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[Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. »

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MessageSujet: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyLun 27 Jan - 22:59

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

Cela faisait plusieurs semaines que je n’avais pas eu à reprendre l’avion. Pendant un long moment, les allers-retours New York-Londres avaient été mon quotidien. Ma mère ayant été fortement malade, j’essayais d’aller la voir au moins une fois toutes les deux semaines. Parfois toutes les semaines, lorsque le finances le permettaient. Mais cela faisait quelques semaines que j’avais arrêté cela. A vrai dire, j’avais du espacer mes voyages, essentiellement pour des raisons financières. Et puis, ma mère allait mieux. Son cancer du sein avait été soigné et même si elle était toujours en convalescence, elle allait mieux. J’avais donc espacé mes visites. Sauf qu’il semblait que son état venait, une nouvelle fois, de s’aggraver. Les médecins m’avaient prévenus à l’instant même où elle avait rechuté. Et il ne m’en avait pas fallu plus pour décider de retourner à Londres la voir et m’assurer que tout allait bien. J’avais donc expressément annulé tous mes rendez-vous de la journée et des jours à venir. Car, évidemment, je risquais de passer quelques jours là-bas. Depuis quelques années, elle était séparée de mon père, qui était retourné vivre en France. De ce fait, je ne pouvais vraiment pas la laisser seule. Et ce, peu importe la durée, surtout si elle était vraiment dans un sale état. Ainsi, sans vraiment y réfléchir, j’avais acheté mon billet d’avion un des prochains vols et m’était rendue aussitôt à l’aéroport, encore toute chamboulée par cette nouvelle. Moi qui la croyais sortie de l’auberge….  

Une fois à l’aéroport, je ne tardais pas à rejoindre l’avion que je devais emprunter, pour finalement m’y installer, laissant une place libre à côté de moi. Je n’avais pas fais les choses totalement au hasard… Comme je l’avais fais les semaines précédentes, j’avais choisi ce vol en particulier. C’était justement car, quelques semaines auparavant, j’y avais rencontré un homme. Milo. Il faisait le même trajet que moi, quasiment aussi fréquemment. Alors, forcément, à force de se croiser à l’aéroport, ou s’apercevoir dans l’avion, nous avions fini par sympathiser. Mais nous nous étions « perdu de vue » dès l’instant même où j’avais cessé de faire tous ces voyages, il y a quelques semaines. Malgré tout, j’avais décidé de reprendre le même vol, espérant le revoir. C’était certainement stupide… D’autant plus que je ne savais rien de lui. Enfin, pas grand-chose. Mais j’avais espoir que, contrairement à moi, il continue ces voyages quotidiens, et que l’on puisse à nouveau faire le voyage ensemble. C’était tellement plus agréable… Je tentais toutefois de ne pas me faire trop d’illusions. Je lui avais dit que j’allais espacer mes voyages. De ce fait, il avait très certainement cessé de m’attendre à l’aéroport, comme nous avions prit l’habitude de le faire. Oui, appréciant mutuellement la compagnie de l’autre, nous avions pour habitude de nous attendre pour pouvoir faire le voyage ensemble et ainsi pouvoir discuter et échanger durant les heures de vol. Mais là… il n’était pas prévu que je sois là. Il y avait donc peu de chances pour que l’on se retrouve ensemble, étant donné le nombre de voyageurs…
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMar 28 Jan - 22:00

Abi & Milo ₰  La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin.

Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


Vendredi soir, aéroport New-Yorkais. Encore un vendredi. Encore cet aéroport. Je partais encore en croisade, pour la même destination. Ils devraient peut-être envisager de faire une carte de fidélité pour ceux qui font autant d'allés et retour sur le même trajet, que moi. Je vais. Je reviens. J'y retourne. J'en repars. Je ne faisais que ça. Semaine après semaine, ou presque. Il arrivait que je ne me rende à Londres, qu'un week end dans le mois. Mais ça, c'était quand je n'arrivais vraiment pas à récolter assez d'argent pour payer l'allé et le retour. C'est que ce n'était vraiment pas donné n'empêche ! Pour autant, ce n'était pas si important que ça. L'essentiel, c'était que je puisse voir ma fille le plus souvent possible. Je ne voulais pas qu'elle grandisse sans père et en arrive même à oublier mon visage, oublier tout ce qui me concernait. Ma précieuse Marina qui n'avait absolument pas conscience de tout ce que je faisais et étais encore prêt à faire pour son bien. Parce que son bonheur passait avant le mien. Quoi que mon bonheur passait tout simplement par le sien. C'était simplement ça être père, à n'en pas douter. C'était avoir une personne qui comptait le plus pour nous. Plus que tout au monde. Et plus que soit même. J'étais donc un père à part entière et pleinement fier de l'être. J'aurais pu, histoire de pousser un peu plus ça en ce sens, m'installer à Londres. Mais je me connaissais. Avec mon tempérament de feu, je risquais de mener la vie dure à mon ex et son nouveau mec -qui n'était autre que celui avec lequel elle m'avait trompé-. Evidemment. Sinon ça n'aurait pas été drôle ...

Je ne me sentais donc pas obligé d'être là, sur le point de prendre un avion direction Londres. C'était plutôt avec plaisir ! Parce que je pensais à ma fille que j'allais bientôt retrouver. Et c'était avec joie que je voyais les aiguilles de ma montre, tourner et tourner encore. Le temps d'arriver à l'aéroport, d'enregistrer mon unique bagage et de monter à bord de l'avion. Il me fut ensuite aisée de trouver ma place. Et je fus surpris d'y trouver Abigail. Cette jeune femme que j'avais rencontré voilà des mois, justement à bord de ce même avion, à ce même horaire et à cette même place. Plusieurs fois de suite par pur hasard. Et puis à force, nous avions prit l'habitude de faire tout simplement le voyage ensemble. C'était forcément plus plaisant et distrayant, d'avoir quelqu'un avec qui parler quand on faisait un vol qui durait plusieurs heures. Mais j'étais surpris de la trouver là, alors qu'elle avait cessé ces allés et retours pour Londres. Elle m'avait d'ailleurs prévenu. Et même en étant au courant de ça, je n'avais pu m'empêcher d'être déçu chaque vendredi, pendant quelques temps. Avant de m'y résoudre et m'y habituer petit à petit. « Abi' ! » M'exclamai-je en affichant un sourire enjoué. Ce n'était pas que je désirais ardemment lui donner un surnom -ce qui pourrait sembler bien impoli au premier abord-. Mais avec mon horrible accent duquel je ne parvenais pas à me défaire, j'étais toujours aussi peu capable de dire correctement son prénom. « Ravi de vous voir. » Ajoutai-je avec toute ma sincérité et l'accent italien qui allait avec. Avant de ranger mon sac dans le coffre au dessus, et prendre place à ses côtés. Comme un vendredi.
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMar 28 Jan - 22:50

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

« Abi' ! » Levant aussitôt les yeux vers lui, je ne pu m’empêcher d’afficher un sourire ravi. Alors il était là… Encore. Rien n’avait changé depuis que j’avais cessé mes voyages. Et, en un sens, j’étais contente de le retrouver. Pourtant, cela ne signifiait rien de bon. S’il était là, cela voulait dire qu’il n’avait toujours pas récupéré la garde de sa fille et qu’il devait, encore une fois, faire ces fichus voyages dans le seul but de la voir une paire de jours. Et moi, si j’étais là, c’était à cause de l’état de santé de ma mère, qui venait d’empirer à nouveau. Bref, pour l’un comme pour l’autre, la raison de ces voyages n’était pas très joyeuse. Malgré tout, le simple fait de le revoir, alors que cette fois-ci, ce n’était pas vraiment prévu, suffisait à me redonner un peu de baume au cœur. Et j’en avais bien besoin ! Et puis, cela m’éviterait sans doute de passer tout le trajet à songer à ma mère et m’inquiéter pour elle. La présence de l’italien allait très certainement m’aider à me changer un peu les idées… Et puis, franchement, sa compagnie était vraiment agréable. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien que nous avions prit l’habitude de voyager ensemble… Le courant été toujours bien passé entre nous. Et chaque vendredi, ce trajet sonnait pour moi, comme une petite parenthèse enchantée. J’avais l’impression que nous nous retrouvions seuls dans notre bulle durant ces quelques heures à parler de tout et de rien… Et j’aimais beaucoup cela. D’ailleurs, ce fut la seule chose que j’avais regretté lorsque j’avais cessé mes voyages. Ne plus avoir l’occasion de le voir. Car, hormis durant ces quelques petites heures, nous n’avions strictement aucun contact. Et nous ne connaissions finalement pas grand-chose l’un de l’autre.

« Ravi de vous voir. » Et moi dont ! Je constatais d’ailleurs avec grand plaisir que son accent était toujours aussi présent. Cela avait même tendance à me faire fondre… Mon sourire s’élargit légèrement tandis qu’il rangeait ses affaires pour finalement prendre place à mes côtés. Comme d’habitude. C’était en quelques sortes devenu notre petite routine. Et personnellement, je m’y étais attachée. Et j’aurais très certainement trouvé décevant de devoir faire le trajet seule, ou en compagnie d’un parfait inconnu. « Moi aussi, Milo ! A vrai dire… je ne pensais pas vous revoir… » J’avais même eu peur de ne pas le revoir, que ce soit dans cet avion ou en général. New York est une très grande ville. Londres aussi. Et il y avait donc peu de chances pour que nous nous recroisions par hasard dans une de ces deux villes. Et c’était donc aussi dans l’espoir de le revoir que j’avais choisi ce vol là, auquel nous étions habitués. « Du coup… Je suppose que rien n’a changé… ? » demandais-je alors plus timidement, faisant allusion à la situation avec sa fille. Je ne savais pas grand-chose là-dessus. Juste qu’il faisait ces voyages pour voir sa fille, dont il n’avait pas la garde. Quoi qu’il en soit, je ne pouvais pas rester insensible à cela. « Et sinon, comment allez-vous ? » demandais-je alors en plantant mon regard dans le sien, esquissant un léger sourire.


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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMer 29 Jan - 18:23

Abi & Milo ₰  La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin.

Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


Les instants passés en compagnie d'Abi, représentaient la douce et agréable accalmie qui nous permettait de faire une plus ou moins longue pause, dans une vie de chaos. Ou presque chaos. Avec des choses pas toujours positives en tout cas, c'était le moins que je puisse en dire. Moi avec un manque flagrant d'argent et de vie stable, qui m'empêchait d'avoir la garde partagée de ma fille unique. Et elle, avec la maladie de sa mère .Dans un cas comme dans l'autre, nous n'avions pas beaucoup de chance depuis quelques temps. Mais c'était cette foutue malchance, qui nous avait permis de nous rencontrer. Et ça, je ne pouvais cracher dessus. C'était une merveilleuse chose dans le fond. J'appréciais beaucoup Abigail. Pour sa façon d'être, son caractère ... Et même ses goûts ! « Moi aussi, Milo ! A vrai dire… je ne pensais pas vous revoir… »Et pour ma part, j'avais grandement craint de ne jamais plus la revoir. Ce que je n'aurais sans doute pas supporté. C'était trop bête de n'avoir que ce contact, qui ne tenait finalement qu'à un fil. Mais c'était un rituel comme un autre. Celui de faire le voyage ensemble. Sans chercher à nous voir en dehors. Pour quelle raison ? Je n'en savais trop rien. Peut-être que le côté "temporaire" et "mystérieux" nous permettait de nous échapper réellement de nos vies véritables, l'espace de quelques petites heures. C'était un bain d'air frais duquel nous étions plus accrocs que nous ne voudrions bien nous l'admettre à nous même.

