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VAUGHAN - Bloody weather

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MessageSujet: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyJeu 31 Mar - 18:51


Vaughan Hainsworth

Si une femme veut une tiare de diamants, elle vous expliquera que ça lui fera économiser un chapeau.
AGESEXENATIONALITE
24 ansMTechniquement, je suis Londonnien. Mais je suis de Sierra Leone dans l'âme, peut-être américain, dans les jours futurs, c'est à voir.

ANNIVERSAIREJOBVILLE DE NAISSANCE
7 Juillet 1986Trafiquant de diamants, dits "Blood Diamonds" en Afrique.Sierra Leone




LISTS



PERSONALITY
Soon. Si je la fais en mode rpg ma fiche, suis-je obligé de remplir cette case ? Je n'ai pas compris, même si c'est écrit. Faut croire qu'il me manque quelques neurones, vous m'excuserez ! (a)




Questionnaire
« "I have a dream", et vous quel est votre American dream ?
Amercian Dream ? Pour moi, et ce depuis toujours, c'est la vision de la mariée avec un mari très riche et une furieuse envie d'acheter le plus beau diamant que je puisse lui vendre afin de garnir sa bague, et prête à déverser une somme hallucinante pour cela. A part ça, c'est la pollution, les petits bourges qui se croient au dessus de tout le monde, et le manque affolant de verdure. Enfin, il y a Central Park mais honnêtement, après l'Afrique sauvage...

« La famille, un sujet controversé, on y croit, on n’y croit plus, on n’y a jamais cru ? Pourquoi ?
Si j'y ai cru ? Bien sûr, j'ai toujours cru les paroles de mon père au sujet de ma mère, de mon oncle au sujet de mon père, et de mon tuteur au sujet de tous ces Hainsworth. Je les ai toujours cru, j'ai rêvé toute ma vie de ces liens imaginaires inaliénables qu'étaient les liens familiaux. En vérité, quelle blague !

« Quel est la place de la religion dans votre vie ? Avez-vous des objets symboliques ?
Sans avoir cru un jour réellement à un dieu, sans avoir appartenu à aucune religion particulière, j'ai grandit dans la vision que quelque chose ou quelqu'un avait une certaine influence sur le bas monde. Dit comme cela, ça parait très subjectif, très vague; et ça l'est, ce n'est qu'une idée informulée, ancrée dans mon être. Et puis, j'ai toujours un petit diamant sur moi. Le tout premier que mon père m'a mit dans les mains, à l'âge de six ans.

« 2012, fin du monde ou blague du siècle ?
J'en ai entendu parler tout récemment de cette nouvelle blague. Une blague, oui vraiment.

« Épicuriens ou hédonistes ? Pourquoi ? Connaissez-vous la différence ?
Les épicuriens sont des hédonistes rationnels. Allez piger.

« Les nouvelles technologies assurent-elles l’avenir ou le conduisent-elles à notre perte ?
Dites, c'est un cours de philo que vous nous faites là ? Je dirais que les nouvelles technologies peuvent nous mener vers un avenir radieux à condition de s'en servir dans le bon but. Hors, l'homme semble très attentif à tout détruire sur son passage, humain comme nature. Et je suis le premier à pouvoir le dire.

« Quelle est la citation qui vous correspond le plus ou qui fait écho à votre vie ?
Les affaires ? C'est bien simple, c'est l'argent des autres. Cf Alexandre Dumas. Depuis tout petit, on m'enseigne le moindre détail du business, des affaires. Même si les affaires en Sierra Leone se teintent souvent de sang et de meurtres.

« Est-ce que les jeunes et leurs façons de vivre libertine ( avec les hommes ou les femmes ) vous dégoûtent, vous rebutent ou au contraire vous inspire ?
Personnellement, je m'en contrecarre complètement. Ils font ce qu'ils veulent de leurs derrières ces petits jeunes.

« La bourse de Wall Street vous intéresse, vous y comprenez quelque chose ?
Elle m'intéresse pour ceux qui s'y intéressent, je porte toujours beaucoup d'intérêt à ceux qui ont de l'argent, à ceux qui achètent et font suivre le business du diamant. Mais sinon...

« La cigarette, les drogues, l’alcool, phénomène courant, on doit l’abolir ou l’accepter selon vous ?
Pourquoi les abolir ? Il n'y a plus que quelques petits groupuscules idéalistes pour s'opposer à ces choses qui font désormais partie intégrante de nos vies, quoi qu'on en dise et pense.

« Les transports en commun, vous les prenez, vous ne savez pas de quoi je parle, vous avez envie de les brûler ?
Je préfère aller à pieds. Les bus polluent, sentent les pieds, sont bourrés à craquer de travailleurs endormis et de touristes surexcités. Alors je préfère vraiment marcher ou bien prendre la voiture.

« Votre insulte préférée ?
Toutes celles qui me servent sur le moment en fonction des circonstances, les plus spontanées.

« Spiderman, Batman ou Superman ?
Batman, bien sûr.

« T’es plus Twilight, Vampires Diaries, Entretien avec un vampire ou à haïr tout ce qui les concernent ?
Je dirais Entretien avec un Vampire, parce que personne n'égale Anne Rice dans ce domaine.

« T’as plus grosse gaffe c’était quoi ?
Quand j'ai eu le malheur de provoquer un de mes acheteurs, lors d'une mauvaise journée... Rien n'avait marché comme je le voulais ce jour là, et j'avais pété un câble. Cela m'a valu une cicatrice sur la joue.

