It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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I can fight so don't offend me

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MessageSujet: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyJeu 8 Juil - 12:39

    Pedro était venu à l’Awesome pour un peu travailler, ça le détendait et ça lui changeait les esprits. Il avait du mal à supporter trop de monde en ce moment, mais étrangement, à l’Awesome, il restait toujours aussi bien. Sans doute parce que les gens ne faisaient pas spécialement attention à lui, hormis son personnel, les gens ne le connaissaient pas vraiment, il se fondait alors dans la masse et pouvait observer les gens.

    Il commanda alors une bière qu’on lui servit aussi tôt, ses serveuses étaient vraiment toutes très rapides, mais il se demandait si ce n’était pas dû au fait que se soit lui le patron qui expliquait qu’il soit si rapidement servis. Il eut une sorte de petit sourire quand il vit les musiciens finir de se mettre en place.

    A cause de ses nombreux voyages en Argentine, il n’avait pas su s’entraîner avec les musiciens de l’Awesome, du coup, il ne pouvait pas monter ainsi sur scène sans aucune préparation. Cela dit, il allait pouvoir admirer leur talent, ils étaient tous doués, des petits génies du chant ou de la musique. C’était leurs passions et ils aimaient réellement ça.

    Le regard de Pedro s’attarda sur ses 3 musiciens principaux, Irvine, son petit frère, un garçon réellement adorable, Leary, elle était vraiment douée et il trouvait sa voix véritablement touchante et son fils, Loyce. Pedro aimait beaucoup Loyce, un garçon qui avait du cœur mais aussi un certain manque d’affection, il buvait et fumait un peu trop… mais étrangement, ça n’inquiétait pas réellement l’Argentin, pas que son cas ne le préoccupe pas, mais il comprenait que c’était un moyen échappatoire comme un autre. Le brun connaissait quelques faits qui avaient constitué le passé de Loyce, pas grands choses, mais de ce qu’il avait compris, il n’avait pas un passé très réjouissant, et Pedro pouvait concevoir qu’avec ce genre d’histoire, on ne soit pas toujours bien…

    Et puis, l’alcool, la nicotine, si ça permettait de voir le monde d’une façon un peu plus positive, pourquoi pas après tout, il préférait ça à des tentatives de suicides pour mettre fin à ses jours ou sa souffrance…

    Les premières musiques démarrèrent, chacun des musiciens avaient une grande prestance sur scène et ils semblaient de ne faire qu’un avec leur instrument ! Les voix de Leary et Loyce s’accordaient vraiment bien lors de duo et Pedro appréciait ça. Il avait tenté d’instaurer un esprit familial à l’Awesome, où tous les employés pouvaient bosser ensemble tranquillement, où ils pouvaient parler, déconner, s’amuser mais aussi se confier. Entre eux ou même à Ambre ou Pedro, ils étaient des patrons assez cool, vraiment très cool, si on leur demandait, ils payaient leurs employés d’avance sans aucun soucis, faisaient des avances sur salaires etc…

    Et alors que le rythme allait en s’améliorant et en bougeant de plus en plus, Pedro repéra des mecs à l’air peu commode, ils buvaient et parlaient trop fort au point de déranger le spectacle qu’on leur offrait. L’Argentin grimaça des dents, il ne les aimait pas ces types et il hésitait à exiger qu’on les mette dehors mais bon… ils s’amusaient… on ne pouvait pas les empêcher de ça… même s’ils dérangeaient le reste du publique qui les regardait de plus en plus d’un regard noir.

    Pedro pria pour que les musiciens ne les remarque pas et ne soient pas déconcentrer par ses abrutis ! Une chanson plus lente allait débuter et Pedro eut tout de suite un mauvais pressentiment, sa main se referma sur son verre et il attendit, il savait que quelque chose allait se passer. C’est pour cela qu’il fit venir Makena et lui demanda d’appeler Big Daddy, le surnom du vigile à l’entrée qui était vraiment très baraqué et qui en général suffisait à empêcher les gens à trop débordé grâce à sa corpulence.

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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyLun 12 Juil - 11:17

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Pedro E. && Loyce
« Même combat »


    Cette journée s’était passée sans encombres. On pouvait même dire qu’elle avait été parfaite. Exceptionnellement, Loyce s’était levé tôt. Enfin tôt, manière de parler. Le jeune homme, qui, d’habitude, se réveille vers les alentours de midi, avait entendu la sonnerie stridente de son réveil à 10h précisément. Et, étonnamment, il n’avait pas bronché et s’était levé, frais comme un gardon, quand bien même il avait travaillé jusqu’à tard le soir précédent. La cause ? Une serveuse était malade et Loyce, dans sa bonne âme habituelle, s’était proposé pour la remplacer. Le résultat avait été satisfaisant, il s’était très bien débrouillé, comme à chaque fois qu’il remplace une personne à l’Awesome. Mais ce soir là, il avait terminé particulièrement tard. Il n’était pas moins de deux heure du matin quand il franchit le pas de la porte du bar afin de rentrer chez lui, exténué comme jamais. Il était tombé, raide mort, sur son lit et s’était réveillé plusieurs heures plus tard, sorti de son lourd sommeil par le réveil de son Iphone.
    D’humeur plutôt euphorique, il se leva sans attendre et fila prendre une douche avant de s’habiller et de grignoter quelque chose. Il fila ensuite en direction du quartier de Tribeca, plus précisément pour se rendre au magasin tenu par son meilleur ami, Morgan. Travaillant toute la journée, ce dernier avait accepté de prêter sa voiture au londonien. Celui-ci arriva donc après avoir fait un saut au Starbucks histoire d’acheter deux cafés. Il en offrit un directement au styliste et resta quelques minutes avec lui, le temps d’engloutir sa boisson et d’échanger quelques mots avec son meilleur ami. Puis il embarqua les clés de ce dernier pour entrer ensuite dans sa voiture et partir en direction de l’extrémité de la ville, vers le peu de campagne qui la formait. La raison ? Il devait se rendre dans un élevage de chiens afin de consulter le propriétaire. Il était en contact avec lui depuis un moment et il attendait de pouvoir acheter un chiot, plus précisément une chienne d’une portée de huit bébés beaucerons. Les petits étaient nés il y a de ça un mois environ, Loyce devait donc se montrer encore patient de quatre semaines pour embarquer sa petite puce qu’il avait déjà décidé de prénommer Chica. Il arriva donc au lieu souhaité et y resta plusieurs longues heures, à discuter avec l’éleveur et à s’amuser avec les chiens, établissant ainsi un premier lien avec sa future chienne.
    Quand le musicien se gara devant la boutique de Tribeca, il n’était pas loin de 15h. Il avait largement pris son temps ; il avait vraiment eu envie de rester avec le chiot dans le but qu’il s’habitue déjà à sa présence. Bref. Il retourna donc dans la boutique et rendit les clés à Morgan, le remerciant une fois encore, et ne s’attarda pas plus longtemps. Il travaillait ce soir et il avait encore quelques petites choses à faire. Premièrement, les courses. Son frigo était presque vide, il était temps qu’il refasse le plein de nourriture. Il se rendit donc dans le supermarché le plus proche de chez lui et en ressortit avec plusieurs sacs bourrés à craquer. Il se dépêcha de rentrer chez lui, à Manhattan Valley, et s’empressa de ranger ses achats afin d’éviter un incident, notamment avec les aliments congelés qui nécessitaient d’être rangés dans le froid. Cette tâche terminé, il consulta sa montre. Il lui restait encore deux heures avant de devoir se rendre à l’Awesome. Il avait donc encore un peu de temps devant lui. Il ressortit donc de son appartement et alla rendre visite à un de ses amis d’enfance, Luke. Ils passèrent une petite heure ensemble à discuter de tout et de rien, assis au soleil sur une terrasse, sirotant un café. Puis il fut l’heure pour Loyce de rentrer une fois encore chez lui afin de se changer pour ensuite se rendre sur son lieu de travail. Il salua chaleureusement son ami et repartit donc en direction de son immeuble, n’omettant pas de s’acheter un paquet de cigarettes au passage, paquet qu’il ouvrit en route afin de s’en fumer une. Après avoir franchit le pas de sa porte d’entrée, le jeune homme n’attendit pas pour se diriger dans la salle de bain. Bien qu’il se soit doucher le matin même, il ressentais le besoin de se laver encore une fois. La chaleur qui régnait sur New-York depuis plusieurs jours était accablante, à la limite du supportable. Et lorsqu’il faisait chaud comme cela, Loyce avait toujours l’impression d’être sale, d’où son envie incessante de se réfugier dans sa cabine de douche. Bref, ne nous attardons pas sur cet épisode, le jeune Livingston se douche comme vous et moi. Une fois propre, il sortit de la cabine aux vitres embuées et s’enroula la taille dans une serviette de bain. Un petit tour dans sa chambre pour choisir sa tenue puis il se sécha d’un geste vif avant de s’habiller et de se coiffer. Il rangea ensuite rapidement sa salle de bain et rempli ses poches du nécessaire -téléphone portable, cigarettes, clés, porte-feuille- avant de quitter pour la dernière fois son appartement.

