Sweva & Nanami

Un bruit strident se faisait entendre dans la chambre. Très loin, oui il venait de loin. Mais ça me réveillait doucement. C’était le réveil. Bon dieu, c’était déjà l’heure de se lever ? « Kisuke… Éteins, le réveil stp… » Marmonnai-je en m’enroulant sous la couette avant d’enfouir le visage dans le coussin totalement endormie en somnolant encore. Au bout d’un moment la sonnerie du réveil sonnait toujours. Je tentais de le pousser avant de tomber sur une place vide et froide. La réalité me frappa de plein fouet. Kise était dans le coma. Ma gorge se nouant, je me levais rapidement pour prendre le réveil et le jeter contre le mur. Celui-ci s’explosa et cessa son bruit. J’aimerai tant que tout cela ne soi qu’un rêve et qu’il ne soit pas dans le coma… Mais avais-je le droit de le penser ? De le vouloir ? Si seulement on pouvait refaire notre vie. Putain avec des si on serait parfait ! Poussant le drap, je sortais du lit pour filer dans la salle de bains. L’appartement était bien vide sans lui. Nous avions emménagé ensemble un mois avant son accident… J’avais pris l’habitude de vivre avec lui et depuis je ne pouvais plus retourner dans mon appartement. A tel point que je l’avais laissé et amené mes affaires ici. Tout était dans des cartons, pour laisser les affaires de Kisuke ici. J’avais l’impression qu’il était toujours là comme ça. Prenant une bonne douche bien chaude, je restais un moment en soupirant lentement. C’était tellement bizarre d’être seule. Je voulais reprendre une douche avec Kise, je voulais pouvoir sentir ses lèvres contre ma peau. Fermant les yeux, je soupirais avant de voir le visage de Yano dans mon esprit. Rouvrant les yeux, je soupirai faiblement avant de secouer ma tête. Je ne devais plus penser à Yano. Me lavant rapidement, je sortis de la douche pour prendre alors une serviette et m’enrouler dedans. Je n’avais pas envie de bouger d’ici, mais pourtant il le fallait bien, même si nous étions samedi, je devais aller à l’hôpital pour m’occuper de Kise. Je devais le raser, lui couper les ongles et j’en passe. J’aimais bien m’occuper de lui. J’espérais sincèrement qu’il puisse se réveiller… Non seulement j’avais dû faire un crédit pour le garder à l’hôpital mais en plus sa famille avait du mal à me prêter de l’argent. Je savais que je ne tiendrais pas longtemps pour faire soigner Kise… L’assurance ne prenait pas tout en charge et autant dire que c’était affreux… Reniflant faiblement, je me séchais en toute hâte avant de chercher dans mes vêtements quoi prendre. J’optais pour des collants opaques et un mini short en jean assorti d’un petit haut ample, d’une grosse doudoune et d’une paire de bottes. Une fois habillée, je me coiffais rapidement attachant mes cheveux avant d’avaler un rapide café. Il fallait vraiment que je m’achète du thé… J’étais en manque, mais ici, le thé était à mon gout dégueulasse. Il n’y avait pas le thé que je buvais au Japon, les feuilles n’étaient pas les mêmes. Nous n’avions pas les mêmes gouts avec les Américains. Soupirant faiblement, je pris mon sac et claquait la porte. Filant à toute allure vers Manhattan, d’abord par le métro, puis à pieds, je me stoppais devant la boutique de fleur que je squattais depuis maintenant un mois. En général je venais tous les deux trois jours, pour renouveler les fleurs dans la chambre de Kise. J’aimais les fleurs et puis ça égayait un peu sa chambre dans un sens. Entrant dans la boutique, je marmonnais un bonjour à l’intention de la fleuriste avant de faire un tour pour voir les fleurs. Ça sentait cruellement bon. Je pourrais vivre là-dedans… C’était juste parfait… souriant faiblement, je m’approchais de la vendeuse avant de sourire faiblement. « Bonjour, je pourrais avoir un bouquet assez coloré aujourd’hui s’il vous plait ? » demandai-je en regardant autour de moi.

