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LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known »

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MessageSujet: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyJeu 1 Mar - 14:31

Elias Van Santen & Lulani Kaleko
Journée longue et difficile en perspective … voilà sa première pensée, loin d’être la plus agréable au réveil. Journée difficile et réveil long … Elias n’avait aucune force pour sortir de son lit ayant utilisé le peu qu’il avait pour désactiver son radio-réveil qui s’était mis à raisonner dans toute la pièce pour lui rappeler que la vie était cruelle et qu’en ce beau matin encore sombre il devait se lever. Le calme avait rapidement repris place dans la pièce tandis que le jeune homme sentait la fatigue l’entourer et le tirer à nouveau vers le sommeil. Il était bien là où il était, au chaud sous ses couverture et allongé sur le matelas le plus confortable du monde, tout du moins selon lui. Il n’avait aucune envie de partir, aucune envie d’affronter le froid de cette matinée qui commençait tout juste et ce même s’il savait qu’il n’avait pas le choix. Les yeux semi ouverts, son regard ne quittait plus cadran du réveil dont les chiffres couleur ocre changeaient lentement, très lentement. Elias se laissait encore dix minutes, dix petites minutes de repos à ouvrir de temps à autre les yeux pour s’assurer de ne pas se rendormir complètement et ces minutes écoulées il poussa un long soupire plein d’agacement et de lassitude avant de se redresser dans son lit. Le noir complet, voilà ce qu’il pouvait voir aussi tôt le matin ou sans doute était-ce parce que les volets étaient encore fermés. Vraiment rien ne le motivait à partir travailler, tout ce qu’il souhaitait c’était de dormir un peu plus, cependant la simple pensée qu’une journée en moins de travail était une journée sans paye le força à repousser ses draps vers le bout du lit et balancer simultanément ses jambes en dehors de ce dernier. Une fois debout, un léger frisson le fit trembler, vraiment il faisait bien meilleur sous les draps qu’à l’extérieur. Elias passa une main dans ses cheveux en batailles – comme les trois quarts du temps – et se dirigea d’un pas lent vers les fenêtres de la chambre qu’il ouvrit, en faisant de même avec les volets, laissant ainsi les lumières de la ville éclairer un peu plus sa chambre tandis qu’il étirait son cou en refermant rapidement les fenêtres.

Le reste de l’appartement était aussi calme que sa chambre et aussi peu éclairé jusqu’à ce qu’il allume les pièces à travers lesquelles il passa pour se rendre dans la salle de bain. Malgré son addiction à la caféine, surtout de bon matin, Elias n’avait pas envie de faire des efforts et donc il n’avait pas envie de prendre le temps de verser du café dans une tasse pour ensuite faire chauffer cette dernière, non aujourd’hui le jeune homme était plus que jamais touché par une flemme phénoménale. À vrai dire, ce matin la seule chose qui semblait capable de le réveiller un tant soit peu fut la douche sous laquelle il se glissa, tête collée contre le carrelage frais de cette dernière, les paupières closes tandis qu’il savourait la sensation que lui procurait l’eau chaude sur sa peau. Elias aurait très bien pu y rester des heures, vider l’eau chaude – si ça avait été possible dans un tel appartement. Il était convaincu de pouvoir s’endormir sous le jet d’eau chaude, mais il parvint à trouver la volonté de quitter la douche une fois lavé, séchant rapidement ses cheveux pour finalement quitter la pièce, serviette enroulée autour de sa taille. De nouveau dans sa chambre, son regard se porta rapidement vers son réveil et apercevant l’heure affichée sur ce dernier il prit bien moins son temps en enfila les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main. Il manqua à plusieurs reprises de faire un face à face avec le sol de sa chambre, sautillant à travers cette dernière pour tenter de mettre correctement des chaussettes qui avaient décidé de se rebeller alors que ce n’était vraiment pas le jour. Puis, chaussures aux pieds, clés de voiture en main et Blackberry dans la poche de son jean, Elias traversa l’appartement vers la sortie de ce dernier tout en saisissant sa veste au passage qu’il fit voler au-dessus de ses épaules pour ensuite glisser ses bras dans les manches tandis que l’ascenseur amorçait déjà sa descente. La route jusqu’à son bureau fut tout aussi laborieuse que son réveil si bien qu’il cessa bien rapidement de compter le nombre de fois où l’envie de tuer les conducteurs devant lui vint à l’esprit et ce fut donc d’une humeur massacrante qu’il pénétra dans l’immeuble où il travaillait ne prenant pas même le temps de saluer ses collègues qu’il n’avait pas vu depuis plusieurs mois.

Une fois dans son bureau, Elias se laissa tomber dans son fauteuil en poussant un long soupire, bien content d’être finalement arrivé à destination sans avoir fait le moindre meurtre même si sa journée était loin d’être terminée. Mais afin d’y penser le moins possible, il se concentra rapidement sur la pile de dossiers en attente qui se trouvaient sur son bureau, juste côté de l’écran de son ordinateur. Il aimait son travail, il aimait aider les gens – même si par moment cela pouvait être surprenant – et si la pile diminuait si lentement ce n’était pas par fainéantise de sa part mais uniquement parce qu’il aimait le travail bien fait. Elias prenait son temps pour s’assurer de tout bien faire correctement, pour être certain qu’une fois une affaire classée personne n’aurait à lui reprocher quoi que ce soit. Il savait que c’était pour son côté minutieux dans ce qu’il faisait qu’il était apprécié à la fois de ses collègues et de ses clients. De plus, se plonger si intensément dans son travail malgré le fait qu’il était toujours loin d’être motivé au début lui permettait de ne pas voir la journée passer au point d’être assez surpris lorsque enfin il se rendait compte que le soleil avait disparu, que New York était plongée dans la même obscurité que celle à laquelle il faisait face chaque matin. Pourtant, aujourd’hui le jeune homme – sans bien savoir par quel miracle – quitta les bureaux à la même heure que le reste de ses collègues si ce ne fut pas un peu plus tôt. Après avoir salué ces derniers, il prit la direction de l’endroit où il avait garé sa voiture, un parking assez loin de son bureau où il était certain de n’avoir aucun problème.

Sa serviette lancée sur le siège passager, la portière fermée et sa ceinture attachée, Elias démarra sa belle petite Chevrolet qu’il n’avait pas sorti depuis un moment à cause de son absent et sortit tranquillement du premier niveau, enfonçant sa carte magnétique afin que la barrière automatique se soulève et lui permette de quitter le parking. Ce qu’il pouvait déjà rêver d’être chez lui, de se laisser tomber sur son lit en poussant un soupire de bien-être. Il s’y voyait déjà, il se voyait sur le point d’avaler quelque chose pour faire taire son ventre qui commençait à émettre de légèrement gargouillement, oui ce qu’il pouvait attendre ce retour chez lui avec impatience car aujourd’hui était une de ces journées où il aurait préféré rester au lit et où il aurait sans doute mieux fait de le faire, pensée qui lui traversa l’esprit lorsqu’il sentit brusquement un coup dans l’avant de sa voiture, le forçant à freiner d’un coup sec pour garder un minimum le contrôle du véhicule. « Et merde ! ». Elias aurait vraiment dû rester chez lui aujourd’hui ce qui lui aurait permis de passer ses nerfs sur ses dossiers qui étaient dans sa chambre et sur lesquels il travaillait tous les soirs, mais surtout ça lui aurait évité d’avoir un fichu accident à la sortie d’un fichu parking. Poussant un long soupire, agacé par la situation, le jeune homme détacha sa ceinture et bien que peu motivé à sortir du véhicule, il s’y força, marchant d’un pas rapide vers le second véhicule. « Ça ne vous arrive jamais de faire attention lorsque vous arrivez près de la sortie d’un parking ? ». Elias ou la mauvaise foi incarnée doublé de la colère. Il était fatigué et en avait plus qu’assez de cette journée qui lui semblait être interminable, un accrochage était loin d’être ce qui lui fallait à présent et il n’était pas difficile de le deviner au son de sa voix. Cependant, il ignorait qui était vraiment en tort, après tout lui-même avait été quelque peu ailleurs en sortant du parking même s’il était bien trop fier pour l’avouer. Alors, il se contenta de faire taire cette pensée, de l’enfermer au loin dans sa tête se focalisant ainsi sur l’autre conducteur, la fusillant du regard, bras croisés contre son torse pour se donner un air plus sévère.


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Dim 22 Avr - 15:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyJeu 1 Mar - 14:57

Lorsqu’elle grimpa dans son véhicule et qu’elle en verrouilla les portes – un réflexe devenu systématique depuis qu’elle se savait espionné – Lulani poussa un long soupir de soulagement et resta un moment la tête posée contre l’appui prévu à cet effet, puis ôta ses lunettes de vue qu’elle ne mettait uniquement dans le cadre de son travail pour venir masser ses paupières closes. La journée avait été particulièrement éprouvante et elle s’était littéralement bousillée les yeux sur un tableau aux couleurs très vives qui n’avaient fait que lui agresser la cornée davantage. Par chance, elle n’avait rien prévu puisqu’il avait été convenu que Matthew se chargerait de récupérer les enfants à la sortie de l’école. Bien décidée à regagner l’appartement de son-ex mari et d’y retrouver Toyiah et Mason, Lulani tourna la clef de contact et le moteur répondit au quart de tour. Bien que fatiguée, la jeune femme restait particulièrement vigilante et jetait sans arrêt des coups d’œil dans son rétroviseur autant par sécurité que pour s’assurer qu’on ne la suivait pas. Toute cette histoire avec Nikolas l’avait quelque peu rendue paranoïaque et on ne pouvait pas dire que Matthew l’ait rassuré sur ce point en l’invitant chez elle pour veiller à la sécurité du grand nombre. Évidemment, Lulani se sentait plus rassurée avec une présence masculine à ses côtés – et quelle présence ; il avait quand même fait partie de l'armée et servait désormais la CIA – mais elle n’en restait pas moins très inquiète quant à sa situation actuelle. C’est en jetant un énième coup d’œil au rétroviseur qu’elle remarqua un 4x4 identique à la voiture de fonction de son ex-mari et sut rapidement qu’il s’agissait de collègues. La jeune femme poussa un énième soupir sauf que celui-ci était beaucoup plus agacé que les précédents. Elle détestait cette situation et ce réflexe de devoir constamment jeter un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer qu’une ombre ne menaçait pas sa petite famille ainsi que cette présence constante d’hommes qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam et qui avait reçu pour ordre de veiller sur eux sans qu’ils ne remarquent quoi que ce soit. Les journées de Lulani ressemblaient désormais à une grande partie de « Où est Charlie », elle avait l’impression les passer à chercher les hommes chargés de sa sécurité et qui – elle devait bien leur reconnaitre ça – était particulièrement discrets.

La circulation était tellement fluide en cette fin de journée que cela en était presque intriguant, mais Lulani ne s’en formalisa pas pour autant parce que bien trop contente d’avoir la route pour elle toute seule. La philippine était particulièrement pressée de rentrer et de profiter de cette fin de journée même s’il lui fallait tout de même préparer le repas du soir. Elle s’autorisa une minute de rêverie en quête d’un menu qui plairait à tout le monde et fit par la même occasion un rapide inventaire de ce qui se trouvait dans le réfrigérateur parce que depuis que Lulani avait emménagé chez Matthew, c’était elle qui s’en occupait. Autant dire qu’elle avait rapidement troqué plats préparés contre des aliments digne de ce nom et elle ne voulait même pas savoir comment son ex-mari avait fait pour garder leurs enfants ‘en vie’ pendant aussi longtemps. Cette pensée lui arracha un petit sourire malgré elle comme à chaque fois qu’elle les imaginait attablés tous les trois devant leurs assiettes. C’est sur cette pensée qu’un objet roulant non identifié lui barra la route, l’obligeant à piler si violemment que l’airbag lui sauta à la figure. Le choc lui arracha une vive douleur au niveau du cou qui l’obligea à le masser. Rageusement, Lulani tâcha de se défaire de l’emprise de l’airbag pour quitter son véhicule comme une furie et cracher son venin sur l’inconscient qui lui était rentré dedans, mais ce dernier la prit de vitesse.

« Ca ne vous arrive jamais de faire attention lorsque vous arrivez près de la sortie d’un parking ? ». Ce fut sans aucun doute le mot de trop. « Dick move. » lança-t-elle avant de se défaire une bonne fois pour toute du coussin par la seule force de sa colère pour ensuite descendre du véhicule, les cheveux en bataille et l’air particulièrement mauvais. L’homme face à elle avait beau la dépasser de plusieurs têtes, Lulani n’en fut guère impressionnée et elle claqua vivement la porte de son véhicule en l’assassinant d’un regard qui – s’il avait lancé des éclairs – l’aurait sans aucun doute transformé en passoire. « Vous vous attendiez à quoi ? Que je m’aplatisse pour vous laissez passer ?! Avoir une belle voiture ne vous permet pas de faire abstraction au code de la route qui stipule que vous n’êtes pas prioritaire lorsque vous quittez un parking ! Et d’abord, vous l’avez eu où votre permis de conduire, dans une boîte de Lucky Charms ? » lança-t-elle, outrée. Pour qui il se prenait celui-là avec sa voiture rutilante et ses habits fringants ? Honnêtement, Lulani se régalait de pouvoir déverser toute la colère qu'elle accumulait dernièrement sur un inconnu. « Damn ! Ma nouvelle voiture. » ajouta-t-elle en plaquant ses mains sur le sommet de son crâne. « Si vous pensez échapper au constat, vous vous mettez le doigt dans l’œil ! You idjit* ! ». Ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle pointait sur lui un index accusateur pour accentuer ses propos et ainsi faire comprendre à son interlocuteur qu’elle n’allait pas le laisser filer avant d’avoir obtenu gain de cause.

Désolée, j'étais obligée de faire une référence à notre père spirituelle : BOBBY SINGER ♥
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyJeu 1 Mar - 23:57

Elias Van Santen & Lulani Kaleko
Ce n’était pas son jour … ce fait il l’avait deviné le matin même et pourtant il avait fait en sorte de le faire taire, de penser à autre chose et de forcer la chance pour se prouver que ce n’était qu’une impression de bon matin parce qu’il était plus fatigué que jamais. Elias avait passé sa journée à faire en sorte que tout aille bien et ce fut le cas au cours des trois quarts du temps. Il ne fit aucune catastrophe et ce même si son café manqua de se renverser sur son clavier, même s’il manqua de supprimer de justesse tout ce qu’il avait écrit et qu’il risqua de faire quelques autres catastrophes au cours de sa journée. Le jeune homme ne sut comment, mais tout à long de cette dernière il parvint à sauver les meubles, à tenir et se prouver à lui-même qu’au final sa journée n’allait pas être si horrible que ce à quoi il s’était attendu en se réveillant ou en étant à deux doigts de tomber par terre parce que ses chaussettes refusaient de se mettre à ses pieds et ce dans tous les sens du terme. Pourtant, malgré cet effort presque surhumain qu’il fit pour ne pas voir tout en noir, Elias ne put s’empêcher d’attendre tout au long de sa journée que le moment catastrophique se produise sans jamais le voir arriver, ce qui n’était pas plus mal mais qui le surpris malgré tout. Ce n’était vraiment pas normal, une phrase qu’il ne parvenait pas à chasser de son esprit tandis que l’heure défilait à toute vitesse sans qu’il s’en rende compte. Elias avait un bon instinct, ça avait toujours été le cas même si ce même instinct n’avait pas toujours été présent dans les moments passés de sa vie. Néanmoins, lorsqu’il avait la sensation qu’une journée allait être terrible ou quelque chose de mal allait se produire c’était le cas, mais aujourd’hui rien si bien qu’il en devint frustré et se plongea corps et âme dans ses dossiers pour la faire taire. En une journée il fit bien plus que ce qu’il pouvait faire en trois jours tout en restant soigneux et minutieux dans son travail. Elias s’acharna pour se changer les idées, refusant même d’aller manger en compagnie d’autres collègues lorsque vint la pause de midi car il savait très bien qu’une fois en train de manger son esprit allait vaquer ici et là et que c’était loin d’être une bonne idée.

Même lorsqu’il quitta le bureau plus tôt que d’habitude, Elias s’attendait à ce qu’une catastrophe lui tombe dessus, qui sait ? Peut-être qu’une météorite allait lui tomber dessus ou qu’un bus allait le renverser alors qu’il traversait la route pour se rendre au parking où il avait garé sa voiture, mais rien de rien. Bien sûr, il ne s’en plaignait pas, il était ravi d’éviter les problèmes alors qu’il avait eu la sensation au réveil que quelque chose allait lui tomber dessus et peut-être qu’après trop de « repos » à Amsterdam son instinct avait fini par rouillé, par être moins affûté que lorsqu’il vivait tous les jours à New York. Il n’en avait pas la moindre idée, mais cette question lui trottait dans la tête depuis le moment même où il était arrivé sur son lieu de travail sans créer le moindre incident là-bas ou volant de sa voiture. Alors, évidemment, lorsqu’il sentit sa voiture en taper violemment une autre il sut que ce qu’il attendait depuis le matin venait de se produire, il sut qu’il avait eu raison de sentir que quelque chose allait lui tomber dessus tôt ou tard aujourd’hui. Mais bien que ravi d’avoir toujours raison, de se rendre compte que son instinct restait toujours aussi bon – enfin plus ou moins – la colère le gagna très rapidement lorsqu’une douleur se réveilla au niveau de son épaule. Des accidents de voiture il en avait eu plusieurs par le passé, non pas qu’il soit un mauvais conducteur, seulement il suffisait d’un petit moment d’inattention de sa part ou de celle de l’autre conducteur pour que ça soit la catastrophe. Par chance, tout ceux qu’il avait eu par le passé n’avait jamais été rien de bien sérieux bien qu’une fois les médecins avaient décidé de le garder en observation lorsqu’ils avaient eu un doute vis-à-vis de l’état de sa clavicule qui avait pris un bon coup grâce à la ceinture qui lui avait sauvé la vie, mais qui avait aussi manqué de lui fracturer l’omoplate. Depuis ce jour, à chaque fois que sa ceinture le renvoyait trop brutalement en arrière, contre son siège, une petite douleur se réveillait et le forçait à serrer la mâchoire pour contenir un grognement de mécontentement et de douleur.

Ce soir il en allait de même. La mâchoire d’Elias se crispa lorsqu’il sentit cette petite douleur se propager doucement dans son épaule et s’étendre d’une omoplate à l’autre, mais malgré ça il se risqua tout de même à se détacher et à sortir du véhicule. Son regard se posa brièvement sur l’avant de sa voiture qui avait pris un bon coup et qui allait devoir faire un petit tour chez le garagiste tandis qu’il s’avançait vers l’autre voiture, incapable de contrôler sa colère après une journée comme celle-ci et après un accrochage qui tombait vraiment très mal. Il était impulsif ce qui le poussait à s’énerver très rapidement et bien souvent pour rien et malheureusement pour la jeune femme qui conduisait l’autre voiture, l’humeur exécrable d’Elias n’arrangeait rien à la situation, mais vraiment rien. « Vous vous attendiez à quoi ? Que je m’aplatisse pour vous laisser passer ?! Avoir une belle voiture ne vous permet pas de faire abstraction au code de la route qui stipule que vous n’êtes pas prioritaire lorsque vous quittez un parking ! Et d’abord, vous l’avez eu où votre permis de conduire, dans une boîte de Lucky Charms ? ». Elias était peut-être impulsif, mais il avait – apparemment – trouvé quelqu’un qui se trouvait au même niveau que lui pour ça. Les paroles de la jeune femme auraient pu lui clouer le bec, elles auraient pu le pousser à s’excuser pour s’être emporté aussi rapidement, mais Elias était fier, fatigué et toujours poussé par son impulsivité ce qui n’était pas le meilleur mélange qu’il puisse exister. Il fit abstraction de la douleur qui continuait de le lancer dans les épaules et qui se propageait à l’arrière de sa nuque et descendait doucement le long de son dos pour se concentrer uniquement sur la jeune femme, son visage exprimant rien d’autre que de l’agacement et de la colère.

« Je vous demande pardon ? Parce que vous croyez vraiment que parce que ma voiture coûte plus cher que la vôtre, que parce que j’ai de l’argent je suis incapable d’avoir eu mon permis par mes propres moyens ? Si vous aviez regardé avant de passer vous auriez pu remarquer que j’étais déjà engagé avant même que vous arriviez et que donc vous êtes en tort ! ». Elias aurait pu pousser plus loin, il était même tenté de sortir un à un les articles qui lui venait à l’esprit pour prouver que par a + b il avait raison, mais le jeune homme était trop fatigué, trop en colère aussi, pour se concentrer sur tous les codes qu’il avait pu apprendre au cours de ses années de droit. Son esprit était encore trop embrouillé à cause de la panique qui l’avait gagné sur le coup, mais la douleur qu’il sentait se faire de plus en plus présente ne l’aidait pas plus à réfléchir au point qu’il ne serait pas étonnant que ses prochains propos n’aient pas le moindre sens, tout du moins s’il ne savait pas prendre sur lui. « Si vous pensez échapper au constat, vous vous mettez le doigt dans l’œil ! You idjit* ! ». Elias ouvrit la bouche, il était sur le point de répliquer quelque chose sur le même ton que la jeune femme tout en étant légèrement méprisant lorsqu’un coup de klaxon le coupa dans son élan. Le jeune homme tourna la tête vers l’endroit où il avait laissé sa voiture et où deux autres voitures attendaient qu’il bouge pour pouvoir passer, comme s’il n’avait que ça à faire. Il reporta son attention sur la jeune femme en levant les yeux au ciel et massa doucement sa nuque pour tenter de diminuer un peu la douleur. « Oh ! Et vos petits noms d’oiseaux vous pouvez les garder pour vous hein ! Je comptais pas partir sans ça de toute manière, ce n’est pas parce que je travail du côté de la justice que je m’en sers pour m’en sortir contrairement à ce que vous pourriez penser ! ». Malgré le ton assez colérique que l’on pouvait deviner à travers ses propos, Elias s’était radouci au moment même où elle lui avait balancé au visage qu’il usait de son argent pour avoir raison, des paroles qui ne lui plaisaient pas du tout étant donné qu’il avait toujours fait en sorte de prouver qu’il pouvait s’en sortir sans avoir à tendre des billets vert pour ça. Il passa une nouvelle fois sa main sur sa nuque, la massant légèrement tout en s’avançant vers la seconde voiture accidentée jusqu’à ce que son regard se posa sur un homme qui se tenait debout dans la rue perpendiculaire à celle dans laquelle tous les deux se trouvaient. Les sourcils du jeune homme se froncèrent légèrement y compris lorsqu’il regarda une nouvelle fois la femme face à lui. « Ce type louche là-bas, vous le traînez souvent derrière vous comme un petit chien ou il nous surveille juste pour son plaisir personnel ? ».
Hum ... tu sais qu'imaginer Kristin avec la voix de Bobby c'est un peu ... étrange XD ? Et c'est pas du grand art u.u


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Mer 4 Avr - 13:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyVen 2 Mar - 16:54

« Je vous demande pardon ? Parce que vous croyez vraiment que parce que ma voiture coûte plus chère que la vôtre, que parce que j’ai de l’argent je suis incapable d’avoir eu mon permis par mes propres moyens ? Si vous aviez regardé avant de passer vous auriez pu remarquer que j’étais déjà engagé avant même que vous arriviez et que donc vous êtes en tort ! ». Lulani eut un hoquet de consternation et garda la bouche ouverte un petit moment avant de froncer de nouveau les sourcils. L’un voulait prouver à l’autre qu’il avait tort, autrement dit, c’était un vrai dialogue de sourds qui venait tout juste de s’établir entre eux. « Vous avez bien comprise alors cessez de déformer mes propos en vous positionnant comme victime : VOUS avez embouti ma voiture ! ». La jeune femme ponctua ses propos d’un petit mouvement de tête avant de croiser les bras sur sa poitrine, adoptant une attitude très fermée qui prouvait son mécontentement. Elle ne comptait pas se laisser amadouer aussi facilement.

« Oh ! Et vous petits noms d’oiseaux vous pouvez les garder pour vous hein ! Je comptais pas partir sans ça de toute manière, ce n’est pas parce que je travaille du côté de la justice que je m’en sers pour m’en sortir contrairement à ce que vous pourriez penser ! ». Lulani arqua un sourcil, guère impressionnée par ce que l’inconnu venait de lui dire. C’était bien l’une des rares fois où la jeune femme se montrait aussi insolente avec un parfait inconnu, mais comme ses enfants n’étaient pas dans le coin, elle pouvait bien se le permettre. Le pauvre homme était là au mauvais endroit, au mauvais moment, et subissait les foudres de la philippine qui déversait enfin toute la frustration accumulée depuis des semaines. « Vous travaillez pour la justice ?! Eh bah, on ne peut pas dire que ce soit écrit sur votre front en tout cas… Et si vous pensez m’impressionner, je vais vous dire une bonne chose : vous pourriez être le Pape, j’en aurais rien à cirer. » dit-elle en le se penchant pour attraper non sans mal le carnet à constats. « Maintenant, on passe aux choses sérieuses. » ajouta-t-elle en claquant le carnet sur le capot de la voiture, fouillant dans son sac pour en tirer un stylo. C’est à ce moment précis où un automobiliste klaxonna pour afficher son mécontentement rendant Lulani encore plus mauvaise. « Vous allez bouger, ouais ? ». La jeune femme tourna la tête vers lui et hurla presque pour que l’éclat de sa voix soit entendue par-dessus les rugissements des moteurs. « HEY ! Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, il y a un accident ici et klaxonner ne nous fera pas démarrer plus vite ! Alors faites demi-tour et empruntez l’autre sortie si vous ne voulez pas que ça devienne très vite une scène de crime. ». Décidément, certains New Yorkais n’ont pas beaucoup de jugeote. Sitôt dit, les conducteurs s’exécutèrent en pestant.

En voyant son interlocuteur se masser le cou, Lulani se rappela soudainement de la douleur lancinante qui transperçait la sienne et se mit à l’imiter. « Bon alors, on le remplit ce foutu papier ? » renchérit-elle. Voyant que l’inconnu était absorbé par la contemplation de ce qui se passait de l’autre côté de la rue, la jeune passa une main devant ses yeux pour le faire « atterrir », mais renonça bien vite en constatant que ça ne servait strictement à rien. « Ce type louche là-bas, vous le trainez souvent derrière vous comme un petit chien où il nous surveille juste pour son plaisir personnel ? ». Le visage de Lulani se mit à blêmir d’un coup et ses yeux cherchèrent aussitôt l’homme en question afin de voir s’il s’agissait d’un agent de la C.I.A ou d’un homme de main de Nikolas, mais l’un ou l’autre était impossible à deviner tant ils étaient discrets… Enfin, jusqu’à maintenant. « Ainako ! » pesta-t-elle dans sa langue maternelle avant de chercher à s’en cacher. « Ca peut être la première comme la seconde option, mais je suis incapable de les discerner. Est-ce qu'il approche ? ». Pour le coup, ça l’avait tellement calmé que Lulani n’était plus d’humeur à s’énerver contre lui. « Décrivez-le. ». Voyant qu’il s’apprêtait à le détailler du regard, la jeune femme s’exclama aussitôt : « Ne le regardez pas ! Dîtes-moi juste ce qui vous a frappé. ».
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyDim 4 Mar - 1:17

Elias Van Santen & Lulani Kaleko
Il rêvait déjà du moment où il serait chez lui, maintenant plus que jamais pour tout dire. Cet accident – ou tout du moins l’évènement catastrophique de la journée – il l’avait attendu avec plus ou moins d’impatience et ce juste pour satisfaire son ego et continuer de croire que son instinct était infaillible. Seulement, à présent qu’il se trouvait en plein milieu de ce fichu accident, Elias n’avait plus qu’une seule envie qui était de partir d’ici au plus vite, de régler cette histoire et de retrouver sa chambre et surtout son lit sur lequel il allait tomber pour son plus grand plaisir. Pourtant, quelque chose au fond de lui ne cessait de lui répéter qu’il n’en était pas encore là et qu’il allait devoir attendre un petit moment avant d’être satisfait comme si cette petite voix dans sa tête voulait lui faire comprendre que les ennuis ne faisaient que commencer, qu’il n’était pas prêt de rentrer chez lui contrairement à ce qu’il pouvait espérer. Bien sûr, Elias savait que de toute manière, une fois le constat fait, il allait devoir faire un tour par la case garage pour ensuite trouver un taxi et donc finir dans les embouteillages. A cette heure il n’y avait pas encore trop de monde sur les routes et ce même si New York était une vraie fourmilière, seulement les heures qui allaient suivre seraient une toute autre histoire et rien que pour cette raison Elias n’était pas encore au bout de sa peine. De plus, la douleur saillante dans ses épaules et qui parcourait de plus en plus son dos et sa nuque lui laissait deviner qu’il allait peut-être même devoir faire un détour par l’hôpital pour s’assurer de ne s’être rien cassé ce qui, avec sa chance, ne serait pas étonnant. Il pouvait imaginer d’ici la réaction des médecins lorsqu’ils allaient ouvrir son dossier et se rendre compte que cet imprudent avait été opéré quelques mois plus tôt et qu’il se risquait à conduire alors qu’on lui avait ordonné de se reposer.

La vérité était que dès qu’il était sorti de l’hôpital, dès qu’il avait pu marcher de nouveau, le jeune homme avait fui New York et les États-Unis par la même occasion. Il était parti tout droit pour l’Europe, il s’en était allé à Amsterdam alors qu’un vol aussi long doublé d’un décalage horaire était loin d’être conseillé pour une personne dans sa situation, mais Elias était têtu avec une légère tendance à l’imprudence. Alors, non, il n’était pas prêt de rentrer chez lui, il en avait la conviction à présent au point qu’il en vint même à maudire cette petite voix intérieure qui semblait presque s’en amuser, à croire que par moment il était touché de crise de schizophrénie. « Vous travaillez pour la justice ?! Eh bah, on ne peut pas dire que ce soit écrit sur votre front en tout cas… Et si vous pensez m’impressionner, je vais vous dire une bonne chose : vous pourriez être le Pape, j’en aurais rien à cirer. ». Au moins, la jeune femme avait le don de le ramener bien rapidement à la réalité et réveiller un peu plus son exaspération qui se lisait de plus en plus au travers des traits de son visage, se mélangeant à la fatigue qui commençait à le gagner et à la grimace de douleur qu’il ne put cacher pendant quelques instants. Toutefois, aussi énervé qu’il pouvait l’être, Elias préféra ne rien relever, il se connaissait bien trop pour savoir que s’il continuait sur cette voie, s’il continuait de la chercher ainsi cette histoire allait finir en drame et il était très loin d’en avoir besoin, pas aujourd’hui. « Maintenant, on passe aux choses sérieuses. ». Elias acquiesça d’un simple geste de la tête mais qui fut si brusque que toute sa nuque craqua lui arrachant ainsi une légère grimace qu’il fit bien vite disparaitre, trop fier pour montrer qu’il avait mal où que ce soit, surtout à cette jeune femme dont il continuait d’ignorer le nom puisque, jusque-là, ils n’avaient fait que de se crier l’un sur l’autre. Le jeune homme ouvrit la bouche, prêt à parler lorsqu’un nouveau coup de klaxon l’interrompit dans son geste. Elias se tourna légèrement pour regarder en direction du conducteur qui exprimait son mécontentement et le fusilla malgré lui du regard même s’il devait se moquer éperdument du regard tueur qu’il lui lançait.

« Bon alors, on le remplit ce foutu papier ? ». La réaction qu’elle eut à l’encontre du conducteur le fit sourire, du moins jusqu’à ce qu’elle revienne aux choses sérieuses, s’adressant à lui avec un ton si cassant qu’il ne mit pas de temps à se souvenir du fait que quelques instants auparavant il était particulièrement remontée contre elle, mais aussi légèrement contre lui-même. « Allons-y; ». Le jeune homme préféra la parole à n’importe quel geste de la tête. Il préférait éviter d’aggraver son état même si le craquement que sa nuque avait émis semblait lui avoir fait le plus grand bien comme si tout s’était remis en place dans sa nuque, mais également le long de sa colonne en passant par ses omoplates. « Ça peut être la première comme la seconde option, mais je suis incapable de les discerner. Est-ce qu'il approche ? Décrivez-le. ». Comme par automatisme ses sourcils se froncèrent. Elias était avocat et il avait déjà eu affaire à des clients qui étaient suivi ou qui souhaitaient porter plainte pour harcèlement. Sur le coup la jeune femme ne lui sembla pas bien différente, sauf qu’elle semblait bien plus paniquée que tous les clients qui étaient venu lui demander conseil ou de l’aide, de quoi l’inquiéter légèrement même si son visage venait de revêtir un masque d’impassibilité. Doucement, il tourna la tête vers l’homme qu’il avait aperçu un peu plus loin, prêt à le décrypter de la tête aux pieds. « Ne le regardez pas ! Dîtes-moi juste ce qui vous a frappé. » . Elias détourna son regard de la manière la plus discrète possible tâchant ensuite de remettre ses idées en place.

« Vous voulez dire hormis le fait qu’il nous fixe depuis que je suis sorti de ma voiture ? ». C’était d’ailleurs la première chose qui l’avait frappé, même si ce fut inconsciemment. Son regard analysait bien plus de choses que son cerveau c’était un fait qu’il avait appris lorsqu’il suivait encore des études. Cet homme il l’avait vu en sortant de sa voiture et il venait tout juste de le réaliser et ce uniquement parce qu’il se concentrait afin de répondre à la question de la jeune femme face à lui. Elias tenta de se concentrer encore un peu plus pour trouver ce qui le frappait chez cet homme en plus de ce qu’il venait tout juste de lui dire. « Sa cravate est trop serrée … quoi ? C’est vrai, ce type donne l’impression d’être un pingouin dans un sac poubelle trop serré pour lui. Il faudrait penser à lui dire qu’il fait un peu trop sérieux. ». Elias soupira et essaya de se concentrer un peu plus afin de donner une description plus cohérente de ce type qui commençait réellement à lui donner froid dans le dos … ou sans doute était-ce le fait de sentir son regard dirigé dans leur direction. « Il a l’air particulièrement à l’affût de la moindre chose qui pourrait se produire, comme s’il était prêt à intervenir si jamais la situation dérapait un peu trop. Il essaye aussi d’être discret sans vraiment l’être … d’ailleurs je trouve même qu’il est très nul pour ça. Vous bénéficiez du programme de protection des témoins ou vous avez juste un psychopathe aux fesses ? ». Elias en avait oublié toute sa colère à présent. Il s’était bien plus radouci à se concentrer autant et surtout à l’avoir vu blêmir aussitôt qu’il avait parlé de cet homme. Il n’était pas mauvais, juste impulsif et particulièrement au bout du rouleau, mais Elias restait quelqu’un d’altruiste et la jeune inconnue – bien que sachant très bien se défendre au moins verbalement – semblait selon lui avoir besoin d’un petit peu d’aide sur le coup.


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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyDim 4 Mar - 3:02

Toute cette histoire à laquelle Lulani était mêlée bien malgré elle lui pesait énormément, non seulement parce qu’elle craignait pour sa sécurité, mais plus encore pour celle de ses enfants ; s’il venait à leur arriver quelque chose, la jeune femme n’était pas sûre de réussir à s’en remettre un jour. Par chance, aujourd’hui Toyiah et Mason ne l’avaient pas accompagné. « Vous voulez dire hormis le fait qu’il nous fixe depuis que je suis sortie de ma voiture ? ». La jeune femme roula des yeux. « Oui. Ca j’ai cru comprendre, merci. » ironisa-t-elle sur un ton qui avait soudainement perdu toute agressivité. « Sa cravate est trop serrée… ». La jeune femme arqua un sourcil, peinant à cacher un léger sourire en coin. L’heure n’était pas à l’amusement, néanmoins il lui fut particulièrement difficile de garder un semblant de neutralité face à ce genre de description. « Quoi ? C’est vrai, ce type donne l’impression d’être un pingouin dans un sac poubelle trop serré pour lui. Il faudrait penser à lui dire qu’il fait un peu trop sérieux. ». Lulani poussa un soupir exaspéré et replaça un mèche qui lui barrait le visage derrière son oreille. « On a fait un grand pas. » rétorqua-t-elle de nouveau. Son interlocuteur n’était pas fiable du tout et pour cause, voilà qu’à présent, Lulani imaginait son poursuivant sous les traits d’un pingouin vêtu d’un sac poubelle ; forcément, son croquemitaine du moment perdait en crédibilité.

« Il a l’air particulièrement à l’affût de la moindre chose qui pourrait se produire, comme s’il était prêt à intervenir si jamais la situation dérapait un peu trop. Il essaye aussi d’être discret sans vraiment l’être… d’ailleurs, je trouve même qu’il est très nul pour ça. Vous bénéficiez du programme des témoins ou vous avez juste un psychopathe aux fesses ? ». La philippine cessa de chercher à voir ledit voyeur pour se concentrer de nouveau sur son interlocuteur qui semblait soudainement intéressé par son histoire. Prudente, Lulani croisa ses bras sur sa poitrine et jaugea l’individu de bas en haut, le menton fièrement levé. A vrai dire, la nouvelle description ne l’éclairait pas plus que l’ancienne. Jusqu’à présent, les hommes de Nikolas ne s’étaient pas montrés et les espions de la CIA avaient été entraînés pour être de véritable fantôme, faire appel à une agence de gardes du corps n’aurait fait qu’attirer l’attention sur elle. « Je ne vous connais pas et hormis la belle voiture – paix à son âme – rien ne me prouve que vous faîtes partie de la justice comme vous le prétendez. ». Ses sourcils se froncèrent légèrement, comme pour l’inciter à plaider sa cause. C’était une sorte de défis qu’elle lui lançait. « Imaginons que je fasses effectivement partie du programme de protection des témoins, il vous faudrait un niveau d’accréditation. Qui plus est, il y a peine cinq minutes, nous nous donnions en spectacle alors qui me dit que vous ne me donnerez pas en pâture à la première occasion, hm ? ».

Je pensais que c'était long, mais en fait c'est horriblement court T_T
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyDim 4 Mar - 13:51

Elias Van Santen & Lulani Kaleko
« Oui. Ça j’ai cru comprendre, merci. ». Décrire n’était pas son fort, ça ne l’avait jamais été et ça ne le serait sans doute jamais alors autant dire que s’il devait se retrouver de l’autre côté de son bureau, à décrire ce qui lui était arrivé pour un futur procès son avocat n’irait pas très loin. Toutefois, Elias fit l’effort de se concentrer en faisant abstraction de sa douleur ainsi que de sa fatigue et de sa colère. S’il pouvait en finir au plus vite avec cette histoire le jeune homme allait sauter sur l’occasion et non pas la laisser passer. De plus, voir la jeune femme s’inquiéter dès lors qu’il avait parlé de cet homme avait éveillé sa curiosité ainsi que son altruisme, son besoin d’en savoir plus pour aider au maximum. C’était ainsi qu’il fonctionnait le plus souvent. Le jeune homme avait beau être une boule de nerfs, il avait beau s’énerver d’un coup et pour rien, lorsqu’il sentait que quelque chose n’allait pas, que quelque chose clochait il se radoucissait automatiquement et devenait bien plus agréable même si aujourd’hui il ne pouvait pas cacher son exaspération à chaque fois qu’il parlait. Cependant, il était bien loin d’être fier de sa description mais il ne se sentait pas fautif, après tout malgré sa bonne mémoire, la mémoire visuelle lui faisait souvent défaut dernièrement et parvenir à remettre dans l’ordre ce qui l’avait frappé chez cet homme était difficile d’autant plus qu’avec la fatigue Elias se savait capable de lui placer une chaussette sur la tête et des chaussures aux mains, rien de bien crédible en soit même si la description qu’il venait de donner enlevait tout sérieux à cet homme. Au moins, cette description avait eu du bon, elle était parvenue à détendre quelque peu l’atmosphère ce qu’il devina au sourire de la jeune femme que cette dernière essaya de cacher, mais qu’il fut assez habile de remarquer. « On a fait un grand pas. ». Elias fit de son mieux pour ne pas lui adresser un sourire idiot. Il était fier de lui, fier de passer pour un idiot peut-être pas, mais fier d’être parvenu à calmer la situation, une situation qui ne lui plaisait pas du tout étant donné qu’il ne supportait pas le fait de se sentir espionner de la sorte.

Le jeune homme se serait écouté il y aurait bien deux bonnes minutes qu’il aurait laissé la jeune femme en plan pour aller voir ce type un peu plus loin afin de lui demander s’il n’avait pas un problème. Néanmoins, les paroles de la demoiselle lui étaient revenues à l’esprit et l’avaient arrêté dans sa folie, si elle était incapable de les discerner ça voulait dire que plusieurs types d’hommes la suivaient et Elias n’avait pas besoin d’ajouter des problèmes à sa très longue liste. « Je fais de mon mieux, il a beau ne pas être discret ma vue n’est pas la meilleure du monde, désolé. ». Puis il soupira et se massa légèrement le front, la tête baissée et les paupières closes. Il commençait vraiment à avoir mal partout et surtout il avait besoin de s’asseoir, malheureusement ce n’était pas pour tout de suite. Elias se redressa alors et s’étira légèrement, faisant craquer son dos au passage ce qui lui donna une nouvelle fois l’impression que tout à l’intérieur de son corps s’était remis en place même si la petite cicatrise qu’il avait hérité de son opération le tira un peu sur le coup. « Je ne vous connais pas et hormis la belle voiture – paix à son âme – rien ne me prouve que vous faîtes partie de la justice comme vous le prétendez. ». Sur ces paroles, Elias se tourna vers sa voiture et grimaça. Pauvre petite chose, son garagiste allait très certainement lui passer un savon lorsqu’il allait voir se petit bébé arriver. Oh, bien sûr il savait qu’il la récupérerait presque comme neuve, mais tout de même. Enfin, le jeune homme était bien heureux de savoir qu’il ne s’agissait que d’une voiture de fonction et non pas de la sienne car dans le cas contraire son cœur se serrait arrêté au moment même où il avait embouti la voiture de la jeune femme. Sa Mercury Comet était son petit bébé et ce même si elle passait beaucoup de temps sur sa place de parking. Ce petit bijou il l’avait depuis qu’il était arrivé aux Etats-Unis, tout du moins à quelques années près, et le jeune homme la bichonnait et lorsqu’il la faisait rouler en ville c’était avec fierté alors l’imaginer se faire emboutir lui brisa presque le cœur. « Je vous montrerais bien mes papiers, mais j’ai peur que le ninja là-bas me saute dessus si jamais je m’approche de ma voiture et qu’il se mette à se faire des films. ». Elias se mit à pointer du pouce l’homme un peu plus loin sans pour autant se tourner dans sa direction.

« Imaginons que je fasses effectivement partie du programme de protection des témoins, il vous faudrait un niveau d’accréditation. Qui plus est, il y a peine cinq minutes, nous nous donnions en spectacle alors qui me dit que vous ne me donnerez pas en pâture à la première occasion, hm ? ». Il ouvrit la bouche, sur le point de répliquer quelque chose, avant de la refermer. Elle n’avait pas tord, en faite la jeune femme avait totalement raison. Quelques minutes auparavant il aurait très bien pu être sur le point de la massacrer, enfin plutôt si ça avait été un homme, alors rien ne pouvait prouver que ce qu’il disait était vrai et qu’en plus il n’allait pas la vendre au plus offrant si jamais il apprenait la vérité. Un nouveau coup de klaxon le força à sortir de ses pensées. Elias poussa un long soupire d’exaspération en levant les yeux au ciel. Le jeune homme se tourna sur lui-même de sorte à faire face à l’endroit où se trouvait la nouvelle voiture. « Mais merde ! Vous ne voyez pas qu’il y a eu un accident ?! Prenez l’autre sortie et foutez-nous la paix ! ». Autant dire que s’énerver, même sur une personne innocente, lui fit un bien fou et encore pour une fois Elias se trouva bien plus calme et poli que lorsqu’il était réellement énervé. Son attention de nouveau portée sur la jeune femme, il continua de regarder l’homme plus loin du coin de l’œil. « Rien le garanti, rien du tout mais avouez que j’ai quand même l’air moins flippant que ce type là-bas et puis … vous l’avez remarqué vous-même ce n’est pas l’argent qui me manque, alors sincèrement je ne vois pas l’intérêt de vous donner en pâture. ». Pour la première fois depuis qu’ils s’étaient rentrés dedans – ou plus exactement leur voiture – et après s’être hurlé dessus, Elias lui adressa le premier sourire sincère bien que légèrement amusé. « Bref, on fait ce constat avant que l’autre fou ne vienne s’en mêler, je voudrais pas avoir à me faire tirer dessus. ». Il pointa ensuite le papier qu’elle avait sorti du menton sans cesser de s’assurer que l’homme à plusieurs mètres d’eux restait à distance. Il n’avait pas peur de lui, après tout il se savait capable de donner une si belle droite qu’il aurait mal à la mâchoire un petit bout de temps, mais encore une fois Elias préférait éviter les ennuis s’il le pouvait même s’il était avocat.
Sincèrement, la mienne est pas mieux XD


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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyMer 7 Mar - 16:33

Combien de temps cette situation allait-elle durer ? Combien de temps allait-elle continuer à regarder par-dessus son épaule ? Des questions qui repassaient, tous les jours, inlassablement dans son esprit et qui ne trouvaient pas de réponses immédiates. « Je fais de mon mieux, il a beau ne pas être discret ma vie n’est pas la meilleure du monde, désolé. ». La jeune femme quitta le fil de ses pensées pour balayer ses excuses d’un geste de la main et nota que le visage de l’inconnu était subitement devenu blême. « Ce n’est pas grave, c’est moi qui suis désolée. » répondit-elle dans un souffle avant de s’appuyer dos contre la carrosserie de sa voiture. Oui. Lulani reconnaissait être de mauvaise humeur et s’être emportée à cause de ce léger accrochage. Il fallait avouer que le jeune homme n’avait pas été de toute gentillesse également, mais son comportement avait totalement changé lorsqu’il l’avait vu légèrement paniqué alors que leur rencontre avait été pour le moins… fracassante. Il semblait être une personne altruiste, mais Lulani se devait de faire preuve de méfiance, surtout par les temps qui courraient. « Je vous montrerais bien mes papiers, mais j’ai peur que le ninja là-bas me saute dessus si jamais je m’approche de ma voiture et qu’il se mette à se faire des films. ». Elle le jaugea du regard et poussa un soupir résigné. « Je vous l’accorde. ».

Un nouveau coup de klaxon lui arracha un hoquet de surprise et elle posa bien vite une main sur son cœur. L’ambiance s’étant calmée, Lulani ne pouvait plus compter sur la colère et l’adrénaline pour envoyer paître les conducteurs mécontents, mais fort heureusement, ce fut l’inconnu qui prit la relève. Lorsque son regard glissa sur son visage, elle constata que celui-ci était anormalement blême. « Rien le garanti, rien du tout, mais avouez que j’ai quand même l’air moins flippant que ce type là-bas et puis… vous l’avez remarqué vous-même ce n’est pas l’argent qui me manque, alors sincèrement je ne vois pas l’intérêt de vous donner en pâture. