais ça nous incombe à nous, les femmes. Parce que mon homme n’a pas l’air en super forme ! Je ne me moquerais pas, je n’ai pas le cœur à ça, quoi que ^^ Hey mon chéri, c’est moi qui vient de vivre l’horreur, c’est mon corps qui vient de souffrir de 12 sur une échelle de 10, tout va bien, respire !
Il s’assied à mes côtés, rien que ce simple geste a le pouvoir de me calmer, et de me rassurer au plus haut point. Je prends sa main dans la mienne et caresse son visage de celle qu’il me reste de libre.

- Ça va mon cœur ? T’es tout pâle ^^

Je force un sourire, entre mes cernes, et mon front qui perle. Accoucher c’est épuisant, c’est dur et je n’ai pas spécialement eu le temps de récupérer. Allez dormir vous en ayant peur d’étouffer un petit ou l’autre, en vous mettant sur le côté, droit ou gauche, c’est la même, ils sont deux ! Je suis incapable de dormir sur le dos. Alors je me collais à Raf, et il se chargeait de faire office de doudou et d’oreiller pour moi. Enfin ça c’était avant qu’on ne se sépare. Je crois qu’on ne sera jamais plus ensemble que ce jour-là. Je t’aime, c’est ce que mon regard lui dit. Je me serre longuement contre lui, laissant aller quelques larmes de bonheur qu’il ne verra jamais, je l’espère. Puis l’infirmière le réquisitionne pour aller retrouver ses bébés, c’est juste ça ?! Non mais c’est moi qui les mets au monde et lui qui en profite !
Je me retrouva remise en chambre, il me faut du repos selon les médecins, moi je dis qu’il me faut surtout voir mes bébés. Guillia et Loucas. On aura réussi, on a une famille, une vraie famille ! Avec un livret et tout le bordel administratif !
Mais Raf me fit la plus belle surprise de la journée, il a dû convaincre les infirmières à grand renfort de mensonge et d’exagération. Je le connais maintenant l’italien !

- Bonjour mes amours… Comment t’as fait ?

Je réceptionne mon fils et ma fille dans un bras, chacun, des triplés on aurait galéré. Je les embrasse tour à tour, ils portent les petits pyjamas qu’on a choisis ensemble pour leur naissance. Ils sont vraiment tout petits. Maya dort dans une pièce non loin, elle les découvrira à son réveil, comme un matin de Noël.

- C’est notre rêve ça Raf.

Je ne me lasse pas de les regarder dormir, ni de déposer délicatement mes lèvres sur leurs fronts. Ils sont encore dans leur monde, encore dans leur cocon et apparemment semblent apprécier être ensemble, et surtout l’un à côté de l’autre. Une infirmière m’a confié avant l’accouchement qu’on mettait les jumeaux dans le même berceau pour les rassurer.




© Méphi.





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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyLun 21 Oct - 23:43


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
J'affichai une moue ouvertement boudeuse, quand Anna me demanda si ça allait en accentuant sur le fait que j'étais tout pâle. Elle n'était vraiment pas obligée de le faire remarquer à voix haute ça. Non pas que j'en étais gêné, mais presque quand même. C'était assez gênant pour ne pas dire carrément honteux, de se foutre dans un tel état alors que je n'avais été que simple spectateur de cet accouchement somme toute assez rapide. J'étais même vraiment surpris que ça soit déjà terminé. Alors qu'en pleine action, ça m'avait semblé durer une éternité. Donc oui là, je commençais à aller mieux. J'étais juste encore un peu sonné par le vertige qui m'avait prit. Mais tout allait bien. Je n'avais donc plus la moindre raison de paniquer pour quoi que ce soit. « Pourquoi ça n'irait pas ? Pâle, moi ? Mais non. Ta vue doit être troublée. Je vais très bien. » Mentis-je effrontément, en haussant même les épaules avec désinvolture. Je n'aimais pas mentir et je ne le faisais pas constamment, non. Mais ma fierté d'italien me poussait parfois à faire mine de rien. J'avais beaucoup trop peur de passer pour un type faible, c'était une certitude.