« Si tu pouvais être un animal, tu serais lequel ? Pourquoi ?
Je serais un chat. ce n'est pas original, mais honnêtement, la vie d'une bon gros matou de mamie, c'est la belle vie.

« Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle ou Serpentard ? Pourquoi ?
Serdaigle, parce que ce sont les plus réfléchis, les plus sensés. Sinon, Serpentard pour la ruse et les coups bas.

« Quelle est la chanson qui te mets de bonne humeur à tous les coups ?
Walking On Sunshine de Katrina & The Waves

« Ton Disney préféré ? Quel est le prince ou la princesse qui t’a fait rêver ?
RAIPONCE, ou bien Cendrillon. A part ça, les princes et les princesses n'ont jamais fait partie de mes rêves.

« Ton couple préféré de tous les temps, celui qui te fait rêver depuis toujours ?
Marylin Manson et Dita Van Teese...

« Quel est le pays que tu as préféré visiter ?
L'Angleterre, ou le Canada. Ou bien la Syrie... Je ne sais pas trop, toutes ces ambiances si différentes ont de quoi faire tourner la tête de tout le monde.

« T’as le choix entre une vie longue avec l’amour de ta vie et une vie courte pleines de voyages et de rencontres, tu choisis quoi ?
Je dirais un mix des deux. L'amour de ma vie devra forcément aimer les voyages et les rencontres. Enfin je l'espère.


Ton Pseudo: Oracle
Ton Age: 16 piges.
Ta star: Mathias Lauridsen.
Acceptes tu de partager ton avatar ?: Non, sorry....
Multinick :(Double compte): Nope, et je ne pense pas en prendre..
Cochez :
Avez-vous un dernier mot ?: Salam Alykoum ! Et j'ai le sommeil léger. Et j'aime Raiponce ! Si j'avais pu, je l'aurais prise comme avatar (a) Ok, je sors..


Dernière édition par Vaughan Hainsworth le Sam 2 Avr - 19:42, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyJeu 31 Mar - 18:54

HISTOIRE


Où l'on commence.
« Le commencement, le début de tout, mais surtout de la fin. Je ne suis pas un optimiste dans l'âme, je préfèrerais toujours 'le verre à moitié vide' que 'le verre à moitié plein'. La seule chose à laquelle j'ai toujours crue est la famille, le fait que les liens du sang sont inaliénables et que les lois qui les maintiennent sont les plus intangibles qui soient. Il faut croire que c'est faux, mais je ne vis jamais la couleur de la trahison de mes parents vis-à-vis de cette croyance sacrée. Aussi sacrée que peut l'être n'importe quelle illusion bienfaitrice.
Oui, commençons par là. Par mes géniteurs, mes 'parents'. Au pluriel, cela ne donne pas grand sens à ma vie. Car je n'ai jamais connu ma mère, morte en couches. A croire que ma vie était destinée dès mon premier jour à tuer, à faire couler le sang. Mon père en est une preuve également. Mais nous y viendrons. Avant ma naissance, avant que je ne pose mon regard neuf de bébé sur le monde nouveau qui m'entourait, il y avait l'amour de mes parents, l'amour qu'ils se portaient mutuellement. Il était immense, me disait Ma' Aawiya en me bordant le soir quand je lui posais les inévitables questions sur ma mère. Assez immense pour que ma mère ait renoncé à son ancien amour pour s'unir à l'homme froid et déterminé qu'était mon père. Leur idylle ne dura malheureusement pas très longtemps, lorsque Kathleen se rendit compte de qui était vraiment Aaron. La douce Kathy, jeune femme issue de bonne famille, avait épousé un homme de dix ans plus âgé qu'elle, et qui n'était qu'en voyage pour affaire lorsqu'ils se marièrent. Je ne saurais dire ce qui lui plut, chez lui. Sans doute pas son sourire ni son sens de l'honneur. Peut-être se montrait-il tendre avec elle, néanmoins l'idée qu'il puisse montrer une quelconque marque d'affection envers quiconque me dépasse un peu. Avec moi, il n'en a jamais fait preuve. Tout est qu'elle tomba amoureuse de lui, et que la réalité fut dure à avaler. Aaron l'avait épousée, certes, et sans doute l'aimait-il. Mais il aimait encore plus son travail, et son pays qu'il avait élu comme domicile depuis des années : la Sierra Leone. Un pays où l'on découvrait tout juste l'exploitation des diamants, et de tout le bénéfice que cela pouvait apporter. Mon père en avait fait son métier, son statut d'anglais pompeux lui promettant un rang social élevé et une forte influence dans la carrière. Il était fils d'immigrant, faisait partie de l'Executive Outcomes jusqu'à sa dissolution en 1998, une société militaire privée sud-africaine, et accessoirement trafiquant d'armes et de diamants depuis des années. Il faut le dire, il était très doué pour ça. Et il n'était certainement pas prêt à tout quitter pour une femme, aussi douce, charmante, affectueuse et aimante fut-elle. Il la quitta, sans même prendre la peine de s'inquiéter des soucis administratifs tels que le divorce. Non, même pas cette petite chose. Kathleen fut donc contrainte d'accepter cela, et de voir son amant partir à l'autre bout de la planète dans une contrée qu'elle ne connaissait que de nom.

