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❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin

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MessageSujet: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyDim 12 Fév - 18:29

Enzo & Edwin
Friendship can erase your pain

Le corps humain comporte plusieurs réflexe, des gestes, des attitudes, des réactions immédiates face à des situations particulières. Posez la paume de votre main sur une plaque brûlante, vous n'aurez même pas le temps de penser à la chaleur qu'elle dégage que votre cerveau aura déjà ordonné à votre main de s'éloigner de cet endroit dangereux. Mais il existe des réflexes plus complexes qui ne concernent pas toujours tout le monde. Celui d'appeler son meilleur ami lorsque l'on se sent mal par exemple. Et ce réflexe là, Edwin ne l'avait pas eu il y a de ça quelques semaines. Alors qu'il avait pris pour habitude d'appeler Enzo quand quelque chose n'allait pas, il avait cette fois-ci demandé l'aide de quelqu'un d'autre alors qu'il était en train de s'envoyer des médicaments dans sa salle de bain après avoir bu plusieurs verres d'alcool. Sur le moment, le britannique n'avait évidemment pas une seule fois pensé qu'il aurait pu appeler son meilleur ami à l'aide, ou même qu'il aurait dû l'appeler. Lui qui connaissait son passé, son histoire, qui comprenait sa douleur et qui avait été là dés le début de sa chute en enfers. Mais non, il avait préféré appeler Aladiah qui ne connaissait rien de tout ça et qui aurait très bien pu l'envoyer balader en lui hurlant dessus à la vue de ce qu'il était en train de faire. Mais ça, l'étudiant ne s'en rendait compte que trop tard. Heureusement pour lui, la jeune femme n'avait pas eu cette réaction et l'avait aidé à se remettre de ses émotions. Mais à présent qu'il y repensait, Edwin s'en mordait les doigts. Pourquoi ce satané réflexe ne l'avait pas percuté directement ? Pourquoi n'avait-il pas composé le numéro d'Enzo ? Et surtout, pourquoi ne l'avait-il toujours pas tenu au courant de ce qu'il s'était passé ? Depuis ce fameux soir, il avait contacté l'hispanique, tous les deux ne passant pas plus de deux jours sans avoir une conversation téléphonique. Mais malgré ça, il n'avait rien dit. Il avait fait comme si tout était normal, racontant ses journées en omettant de préciser le calvaire qu'il avait vécu durant cette soirée. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il avait une confiance totale en Enzo qui, sachant toute son histoire, ne s'était jamais permis de juger ses actes et lui avait toujours prêté main forte lors de ses périodes noires. Et pourtant, cette fois-ci, il n'avait pas trouvé le courage de lui en parler, bloqué sans en savoir la raison. Les mots restaient retenus dans sa gorge et finissaient par y rester, et Edwin se sentait foutrement mal à l'aise vis-à-vis de cela. Il avait l'impression de trahir la confiance de son meilleur ami, de ne pas en être digne. Il avait honte de lui.

Ce jour là était loin d'être exceptionnel. New York était, depuis quelques temps déjà, enveloppé par un froid qui obligeait les habitants à se couvrir convenablement. Une brise soufflait également, faisant ainsi virevolter les flocons qui s'étaient mis à tomber en début de matinée. La grosse pomme s'était transformée en véritable palais de glace au début février, la neige ayant recouvert toitures, routes, jardins et rendant ainsi la circulation plus difficile qu'à la normale. Bref, c'était sans grande envie qu'Edwin s'était levé vers les six heures du matin pour prendre le temps de manger et de se préparer avant de s'habiller chaudement et d'attraper sa sacoche en cuir pour commencer une lente et pénible marche dans le froid jusqu'au lycée Columbia qui ne se trouvait pas la porte à côté de la 5e Avenue. Épuisé par les derniers événements, il avait ensuite manqué de s'endormir à plusieurs reprises durant ses cours et ce ne fut qu'en milieu d'après-midi qu'il pu enfin aller s'acheter de quoi manger pour ensuite rentrer chez lui. Là, il s'empressa de prendre une douche chaude, histoire de réchauffer ses membres congelés par le froid, puis il tenta tant bien que mal de se mettre au travail devant ses notes de cours, livres ouverts sur le bureau de sa chambre. Mais c'était peine perdu. Après avoir relu une bonne dizaine de fois la même ligne, il déclara forfait et referma son bouquin de manière brutale, se laissant ensuite mollement retomber dans l'arrière de son siège en soupirant. Il n'avait de cesse de penser à Enzo, à sa réaction s'il apprenait d'une quelconque manière ce qui lui était arrivé il y a de ça presque un mois. Il risquait gros s'il continuait à lui mentir ainsi, à faire comme si de rien n'était. Alors il se décida enfin. Il attrapa son iPhone, entra dans le répertoire de ses contacts et appela son meilleur ami. Malheureusement, il tomba sur le répondeur et dut se contenter de lui laisser un simple message. « Salut Enzo, c'est Ed'... je voulais savoir si tu étais disponible en ce moment, il faut croire que non. Dans tous les cas, je pense être au studio en début de soirée. Donc si tu as du temps à m'accorder, tu sais où me trouver. »Et chose promise, chose due : après avoir ranger son appartement, dîner et être parti acheter un pack de bières, le brun s'était rendu, guitare sur le dos, dans cet endroit où lui et Enzo avaient l'habitude de se retrouver, soit le studio où le musicien enregistrait les titres qu'il composait et qu'il mettait en ligne sur le net par la suite. Edwin fut le premier sur les lieux. Heureux détenteur de la clé permettant d'ouvrir la caverne du fameux Enzo Timoteo Orlando Donovan, le londonien put donc y entrer, allumer la lumière et s'installer confortablement dans un des sièges avec sa guitare, après avoir ôté sa veste et posé les bières sur une table. Grattant quelques accords avant de se mettre à jouer une de ses propres compositions, il attendit patiemment l'arrivée de son meilleur ami, en espérant qu'il ait reçu son message et qu'il puisse le rejoindre.
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMer 15 Fév - 1:38


Ok ça fait 30 minutes que je suis devant ton RP & j'ai le cerveau anéanti donc j'ai rien écrit, t'es tellement philosophique, moi j'ai eu cours sur la théorie littéraire du formalisme russe depuis je parle plus que par onomatopées, ce truc t'abrutit trop facilement :'( ça pour dire que je vais voir ce que ça va donner, mais ça risque de pas être fameux x) Oh et je sens que ça va être SUPER court par rapport à toi, désolée x) je me rattraperais quand je saurais écrire, & que j'aurais enfin une touche e qui voudra pas devenir une pièce de scrabble parce que la mienne se la joue solo à partir du clavier tous les 3 e :'( La Disparition, tome 2 :'(

Enzo : toujours avec quelqu'un, toujours quelque part, toujours à faire quelque chose. Les journées de l'hispano-américain semblaient réglées comme du papier à musique, ses rendez-vous organisés à la minute près, mais c'était loin d'être le cas. Si Enzo était partout, c'était qu'il voulait être partout, rencontrer du monde, partager ne serais-ce qu'un sourire, une conversation qui pourrait illuminer sa journée ou celle de son interlocuteur, une musique si la situation s'y prêtait. Le temps était relatif, tout était relatif, c'était ce qu'il répétait tout le temps, alors si il voulait rester plus longtemps ici ou là, avec untel ou un autre, parce qu'il en avait envie ou parce qu'il estimait que c'était important, ça avait pour lui toute sa légitimité.