« Je le pensais pas non plus. » Remarquai-je en prenant place à ses côtés. Un geste tout à fait simple et banal. Mais qui me plaisait beaucoup. Parce qu'il signifiait désormais quelque chose de réel. « Du coup… Je suppose que rien n’a changé… ? »Une grimace légère, déforma mes traits l'espace d'une seconde ou deux. Avant que je ne retrouve un semblant de sérénité et ne pose les yeux sur elle pour lui répondre. J'étais du genre grand rêveur, je devais bien le reconnaître. Et ce côté là de ma personnalité, me poussait à conserver un optimisme à toutes épreuves, que bien peu de gens étaient en mesure de comprendre. Pour ne pas dire aucun. Mais je le vivais bien. En tout cas, je n'en étais pas gêné le moins du monde. « A vrai dire, non. » Répondis-je en tentant vainement de ne pas rouler les r dans ma phrase. J'évitais les phrases avec des r et des u. Parce que je ne savais toujours pas les dires sans que mon accent soit là et bien là. Oh je n'avais pas honte de celui ci. Mais à certains moments, je ne parvenais pas à me faire comprendre. Et ça, ce n'était encore rien. Il y avait encore des mots ou des expressions, que je ne savais carrément pas traduire ni rien ! « Et vous ? J'espère que les raisons de votre déplacement, sont meilleures ... ? » La questionnai-je avec un brin d'espoir dans la voix. Même si je ne me berçais pas d'illusions. « Sinon, ça va ! A part l'hiver new-yorkais. Je le déteste. Neige-t-il autant, tous les ans ? C'est devenu tellement rare en Italie. Surtout un froid pareil. »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMer 29 Jan - 21:36

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

Ces derniers temps ma vie était loin d’être de tout repos. La journée, je bossais au salon. Et certains soirs, je travaillais aussi. Pas de la même façon, certes. Mais cela constituait mon deuxième boulot. A vrai dire, le salon se portait de mieux en mieux et j’aurais pu arrêter mon travail d’escort, si je n’avais pas tous ces frais pour ma mère. Oh bien sûr, ce n’était pas sa faute et j’étais prête à tous les sacrifices du monde si cela pouvait me permettre de la voir et surtout, qu’elle soit soignée. Donc, même si cela devenait de moins en moins souvent, j’étais encore contrainte d’accepter quelques soirées de ci et de là. Ca, accumulé à mes journées de travail et aux voyages que j’avais fais et faisais encore parfois pour aller voir ma mère. Alors, au bout d’un temps, cela devenait forcément fatiguant. Et ces quelques heures que je partageais, jusqu’à présent, presque toutes les semaines avec Milo me faisaient un bien fou. Je pouvais ainsi décompresser et oublier un peu ce quotidien si éreintant. Et puis, le fait qu’il ne s’agisse que de quelques heures, sans que nous n’ayons un quelconque autre contact, rendait cela plutôt mystérieux et excitant. Et j’aimais cela. J’avais besoin d’une relation aussi particulière et singulière pour me changer les idées. D’autant plus que Milo était un homme fort intéressant et que j’appréciais sincèrement. Ainsi, même si les raisons qui faisaient que nous nous retrouvions encore ensemble pour ce vol n’étaient pas très positives, je me réjouissais de sa présence. J’aurais d’ailleurs fortement regretté le fait de ne plus jamais le croiser et n’avoir plus aucun contact avec lui…

« Je le pensais pas non plus. » C’était normal. Je lui avais dit que, puisque tout était rentré dans l’ordre pour ma mère, je n’avais plus aucune raison de faire ce voyage aussi souvent. Et pourtant, il semblait que le destin en avait décidé autrement… Mais voyons le bon côté des choses… Cela venait de nous permettre de nous retrouver ! Malgré tout, je ne pu m’empêcher de lui demander si les choses avaient changé de son côté, ce dont je doutais puisqu’il était là. Et à voir la grimaçais qu’il affichait aussitôt, je compris qu’effectivement, rien n’avait changé. Malheureusement pour lui. « A vrai dire, non. » J’affichais alors une petite moue désolée, trouvant vraiment regrettable qu’il soit toujours dans une telle situation. Il ne le méritait clairement pas. « Et vous ? J'espère que les raisons de votre déplacement, sont meilleures ... ? » J’haussais vaguement les épaules en affichant une légère moue. « Non, malheureusement… Je pensais ma mère sortie de l’auberge mais… il semblerait que ce ne soit pas fini… Elle a du être ré hospitalisée dans la nuit. » confiais-je alors dans un vague soupir, sans pouvoir masquer mon inquiétude. « Sinon, ça va ! A part l'hiver new-yorkais. Je le déteste. Neige-t-il autant, tous les ans ? C'est devenu tellement rare en Italie. Surtout un froid pareil. » Le simple fait de l’entendre parlait me décrochait un léger sourire. Cet accent, cette façon de rouler les « r » était adorable. « Je comprends totalement ! J’ai aussi mis du temps à m’adapter au climat New-yorkais… Pour la neige, cela ne fait que 5 ans que je suis ici donc je ne sais pas trop... Mais il me semble qu’il neige toujours autant. Du moins ces dernières années… » expliquais-je alors avec un vague sourire avant de me laisser glisser dans mon siège. « Donc je suppose que vous viviez en Italie avant, c’est bien ça ? Cela fait longtemps que vous êtes parti de là bas ? »



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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyJeu 30 Jan - 20:57

Abi & Milo ₰  La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin.

Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


Je n'osais pas vraiment demander, directement, à la jeune femme pour quelle raison elle se trouvait dans cet avion en partance pour Londres. Je voulais croire que sa mère allait parfaitement bien et que ce n'était là qu'une visite de courtoisie. Parce que c'était sa mère, tout simplement. Et bref, j'avais juste envie et besoin de voir un peu de lumière dans toute cette effroyable obscurité. Tout semblait toujours trop terne et trop ... Mort. Dans cette vie. Dans nos vies. Alors un peu d'espoir ne pourrait guère nous faire de mal. A qui que ce soit ! Mais à quoi bon rêver et se bercer d'illusions, si ce n'était pour retomber sur terre avec brutalité et se faire atrocement mal ? Parce que oui, retomber sur terre, ça faisait mal ! Et c'était d'ailleurs là ma première bonne résolution de l'année : arrêter un peu de rêver, être moins naïf et garder la tête sur les épaules. Autant dire que ce n'était pas gagné d'avance ! Et seconde bonne résolution : envisager de trouver un emploi qui n'était en rien artistique, pour me faire de l'argent et pouvoir récupérer à moitié la garde de ma fille. Encore un truc qui me semblait hors de portée. Mais autant y croire coûte que coûte. Oh tiens, je commençais déjà à ne plus respecter ma première bonne résolution ... « Non, malheureusement… Je pensais ma mère sortie de l’auberge mais… il semblerait que ce ne soit pas fini… Elle a du être ré hospitalisée dans la nuit. » Oui, en effet, mieux valait arrêter de se bercer d'illusions. Je n'osais imaginer ce qu'elle avait du ressentir à être ainsi ramenée brutalement sur terre. Rattrapée par la maladie de sa mère.

« J'en suis vraiment désolé. » Lâchai-je sur un ton sincère, sourcils légèrement froncés alors que je l'observais. Malgré tout, elle ne flanchait pas. Ne ployait pas sous la douleur. Cette femme était incroyablement forte, à n'en pas douter. J'osais espérer qu'elle était consciente de ça et que ça l'aidait encore un peu plus, à tenir le coup. En tout cas, la conversation se poursuivit pour savoir comment ça allait. Et je ne tardai pas à mentionner la neige ! Franchement, quelle horreur ! L'aéroport avait été bloqué durant toute une semaine et Dieu qu'il m'avait été douloureux d'expliquer à ma fille que je ne pourrais venir la voir durant le week end. Ca arrivait de temps en temps. D'habitude, plus pour des soucis d'argent. Et à tous les coups, c'était atroce pour moi de le lui annoncer. Surtout à l'entente de sa voix tristounette au bout du fil.« Donc je suppose que vous viviez en Italie avant, c’est bien ça ? Cela fait longtemps que vous êtes parti de là bas ? » Je hochai positivement la tête et eus un sourire au souvenir de ma vie d'avant. Elle me manquait cette vie. Enfin ... La vie avec ma fille et mon pays. Pas mon ex femme. Tout était parfaitement terminé avec elle et je ne le vivais pas trop mal. Peut être même pas du tout en fait. « Oui. Milan, plus précisément. Et ça fait un peu moins d'un an que je vis à New-York. » Confirmai-je en souriant légèrement. « La première fois que j'ai mis les pieds ici -et c'était la fin de l'hiver, d'où ma surprise devant cette horrible météo-, j'ai vu un moyen de sortir la tête de l'eau et de me faire un nom dans le domaine dans lequel j'excelle : l'art. » Remarquai-je avant de laisser échapper un bref rire sans joie. « Mais la différence de culture, et de langue, est un frein douloureux. »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyJeu 30 Jan - 23:24

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

« J'en suis vraiment désolé. » Je lui adressais alors un vague sourire, en guise de remerciement pour son soutien. Il semblait vraiment sincère. Et du peu que je le connaissais, cela ne m’étonnait pas. Cela prouvait qu’il n’était pas totalement insensible à mon histoire. Tout comme je ne l’étais pas à la sienne. Pour sûr, j’admirais sa force et son caractère. Depuis que je le connaissais, il m’avait toujours semblé fort, prêt à tous les sacrifices pour voir sa fille. Et ça, ce n’était pas tous les hommes, tous les pères, qui en feraient de même. Alors, forcément, cela m’avait poussé à penser que c’était un homme bien. Du moins, il en avait tous les aspects. Et puis, son optimisme, son côté rêveur, me faisait du bien. Parce que, clairement, je n’avais plus vraiment le moral depuis que ma mère allait mal. Et ces voyages perpétuels me fatiguaient. Or, le simple fait de discuter avec lui me permettait d’aller un peu mieux. Malgré lui, simplement par son côté idéaliste et rêveur, il parvenait à me redonner un peu d’espoir. Il était en quelques sortes ma bouffée d’oxygène et, de ce fait, passer ces quelques heures par semaine en sa compagnie commençait à devenir une habitude à laquelle j’allais finir par ne plus pouvoir me passer. D’ailleurs, j’osais espérer qu’à l’avenir, nous nous croiserions dans des circonstances un peu plus gaies. Car même si c’était dans notre malheur que nous nous étions rencontrés, j’osais croire que nous finirions par nous trouver dans des situations plus positives.

Préférant alors aborder un sujet plus léger, je profitais de sa remarque sur le temps new-yorkais pour lui demander d’où il venait et depuis combien de temps il était à New York. « Oui. Milan, plus précisément. Et ça fait un peu moins d'un an que je vis à New-York. » J’acquiesçais alors vaguement, constatant qu’il maîtrisait plutôt bien la langue pour quelqu’un n’étant ici que depuis une petite année. « La première fois que j'ai mis les pieds ici -et c'était la fin de l'hiver, d'où ma surprise devant cette horrible météo-, j'ai vu un moyen de sortir la tête de l'eau et de me faire un nom dans le domaine dans lequel j'excelle : l'art. » L’écoutant attentivement, j’acquiesçais doucement à ses propos. C’était donc un artiste… Cela n’avait rien de surprenant. A vrai dire, cela sautait presque aux yeux. Il dégageait ce quelque chose d’unique, propre à bon nombre d’artistes… Je ne pu d’ailleurs retenir un léger sourire à cette révélation. Un artiste. Cela avait toujours un côté mystérieux, énigmatique…Et source de fantasmes. « Mais la différence de culture, et de langue, est un frein douloureux. » Mon sourire s’effaça aussitôt pour laisser place à une petite moue navrée. Le milieu artistique semblait être un monde impitoyable, où il était parfois difficile de se faire sa place. Et je ne pouvais que saluer son courage de venir ici, à New York, afin de tenter de se faire un nom. « Oh mince… Je suis navrée… Mais il ne faut pas vous décourager ! C’est déjà très courageux de venir ici et je suis certaine que vous réussirez à vous imposer et à vivre de votre art. Vous semblez le mériter… Puis, s’il ne s’agit que de la langue et de la culture, je peux éventuellement vous aider….» proposais-je alors en affichant un doux sourire, espérant lui avoir redonné un peu d’espoir. « Et, que faites-vous exactement ? » L’art, c’était vague. Curieuse, je voulais savoir dans quel domaine précisément il exerçait.