Ce qu'aucun d'eux n'avaient prévu, c'était que Kathleen puisse être enceinte. Une grossesse qui se prolongea trop pour qu'elle puisse y mettre fin, et contre toute attente, Kathleen l'accepta assez bien. Ce ne fut pas le cas de mon père. Ma mère se pétrissait toujours pour mon amour perdu. 'Une bien belle m'mamzelle, vot' maman, m'sieur Vaughan, toute pâle avec des grands yeux tout bleus. Et pi', elle semblait toujours triste' disait Ma' Aawiya dans un mauvais anglais. Toujours triste, je pouvais bien le comprendre. Kathleen avait de nouveau tout laissé derrière elle, de nouveau abandonné sa famille, ses amis, sa vie pour mon père. Elle ne voulait pas de cet enfant seul, et elle se faisait un devoir d'en avertir mon père. Aaron Hainsworth n'était pourtant pas du tout décidé à avoir un petit marmot, un bébé gueulard et pleurant vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Une fois encore, la réaction de mon père demeure un mystère pour tout le monde. Ou bien ne suis-je pas au courant de certaines choses, l'histoire de ma famille comporte plusieurs zones d'ombres qu'il paraît impossible d'éclairer. Peut-être est-ce un bien, après tout. Tout est qu'il hébergea sa femme dans sa demeure, une maison entourée de vignes plantées dans la terre rouge de ces terres. Il ne la vit jamais, la fuyant comme la peste, elle et l'être qu'elle portait en elle. Ce furent les employés de la maison qui prirent soin de la jeune maman, la soutenant moralement quand elle en en ressentait le besoin, c'est à dire assez souvent. Peut-être est-ce la déprime ou la fatigue morale qui fit qu'elle attrapa cette fièvre. On crut d'abord au Paludisme, qui se révéla au final n'être qu'une grosse grippe qu'elle ne prit pas la peine de combattre en s'hydratant, même pour tout l'amour qu'elle me portait, ainsi qu'à mon père. Ce dernier se montrait si oublieux d'elle, si injuste, si absent, qu'elle en mourut à petit feu. Le jour de ma naissance, une chaude journée de juillet, on ne la crut tout d'abord pas capable de me mettre au monde et l'on commença à douter de ma survie ainsi que de la sienne. Pourtant, elle sembla avoir un regain d'énergie quand les douloureuses contractions commencèrent. 'Je le fais pour Aaron. Veillez sur mon enfant.' Et elle mourut, seule et désespérée.

On me confia aux bons soins des nourrices, et le bruit courut dans la maison que l'on me renverrait comme un colis auquel on avait assigné la mauvaise adresse en Angleterre, dans la famille de ma mère. Vous vous demandez sans doute pourquoi après une telle histoire, j'ai toujours cru en la famille. C'est parce qu'il y a cette chose qu'à fait mon père, dont je lui suis toujours redevable malgré tout le mal que je devrais en penser. Il me garda, sans un mot, sans jamais un geste affectueux pour moi. Mon oncle me disait que c'était parce que je lui rappelais ma mère, hors les derniers mois de son existence avait constitué un véritable enfer pour elle et par la faute d'Aaron. Pourtant je le crus, et je ne lui en voulais pas. Il était mon père, voilà. »







Où l'on parle d'un diamant.
« Mon enfance fut bercée par les cris et les rires de mes nourrices qui remplaçaient ma mère, et des enfants des employés de la maison. J'étais heureux, instruit au possible. Mon père était un modèle, un sujet d'admiration permanent pour le fils que j'étais. Son courage, sa fierté, sa carapace inattaquable, tout m'inspirait, et le moindre geste qu'il faisait était quelque chose que je me devais de reproduire. Lui devait bien s'apercevoir de cela, peut-être en était-il heureux, peut-être cela l'indifférait-il. Je ne le sus jamais, car il ne m'adressait la parole que pour me sermonner lorsque j'avais le malheur de toucher à ses livres, ou pour m'apprendre les rudiments de son métier. Le premier diamant qui me tomba dans la paume fut la révélation. Je voulais de ces petites choses brillantes, si précieuses, si chères. Je me souviendrais toujours de mon anniversaire des six ans, quand je perdis ce jour là précisément ma première dent de lait. Mon père m'avait emmené avec lui dans le salon en posant sa main sur mon épaule pour me guider, comme il le faisait toujours pour me gronder. Je me souviens avoir eu peur, peur de ce qu'il pourrait me reprocher. Parce que mon père ne criait jamais, ne sortait jamais de ses gonds. Un trait dont je devais hériter par la suite. Il m'assit sur un siège, s'accroupit devant moi et fouilla dans la poche intérieure de sa chemise rouge de poussière du dehors. Il sortit une petite boite, un petit paquet emballé dans du papier kraft. Il me le tendit, et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant la merveille qu'une si petite boite pouvait contenir ! Un diamant, un diamant à peine taillé, rose. Un diamant rose ! Vous rendez-vous compte de la valeur de ce petit caillou ? C'est inimaginable. « Tu es assez grand maintenant pour le mériter, je pense. Prends-en soin. Garde-le et souviens-toi toujours de la valeur qu'il a, ne le perds jamais, veille sur lui comme à la prunelle de tes yeux, Vaughan. Ce caillou a plus de valeur, surtout ici. Il peut te sauver la vie comme signer ta perdition, ne l'oublie jamais. » Je l'observai, les yeux ronds, incrédule. J'étais certes petit et inexpérimenté, un peu coupé du monde extérieur, mais j'avais remarqué à quel point les diamants avaient de valeur ici. Mon père me sourit, se leva, passa sa main dans mes cheveux et me souhaite un bon anniversaire avant de s'éclipser de nouveau, me laissant avec mon cadeau. Un présent démesuré pour un sixième anniversaire, tout est que j'en pris toujours grand soin, gardant toujours prêt de moi la preuve que j'avais un père, un vrai, aussi absent puisse-t-il être.