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« Je vous prépare ça tout de suite. » Souriant doucement, j’hochais faiblement la tête pour la remercier. Je n’y connaissais pas grand-chose aux langages des fleurs pour ma part… tout ce que je savais c’était que les roses signifiait l’amour, après tout dépendait de la couleur offerte et le sens de l’amour avait une signification. Le blanc pour un amour pur, le rouge, pour un amour passionnel par exemple. Je savais aussi que les fleurs jaunes, étaient en général signification de tromperie… Bref, chaque fleur avait une signification particulières ainsi que la couleur… ça devait être dur d’apprendre le langage des fleurs à l’école… Enfin, chaque section avait sa difficulté de toute façon ! La regardant tripoter les fleurs pour en faire un bouquet, je détournais le regard pour contempler la boutique. Kisuke, adorerait, j’en suis certaines… La mère de Yano aussi… Pourquoi je pensais à lui tout à coup… ? « Si vous continuez à m'acheter des fleurs à ce rythme-là, vous allez bientôt pouvoir ouvrir votre propre boutique. » Haussant un sourcil, je tournai le regard vers la vendeuse, en sentant mon sourire ce crisper. A la vérité, si Kisuke n’était pas dans le coma, je ne me serais jamais arrêté dans cette boutique… « Sauf si vous les offrez toujours à quelqu'un. Dans ce cas-là, il ou elle pourra ouvrir une serre. » Déglutissant faiblement, je baissais le regard en soupirant longuement. Il ne risquait, malheureusement pas d’ouvrir une serre… Je savais qu’il aimait les fleurs et c’était bien pour cela que j’en apportai dans sa chambre, dans l’espoir qu’il se réveille encore plus vite et qu’il puisse voir à quel point je prenais soin de lui et égayer sa chambre autant que je le pouvais malgré mes faibles revenus. Et ça allait en s’empirant, car maintenant qu’il était dans le coma, je devais tout gérer toute seule. Les frais de l’hôpital, le loyer et j’en passe. Un loyer bien cher pour moi… « Euh… Merci, en fait... la personne à qui j’offre ces fleurs est dans le coma… Mais je ne manquerai pas de lui dire que j’ai fait de sa chambre une petite serre pendant son sommeil… » soufflai-je en enfonçant mes mains dans mes poches. Oui, et je ne savais même pas s’il pourrait se réveiller… C’était affreux comme moment à vivre d’ailleurs. Attendre sans savoir si le lendemain, on serait avec la personne qui nous est chère. Même si Kisuke n’avait jamais été mon amour profond, je tenais à lui comme à la prunelle de mes yeux. Après tout c’était mon meilleur ami. Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je sentis les larmes m’envahir avant de renifler, comme une cruche. Ce n’était pas le moment de pleurer non… Non ce n’était pas le moment. Relevant la tête vers la fleuriste, je me pinçais les lèvres avant de sentir mes larmes couler. « C’est mon fiancé à qui j’offre ces fleurs… C’est tout ce que je peux faire pour lui ! » ajoutai-je en reniflant franchement, me demandant si franchement la tête que je faisais en ce moment n’était pas affreuse, vu comment je me pinçais les lèvres pour tenter de ne pas pleurer…

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« Je suis sûre que l'odeur des fleurs va finir par le réveiller. » Est-ce que ça pouvait réellement le réveiller ? Je me le demandais tout à coup… « mes fleurs sont magiques. » Me figeant à sa phrase, je relevais le regard vers elle en sentant ms yeux briller de larmes. Oh mon dieu. Cette femme était adorable, elle était… clignant des yeux pour laisser couler les larmes, je retins un hoquet avant de me mordre la langue. Non, ne pas continuer de pleurer comme une idiote. Je devais avoir une fierté bon sang ! Ou était-elle passée celle-là ?! « Il ne faut pas perdre espoir. » Non il ne fallait pas perdre espoir, je ne le perdrais pas… Mais je commençais à m’inquiéter. Le fait qu’il soit si longtemps dans le coma… Il perdait chaque jour un peu plus ses fonctions motrices… Qu’en adviendra-t-il dans plusieurs semaines ? Ça faisait déjà un mois… J’avais peur… Très peur. Lui qui venait tout juste d’être professeur après tant d’année d’étude pour bosser dans une université… « Je sais… En tout cas, j’espère que vos fleurs magiques m’aideront beaucoup… L’aideront surtout… » Marmonnai-je doucement en chassant rapidement les larmes sur mes joues. « Je ne veux pas paraître indiscrète, mais comment est-t-il... comment est-ce arrivé ? » Fronçant faiblement les sourcils, j’enfonçais encore plus mes mains dans mes poches, limite comme si je voulais déchirer le fond de celles-ci. Moi-même, je ne savais pas comment cela était arrivé… Pourquoi ? Il y avait combien d’habitants sur New-York ? Combien de voiture qui y roulait par jour ? Pourquoi ce moment-là ? Pourquoi cet endroit-là ? Pourquoi lui ? Pourquoi ? Je me posais encore tout ce genre de question. M’adossant contre le comptoir je fixais la jolie brune avant de me pincer les lèvres. « Il s’est sacrifié pour moi. Sur Broadway, un type a perdu le contrôle de sa voiture, il m’a poussé pour pas que la voiture me percute, et il se l’est prise. Un acte héroïque qu’on rêve toute de subir quand on le voit dans un film. Moi j’aurai préféré qu’il fasse son lâche et ne me sauve pas… » soufflai-je en baissant les yeux en ravalant mes larmes. Reniflant faiblement, je passais brièvement ma main sur mon nez comme pour me changer les idées avant de regarder les fleurs tout autour de moi. « Je déteste les fleurs en fait. La mère de Yano est aussi fleuriste. Elle me l’a enlevé… Je déteste les fleurs depuis ce moment-là. Elle s’est suicidé pour ne pas qu’il revienne vers moi. » Ajoutai-je alors surprise de lui dévoiler cette information. Elle s’était suicidée car il revenait me voir au Japon. Elle a préféré se suicider parce qu’elle était jalouse qu’il vienne me voir pour trois jours. Je trouvais son acte dérisoire et monstrueux. Elle n’avait pas pensé à son fils. Elle n’avait pas pensé aux conséquences. Elle lui avait volé sa vie, elle avait détruit tout sur son passage. Tel un ouragan passant dans notre cœur.