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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyVen 31 Jan - 18:13

Abi & Milo ₰  La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin.

Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


Mon pays natal me manquait. Vraiment beaucoup trop. J'avais presque envie de retourner y vivre. Mais seulement presque. On ne pouvait pas dire qu'il y avait beaucoup de possibilités de travailler dans mon domaine, par là bas. Quant à Londres, inutile de tenter. Tout me paraissait encore plus cher, financièrement parlant, là bas qu'ici même, dans la grosse pomme. Je ne tentais donc même pas le diable. Et me contentais de ma vie d'artiste bohème, dans cette ville immense et pleine de vie. Je voulais encore croire au rêve américain. Même si jusqu'à présent, on ne pouvait pas dire qu'il m'avait gâté. Je ne l'avais même pas encore vécu. Et ce, depuis un an que j'étais ici. Mais il fallait peut-être un peu plus de temps encore, qui sait ... « Oh mince… Je suis navrée… Mais il ne faut pas vous décourager ! C’est déjà très courageux de venir ici et je suis certaine que vous réussirez à vous imposer et à vivre de votre art. Vous semblez le mériter… Puis, s’il ne s’agit que de la langue et de la culture, je peux éventuellement vous aider….» Sans pouvoir m'en empêcher - et ce n'était pas comme si je le souhaitais -, j'en vins à sourire de toutes mes dents. Cette jeune femme avait vraiment un don pour remonter le moral ou donner un regain d'espoir à qui semblait en avoir grand besoin. Et c'était clairement mon cas, il fallait bien le dire. Même si je n'étais pas trop du genre à me décourager et à perdre tout espoir. En un sens, c'était même à cause de ça que j'avais perdu ma femme.

« Et comment comptez-vous m'aider ? » Demandai-je, légèrement amusé. Si elle comptait m'apporter son aide quelques heures par week end, dans l'avion, je doutais de pouvoir évoluer très vite et apprendre beaucoup dans ces domaines. « Mais vous savez, je crois être un cas désespéré. J'ai toujours l'impression d'être un extra-terrestre qui vient de débarquer sur Terre. Ou l'inverse. Un terrien arrivé sur Mars. » Déclarai-je toujours sur le même ton amusé. Et j'exagérais à peine. Je regardais parfois les New-Yorkais vivre et je me demandais vraiment où j'étais tombé. Ils étaient si différents de ce que j'avais l'habitude de voir et de vivre dans mon pays, si cher à mon coeur. « Et, que faites-vous exactement ? » Plutôt qu'un simple sourire, ce fut un léger rire qui m'échappa ce coup ci. Elle devait trouver que "l'art" c'était très -trop- vaste. Mais le fait était que j'étais doué pour l'art et pas juste une facette de celui ci. Et ça, tout le monde n'était pas forcément en mesure de le comprendre. Oh bien sûr, j'avais des préférences pour telle ou telle forme d'art. Et j'excellais davantage dans certains domaines, que dans d'autres. Mais j'étais intéressé par tout. Un joyeux touche à tout quoi. « A vrai dire, beaucoup de choses. J'ai l'oreille absolue, pour commencer. J'apprends donc facilement à jouer d'un instrument de musique. Je chante un peu. Mais pas trop non plus. J'écris également. Pas des romans, je suis trop flemmard pour ça. Quelques poésies par ci par là. Et quelques chansons aussi ! Mais ce que je préfère par dessus tout, c'est tout ce qui est dessin, peintures, tag et tout le reste. Mais je gagne plus facilement ma vie avec la photographie. Mon but n'étant pas d'être bon. Mais de faire ce qui me plait, comme ça me plait. » Et c'était peut-être là mon problème à vrai dire. Je n'en faisais qu'à ma tête. Il m'arrivait même de ne pas être d'accord avec mes clients et de le leur faire bien comprendre. Du coup, je perdais pas mal de contrats comme ça. Je n'étais pas supposé faire comme bon me semblait apparemment. Mais comme eux le voulaient.
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 1 Fév - 11:32

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

Il y avait quelques années, j’avais quitté Londres pour redémarrer une nouvelle vie ici, à New York. J’avais tout quitté pour enfin voler de mes propres ailes. Et il était fort possible que j’ai été influencée par l’American dream. Qui pouvait demeurer insensible à cela ? En tout cas, pas moi. J’avais eu envie de partir et tenter ma chance ailleurs. Et puis, New York me semblait une vielle tellement magique… Ainsi, l’histoire de Milo me paraissait étrangement familière. Lui aussi avait tout quitté pour vivre ce rêve américain. Et c’était sacrément courageux, d’autant plus qu’il était père. Moi, je n’avais rien à perdre à l’époque. Alors que lui… Clairement, il aurait pu suivre son ex-femme et sa fille à Londres. Mais il semblait en avoir décidé autrement, voulant croire au rêve américain. Et en un sens, je pouvais le comprendre. Pour un artiste, New York semblait véritablement être une ville prometteuse. Et bien évidemment, je ne pouvais que lui souhaiter d’avoir du succès. Il serait bien trop dommage qu’il ait fait tout cela pour rien. Ainsi, je tentais de le réconforter, de lui redonner espoir. Cela ne faisait même pas un an qu’il était là… C’était peut-être encore un peu tôt pour avoir le succès et la vie de rêve escomptés. Je ne pu d’ailleurs m’empêcher de lui proposer mon aide, puisque le problème venait, d’après lui, de la langue et de la culture. « Et comment comptez-vous m'aider ? » Bonne question. J’avais lancé ça comme ça. Un peu dans le but de garder un contact avec lui, même en dehors des vols que nous partagions et sans vraiment réfléchir à comment j’allais pouvoir l’aider. J’affichais aussitôt un petit sourire amusé, réalisant que je ne savais pas vraiment en quoi j’allais pouvoir lui être utile… « Eh bien... à vrai dire, je ne sais pas vraiment… Je pourrais peut-être vous aider à améliorer votre langue… ou… je ne sais pas, mais quoi qu’il en soit, si je peux vous être utile pour quoi que ce soit, n’hésitez pas ! » L’aider à améliorer sa langue ? Il ne semblait pas en avoir spécialement besoin et surtout, je ne parlais absolument pas italien… Ce qui n’allait pas faciliter les choses. Mais soit… Je ne pouvais pas le laisser dans une telle situation et me sentais donc obligée de lui proposer mon aide.

« Mais vous savez, je crois être un cas désespéré. J'ai toujours l'impression d'être un extra-terrestre qui vient de débarquer sur Terre. Ou l'inverse. Un terrien arrivé sur Mars. » Je fronçais légèrement les sourcils, secouant légèrement la tête de gauche à droite. « Je crois que je peux comprendre… J’ai un peu ressenti cela, moi aussi, lorsque je suis arrivée ici. Et puis, je crois que cette impression d’appartenir à un autre monde, est assez commune chez les artistes. Et c’est ce qui fait leur charme… Puis dans le fond, heureusement que nous ne sommes pas tous pareils et qu’il existe ces « extra-terrestres ». Le monde et la vie seraient bien monotones sinon… » répondis-je d’une douce voix sans le quitter des yeux. Le côté ‘artiste’ en moins, j’avais l’impression de me retrouver un peu en lui. Tout comme lui, je m’étais sentie véritablement différente et perdue en arrivant à New York. Mais cela ne fut qu’une question de temps et d’adaptation.  Je le questionnais ensuite sur son domaine d’activité. L’art, ok, mais quoi plus précisément ? « A vrai dire, beaucoup de choses. J'ai l'oreille absolue, pour commencer. J'apprends donc facilement à jouer d'un instrument de musique. Je chante un peu. Mais pas trop non plus. J'écris également. Pas des romans, je suis trop flemmard pour ça. Quelques poésies par ci par là. Et quelques chansons aussi ! Mais ce que je préfère par dessus tout, c'est tout ce qui est dessin, peintures, tag et tout le reste. Mais je gagne plus facilement ma vie avec la photographie. Mon but n'étant pas d'être bon. Mais de faire ce qui me plait, comme ça me plait. » Je l’écoutais avec attention et admiration. Ce type semblait… fascinant. Doué pour l’art, en général. Et ce n’était pas donné à tout le monde. De mon côté, je touchais un peu au piano, mais étais loin de me considérer comme une artiste. « Wow, vous êtes impressionnant… J’admire vraiment les personnes aussi douées et ouvertes sur l’art, dans toutes ses formes. Et concernant le fait de ne pas chercher à être bon, mais à faire ce qu’il vous plait…. J’ai tendance à penser que, même si cela peut être risqué, c’est ce qui caractérise un vrai artiste. Faire de l’art pour l’art, pour s’exprimer… pas seulement pour vendre… » glissais-je alors avec un vague et sincère sourire.


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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 1 Fév - 15:38

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Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


« Eh bien... à vrai dire, je ne sais pas vraiment… Je pourrais peut-être vous aider à améliorer votre langue… ou… je ne sais pas, mais quoi qu’il en soit, si je peux vous être utile pour quoi que ce soit, n’hésitez pas ! » Un rire amusé m'échappa tandis que je détaillais la jeune femme du regard. C'était bien beau de vouloir me rendre service de la sorte -ce qui était fort gentil de sa part- mais je ne pensais pas avoir le temps d'apprendre beaucoup de choses avec seulement ces quelques heures de vol que nous partagions tous les week ends ou presque. Et encore. Une fois que sa mère serait rétablie pour de bon -parce que je préférais croire que ça allait arriver- sans doute qu'elle cesserait de faire ces allés et retour. Elle avait déjà mit fin à ceux ci, quand il y avait eut une nette amélioration dans l'état de santé de sa mère. Alors pourquoi pas une seconde fois et, ce coup ci, de manière définitive ? S'engager dans un truc pareil, ne me semblait donc pas forcément très judicieux. « Je parle si mal que ça pour que vous pensiez surtout à perfectionner ma langue ? » Demandai-je en affichant un sourire amusé à cette idée. Et évidemment, ça ne me gênait ni ne me vexait. Ca ne me faisait aucun autre effet que m'amuser. Et me faire plaisir également. Puisqu'il ne fallait pas oublier qu'elle me proposait, sans la moindre hésitation, de me rendre service. Rien ne l'y obligeait. Je n'étais absolument personne pour elle à vrai dire. Rien de plus qu'un parfait inconnu, avec elle discutait un peu quand elle prenait l'avion en direction de Londres, quelques vendredis par ci par là. Donc non, je n'étais personne pour elle. Et rien ne l'obligeait à me rendre ainsi service.