Depuis ce jour, je sus que je devais reprendre le flambeau, poursuivre sur les traces de mon paternel, et veiller à ce que la marchandise ne manque jamais. Pourtant, cela ne resta qu'un rêve, un projet illusoire qui constituait une bonne source de fantasme pour mon esprit enfantin. Je continuai de vivre ma vie aux côtés d'amis que je rencontrais dans les villages voisins, principalement à Freetown. Nous étions pourtant en pleine guerre civile, et les sorties se révélaient très dangereuses, et l'on m'interdisait souvent de sortir de la propriété. Pourtant j'eus de nombreux amis, qui me considéraient tous comme une bête curieuse à cause de ma peau blafarde qui, malgré toutes les expositions au soleil, ne fonçait pas comme la leur. J'étais frustré, mais l'on me consolait de ma contrariété en me rappelant que ma couleur de peau était un pouvoir énorme en ces lieux, surtout avec un père comme le mien, et que pas conséquent je devais me considérer heureux. Parallèlement, les parents de mes amis ne m'appréciaient pas énormément, moi le fils Hainsworth. Rétrospectivement, je les soupçonne d'avoir craint les représailles éventuelles de mon père qui pourtant n'avait jamais semblé leur porter nulle attention. Son influence se limitait à son travail, bien que celui-ci lui donne tout le pouvoir dont il avait besoin. Il pouvait aussi bien engager des petits guerriers faire une razzia dans un village s'il le souhaitait. Mais il ne le fis jamais, fort heureusement. La barbarie n'était utile que pour les diamants, et en cas d'extrême.
Mon éducation se faisait à la maison, sous tutelle. Je croyais être voué à une vie semblable pour le restant de mes jours, du moins jusqu'à ma majorité. Pourtant, ce ne fut pas le cas. Mon diamant de mes six ans ne fut bientôt plus le seul à s'exposer à mon regard émerveillé. »







Où l'on exploite.
« Ce fut le jour de mes quatorze ans que mon père brisa la routine de mes journées, de mon existence tout court. Comme pour le diamant rose, que je gardais caché dans les replis d'un pendentif secret autour du cou, les circonstances furent étranges et curieusement familières. Oui, c'était la même scène qui se répétait près de huit ans après. J'étais devenu un jeune garçon, moins turbulent, plus calme et mesuré comme l'était mon père. Il déteignait de plus en plus sur moi, se montrait moins distant. Sans doute avait-il attendu toutes ces années que j'oublie mes rêves de gosse et mes ambitions fantastiques afin de commencer réellement mon éducation comme il se devait. Ce matin là de Aout 2001, un an avant la fin de la guerre civile donc, il m'apprit que mes cours n'auraient pas lieu et que j'étais prié de laisser le diamant à la maison, car nous sortions. Je m'exécutai, à la fois intrigué et excité par cette sortie. Je laissai mon diamant dans un tiroir fermé à double tour, puis partis avec mon père sur les sentiers de la campagne. Sur le chemin, je lui demandai où nous nous rendions. Il me répondit que nous allions dans les mines, qu'il allait me montrer en quoi allait constituer mon avenir. Il semblait déjà considérer comme acquis le fait que j'allais perpétuer son travail, ses mœurs. Je ne m'en plaignis jamais, car c'était le cas, j'étais toujours aussi fermement décidé à reprendre le flambeau. Alors, comprenez mon soudain enthousiasme pour cette excursion avec mon père. Notre arrivée devant les mines fut remarquée. Nous n'étions pas vraiment devant, ni dedans, nous nous trouvions juste devant un grand camp où l'on voyait des hommes fouiller les eaux à l'aide de petits paniers et de bouteilles en plastiques coupées. Certains étaient mutilés, du visage, des jambes, des bras. Mais en général, ce genre de pratique se faisait dans les villages, les hommes forts et vaillants étant 'conservés' pour faire le travail qu'ils faisaient sous nos yeux. C'était la première fois que j'assistais à cela. « Sir Hainsworth ! Quel plaisir de vous voir ! » Un homme noir avec un œil crevé et un sourire de guerrier s'était avancé vers nous, et m'observait avec curiosité. Aaron Hainsworth fit montre de politesse, mais surtout d'une inflexibilité à toute épreuve. Ces hommes en tenues de soldats, uniformes kaki et badges en grand nombre sur la poitrine, étaient des tueurs, des barbares aux sourires faux et aux viles pratiques. Et cela, mon père le savait. S'il n'aimait pas ces gens, ce qu'ils produisaient en exploitant les villageois étaient toutefois son gagne pain, sa passion également. Pendant près de deux heures, je restai aux côtés de mon père, qui négocia durement sans jamais hausser la voix tandis que son adversaire tantôt s'égosillait, tantôt reprenait un ton mielleux pour faire tourner la situation à son avantage. Ce fut la discipline de fer de mon père qui l'emporte, et Cotz réussit à obtenir contre une petite montagne de diamants les armes derniers cri que mon père avait à lui vendre. Dur en affaire, Aaron en avait plutôt tiré parti, il faut le dire.

