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Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ]

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MessageSujet: Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ] Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ] EmptyLun 26 Sep - 1:49

Alenna & Timothy


Need To Talk To You



    Alenna volait. Oui, vraiment elle volait. Elle voyait les jardins espagnols verdoyants, les oiseaux dans leurs nids, nourrissant leur petit, les grands-mères sur leur banc, au cheveux grisonnant. Elle voyait tous cela du ciel, avec des yeux aussi perçant que ceux d'un lynx. Elle savait qu'elle rêvait, mais elle ne voulait pas se réveiller, elle savait déjà ce qui allait se passer. Elle savait toujours. Ce rêve était trop beau pour que la journée qui suive le soit aussi. Elle avait déjà fait ce genre de rêve, et en général, la journée qui allait suivre allait être emplis de remord et de larmes. Même si à chaque fois, elle espérait le contraire.

    Le soleil entrait par filament dans sa chambre. Elle y habitait avec deux autres colocataires, dont une était sa meilleure amie. Bien sur, l'autre était un homme, pour bien parfaire le tableau que l'on attendait. Oh, et évidemment, Al' le trouvait bien à son goût. Ce n'était un secret pour personne que la jeune espagnole aimait les beaux garçons et celui ci faisait amplement partie de cette catégorie. Mais tout n'était pas rose dans la maison du bonheur, depuis quelque temps Trina et elle se disputaient et bien sur, à cause de lui. Dans quoi Alenna s'était-elle encore fourré. S'entiché du gars que sa meilleure amie appréciait allait contre l'une des premières règles du codes des MA ( meilleure amie).

    Alenna sortit soudainement de son rêve, en un grand sursaut qui fit battre son coeur à la chamade. C'était une habitude de sortir de ce rêve de cette manière, comme si son corps lui même lui disait qu'elle allait en pâtir aujourd'hui et qu'elle ferait mieux de rester chez elle dans son lit à déprimer et pleurer sur son sort. Mais elle se levait toujours, affrontait le jour avec un grand sourire factice au lèvre, évitait sa meilleure amie afin de ne pas avoir un interrogatoire digne d'une inquisition espagnole. Bien sur, elle aimait Trina, mais elle n'aimait pas qu'on la questionne quand elle allait mal, elle aimait juste rester seule, ou parler avec Tim qui partageait la même chose qu'elle. La perte d'un parent, mais du père pour eux. Elle eut alors l'idée de lui donner rendez-vous à Central Park afin qu'ils se retrouvent. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vu.

    Se préparant à la va-vite, elle enfila un jean usée au genoux qu'elle adorait, la chemise blanche de son père qu'elle avait pris en cachette dans sa valise à l'insu de sa mère, et bien sur, tous ces bijoux et bracelets sans lesquels elles se sentaient nue en quelque sorte. Pour certains, c'était le maquillage, elle, s'était les bijoux. Elle mit ses pieds dans ses ballerines noires toutes simple, et sortit de l'appart déjà vide, vu qu'il était presque 10h, et se dirigea vers le Starbuck au coin de la rue. Un moka frappé plus tard, Alenna appela Timothy :

    Alenna : Hey, Tim ! Sa va ? J'aurais besoin qu'on se parle, tu peux me rejoindre à Central Park.

    Et voilà, ça s'était fait. A présent, direction le fameux Parc qui attirait toute l'attention des touristes durant toute l'année, et qui malgré le bruit environnant des voitures, taxis et bus, avait tout de même le chant des oiseaux et les cris des enfants. Ce qui rappelait le plus l'Espagne à Alenna. Qu'est-ce que cela lui manquait parfois, de pouvoir plonger dans la mer méditerranéenne. Pouvoir aller à Ibiza avec les potes pour un week end de folies, et y revenir fraîche comme une rose. Oh ! Mais pour autant, elle aimait New-York, avec son dynamisme indomptable, sa population active qui avait toujours un téléphone scotché à l'oreille. Et bien sur, les clients du salon, qui étaient, pour la plupart, des gens agréables et bavards, ce qui distrayaient beaucoup la jeune fille. Oh, et sans compter les défilés qu'elle faisait pour Crys', et qui l'éclatait considérablement.

    Elle s'assit au banc habituel, celui où les deux jeunes gens se trouvaient toujours. Elle lui avait prit un café, par politesse. Elle l'avait sans doute réveiller et c'était sa façon de s'excuser. Après tout, c'était le week end, et lever quelqu'un le week end avant 11 heures, était un peu suicidaire. Enfin, de son point de vue.