« Je crois que je peux comprendre… J’ai un peu ressenti cela, moi aussi, lorsque je suis arrivée ici. Et puis, je crois que cette impression d’appartenir à un autre monde, est assez commune chez les artistes. Et c’est ce qui fait leur charme… Puis dans le fond, heureusement que nous ne sommes pas tous pareils et qu’il existe ces « extra-terrestres ». Le monde et la vie seraient bien monotones sinon… » Charme ? Elle parlait de charme chez les artistes ? Est-ce qu'elle appréciait les personnes qui évoluaient dans ce monde compliqué et à-part qu'était l'art ? Sans doute oui. « Il est vrai que même dans mon pays natal, j'avais l'impression de ne pas pouvoir être compris de qui que ce soit et d'être un extra terrestre. » Remarquai-je avec désinvolture. Je ne savais que trop bien que c'était ce qui avait fait couler mon mariage de façon définitive. Le fait que mon épouse n'avait jamais été en mesure de me comprendre. Au point de finir par abandonner l'idée de tenter quoi que ce soit de ce genre. Elle en avait eut tout simplement assez. Suffisamment pour aller voir ailleurs. « Wow, vous êtes impressionnant… J’admire vraiment les personnes aussi douées et ouvertes sur l’art, dans toutes ses formes. Et concernant le fait de ne pas chercher à être bon, mais à faire ce qu’il vous plait…. J’ai tendance à penser que, même si cela peut être risqué, c’est ce qui caractérise un vrai artiste. Faire de l’art pour l’art, pour s’exprimer… pas seulement pour vendre… » Décidément, je l'appréciais de plus en plus cette Abigail. Sans pouvoir véritablement me comprendre, au moins elle acceptait la personne que j'étais, tel que j'étais. Sans chercher à me faire retomber de mon nuage artistique, sur lequel je vivais et évoluais depuis, sans doute, toujours. Mais elle ne disait tout ça que parce que nous ne nous connaissions pas vraiment et ne partagions rien de plus que de longues conversations une fois par semaine. Si j'avais été, par exemple, un ami durable pour elle, elle aurait sans doute changé d'avis sur mon compte et cherché à me faire changer, comme beaucoup d'autres avaient tenté de le faire jusqu'à maintenant. « Impressionnant ? Je pense que je vous exagérez un peu. » Lui fis-je remarquer en riant quelque peu et en choisissant de ne rien ajouter de plus à ce sujet. « Et vous alors ? on ne parle que de moi là. Et j'ignore toujours ce que vous faites de votre vie. »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 1 Fév - 17:27

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Bien évidemment, s’il me demandait de l’aider, je n’allais pas me contenter de quelques heures par semaine. Je savais très bien que cela ne suffirait pas et, lorsque j’évoquais cette possibilité, je songeais réellement à le côtoyer en dehors de ces vols et dans le but de lui être utile.  Cela me paraissait évident.  Et si je faisais cela, c’était justement car je pouvais comprendre les difficultés que la langue représentait. Mon père étant français, j’avais eu l’occasion de passer la plupart de mes étés en France et, même si j’avais appris à parler la langue, les premières années furent difficiles. Arriver dans un pays dont on ne maîtrise pas totalement la langue n’était jamais simple.  « Je parle si mal que ça pour que vous pensiez surtout à perfectionner ma langue ? » Heureusement qu’il affichait ce petit sourire, sinon j’aurais bien cru l’avoir vexé. Pourtant, loin de moi cette idée. Qui plus est, je trouvais qu’il parlait plutôt bien… « Oh non, pas du tout ! Au contraire, pour quelqu’un n’étant ici que depuis un an, je trouve que vous vous débrouillez très bien… Je suis désolée si j’ai pu vous laisser penser le contraire ! » Après tout,  c’était lui qui avait évoqué la langue comme une barrière, une difficulté. C’était donc pour cela que je lui avais proposé mon aide. En aucun cas, je ne me serais permis de le faire s’il n’avait rien dit. Cela m’aurait paru sacrément déplacé. Mais dans le contexte, cela semblait pouvoir passer. Puis c’était aussi l’occasion de garder un contact. Car nous n’allions pas éternellement prendre cet avion ensemble… Et je trouverais certainement fort dommage que tout s’arrête ainsi. Et puis, je me mettais à sa place… Si je me retrouvais seule, en Italie, ne parlant absolument pas la langue, j’apprécierais très certainement l’aide et le soutien de quelqu’un. Même un parfait inconnu.

« Il est vrai que même dans mon pays natal, j'avais l'impression de ne pas pouvoir être compris de qui que ce soit et d'être un extra terrestre. » Je n’étais pas une artiste et ne connaissais donc pas cette sensation d’être un « extra-terrestre ». Mais j’avais souvent entendu dire que c’était courant chez les artistes, de se sentir « hors normes ». Ils avaient parfois une vision différente des choses et pour le moins singulière… Mais j’avais tendance à apprécier cela et à respecter profondément les artistes. « Impressionnant ? Je pense que je vous exagérez un peu. » Non, j’étais sincère. Il semblait toucher un peu à tout et paraissait être un homme très intéressant. Et je trouvais que ce qu’il faisait était impressionnant. Parce qu’il ne se limitait pas à un art particulier mais à de multiples formes d’art. Et ce n’était pas rien… « Ce n’est pas tout le monde qui peut se vanter de toucher à autant de facettes de l’art… » précisais-je alors d’un ton légèrement amusé, voulant qu’il comprenne que j’étais sincère et ne disais pas simplement cela pour lui faire plaisir ou par courtoisie. « Et vous alors ? on ne parle que de moi là. Et j'ignore toujours ce que vous faites de votre vie. » Je me laissais alors glisser dans mon fauteuil, jetant un bref coup d’œil à travers le hublot avant de reporter mon attention sur l’italien. « Eh bien… il n’y a pas grand chose à dire sur moi. Enfin, ma vie est beaucoup moins passionnante vous savez… Mais pour vous répondre, je suis esthéticienne. Je suis arrivée à New York il y a un peu plus de 5 ans, j’ai pendant longtemps vécu de petits boulots avant d’ouvrir mon salon, il y a un an et demi… » expliquais-je alors, faisant volontairement l’impasse sur les difficultés financières qui m’avaient poussé à devenir escort. Je n’aimais pas parler de cela. Encore moins à un inconnu…


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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 1 Fév - 18:47

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J'étais amusé et, également, touché de voir qu'Abigail puisse aussi aisément me proposer son aide. Sans rien demander en retour surtout. Enfin, elle aurait pu que je n'aurais rien eus à lui offrir. Si ce n'est faire un portrait d'elle, par exemple. Parce que financièrement, je n'avais pas un rond. Le peu d'argent que je gagnais, je l'utilisais pour me payer ces allés et retour pour Londres. « Oh non, pas du tout ! Au contraire, pour quelqu’un n’étant ici que depuis un an, je trouve que vous vous débrouillez très bien… Je suis désolée si j’ai pu vous laisser penser le contraire ! » Réalisant que je lui avais sans doute fait peur, du genre à penser qu'elle m'avait probablement vexé, j'entrouvris la bouche de surprise. Oh non, jamais elle ne pourrait me vexer ! Je n'étais pas du genre à prendre facilement la mouche de toute façon ! Pas même quand on critiquait mon art. Les gens avaient le droit de ne pas aimer ce que je faisais et même critiquer s'ils le voulaient. Ca ne changeait rien à ma vie. Et puis je partais du principe qu'il en fallait pour tous les goûts à vrai dire. « Oh ne vous inquiétez pas ! Vous auriez bien pu le penser, que je ne l'aurais pas mal pris. » Lui fis-je remarquer en n'ayant de cesse de sourire. J'étais quelqu'un de très souriant la plupart du temps. Sauf quand j'étais énervé, évidemment. Ce qui m'arrivait de temps à autre. Et sauf quand j'avais des coups de mou. Ce qui m'arrivait surtout quand je réalisais que je n'étais pas prêt d'avoir la garde partagée de ma fille. Pour ça, il me faudrait un emploi stable. Or, ce n'était pas ce qui courait les rues dans le milieu artistique. Peut être chanter dans un bar à la rigueur. Mais je n'étais pas si bon chanteur que ça non plus. Pas assez pour un tel emploi en tout cas.

« Et puis vous savez, je ne parle pas si bien que ça non plus. Je ne maîtrise pas les expressions américaines, les mots trop compliqués et puis je pense que j'aurais toujours mon accent. » Remarquai-je avec sérieux, en hochant la tête. Comme si la conversation était vraiment très importante, très compliquée, très sérieuse. Elle ne l'était pourtant pas tant, il fallait bien le reconnaître. C'était même plutôt léger dans l'ensemble. Très apaisant quoi. Ce dont j'avais besoin pour ma part. « Ce n’est pas tout le monde qui peut se vanter de toucher à autant de facettes de l’art… » Je souris et haussai vaguement les épaules. A vrai dire, j'aimais vraiment l'art sous toutes ses formes. Il m'était même arrivé de refaire la déco de certains murs trop fades à mon goût, de la ville de New-York. Evidemment pas des tags vulgaires avec parties génitales mises en avant ou insultes contre l'état. Non, loin de là. Plutôt des oeuvres d'art justement. De vrais dessins. Des paysages, des gens, un New-York version paradis. Bref, j'aimais bien laisser ma marque comme ça. Et signer 'Notti', dans un coin. « Disons que je suis un passionné. C'est le côté italien ça. » Répondis-je en affichant une moue mi-sérieuse mi-amusée. Il n'y avait pas que ça d'italien dans mon tempérament. J'avais également le sang chaud et j'étais macho, même si j'avais appris à taire ce côté là au cours de mon mariage. Par contre, je n'étais pas du genre à aimer ne parler que de moi. Surtout que la personne qui se trouvait actuellement en face de moi, m'intéressait réellement. « Eh bien… il n’y a pas grand chose à dire sur moi. Enfin, ma vie est beaucoup moins passionnante vous savez… Mais pour vous répondre, je suis esthéticienne. Je suis arrivée à New York il y a un peu plus de 5 ans, j’ai pendant longtemps vécu de petits boulots avant d’ouvrir mon salon, il y a un an et demi… » Esthéticienne. Un métier tellement féminin ! Sans vouloir insister sur le cliché que ça représentait. « Oh vous avez votre propre salon, c'est bien ! Et ça marche ? » Demandai-je avec curiosité. « Et vous êtes originaire d'où ? Angleterre peut-être ? »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 1 Fév - 22:28

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
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Si je lui proposais mon aide, c’était sans attendre quoi que ce soit de sa part. A vrai dire, cela me semblait normal de l’aider. Du peu que je le connaissais, il semblait être quelqu’un de bien, dont l’histoire et la vie étaient loin d’être simples. C’était donc tout naturellement que je m’étais proposée pour l’aider. Parce qu’à sa place, j’aurais très certainement apprécié que quelqu’un fasse de même. Et puis, c’était aussi un moyen indirect de garder un possible contact en dehors de ces quelques heures de vol passées ensemble chaque semaine. Toutefois, je précisais bien rapidement que, malgré ma proposition, sa langue était plutôt bonne. Même s’il avait souligné cela avec le sourire, je craignais que ma proposition soit mal perçue, ou qu’elle ait pu le blesser. Alors que mon but était, à la base, tout à fait louable. Même s’il se débrouillait même très bien et que je n’aurais sans doute pas grand chose à lui apprendre. Si toutefois, il acceptait mon aide. « Oh ne vous inquiétez pas ! Vous auriez bien pu le penser, que je ne l'aurais pas mal pris. » Je souris alors rassurée qu’il n’y ait aucun mal entendu. Et assez ouvert d’esprit dans la mesure où il ne semblait pas se vexer facilement. Il n’avait d’ailleurs de cesse d’arborer ce large sourire. Un sourire qui, pour sûr, en ferait fondre plus d’une… « Et puis vous savez, je ne parle pas si bien que ça non plus. Je ne maîtrise pas les expressions américaines, les mots trop compliqués et puis je pense que j'aurais toujours mon accent. » Je levais les yeux au ciel et riant légèrement. Si ce n’était que ça, ce n’était pas grand chose… Il pouvait très certainement se faire aisément comprendre et échanger avec d’autres personnes, sans maîtriser la langue dans sa totalité. Et quant à l’accent, cela le rendait affreusement sexy. Ainsi, il était donc préférable, d’après moi, qu’il le garde…