Ce fut la révélation, le dévoilement des détails de ce métier de contrebande et de mercenariat. Sur le retour, mon père m'expliqua en long et en large tout ce que j'ignorais jusqu'alors sur le métier. Tout d'abord, c'était totalement illégal. Son travail à lui consistait à fournir les armes aux bandes militaires qui régnaient, en échange de ces diamants qu'il s'arrangeait alors pour vendre aux diamantaires européens et américains peu scrupuleux. « La moralité n'est pas pour nous, dans ce métier, sache-le. Tu te dois toujours d'être inflexible, dur, de marchander le plus possible quand tu achètes et de baisser les prix le moins possibles lorsque tu vends. Ce sont les mêmes lois partout, mais dans ce métier plus qu'ailleurs. C'est une sorte de business qui se révèle extrêmement dangereux, fais toujours attention à ce que tu fais, où tu mets les pieds, à qui tu fais confiance. Tu risques d'y laisser la peau plus que nulle-part ailleurs. Ils sont capables de tout, l'important est de leur faire comprendre qui commande. En général, ils sont trop habitués à se faire respecter par les armes et par les coups pour être réellement sensés. Ne te laisse pas impressionner, après tout, ces armes, ces bazookas que tu leurs vends, ce sont les tiennes, tu ne dois pas en avoir peur, surtout pas, ou tu signes ton arrêt de mort. Garde également à l'esprit qu'ils te détestent, que s'ils continuent de t'acheter tes armes, c'est uniquement parce qu'ils en ont besoin, sinon ils te liquideraient sans hésiter. Autre chose, sois le meilleur dans ton domaine, sinon on se passera vite de toi et tu seras ruiné. Déplace-toi en personne lorsque tu vends tes diamants, ou envoie quelqu'un en qui tu as totalement confiance. Mais enfin, ça n'existe pas. » Les autres recommandations vinrent toutes en bloc, et je les assimilai dans ma tête aussi scrupuleusement que possible, concentré sur ces règles de survie indispensables. J'étais devenu mercenaire, moi aussi, dans mon esprit. Cependant, mon heure de gloire n'était pas encore complètement sonnée. Pour l'heure, je n'avais que quinze ans, et je n'eus le droit de toucher à mon futur que par la lecture, et par l'étude de ce qui ferait par la suite mon métier. »







Où l'on grandit.
« A mes dix-huit ans, je connaissais tout de l'art d'être un bon 'mercenaire-trafiquant-bandit'. J'étais fier de moi, et mon père l'était également. Cela me convenait, ce train de vie, cet apprentissage difficile où il fallait que je serre les dents quand j'assistais à un marchandage raté où l'un des protagonistes se faisait coupe le bras. Je commençai également à entrevoir la raison pour laquelle mon père se montrait si secret, si renfermé, si solitaire. A commencer par le fait que le secret fait partie du métier. Et si l'on veut le garder, on doit pouvoir compter sur quelqu'un. La plupart du temps, mon père me conseillait de ne pas le faire, et de ne me fier qu'à moi-même. Puis, malgré le fait que la guerre civile soit terminée, les horreurs que les hommes perpétuaient dans ce pays n'avaient pas cessées pour autant, et les mines de diamant n'avaient pas vu leur fin venir non plus. Ni même le trafic, ce dernier semblait d'ailleurs impossible à éradiquer. Grand bien me fasse, moi qui commençait tout juste à entrer sur scène.
J'aimais ce que je faisais, même si j'étais parfaitement conscient de ma situation et du fait que ce que je faisais était hautement répréhensible. Mais j'aimais les négociations, j'aimais me confronter à ces barbares sanguinaires en quête de nouvelles armes toujours plus sophistiquées. Peut-être y trouvais-je un certain réconfort à chaque petite 'victoire' que je remportais. Pourtant, il me manquait quelque chose, une chose essentielle dans la vie de chaque homme. Vous l'aurez compris, c'est une femme. Douce ironie que celle pour laquelle je tombai sous le charme fut blanche. Blanche, et américaine, la sœur d'une journaliste que je rencontrai par pur hasard.