Enzo avait accepté un rendez-vous de dernière minute dans une émission de radio de vaste échelle. Son nom avait attiré l'attention, comme il le faisait depuis sa naissance, mais c'était son personnage que les animateurs cherchaient à cerner durant l'interview qu'il voulut lui accorder. En fait, le musicien n'était pas désintéressé, et il avait très rapidement axé la conversation sur les actions caritatives sur lesquelles il insista dès qu'on aborda le train de vie qu'il avait mené avec ses parents et le fait que, tout comme lui, la majorité de ses frères et sœurs avaient été adoptés sur le principe de l'aide urgente : l'adoption de Djal alors qu'elle était encore une petite enfant avait permis sa guérison du paludisme, maladie destructrice dans son pays ; celle de Lanaya avait permis à la petite fille de connaître une vie loin des bidonvilles et de la condition d'orpheline de sa petite enfance ; celle de Hoang lui assurait les meilleurs traitement possibles pour ses déficiences cardiaques et enfin, Desna aurait été vouée à la mort si ses parents ne l'avaient pas recueillie après que les siens soient morts pour leur sauver la vie. La conversation, bien que sérieuse, se fit dans une ambiance douce ; Enzo n'avait aucun problème pour parler de ça, au contraire, il n'hésitait d'ailleurs pas à réaffirmer qu'il était lui aussi orphelin mais que les Donovan étaient devenus sa famille. Après quelques chansons et un appel au dons, un nouveau déni concernant les rumeurs de la sortie d'un album du jeune homme, qui réitéra son désir de ne pas entrer dans l'industrie musicale, il fut rejoint près de la sortie par l'une des animatrices qui l'avaient interrogé et avec qui il discuta sans compter le temps. Il n'était pas sûr de pouvoir identifier si elle lui parlait parce que ses causes l'intéressaient réellement ou si c'était plutôt une façon détournée d'attirer son attention, mais ça n'avait pas vraiment d'importance en considérant qu'en fait, Enzo était ouvert aux alternatives. Finalement, elle voulut lui donner son numéro de téléphone et c'est en souriant que le brun avait sorti son iPhone pour suivre la dictée de la jeune femme, remarquant au passage un nouveau message qu'il avait sûrement reçu pendant son enregistrement. L'expéditeur lui arracha un léger sourire mais il attendit d'être seul pour écouter ce que lui avait laissé Edwin.

« Salut Enzo, c'est Ed'... je voulais savoir si tu étais disponible en ce moment, il faut croire que non. Dans tous les cas, je pense être au studio en début de soirée. Donc si tu as du temps à m'accorder, tu sais où me trouver. » Enzo lança un regard vers l'heure avant de ranger son téléphone et pressa le pas jusqu'à chez lui où il s'accorda le temps d'une douche et d'un changement de vêtements. Il attrapa un fruit en ressortant tout aussi vite de chez lui et plaça son casque sur sa tête en sortant dans le froid du début de soirée. Durant tout le chemin, il se demanda si Edwin lui en voulait pour lui avoir accordé moins de temps depuis la nouvelle année. Il fallait avouer qu'Enzo n'avait pas chômé en janvier, entre les fêtes en famille à Girona et un voyage en Europe de l'Est dont il n'était revenu que quelques semaines auparavant, mais il avait toujours su trouver un peu de temps pour appeler Edwin et se tenir au courant de ce qu'il faisait autant qu'il l'informait de ce que lui préparait. Enfin, ils auraient tout le temps de rattraper le temps perdu ce soir.

Le jeune homme n'eut même pas besoin de chercher ses clés qu'il savait déjà qu'Edwin était dans le studio. Il y pénétra donc sans cérémonie, se prévalant du froid alors qu'il avait encore les cheveux mouillés par sa douche, et referma la porte du pied d'un geste du bras avant de sautiller sur ses pieds comme pour se réchauffer. Il remarqua Edwin assis sur l'un des canapés et alla directement à sa rencontre, tendant sa main pour une accolade. « Hey, ça fait longtemps que t'es là ? » demanda-t-il en retirant sa veste pour la jeter sur l'un des fauteuils, attrapant une bière dès qu'il remarqua le pack. « J'ai pas regardé de quand datait le message, je devais faire un truc dans une radio, et y'avait une fille et... » il leva les mains dans un signe d'innocence mais son sourire ne trompait personne, il était adorable mais n'en était pas moins un homme pleinement conscient de son charme et de ses capacités. « Ça va, toi ? » reprit-il finalement en allant un instant derrière le studio chercher l'une des guitares qu'il y avait laissé pour s'asseoir - ou plutôt s'affaler - sur l'un des fauteuils en face d'Edwin, reprenant sa bière pour en boire une longue gorgée.
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyLun 20 Fév - 23:13

Femme, c'est très bien ce que tu as écris là ! Et puis rien que le titre de ton cours m'a complètement retourné le cerveau, so je compatis à la douleur que tu as ressentie ce jour là '-' Tiens... c'est en disant ça que je me rend compte que tu m'as répondu y a déjà cinq jours o: Et puis va falloir que tu te mettes au dressage de ta touche e là, ça va plus si elle se fait la malle sans arrêt '-'

Seul dans le studio, l'étudiant en pédopsychiatrie profita de cet instant paisible qu'il s'offrait. Un calme plat enveloppait les environs, si bien qu'il n'entendait que sa propre respiration et le doux frottement de ses doigts contre les cordes de sa guitare. C'était en partie pour ça qu'il aimait autant la musique, pour ces moments de plénitude qu'il retrouvait, sans personne, dans une simple pièce. Un instrument à cordes et le voilà qui oubliait déjà ses problèmes. Et pourtant non, l'image d'Enzo ne cessait de le frapper de plein fouet, comme un leitmotiv. C'est fou ce que la culpabilité pouvait infliger à un pauvre cerveau. Soupirant vainement, Edwin finit par poser délicatement sa guitare sur le canapé, à côté de lui, et se leva doucement pour faire quelques pas dans le studio avant d'aller piocher une canette de bière dans le pack qu'il avait précédemment délaissé sur la table. Se rasseyant sans brutalité sur le canapé, il fit craquer la languette dans un bruit pétillant qui lui donna directement soif, soif qu'il rassasia en avalant une longue gorgée du liquide mousseux. Désaltéré, il soupira de délectation et posa la canette sur le sol, éloignée de ses pieds pour ne pas prendre le risque de frapper dedans, puis il se remit à jouer, l'esprit divaguant encore et toujours. La question qui le travaillait était simple : comment tout expliquer à Enzo ? Comment lui raconter ce qu'il s'était passé cette fameuse soirée sans l'alerter et surtout, sans le décevoir de lui avoir caché tout cela ? Peut-être se prenait-il la tête pour rien. Peut-être que quand l'hispano-américain apprendrait ce qui lui était arrivé, il se montrera simplement présent pour lui, comme il l'avait toujours fait, l'incitant à relâcher tout ce qu'il gardait en lui. Mais et si cette fois il se sentait trahi ? Car après tout, c'était un peu ce qu'avait fait Edwin en répondant que tout allait bien quand son meilleur ami lui demandait comment il allait. Il avait légèrement trahi sa confiance. Et de nature à se culpabiliser pour un rien depuis l'accident qui avait tué sa copine de l'époque, le britannique ne pouvait que se mordre les doigts de n'avoir pas déjà tout raconté à Enzo.

Cela dit, le jeune Hanwell n'eut pas le temps de se maudire intérieurement pour bien longtemps. Le bruit de la porte extérieure claqua au bout du couloir, signe que quelqu'un était entré. Et à une heure pareille du soir, en pleine semaine, cela ne pouvait qu'être le musicien. Bingo ! Ce dernier ne tarda pas à passer l'entrebâillement de la porte donnant sur le studio, n'attendant pas une seconde pour aller à la rencontre de son meilleur ami en lui tendant la main. Edwin la lui saisit, après avoir arrêté de gratter les cordes de sa guitare, et la lui serra gentiment en le gratifiant d'un sourire. « Hey, ça fait longtemps que t'es là ? » Un rapide coup d'oeil en direction de sa montre lui désigna qu'il était arrivé il y a une quarantaine de minutes. Déjà ? Le temps filait bien trop vite, même quand on le passait à ruminer sur ses actes passés. « Je suis là depuis un peu plus d'une demi heure. » Inutile de chipoter sur l'heure exacte, ils n'étaient pas à dix minutes près. Attendant qu'Enzo s'installe confortablement, le brun attrapa à nouveau sa bière lorsqu'il vit son meilleur ami qui s'en empara d'une semblable et pointa le haut de sa canette dans sa direction en lui souriant, marmonnant un bref « cheers » avant d'avaler une nouvelle gorgée de bière fraîche. Sa guitare couchée sur ses jambes, il tendit ses bras contre le corps de l'instrument et s'amusa à faire tourner sa canette entre ses deux mains, machinalement, le regard posé sur l'hispanique. « J'ai pas regardé de quand datait le message, je devais faire un truc dans une radio, et y'avait une fille et... » À l'entente de ces mots, Edwin rigola gentiment. Il savait son meilleur ami charmeur, et le fait qu'il ait traîné aux côtés d'une demoiselle ne le surprit même pas. Lui adressant un clin d'oeil complice, il porta encore une fois sa bière à ses lèvres pour se désaltérer, au moment même où Enzo reprit la parole tout en allant chercher une de ses guitares. « Ça va, toi ? » La question banale, tout à fait normale, mais tant redoutée. S'il allait bien ? Pas réellement non. Enfin, si, ça allait, bien mieux qu'il y a quelques semaines. Mais cette foutue culpabilité lui rongeait les entrailles au point de le réveiller pendant son sommeil. Il suffisait pourtant qu'il parle, rien de plus simple. Mais il redoutait tellement la réaction de son meilleur ami qu'il choisit de s'accorder encore un léger répit, sans pour autant proclamer qu'il était le plus heureux des hommes. « On fait aller. » Une réponse qui voulait dire peu comme beaucoup. Enzo le connaissait suffisamment pour comprendre qu'il n'était pas au sommet de sa forme. Et c'est pour cette raison que l'anglais contre-attaqua directement en reprenant la parole. Autant lancer la discussion sur un autre sujet, évitant ainsi encore pour quelques minutes le sujet délicat qu'il allait bien finir par aborder. « Et alors, cette fille ? T'as gardé son numéro j'espère ? » Nul. Complètement naze comme détournement de sujet. Mais dans le feu de l'action, il n'avait pas trouver mieux. Il continua pourtant sur sa lancée, adressant un regard sous-entendu à son ami en haussant ses sourcils.