« Je doute que ce soit ce qui vous fasse le plus défaut… Vous arrivez quand même bien à vous exprimer, à vous faire comprendre et c’est là l’essentiel. Puis, pour les mots compliqués et expressions, cela viendra sûrement avec le temps ! » répondis-je avec un franc sourire, faisant l’impasse sur son accent. Parce que, clairement, je ne trouvais pas que cela soit en réel problème en soi. Concernant les expressions et mots compliqués, c’était là où je pouvais intervenir en l’aidant à les comprendre et à la prononciation. Mais je ne souhaitais pas insister là dessus. Il savait que j’étais prête à l’aider, inutile de le répéter une nouvelle fois. « Disons que je suis un passionné. C'est le côté italien ça. » J’eus alors un sourire amusé à sa remarque. Clairement, il fallait être passionné pour tout quitter afin de vivre son rêve et se lancer dans une toute nouvelle vie. Mais j’admirais cela, je le trouvais vraiment très courageux. « Ca se voit… Et puis, arriver à faire de sa passion son métier, est vraiment une très bonne chose. Et je ne peux que vous souhaiter d’avoir du succès dans ce domaine ! » répondis-je alors d’un ton enthousiaste, ne doutant pas de sa sincérité. La simple façon qu’il avait de parler de l’art, montrait qu’il aimait vraiment cela. Il suffisait de voir son regard brillant et son sourire, lorsqu’il évoquait le sujet, pour s’en rendre compte. La conversation dévia ensuite sur moi, et ce que je faisais dans la vie. « Oh vous avez votre propre salon, c'est bien ! Et ça marche ? » J’haussais vaguement les épaules, souriant légèrement. « Oui, ça commence à bien marcher donc je n’ai pas à me plaindre… » C’était vrai. Le salon marchait de mieux en mieux et, s’il n’y avait pas toutes ces dépenses pour aller voir ma mère, j’aurais pu arrêter de travailler comme escort-girl. Toutefois, je ne préférais pas mentionner les difficultés rencontrées au début de la création du salon et mon second métier. Ce n’était pas bien important, si ? Et puis, je craignais surtout qu’il change d’avis sur moi … « Et vous êtes originaire d'où ? Angleterre peut-être ? » J’acquiesçais vivement la tête, souriant de plus belle. « Oui, de Londres même. En fait, ma mère est londonienne, mon père français. Mais j’ai essentiellement vécu à Londres, où ma mère réside encore… »

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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyDim 2 Fév - 13:01

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« Je doute que ce soit ce qui vous fasse le plus défaut… Vous arrivez quand même bien à vous exprimer, à vous faire comprendre et c’est là l’essentiel. Puis, pour les mots compliqués et expressions, cela viendra sûrement avec le temps ! » Oui, elle avait parfaitement raison en effet. Je parvenais sans trop de mal à m'exprimer et à me faire comprendre. Et c'était très certainement le plus important dans tout ça. Le fait que je sois en mesure de me faire comprendre quand je tentais de m'exprimer. Ceci dit, quand je tentais d'expliquer un tableau à un potentiel client, par exemple, c'était une autre paire de manches. Là, je galérais plutôt pas mal. J'en arrivais à sortir des mots en italiens pour exprimer ce que moi je ressentais en voyant tel ou tel élément d'une peinture. Et je parlais avec beaucoup de gestes également. Quoi que ça, c'était une manie que j'avais déjà auparavant, quand je ne parlais que dans ma langue maternelle. Ce n'était donc pas un véritable changement. Simplement, maintenant, c'était surtout pour me faire comprendre. Et ça fonctionnait quand même en règle général. En tout cas, ça ne freinait pas les ventes de mes tableaux. Ce qui était plutôt une bonne chose. Et pareil pour tous les petits boulots, en tant qu'artiste indépendant, que je faisais. Ce n'était pas pour ça que j'étais sur la paille à l'heure d'aujourd'hui. Ce qui, en soit, était plutôt rassurant. Sans doute pas des masses non plus. Mais ce n'était sans doute pas le plus important en soit. « Ou alors je continuerai à faire des mélanges dans les expressions et à faire marrer les gens avec ça. » Emis-je l'idée tout haut, en affichant un sourire mi-figue mi-raisin. Je ne savais trop si je devais en rire ou non. En tout cas, je n'allais pas en pleurer. Ce n'était pas dramatique. Et puis faire rire les gens, ce n'était pas une si mauvaise chose que cela dans le fond. Un peu frustrant quand ils riaient à mes dépends. Mais je pouvais m'y faire. J'avais plutôt intérêt à vrai dire. Parce que ça ne semblait pas prêt de s'arrêter.

La conversation se poursuivit avec naturel et nous en étions à discuter de mon emploi, quand je lui fis remarquer que j'étais un passionné. Et à n'en pas douter, c'était bien pour cette raison là que je travaillais dans l'art sans pour autant parvenir à percer. Parce que c'était un milieu très compliqué pour quelqu'un souhaitant se faire un max d'argent. A moins de devenir une célébrité. Mais autant dire qu'à mon âge, ça commençait à être trop tard pour ça sans doute. Les gens devenaient célèbres quand ils étaient jeunes plutôt. Après un certain âge, ça perdait quasiment tout intérêt. Après, ça dépendait évidemment du métier souhaité. Or, je ne voulais pas être acteur. Chanteur ça ne me bottait pas franchement. Et de toute façon, je ne voulais vraiment pas être connu. Pas à cette échelle tout du moins. Alors je me contentais de ce que j'avais et ça m'allait très bien ! « Ca se voit… Et puis, arriver à faire de sa passion son métier, est vraiment une très bonne chose. Et je ne peux que vous souhaiter d’avoir du succès dans ce domaine ! » Je souris faiblement et haussai les épaules. A vrai dire, depuis le temps que je tentais de percer dans l'art, je n'étais toujours pas parvenu à un grand résultat. Rien de très concluant en tout cas. Pour quelqu'un de moins têtu que moi, ça en deviendrait même décourageant. « Malheureusement, même en Italie, je n'ai jamais particulièrement réussis à me faire un nom. » Remarquai-je avec désinvolture. Je ne voulais pas m’apitoyer sur mon sort. Pas le genre de la maison. Raison pour laquelle je tentai de tourner la conversation vers elle plutôt, en la questionnant sur sa vie, son métier et tout ça. Et je n'insistai guère quand elle me répondit brièvement au sujet de son salon, préférant la questionner sur ses origines. Parce qu'il semblait évident qu'elle en avait. « Oui, de Londres même. En fait, ma mère est londonienne, mon père français. Mais j’ai essentiellement vécu à Londres, où ma mère réside encore… » L'écoutant avec attention, je continuais de sourire en la détaillant du regard sans me montrer trop insistant. « Oh, vous avez donc également vécu en France ? »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyDim 2 Fév - 19:16

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

« Ou alors je continuerai à faire des mélanges dans les expressions et à faire marrer les gens avec ça. » J’esquissais alors une petite moue. Il était vrai que les réactions et moqueries des gens pouvaient s’avérer blessantes. Alors qu’à l’inverse, Milo avait bien du mérite. Il parlait plutôt bien la langue et était en mesure de suivre et participer à une conversation, comme j’avais pu le constater. C’était même surprenant pour quelqu’un n’était à New York que depuis un an… Certes, c’était peut-être le vocabulaire plus artistique et technique qui lui faisait défaut. Et c’était compréhensible. Moi qui parlais quasiment couramment le français, je ne me voyais pas vraiment capable de décrire avec précision ce que pouvait m’inspirer une peinture, ou évoquer certains détails techniques. C’était le genre de chose que seul quelqu’un connaissant parfaitement la langue pourrait lui enseigner. Ou alors, simplement laisser faire le temps.  « N’y prêtez pas attention… Ce ne sont que des imbéciles ! » Je trouvais ça affreusement navrant comme comportement. Mais il ne fallait pas qu’il s’arrête là-dessus. Les gens étaient parfois tellement étroits d’esprit… Et si encore, ils s’amusaient gentiment de ses fautes, et l’aidaient à s’améliorer… Mais pour sûr, certains devaient véritablement se moquer de lui. Et c’était pathétique. Nous continuâmes ensuite à discuter, évoquant le fait qu’il soit un passionné. Cela me semblait un trait de caractère indispensable pour percer dans ce milieu là, qui n’était, de toute évidence, pas accessible à tous. Et malgré les difficultés rencontrées, l’italien semblait vraiment s’accrocher, ce que je trouvais admirable. Je n’étais franchement pas certaine d’avoir autant de courage et de détermination. Mais c’était tout à son honneur.

« Malheureusement, même en Italie, je n'ai jamais particulièrement réussis à me faire un nom. » Même s’il ne le montrait pas vraiment, je me doutais qu’il était déçu. C’était normal. Mais cela ne signifiait pas qu’il devait tout laisser tomber ! C’était étrange car, sans même avoir vu ses création et sans le connaître plus que ça,  j’avais envie de le soutenir et de l’encourager à continuer, encore et toujours. « Si c’est vraiment ce que vous voulez, et si vous vous en donnez les moyens, je suis persuadée que vous y arriverez ! J’ai toujours eu tendance à croire que les choses devenaient impossibles, seulement si l’on pense qu’elles le sont. » remarquais-je alors avec conviction et sincérité. C’était dans mon caractère, j’étais malgré tout du genre assez têtue et déterminée et je ne pouvais m’empêcher de l’encourager à s’accrocher et à continuer d’y croire. J’étais persuadée que ça finirait par payer. La conversation dévia ensuite sur moi. Sauf que je n’avais pas l’impression d’avoir beaucoup de choses à raconter… Ma vie était assez banale. Ainsi, après avoir parlé rapidement de mon salon, nous évoquâmes mes origines. « Oh, vous avez donc également vécu en France ? » Vécu ? C’était un bien grand mot… Mais j’avais effectivement passé quelques mois en France. C’était, entre autres, ce qui m’avait permit d’apprendre la langue et d’être aujourd’hui quasiment bilingue. « En fait, j’y suis allée presque tous les étés durant mon enfance… Et encore aujourd’hui, j’essaie d’y aller quelques jours dans l’année. Ne serait-ce que pour y voir mon père, puisqu’il est retourné y vivre il y a quelques années… Et vous, vous êtes déjà allé en France ? » N’aimant pas vraiment parler de moi – et me sentant assez inintéressante à côté de lui – je préférais lui retourner la question et chercher à en découvrir encore plus sur lui.


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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMar 4 Fév - 18:42

Abi & Milo ₰  La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin.

Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


Heureusement que je ne suis pas le genre de personne à se vexer facilement. Parce qu'avec mon accent à couper au couteau et le mélange d'expressions que je fais de façon régulière, les gens trouvent toujours matière à rire et à se foutre complètement de moi. Une chose que j'accepte. Ou du moins, j'ai appris à faire avec. Tout simplement parce que je n'ai pas le choix. Mais ça ira en arrangeant, je n'en doute pas. Parce que j'apprends encore et encore, chaque journée passée. Et puis c'est plus simple quand on vit directement dans le pays duquel l'on souhaite apprendre la langue. « N’y prêtez pas attention… Ce ne sont que des imbéciles ! » Je souris grandement à cette remarque et lui adresse un regard reconnaissant. Il n'y a pas à dire, elle sait vraiment trouver les mots. Et pour sûr, ça me touche que l'on me dise une chose pareille. Elle ne fait évidemment pas partie de ces gens qui rient des autres. Depuis le temps, je pense que je m'en serais rendu compte. « C'est ce que je fais. Enfin ... La plupart du temps. » Je précise sans entrer dans le détail. Je ne suis pas un mec super violent qui cogne sur tout ce qui bouge. Mais je ne peux pas nier que parfois, je peux perdre le contrôle et m'emballer quelque peu. Alors quand on se fout royalement de moi et pendant plus de temps que je ne peux en supporter, il n'est pas impossible que je perde toute patience et ne m'emporte. Et de façon physique qui plus est. Parce que oui, les insanités qui me sont parfois dites peuvent me faire démarrer au quart de tour. Mais je ne pense pas que ce soit uniquement du au sang italien qui coule dans mes veines. Quoi que, ce n'est pas non plus impossible. Et à n'en pas douter, ça n'aurait rien de très surprenant.