Mais laissez-moi vous raconter tout depuis le début. La chasse, l'odeur de terre humide qui monte du sol après les pluies. Les animaux sortent, après la pluie. Chasser était quelque chose que je me permettais de temps en temps. Le sang ne me dégoutait pas, la chair qui se déchirait sous la pression de ma lame, c'était fascinant. Mais je veillais à toujours rester présentable, à ne pas me souiller de sang rouge sombre de la tête aux pieds après mes petites folies. Pourtant, cette fois-ci, je ne fis pas attention. Son artère avait explosé avant que je n'ai le temps de faire 'ça' proprement, m'aspergeant du liquide vital de l'animal. Je ne m'en souciai guère, jusqu'à ce que je tombe sur une journaliste et sa sœur, deux ressortissantes américaines venues enquêter sur ces fameux 'Diamants de sang' que les ONG internationales critiquaient tant. Me voir ainsi, couvert de sang avec à la main un paquet sanguinolent les inquiéta largement, ce que l'on peut comprendre. Mais je ne suis pas un meurtrier, un sadique. J'aime simplement l'ordre, la précision des gestes, la beauté d'un tir calculé et précis, le dernier souffle de l'animal lorsqu'il expire en me regardant. Cela elles ne pouvaient le comprendre. « Attendez » fis-je, tendant une main dans leur direction, les voyant fuir. Habituellement je ne me serais pas soucié que des gens s'enfuient devant moi. Mieux vaut cela plutôt que de se trouver piégé et à devoir être celui qui fuit. Je ne sais pas ce qui me fit les retenir. Leurs expressions peut-être, ou alors le fait aussi idiot et futile qu'elles soient blanches et visiblement étrangères. Tout est que je les retins, jetai au loin la carcasse d'animal au loin, tandis qu'elles se figeaient dans ma direction, m'observant d'un air suspicieux en se demandant si c'était une ruse. « Vous êtes étrangères ? » m'enquis-je dans un anglais très marqué par l'accent d'ici. Elles se regardèrent, puis semblèrent décider dans un commun accord que je n'étais pas dangereux. La plus âgée portait un appareil photo autour du cou, et la seconde portait deux gros sacs à la main. « Oui, de New York. Je suis journaliste, enfin, nous. Nous sommes journalistes. » Je fronçai les sourcils, essuyai ma main rougie sur ma chemise. « Journalistes ? Que faites-vous ici ? Il n'y a rien, dans ce coin. » « En fait nous revenons de Freetown. » « Oh » conclus-je comme si cela expliquait tout. Ce qui retint mon regard fut les yeux d'un bleu si attrayant de la seconde jeune femme, celle qui ne parlait pas, celle qui restait en retrait. La plus jeune, bien trop jeune en fait selon moi pour être ainsi livrée en pleine nature. Je poursuivis alors, détachant mon attention de la petite brune. « Où logez-vous ? C'est dangereux en ce moment. Vous risquez beaucoup et... » « Nous ne sommes pas des petites choses à protéger, et nous n'en sommes pas à notre premier voyage. » « Bien, pas de soucis. Sur quoi enquêtez-vous, si je puis me permettre ? » J'étais réellement curieux, et intéressé par leur mission dans ce lieu. Nous étions à des bornes de la ville ou du moindre village, et il m'avait fallu traverser des plaines désertes pour me retrouver ici. Ce que diables faisaient ces deux nymphes là, je n'en ai aucune idée. Et c'était bien pourquoi je voulais le découvrir. « Nous enquêtons sur les diamants de sang. Nous cherchons une maison, une propriété privée qui appartient à un homme du nom de... » Elle fouilla dans sa poche, en sortit un papier qu'elle déplia et lut. « Aaron Hainsworth. » J'eus un mouvement de recul, et elles m'observèrent toutes les deux en attente d'une réaction plus explicite. « Pourquoi ? » « Eh bien, il est le principal responsable de tout ce fatras, et il y a un bruit qui court à son sujet. Il emprunterait un pseudo et serait trafiquant d'armes en plus d'être un mercenaire sans scrupules qui vend et achète des diamants sans se soucier des conséquences. C'est le sujet de notre revue. Nous avons besoin d'informations... Vous le connaissez ? » Je fronçai les sourcils, puis hochai la tête. Mais ne prononçai mot par soucis de discrétion, ne sachant trop si c'était une bonne idée de dévoiler mon identité. C'était la première fois que je me trouvais dans une telle situation.

Lorsque je repartis vers la maison, je leur fis un signe de tête sans piper mot. Je ne parlai pas de tout le chemin, même si je les entendais chuchoter dans mon dos de temps en temps. Je ne savais ce qui les motiva à ce point à me suivre. On dit que les journalistes sont belliqueux, orgueilleux, qu'ils n'aiment pas renoncer. Et la promesse implicite que je leur faisais en leur disant de me suivre, celle qu'elles allaient voir mon père, devait être une raison de plus pour qu'elles fassent confiance à un inconnu qui les menait par des chemins perdus. Lorsque nous arrivâmes, la vérité fut dévoilée, elles eurent ce qu'elles voulurent, c'est à dire un entretien avec Aaron. Néanmoins, il ne leur révéla rien sur les trafics comme je m'y attendais, se contentant de les accueillir et de leur dire ce qu'elles savaient déjà sans jamais s'impliquer personnellement dans les informations qu'il leur donnait. Il était très habile à ce jeu, comme toujours. L'aînée des deux femmes qui se révélèrent être sœurs, Joan, se montrait très assidue, obstinées et têtue. Retorse aussi. L'entretien vira vite à la partie d'échec, une bataille entre mon père et Joan pour celui qui aurait le dessus sur l'autre. Et tout ceci dans un calme effrayant. Je me lassai vite de cette discussion, et repartis en direction des vignes. L'odeur encore fraiche de l'humidité ambiante était une vraie bénédiction, et il flottait dans l'air comme un silence troublé bientôt par les pas d'une femme dans mon dos. La cadette venait à moi, avec son air timide et sage et ses grands yeux bleus. Je l'attendis venir, ne protestant pas. Elle me sourit, croisa les bras sur sa poitrine. Elle paraissait exténuée, légèrement effrayée aussi dans la nuit tombante. « J'espère que je ne vous dérange pas » s'inquiéta-t-elle de sa voix douce. J'en restai paralysé. Jamais je ne m'étais réellement trouvé en présence d'une femme de mon âge, qui ma plaisait de toute évidence et dont je ne savais rien, hormis des mensonges. « Pas le moins du monde. » J'avais toujours eu le don de ne pas montrer ce que je ressentais lorsque je ne le voulais pas, et d'avoir un grand contrôle sur mes expressions faciales. « Pardonnez-moi, je n'ai pas retenu votre prénom, mademoiselle. » « Gillian. Vaughan, n'est-ce pas ? » Je hochai en signe d'affirmation. « Pourquoi êtes-vous ici, exactement ? » « Ici, avec vous, ou ici à Freetown ? » Sa question et son assurance me prirent au dépourvu. « Les deux, j'imagine. » « Eh bien... » Elle s'approcha un peu plus, réduisant la distance nous séparant à quelques pas seulement. « Pour la première, parce que vous n'êtes plus couvert de sang et que je n'ai plus à avoir peur de vous. Pour la seconde, je suis ma sœur en expédition. Je ne voulais pas la laisser partir seule avec sa grande gueule et son appareil photo. Et j'avoue que ce pays est si beau que j'aurais regretté de ne pas être venue. » Elle rit, et je souris, enchanté par sa vivacité, son joli visage et ses paroles que je buvais comme de l'eau de source. Vous trouvez cela ridicule n'est-ce pas, de tomber amoureux dès le premier regard. Moi aussi. Mais comprenez, j'avais dix-huit ans, je n'avais jamais eu une femme entre les mains, et celle qui se présentait à moi était délicieusement attirante. Le long regard que nous échangeâmes par la suite lorsqu'elle nous quitta ce soir là scella notre destin. »