Après une douce étreinte, je du la laisser pour rejoindre nos bébés, pendant que les infirmières se chargeaient de l'emmener dans la chambre où elle resterait pour un jour ou deux. Le temps de se reposer après cet accouchement, certes rapide mais pas moins épuisant pour elle. Mais je la connaissais assez pour savoir qu'elle ne pourrait trouver le sommeil tant qu'elle n'aurait pas vu réellement ses enfants. Ses bébés. Nos bébés à tous les deux. Sans aucun doute notre plus belle réussite ... Ainsi finis-je par la rejoindre malgré tout, avec les jumeaux. Elle n'était pas à quelques minutes près pour son repos tout de même. Et sa réaction me confirma que j'avais visé on ne peut plus juste. Un sourire immense étira alors mes lèvres alors que je prenais place sur le bord de son lit, nos enfants dans les bras. Et je faisais évidemment très attention dans mes gestes, pour ne pas les faire malencontreusement tomber. Parce que oui, c'était là une crainte que j'avais. Ils étaient si petits ... « Mais je n'ai rien fais voyons ... » Lâchai-je sur un ton le plus innocent possible. De façon assez exagérée pour qu'elle se doute que je plaisantais. « Bon ok, j'avoue tout. J'ai fais LA moue. Tu sais, regard du chat potté et lèvre inférieure retroussée pour faire mine d'être le plus malheureux du monde. » Avouai-je finalement.

C'était cette moue et ce regard qui la faisait toujours flancher elle. Et j'en n'était pas peu fier ! Même si j'avais tendance à en jouer un peu trop souvent, je devais bien le reconnaître. Mais j'y pouvais rien si elle craquait à tous les coups ! Je reconnaissais, toutefois, que j'étais vraiment mauvais d'apprendre cette moue à Maya. Désormais, on s'y mettait à deux quand on tenait à tout prix à la faire craquer pour quelque chose qui nous concernait tous ou juste Maya et moi même. Et je doutais d'être capable de ne pas apprendre la même moue à nos jumeaux. Elle allait finir par me tuer pour ça tiens ... Je souris en logeant nos bébés dans ses bras et contemple cet incroyable tableau, d'un regard brillant. Pas de larme, non. Mais d'un amour et d'une fierté réels. Et puis je sortis mon téléphone pour immortaliser ce moment. Ne manquait que Maya pour compléter tout ça. Mais je ne me sentais pas le coeur d'aller la réveiller alors qu'elle dormait si bien. Et on aurait tout le temps le lendemain ! « Un rêve devenu réalisable grâce à toi. » Soufflai-je d'une voix douce, avant de me pencher pour lui voler un tendre baiser. « Tu veux te reposer maintenant mio angelo ? »
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyMar 29 Oct - 0:21





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




Cette foutue fierté qui faisait de Raf cet italien parfois macho et ce gamin capricieux qu’il était quand il voulait obtenir quelque chose. Ça m’avait toujours fait rire, au lieu de me faire plier, et puis parfois ça me faisait simplement le haïr avant de l’aimer un peu plus. J’ai toujours grandement apprécié ce côté homme, sûr de lui et un peu directif, bien que je m’en défende, fière comme j’étais moi aussi. Et à nous deux, nous formions le couple le plus explosif des alentours, ça nous en a souvent coûté. Il suffit de voir à quel point on a réussi à passer à côté de ma grossesse. On aurait dû la vivre à deux, regardez où on en est ! Je ne sais pas comment apprendre de mes erreurs, on ne m’a jamais montré la bonne façon de faire, mais j’espère qu’avec une famille, j’en ferais de moins en moins, pour mes enfants j’apprendrais.
Combien de fois Raf est rentré en prétendant jouer l’homme de la maison, ayant pris une raclée, pour je ne sais quelle raison, mais ayant trouvé plus fort que lui et n’osant pas me dire de quoi il s’agissait. Par pudeur, par fierté, je ne sais pas, mais je me suis toujours sagement engagé à ne pas trop le questionner, à ne pas rentrer dans les détails. C’est un homme, il a juste besoin d’être encouragé ! Je peux me venter de connaître la gente masculine sur le bout des doigts. Tant physiquement que psychologiquement.

- Je dois être fatiguée.

Je lui souris, le laissant gagner une fois de plus. Nous sommes des gamins et bien que je sois plus jeune que lui, je me trouve tout de même plus mature, ça me fait sourire ! Je saisi son visage pour l’embrasser une fois de plus. J’ai besoin de lui plus que jamais à cet instant précis, c’est une évidence. Je ne sais pas comment j’aurais fait si j’avais dû accoucher seule comme je le prétendais. Je ne comprends pas comment j’ai pu être aussi fière moi aussi.