« Si c’est vraiment ce que vous voulez, et si vous vous en donnez les moyens, je suis persuadée que vous y arriverez ! J’ai toujours eu tendance à croire que les choses devenaient impossibles, seulement si l’on pense qu’elles le sont. » Je prends une moue songeuse en l'observant avec attention. C'est aussi une phrase que j'aime à garder en tête. Pour ne jamais reculer devant un truc parce que je me persuade que c'est impossible à faire. Je refuse de croire que ça puisse l'être ! Quoi que ce soit ! « C'est une phrase de Alice au pays des merveilles ça, non ? » Je demande en tentant de retenir un rire amusé à cette idée. « J'adore la version de Burton d'ailleurs. Un grand artiste cet homme ! » Oui, je suis un fan admiratif du travail de cet homme. J'aimerais avoir son talent. « Pardon, j'ai tendance à sauter de la poule à l'âne. » Je réalise avant de tapoter ma bouche de mon indexe. De la poule à l'âne ? De la poule au cheval ? C'est quoi l'expression exacte déjà ? Je tente de ne rien montrer de mon hésitation. Peut-être que c'est bien ça. Ou alors non. Et là, j'avoue que j'aurais un peu honte. Je change radicalement de sujet, quand je lui demande si elle a vécut en France. Puisqu'elle a des origines françaises, ça ne semble pas impossible. Et ça me rend tout simplement curieux. A son sujet. « En fait, j’y suis allée presque tous les étés durant mon enfance… Et encore aujourd’hui, j’essaie d’y aller quelques jours dans l’année. Ne serait-ce que pour y voir mon père, puisqu’il est retourné y vivre il y a quelques années… Et vous, vous êtes déjà allé en France ? » Ce n'est pas réellement y avoir vécut. Mais ça y ressemble grandement. Avoir son père dans un pays, c'est un peu y vivre tout de même. Surtout si on lui rend souvent visite. C'est en tout cas mon point de vu. « C'est où exactement en France ? Et pour vous répondre, ça m'est arrivé quelques fois. Mais jamais plus loin qu'à la frontière. Je suis très mauvais pour les langues. Alors me faire comprendre en anglais, chez les français ... C'est très compliqué. »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMar 4 Fév - 22:18

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

Je n’étais pas du genre à me moquer des autres. Pas méchamment, en tout cas. Certes, je ne pouvais pas nier que je pouvais parfois m’amuser de certains lapsus, certaines erreurs, mais jamais dans le but de blesser l’autre. Après tout, nous étions tous égaux et je ne voyais pas de quel droit, je pourrais me permettre de juger, me moquer, ou me sentir supérieure à telle ou telle personne, sous prétexte, par exemple, qu’elle ne maîtrisait pas encore totalement la langue. Je trouvais cela totalement injuste. Enfin, peut-être voyais-je les choses ainsi, tout simplement car je savais ce que cela représentait. En effet, même si j’y avais passé presque 2 mois par an, et ce depuis ma plus petite enfance, j’avais mis longtemps à parler correctement le français. Et cela ne voulait pas dire que je le maîtrisais parfaitement. De ce fait, je me montrais extrêmement compréhensive envers lui et les difficultés qu’il pouvait rencontrer. « C'est ce que je fais. Enfin ... La plupart du temps. » Oui, il devait les ignorer. D’ailleurs, on dit bien que l’indifférence est le meilleur des mépris. J’acquiesçais alors en souriant doucement, signe que je l’encourageais sur cette voie, sans chercher à savoir ce qu’il faisait quand ce n’était pas « la plupart du temps ». Je supposais qu’il devait se vexer, s’énerver… Et dans le fond, c’était compréhensible. Peu après, je tentais de le motiver, de lui redonner espoir. Etre artiste. Ce n’était pas facile du tout. Et c’était un métier connaissant de nombreux hauts et bas. Mais cela ne signifiait pas qu’il devait se décourager ou baisser les bras à la moindre difficulté. Du moins, pas d’après moi. « C'est une phrase de Alice au pays des merveilles ça, non ? » Un sourire amusé étira mes lèvres. C’était exactement ça. Enfin, je ne m’en souvenais pas mot à mot, mais l’idée générale était là, et j’y adhérais totalement. « Oui, l’idée vient de là… Et je trouve d’ailleurs que c’est une belle vision des choses. » Je gardais occasionnellement Freya, la fille de Leo, mon ex. Et de ce fait, j’étais régulièrement amenée à visionner, avec elle, films et dessins animés. C’était de son âge… Et c’était d’ailleurs ainsi que j’avais pu redécouvrir le conte et relever cette phrase si pertinente à mon goût.

« J'adore la version de Burton d'ailleurs. Un grand artiste cet homme ! » Décidemment… le hasard faisait bien les choses… Mon sourire s’élargit naturellement à ses propos. J’admirais également cet homme et étais ravie de rencontrer quelqu’un ayant la même opinion. « Oui, j’aime aussi beaucoup ce qu’il fait ! J’ai du voir la plupart de ses films… Il a un univers bien à lui, et un tel talent ! On manque de personnes comme lui… » confiais-je alors sans me départir de mon sourire. « Pardon, j'ai tendance à sauter de la poule à l'âne. » Je fronçais légèrement les sourcils durant quelques millièmes de secondes avant de comprendre et d’afficher un vague sourire attendri. Sauter de la poule à l’âne. C’était juste adorable. « Hum… plutôt du coq… à l’âne… C’est mieux.» soulignais-je aussitôt, d'une douce voix, retenant un sourire amusé. Je ne me moquais absolument pas. C’était juste amusant de voir cette confusion là… Mais ne voulant pas qu’il puisse mal le prendre, je me contentais d’afficher un doux sourire réconfortant. Il changea ensuite de sujet, s’intéressant finalement à mes origines françaises. Je lui expliquais alors que j’avais passé bon nombre de mes étés en France. Même si mes parents vivaient à Londres, mon père étant d’origine française, il aimait retourner régulièrement en France, ne serait-ce que pour revoir sa famille. C’était donc notre rituel chaque été. Passer un, voire deux mois en France. Cela me permettait de voir une partie de ma famille et aussi d’apprendre la langue. Et maintenant que mes parents étaient séparés, mon père été retourné en France, ce qui me poussait à y retourner régulièrement. « C'est où exactement en France ? Et pour vous répondre, ça m'est arrivé quelques fois. Mais jamais plus loin qu'à la frontière. Je suis très mauvais pour les langues. Alors me faire comprendre en anglais, chez les français ... C'est très compliqué. » Je ne pu retenir un léger rire amusé, imaginant tout à fait la situation. « Oui, j’imagine… Ceci dit, vous n’êtes pas mauvais pour les langues, la preuve, vous parlez très bien ! Et si ça peut vous rassurer, le français est vraiment une langue difficile… Même en ayant passé plusieurs mois là-bas, je ne suis pas capable de tout exprimer. Et pour vous répondre, nous allions plutôt vers le Sud-Ouest de la France, pas très loin de la frontière espagnole. C’est là-bas que la famille de mon père réside. Et c’est là-bas qu’il est retourné vivre d’ailleurs… »

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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyMer 5 Fév - 22:41

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J'étais toujours surpris par la facilité avec laquelle je pouvais parler de vraiment tout et n'importe quoi avec Abigail. Elle était une jeune femme vraiment très intéressante et très ouverte d'esprit qui, de surcroît, ne semblait pas être le genre de personne à se moquer des autres. Ce qui était un très bon point en sa faveur, pour sûr. En tout cas, nous parlions si facilement tous les deux, que nous en vînmes à parler de Tim Burton. Difficile d'expliquer de quelle façon nous en étions arrivés là. Mais c'était arrivé ! Et ça me plaisait. Puisque j'étais un très grand fan de cet homme que je considérais comme le plus grand artiste des temps modernes. Ce qui ne signifiait pas rien ! « Oui, l’idée vient de là… Et je trouve d’ailleurs que c’est une belle vision des choses. » Je trouvais également. Pour avoir lu "Alice au pays des merveilles" des centaines de fois, à ma fille, je pouvais aujourd'hui ressortir ce genre de phrase qui m'avait grandement fait réagir, sans aucune erreur. Et c'était parce que je connaissais l'histoire par coeur, et que j'étais fan de Burton, que j'avais fini par regarder sa version de la chose. « Oui, j’aime aussi beaucoup ce qu’il fait ! J’ai du voir la plupart de ses films… Il a un univers bien à lui, et un tel talent ! On manque de personnes comme lui… » Je hochai vigoureusement la tête, de haut en bas. Ce n'était pas peu dire en effet. J'étais à la fois surpris, et très heureux, d'apprendre qu'elle partageait totalement mon avis concernant ce grand homme, que j'admirais tant. « Et moi je pense les avoir tous vu. Même les films d'animation. Vous regardez les films d'animation ? » La questionnai-je avec curiosité. Parce que je savais que certains trouvaient cela enfantin. Alors que lorsqu'il s'agissait d'un Burton, c'était tout sauf enfantin, à mon humble avis !

En réalisant que nous étions passés d'un sujet à un autre, avec une facilité déconcertante et sans que je ne m'en sois vraiment rendu compte, je fronçai les sourcils et m'exclamai vivement. « Hum… plutôt du coq… à l’âne… C’est mieux.» Ah oui. Je me disais bien que ça ne se sonnait pas très joli à l'oreille. Je fie la moue, avant de reposer les yeux sur la jeune femme et réaliser qu'elle semblait amusée. Tout en luttant contre, sans doute, une envie de rire. Ou au moins de sourire plus qu'elle ne le faisait actuellement. « Vous avez le droit de rire, vous savez ? Je ne le prendrais pas mal si vous le faisiez. » Lui fis-je remarquer, à mon tour amusé par la situation. « Ceci dit, je me disais bien aussi, que ça sonnait étrange. Dans quelle expression est-il question de poule, alors, si ce n'est pas dans celle ci ? » Demandai-je sur un ton songeur. Difficile de savoir si je la questionnais elle ou si je m'interrogeais moi même. Peut-être les deux à la fois, tant qu'à faire. Question passer du coq à l'âne ... Nous étions encore une fois en train de le faire. Puisqu'il était maintenant question de nos origines respectives. Ce fut ainsi que j'appris qu'elle était d'origine anglaise et française. Mélange intéressant. « Oui, j’imagine… Ceci dit, vous n’êtes pas mauvais pour les langues, la preuve, vous parlez très bien ! Et si ça peut vous rassurer, le français est vraiment une langue difficile… Même en ayant passé plusieurs mois là-bas, je ne suis pas capable de tout exprimer. Et pour vous répondre, nous allions plutôt vers le Sud-Ouest de la France, pas très loin de la frontière espagnole. C’est là-bas que la famille de mon père réside. Et c’est là-bas qu’il est retourné vivre d’ailleurs… » Elle était vraiment trop gentille dans son genre. A ne pas dire, tout simplement, que non, je n'étais pas si bon que ça pour les langues. Je ne parlais pas aussi bien qu'elle semblait bien vouloir me le faire croire. Mais c'était gentil de sa part, pour sûr. « Ah l'Espagne, je ne connais pas du tout par contre. Oh oui j'ai bien remarqué que le français était compliqué. Et les français sont très mauvais pour les langues étrangère. Sans vouloir vous insulter ! »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyJeu 6 Fév - 17:20

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
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Sans véritablement nous connaître, Milo et moi étions capables de parler de bien de choses ensemble. D’un sujet tout à fait banal, nous parvenions à parler de tout autre chose, sans même nous en rendre compte. Cela venait naturellement. Et j’aimais bien cet état de fait. Parce qu’il n’était pas commun de discuter aussi facilement avec son voisin de vol. Puis c’était simple, sans prise de tête. Nous parlions de tout et de rien et ce, avec une très grande facilité. Exactement comme nous étions venus à parler de Tim Burton. « Et moi je pense les avoir tous vu. Même les films d'animation. Vous regardez les films d'animation ? » J’eus un sourire amusé en voyant la tournure que prenait la conversation. Qui aurait pu croire qu’il s’agissait là de deux trentenaires, qui évoquaient avec admiration, les films de Tim Burton et films d’animation ? « Cela m’arrive parfois… A vrai dire, c’est la plupart du temps lorsque je garde la fille d’un ami. Elle a 6 ans, alors forcément… c’est surtout grâce à elle que je regarde des films d’animation ! » De moi-même, j’aurais sans doute trouvé cela trop enfantin et n’aurais pas regardé ces films là. Et cela aurait été une belle erreur car, clairement, les films d’animation n’étaient pas destinés qu’aux enfants. Sans Freya, je ne me serais sans doute jamais vraiment intéressée au genre… Alors que finalement, c’était loin de me déplaire ! « Et certains sont vraiment très bien réalisés et franchement sympas à voir ! » précisais-je alors en souriant vaguement.