    L’Awesome n’était pas la porte d’à côté. Heureusement que les taxis existaient ! De la sorte, Loyce pouvait se rendre où il le souhaitait dans New-York et cela assez rapidement, du moment où il ne tombait pas en pleines heures de pointe. Il arriva donc en une dizaine de minutes au bar où il travaillait. Il paya le chauffeur et s’engouffra dans sa deuxième maison. Directement, l’ambiance le transporta. Il adorait ce bar. Tout le monde -clients et staff- était toujours de bonne humeur, la joie de vivre les faisaient tous vivre, ce qui rendait les lieux plus que chaleureux. L’Awesome était un endroit ou travail rimait avec famille. Car oui, les gens qui travaillaient ici était comme une seconde famille pour Loyce. Il n’y avait qu’à voir le lien qu’il l’unissait à son patron, Pedro. Les deux s’étaient rencontré il y a de ça quelques temps, alors que le londonien travaillait dans un autre bar en tant que musicien. L’argentin l’avait remarqué un soir et lui avait proposé une place dans le bar qu’il allait ouvrir. L’offre était intéressante, le châtain avait donc sauté sur l’occasion. Et en plus d’un super travail, il avait en plus décroché un père digne de ce nom. Pedro l’avait de suite prit sous son aile, après avoir remarqué que le jeune homme n’avait pas une vie des plus joyeuses. Leur lien devint donc plus fort que le fil qui reliait le patron à son employé. Le patron de l’Awesome était bel et bien devenu comme un second père pour le guitariste.
    Une fois entré, Loyce fit rapidement le tour du bar afin de saluer tous ceux qu’ils connaissaient, comme à chacune de ses arrivée. Il nota que son patron n’était pas là. Il allait certainement arriver plus tard. Le jeune orphelin partit donc dans sa loge afin de se préparer. Il montait sur scène dans un peu moins d’une demi heure. Ces trente minutes passèrent d’ailleurs très vite. Le temps de se chauffer la voix avec Leary, la chanteuse qui l’accompagnait sur scène ce soir, de rapidement récapituler les chansons à jouer avec les autres musiciens et les jeunes gens étaient déjà sur scène, à jouer. Loyce n’avait pas la moindre peine à faire sortir les notes de sa guitare, il était en parfait accord avec elle. C’était ainsi, le châtain était un jeune prodige de la musique qui avait appris à manier plusieurs instruments sans la moindre aide. Il était doué et cela se transmettait dans sa manière de jouer et de chanter. Par ailleurs, sa voix s’accordait parfaitement avec celle de la jeune femme qui l’accompagnait. Tout deux formaient un formidable duo, duo qui ne se résumait pas qu’au chant mais aussi à des sourires, des clins d’œil, bref, des petits gestes qui donnaient un plus au concert.
    Au bout d’un certain temps, Loyce parvint à distinguer la silhouette de Pedro. Il était assis au bar et les regardait jouer, l’air satisfait. Cela ne put qu’encourage encore plus le jeune prodige. Le fait que son patron soit fière de lui, de ses prestations, lui donnait encore plus envie de jouer sur la scène de l’Awesome. Cependant, la soirée ne semblait pas vouloir se passer aussi bien que le reste de la journée. Le guitariste remarqua aussi le groupe de jeunes hommes perturbateurs. Normal en même temps, ils faisaient un tel bouquant que tout le monde avait noté leur présence. Ce bourdonnement incessant de rires, de chocs entre bouteilles, de voix fortes commença à déconcentrer le londonien. Mais celui-ci ne perdit pas pieds et tenta de créer une sorte de barrière entre lui et les jeunes hommes, afin de ne pas faire attention au bruit qu’ils faisaient. Mais cette barrière céda rapidement…
    Après quelques musiques, le fameux groupe se rapprocha de la scène, sans baisser le ton avec lequel tous parlaient. Ils restèrent plantés devant les musiciens, à commenter de manière bruyante. Loyce leur lança un regard noir, persistant afin de continuer à jouer. Cela dit, une goutte finit par faire déborder le vase. Un des jeunes hommes finit par s’adresser à lui, d’une voix grave et provocatrice, encouragé par ses amis qui riaient.

    -Hey Loyce ! Pourquoi tu retournes pas à Londres pour participer à Britain’s Got Talent ? J’suis sûre que tu pourrais faire partie des casseroles !

    Loyce s’arrêta subitement de jouer. Premièrement, il se demanda comment est-ce qu’il connaissait son prénom. Mais il comprit bien vite en se rappelant que son nom apparaissait sur le programme de la soirée. Et maintenant, ayant un caractère fort, il ne se laissait jamais faire. Et là, déjà que ces gens dérangeaient tout le monde depuis un moment, mais si en plus ils se mettaient à le provoquer, il est clair qu’il n’allait pas laisser passer ça. Il poussa donc sa guitare sur le côté de son corps et s’avança d’un pas, sourcils froncés. Sa voix se fit menaçant, un ton que peu de personnes ici présentes connaissaient, étant donné qu’il est, d’habitude, toujours de bonne humeur.

    -Allez foutre la merde ailleurs !
    -Roooh ça va hein !, répliqua le même avec un sourire narquois. On peut même pas s’amuser ?
    -Je vais pas me répéter une fois de plus : allez foutre la merde où vous voulez, mais pas ici !, répéta Loyce d’une voix encore plus menaçante.

    Il ne récolta que les rires moqueurs des jeunes gens. À cran, le châtain finit par se détacher de sa guitare afin de poser celle-ci sur un socle. Puis il croisa les bras, son regard noir posé sur la troupe. Il jeta un rapide coup d’œil en direction de Pedro qui semblait comprendre que la situation risquait de dégénérer étant donné qu’il parlait avec Makena, sûrement dans le but d’avertir la sécurité. Légèrement rassuré, il reporta son attention sur les jeunes gens qui continuaient à rire.

    -Bon, foutez-moi le camp d’ici !, s’énerva-t-il.

    Des rires encore. Et là, il y eut l’élément de trop qui arriva avant que la sécurité ne débarque. Les paroles qu’il ne fallait pas prononcer. Les mot à ne pas prononcer si on ne souhaite pas se prendre le poings du londonien en pleine face. Et ces mots, un autre jeune homme du groupe les prononça.

    -Ah au fait Loyce, tu dois être au courant qu’à New-York, tout finit par se savoir, rigola-t-il en tapant un de ses acolytes du coude, comme pour le prévenir que ce qu’il allait prononcer risquait d’amuser la galerie. J’ai appris que tu t’étais bien disputé avec ta salope de meilleur ami…. Morgan, c’est ça ? J’ai même entendu que c’était tellement violent que tu as failli retourner dans ta ville pourrave pour pleurer sur la tombe de ta pauvre maman !

    C’était trop. Non seulement il insultait Morgan, le garçon que Loyce protégeait depuis leur rencontre, mais en plus, il incluait sa mère décédée dans ses paroles. Le châtain sentit une vague de haine rageuse lui parcourir les veines, ce qui l’obligea presque à sauter de la scène pour se ruer vers le groupe de perturbateurs. Vous l’aurez deviné, la guerre physique avait commencé. Les coups volaient en tous sens, la pagaille était là, à faire fuir la plupart des clients. D’autres se mêlèrent à la bagarre, histoire de séparer les jeunes gens. Mais c’était trop tard. Loyce était totalement déchaîné, tout comme ses adversaires qui n’admettaient pas que l’on s’en prennent à eux.
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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyLun 26 Juil - 20:41

    Pedro avait eu raison d’avoir un mauvais pressentiment. Ce qui se déroula sous ses yeux le surpris. Comme tout le monde, il avait entendu les propos de ces crétins fouteurs de merde. Et en voyant le visage de Loyce se fermer et s’endurcir dans un premier temps, puis être complètement chamboulé par la dernière remarque pour finalement être déformé par la colère pure, Pedro ne pu que comprendre sa réaction instinctive.