Dernière édition par Edwin S. Hanwell le Lun 26 Mar - 19:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyVen 24 Fév - 15:42



« Je suis là depuis un peu plus d'une demi heure. » Ne pouvant pas retenir un rot après une si longue gorgée de bière, le jeune homme se contenta de hocher la tête en regardant à son tour sa montre, secouant la tête. Bon, il n'avait pas été très rapide, mais la prochaine fois il ferait mieux. Il avait l'impression de devoir et de vouloir être à tellement d'endroits en même temps que son emploi du temps se chevauchait comme des chevaux lors d'une course hippique.

Alors, lorsqu'il entendit son ami lui répondre un « On fait aller. » peu convaincu après que l'hispano-américain lui ai demandé comment il allait, le jeune homme eut l'impression d'avoir manqué un épisode. Alors qu'il avait commencé à gratter quelques notes sur sa guitare, il s'arrêta et se redressa. Le fait qu'Edwin enchaîne immédiatement avec un « Et alors, cette fille ? T'as gardé son numéro j'espère ? » lui mit encore plus la puce à l'oreille. Il croyait parler à un vieux pote de classe ou quoi ? Enzo connaissait l'anglais par coeur, et surtout il savait reconnaître lorsqu'il était tourmenté. Il haussa un sourcil, loin d'être crédule, et balança son menton vers son ami comme s'il attendait déjà des explications, mais répondant à sa question dans un ton où transperçait une légère incompréhension. « Ouais, c'est elle qui m'a proposé le sien en fait. » dit-il. Ce n'était pas rare, bien qu'il soit un homme, qu'il se fasse ouvertement draguer, même dans la rue, et il en rigolait plus qu'autre chose. Sa mère lui disait que c'était son charisme, cette aura d'euphorie et de générosité qui flottait en permanence autour de lui ; probable. Il n'y faisait plus attention de cette manière & le prenait toujours pour une occasion de rencontrer de nouvelles personnes ; après, si ça devait aller plus loin... Il était rarement contre.

Soit, là n'était pas la question. Le jeune homme se réinstalla sans savoir quoi dire, sachant parfaitement que quelque chose perturbait Edwin mais sans oser lui demander cash ce qu'il se passait. Si quelque chose était arrivé, il le lui aurait dit, n'est-ce pas ? Enzo ne voulait pas non plus être trop protecteur avec son ami, il savait comme ça pouvait être agaçant parfois d'avoir toujours quelqu'un derrière son dos, mais il était sujet à une véritable inquiétude. Il avait déà vu Edwin au trente-sixième dessous et il avait été difficile de le faire remonter, il trouvait donc normal de craindre une rechute. Le jeune homme, ne trouvant rien d'autre pour détendre l'atmosphère, se remit à jouer sur sa guitare un air entraînant du bout des doigts avant de continuer la conversation, lui lançant un regard qui ne laissait aucun doute quant au fait que ses sens étaient en alerte et qu'il se doutait que quelque chose ne tournait pas rond. « T'es sûr que ça va, gars ? Enfin, je dis ça j'dis rien, hein, mais t'as l'air... bizarre. » avoua-t-il mi-suspicieux mi-inquiet sans s'arrêter de jouer.
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMer 29 Fév - 18:53

Si Enzo avait rapidement remarqué qu'un malêtre était présent chez son meilleur ami, ce dernier constata très rapidement à son tour qu'il avait été repéré. Quel stupide il jouait... comment pouvait-il berner l'hispanique après tant d'années d'amitié ? Il était certainement le seul sur cette terre qui était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert, remarquant chacun de ses états d'âme rien qu'au travers de ses pupilles dilatées ou d'un sourire. Edwin avait donc été le dernier des crétins en ayant espéré pouvoir passer entre les mailles du filet et s'en tirer comme si de rien n'était. Et pourtant, le chanteur ne lui en fit pas la remarque immédiatement. Il se contenta de lui lâcher un « Ouais, c'est elle qui m'a proposé le sien en fait. » bref, sa voix laissant facilement voir l'incompréhension qu'il ressentait. Se mordant la lèvre inférieure, le britannique ne répondit rien et se contenta de reposer sa bière au sol avant de prendre sa guitare correctement en main pour se mettre à gratter machinalement sur les cordes.

Plus les secondes passaient, plus la tension était perceptible. Edwin sentait son rythme cardiaque accélérer progressivement, allant jusqu'à résonner dans son crâne. Ses mains tremblaient légèrement, si bien qu'il enchaîna plusieurs fausses notes discrètes mais qui ne pouvait pas échapper à l'oreille musicale d'Enzo. Ses paumes devinrent rapidement moite et il dût les essuyer vivement contre ses genoux avant de reprendre ses accords afin de ne plus glisser sur le manche de l'instrument à cordes. Il sentait que son meilleur ami le fixait, il n'osa pas redresser la tête pour l'affronter. Lâche ? Si peu... il l'avait toujours été. Du moins, depuis la mort d'Aly. Il fuyait les problèmes, il fuyait son passé, il fuyait ceux qui lui posaient trop de questions. Il n'était plus le même depuis un an et il en était pleinement conscient. Et pourtant, ce n'avait pas été peine d'essayer. Il n'y avait rien à faire : ses souvenirs lui collaient à la peau comme une ombre, lui bousillant le coeur et le moral. « T'es sûr que ça va, gars ? Enfin, je dis ça j'dis rien, hein, mais t'as l'air... bizarre. » La voix de l'hispano-américain fit sursauter l'étudiant qui s'était concentré sur lui-même pour tenter de calmer tous les signaux de détresse qui secouaient son coeur. En ralentissant la cadence du morceau qu'il était en train de jouer, il planta son regard légèrement paniqué sur son ami et bredouilla « Je... oui, ça va... enfin... » Stop. Inutile d'aller plus loin, il ne faisait qu'aggraver son cas. Il finit par poser sa guitare à ses côtés, sur le canapé, et lia ses mains derrières son crâne avant de laisser sa tête partir en arrière tout en soupirant bruyamment. « Non, ça ne va pas... » marmonna-t-il, incertain. Et maintenant ? Comment aborder le sujet ? Tout était normalement si facile à avouer quand il s'agissait d'Enzo... mais là, sa culpabilité et ses regrets emprisonnaient ses paroles dans le fond de sa gorge. Il fallait pourtant qu'il se lance, il n'avait plus le choix. Il se redressa donc en prenant une grande inspiration et alla appuyer ses avant-bras contre ses genoux, buste penché en avant, avant de lier ses deux mains. Ses yeux fixèrent un instant le sol avant de dévier jusqu'au regard du chanteur. L'heure avait sonné. « J'ai fait une rechute... » Pas besoin de plus pour l'instant, Enzo allait facilement comprendre de quoi il parlait. Mais le plus dur était à venir ; lui expliquer ce qu'il s'était passé et tenter de s'excuser pour son comportement et ses cachoteries allaient être une tache plus compliquée.