« Vous avez le droit de rire, vous savez ? Je ne le prendrais pas mal si vous le faisiez. » Grillée. Sauf que je ne me voyais pas soudainement rire aux éclats. Sa remarque m’avait fait sourire, plus parce que je trouvais cela attendrissant et touchant, que pour réellement me moquer de lui. « Ceci dit, je me disais bien aussi, que ça sonnait étrange. Dans quelle expression est-il question de poule, alors, si ce n'est pas dans celle ci ? » Posant mon regard dans le vide, j’esquissais aussitôt une petite moue songeuse, cherchant quelles expressions contenaient le mot « poule ». Oui, drôle de conversation, encore une fois. Après les films de Tim Burton, nous parlions des expressions évoquant les poules…. Etrange conversation. Mais cela ne me surprenait pas le moins du monde. Je commençais à m’y habituer. C’était ainsi que l’on fonctionnait avec Milo et cela me convenait plutôt bien. « Hum… les premières qui me viennent à l’esprit sont « avoir la chair de poule »,  « être une poule mouillée »  ou encore « quand les poules auront des dents »… Mais il en existe surement d’autres ! » En y réfléchissant bien, je pourrais très certainement lui en citer d’autres, mais je doutais que cela l’intéresse vraiment. Et puis, même moi, je ne trouverais pas cela passionnant. Puis, une nouvelle fois, nous changeâmes de sujet, évoquant cette fois-ci nos origines. Ainsi, je lui expliquais que j’étais fille d’une anglaise et d’un français, ce qui me permettait de parler les deux langues. Et lorsqu’il évoqua ses difficultés en français, je m’empressais de le rassurer, affirmant qu’il s’agissait d’une langue difficile. Et ce n’était pas des conneries. Je ne disais pas cela pour lui faire plaisir mais car c’était la stricte vérité. « Ah l'Espagne, je ne connais pas du tout par contre. Oh oui j'ai bien remarqué que le français était compliqué. Et les français sont très mauvais pour les langues étrangère. Sans vouloir vous insulter ! » Je ne pu retenir un léger rire à ses derniers mots ! C’était aussi un fait indéniable et j’étais heureuse d’avoir vécu en Angleterre et ainsi pu avoir un meilleur enseignement et une meilleure pratique des langues. Car je l’avais moi-même constaté, les français avaient bien du mal avec les langues étrangères. « Il n’y a aucun mal, c’est la stricte vérité ! Je l’ai directement constaté lors de mes séjours en France… Et pour l’Espagne, je ne connais pas vraiment non plus. Vivre à proximité de la frontière m’a surtout permis d’apprendre quelques mots, plus quelques notions vues au cours de mes études… mais je suis loin de pouvoir le parler couramment » Deux langues, c’était déjà pas mal de toutes façons.



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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyJeu 6 Fév - 21:25

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Je ne savais déjà plus comment nous en étions arrivés à parler de films d'animation, Abigail et moi même. Mais nous y étions et ce n'était pas franchement désagréable. C'était même plaisant. Puisque j'étais un grand fan de Tim Burton et que, forcément, je connaissais tous ses films. Même ceux que les gens pensaient enfantins parce qu'il s'agissait de films d'animations. Alors que non, pas du tout. C'était vraiment tous publics. Et c'était l'une des très nombreuses choses que j'aimais chez cet homme, il fallait bien le dire. « Cela m’arrive parfois… A vrai dire, c’est la plupart du temps lorsque je garde la fille d’un ami. Elle a 6 ans, alors forcément… c’est surtout grâce à elle que je regarde des films d’animation ! Et certains sont vraiment très bien réalisés et franchement sympas à voir ! » Je hochai positivement la tête, en souriant. Mon ex épouse était le genre de femme qui n'aimait guère s'évader d'aucune façon que ce soit et qui ne supportait pas tout ce qui faisait trop enfantin à son goût. Du coup, je devais bien admettre que je craignais qu'elle ne soit trop "austère" vis à vis de notre fille. En tout cas, je ne pouvais imaginer ce que j'aurais fini par devenir si nous étions encore ensemble aujourd'hui. Peut-être serais-je aussi froid qu'elle, trop prise de tête et plus le moins du monde rêveur. Oui, tout comme elle. Elle avait tenté d'étouffer la fibre artistique en moi, prétendant que je ne ferais jamais rien de ma vie avec ça. Désormais, je ne faisais plus que me réjouir du fait que nous n'étions plus ensemble. J'étais enfin moi et ça, ça me rendait heureux ! « comme quoi ... Il faut toujours avoir un enfant dans son entourage ! » Remarquai-je sur un ton légèrement amusé. Tout en étant, pourtant, également sérieux.

A parler encore et toujours de tout et de rien, je fini par lâcher une expression que je ne maîtrisais pas le moins du monde. Le résultat fut que je me plantai lourdement. J'y étais presque quand même. « Hum… les premières qui me viennent à l’esprit sont « avoir la chair de poule », « être une poule mouillée » ou encore « quand les poules auront des dents »… Mais il en existe surement d’autres ! » Ah oui d'accord, rien à voir avec celle que je venais de lâcher en fait. J'eus une moue songeuse tandis que j'y pensais plus encore. Etrange. Certaines de ces expressions me disaient bien quelque chose. Mais sans plus. C'était trop confus et embrouillé dans mon esprit. Je n'étais vraiment pas prêt de maîtriser les expressions du coin. C'était assez décourageant et éreintant, quand j'y pensais. J'étais frustré de ne pas pouvoir en lâcher tout simplement, parfois, de façon naturelle. Ca ne venait pas. Ou quand ça venait, ce n'était tout simplement pas correct. Preuve en était la bêtise que je venais tout juste de dire. « Comment peut-on avoir la chaire d'une poule ? » Demandai-je sur un ton songeur, bien incapable de saisir la signification de cette expression. Elle allait vraiment devenir folle et perdre patience avec moi. Raison pour laquelle il ne faudrait vraiment pas qu'elle me donne des cours. Entre autres défauts, j'avais celui d'être entêté et borné. Pas de temps en temps, non ... Tout le temps ! « Il n’y a aucun mal, c’est la stricte vérité ! Je l’ai directement constaté lors de mes séjours en France… Et pour l’Espagne, je ne connais pas vraiment non plus. Vivre à proximité de la frontière m’a surtout permis d’apprendre quelques mots, plus quelques notions vues au cours de mes études… mais je suis loin de pouvoir le parler couramment » J'écoutais chacun de ses mots, avec un plaisir que je n'étais moi même pas capable de comprendre. Sans doute parce qu'il était vraiment simple et presque normal, de discuter avec elle. Aucune prise de tête ni aucun jugement de sa part. Ca changeait ! « C'est déjà une bonne chose d'avoir quelques notions. En général, c'est assez pour se faire comprendre un tant soit peu au départ. »
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptyJeu 6 Fév - 23:19

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

« comme quoi ... Il faut toujours avoir un enfant dans son entourage ! » Je souris aussitôt en hochant vivement la tête. Clairement, ma vie n’était plus totalement la même depuis que j’avais rencontré Freya. Lorsque son père et moi étions ensemble, je l’avais très rapidement considéré comme ma propre fille. Et nous nous étions toujours plutôt bien entendues. Ce qui faisait qu’encore aujourd’hui, elle passait régulièrement un moment chez moi. La plupart du temps, c’était lorsque Leo avait un empêchement ou devait travailler. Mais garder la demoiselle ne me posait aucun souci. A vrai dire, avoir cette gamine dans mon entourage, et même régulièrement auprès de moi, m’avait donné l’envie de devenir mère à mon tour. Chose qui, avant, ne me tentait pas outre mesure… Mais en partie grâce à Freya, je voyais désormais les choses un peu différemment. « Oui, c’est certain ! Puis… les enfants sont tellement adorables et merveilleux ! Enfin, pour la plupart d'entre eux... » confiais-je alors avec un doux sourire rêveur. J’avais toujours aimé les enfants. Mais cela s’était accentué depuis que j’avais vécu avec Leo, et donc avec sa fille. « Et la votre à quel âge, si ce n’est pas indiscret ? » demandais-je alors avec une réelle curiosité. C’était amusant de voir à quel point nos conversations étaient variées. L’art, Alice au pays des merveilles, Tim Burton, les films d’animation, les enfants… Et tout cela en a peine quelques minutes ! Cela semblait improbable. Et pourtant, nous l’avions fait sans mal.

Et nous continuons à le faire, évoquant alors les expressions. « Comment peut-on avoir la chaire d'une poule ? » Cette fois-ci, je ne pu retenir un franc rire à cette question. Il était vrai que certaines expressions pouvaient paraître étranges, complexes, voire même totalement absurdes. « On l’utilise généralement lorsque l’on a peur, ou froid. C’est pour désigner la peau qui, à ce moment là, ressemble à celle d’une poule. » expliquais-je alors d’une voix douce et posée, prête à tout lui expliquer ou réexpliquer. Après tout, c’était bien la moindre des choses, non ? Et puis, j’étais plutôt d’un naturel patient, ce qui m’aidait très certainement à expliquer les choses à plusieurs reprises sans m’énerver. Puis j’étais têtue. Du genre à ne rien laisser tomber, tant que tout ne serait pas parfait. Ainsi, si je devais passer des heures à lui expliquer chaque expression de la langue…et bien, j’étais capable de le faire. Jusqu’à que tout soit parfait. Ou du moins, plus clair pour lui. Puis j’évoquais mes origines françaises, avant d’expliquer que, vivant près de la frontière espagnole, j’avais pu apprendre quelques mots. « C'est déjà une bonne chose d'avoir quelques notions. En général, c'est assez pour se faire comprendre un tant soit peu au départ. » J’haussais vaguement les épaules en affichant une légère moue. Oui, ça aidait et c’était suffisait pour se faire comprendre un minimum. Mais cela restait assez restrictif. Je maîtrisais les bases mais ne serais pas capable de tenir une longue conversation, surtout si celle-ci devenait technique, etc… « Oui, c’est déjà ça, c’est certain… » soulignais-je alors en esquissant un vague sourire. « Et d’ailleurs, vous parliez un peu la langue en arrivant à New York ou pas du tout ? »



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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 8 Fév - 12:15

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Je pensais vraiment que c'était une très bonne chose d'avoir un enfant dans son entourage. Parce qu'on ne pouvait qu'être très ouvert d'esprit quand c'était le cas. Et dans le cas d'Abigail, ça l'avait même poussé à regarder des films d'animation. Ce qu'elle n'aurait sans doute pas fait sans avoir eut un enfant dans son entourage. Et selon moi, c'était donc vraiment une excellente chose. « Oui, c’est certain ! Puis… les enfants sont tellement adorables et merveilleux ! Enfin, pour la plupart d'entre eux... » Oui pour la plupart d'entre eux. Mais pas tous non plus, il ne fallait pas affirmer le contraire. Mais le fait est que ça dépendait surtout des parents et de l'éducation qu'ils leur donnaient. Certains n'étaient vraiment pas faits pour ça, il fallait bien le dire. Mais un enfant, quand il était bien éduqué et avec de bons parents, il ne pouvait être insupportable et tout ce qui s'ensuit. Quoi qu'on dise au sujet de son caractère, par exemple. « Et la votre à quel âge, si ce n’est pas indiscret ? » Je souris légèrement à la mention de ma fille. Père fier que j'étais de Marina, la mentionner me faisait toujours plaisir. Même au cours d'une conversation basique, avec une personne que je ne connaissais pas plus que ça il fallait bien le dire. Donc oui, j'étais heureux de parler d'elle. « Elle a six ans, elle aussi. » Lui répondis-je en souriant plus encore. « Vous voulez voir une photo ? » Lui proposai-je. Parce qu'évidemment, comme tout parent se respectant, j'avais toujours une photo de ma fille sur moi.