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« J'en suis certaine... Dans le cas contraire, demandez à être remboursée. » surprise de sa phrase, je ne pus m’empêcher de rire doucement. Etre remboursée dans une boutique de fleurs ? C’était du jamais vu ! Et je ne pouvais pas m’empêcher de rire. « Vous êtes drôle comme femme ! Trop Kawaii ! »soufflai-je en lui faisant un grand sourire. Je ne me moquais pas d’elle, au contraire ! Par la suite, je lui racontais alors, comment Kisuke avait été dans le coma. Sa main sur mon épaule me fit frissonner, ce doux contact était tout de même plaisant, rassurant, si je puis dire. C’était agréable de se sentir épauler en quelque sorte. « Il se réveillera. » Je l’espérais vivement. Je ne voulais pas qu’il meure de la sorte. Je ne pourrais pas m’en relever… « Ce qu'il a fait... ça montre qu'il vous aimait du fond du cœur, il finira forcément par se réveiller. Pour vous. Il attend sûrement juste le bon moment, il ne fait que se reposer avant de vous retrouver. » Kisuke m’avait toujours aimé, c’était celui qui était toujours resté en retrait face à Yano… Son amour était pure et sincère, j’aurai du l’aimer en premier, je savais qu’avec lui j’aurai pu vivre des jours heureux. Il n’était pas comme Yano pour ça… Elle avait peut-être raison oui… Il se reposer pour revenir en force et pouvoir profiter de moi au maximum… Oui surement ! Mais oui c’était forcément ça ! « Je suis désolée. Je raconte un peu n'importe quoi, mais j'y crois sincèrement. » Elle y croyait… Elle avait plus d’espoir que moi, qui était bien plus concerné qu’elle. C’était bizarre comme les gens pouvaient agir de façon surprenante. C’était toujours les gens concernés les pessimistes, et les gens extérieurs les optimistes… Pourquoi ? Je me le demandais bien… C’était surement quelque chose de naturel, comme de remonter le moral aux gens ? Ou, je ne sais quoi… J’étais un peu perdu pour le coup… « Mais non… vous ne racontez pas n’importe quoi… Vous êtes adorable de me remonter le moral… » soufflai-je doucement en souriant en coin. Oui, elle était adorable, elle aurait très bien pu ne rien dire ou m’envoyer bouler. Il y avait bien des gens qui le faisaient, et qui se fichaient de la vie des autres. Mais pas elle, elle était adorable, vraiment adorable d’ailleurs. « Il ne faut jamais dire à une fleuriste qu'on aime pas les fleurs... Elle pourrait vous attaquer avec une de ses plantes carnivores. » Haussant un sourcil, je la fixais longuement avant de frissonner. Pourquoi j’étais en train d’imaginer une énorme plante carnivore me dévorant entièrement d’un seul coup ? Comme dans le jeu des schtroumfs ? Brrr ! Mais non ça n’existait pas ce genre de plante, pas vrai ? « Yano c'est votre fiancé ? » Fronçant les sourcils, je sentis mon cœur s’arrêter quelques instants avant de battre franchement. Yano… Non, il n’était pas mon fiancé… Il n’était pas du tout mon fiancé… j’aurai aimé pourtant, oui terriblement. Surtout avec tout ce qu’il m’avait fait… Soupirant faiblement, je me frottais vivement le visage avant de plisser le nez. « C’est compliqué… si je devais vous raconter du début jusqu’à la fin… raaaah, on en aurait pour trois jours et trois nuits… » soufflai-je avant de rire faiblement. Je préférais prendre ça en riant qu’autre chose. J’avais assez pleuré… J’en avais marre de pleurer en fait… Tellement marre… « Yano n’est pas mon fiancé. Mon fiancé s’appelle Kisuke. En fait Yano est mon premier amour… On était ensemble au lycée jusqu’au divorce de sa mère avec son beau-père. Elle a décidé de venir ouvrir une boutique de fleur ici sur New-York, il a décidé de la suivre, et on s’est promis l’année suivante, de se rejoindre ici pour aller à l’université. Sauf que… Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de lui. Avec Kisuke on est venu pour le retrouver mais ça fait déjà bientôt six ans et … rien. » soufflai-je en plissant les lèvres. « On a appris récemment par une fille qui a été à l’école avec Yano, que sa mère était atteinte d’un cancer et qu’elle ne se soignait pas bien… Et quand il a voulu revenir au Japon quelques jours pour me voir… Sa mère triste… c’est…. Pendu. » ajoutai-je en soupirant fortement. Quel genre de mère fait ça hein ?! « Kisuke m’a demandé en mariage pour oublier Yano, car lui aussi m’aime… J’ai accepté et… Maintenant le voilà dans le coma… et est-ce franchement le destin de tomber sur Yano après tant de temps, le jour même de l’accident ? Franchement ? J’ai une vie de merde. » soufflai-je en roulant des yeux, tentant d’être auto dérisoire mais c’était dur quand même.