Dernière édition par Edwin S. Hanwell le Lun 26 Mar - 19:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptySam 3 Mar - 1:45



« Je... oui, ça va... enfin... » Quand Edwin plongea un regard incertain dans le sien pour prononcer ces quelques paroles, le sentiment d'Enzo fut renforcé : non, ça n'allait pas, et il en eut la confirmation un instant plus tard. Il eut tout de même le temps de lancer un regard à la "tu n'me berneras pas comme ça !" à son meilleur ami avant que celui-ci ne reprenne la parole. « Non, ça ne va pas... » Si ses paroles n'impliquaient pas tant d'aspects négatifs, Enzo aurait probablement sauté sur l'occasion avec un "j'te l'avais bien dit !". Au lieu de ça, son regard se fit légèrement plus inquiet et il haussa les sourcils, attendant une quelconque explication, alors que son ami ne le regardait même plus. « J'ai fait une rechute... » Enzo comprit instantanément, et son coeur réagit également avec rapidité, se compressant sous l'effet de l'annonce. Immédiatement, l'inquiétude grandit en lui, puis il ne sut plus trop ce qu'il ressentait. Une rechute ? Il ne savait que trop bien ce que ça signifiait.

Enzo avait déjà soutenu Edwin lors d'une dépression aussi longue que douloureuse. Peiné de le voir ainsi, Enzo avait tout tenté pour essayer d'égayer le coeur d'Edwin anéanti par la perte de celle qu'il considérait comme la femme de sa vie. Et voir son ami comme ça... lui avait brisé le coeur à lui aussi, parce qu'il avait été longtemps incapable de redresser le moral d'Edwin. Pour sa part, il n'avait jamais connu la sensation qu'il avait vue chez son ami, il était d'un naturel tellement optimiste et il se trouvait tellement chanceux de la vie qu'il avait qu'il n'avait que rarement des pensées négatives. Ca ne l'empêchait cependant pas, bien au contraire, de se sentir concerné par le mal-être des autres, et en l'occurence de celui que ressentaient les gens les plus proches de lui. Ce qui était le cas d'Edwin.

Enzo resta donc silencieux un moment avant de prendre la parole. « Mais... mais depuis quand ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda-t-il, surpris d'apprendre la chose de cette façon. Il hésita un instant avant de demander de nouveau : « Pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt, pourquoi tu m'as pas appelé ? ». Pas vraiment énervé, Enzo n'en était pas moins intrigué et inquiet.

Pf désolée j'ai dû faire des contresens par rapport à notre lien, tu me diras si tu veux que je change un truc x)
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyVen 16 Mar - 13:46

Les silences pesants, les regards inquiets que lui lançaient Enzo, tous ces petits détails qui rendaient l'atmosphère peu agréable pour Edwin. Cela en devenait même pesant, comme si une épée de Damocles trônait au-dessus de sa tête, ne tenant qu'à un fil pouvait se briser à tous moments. Pourtant, l'hispanique avait toutes les raisons du monde de rester coi face à ce que venait de lui annoncer son meilleur ami. Une rechute. Connaissant le passé du londonien comme sa poche, il ne pouvait que comprendre de quoi il s'agissait, du moins à peu de choses près. Il saisissait en tout cas l'essentiel, le fait que c'était quelque chose de grave et qu'Edwin ne parviendrait pas à gérer seul. Mais alors pourquoi donc n'avait-il rien dit ? Pourquoi avait-il attendu autant de temps pour en parler avec lui ? Les mêmes questions qui revenaient sans cesse. Se sentant déstabilisé et complètement ridicule face à celui qui l'avait tant aidé par le passé, Edwin soupira longuement, brisant ainsi le silence qui s'était interposé entre eux depuis qu'il avait prononcé les fameuses paroles « J'ai fait une rechute... ». Le brun ne savait même plus ce qui pouvait être mieux : que le chanteur reste silencieux ou bien qu'il se mette à parler. Car, il fallait bien le dire, il redoutait sa réaction. Il ne connaissait pas l'hispano-américain comme ayant le sang chaud et bouillant et étant irritable au point de rapidement s'énerver. Au contraire, il était de nature patiente et largement compréhensive. Et pourtant, Edwin ne pouvait pas évacuer la boule de stress qui lui compressait les entrailles.

Après de longues et pénibles secondes silencieuses et pesantes, Enzo finit par enfin prendre la parole. « Mais... mais depuis quand ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Edwin grimaça. Devait-il vraiment répondre à sa première question ? Lui annoncer que cet incident remontait à environ un mois risquait d'envenimer la situation et c'était précisément ce qu'il voulait éviter. Mais mentir ou dissimuler une partie de la vérité n'allait pas améliorer les choses non plus. Soufflant doucement, il s'apprêta à répondre en plantant son regard noir dans celui de son ami, mais ce dernier le devança. « Pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt, pourquoi tu m'as pas appelé ? » le questionna-t-il, visiblement inquiet. La question tant redoutée. Une nouvelle grimace déforma les traits du visage du britannique alors que son coeur ratait un battement dans sa cage thoracique. Cela semblait logique : il aurait dû l'appeler, sans hésiter. Le numéro qu'il aurait dû composer durant son moment de lucidité après qu'il ait avalé les diverses pilules médicinales aurait dû être celui d'Enzo et non celui d'Aladiah. Baissant la tête par honte, Edwin soupira longuement et passa une de ses mains sur sa nuque avant de regarder à nouveau son meilleur ami. Lire cette incompréhension et cette inquiétude dans ses yeux lui pinçait le coeur. Comment avait-il pu "trahir" sa confiance ? Mais il lui restait une chance de se racheter. Il ne devait pas la laisser passer. Il se redressa donc, gardant ses coudes sur ses cuisses, mains liées entre ses genoux légèrement écartés. Ses yeux ne lâchaient plus ceux d'Enzo et il tentait, par un simple regard, de lui faire comprendre à quel point il était désolé. « C'était le seize janvier... ça faisait un an qu'Aly était décédée et j'ai complètement perdu pied... j'ai bu comme un trou et je me suis envoyé des médocs. » avoua-t-il sans être réellement sûr de lui. Annoncer ce genre de chose était loin d'être la chose la plus simple. Mais il devait assumer la lâcheté dont il avait fait preuve ce soir là. Maintenant, il fallait qu'il s'excuse. Ne cherchant pas à tourner la scène en mélodrame, Edwin resta calme, quand bien même le ton de sa voix montrait qu'il regrettait sa manière d'agir vis-à-vis de son meilleur ami. « Sous l'effet de la panique, j'ai préféré appeler Aladiah plutôt que toi... je suis désolé. J'ai eu peur de la réaction que tu aurais pu avoir... » Conscient que cela ne l'excusait pas vraiment, il s'empressa de rajouter, après avoir pris une profonde inspiration : « C'est débile, je sais. Tu ne t'es jamais permis de me juger et tu as toujours été là pour moi, quelques soient mes actes... mais j'ai pas réfléchi et aujourd'hui, je regrette. » La sincérité de ses propos se transmettaient jusqu'au niveau de ses pupilles dilatées. Restait à espérer qu'Enzo le verrait sans difficulté.