- Tu leurs a fait ton regard de chat maltraité ?! T’es redoutable mon cœur. Et je t’interdis de leur apprendre ça ! J’ai rien contre toi moi…

Caressant la main de mon fils. Maya et lui font front face à moi, et je ne trouve pas ça très loyal du tout ! Pour tout avouer. Je suis faible face à eux mais encore plus face à ma fille. Après tout je suis incapable de lui dire non ! C’est plus fort que moi. mais quand ils s’y mettent à deux, je trouve ça super salaud, ça les fait rire !

Il me propose de me reposer, comment le voudrais-je avec ces merveilles entre mes bras ? Je ne sais pas quel genre de maman je serais pour Loucas, ni même pour Guillia. Mais j’ai su élever une fille, tout du moins je le fais déjà. Mais un garçon ? Est-ce-que Raf sera aussi dur avec lui que son père ne l’était ? Je ne le laisserais pas faire, j’appréhende beaucoup cette relation pour tout avouer. Mais je voudrais le faire comme il se doit.

- Non, je veux pas les laisser. Tu restes toi aussi ? Tu me laisses pas ?

Ça y est, je commence à paniquer, sans trop le montrer. Mais je ne veux pas paraître faible, ça a toujours été le cas et je me trouve particulièrement en manque d’eux. Mon homme me manque, je crois que le retour d’hormones est en train de faire son œuvre.
Une larme coule le long de ma joue, que je tente de masquer en inclinant la tête pour embrasser mes bébés. C’est beau d’accoucher, la preuve en est !




© Méphi.





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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptySam 2 Nov - 12:55


It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good


(Muse) ▽ Stars when you shine you know how I feel. Scent of the pine you know how I feel. Yeah freedom is my life and you know how I feel.
Homme fort et viril que Raf voulait faire croire qu'il était, il fit mine d'aller parfaitement bien. Il ne voulait pas reconnaître qu'en effet, cet accouchement venait de lui porter un coup. Ce n'était pas tous les jours qu'on assistait à pareil spectacle tout de même. Et puis c'était surtout de l'avoir vu autant souffrir, qui l'avait mit si mal. Il n'était pas certain de pouvoir encore assister à ça un jour. Oui, il se rendait bien compte de combien tout ça était croquignolesque. Mais tant pis, il assumait plus ou moins sans mal. Pas à haute voix en tout cas. Parce qu'il préférait nier le tout et affirmer que c'était Anna qui devait être trop fatiguée pour voir correctement. Bref. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas d'autres enfants. Mais assister encore à ça ? Non, il n'était pas vraiment certain de le pouvoir. Mais s'il le disait à voix haute, il allait passer pour un faible. Et ça, il ne le supportait vraiment pas. « Oui, tu es fatiguée ma Juliet. » Répondit-il effrontément, en affichant le sourire le plus angélique de sa panoplie de mimiques de petit innocent. Il rit ensuite quand il fut question du regard de chat potté qu'il avait offert aux infirmières.

« Tu n'as rien contre moi ? Tu plaisantes ? Ton regard a lui seul est redoutable ! » Plaisanta-t-il en souriant toujours plus. Non, il ne se moquait pas le moins du monde d'elle. Il s'amusait seulement à la taquiner, parce qu'il adorait ça. Il adorait voir ses expressions changer lentement mais sûrement. Ainsi, il fut encore gâté quand elle réagit à sa proposition de se reposer un peu. Ca ne serait pourtant pas un mal pour elle. Elle avait besoin de repos après cet éprouvant épisode. Même si elle allait faire la maligne et nier ce besoin. Ce qu'elle fit bel et bien d'ailleurs. Même s'il comprenait parfaitement qu'elle préfère profiter de ce temps pour être avec ses bébés. Leurs bébés. Malgré tout, Raf fut vraiment surprit de voir la réaction de la jeune femme quand il émit l'idée qu'elle demeure un peu seule pour se reposer. Elle semblait paniquée à cette idée. Raison pour laquelle il logea une main sur sa joue pour la caresser doucement, avant de prendre place sur le lit, contre elle. « Je suis là Juliet. Rien ne presse. » Répondit-il d'une voix douce, en enroulant un bras autour d'elle.