Où il est question d'amour.
« Ma première fois, mon premier amour. Le seul que j'ai jamais connu en vérité. Un visage que je ne cessai de tourner et retourner dans ma tête sans cesse. Après qu'elle fut partie avec sa sœur, je crus réellement ne plus jamais avoir l'occasion de la revoir. Pourtant, nous nous revîmes, à peine quelques jours plus tard. Pas grâce au hasard, mais de son propre fait. Gillian était revenue me voir, moi, et seule. J'étais surpris de sa visite, mais surtout fort heureux de sa présence. Ce fut comme une rencontre parfaitement normale, lorsque deux êtres se rencontrent dans des circonstances qui n'ont rien d'étranges. Pourtant ça l'était, étrange. Nous étions très jeunes, emportés, rêveurs, avides de nouveauté. Et nous le fîmes, sans réfléchir, alors que nous ne nous connaissions pas le moins du monde. Ce fut après seulement que nous fîmes réellement connaissance. Gillian et Joan avaient grandi à New York, avaient été élevées dans un cadre fort différent du mien. Elle avait quelques mois de moins que moi, avait pour ambition d'étudier la littérature une fois rentrée de son année creuse où elle suivait Joan dans ses déplacements. Elle aimait les animaux, la nature, mais aussi la grande ville, les fêtes, les boites de nuit. Je parlais peu, me contentant la plupart du temps de l'écouter parler, emplir ma tête d'images aussi improbables qu'alléchantes. J'étais grisé par sa présence, par les sentiments fous et les pensées qu'elle faisait naître dans mon esprit. Je l'aimais, je le savais, par définition. Et ce fut le cas pendant très très longtemps. Près de trois ans. Elle ne partit jamais, s'acclimatant à mon mode de vie sans jamais se plaindre, rayonnant toujours comme un petit soleil dans ma vie. Elle n'avait pas quitté le Sierra Leone à sa dix-neuvième année comme elle l'avait prévu, s'engageant comme institutrice à titre officieux dans une école de mutilés. Elle voulait protéger les enfants guerriers, leur redonner une vie normale. De mon côté, je menais un train de vie bien différent, me rendant toujours aux rendez-vous pour vendre ma marchandise. Je m'améliorais, me passais peu à peu de l'aide de mon père. Celui-ci vieillissait, d'ailleurs. Mais oui, je m'améliorais. Je devenais meilleur de jour en jour, raffermissant ma technique de vente, mais veillant à en parler le moins possible devant Jill. Elle ne voulait pas en entendre parler de toute façon, et lorsque nous avions le malheur de l’évoquer, cela amenait toujours de désagréables disputes. Je m'enrichissais de mon business, me déplaçant dans le monde entier jusqu'aux diamantaires qui rachetaient mes petits cailloux à prix d'or.