    Loyce avait sauté sur les hommes et se battait comme un lion. Pedro assista alors à une sorte de mini débandades dans son bar, certains clients fuyaient, d’autres encerclaient ceux qui se battaient afin de satisfaire leur voyeurisme malsain. Pedro poussa alors les gens qui s’étaient placés dans son chemin assez brusquement et il se jeta dans la mêlée de corps qui se bousculait de façon violente pour distribuer et recevoir des coups à son tour. Un coup au visage lui ouvrit la lèvre et le sang qu’il sentit couler de sa lèvre éclatée l’électrisa complètement et son regard bleu vira au noir avant de rendre coup pour coup.

    Pedro était gentil, adorable et il savait aussi certaines fois s’écraser, il était à l’écoute des gens et il donnait quelques fois des conseils quand on lui en demandait, ami présent, frère toujours disponible ou père simplement protecteur, il se voyait comme une sorte de grand frère qui se devait de protéger sa fratrie coûte que coûte. Il avait un instant paternel en somme, depuis son plus jeune âge, c’était dans sa nature. Mais, —parce qu’il y a toujours un mais¬— il était aussi plus que tout incroyablement rancunier. Et une fois qu’il devait se battre pour ce qu’il croyait juste, il n’hésitait pas, le gentil gars gentil partait bien loin pour laisser place à un homme sans pitié, qui donnait des coups violents et parfois très mal placés. Il ne se battait pas pour se défendre, il se battait pour attaquer et faire mal pour ainsi délibérément blesser l’autre. C’était l’effet de la colère qui sommeillait en lui de façon constante mais qu’il contrôlait la plupart du temps… sauf ici, comme en ce moment où elle déferlait dans ses veines lui donnant l’impression d’être invincible. L’adrénaline pure et dure en somme.

    Il y avait certaines choses que Pedro ne pouvait pas accepter. D’abord, qu’on provoque ainsi des personnes innocentes. L’Argentin avait été avocat tout de même, il croyait au plus profond de son cœur à la justice, il pensait que le bien finissait toujours par arriver, que même si la vie était parfois dure avec certaines personnes, elle finissait toujours par sourire à ceux qui le méritait sincèrement. Evidemment, cet état d’esprit n’avait pas toujours été le sien, à vrai dire, pour être honnête, après la mort de sa femme Clara, il avait pensé que la vie était une bitch. Il avait été anéanti, le destin lui avait pris son âme sœur un jour comme ça sans ménagement, ça lui était tombé dessus et il avait trouvé tout ça tellement injuste. Il avait trouvé la femme de sa vie, celle pour qui il s’était préservée, celle pour qui il s’était marié, celle avec qui il voulait construire son futur, vieillir et avoir des enfants… oui, il avait été mal, il n’avait pas compris pourquoi on lui faisait subir cette épreuve, pourquoi on lui avait tout donné si c’était pour ensuite tout reprendre… Mais aujourd’hui, il ne pouvait plus avoir de regrets. Enfin, si, parfois, Clara lui manquait encore, leur complicité, la facilité qu’il avait de tout partager avec elle… mais ce qui avait changé sa vie était ses enfants, ses enfants qu’il avait eu avec d’autres femmes… des femmes qu’il avait pu remarquer parce qu’il était veuf… et juste pour ça, juste pour continuer de voir leur sourire, les voir grandir, il ne pouvait pas tout à fait regretter. Diego, Sofia, Sirius et bientôt James, étaient les réussites de sa vie, et jamais, au grand jamais, il ne regretterait un jour leur naissance… ils étaient la chaire de sa chaire, la seule chose que Clara n’avait jamais pu lui offrir en somme, mais que Rosa, Fee et Juliet lui avaient fait l’honneur de connaître. Cela dit, ses enfants étaient sa famille, mais, il y avait beaucoup d’autres personnes qui comptaient de façon tout aussi précieuse à son coeur.

    Les amitiés qu’il avait construites à New York avaient une place énorme dans sa vie actuelle. Il chérissait sincèrement certaines amitiés, certaines rencontres opportunes l’avaient transformé et l’avait rendu plus fort. Et Loyce était une des rencontres qu’il ne regrettait pas. Il avait un bon fond, il n’était pas parfait —qui l’était de toute façon ?— mais il avait un tel cœur tendre. De toute façon, comment aurait-il pu aussi bien jouer de la guitare s’il n’était pas quelque de bien ? Il avait une telle passion, il partageait tellement avec le public, en les observant de prêt, on voyait bien que les personnes se laissaient bercer par la musique de Loyce, elle touchait les cœurs, parce qu’il était passionné, il avait une véritable prestance sur la scène, il était doué et il voulait partager sa passion avec les gens, ça se sentait, c’était pour ça que le public venait en masse pour voir jouer les musiciens de l’Awesome. Mais il n’y avait pas que ça, Loyce s’était ouvert à Pedro, réellement, le plus sincèrement du monde, sans se camoufler, et le cœur de père de Pedro avait été touché. Loyce était son fils, aussi absurde sonne cette phrase, c’était pourtant la stricte vérité. Pedro voulait le protéger, le voir heureux, le voir grandir et évoluer encore. Et voir ces gens qui ramenaient le passer de son fils juste dans l’espoir de le blesser, de le toucher personnellement, non ça Pedro ne pouvait l’accepter et le laisser passer.

    Il donna un coup au visage à un gars qui se fracasse sur une table et il ne se releva pas, le brun se frotta le visage et cracha au sol par mépris. Dans toute cette cohue, il n’avait pas encore pu voir Loyce, et il espérait sincèrement qu’il allait bien. Finalement, son regard bleuté aperçu enfin son protégé qui se battait tel un lion avec celui qui lui avait personnellement cherché des noises. Le petit se débrouillait pas mal, une lueur fière s’alluma dans le regard de Pedro mais celle lueur vacilla quand il vit un autre type prendre une des tables pour attaquer Loyce dans le dos, Pedro n’hésita pas et il se jeta tête la première sur ce pauvre con qui voulait attaquer un homme par derrière, s’était tellement lâche ! Pedro et l’autre homme roulèrent sur le sol en se donnant des coups partout où ils pouvaient, finalement, Pedro réussit à prendre le dessus et il donna un coup de poing sur le nez de l’autre qui se mit à gémir et à pleurer violement tout en se roulant par terre en se tenant le nez. L’argentin se releva légèrement titubant et la respiration haletante. Il se rapprocha alors de l’endroit où était Loyce, mais un autre gars l’attaqua de nouveau.

      Pedro : Ok, toi mon coco, tu me fais chier ! Râla Pedro tout en le poussant, il se mit alors à crier afin que Loyce puisse l’entendre malgré le bruit ambiant. Loyce, est-ce que ça va toi ? Pedro s’abaissa brusquement afin d’éviter un coup au visage. En se relevant, il plaça un crochet du droit sur le menton de son opposant. Fuck, je suis plus tout jeune moi ! se plaignit-il quand un gars lui frappa dans le torse alors qu’il ne s’y attendait pas, le coup lui bloqua sa respiration un instant.

    Pedro ferma les yeux, il avait l’impression d’avoir une lumière vive dans le cerveau qui l’empêchait de penser à quoique se soit de cohérent hormis le fait qu’il avait véritablement mal et des larmes de douleurs lui montèrent aux yeux… et soudain, il eut comme un flash, lui au téléphone, dans une voiture et puis une lumière tout aussi vive qui l’avait ébloui et puis la perte de contrôle du véhicule et lui qui se voyait au ralenti avancer vers une façade qu’il s’était mangé en pleine face… un accident violent auquel il avait survécu après avoir été plongé pendant un mois dans le coma… un accident dont le résultat était une longue cicatrice sur le torse… une cicatrice qui lui faisait encore de temps en temps mal… et qui là le mettait véritablement à mal. Puis, comme pour l’accident, il vit l’autre redresser le poing au ralenti prêt à l’attaquer au visage alors qu’il était déjà genou à terre. Sa vue se brouilla, il allait tomber dans les pommes… être assommé, un truc dans le genre… il ferma les yeux, il ne voulait pas voir l’impacte sur coup sur lui. Il murmura une chose.

      Pedro : Loyce.

    Il n’attendait plus que le coup et la douleur caractéristique qu’il allait recevoir après. Peu importe dans quel état il sortait de tout ce merdier pourvu que Loyce n’ait rien.

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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyMar 27 Juil - 10:47

    La bagarre n’était pas un mot qui entrait dans le vocabulaire journalier de Loyce. N’allez pas croire que le jeune londonien est un sain, loin de là ! Comme la majorité des hommes peuplant cette terre, il s’était déjà battu, et plus d’une fois. La toute première dispute physique qu’il avait engagé remontait à la maternelle ; il avait contre-attaqué lorsqu’un de ses camarades de classe lui avait fait un croche-pattes dans le simple but de se moquer ouvertement de lui, devant toutes les personnes présentes. Précoce le petit Loyce me direz-vous. Non. Simplement prêt à se défendre. Rares étaient les fois où le châtain avait lancé la première pierre. Et le peu de fois où ça avait été le cas, il n’était pas dans un état normal, soirées arrosées obligent. Pour simple exemple, il y avait le fameux jour où il s’en était pris à Kostos, sans raison valable. Heureusement que Luke avait été là pur les séparer et pour expliquer à Loyce ce qu’il s’était passé, le lendemain, alors que le jeune s’était réveillé sans souvenirs précis. Cette fois-là, le guitariste s’était senti tellement honteux qu’il avait recherché Kos’ pour lui faire ses excuses, ce qui l’avait amener à devenir ami avec le jeune homme. Vous le voyez donc bien : Loyce n’a pas un mauvais fond. Il ne se bat –consciemment- que lorsque quelqu’un a cherché la guerre. Comme ce soir là.

    En se jetant dans la foule, le talentueux musicien savait pertinemment qu’il empruntait le chemin de non-retour. La dispute allait certainement prendre de grosses proportions, ce qui l’inquiétait quelque peu. Mais quitte à dédommager Pedro en cas de casse dans le bar, Loyce préférait défendre sa cause envers la bande de jeune qui ne faisait que chercher les emmerdes plutôt que de jouer le lâche et les laisser faire comme bon leurs semblait. Après avoir plongé de la scène, le châtain atterrit sur deux jeunes hommes, les entraînant dans sa chute. Mais Loyce se montra rapide et se retrouva rapidement debout, prêt à donner les coups. Les poings serrés, les visage renfrogné, les yeux noirs de haine, il fixa ses adversaires et s’en prit au premier qui l’attaque, visiblement énervé lui aussi. Les coups de poings fusèrent, trouvant parfois refuge dans un visage ou entre des côtes. Le châtain prit sur lui pour ne pas hurler suite à la douleur ressentie. Il se contenta de serrer les dents et de reprendre son souffle avant d’envoyer un pain en plein dans la mâchoire de son adversaire, l’envoyant chuter un peu plus loin. Le londonien eu tout juste le temps de se retourner et constater que d’autres personnes -dont Pedro- s’étaient jointes à la bagarre que déjà un autre jeune homme de la bande s’en prit à lui en lui sautant sur le dos, l’agrippant au niveau du cou. Loyce cracha des poumons et se laissa tomber en arrière, atterrissant ainsi sur l’élément perturbateur. Dés que celui-ci l’eut lâché, il toussa et se retourna. À moitié assis sur son ventre, il le maintint avec une de ses mains au niveau de l’épaule pour ensuite envoyer son autre point directement dans son visage, plusieurs fois de suite. Quand il fut bien sonné, il souffla doucement et se releva. Légèrement inquiet pour celui qu’il considérait comme son père, il parcouru rapidement la salle des yeux et aperçu celui-ci qui se battait sauvagement un peu plus loin. Vers le bar, il vit Makena au téléphone, visiblement à appeler les secours.

    Ne jamais relâcher son attention. Loyce savait que c’était la règle numéro une quand on se battait contre plusieurs personnes. Et là, bêtement, il n’avait pas appliqué cela, ce qui lui valu une nouvelle attaque à laquelle il ne s’attendait pas. Alors qu’il avait ses yeux posés sur Makena, il sentit un coup énorme au niveau de son ventre, ce qui le projeta en arrière, jusqu’à ce que son dos butte violemment contre la scène, lui arrachant un cri de douleur. C’était en réalité le jeune homme qui l’avait provoqué verbalement qui s’était jeté sur lui au niveau de son buste pour le bloquer contre une façade, ce qui lui permettrait d’avoir l’avantage en bloquant son ennemi. Le jeune ne perdit pas une seconde. Alors que Loyce venait de comprendre ce qu’il s’était passé, le perturbateur l’attrapa au niveau du coup et serra ses mains progressivement. Le châtain se débâtit et finit par envoyer un de ses pieds dans le ventre de son adversaire. Ce dernier le relâcha mais ré-attaqua aussitôt en attrapant le guitariste par le col de sa veste pour le repousser en arrière, le plaquant à nouveau contre la scène. Il le força à se pencher en arrière jusqu’à ce que son dos soit en contact avec le sol de l’estrade et Loyce, lui, se débattit de toutes ses forces en agrippant son ennemi au niveau des épaules. À force de gigoter, il parvint à faire perdre un minimum de force au jeune homme, ce qui lui permis de cogner son front avec le sien. Légèrement assommé, la victime le lâcha et porta sa main à son front. Le londonien ne perdit pas une minute et se jeta sur lui, l’agrippant par le col de son tee-shirt, et inversa les rôles en le plaquant à son tour contre le sol de la scène. Il profita de son état encore légèrement comateux pour lui envoyer une série de coup au visage, dans les côtes et un peu plus bas, histoire de le rendre incapable de bouger. Quand son adversaire s’effondra au sol, c’est là qu’il entendit un énorme bruit derrière lui, à même pas un mètre. Il se retourna derechef et vit Pedro, au sol, par dessus un des jeunes, à le rouer de coups. Loyce comprit vite que celui à qui son père de cœur s’en prenait avait certainement tenté de l’attaquer. Il était donc très reconnaissant envers Pedro.

    À présent débarrassé de ceux qui semblaient vouloir s’en prendre à lui, Loyce décida de filer un coup de main à un gars qui semblait avoir de la peine à se défendre contre un des perturbateurs. Suffisamment échauffé avec ce qu’il venait d’endurer -quand bien même il ressentait la douleur à quelques endroits de son corps-, il s’élança donc vers les deux qui se battaient et s’en prit sauvagement à celui qu’il fallait. Il le mit assez vite au tapis.

    -Loyce, est-ce que ça va toi ?

    La voix hurlante de l’argentin attira l’attention de Loyce. À entendre la timbre de sa voix, il crut comprendre qu’il était dans de sales draps. Et là, ce fut comme si la scène était tournée au ralentit, comme dans un film de Matrix. Le châtain vit son père de cœur à genoux, par terre, un homme dressé devant lui prêt à lui balancer son poing on ne sait où. Ne prenant pas le temps de réfléchir ni même de répondre à Pedro, il se rua dans leur direction et fonça tout droit sur celui qui allait frapper l’argentin. Lui sautant dessus, il le fit chuter au sol. Au même moment, les sirènes policières résonnèrent à l’extérieur. La fin de la bagarre approchait. Mais Loyce devait encore s’affairer. À présent par terre, étendu par-dessus son adversaire, il lui envoya un coup de poing maladroit dans le côté du buste. Le ratant, il perdit son avantage en se retrouvant tout à coup à la place du jeune homme, soit au-dessous de lui. Il eut tout juste le temps d’apercevoir son visage avant de recevoir un coup monumental dans la mâchoire, puis dans le nez. Du sang se mit directement à en couler alors qu’un autre filet s’était dessiné au niveau de sa bouche et de son menton. Le londonien resta sonné par les deux choc qu’il venait de recevoir. C’est au moment où il aperçu une lueur vive et anormale au-dessus de lui qu’il reprit ses esprits ; son ennemi brandissait une bouteille en verre, prêt à la lui fracasser contre la tête. Par réflexe, Loyce eu simplement la possibilité de se protéger le visage avec ses avant-bras. Le récipient s’écrasa donc contre ceux-ci mais avec une telle force qu’il se brisa, éclatant en plusieurs morceaux tranchants. Le londonien se retrouva donc avec plusieurs entailles superficielles sur les bras alors qu’un autre bris de verre cogna le côté de sa tête. La brûlure qu’il ressentit à ce niveau lui fit comprendre qu’il avait été blessé par le fragment de bouteille.

    La suite se passa rapidement. Sans comprendre ce qu’il se passait, Loyce se sentit soudainement plus léger. Quand il écarta ses bras pour regarder devant lui, il constata que son adversaire n’était plus assis sur lui. Les voix qui hurlaient des « On arrête tout ! » ou encore des « Plus personne ne bouge ! » lui fit comprendre que les flics étaient entrés et avaient pris les choses en mains. Rassuré, le guitariste laissa sa tête retomber en arrière. Mauvaise idée. Lorsqu’elle butta contre le sol, un tiraillement aigu lui traversa le crâne. Il serra les temps et laissa un hurlement de douleur lui déchirer le gorge. Il porta sa main vers la blessure de sa tête et se tourna sur le côté pour cracher le sang qui s’accumulait dans sa bouche. La police, quant à elle, remit vite de l’ordre en embarquant ceux que Makena avait désigné comme étant la cause de la bagarre. Loyce pu vaguement apercevoir un flic, seul, qui s’était accroupi devant Pedro pour voir comment il se sentait. Il semblait prêt à appeler les urgences de l’hôpital.

    -Putain, marmonna Loyce les dents serrées. Sa tête lui faisait horriblement mal. Il sentait le sang s'échapper de sa blessure pour se coller contre l'épiderme de sa main. Il était amoché, mais cela aurait pu être bien pire. De toute manière, il allait sûrement être soigner par un médecin rapidement, car il entendait le flic, près de Pedro, au téléphone, qui appelait l'hôpital.

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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyLun 30 Aoû - 20:34

    Quand il était petit, Pedro ne s’était jamais battu. En fait, en y repensant, jusqu’à ses 22 ans, Pedro n’avait jamais porté un seul coup à une autre personne. Par contre, il s’en était pris quelque uns. Comme il se défendait à peine et n’attaquait, les autres petits garçons l’avaient un peu maltraité. Sa richesse évidente avait fait des jaloux. Mais on l’avait éduqué pour ne jamais répliquer par la violence gratuite, préférant lui inculquer les pourparlers et autres choses dans ce style. Si on ne l’avait pas tellement « amoché » c’était uniquement parce que son meilleur Antonio lui n’hésitait pas à s’en prendre à toutes personnes qui attaquaient Pedro, son frère de cœur.

    Le changement de Pedro s’était donc opéré plus tard, vers ses 22 ans, après la mort de sa femme. Il avait tellement de colère en lui, tellement de rancune, de non-dit qu’il avait dû trouver un moyen exutoire à cet amas de colère… et il n’avait rien trouvé de mieux que la bagarre. Des fois, il restait des heures durant dans les bars de Buenos Aires dans l’espoir d’un éclat qui virerait à une débandade sans nom. Et Pedro s’y jetait à cœur joie et il en revenait avec de nombreux hématomes mais également plus serein. Se battre le faisait se sentir vivant. Ça l’électrisait, d’une façon différente que le sexe, c’était certains, car il y avait de la douleur, cette douleur physique qui lui faisait oublier un instant comme il souffrait intérieurement.

    Et cette bagarre-ci n’avait pas tellement changé par rapport aux autres, Pedro avait été vil, il avait rendu coup pour coup tout en gardant un œil sur son protégé. Il n’avait pas la conscience tout à fait tranquille. D’habitude quand il se battait, il pouvait se concentrer sur son unique personne… mais là, il savait qu’il y avait Loyce dans le tas, et comme il y tenait, il avait véritablement peur qu’il lui arrive un truc et il n’arrivait pas à faire le vide dans sa tête. Il s’était d’ailleurs mangé des coups à cause de sa légère distraction…

    Légère distraction qui lui avait valu d’être à la merci d’un opposant. Il avait fermé les yeux, c’était sans aucun doute lâche, mais il ne voulait pas affronter directement la douleur. Il attendit… 3 secondes, 5 secondes, 10 secondes… Pedro réouvrit un œil légèrement surpris. Et il vit Loyce se battre comme un lion sur celui qui avait failli plonger Pedro dans l’inconscience. L’argentin tenta de se relever péniblement mais il n’y arriva pas… il entendit les coups de sirènes… les policiers étaient désormais là… mais Loyce n’était toujours pas sorti du pétrain… et l’autre avait le dessus sur le châtain… Pedro réessaya une nouvelle fois de se relever, mais sa vue se brouilla et la douleur de sa cicatrice le brûlait de l’intérieure. Il ferma fortement les yeux et il poussa un cri de rage contre lui-même… Loyce allait mal et son corps, son putain de corps refusait d’avancer pour protéger son fils… Quand il vit l’autre prendre une bouteille, il fulminait de rage, il voulait aider l’anglais, le soutenir, dégager de lui celui qui le ruait de coups… mais il était comme paralysé, incapable de le défendre… il vit le verre se briser sur l’avant-bras de Loyce et Pedro gémit… cette impuissance allait le rendre fou…

    Finalement, les policiers dispersèrent rapidement les personnes qui se battaient encore et Makena indiqua aux policiers ceux qui avaient provoqué tout cela… c’était fini, Pedro poussa un soupir rassuré avant de tousser violement… la douleur de son torse faillit lui faire tourner de l’œil… il releva péniblement sa main et tâta l’endroit douloureux un instant avant de grimacer encore plus… il espérait que rien n’était cassé… finalement, un policier vint le trouver et il l’obligea à s’allonger sur le sol.

      Pedro : Je vais bien, soupira de façon énervé Pedro qui n’avait pas d’autres choix que de collaborer avec le policier.

    Ce dernier ne semblait pas le croire, et soudain, le policier s’accroupit et souleva le t-shirt que portait Pedro… l’Argentin grimaça et laissa échapper un gémissement de douleur…

      Policier : Monsieur, votre cicatrice est vraiment mal en point… je ne suis pas docteur, mais il y apparemment un problème… votre nom s’il vous plait ? Je vais appeler les urgences…

    Pedro avait fermé les yeux. Il détestait les hôpitaux, il trouvait qu’il y avait passé assez de temps cette année… mais il n’avait pas vraiment le choix de toute façon, le policier était déjà entrain d’appeler les secours et la douleur l’empêchait de bouger… le brun ferma les yeux. C’était un mauvais rêve, quand il se réveillerait, il serait chez lui, tranquillement, et il appellerait Loyce pour rigoler de ce rêve absurde.

    Pedro réouvrit les yeux, et il vit Loyce à ses côtés… il semblait mal en poing, son nez était dans un sale état… il avait une blessure à la tête d’où s’échappait son sang qui inquiéta Pedro.

      Pedro : Est-ce que tu vas bien hijo ? Demanda d’une voix grave Pedro, ce n’était pas son ton habituel, mais la situation voulait qu’il ne savait plus parler normalement pour l’instant.

    L’Argentin déposa sa main sur celle de Loyce, le contact physique afin de montrer son soutien. Pedro souffrait aussi, mais bientôt, ils seraient à l’hôpital et le lendemain, ils allaient pouvoir sortir sereinement avec des pansements et des courbatures ainsi que de vilains coup bleu. Un sourire se dessina à ces diverses pensées… ce n’était pas un rêve finalement… mais demain ça irait mieux, c’est ce que persuada Pedro. Il regarda alors Loyce avec un sourire quelque peu amusé.

      Pedro : T’es vraiment pas beau tu sais !

    Le brun se mit à rire avant de tousser et de grimacer… rire et tousser lui faisaient vraiment mal…
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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyMer 27 Oct - 18:57


    Allongé sur le sol, Loyce n’avait plus vraiment les idées en place. Suite à la blessure qu’avait causé le bris de verre sur sa tête, il était pris par de légers étourdissements. Rien de grave en soit, mais ce qu’il avait devant les yeux semblait tanguer, ce qui lui procurait une sensation désagréable. Comme pour contourner tout cela, il ferma les yeux. Mais cela ne fit qu’empirer son état de chancellement. Il les rouvrit donc et finit par se mettre assis, non sans peine. Il sentait déjà la douleur des futurs hématomes qui couvriraient son corps dans quelques heures, son crâne le brûlait assez fortement, du sang s’écoulait en masse de sa bouche et son bras était salement écorché, laissant ce liquide rouge s’écouler également. Loyce Livingston ou le don de ne jamais faire les choses à moitié. C’est au moment où il cracha une nouvel fois au sol afin d’évacuer le sang qui s’accumulait dans sa bouche qu’un policier s’approcha de lui pour s’accroupir à ses côtés. « Bonsoir Monsieur. Tout se passe bien ? » Non mais quelle question ! Dors et déjà agacé, le londonien fixa l’homme d’un regard noir et cracha encore une fois avant de répondre ironiquement. « Oh mais ne vous en faites pas ! Je pète la forme ! Tout ce sang là, c’est rien d’alarmant. » Le policier se retrouva avec le bec cloué, sans savoir quoi dire. Exaspéré, Loyce tourna sa tête et aperçu son père de cœur un peu plus loin, qui semblait bien mal en point. Directement affolé, il se redressa comme il pouvait en grimaçant. Il avait mal partout. Puis, sans écouter le flic qui lui demandait de rester tranquille à cause de ses blessures, il alla de suite s’asseoir près de Pedro qui était étendu au sol, yeux fermés.

    Une fois installé, le guitariste passa sa main contre sa bouche pour essuyer le sang qui s’en écoulait puis porta cette même main à sa tête comme s’il avait le pouvoir de soigner sa blessure. Il regarda rapidement son bras afin de noter l’intensité des dégâts -qui n’étaient pas des moindres, sans être pour autant énormes- et posa à nouveau ses prunelles sur son père de cœur. Ce dernier finit d’ailleurs par rouvrir les yeux, Leurs regards se croisèrent et, malgré la douleur ressentie, Loyce parvint à lui sourire légèrement. « Est-ce que tu vas bien hijo ? » Le concerné ne prit même pas en compte cette question. Comment pouvait-il lui demander ça alors que lui-même était mal en point ? Inquiet, Loyce haussa les épaules et tourna sa main au moment où elle entra en contact avec celle de Pedro, afin de serrer doucement celle-ci. Le contact établi rassura quelque peu le châtain. Lui qui n’était, dans le fond, encore qu’un gamin, il avait besoin de quelqu’un qui veillait sur lui comme s’il était un enfant. Pedro était cette personne. Son père de cœur, celui qui le protégeait et qui était toujours là pour lui. Serrant donc doucement la main de l’Argentin dans la sienne, le londonien le regarda toujours aussi fixement et lui répondit d’une voix inquiète. « Cette question est vide de sens papa. Toi, comment tu te sens ? Tu arrives à bouger ? » Car oui, Pedro semblait ne pas réussir à se mouvoir correctement, ce qui affolait le châtain. Et s’il était gravement blessé ? Et s’il allait être transféré d’urgence à l’hôpital pour y rester une fois encore, comme quand il s’était battu avec Andrea, le mari de Callioppée ? Loyce refusait d’y croire et espérait sincèrement que cela n’était rien de grave.

    « T’es vraiment pas beau tu sais ? » Cette phrase attira à nouveau l’attention de Loyce. Il regarda Pedro rire doucement suite à sa constatation puis tousser en grimaçant. Comme par réflexe, le juene Livingston lui lâcha la main et ôta son autre paume de sa tête pour les poser les deux sur les épaules de son père. Affolé, il essaya de le calmer comme il le pouvait. « Reste tranquille. Tu es dans un sale état… les médecins vont arriver. » Par besoin de se rassurer, il reprit la main de Pedro dans la sienne et la serra, tout doucement, en tremblant légèrement. Il commençait à avoir froid. Le goût de rouille que lui laissait le sang dans sa bouche devint de plus en plus désagréable, ce qui l’obligea à cracher encore une fois au sol. Son bras commençait à le piquer de plus plus et ses étourdissements devenaient plus fort, plus fréquent. « Je suis là papa… » parvint-il à murmurer en fermant les yeux. La concentration était de vigueur s’il ne voulait pas sentir une douleur trop forte.

    Les secours finirent enfin par arriver. On sépara Loyce et Pedro afin de les examiner séparément. Pour le châtain, tout se passa au ralenti. On lui banda premièrement son bras écorché après en avoir retiré les bris de verre restant. On lui donna de l’eau afin qu’il puisse se rincer la bouche, conscients qu’il n’y avait rien à faire pour stopper le saignement. Il fallait attendre. Et pour sa tête, il était nécessaire de lui faire quelques points de suture, points qui devaient être faits à l’hôpital. Loyce refusa dans un premier temps d’être transporté là-bas, mais on le ravisa bien vite. « De toute manière, nous allons vous garder en observation cette nui. Le choc que vous avez reçu n’est pas des moindres et vous êtes salement blessé au bras. » Le châtain déclara forfait et se laissa donc emmener, en même temps que Pedro, à l’hôpital.

    Arrivés aux urgences, les deux hommes furent encore une fois séparés. Le londonien fut emmené directement dans une salle où on le fit se coucher sur un lit prévu à cet effet. On lui ôta sa veste et son tee-shirt pour ensuite défaire son bandage au bras. Celui-ci saignait toujours. On fit donc en sorte de stopper les saignements pour ensuite lui mettre un bandage neuf. Puis on s’occupa de son crâne. Sept points de sutures et une bonne désinfection qui eut le don de faire terriblement mal au châtain. Son nez, quant à lui, fut simplement nettoyé car le saignement c’était arrêté relativement vite alors que lui et l’équipe médicale étaient encore à l’Awesome. À présent soigné, Loyce fut transféré dans une chambre. On lui expliqua qu’il devait rester en observation jusqu’au lendemain matin afin de s’assurer qu’il n’y aurait aucune complication. Le guitariste ne put qu’acquiescer et enfila donc une des ces horribles blouses de malades pour ensuite se laisser guider jusqu’à une chambre. Une fois couché, il interpella un des médecins qui s’étaient occupé de Pedro à l'Awesome. Il faut le dire, le jeune homme n’avait eu aucune nouvelle de son père de cœur et s’inquiétait donc énormément pour son état de santé. « Excusez-moi… est-ce que l’homme qui était avec moi va bien ? » Le médecin lui adressa un sourire réconfortant et répondit par la positive. « Ne vous en faites pas, il est tiré d’affaire. Il mettra un certain temps pour se remettre, mais il ne devrait pas rencontrer de problème. On va le transférer dans votre chambre et nous le gardons en observation pour la nuit, comme vous. » Loyce le remercia donc et attendit patiemment que son père soit emmené dans la chambre. Ne sachant quoi faire, il tendit son bras devant lui et observa le bandage en soupirant. « J’me suis pas raté. » pensa-t-il en hochant négativement la tête. La prochaine fois, il s’emportera peut-être un peu moims.
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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyMar 21 Déc - 7:32

    Pedro chantait une chanson espagnole.

    C'est pour ça qu'il détestait la morphine, ça le rendait ridicule à chaque fois ! Et là avec sa cantine, il n'avait pas l'air mieux que d'habitude, le seul avantage dans sa condition c'était que tout le monde ne parlait pas espagnole, du coup, il ne comprenait pas ce chant de son enfance. Thanks god, il allait rougir une fois que les effets de la morphine se serait escomptés. Mais pour l'instant, il chantait avec emphase, c'était un latino après tout, il aimait chanter et danser, et parce qu'il avait toujours eu de la chance, il n'était pas le pire danseur ni le pire chanteur du monde.

    Enfin, l'avantage des médicaments, c'était qu'il n'était plus inquiet, il n'avait plus mal nul part, c'était Superman, si on le laissait le prouver, il était même prêt à sauter d'un étage sans rien ressentir, il en était persuadé. Cela dit, l'idée de le faire le tentait moins à la simple idée du costume moulant et ridicule de Superman. Damn, quelle idiot portait sa culotte PAR-DESSUS son costume? Et cette simple constatation le fit éclater de rire. ça s'était fait.

    Quand l'infirmière vint pour lui faire un pansement, Pedro trouva drôle de la faire rougir juste par son regard, elle était relativement jeune, sa main tremblotait et ses joues étaient cramoisies, quand elle parlait elle bégayait et finalement, elle se rua en dehors de la pièce afin d'échapper à cette gêne qu'elle s'était infligée toute seule. Son médecin arriva à cet instant et secoua négligemment la tête, apparemment, certaines choses ne changeaient pas.

    L'argentin en le voyant eut pour lui un sourire chaleureux ! Il ne pouvait qu'être drogué, il le détestait tellement en temps normale ! Après tout ce crétin voulait toujours le garder des jours complémentaire dans cet enfer, et il ne fallait pas être idiot pour savoir que cet endroit était pire que tout pour le brun, il voulait être auprès de ses enfants et pas dans cet endroit qui puait le malade. Il n'était pas malade, juste blessé, autant se reposer chez lui tranquillement auprès de ses anges plutôt qu'ici...

    Et la lutte commença, le docteur voulait le garder trois jours, Pedro argumenta aussi tôt. Il n'acceptait que de rester cette nuit et demain la matinée et c'était largement assez. Le médecin lui parla de sa cicatrice, qu'elle était anormalement rouge et qu'il ferait mieux de l'écouter... ce à quoi l'argentin répondit par un "Blablablablabla" très enfantin.

    Finalement baissant les armes, le médecin accepta la condition de Pedro, seulement si les résultats de cette nuit sortait positif ! Le sourire du brun fut tellement heureux que le médecin secoua la tête agacé. Mais la promesse d'un chèque de la part de Pedro lui fit être un peu plus joyeux.

      Pedro : Oh docteur, est-ce que je pourrais rejoindre le jeune homme avec qui j'étais ? S'il vous plait !

    Ce n'était pas une vraie question, et comprenant que de toute façon, ce type n'en faisait qu'à sa tête, le docteur céda en marmonnant qu'une pause dans sa carrière avec ce genre de patients ne serait pas de trop.

    On le conduit alors dans la chambre de l'anglais. Il n'était pas beau, ça se voyait qu'il s'était mangé des coups, mais au moins, plus aucun sang ne coulait de nul part. Et il était recouvert de pansements, enfin, pas partout, mais Pedro avec sa morphine ne put que rigoler.

      Pedro : Tu ressembles à une momie !

    L'argentin prit alors son fils dans ses bras et observa son visage encore quelque peu bleu, Pedro eut une moue ennuyé puis tapota légèrement l'épaule de son fils.

      Pedro :On est pas beau là tout de suite hijo, mais au moins, on n'est pas pire que ceux d'en face ! Qu'est-ce qu'on dit les médecins ?

    Le brun s'installa alors dans un lit et prit une tartine qu'on lui avait fait avant de mordre, il grimaça, même ça c'était pas bon ! Pas étonnant qu'il refuse de rester dans cet endroit quand la bouffe était aussi infecte !
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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyMar 21 Déc - 19:09

    Loyce détestait les hôpitaux. C’était un fait. Il s’y était trop souvent rendu dans son enfance afin de se faire soigner suite aux coups violents qu’il recevait de la part de son cher paternel. Ces murs blancs, ces blouses accordées et coupées de manière trop carrées, cette odeur de médicaments, ce presque quasi silence, autant d’éléments qui le répugnaient. Tout ce qui se rapportait de près ou de loin à son père le dégoûtait de toute manière.

    Le châtain était désormais seul dans la chambre. Le seul bruit perceptible était celui de sa respiration calme et les nombreux soupirs qu’il poussait pour montrer son mécontentement et l’ennui qui le prenait. Couché dans son lit, il passait machinalement ses doigts sur le bandage qui entourait son avant-bras et fixait la façade devant lui. De nombreuses questions lui traversaient l’esprit, toutes concernant Pedro. L’Argentin n’était pas avec lui et la dernière image qu’il avait de son père était celle d’un homme blessé, couché contre le sol à se tordre de douleur au moindre mouvement. Il y a de quoi s’inquiéter, non ? Sans cesse, le Londonien tournait sa tête afin de guetter la porte, comme si, par miracle, un simple regard dans sa direction allait l’ouvrir sur celui pour qu’il il se préoccupait tant.

    Loyce ne saurait pas dire combien de temps il était resté allongé à attendre que cette foutue porte daigne s’ouvrir. Seulement quelques minutes ? Plusieurs heures ? Difficile à dire. Le temps lui avait semblé si long qu’il était dans l’incapacité de déterminer cela. Mais, tout à coup, un simple bruit lui attira l’attention et le fit redescendre sur terre : la porte venait de s’ouvrir et un médecin accompagnait Pedro à l’intérieur de la chambre. Soulagé de voir que son « père » était capable de marche, le guitariste souffla et se laissa mollement retomber contre ses coussins, un léger sourire sur les lèvres. Voir le visage de l’Argentin l’avait directement calmé, surtout que celui-ci venait de rire de bon cœur. Loyce ne pouvait qu’être rassuré en voyant cette scène. « Tu ressembles à une momie ! » Ce fut au châtain de rire. En effet, avec son bandage et ses pansements un peu partout, on pouvait le comparer à un pharaon momifié. Il hocha la tête de droit gauche en levant les yeux au ciel, signe d’exaspération, avant de profiter du court moment de tendresse que lui offrait Pedro en le prenant doucement dans ses bras. Il s’y blottit sans se faire prier, fermant les yeux tout en soupirant de soulagement. La présence de Pedro l’apaisait toujours, comme celle d’un vrai père. Dés qu’il se trouvait avec lui, il ressentait comme un besoin de rattraper toute la tendresse qui pouvait unir un père et son fils, tendresse qu’il n’avait pas eue durant son enfance.

    Le châtain déclara à son tour « Et toi, tu t’es vu ? On dirait que tu as fumé toute l’herbe qu’a pu s’envoyer Bob Marley dans sa vie. » En effet, Loyce avait bien noté que son « père » semblait à la masse, sûrement assommé par la morphine ou un autre calmant qu’on lui avait donné. Le Sud Américain finit pas s’éloigner de lui afin de lui tapoter amicalement l’épaule. Le jeune homme le regarda, les yeux scintillants. Il ne savait plus trop ce qu’il se passait dans sa tête ; étant donné qu’on ne lui avait administré aucun calmant, la douleur le tiraillait encore au niveau de sa tête et de son bras, mais en même temps, il se sentait vraiment bien, parce que Pedro était là. Effet contradictoire qui le rendait un peu gaga. Il finit cependant par sourire à son « père » qui reprit la parole. « On est pas beau là tout de suite hijo, mais au moins, on n'est pas pire que ceux d'en face ! Qu'est-ce qu'on dit les médecins ? » Dans un premier temps, l’interrogé hocha positivement la tête. Il est vrai que, l’un comme l’autre n’était pas beau à voir. Mais tout allait finir par s’arranger et, si l’on considérait la bagarre, il est judicieux de noter que leurs adversaires avait pris de sacrés coups et avaient bien dû comprendre la leçon. Puis, après cette petite réflexion, l’Anglais regarda Pedro qui, lui, était en train de s’installer dans son lit avant de se mettre à manger ce qu’on lui avait servi. « Ils n’ont pas dit grand chose. Juste que je m’étais pas raté et que je devrais rester tranquille quelques jours, pour ma tête. Ils m’ont fait sept points de sutures. » La dernière phrase avait été prononcée alors que le châtain grimaçait. Il repensait à la sensation de l’aiguille qui avait recousut sa plaie. Secouant doucement la tête pour effacer cette image de son esprit, il sourit à Pedro afin de lui faire comprendre que tout ceci n’était rien de grave. « Et toi ? Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? » Loyce tenait quand même à savoir ce qu’avait son « père ». Après tout, il l’avait vu allongé au sol à se tordre de douleur, ce n’était pas négligeable.

    Voilà. À présent réunis, ils ne leurs restaient plus qu’à attendre que les heures passent jusqu’au lendemain, afin de savoir s’ils pouvaient quitter les lieux. Le Londonien avait hâte de rentrer chez lui. Tout ce qu’il voulait, c’était retrouver son appartement et que Pedro retrouve sa maison. Plus d’hôpital, plus de traitement. C’était tout ce qu’il souhaitait. Le silence s’interposa entre les deux hommes. Le plus jeune se mit donc à se repasser les événements qui avaient eu lieu à l’Awesome il y a peu de temps. Il revoyait Pedro qui lui avait prêté main forte et qui avait fini en victime. Il s’était battu pour lui, pour le sauver et c’était lui qui s’en était le plus mal tiré. *Qu’est-ce que je ferais sans lui ?* se demanda le guitariste en posant ses yeux chocolatés sur son « père ». Il avait décidément trop de chance d’avoir quelqu’un comme lui à ses côtés.

    Alors qu’il repensait à tout cela, une idée lui effleura l’esprit. Certes, il y avait déjà beaucoup songé mais n’avait jamais osé aborder le sujet avec Pedro, par peur de se faire refouler. Cependant, ce soir là semblait être une bonne occasion. Ils étaient seuls tous les deux et les récents événements pouvaient l’aider dans ses paroles. Loyce décida donc de se lancer. Il se redressa dans son lit et regarda son père de cœur. « Pedro, je peux te demander quelque chose ? » Bien entendu, la réponse fut positive. L’Argentin ne refusait jamais aucune question de la part de son « fils ». Ce dernier inspira donc et l’interrogea, d’une voix sincère afin de montrer l’importance de sa question. « Je… je voulais savoir si tu voulais bien être mon père, je veux dire, mon vrai père… que tu m’adoptes quoi. » Directement stressé, Loyce s’emporta. Il détourna son regard et s’embrouilla dans ses paroles alors que sa voix sonnait moins assurée. « Je sais que c’est un peu ambitieux comme demande… mais, j’ai vraiment besoin d’avoir un vrai père, quelqu’un qui soit toujours là pour moi. Tu l’es, bien entendu… mais quand je t’appelle « papa », ça me freine, parce que tu n’es pas mon père… du coup, je me suis dit que ce serait plus facile. Enfin je comprendrais que tu ne veuilles, tu as déjà assez de gamins comme ça… » Soufflant doucement, Loyce ferma les yeux et finit par reporter son regard sur Pedro, attendant une réaction, une réponse.