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« Et vous vous êtes adorable. Les gens comme vous ruineraient sûrement la boutique. » Riant franchement, je fis un signe négatif de la main. « Promis, je ne vous ruinerais pas ! Je ne voudrais pas vous empêcher de bosser quand même. » soufflai-je en lui souriant franchement. Par la suite, je lui racontais alors, comment Kisuke c’était retrouvé dans le coma. L’atmosphère redevint alors lourde. Un coup on riait, un coup on était sérieuse. C’est fou, comme l’on pouvait passer du… Coq à l’âne. [color:196b=# e48400]« Ce n'est rien. Je pense que dans ce genre de situation, il faut avoir un soutien. Même si on ne se connaît pas. Mais on peut y remédier.» souriant faiblement, je baissais un faible regard sur sa main qu’elle me tendit. « Enchantée je m'appelle Sweva et vous ? » Attrapant sa main, je la lui serrais faiblement, comme signe de bonjour. « Enchantée, moi c’est Nanami. » soufflai-je doucement avant de lâcher sa main. « en tout cas… Merci beaucoup… » soufflai-je doucement. « Si vous voulez aussi vous lâchez, vous pouvez ! J’ai de bonnes oreilles ! » soufflai-je en riant faiblement. On ne se connaissait pas, mais ne dit-on pas qu’il est plus facile de parler à des inconnus ? Allez savoir pourquoi. Par la suite, je lui racontais alors, absolument tout. Vraiment tout ! Dans les moindre détails pour qu’elle puisse mieux comprendre la situation. Parc que si je racontais qu’à moitié, elle serait vite perdue la pauvre. Et je pus voir à sa tête, qu’elle se sentait désolé pour moi. Ma vie ressemblait à un drama. Ou un manga. C’était un peu ça en fait. Je pouvais écrire un bouquin sur ma vie, les gens aimeraient, j’en suis sûr ! « Dios mio... » ça voulait dire quoi ça ? « Vous n'avez pas une vie de merde. Elle est disons... compliquée... Et hum... vous avez revu Yano depuis l'accident ? » Souriant faiblement, je me mordis faiblement les lèvres. Bien sûr que je l’avais revu puisqu’il était venu à l’hôpital pour voir Kisuke. Nous nous étions croisé dans sa chambre. Comme si c’était normal, qu’après près de six ans, il vienne aussi naturellement. Je lui en voulais tellement. Il n’avait pas le droit de faire ça… J’aimerai tellement tout oublier, mais c’était impossible, Kisuke n’étais pas réveillé… Il fallait qu’il se réveille et qu’il puisse enfin voler de ses propres ailes… Parce que je n’étais pas en mesure de m’occuper de lui… [color:196b=# e48400]« Vous êtes bien courageuse en tout cas. » Relevant le regard, je me mis doucement à sourire avant de me gratter la joue, plus par gène qu’autre chose. Elle avait surement raison, j’étais bien courageuse, mais je n’avais pas réellement le choix. Il fallait bien passer au-dessus de tout ça non ? Il fallait Je n’avais pas le choix. Ce n’était qu’un sale moment à passer de toute façon. Il fallait que je me dise ça. Pour pouvoir avancer et ne pas trop rester dans des pensées négatives. « Merci…Le courage parfois, on s’en passerait bin… » soufflai-je en riant faiblement. « Mais oui, je l’ai revu, il est venu voir Kisuke a l’hôpital. Enfin, il doit toujours aller le voir, mais je ne l’ai pas revu… Je lui en veux… » soufflai-je doucement avant de détourner la tête. « C’est égoïste non ? De lui en vouloir, alors que sa mère s’est suicidée ? A sa place j’aurais peut-être fait la même… » marmonnai-je sans réellement savoir.

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« C'est pas grave je vous ferais payer plus cher pour compenser. » what ? Son rire me fit sourire. Elle rigolait ouf. J’avais cru qu’elle était sérieuse moi là… D’autres en auraient surement était capable, non ? Oui surement. « Sans votre rire, j’aurai cru que c’était vrai… » soufflai-je avant de rire faiblement à mon tour. Par la suite, je lui fis par du fait que si jamais elle voulait se confier aux vu de l’ambiance elle pouvait, au point où on était, on pouvait s’auto réconforter. Non ? Arf je pense que le pire est derrière moi. » Oh ? Vraiment ? Elle en était sur ? J’avais pourtant l’impression qu’elle réfléchissait à savoir si ce qu’elle venait de dire était bien vrai ou pas. Mais bon, on avait tous un peu peur que le mal revienne un jour ou l’autre alors… je pouvais comprendre. « Puis vous me battez, je suis désolée de vous dire que vous avez la palme d'or là. » Oui… bon je m’avouais vaincu, malheureusement ma vie était merdique à souhait au point de pouvoir avoir la palme d’or de la pire vie qui soit. Je portais la poisse sur moi c’était clair et net même…mais un jour, oui un jour prochain, le bonheur ferait partie de ma vie, j’en étais même sur et certaines ! « Bon ok, je gagne cette palme, mais c’est la seule ! Je n’en veux pas d’autre moi ! » soufflai-je en agitant les mains de façon négatives. « Et vous êtes sur ? Même si le pire est derrière vous n’hésitez pas ! Ohkai ? » demandai-je en plongeant mon regard dans le sien. Lui racontant par la suite plus ou moins ce qu’avait fait Yano, je lui fis par du faite que j’avais l’air d’une fille égoïste… c’était surement le cas en fait… « Je ne pense pas. Vous l'aimiez et même si ça a dû être très dur pour lui, il aurait au moins pu donner des nouvelles. Il savait forcément que vous en attendiez. Je pense plutôt que c'était lui l'égoïste. » Soupirant faiblement elle avait surement raison. C’était lui l’égoïste… il avait tout fait foirer, j’aurai pu être là pour l’épauler, pour le soutenir, mais il en avait décidé autrement… c’était de sa faute pas de la mienne. Tout aurait pu être différent et aucun de nous n’en serait là alors… « Désolée je ne le connais pas mais avec ce que vous venez de raconter, pour moi il est celui qui n'a pas fait d'effort pour reprendre contact. » elle était si adorable, elle disait clairement ce qu’elle pensait, et elle avait surement raison. Je devais l’écouter. Après tout il fallait que j’aille de l’avant et que je cesse de me sentir coupable pour tout, je n’allais plus vivre ça continuait…. Je devais me reprendre en main, et cesser de déprimer. Soupirant faiblement, j’hochais la tête avant de déglutir longuement. « Vous avez raison ! C’est lui l’égoïste ! Pas moi. Il faut que je cesse de me sentir coupable… » marmonnai-je doucement en souriant franchement. Il fallait chasser les larmes !il fallait dire bonjour au sourire oui ! « Soit dit en passant… on pourrait se tutoyer non ? Vous connaissez ma vie pratiquement dans tous les détails là… » Lâchai-je l’air de rien en levant la main, pour faire le fameux V très connu des asiatiques.