Alors que nous parlions d'expressions, je ne compris vraiment pas l'une de celles qu'elle venait de me citer. Avoir la chaire de poule ? D'une poule ? Ma question eut au moins le don de la faire rire aux éclats. Et en songeant que ma question devait vraiment être stupide, je ne pu m'empêcher de rire légèrement à mon tour. Bien que je fus également légèrement gêné d'avoir pu éventuellement dire une connerie grosse comme moi au moins. « On l’utilise généralement lorsque l’on a peur, ou froid. C’est pour désigner la peau qui, à ce moment là, ressemble à celle d’une poule. » Par réflexe, je posai le regard sur ma main, moue songeuse accrochée au visage. Avant d'enfin la lumière qui s'éclairait dans mon esprit. Oui, j'étais enfin en train de saisir de quoi il était question exactement. Et je comprenais qu'elle ait pu en rire. « Oh ... Qui vont avec les frissons. » Compris-je enfin -il était temps-. Je devais lui sembler bien bête tout de même. Ou alors pas du tout. Mais ça, ça signifierait qu'elle était presque trop parfaite pour être vrai. Ce qui était sans doute possible. Quoi que. Tout le monde avait des défauts. Il ne pouvait en aller autrement pour elle. « Oui, c’est déjà ça, c’est certain… Et d’ailleurs, vous parliez un peu la langue en arrivant à New York ou pas du tout ? » Je lui adressai un regard amusé à cette question. Amusé par le souvenir de mon arrivée à New-York, qui me revenait. « Je savais dire 'Pardon, bonjour, comment allez vous ? Je suis nouveau. Pouvez-vous m'indiquer ... Merci, au revoir." » Enumérai-je en forçant volontairement sur mon accent pour lui faire une démonstration la plus exacte qui soit.
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 8 Fév - 15:41

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

Il était parfois difficile de se mettre en couple avec une personne ayant déjà un enfant. Si l'on prenait quelqu'un, on prenait forcément son ou ses enfants avec. Et c'était là que ça se corsait. Parce qu'il n'était pas évident d'élever un enfant qui n'est pas le sien. Et puis, il n'est pas évident, non plus, que tout se passe bien avec ledit enfant. Surtout si des tentions persistent encore entre les parents. Il devient très facile d'utiliser l'enfant à sa guise pour semer la pagaille au sein du nouveau couple. C'était pour ces raisons là, que j'avais un peu appréhender de me lancer dans une quelconque histoire avec Leo. Puis, je n'étais pas certaine de me faire accepter par sa fille. Et je ne souhaitais, en aucun cas, créer de conflits. Mais heureusement, tout s'était bien passé. Malgré tout, je demeurais persuadée que ce genre de situation pouvait parfois s'avérer très difficile à gérer. Mais de mon côté, je n'avais pas à me plaindre. Tout s'était bien passé avec Freya, à tel point qu'aujourd'hui, même si son père et moi étions séparés, nous continuions à passer du temps ensemble. Aussi bien Freya et moi, juste toutes les deux, qu'en compagnie de Leo. « Elle a six ans, elle aussi. » Six ans. C'était un âge plutôt chouette pour les enfants. Ils commencent à être autonomes et intéressants, sans être aussi difficiles que peuvent l'être certains pré-adolescents ou adolescents. En tout cas, c'était la vision que j'avais des choses. Mais encore une fois, n'étant pas véritablement mère, je me trompais peut-être...« Vous voulez voir une photo ? » Il semblait vraiment fier d'elle. Et heureux d'être père. Puis, le fait de faire tous ces trajets pour la voir, était assez révélateur de l'amour qu'il pouvait lui porter. « Avec plaisir ! » répondis-je alors avec enthousiasme, réellement curieuse de voir sa fille. Et puis, de toutes façons, je me voyais mal décliner sa proposition...

Puis, lorsqu'il fut question des expressions, je ne pu m'empêcher de rire à sa question. On voyait qu'il cherchait réellement à s'améliorer et à comprendre ce qu'il disait, sans simplement se contenter de bêtement répéter les expressions dont je lui faisais part. Puis dans le fond, sa question n'était pas bête. Juste un peu surprenante. « Oh ... Qui vont avec les frissons. » Il était si attachant... Je le trouvais même touchant. J'acquiesçais alors doucement, affichant un léger sourire amusé et attendri à la fois. C'était amusant et touchant, de le voir ainsi découvrir les expressions et subtilités de la langue... Et d'essayer de les comprendre, ce qui, clairement, n'était pas toujours évident, y compris pour quelqu'un originaire d'ici. Je finis alors par lui demander quel était son niveau, lorsqu'il était arrivé à New York. Car même s'il ne parlait pas parfaitement la langue, il ne s'en sortait pas trop mal... « Je savais dire 'Pardon, bonjour, comment allez vous ? Je suis nouveau. Pouvez-vous m'indiquer ... Merci, au revoir." » Je trouvais déjà son accent adorable... Mais là !! C'était presque troublant... Et je devais bien l'avouer, son accent le rendait terriblement sexy ! « Eh bien, vous avez sacrément progressé ! Cela n'a pas du être évident, vous pouvez être fier de vous... » Il n'était parti de – presque – rien et arrivait aujourd'hui à bien parler la langue et se faire comprendre. Il avait donc bien du mérite. Et je lui tirais clairement mon chapeau. Parce qu'il fallait être sacrément courageux pour emménager dans un pays, en connaissant seulement quelques mots...

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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 8 Fév - 16:56

Abi & Milo ₰  La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin.

Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ? ▲ G. Musso


« Avec plaisir ! » Qu'elle me dise le contraire, m'aurait assez surprit. Rares étaient les gens qui osaient dire que, non, ils ne tenaient pas à voir ça. Enfin, je ne pensais pas ça par expérience puisque je n'étais pas non plus du genre à dégainer la photo de ma fille à tout bout de champ. Mais c'était venu assez naturellement dans la conversation. Et je ne me sentais donc pas trop gêné de sortir mon téléphone pour trouver une photo de ma fille, que je pourrais lui montrer. J'évitai celles où nous nous trouvions tous les deux et préférai m'arrêter sur une où elle avait les mains couvertes de peinture bleue, après une peinture manuelle que nous avions fait tous les deux. Ses longs cheveux bruns étaient emmêlés sur sa tête -j'étais incapable de les discipliner, c'était sa mère qui gérait ça- et ses yeux couleur chocolat sensiblement semblables aux miens, était dirigé vers le téléphone. Regard coquin de la petite fille qui, aussitôt la photo prise, m'avait sauté dessus pour me laisser deux adorables traces de mains bleues sur les joues. J'aimais particulièrement cette photo. Parce que le côté taquin de sa personnalité, se voyait sans aucun mal là dessus. C'était tout elle. Je lui tendis donc mon téléphone, un léger sourire amusé au coin des lèvres. Il n'y avait pas à dire, j'étais particulièrement fier de ma fille. Je n'osais penser à la façon que j'aurais de réagir quand, plus tard, elle réussirait tel ou tel exactement. Certes, je voyais vraiment très loin dans le futur. Mais ça ne me semblait pas être une si mauvaise chose que cela. Au contraire même. C'était plus fort que moi. J'étais ce genre de père. Et je regrettais de n'avoir qu'une enfant. Même si elle me comblait déjà de joie et de bonheur.

Alors que nous parlions de cette langue que, malgré ses dires, je ne maîtrisais pas encore assez bien à mon goût, je fini par la faire rire avec mes diverses incompréhensions. Je ne prenais vraiment pas mal son rire. Tout au contraire même. Elle était jolie quand elle riait. Non, rectification, elle l'était toujours. Mais quand elle riait, elle resplendissait. C'était donc presque un honneur que de parvenir à la faire rire ! Même si c'était un peu à mes dépends. Tant pis. Je mettais ma fierté de côté parce que ça en valait quand même le coup ! Même quand elle me demanda si je parlais un peu la langue en arrivant ici, je lui avouai le peu de choses que je savais dire, en forçant sur mon accent pour la mettre en condition réelle. « Eh bien, vous avez sacrément progressé ! Cela n'a pas du être évident, vous pouvez être fier de vous... » Je ris quelque peu et haussai les épaules. « C'est bien moins difficile qu'il n'y paraît quand on vit dans le pays d'où l'on veut apprendre la langue. J'ai évidemment suivis quelques cours, au début, pour faire la transition. Mais il a bien fallut affronter tout ça ensuite. Et y aller franchement est la meilleure façon de faire. Ecouter les gens parler entre eux -oui j'ai fais ça-, regarder la télévision en anglais, j'ai même abordé des gens juste pour parler avec eux. J'ai du passer pour un illuminé au départ. » Mais était-ce grave ? Non, je m'en fichais bien. Sans doute parce que, dans le fond, j'en étais bel et bien un. Pas complètement fou non plus. Mais pas loin quand même.
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MessageSujet: Re: [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » [Milo & Abi] « La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin. » EmptySam 8 Fév - 22:43

« La chance peut prendre la forme d'un homme qui peut changer un destin... »
Milo & Abigail

Clairement, je ne pouvais pas lui dire que non, je ne voulais pas voir sa fille. D’une part, cela ne se faisait pas. Et puis, j’imaginais que, le jour où moi-même j’aurais un enfant, j’aurais très certainement envie de montrer sa bouille au premier venu. Il semblait normal que tout parent normalement constitué et fier de sa progéniture, souhaite partager sa joie et sa fierté. D’autre part, je commençais à vraiment l’apprécier et découvrir un peu mieux sa fille ne me dérangeait absolument pas. Et puisque nous voyagions ensemble, autant rendre le trajet plus agréable, même en discutant de sa fille. C’était toujours mieux qu’un lourd silence. Lorsqu’il afficha une photo sur son téléphone portable afin de me montrer sa fille, je me rapprochais légèrement de lui afin d’y voir mieux. Et aussitôt, un large sourire apparu sur mon visage. Elle était vraiment très jolie et semblait adorable. Très taquine aussi. Et en observant cette photo, je ne pu que constater qu’elle ressemblait vraiment à son père. « Oh, elle est vraiment magnifique ! Elle vous ressemble beaucoup d’ailleurs… Aurait-elle déjà l’âme d’une artiste ? » demandais-je avec un léger sourire au bout des lèvres, en référence à la peinture bleue qui recouvrait ses mains. Il y avait fort à parier qu’elle tirait de son père à ce niveau-là. Ou du moins, qu’elle admirait l’artiste qu’était son père. C’était le genre de choses qui faisait rêver les enfants. « Ma… Marina, c’est bien ça ? » demandais-je alors en fouillant dans ma mémoire afin de retrouver le prénom de cette gamine. Milo avait déjà mentionné son prénom et il me semblait que cela se rapprochait de Marina.
 
Puis il fut question de la langue et des expressions. Et même s’il me fit rire, cela n’avait rien de méchant. Ce n’était pas lui, ses erreurs ou son accent qui m’amusaient. C’était la façon qu’il avait de voir les choses. Et sa manière de se questionner sur telle ou telle expression. Cela le rendait vraiment attachant. Puis, insistant sur son accent, il me fit une brève démonstration de ce qu’il savait dire, lorsqu’il venait d’arriver à New York. « C'est bien moins difficile qu'il n'y paraît quand on vit dans le pays d'où l'on veut apprendre la langue. J'ai évidemment suivis quelques cours, au début, pour faire la transition. Mais il a bien fallut affronter tout ça ensuite. Et y aller franchement est la meilleure façon de faire. Ecouter les gens parler entre eux -oui j'ai fais ça-, regarder la télévision en anglais, j'ai même abordé des gens juste pour parler avec eux. J'ai du passer pour un illuminé au départ. » Ce type était fascinant. Il était hors du commun et j’aimais ça. Vraiment. Il m’intriguait et m’attirait de plus en plus, justement, car il était différent. « Peut-être, mais c’est ce qui vous a permis de vous en sortir, de réussir, là où d’autres auraient très certainement baissé les bras. Ou auraient eu bien plus de mal à se faire comprendre ! » répondis-je le plus naturellement du monde. Et puis, même si cela n’était, d’après lui, pas si difficile que ça, cela demeurait, à mon humble avis, une tâche tout de même complexe. Du moins, cela nécessitait une certaine force et détermination. Et du courage. Et quant au fait d’être un « illuminé », cela n’était pas une mauvaise chose dans le fond. C’était ce qui le rendait différent et unique.
 
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