Dernière édition par Edwin S. Hanwell le Lun 26 Mar - 19:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMer 21 Mar - 0:05



« C'était le seize janvier... ça faisait un an qu'Aly était décédée et j'ai complètement perdu pied... j'ai bu comme un trou et je me suis envoyé des médocs. » Enzo n'aimait pas savoir Edwin dans une position comme celle qu'il semblait lui décrire. Il était d'autant plus touché par ça qu'au fil du temps, Edwin s'était montré être un ami fidèle, et si Enzo connaissait un nombre incalculable de personnes, peu avait la proximité et la complicité qu'il avait avec Edwin, et ça faisait de lui un de ses meilleurs amis. Lorsqu'il n'avait pas le moral, normalement, il l'appelait et ils passaient un peu de temps ensemble - il était rare qu'ils parlent du véritable fond du problème, bien qu'Enzo soit sûr que son ami sache qu'il pouvait lui en parler sans problème tel qu'il le faisait occasionnellement, mais Enzo faisait tout simplement son possible pour lui changer les idées. Il se doutait bien qu'on n'oubliait pas une telle douleur avec facilité, que c'était un travail de tous les jours, mais il avait toujours essayé de rendre la situation la moins dérangeante pour son ami, dans la mesure du possible. « Edwin... » ne put-il que dire doucement en passant une main sur son visage. De l'alcool et des médicaments... un cocktail qui pouvait bien vite devenir explosif. L'hispano-américain se rassura en se disant qu'Edwin était bien là, en face de lui, que ça n'avait pas tourné au drame, mais étrangement il n'en voulait pas à Edwin - comment pourrait-il lui en vouloir d'être malheureux ? Non, il s'en voulait à lui-même. Où était-il, lui, le seize janvier ? Probablement au cœur de l'un de ses voyages, à rigoler, faire la fête et profiter. Aly lui était totalement sortie de la tête et il avait été persuadé, à tort, que si ça n'avait pas été le cas d'Edwin il l'en aurait averti. Il ne s'était pas inquiété outre-mesure, d'autant plus que l'anglais ne lui avait rien mentionné par la suite, et que les faits remontaient au mois précédent. «« Sous l'effet de la panique, j'ai préféré appeler Aladiah plutôt que toi... je suis désolé. J'ai eu peur de la réaction que tu aurais pu avoir... » continua Edwin, faisant lever un sourcil de surprise à son ami lorsque le nom d'Aladiah arriva jusqu'à ses oreilles et s'insinua dans son esprit. Évidemment, ce prénom avait fait tilt à l'instant où le musicien l'avait prononcé, et il resta interdit un instant avant de prononcer un simple « Aladiah ? » interrogatif. Edwin ne lui avait jamais parlé d'une Aladiah, et Enzo n'en connaissait qu'une seule - la "sienne" n'était probablement pas la seule à porter ce prénom, mais la coïncidence l'incitait à poser la question. « ... Hemingway ? » reprit-il rapidement.

« C'est débile, je sais. Tu ne t'es jamais permis de me juger et tu as toujours été là pour moi, quelques soient mes actes... mais j'ai pas réfléchi et aujourd'hui, je regrette.» Enzo ne fit même pas mine d'hésiter un instant avant de hocher doucement la tête. Il comprenait... ou plutôt, il respectait les choix d'Edwin. Il soupira, laissant un silence s'installer le temps qu'il mette ses idées en place, et posa sa guitare sur le canapé à côté de lui avant de s'approcher un peu plus du bord de sa place « Mec, c'est pas grave. » commença-t-il simplement avec sincérité, liant ses mains devant lui. « Sincèrement, là, je suis juste content que ça ai pas mal tourné. Peu importe que tu m'appelles moi ou quelqu'un d'autre, tant que ça t'empêche de finir six pieds sous terre, ça me convient. » Il hésita avant de sourire, gêné. Il n'aimait pas ce qu'il s'apprêtait à faire, lui qui détestait pointer le point noir au milieu du tableau blanc, mais il ne put s'empêcher d'ajouter. « Mais effectivement, ça aurait peut-être été mieux que tu m'avertisses pas un mois plus tard... Peu importe. » tempéra-t-il en balançant l'une de ses mains comme pour chasser cette idée. « Ca va mieux, maintenant ? » demanda-t-il finalement en fronçant légèrement les sourcils.

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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyLun 26 Mar - 19:46

« Edwin... » Son prénom, prononcé de la sorte, sonna étrangement à l'oreille du londonien qui, mal à l'aise, passa sa main contre sa nuque en laissant sa tête partir en arrière, contre le dossier du canapé. Un geste qui traduisait son angoisse et sa gêne. Car oui, il était gêné. Honteux même. Enzo était son meilleur ami et il lui relatait des faits aussi importants un mois plus tard. Ce n'était pas digne de lui, de leur amitié pourtant si forte, de la confiance qui les liait. C'est donc rongé par la culpabilité qu'il continuait à redouter la future réaction de l'hispano-américain. Ce dernier ne s'énervait pas facilement. Mais si cette fois était différente ? S'il se voyait réellement déçu par son comportement, comment allait-il réagir ? Le brun appréhendait et son état de léger stress était largement perceptible. Tous ces petits gestes trahissaient son état d'âme et peut-être n'était-ce pas une si mauvaise chose. Il paraîtrait plus sincère en s'excusant de la sorte que s'il restait totalement de marbre. Edwin préféra ne rien redire au presque soupir de son ami. Que pouvait-il y répondre de toute manière ? Il laissa donc s'écouler quelques secondes avant de continuer ses explications et ses excuses puis, contre toute attente, Enzo sembla étrangement surpris en l'entendant parler. L'étudiant grimaça derechef, persuadé que ses paroles avaient déçu le musicien. Et pourtant... « Aladiah ? » le questionna son interlocuteur. Là, c'était sûr, l'hispanique prenait mal le fait qu'il ait appelé la belle blonde plutôt que lui. Sous pression, le jeune Hanwell se redressa pour se pencher en avant et poser ses coudes contre ses genoux, ses paumes l'une contre l'autre et ses lèvres appuyées sur ses indexes, comme en position de prière. Yeux fermés, il attendit la suite avec appréhension... mais fut surpris par les paroles d'Enzo. « ... Hemingway ? » Ce fut à son tour de lever un sourcil de surprise, après avoir rouvert ses yeux. Pourquoi le questionnait-il sur le nom de famille de la jeune femme ? La connaissait-il ? Il est vrai qu'Edwin n'avait jamais évoqué son prénom dans leur discussion, n'avait jamais évoqué la complicité qu'il avait avec elle et l'attirance qu'il ressentait pour elle. Il n'en resta pas moins surpris et, serrant ses poings en entremêlant ses doigts, il baissa ses bras tout en gardant ses coudes posés sur ses genoux et fixa son meilleur ami d'un regard rempli d'incompréhension. « Heu... oui. Tu la connais ? » Question quelque peu inutile car, s'il connaissait son nom de famille, c'était très certainement qu'il l'avait connue un jour ou un autre.

« Mec, c'est pas grave. » Pour lui, oui, ça l'était. Il se sentait tellement honteux et indigne de son amitié qu'il pourrait très bien se pendre dans cette même pièce pour se punir d'avoir agi de la sorte. N'exagérons pas non plus, il n'était pas prêt à faire une telle chose. Mais l'amitié était une valeur très importante dans sa vie et les amis proches en qui il avait une entière confiance et qui connaissaient son passé dans les moindres recoins se comptaient sur les doigts d'une seule main. Comprenez donc qu'il s'en veuille énormément d'avoir caché un événement aussi grave à son meilleur ami. Hochant simplement la tête positivement pour montrer que oui, c'était grave, Edwin souffla doucement et continua à porter une oreille attentive à ce que lui disait le musicien. « Sincèrement, là, je suis juste content que ça ai pas mal tourné. Peu importe que tu m'appelles moi ou quelqu'un d'autre, tant que ça t'empêche de finir six pieds sous terre, ça me convient. » C'était du Enzo tout craché. Il ne s'énervait pas, tempérait, relativisait et s'accrochait au détail le plus important : Edwin était toujours en vie. Cette déclaration rassura soudainement l'anglais qui eut l'impression que le poids sur ses épaules se faisait plus léger. « Mais effectivement, ça aurait peut-être été mieux que tu m'avertisses pas un mois plus tard... Peu importe. » Le brun baissa la tête. Ce détail restait important : il avait trop tardé pour lui expliquer ce qui lui était arrivé. Se mordant la lèvre inférieure, il sentit quelques larmes venir chatouiller le bord de ses cils. Refusant de se montrer faible, il ferma les yeux et déglutit. « J'suis désolé... » fut tout ce qu'il réussi à murmurer avant de souffler doucement et discrètement pour ravaler les larmes qui étaient soudainement venues brouiller sa vue. « Ca va mieux, maintenant ? » s'enquit l'hispano-américain, faisant redresser la tête à Edwin. Ce dernier le fixa de ses yeux scintillants. Est-ce qu'il allait mieux ? Non. Il était dans un état de déprime moins avancé que le seize janvier dernier, certes, mais il ne se sentait pas mieux pour autant. Le fantôme de son passé continuait à lui coller à la peau et l'anniversaire de la mort d'Aly n'avait fait que réveiller sa culpabilité qui s'était faite discrète peu de temps auparavant. En y réfléchissant, le britannique sentit son coeur se soulever douloureusement et il dut se pincer la voûte du nez en crispant ses paupières pour empêcher ses larmes de couler. « Non... » parvint-il à marmonner faiblement, la voix légèrement tremblante. Ça y est, il craquait. Il n'avait pas pleuré depuis des lustres, pas même devant Aladiah le fameux soir de sa rechute. Mais ce soir, devant son meilleur ami, il ne parvint pas à rester fort sous la pression qu'exerçaient ses souvenirs sur lui. Une perle glissa donc, lente et douloureuse, contre sa joue alors que ses paupières restaient closes et contractées.
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyLun 26 Mar - 23:24