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« Qui vous dit que mon rire n'était pas un faux ? » Plissant le nez, je la regardais longuement tout en haussant un sourcil. Elle voulait me faire peur, mais personnellement ça ne marchait pas du tout. Vraiment pas du tout même. Je n’étais pas dupe, haha. Pas encore. « Vous feriez presque peur. Presque. » soufflai-je en souriant en coin. Par la suite, elle me donna la palme d’or pour ma vie… mais c’était la seule que je voulais ! je n’en voulais pas d’autre ! Fallait pas déconner non plus hein ! « Attendez si un jour vous devenez actrice, vous changerez d'avis. » Moi actrice ? J’avais du mal à y croire pour le coup. Mais bon, on ne savait pas de quoi était fait demain, pas vrai ? « Ça ne risque pas d’arriver, mais sait-on jamais. Je changerai d’avis à ce moment-là alors ! » oui, car bon autant remporter une palme d’or dans ce cas-là. Rapidement, je lui fis comprendre que si jamais elle voulait, elle pouvait me parler, comme moi je l’avais fait avec elle à l’instant, ça ne pouvait que lui faire du bien. Oui. « Ne vous inquiétez pas, si un jour je me fais attaquer par un alien, vous le saurez. » un alien carrément ? je doutais que ça arrive, mais bon après tout, nous n’étions jamais sûr de rien. « Surtout, prenez-le en photo avant que je puisse voir à quoi ressemble réellement un alien ! » oui, c’était tout à fait normal comme phrase. Se faire attaquer par un alien mais prendre le temps de le prendre en photo pour preuve, et pour montrer à quoi ça ressemble. C’était tout à fait normal. Tout le monde ferait ça même d’ailleurs, n’est-ce pas ? « Si vous avez réellement le temps de le faire, je vous admirerez tout le restant de ma vie ! » lâchai-je avant de rire faiblement, parce qu’il fallait être fou quand même… parlant toujours de ma situation, j’en vins alors à dire, que j’espérais tout de même que ça aille mieux. Ça ne pouvait pas être pire de toute façon, non ? « Exactement, ça prendra peut-être du temps, mais ça ira mieux un jour. » oui, un jour je saurais tourner la page sur Yano, peut-être même que je laisserai Kisuke s’envoler, il devait m’oublier aussi et vivre sa vie… non pas à travers moi… je ne l’aimais pas. C’était de la pure et simple amitié pour moi… je brisais sa vie chaque jour que je restais à ces côtés. C’était d’ailleurs affreux de penser cela… mais c’était ainsi vrai… « Oui, prochainement, même ! » dis-je pour me motiver encore plus. Rapidement, je lui susurrais l’idée du fait que l’on pourrait se tutoyer, après tout... Elle connaissait pratiquement toute ma vie alors… on pouvait bien franchir ce cap là non ? « Oui c'est vrai, je peux presque écrire ta biographie ! Mais ça veut dire aussi que la prochaine fois qu'on se voit, ce sera à moi de tout te raconter. » presque oui… car bon le reste elle n’était pas au courant, mais elle avait eu droit au cœur de ma vie, le plus intéressant ce qui avait clairement changé ma vie de A à Z… elle pouvait être fière, ce n’était pas tout le monde qui connaissait ma vie non plus. Même ma propre mère ne savait pas toute ma vie, pour dire. Valait mieux, je doutais qu’elle m’aurait laissé partir sur New-York sinon… « Attention, il faudra préparer les violons. » Riant faiblement je lui lançais un regard faiblement amusé. Elle aussi alors, elle avait une vie qui faisait autant pleurer que la mienne ? Peut-être que je lui décernerais une palme d’or comme elle, elle avait fait pour moi ? Sait-on jamais. Surtout vu sa précision… « Oh on va se voir rapidement, je viens pratiquement tous les jours ici alors… » lâchai-je le plus naturellement possible. C’était vrai en plus. Je venais tous les deux jours, ou trois, tout dépendait de l’état des fleurs dans la chambre de Kisuke. Mais elle n’était pas prête d’être débarrassé de moi dans tous les cas. « J’apporterai les mouchoirs cette fois ! » ajoutai-je en souriant faiblement avant de m’étirer et faire le tour de la boutique. Les fleurs étaient si belle, je me demandais comment elle faisait pour les entretenir, je n’avais absolument pas la main verte moi…