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MessageSujet: Re: Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ] Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ] EmptyLun 26 Sep - 19:34

Alenna & Timothy

♣ Talking will always help you

Perdre un être cher est certainement l'épreuve la plus dure qu'un être humain peut affronter dans sa vie. J'en avais fait les frais. Le jour de l'accident qui a tué mon père restera gravé à jamais dans ma mémoire. Je me rappelle encore comment j'étais, moi, petit garçon innocent d'à peine douze ans. Dans ma chambre, la porte entrouverte, je guignais à l'extérieur et observait avec attention le policier qui était en train de raconter ce qu'il s'était passé à ma mère. Elle, elle pleurait toute les larmes de son corps, un mouchoir appuyé contre son visage pour tenter de dissimuler ses sanglots. Cette vision me faisait mal, vraiment trop mal. « Votre mari a été retrouvé mort sur place... je suis désolé Madame McDouglas. » J'avais beau être jeune, je comprenais très bien la signification du mot "mort". À l'entente de ce terrible nom, je me suis jeté hors de ma chambre en appelant ma mère et, en sanglotant, je me suis élancé vers elle pour me réfugier dans ses bras. Elle m'avait pris contre elle pour me soulever, en essayant tant bien que mal de masquer la souffrance qu'elle ressentait. Elle avait remercié le flic, qui était resté quelques minutes de plus, puis elle était allée s'asseoir au salon pour me prendre sur ses genoux et me serrer contre elle pendant de longues minutes. Une étreinte terriblement réconfortante dans ce genre de situation.
Le reste de mon enfance s'est déroulé dans un énorme solitude. Je n'avais personne à qui parler... ou plutôt, je ne voulais pas en parler. Mes camarades de classe me posaient beaucoup de questions sur mon père, car, évidemment, tout le monde avaient entendu parler de ce terrible accident qui avait valu la mort d'un motard, marié et père d'un gosse de douze ans. Chaque jour, on me questionnait pour en savoir plus. Mais moi, je me taisais, je restais de marbre face aux questionnements qu'on me faisait subir. Je ne voulais pas en parler, à qui que ce soit. Qui aurait pu me comprendre de toute manière ? Personne. Seulement, avec le temps, j'ai fini par découvrir quelqu'un qui pouvait me comprendre, saisir les fondements les plus profonds de la tristesse qui rempli mon coeur depuis mon enfance. Cette personne s'appelle Alenna. Nous nous sommes rencontrés par le fruit du hasard. C'était un jour morbide, le jour de "l'anniversaire" de mort de mon père et, pour éviter de sombrer en dépression pour la journée, j'avais décidé de prendre l'air. Et elle était venue me remonter le moral, après m'avoir aperçu sur un banc, dans Central Parc. C'est plus tard que j'ai découvert ce qui allait nous lier jusqu'à aujourd'hui : elle aussi avait perdu son père. Un point commun non-négligeable qui nous a irrémédiablement rapprochés...

Ce dimanche matin là, je dormais. Ce jour de la semaine a toujours été sacré pour moi, car il est le seul où je peux me permettre de faire une grasse matinée. Et aujourd'hui, je méritais de me reposer encore plus que les autres jours ! En effet, j'étais allé voir mon médecin le samedi après-midi, afin qu'il vérifie l'état de la blessure au ventre que j'avais récoltée suite aux attentats du douze septembre. Le toubib avait fini par me dire que tout allait bien mais que je devais veiller à calmer mon train de vie. Et pour cause : j'avais très vite repris le travail et, avec la vie mouvementée que je mène, mon ventre souffrait quelque peu d'agitation. Il m'avait donc prescrit des analgésiques ainsi qu'une bonne dose de sommeil, que j'avais directement pris soin d'appliquer. Je m'étais couché de bonne heure et, le lendemain matin, ce ne fut que la sonnerie de mon téléphone qui me tira de mon profond sommeil. Je mis quelques secondes à me rendre compte que ce bruit strident et désagréable émanait de mon iPhone et c'est en grommelant que je roulai sur le côté pour attraper l'engin. Le nom d'Alenna clignotait au milieu de l'écran tactile, je décrochai. « Allo ?... » Ma voix était étonnamment claire et audible, malgré le fait que je venais d'émerger de mon sommeil. « Hey, Tim ! Ça va ? J'aurais besoin qu'on se parle, tu peux me rejoindre à Central Park ? » Un rapide coup d'oeil à à l'horloge de mon téléphone et je me rends compte que la journée est déjà bien entamée, la matinée presque terminée. Une première raison pour se lever. Et ensuite, si Alenna a besoin de moi, je me dois d'aller la voir pour l'écouter et l'aider du mieux que je peux. Elle ne me demande de "l'aide" que rarement, mais quand cela arrive, c'est qu'il y a une bonne raison. Je soupire et, d'une voix monotone, je lui réponds. « Heu... ouais, pas de soucis. Je suis là dans une demi heure. » « Super ! À tout de suite alors. » Elle raccroche, je fais de même.
J'ai une demi heure devant moi pour me préparer et bouger jusqu'à Central Park. Autant dire que je ne dois pas traîner ! Je secoue la tête et m'encourage mentalement à sortir de mon lit. Je me dirige jusqu'à me salle de bain où je me livre à une douche tiède qui a le don de me sortir du nuage de brume qui embrouillait mon esprit. Quelques minutes plus tard, je sors de la cabine, entoure ma taille d'un linge et retourne dans ma chambre pour choisir mes vêtements et m'habiller. Je range ensuite ma chambre rapidement, sans m'attarder sur les détails et retourne dans ma salle de bain pour donner un certain style à mes cheveux en bataille. Satisfait du résultat, je vérifie l'heure et constate qu'il ne me reste qu'une dizaine de minutes pour me rendre au point de rendez-vous. Inutile de prendre la voiture, cela ne fera que me retarder un peu plus, étant donné que les embouteillages sont constants dans la ville de New York. J'opte donc pour la moto, les transports publics n'étant pas plus rapide et étant donné que Central Park n'est pas la porte à côté. J'attrape donc mon téléphone, mon porte-feuille, mes clés ainsi que mon casque et mes gants, après avoir passé ma veste de motard noire, et sort de chez moi pour descendre dans la rue après avoir fermé la porte. Puis, tout en envoyant un sms à Alenna pour la prévenir que j'aurai certainement un peu de retard, je me dirige jusqu'à mon garage pour retrouver ma Kawasaki ZX-6R noire. Je l'enfourche rapidement, met le contact en route, enfile mon casque et mes gants, puis je m'eclipse des lieux pour m'engager sur la route.

J'ai bien fait d'opter pour la moto ! En moins de dix minutes, je me retrouve parqué dans un lieu approprié, juste à côté de Central Park. Je descends de mon véhicule, après avoir coupé le contact et mis la béquille, puis je me dirige vers l'entrée du parc tout en ôtant mon équipement. Une fois au milieu des arbres décorant les lieux, je regard un instant autour de moi et laisse mes pas m'entraîner vers le banc où nous avons l'habitude de nous retrouver Alenna et moi. Je ne me trompe pas : je l'aperçois dés que le banc en question devient visible pour mes yeux. Je souris, appelle son prénom pour attirer son attention et évince les mètres nous séparant. « Excuse-moi pour le retard, j'ai traîné. » Mensonge ! Je me suis dépêché pour arriver à l'heure, mais difficile de se préparer et de faire le trajet en une demi heure alors que je dormais encore quand elle m'a appelé. Mais je ne veux pas qu'elle se sente coupable de m'avoir réveillé un dimanche matin, alors je préfère détourner mon excuse pour me mettre la faute sur le dos. En guise de pardon, je lui pose une bise rapide sur la joue, puis je m'assieds à ses côtés après avoir ôté ma veste. Il n'est pas encore midi, mais New York est déjà surplombé par la chaleur étonnante de ce mois de septembre.
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MessageSujet: Re: Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ] Besoin de tranquillité, mais de parler aussi [Feat Timothy ] EmptyMer 5 Oct - 3:37

    Comment en vouloir d'être en retard à quelqu'un d'être en retard alors qu'on la réveiller tôt un dimanche matin ? On ne peut pas, c'est évident ! De plus, Alenna avait une idée bien précise pour la durée et le motif que pouvait avoir un retard. Par exemple, si c'était un dimanche matin et que l'on vient de te réveiller, c'est ok. Mais un mercredi soir alors que la personne sait pertinemment que tu n'as rien à faire, là sa passe pas. Enfin, de toutes façons, Alenna faisait bien attention à ne pas réveiller ou demander des choses lors de ces deux situations, donc les retards, elle les connaissait pas souvent.

    Al' vit son ami arrivé sur sa moto depuis le banc où elle était. Sa moto qui lui était si chère à son ami, et dont Alenna rêvait de monter dessus. Elle était si belle, si simple avec son noir brillant mais pas tape l'oeil. Il fallait avoué que ses lignes sportives, puissantes et rapides avaient de quoi attiré le regard et l'envie. Al' n'était pas une adepte de la vitesse, mais durant un été en Espagne, un ex petit ami assez motard l'avait convaincu que monter sur sa bécane et de faire un tour à travers la campagne. Et depuis, la jeune brune aimait faire un petit tours de temps à autre pour évacuer le stress de la semaine. Elle n'avait pas encore osé demander à Tim de lui faire faire un tours, mais cela ne serait tarder.

    Tim : Excuse-moi pour le retard, j'ai traîné.

    Il lui fit un bisou sur la joue. Son bisou qui demandait pardon. A chaque fois qu'il était en retard à un de leur rendez-vous, il lui faisait un bisou. C'était une habitude mignonne et digne d'un grand frère qu'elle aurait voulu avoir.

    Alenna : Ne t'inquiète pas, j'aurais du me douter que tu dormirais ! Surtout avec ta blessure. Elle va mieux d'ailleurs ? J'ai vu que tu était venu en moto, c'était pas contre-indiqué ?

    Alenna était un peu mère poule avec ses amis. Elle aimait veiller sur eux, leur venir en aide, les aider du mieux qu'elle pouvait. Pour elle, laisser quelqu'un dans le besoin était incompréhensible. L'être humain était fait pour s'entraider ensemble, pour se soutenir les uns et les autres. C'était une des règles essentielles pour elle. Aider, pour être aider et aimer en retour. La preuve, elle avait aider Timothy un jour, juste par envie et pour lui faire plaisir, et à présent dès qu'elle avait besoin de lui, il était là, répondant de suite, prêt au rapport. Enfin, presque.

    Tim s'assit près d'elle en enlevant sa veste. Elle leva son visage vers le ciel, laissant le soleil la baigner de sa lumière et de sa chaleur. Ses yeux fermés, elle voyait du rouge, du à la brûlure de l'astre sur ses paupières. Elle aimait cela, le soleil, l'astre le plus chaud de la galaxie. La science dit que ce qui est le plus chaud est bleu, ainsi donc, le soleil était peu voir vraiment pas chaud. Mais cela n'est qu'un interlude, une anecdote pas vraiment utile. Juste une pensée au hasard.
    Un léger sourire éclaira son visage de porcelaine. Elle aurait des rougeurs lorsqu'elle partirait, mais elle n'en avait cure. Tous ce qu'elle voulait, c'était oublié que son père était mort, qu'il ne reviendrait jamais la voir dans se chambre le soir en Espagne lui demander ce qu'elle avait fait de la journée, lui dire toutes les bêtises qu'il avait fait avec sa mère au USA. Non, il ne reviendrait pas, plus jamais. Une larme coula, surement une de celle qui fera venir plusieurs autres. Voilà pourquoi il avait appelé Timothy, son copain de galère en quelque sorte. Elle pleurait toujours quand elle faisait ce foutu rêve.

    Alenna : J'ai encore fait ce rêve Tim. J'ai encore mal, j'ai encore envie qu'il revienne malgré que je sais qu'il ne reviendra jamais. Pourquoi ça fait toujours aussi mal ?

    Elle pleurait vraiment à présent. Au milieu de Central Park, alors que le soleil brillait dans le ciel, et que les enfants jouaient gaîment quelques mètres plus loin. Au milieu de tous cela, Alenna pleurait. Elle pleurait comme elle le faisait au moins tous les mois et qu'elle pensait à son père. Son modèle, celui qui l'avait façonné et permis de faire son rêve. Celui qui avait rendu sa mère heureuse, et avait permis à sa famille de vivre la vie qu'elle méritait. Le destin est dure, il enlève toujours quelque chose dont on a le plus besoin.
    Elle essuya ses yeux d'un geste rageur, prit une cigarette et l'alluma. Elle ne fumait pas souvent, mais dans ses moments de faiblesse, elle se laissait aller à la tentation. Pourquoi ne pas accélérer un peu plus sa mort ? Après tous, elle prenait bien les personnes qui ne l'avait pas demandé.

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