« Loucas Fabio Viscenti ... Si notre caractère dépend de notre prénom, notre fils sera incroyable. Comme mon frère ... Il l'était vraiment.» Remarqua-t-il en caressant le crâne de leur fils, avant de sourire en coin. « Et si Guilia prend le même chemin que sa grande soeur, alors on devrait pouvoir s'en sortir. On aura une famille géniale. » Ajouta-t-il en reposant son regard sur le visage de la femme qu'il aimait. Dire qu'il était heureux, était un euphémisme. Il était tellement plus que ça. Tellement heureux. Tellement dingue de bonheur et de joie. « Ca te dis que l'on fasse Thanksgiving avec ma soeur cette année ? Même si j'espère vous présenter l'une à l'autre avant ça, je pense que ce serait une belle occasion ... Même si je n'ai jamais compris l'intérêt de Thanksgiving. N'a-t-on pas assez de noël ? On ne fête pas ça en Europe. » Remarqua-t-il doucement, avant de hausser les épaules. Parce que c'était sans importance. Ce n'était pas parce que lui ne le fêtait pas, qu'il ne le ferait pas. Après tout, Anna était américaine. Et du coup, pareils pour leurs enfants.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf EmptyLun 11 Nov - 15:28





Anna & Rafaello











It’s a new day, it’s a new life for me and I’m feeling good.




J’adore quand il m’appelle comme ça. Il est le seul à en avoir le droit, et il est le seul à savoir que c’est mon second prénom. En dehors de ça, je sais qu’il sait pleins de choses sur moi, que les autres ignorent, c’est son privilège et même si parfois il m’arrive de le détester autant que je l’aime, je sais que je pourrais sans aucun mal me damner pour lui. Je suis prête à tout, vraiment à tout. Sauf à sacrifier mes enfants, mais moi je ne compte pas dans l’équation. Pour la simple et bonne raison que mon homme est mon pilier. Sans lui je ne vois pas l’intérêt. Vivre seule ? Ca a toujours été mon pire cauchemar.

- Tu n’es qu’un dragueur et beau parleur d’italien.

L’embrassant le plus délicatement du monde en souriant. J’adore le traiter d’italien, lui rappeler à quel point c’est un loveur, un beau parleur, un macho, mais ça me plaît, dans ma bouche c’est un compliment, sauf quand je gueule ^^ Mais je l’aime en particulier pour ça. C’est un européen, un italien, le vrai de vrai et j’aimerais que toute cette culture soit transmise à nos bébés.

- Mon fils sera couru par les filles, ce sera le meilleur sur un terrain de foot et la seule femme à qui il accordera tout son amour ce sera moi. C’est MON fils ^^

Oui je commence déjà à me la jouer mama italienne ! Je ne partage pas, encore moins pour l’instant. C’est mon bébé, et il le restera autant de temps qu’il le veut. Je sais que son adolescence risque de fortement ressembler à la nôtre avec Raf, et ce n’est pas la meilleure nouvelle ^^ Pour le coup il faut avouer que ça m’angoisse, même si j’ai un peu de temps devant moi.
Je prends sur moi pour ne pas m’endormir tout de suite, mais je n’ai qu’une peur : qu’on me retire mes enfants et que je ne les revois plus. Ça fait partie des choses que je ne contrôle pas, je suis stressée, je suis jeune maman et ça m’avait fait pareil avec Maya. Je revis exactement la même chose pour le coup !

- C’est une tradition, on ne coupe pas aux traditions, maintenant que les enfants sont là, on se doit de faire les choses comme dans les règles.

L’embrassant une nouvelle fois. Je pose Loucas et Guillia sur le matelas, et m’allonge sur le côté, comme pour former un rempart entre eux et le bord du lit. Raf est de l’autre côté. Je les regarde dormir, toujours aussi fascinée.

- J’aurais dû la connaître bien avant. C’est une bonne idée Lissandro.

Le rassurais-je en le regardant dans les yeux. Il a toujours besoin d’une approbation et pour le coup, la mienne semble requise la plupart du temps. Que seraient les hommes sans femmes ? Rien, absolument rien ! Je ne sais pas comment il peut se montrer si dur et si sûr de lui en dehors de la maison, et être aussi doux chez nous.

- Tu devrais même lui proposer de venir voir les bébés. Il est temps qu’on forme une vraie famille.

Pas un couple qui se sépare à la moindre crise.




© Méphi.





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It's a new day, it's a new lifef for me. And I'm feeling good // Anna & Raf

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