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« Je vais garder le rôle pour Halloween. » « Pourquoi pas, oui, il vous ira à ravir, j’en suis sûr ! » soufflai-je en souriant en coin. Par la suite parlant de palm d’or, j’annonçais que je n’en voulais pas d’autre, sauf, oui si je devenais actrice, mais bon on était jamais sûr de rien, mais je n’y croyais pas trop non plus. « Il faut être prête à n'importe quoi. Qui sait demain on sera sur Mars... » oh oui, si seulement la planète Mars pouvait nous offrir des sucreries qui portaient le même nom qu’elle, ça serait super. Bon on serait tous énorme, mais ce n’était pas un souci. « Vous croyez qu’ils fournissent aussi des barres chocolaté Mars sur Mars ? » demandai-je tout aussi sérieuse que si je lui disais bonjour. Bah oui, quoi j’étais sérieuse. Par la suite, on se mit à parler d’alien, et du fait que si elle les voyait, je voulais une photo. A tout prix. « Ils sont probablement verts, avec une grosse tête. Peut-être des antennes.» des antennes, tiens pourquoi pas… pourquoi on les foutait directement vert ? Le type qui avait sorti ça le jour où il a dit que les aliens existaient, devait foutrement détester le vert ma parole. « Vous croyez que s’ils ont une grosse tête ils ont un gros cerveau ? » demandai-je en prenant un air interrogatif pour le coup. « Je garderais ça en tête avant qu'il essaie de me retourner le cerveau. » Oh bah oui, forcément. Sait-on jamais. « Parce que je veux bien votre admiration. » Oh trop kawaii ! cette fille était trop kawaii vraiment, elle donnait envie qu’on lui fasse des gouzi sur les joues. Mais je n’allais pas le faire, je ne voulais pas non plus la faire fuir. Enfin, elle ne fuirait pas son propre lieu de travail à cause d’un gouzi de ma part, ça serait dérisoire, non ? « S’ils vous retournent le cerveau je m’occuperai de vous. Car ça sera ma faute, prendre des photos pour moi, c’est touchant, alors je vous devrais bien ça. Mais évitez de vous faire avoir. Soyez forte ! » soufflai-je d’une voix basse comme si nous étions déjà en compagnie d’alien. Ce n’était pas le cas bien sûr. Enfin, nous n’en savions vraiment rien… mais bon, après tout que savions nous de ce monde ? On était bien né nous… alors pourquoi pas eux ? C’était peut-être nous les aliens… parlant de Yano par la suite, on en vint tout de même à dire que oui j’allais un jour l’oublier. C’était certain. « J'en suis certaine. » oui, c’était une bonne chose d’en être certaine. Yano, aux oubliettes. Et pendant ce temps, Sweva et moi on allait très bientôt se revoir oui, pour faire plus ample connaissance. La jeune femme avait l’air adorable comme tout. « J'amènerais de quoi boire alors. » Oh boire ça c’était un truc super méga cool ! J’aimais boire. Dis l’alcoolique au fond de moi. « Et ce serait préférable de se voir ailleurs en fait. Ou je risque réellement de faire fuir les gens. » Oh oui aussi, pas faux, elle avait raison. Il ne fallait pas faire fuir les petits gens de sa boutique, sinon, les fleurs allaient fanées, les pauvres. Enfin, elles fanent aussi chez les gens, mais au moins elles ont été achetées quoi… si elles flânent ici, c’est une perte d’argent pour elle. Et ça serait ma faute. Il ne le fallait pas. Je ne voulais pas ruiner sa vie, j’avais déjà assez ruiné la mienne comme ça, sans me mettre à ruiner celle des autres… « Oh oui, à boire, c’est une bonne idée ça. J’ai une bonne descente. » soufflai-je l’air de rien. Je devrais avoir honte non de dire ce genre de chose ? Oui, mais non. « Et oui, on devrait faire ça ailleurs, je ne veux pas faire fuir vos gens, ou arroser malencontreusement une plante. Elle pourrait prendre gout à l’arrosage alcoolisé ! Vous feriez alors la première plante accro à l’alcool. Oh c’est peut-être une bonne idée ! » soufflai-je en levant le doigt, comme si c’était l’idée du siècle.

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« Meilleure question : est-ce que vous croyez que Mars est fait comme une barre chocolatée ? » OH OUI ! ele avait de très bonne question ! Mais… l’inconvénient, c’était le fait, que si la planète mars se retrouvait être de la même composition que la barre chocolaté, alors on serait tous en train de faire nos clochard sur le sol, à manger le bitume…il n’y aurait plus de planète par la suite ! Oh mon dieu, il ne fallait pas ! « Ça serait une bonne chose, mais on serait tous en train de la manger et à la fin, pouf, plus de planète, et pouf, nous tous dans l’espace ! » soufflai-je en agrandissant mes yeux, par la surprise de ma connerie. Restant sur le thème de l’espace, on se mit à parler d’alien, est-ce qu’ils avaient un plus gros cerveau que nous ? « Je pense. Ne sont-ils pas supposés être plus intelligents que nous ? » Oh, si exact ! Ils sont supposé l’être, d’ailleurs pourquoi ? On était pas mal intelligent non aussi. Enfin, on pouvait leur amener, les frères… comment ils s’appelaient ces deux, là… les russes avec de grosses tête étranges… Oh… Alors ils étaient intelligents grâce à leur tête ? Alors je suis foutue, moi et ma petite tête… Kuso. « Vous avez raison, oui… Mais nous aussi on a des êtres intelligents sur terre. Les frères russes là. Einstein, mais lui il n’est plus dans la course. Ou peut-être allez savoir… » après tout, il était peut être sur une ile déserte avec Elvis Presley, Mickael Jackson et Whitney Houston… ils faisaient une bonne bringue… la chance ! Mais il ne fallait pas qu’elle se fasse enlever, en prenant de photo, ce que je lui fis remarquer, elle devait être forte. « Je ne me laisserais pas faire ! Vous croyez qu'ils peuvent nous transformer en l'un d'entre eux ? » Oh, bonne question ! On se croirait dans un film apocalyptique, sauf que tout aller bien pour nous, dans le meilleur des mondes. Mais bon qui sait, peut-être que demain nous aurions une invasion d’extraterrestre et que nous devrions alors lutter contre une horde d’aliens mutant, zombie, dieu sait quoi. Ça pouvait paraitre chouette. Ça pouvait… « On ne sait jamais. Il faudra se méfier, si on en croise un, un de ces jours. » soufflai-je en mettant ma main à coté de ma bouche, comme si je lui soufflais un secret. Mieux valait être prudent dans la vie… par la suite, elle proposa de se refaire ça mais avec une bouteille de vin. Ce n’était pas plus mal, j’avais une bonne descente, j’aimais l’alcool. « On est deux. » Parfait donc ! Nous serions deux à boire comme deux trous. Au moins, je ne me sentirais pas seule du tout. C’était triste de se sentir toute seule quand on buvait. Oui, j’avais l’habitude de boire seule, et oui, c’était déprimant à souhait. « Parfait ! » puis bon, bien sûr, le faire ailleurs, sinon, les plantes arrosaient à l’alcool, ça n’allait pas le faire. Quoi que, on pouvait bien innover un peu, n’est-ce pas ? « Hey ouais, ce serait un nouveau genre de fleurs, on pourrait devenir riche avec cette idée. » Oui elle avait fortement raison, puis moi l’argent j’en avais besoin, elle aussi, je présume, alors, après tout… « On ferait bien de déposer le brevet tout de suite avant qu'on nous le vol. » Le brevet oui. Le déposer. Mais, ce qui était foutrement dégueulasse dans ce genre de procédé, c’était le fait de payer, près de vingt mille dollars pour déposer un brevet. Fallait les avoir… et ce n’était pas donné à tout le monde malheureusement… Moi je ne les avais pas du tout … j’avais strictement rien sur mon compte d’ailleurs, c’était la dèche complet… « Oui, mais tu sais, pour poser le brevet il faut un acompte de près de vingt mille dollars. Moi j’ai vingt dollars sur mon compte, et pas encore sur… » lâchai-je l’air de rien. Car oui, il fallait cet argent. Les gens étaient fous, de demander autant. Même si je pouvais comprendre qu’un brevet posé pouvait ramener plein d’argent… mais quand même !

Sweva & Nanami

« C'est peut-être pour ça qu'il nous dise qu'on ne peut pas vivre dessus. Pour la préserver. Ou bien au contraire ils veulent la garder rien que pour eux. » Oh les vilains… Ils gardaient pour eux, j’en étais à présent sure ! Mars c’était la vie, mars c’était bon ! C’était sucré, c’était chocolaté, c’était caramélisé… dieu j’en voulais un, là tout de suite dans ma bouche, le croquer et l’avaler… Gourmande que je suis… « j’ai faim à présent… les vilains garnements… Ils sont égoïstes. » marmonnai-je d’un air boudeur. Oui très égoïste même… par la suite on parla des gens fous intelligent sur notre planète… oui, il y en avait… heureusement… je crois. « C'est vrai... Mais ils sont tous cinglés... Ils se font peut-être contrôlés par des extraterrestres justement. » Oh oui… C’est vrai, elle avait peut-être raison… peut être qu’ils avaient une puce dans leur tête et qu’ils agissaient en fonction de ce que les aliens leurs disaient de faire… Trop bizarre, je ne voulais pas que ça m’arrive. Mais j’étais chanceuse, je n’étais pas non plus intelligente, loin de là même… « Trop bizarre… les pauvres… » soufflai-je faiblement en fronçant les sourcils. « Mieux vaut avoir sa gousse d'ail dans le sac. Et après il ne faudrait plus grand chose pour nous interner je crois » hum… Un truc me perturbait dans sa phrase… La gousse d’ail, ce n’était pas contre les vampires ? Est-ce que cela marcherait contre des aliens ? Franchement ? Je ne savais pas là pour le coup… un peu bizarre... Mais à essayer pourquoi pas. Mais mieux valait prendre autre chose, car si la gousse d’ail ne marchait pas, on aurait l’air sacrément maligne… « Dites… La gousse d’ail c’est pour les vampires… ça va marcher pour les aliens ? Je ne voudrais pas qu’on se retrouve sans défense non plus… » soufflai-je