Maintenant qu'il le lui avait avoué, Enzo se souvenait de détails infimes qui trahissaient le mal-être d'Edwin, des détails qu'il trouvait désormais flagrants et qu'il se blâmait de ne pas avoir remarqué plus tôt. Il fut néanmoins détourné de ces pensées lorsqu'Edwin mentionna Aladiah. « Heu... oui. Tu la connais ? » Enzo haussa les sourcils, surpris et pris de court, et répondit immédiatement. « Plutôt, ouais ! » Passant le simple fait qu'il était surpris de savoir Aladiah à New York, la question n'était pas vraiment de savoir comment ils se connaissaient mais de savoir comment Edwin la connaissait. « Allie, ma Allie, tu te souviens ? C'est elle, c'est Aladiah ! » s'exclama-t-il encore. Ça, Edwin ne l'avait probablement pas oublié, il fut un temps où Enzo n'avait que ce nom à la bouche. A dix-sept ans, il était passé de célibataire qui profitait de ses voyages à futur père casé, image qui s'était de nouveau brisée lorsqu'Aladiah avait découvert qu'elle n'avait jamais été enceinte et qu'ils avaient vécu pendant des semaines en se pensant déjà mariés avec un enfant à charge. Et même si ça n'avait finalement pas duré longtemps, ç’avait été comme s'ils avaient perdu un enfant, et la connexion entre eux s'était rompue. Leur relation avait tourné au désastre et Enzo avait préféré partir plutôt que de s'enfoncer dans un quotidien de mauvaise humeur. « Mais toi, comment tu la connais ? » demanda finalement Enzo avant de reprendre sur le fait qu'Edwin avait attendu avant de lui dire qu'il n'allait pas bien.

« J'suis désolé... » avait repris son meilleur ami, faisant secouer la tête de l'hispanique qui, d'un simple regard, l'excusa. Le plus important, ce n'était certainement pas ça, et l'attitude d'Edwin qui suivit conforta Enzo dans cette idée. « Non... » lui dit-il alors qu'Enzo voyait des larmes perler sur ses cils puis couler le long de son nez. Le jeune homme grimaça, compatissant, et son coeur se serra lorsqu'il fit face à un Edwin si fragile qu'il lui rappelait celui qu'il avait connu juste après la mort d'Aly. Enzo n'était pas sûr de savoir trouver les mots pour le réconforter, être compatissant c'était tout ce qu'il pouvait faire - mais c'était déjà ça. Alors le jeune homme se leva rapidement pour s'asseoir sur le recoin du fauteuil de son ami et poser une main qu'il voulut réconfortante sur son épaule. « Je sais que ça peut pas partir comme ça... » commença-t-il, s'empêchant lui-même de devenir trop mélodramatique : de son avis, on ne pouvait pas connaître de peine plus grande que celle qu'Edwin connaissait. Perdre, en même temps, la femme de sa vie et son enfant à naître, "par sa faute"... Il n'osait pas espérer qu'Edwin s'en remette vraiment un jour. « Mais tu dois continuer, Ed. Pour tes soeurs, tes amis, pour moi, la musique, pour tout ce que la vie va t'offrir et que tu ne connais pas encore. » tenta-t-il en serrant un peu plus la poigne de sa main.

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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMar 27 Mar - 0:03

Son regard ne lâchait plus le visage de l'hispanique. Intérieurement, il n'avait de cesse de se demander pourquoi Enzo s'intéressait soudainement à Aladiah. Et pourtant, sa surprise n'était encore rien par rapport à ce qui allait en advenir dans les secondes qui allaient suivre. « Plutôt, ouais ! » Edwin fronça les sourcils. Il la connaissait. Mais comment se faisait-il qu'il ne lui en ait jamais parlé ? Ressassant ses souvenirs, il ne trouva rien qui lui évoqua le prénom d'Aladiah. Il garda donc son regard étonné sur son meilleur ami, attendant une explication. « Allie, ma Allie, tu te souviens ? C'est elle, c'est Aladiah ! » Le choc fut grand, énorme même ! Combien de fois avait-il entendu parlé de cette fameuse Allie ? Cette fille qui avait rendu le Enzo libertin en adolescent responsable, prêt à répondre à ses obligation de père et à s'engager sur du long terme. Allie... il avait entendu ce qu'il croyait être un prénom des tonnes de fois. Et il avait récupéré son petit ami à la petite cuillère quand la grosses s'était avérée être une erreur médicale. Cette période de la vie de l'hispano-américain n'avait pas été simple à gérer et Edwin s'était montré plus que présent pour lui, pour l'aider à surmonter ce qu'il vivait et heureusement, il avait vite remonté la pente. Mais bon dieu, pourquoi ne lui avait-il jamais dit son vrai prénom ? « T'es pas sérieux là... ? » demanda-t-il, sous le choc. À présent, il réalisait à quel point il s'était mis dans une situation désagréable : il était proche, et même sous le charme de la fille qui avait brisé le coeur de son meilleur ami quelques années auparavant. À présent, tout se confondait dans sa tête. Il avait envie de trouver Aladiah, de l'engueuler jusqu'à ne plus avoir de souffle, pour faire passer la rage qu'il avait ressenti face à elle lorsqu'Enzo avait été meurtri. Et il se demandait s'il avait le droit de ressentir une certaine attirance pour elle, après ce qui la liait au chanteur. Déboussolé, il se mordit la lèvre inférieure et détourna son regard le temps de quelques secondes. « Mais toi, comment tu la connais ? » fut la phrase qui attira à nouveau l'attention d'Edwin. Regardant à nouveau son meilleur ami, il se replongea dans ses souvenirs et se revit, au bord de l'Hudson River, son appareil réflexe pendant à son cou, qui aperçut une jeune femme magnifique et parfaitement éclairée par le soleil. Il se revit porter l'appareil photo vers son visage et viser la demoiselle pour prendre un cliché et regarder ce dernier, satisfait, avant d'aller à la rencontre de l'inconnue pour lui présenter son oeuvre. Une rencontre qui ressemblait énormément à celle qui lui avait permis de rencontre Aly : cette dernière l'avait en effet photographié au bord de la Tamise, à Londres, et de là, ils ne s'étaient plus quittés, jusqu'à l'accident. Complètement déstabilisé, le visage d'Edwin se décomposa et il marmonna des paroles mal assurées. « Heu... je... ». Regardant de tous les côtés comme s'il voulait s'enfuir, il hésita entre raconter cette fameuse rencontre ou bien demander à Enzo de passer outre le sujet. Mais les cachoteries devaient cesser, alors il reprit la parole, gêné, la voix instable. « Je l'ai rencontrée un peu comme Aly... mais avec les rôles inversés. » Il planta son regard dans celui d'Enzo et prit une grande inspiration en serrant ses mains liées l'une à l'autre, comme pour se donner du courage pour ne pas flancher. « Je l'ai vue au bord de l'Hudson River, je l'ai trouvée resplendissante avec son léger sourire et le soleil qui caressait ses cheveux blonds... alors je l'ai prise en photo. et je suis allé lui parler... » déclara-t-il sans grande conviction. Rapidement, une grimace déforma son visage. Était-ce le malaise de se dire qu'il parlait de la fille qu'Enzo avait aimée auparavant ? Ou bien le fait de constater une fois de plus que sa rencontre avec Aladiah ressemblait de trop à celle avec Aly ? Allez savoir.