    Voilà, idée enfin dévoilée x)
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MessageSujet: Re: I can fight so don't offend me I can fight so don't offend me EmptyMer 5 Jan - 23:10

    Pedro était content de ne pas être seul, il détestait ça la solitude. Il l’avait trop connue étant enfant. Ses parents toujours absents avaient préféré s’adonner à plein d’autres activités plutôt qu’élever leur enfant. C’était pour ça que Pedro faisait tout son possible pour passer le plus de temps avec ses enfants, il refusait que ceux-ci connaissent ça. Qu’ils vivent mal le fait de ne pas être la priorité de leur père.

    Heureusement qu’il avait eu son grand-père et Antonio dans sa jeunesse. Il les remerciait à chaque fois d’avoir su colorer ses premières années. Evidemment, il n’avait jamais connu la violence, c’était contre les principes aristocratiques qu’on lui avait enseigné. Mais tout de même, il savait qu’il n’était pas le plus à plaindre, cela dit, il savait également qu’il ne voulait surtout pas répéter les erreurs de son enfance. C’est pour cela qu’il voulait s’investir dans la vie de chacun de ses enfants. Mais ça valait aussi pour Peter et Loyce qu’il considérait comme ses fils « aînés », ils avaient manqué d’une image paternelle, et ils avaient besoin de conseil, quand ils avaient fait de Pedro cette figure, l’Argentin avait accepté en étant énormément toucher de prendre ce rôle de « conseiller ». C’était surtout ainsi qu’il voyait les choses, ils se confiaient à lui, et lui tentait de les guider au mieux en leur fournissant son savoir et son soutient, parce que c’était ça non être un père ? Encourager ses enfants à toujours avancer, à continuer même quand ça semble dur, à toujours avoir confiance en les capacités de son enfant.

    Et Pedro faisait ça pour Loyce, il lui faisait totalement confiance. Une confiance qu’on pouvait qualifier d’aveugle. Quand son fils s’était jeté dans la bagarre, il n’avait même pas réfléchi et il l’avait fait également. Par esprit de solidarité. Et aussi parce qu’il savait qu’il devait le protéger. Dans l’esprit de l’argentin, Loyce était vraiment son fils, et il se devait de le défendre lorsqu’il encourait le moindre risque. C’était comme ça.

    Soit, tout ça était derrière, ils étaient à l’hôpital à présent, dans un sale état, certes, mais au moins, ils étaient en vie et ils allaient rapidement quitter les lieux. C’était visible qu’aucun des deux ne portaient l’endroit dans leur cœur. Le seul point positif –si on peut appeler ça ainsi– c’était qu’ils étaient à présent réunis.

    Pedro avait eu pas mal de morphines, du coup, il ne sentait plus la douleur en ce moment. Mais instinctivement, il savait qu’il allait avoir quelques courbatures très prochainement. Que ça lui plaise ou non, il allait souffrir les jours qui allaient suivre. Certes, ça n’aurait pas été si douloureux s’il n’avait pas subit cette lourde opération plus tôt dans l’année… mais c’était une autre histoire avec d’autres conséquences qui malheureusement ressortaient aujourd’hui. Il se passa une main sur son torse, il pouvait encore sentir la cicatrice qu’il s’était faite à cause d’un accident grossier de voitures. Quand il s’était réveillé, il s’était promis d’être plus prudent lorsqu’il était au volant, surtout que depuis, il avait des enfants.

    Loyce et Pedro échangeaient des paroles dans la chambre de l’anglais, Pedro avait tenu à être auprès de lui, il se sentait déjà mieux depuis qu’il avait pu rejoindre son fils. Evidemment, il était encore un peu stone, mais il trouvait la situation drôle plus qu’autre chose. Quand Loyce lui demanda ce que le médecin avait dit, l’argentin dédramatisa et haussa les épaules avec indifférence.

      Pedro : Tu sais, il n’a rien dit de spécial, juste que je devais faire attention, et que si mon bilan de la nuit était positif, je pourrais rentrer demain à la maison, que voulais-tu qu’il me dise d’autres ? Je déteste tellement cet endroit et ils le savent, ils me veulent autant dehors que moi. Puis j’aime pas être loin de ma famille. Pedro hésita un instant avant de reprendre avec un sourire. Heureusement que tu es là quoi.


    Le brun finit son plateau de nourriture, ça avait beau être infecte, c’était la seule chose que l’hôpital fournissait, et il avait tellement faim. Il eut une nouvelle pensée pour ses enfants et Fee, il ne savait pas si l’hôpital avait prévenu quelqu’un… il espérait que non. Enfin, il n’aimait pas inquiéter ses proches, ils avaient assez stressé le moins de février et mars, Pedro refusait de leur refaire une peur trop grande. Il poussa un soupire et se coucha dans le lit de l’hôpital, au moins, il devait reconnaître qu’il était confortable, pas autant que son lit chez lui, mais il allait savoir dormir sans trop de soucis.

    Pedro sentit le regard de son fils peser un instant sur lui, il semblait inquiet et stresser, à quoi pensait-il ? Pedro fronça les sourcils, tentant de lire les expressions du visage de l’anglais avec inquiétude. Que se remémorait-il ? Les paroles dégradantes qu’on lui avait tenu ? Le médecin lui avait-il annoncé quelque chose de grave ? A cette simple pensée, son cœur de père se tordit, il refusait qu’il arrive le moindre mal à Loyce, il était jeune, il avait assez souffert à cause de son « vrai » père, il avait payé sa dose de malheur, il ne méritait pas autant d’acharnement, il méritait une pause. Un moment où il pouvait respirer tranquillement. Simplement « vivre » sans se prendre la tête, sans être torturé…

    Finalement, Loyce se décida enfin à parler, Pedro se tendit quelque peu, inquiet pour l’anglais, qu’allait-il lui annoncer ? « Pedro, je peux te demander quelque chose ? » la réponse de Pedro fut affirmative évidemment, il ne lui avait jamais rien refuser, il n’allait pas commencer aujourd’hui. Le visage du jeune homme était crispé, Pedro s’attendait vraiment au pire, il se faisait plein de scénarii plus tragiques les uns que les autres dans sa tête, son cerveau tournait tellement vite. Le brun prit son inspiration, Pedro la retint pour sa part. « Je… je voulais savoir si tu voulais bien être mon père, je veux dire, mon vrai père… que tu m’adoptes quoi. »

    Pedro cligna des yeux, il ne s’attendait vraiment pas à ça. Enfin, il adorait Loyce, il le considérait comme son vrai fils depuis que le jeune homme lui avait demandé s’il pouvait l’appeler « papa », il ne faisait presque pas de distinction entre Loyce et ses propres enfants, et sa réaction d’aujourd’hui ne faisait que renforcé son côté paternel vis-à-vis de l’anglais. Cela dit, avant qu’il puisse répondre, l’anglais enchaina légèrement gêné. « Je sais que c’est un peu ambitieux comme demande… mais, j’ai vraiment besoin d’avoir un vrai père, quelqu’un qui soit toujours là pour moi. Tu l’es, bien entendu… mais quand je t’appelle « papa », ça me freine, parce que tu n’es pas mon père… du coup, je me suis dit que ce serait plus facile. Enfin je comprendrais que tu ne veuilles, tu as déjà assez de gamins comme ça… »

    Pedro couva Loyce du regard et il poussa une sorte de sourire rassuré avant de se passer la main dans les cheveux et il eut une sorte de sourire compatissant pour Loyce avant de répondre le plus tendrement qu’il put.

      Pedro : Hijo, j’aimerais tellement mais… c’est impossible, étant majeur partout dans le monde, je ne peux plus t’adopter, nul part sur cette Terre, c’est simplement impossible pour moi.

    L’argentin eut une sorte de regard désolé, il le savait, il était avocat à la base, le droit n’avait aucun secret pour lui et il avait beau tourné la demande de son « fils » dans tous les sens, il savait que c’était simplement impossible pour lui de répondre à sa demande.

      Pedro : Cela dit, ça ne veut pas dire que je ne veux pas être là pour toi, que je refuse d’être ton « père » Loyce, je me suis considéré comme tel tout de suite. Je veux être là pour toi, dans tous les moments forts de ta vie, autant qu’avec Diego, Sirius, Sofia ou James. Je ne peux pas être ton « père » sur le papier. Mais je peux être ton bienfaiteur, je peux être ta « bonne étoile », celui qui sera là pour te soutenir dans chaque pas que tu feras encore sur cette Terre, pour te fournir l’amour paternel qui te fait défaut, mais pour aussi t’aider comme je peux.

    Le brun se tut, il attendait à présent la réaction de son fils. Mais son cœur se serra, déçu de ne pas pouvoir répondre à sa demande. « Fucking loi » pensa-t-il tout en espérant ne pas l’avoir trop déçu.

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I can fight so don't offend me

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