Puis vint le jour où tout bascula. Elle tomba enceinte. Nous avions vint-et un ans, et elle était enceinte. Elle était complètement effrayée, et pour ma part, je fuyais. Je fuyais comme mon père avait fui ma mère. J'agissais comme un lâche. Mais Gillian n'avait rien de Kathleen Hainsworth. Elle était forte, déterminée, et convaincue que le meilleur pour elle était qu'elle me quitte dans l'immédiat au vu de ma réaction.
Il faisait nuit, elle s'était enfuie dans la base militaire la plus proche pour repartir aux Etats-Unis. Elle n'eut pas trop de mal à convaincre un aviateur solitaire de la ramener là-bas, il fut plus difficile pour moi cependant de la laisser partir. Je lui courus après, détruit par la perspective de la perdre. « Je suis complètement tétanisé, mais je t'aime, reviens. Reviens-moi, je t'en supplie. » « Tu n'as pas le droit d'avoir peur ! C'est de ta faute ! Je suis celle qui doit être complètement flippée, et tu sais quoi ? Je le suis ! J'en ai ma paye de ce pays, de ton boulot de merde, de tes pratiques dégoutantes ! T'aimer me rend malade, tu comprends ? Je ne veux plus de ça. Je veux revoir mon pays, mes parents, ma sœur. Je veux rentrer chez moi, alors laisse-moi partir ! » hurlait-elle tout en pleurant. Je ne bougeai pas, l'observant sans rien dire, incapable d'ouvrir la bouche, alors que la seule envie que j'avais était de la prendre dans mes bras et de l'embrasser, et de l'empêcher de partir à jamais. Hors ses mots m'avaient blessé. Meurtri jusqu'aux tréfonds de l'âme. C'était très clair, elle ne voulait plus m'aimer. Elle me quitta ainsi, et je n'entendis plus parler d'elle. »







Où l'on s'en va. Où l'on quitte tout.
« Je mis du temps à me remettre de cette rupture. Je poursuivis néanmoins mes activités, me jetant corps et âme dans mon travail. Puis, les affaires ne furent plus aussi fructueuses qu'elles l'avaient été, et mon père mourut dans le même temps. Je sentais que quelque chose s'était brisé, comme si tout avait décidé de s'effondrer depuis le départ de Gillian. Aaron Hainsworth mourut à l'âge de 75 ans de fièvre aiguë. Je fus fort affecté par sa mort. Rien n'allait plus. Et puis, vint le jour où l'évidence s'imposa à moi comme si un mammouth tombait soudain du ciel. C'était énorme, tellement que je m'infligeai tous les reproches possibles pour ne pas y avoir pensé. Je devais partir. Je devais partir, quitter la maison et voir ailleurs. Je ne vivais plus ici, je survivais. Je voulais une belle existence, et il fallait que je parte. Alors je partis, emportant avec moi mon compte en banque bien rempli et la détermination en poche. New York était ma destination, et même si la raison officielle était que j'allais pouvoir y faire un tas d'affaires, la véritable cause de mon départ était cette femme. La question m'avait taraudée pendant trois ans, également : était-elle mère de notre enfant ? L'avait-elle gardé ? Avait-elle préféré mettre fin à sa grossesse ? Il fallait que je sache.
Alors voilà, je suis ici. Et la Grosse Pomme n'attend plus que de connaître la suite de mon histoire. »





Dernière édition par Vaughan Hainsworth le Sam 2 Avr - 20:11, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyJeu 31 Mar - 22:49

Bienvenue 22
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyJeu 31 Mar - 23:33

bienvenue à toi 22 très bon choix d'ava
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 0:20

Bienvenu 22
Bonne chance pour ta fiche ?! 24
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 4:57

Joliiiiii 22
Bienvenue (: ♥
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 7:37

Non tu n'es pas obligé de remplir cette case si tu fais l'histoire avec le nombre de lignes demandées Wink

Bienvenue à toi 17
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 10:59

Bienvenue sur YC 22
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 12:15

bienvenue 68
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 13:23

Oh merci de l'accueil 01
D'accord super, je m'y mets de suite alors !
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 13:49

J'adore ton prénom

Bienvenue
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 14:29

Merciii :<3:
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 16:28


    MATHIAS *o* Bon choix d'ava :3
    Bienvenue 22
    Et bon courage pour ta fiche ~ 
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 17:01

Mathias 22
Bienvenue 90
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 18:18

Merciii 16
Han Katie :18:
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptyVen 1 Avr - 18:39

Bienvenue parmi nous 22
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 0:20

Merci beaucoup !
Je crois avoir fini ma fiche. A savoir qu'il risque d'y avoir quelques incohérences peut-être avec toutes ces histoires de diamants et de trafic, j'ai essayé de faire ça bien mais enfin 13
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 11:49

    Bienvenue parmi nous ! 22
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 15:11

Bienvenuuuue ! Très bon choix :love:
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 17:00

Bienvenue 22
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 19:43

Merci beaucoup 76
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Juliet Black
Membre
Date d'inscription : 27/04/2010
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 19:50

Omg je suis fan de ton style et de ton perso :love:
J'ai pas fini de lire, mais je devais déjà te le dire :love: *retourne lire*


Dernière édition par Ashton K. Duke le Sam 2 Avr - 19:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 19:51

hello 21
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 20:04

Merci beaucoup Ashton 22 Ca me touche Very Happy
Hello Lou 37
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Juliet Black
Membre
Date d'inscription : 27/04/2010
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather EmptySam 2 Avr - 20:23

Voila j'ai fini 90
J'adore, sincèrement. Et je suis dégoûtée parce que j'avais un perso il y a peu et qu'on aurait vraiment eu un lien de la mort et on aurait fait des RP de malade Crying or Very sad enfin je disais, j'adore ton histoire, j'adore l'idée des trafics, et le caractère, tout, c'est... génial 22
Je te valide donc avec grand plaisir, si tu te sens perdue sur le forum tu peux te rendre dans ce sujet et il y a un recensement en cours ici qui finira le 8 avril Smile

Gosh, j'ai aimé ta fiche, je m'en remets pas :')
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MessageSujet: Re: VAUGHAN - Bloody weather VAUGHAN - Bloody weather Empty

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VAUGHAN - Bloody weather

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