Se montrer faible, Edwin détestait ça. Et c'était la principale raison pour laquelle il se braquait très rapidement quand les gens le questionnaient un peu trop sur son passé. Par crainte de perdre pied, il se renfermait et luttait sans cesse contre cette douleur lancinante qui accompagnait les battements de son coeur depuis que sa voiture avait heurté ce mur de plein fouet. Sons seul vrai -et énorme- moment de faiblesse avait été directement après l'accident, lors de sa longue descente dans les abîmes jusqu'à ce qu'il tente de mettre fin à ses jours. Depuis, il avait lutté comme un dingue pour ne plus rien laisser paraître, ne se permettant plus de verser ne serait-ce qu'une petite larme à la pensée de sa petite amie disparue. Et aujourd'hui, il revivait la même chose qu'il avait traversé une année auparavant : il se trouvait en situation de faiblesse, il craquait, devant Enzo. Son meilleur ami avait été longuement présent pour lui après l'accident et l'avait soutenu mieux que quiconque. Aujourd'hui semblait prendre la même tournure alors que le londonien se maudissait intérieurement de se montrer à nouveau faible. Mais se dire qu'il ne craquait pas devant n'importe qui, qu'il était au bord des pleurs face à celui qui le connaissait le mieux sur cette terre l'aidait à moins se haïr. Alors que sa première larme avait commencé sa lente descente contre sa joue, Enzo s'était levé pour venir s'asseoir à ses côtés, posant une main réconfortante sur son épaule. Entre hommes, pas besoin de plus. Une simple accolade de la sorte signifiait énormément. « Je sais que ça peut pas partir comme ça... » tenta-t-il, peinant visiblement à trouver les mots. L'étudiant savait qu'il était dur de réconforter un ami dans un tel moment. Mais l'hispano-américain savait très bien que sa simple présence, sa simple écoute étaient en capacité d'aider Edwin. « Mais tu dois continuer, Ed. Pour tes soeurs, tes amis, pour moi, la musique, pour tout ce que la vie va t'offrir et que tu ne connais pas encore. » Il avait raison, sur tous les points. La vie était trop courte pour être gâchée. Mais c'était devenu tellement dur de vivre, d'avancer en ayant la mort d'Aly sur la conscience. Baissant légèrement la tête et laissant ses yeux larmoyants fixer un point invisible au sol, le brun respira difficilement avant d'arriver à articuler quelques mots. « Ça fait un an que ça me suit, un an que ça me bouffe... j'en peux plus de cette culpabilité qui me ronge de l'intérieur. Je veux juste... passer au-travers de tout ça et réussir à me dire que ce n'était pas ma faute mais... » Un sanglot bloquant sa gorge le força à s'arrêter quelques secondes. Il ferma les yeux à s'en fendre les paupières se mordant la lèvre inférieur en expirant fort par le nez. Puis il redressa la tête et posa ses pupilles dilatées et voilées d'un fin rideau de larmes brillantes sur le visage d'Enzo. « Je l'ai tuée... » murmura-t-il d'une voix étouffée avant qu'un autre sanglot n'étrangle la fin de sa phrase, laissant un simple couinement de détresse s'échapper de sa gorge.
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMar 3 Avr - 13:25



« T'es pas sérieux là... ? » Ah ça pour être sérieux, Enzo ne l'avait rarement été autant. Il se serait bien voilé la face en se disant qu'il était possible que cette Aladiah Hemingway n'était pas celle avec qui il avait pensé mariage & couches, mais c'était peine perdue : ça devait être elle, forcément. « Heu... je... Je l'ai rencontrée un peu comme Aly... mais avec les rôles inversés. » Edwin semblait aussi perturbé que lui de savoir qui était réellement la "Aladiah" qui l'avait aidée à aller mieux, un mois plus tôt. « Je l'ai vue au bord de l'Hudson River, je l'ai trouvée resplendissante avec son léger sourire et le soleil qui caressait ses cheveux blonds... alors je l'ai prise en photo. et je suis allé lui parler... » avait continué son ami, faisant lever un sourcil d'Edwin. Sa façon de décrire Aladiah, le fait qu'il l'ai appelée au lieu d'appeler Enzo lorsqu'il s'était senti défaillir... L'espagnol n'était pas sûr de vouloir vraiment savoir la suite. Pas parce qu'il était jaloux d'une quelconque façon, mais parce qu'il ne voulait pas qu'Edwin finisse blessé en s'imaginant des choses avec Aladiah. Pf, qu'est-ce qu'il pensait, lui ? Il se disait connaître Aladiah, mais des années avaient passées depuis leur rupture... Tout ce à quoi Enzo pensait, c'était qu'Edwin était "fragile" et dans son esprit, Aladiah ne ferait qu'une bouchée de lui comme elle l'avait fait avec Enzo. « Wow... » ne put-il que dire, n'osant pas polémiquer sur d'éventuels sentiments. Si Edwin voulait lui en parler, il espérait que cette fois-ci il n'attendrait pas un mois de plus, pour sa part il n'était pas confortable avec l'idée de parler ouvertement, quelques minutes après avoir appris qu'Edwin était allé voir son ex plutôt que lui sans le savoir, d'Edwin et Aladiah ... ensemble. « Bah... Maintenant tu sais qui c'est. » reprit-il, mal à l'aise à son tour.

De toute façon, il y avait beaucoup plus important qu'Aladiah à cet instant. Edwin était au plus mal, et c'était de la responsabilité d'Enzo de faire son possible pour atténuer ça. Voir son meilleur ami de la sorte lui brisait le coeur et il ne voulait en aucun cas laisser la situation s'envenimer. « Ça fait un an que ça me suit, un an que ça me bouffe... j'en peux plus de cette culpabilité qui me ronge de l'intérieur. Je veux juste... passer au-travers de tout ça et réussir à me dire que ce n'était pas ma faute mais. » En même temps, quelle histoire ! Enzo n'imaginait même pas ce qu'Edwin avait dû ressentir vraiment lorsqu'on lui avait annoncé qu'Aly était morte des suites de l'accident. « Je sais... » fit-il doucement en référence au fait que, depuis un an, le jeune homme oscillait entre améliorations et rechutes. « Je l'ai tuée... » Le coeur du jeune homme se serra en même temps qu'il entendit le sanglot d'Edwin se perdre dans sa gorge. L'histoire du jeune homme était... terrible, vraiment. L'accident n'était qu'un malheureux concours de circonstances, et il ne pouvait pas nier qu'Edwin avait perdu les pédales, sans jeu de mots, le soir où Aly était morte, mais toute cette culpabilité sur ses épaules... ça le tuait et Enzo ne pouvait pas en tolérer plus. « Eh, eh... t'as pas à te sentir aussi coupable. Il y avait les circonstances, la neige, le... » Il ne savait même pas comment lui expliquer la façon dont il le voyait, le fait que les circonstances avaient été contre Edwin. « Tu es vivant, toi. Et la meilleure chose à faire, maintenant, c'est de vivre pour deux - pour trois. Vis pour eux, pour Aly, elle voudrait pas te voir comme ça... » reprit-il en tapant doucement sur l'épaule du jeune homme.

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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMer 11 Avr - 10:36

« Wow... » C'était le cas de le dire. Edwin s'attendait tout sauf à ça. Aladiah, son Allie, celle qui l'avait aidé à aller de l'avant ce fameux soir où il avait failli une seconde fois de mettre fin à ses jours. Cette jeune femme était celle qui avait cru tomber enceinte d'Enzo et qui était prête à fonder une famille avec lui et à sa marier. Sous le choc, le londonien ne sut quoi répondre. Penché en avant, ses coudes appuyé contre ses genoux, il passa une main hésitante dans sa nuque, signe qu'il n'était pas des plus à l'aise avec la discussion qu'ils étaient en train d'avoir. « Bah... Maintenant tu sais qui c'est. » Ce n'était pas plus mal après tout. Plus tôt il le découvrait, mieux c'était pour eux deux. Rien qu'en s'imaginant passé des jours aux côtés d'Aladiah sans savoir qu'il s'agissait de la seule femme qu'avait vraiment aimé l'hispanique lui donnait froid dans le dos. Il s'en voulait déjà d'avoir appelé une fille qui ne connaissait rien de son histoire au secours plutôt que son meilleur ami, mais à présent, c'était de la culpabilité ardente qui lui crispait le coeur. Il espérant sincèrement ne pas avoir froisser Enzo. Faire du mal à son meilleur ami était une des dernières choses qu'il se permettrait de faire dans sa vie -juste après le fait de faire du mal à un de ses frères et soeurs. « Dis-moi que tu m'en veux pas... » supplia-t-il presque en plantant son regard brun dans celui d'Enzo. Il espérait sincèrement que ce n'était pas le cas et s'empressa d'ajouter d'une voix douce, les sourcils légèrement froncés, preuve qu'il était sincèrement désolé que son Allie soit son Allie à lui aussi. « Tu veux que je mette des distances avec elle ? Tu peux tout me demander tu le sais ! Je n'hésiterai pas à le faire pour toi. » Il prouvait une fois de plus que son meilleur ami passait avant l'amour, avant ses études, avec tout. En réalité, Edwin avait toujours considéré le jeune homme comme un troisième frère et s'il devrait un jour choisir entre lui et un membre de sa famille, il ne parviendrait certainement jamais à faire un choix.