en réfléchissant longuement. « vous croyez qu’on nous internera ? » demandai-je alors en me demandant si nous étions si folle que ça, l’une comme l’autre. A mon sens, nous étions parfaitement parfaites, rien à redire, nous avions une cervelle normale, et des idées tout aussi normales… La preuve on se mit à parler de cultiver des fleurs à l’alcool, quoi de plus normal ? N’est-ce pas ? Mais oui, nous allions parfaitement bien… « Sérieusement ? Mais ce n’est pas juste ! Quelqu'un va nous voler l'idée c'est sûr. Tant pis, on va devoir garder ça secret. » Oui… Nous devions garde la chose secrète… mais rien ne nous empêcher de faire ça dans notre coin pour voir si cela marchait ou pas… Qui pourrait découvrir ce que nous trafiquions ? Personne, sauf si quelqu’un nous espionnait en secret. Mais là, encore je ne voyais pas pourquoi quelqu’un nous espionnerait franchement, ce n’est pas comme si nous étions importantes sur cette terre elle est moi. Au contraire nous étions en bas de l’échelle, de simple humain lambda, qui se levait pour gagner durement sa vie, et pouvoir profiter un minimum de la vie qu’on nous avait accordé en nous laissant naitre… « Oui gardons cela secret, mais nous pouvons tout de même l’exploiter dans notre coin pour voir ce que ça donne… Après tout, mieux vaut ne pas mourir bête. » soufflai-je comme si j’annonçais un secret. Regardant autour de moi, je fronçais les sourcils avant de regarder le bouquet qu’elle m’avait fait plutôt pour que je l’apporte à Kisuke. « Oh fait, je te dois combien pour le bouquet ? » demandai-je en fouinant dans mon sac à la recherche de mon portemonnaie. Le sac d’une femme… Pire que la chambre d’un gosse…

Sweva & Nanami

« Et tout ce qu'il y a à manger ici c'est des fleurs. Pas sûr que ça fasse le même effet qu'un bon mars. » Oui... Puis je doutais fortement de notre survie si on se mettait à manger des fleurs… C’était très toxique… surtout certaines, et ce n’est pas que, mais je tenais tout de même à ma vie… J’étais encore trop jeune pour mourir… « Ce n’est pas que, mais on va éviter les fleurs, je tiens à ma vie… » soufflai-je l’air de rien. Puis on dévia sur les aliens, le sujet principal, ainsi que nos génies qui étaient sur terre. Avec une grosse tête là… elle était vraiment grosse leur tête en plus c’était vrai, ce n’était pas des foutaises… « On va pas les plaindre, leur cerveau leur permet d'être riche au moins. » soupirant elle avait raison, nous on était là, à crever la faim, enfin, façon de parler, mais nous n’étions clairement pas riche pour autant. Du moins, moi j’étais loin de l’être… J’étais plus endetté qu’autre chose. « La chance…. » oui… La chance… ça l’était. Mais par la suite, elle me parla d’ail, pour les faire fuir, mais pour moi l’ail, c’était surtout avant tout pour les vampires non ? Ou alors je me trompais vivement ? Je ne savais pas trop pour le coup… « Je ne sais pas, leurs faiblesses ne sont pas connues. Peut-être qu'il faudra prévoir une plus grande défense, tu as raison. » Hum, oui, c’est vrai. Les faiblesses de ces aliens n’étaient aucunement connues… Mais il fallait tout de même s’en méfier, sait-on jamais. Peut-être qu’ils étaient plus fort que nous, mais aussi peut-être qu’ils ne l’étaient pas et le faisait croire… Après tout berner son ennemie c’est la base non ? « Hmm… Oui. » soufflai-je en méditant faiblement. Mais pour le moment on devait surement passer pour deux folles, ce que je fis souligner. Si on nous écoutait, on allait clairement nous interner sans aucune possibilité de retour… « Si on ne répète cette conversation à personne, je crois qu'on est sauve. » elle avait raison. On sera sauve, il suffisait de ne pas en parler aux autres. Elle était très intelligente, plus que moi c’était une évidence à mes yeux même si je puis dire. « Tu es intelligente, plus que moi. » soufflai-je en hochant la tête pour confirmer encore plus mes dires. Parce que c’était vraiment le cas pour moi. Par la suite, on trouva une idée du tonnerre, à savoir la première plante, qui s’arrose avec de l’alcool, allez savoir, peut-être que ça ferait un succès fou. On était surtout un peu folle, mais c’était cool de parler de la sorte. « Tu as raison, mieux voir si ça marche d'abord. » Hochant la tête, je souris faiblement, telle une complice avérée. C’était d’ailleurs le cas… J’étais une très bonne complice même. Elle pouvait même tuer, que je ne dirais rien, et ferai tout pour la couvrir… oui c’était bizarre tout de même… Mais j’étais ainsi. Par la suite, je lui demandais alors, combien je devais payer pour le bouquet de fleur. Ils étaient toujours aussi beaux d’ailleurs. « Rien du tout pour celui-là. Cadeau. » Oh vraiment ? Elle était trop adorable ! Vraiment ! Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me l’offre… Bon avec tout ce que je lui avais acheté dernièrement, ça devait surement lui faire plaisir. Sans pouvoir me contrôler je lui sautais dans les bras pour lui faire un gros câlin. J’aimais moi faire les câlins. Et Sweva était toute gentille et se devait d’en recevoir un. Un très gros. J’étais un peu petite par rapport à elle quand même… je faisais un mètre cinquante-quatre… elle faisait au moins vingt centimètre de plus que moi… J’arrivais à la bonne hauteur. Haha. « Je suis tellement petite… que ma tête arrive à la hauteur parfaite. » soufflai-je avant d’enfouir ma tête dans sa poitrine l’air de rien avant de me retirer et rire en même temps. Les garçons n’avaient rien compris à la vie, il valait mieux être plus petit pour pouvoir faire comme moi. Alala. « J’espère que si vous avez un homme il n’est pas jaloux ? » demandai-je à voix basse pour faire encore plus suspect. Bien sûr, je n’allais pas la croquer, c’était juste pour rire.