« Je sais... » Il savait, mieux que quiconque, mieux même que ses frères et soeurs, que sa propre jumelle. Enzo avait été le seul à avoir été présent du début à la fin. L'ayant suivi dans sa longue et interminable chute, il avait été le seul à avoir tout fait pour tenter de l'empêcher de sombrer, constatant le malheureux résultat lorsqu'Edwin avait décidé d'en finir avec la vie. Mais Enzo le lui avait pardonné, il avait été à son chevet au moment même où il avait rouvert les yeux et il ne l'avait plus lâché. Si l'anglais devait redéfinir ce qu'était un meilleur ami, il citerait inévitablement le sien, car il était sûr d'être le plus chanceux de la terre à ce niveau. Il ne pouvait pas y avoir meilleur que le jeune Donovan, il en était persuadé. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il se permettait de craquer devant lui. Il avait toujours tendance à se montrer forme, à ravaler sa souffrance devant ses amis, devant sa famille. Faire bonne apparence était devenue une habitude chez lui. Mais devant l'hispanique, il n'arrivait pas à jouer le jeu, à sourire bêtement pour lui faire croire que tout allait bien. Il ne pouvait pas lui mentir et le résultat était immédiat : le voilà qui luttait pour retenir les sanglots qui serraient sa gorge alors que quelques larmes avaient déjà réussi à se frayer un chemin entre ses cils pour glisser contre ses joues. « Eh, eh... t'as pas à te sentir aussi coupable. Il y avait les circonstances, la neige, le... » Edwin n'arrivait plus à soutenir le regard de son ami, il détourna donc la tête et se mordit la lèvre inférieure. Un goût salé vint chatouiller le bout de sa langue, il toussa, persécuté par les pleurs qui envahissaient sa trachée. Il ne devait pas pleurer, il devait rester fort, se battre. « Tu es vivant, toi. Et la meilleure chose à faire, maintenant, c'est de vivre pour deux - pour trois. Vis pour eux, pour Aly, elle voudrait pas te voir comme ça... » Le britannique expira lentement, tentant tant bien que mal de se calmer, puis il trouva le courage de redresser sa tête et de fixer à nouveau le visage de son meilleur ami. « Tu as raison, sur tous les points... » Enzo avait toujours raison. Il le soutenait depuis le début avec des phrases toutes plus pleines de sens que les autres, et pourtant, Edwin n'arrivait pas à se débarrasser de sa culpabilité, il n'arrivait pas à retrouver la paix avec lui-même, à se pardonner. « Mais alors pourquoi j'arrive pas à me défaire de ça ? Pourquoi j'arrive plus à... vivre ? » C'était ça les mots justes. Depuis l'accident, il ne vivait plus. Il survivait parmi les foules, luttant au mieux pour garder la tête en-dehors de l'eau.
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MessageSujet: Re: ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin ❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin EmptyMar 17 Avr - 1:56



Enzo ne savait pas quoi penser de ce qu'il venait d'apprendre : lui qui pensait ne plus jamais avoir à faire à Aladiah, il se prenait en pleine tête qu'elle avait assez d'influence sur Edwin pour qu'il l'appelle au secours au moment de sombrer. Pour Enzo, ce genre de chose était loin d'être une blague : vouloir se suicider, c'était mettre un terme à son existence. Selon ses propres convictions, il n'y avait rien après la mort, c'était la fin, c'était tout. C'était surtout rien, plus rien, que du noir, pas même la conscience. Notre "essence" disparaissait et il ne restait que la mémoire des autres, mais ça ne nous faisait en aucun cas revivre. Alors arrivé à la croisée des chemins, lorsque cette idée parcourait l'esprit au point de vouloir se mettre à exécution, il ne fallait commettre aucune erreur pour l'en empêcher : fort heureusement, il semblait qu'Aladiah ait été un bon choix, puisqu'Edwin se tenait aujourd'hui à côté de lui. « Dis-moi que tu m'en veux pas... » Perdu dans ses pensées, Enzo releva les yeux sur son meilleur ami et prit rapidement la parole, légèrement perturbé mais sincère. « Non, non... Je te l'ai dit, t'es là, c'est ce qui compte. Si elle t'a aidé, c'est le plus important. » répondit-il en haussant brièvement les épaules. « Tu veux que je mette des distances avec elle ? Tu peux tout me demander tu le sais ! Je n'hésiterai pas à le faire pour toi. » Ca, c'était une autre paire de manches et une autre partie de l'histoire. Qu'elle ai contribué à la continuité de l'existence d'Edwin était un fait : qu'elle fasse partie de sa vie en était un autre. En soi, Enzo n'avait pas son mot à dire, ça l'aurait emmerdé qu'on lui dicte qui fréquenter, que n'importe qui ait une contestation d'ailleurs, et il n'était pas prêt de faire à Edwin ce qu'il détesterait qu'on lui fasse. Mais Aladiah... Aladiah était spéciale et Edwin était, il fallait l'avouer, fragile. Et il fallait qu'il ait été aveugle et sourd pour ne pas remarquer que sous son attitude gênée, Edwin avait un intérêt du côté de la jeune femme : que ce soit une affection platonique ou un fantasme inavoué, ça n'annonçait rien de bon. Lorsqu'il leva de nouveau le regard vers Edwin, Enzo laissa exprimer toute sa méfiance : ça ne servait à rien de la cacher, il avait tout de même le droit d'être inquiet pour son meilleur ami ! Il connaissait l'anglais comme Aladiah, c'était ça qui le rendait le plus sceptique. Après un long silence, le jeune homme prononça simplement un « Fais attention, c'est tout. » plein de sous-entendus qu'il ne tenait pas particulièrement à détailler à haute voix.

« Tu as raison, sur tous les points... » Et pourtant, l'hispano-américain savait que ça ne changeait rien, qu'il ai raison - quoique le fait qu'Edwin l'admette était déjà un pas en avant en soi. Enzo n'avait cependant pas fini de faire entrer ça dans la tête de l'anglais. « Mais alors pourquoi j'arrive pas à me défaire de ça ? Pourquoi j'arrive plus à... vivre ? » Enzo soupira de compassion. « Parce que faire un deuil comme celui-là prend du temps... » dit-il doucement. Même si son meilleur ami tombait parfois très bas, Enzo trouvait le jeune homme courageux - même si il avait une constante "nostalgie", il le voyait parfois sourire et ça suffisait pour lui montrer qu'il réapprenait à vivre. « La douleur partira jamais complètement, mais elle s'atténuera avec le temps. Tu vas voir, on va vieillir, tu vas accomplir des choses, rencontrer des gens, un jour tu referas ta vie, et même si t'oublieras jamais Aly, ce sera moins difficile. » dit-il avec un ton qui montrait que le jeune homme imaginait tout un futur pour son ami, un futur où il pourrait être heureux - c'était tout ce qu'il pouvait lui souhaiter, et il était prêt à l'aider à l'atteindre avec toutes les forces qu'il possédait. « Comme tu l'as dit, ça fait un an. Mais justement, ça ne fait qu'un an... Donne-toi le temps, et tu verras que ça ira mieux avec le temps. » termina-t-il avec un sourire engageant, tapotant de nouveau l'épaule de son meilleur ami.

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❝ Friendship can erase your pain ❞ Enzo & Edwin

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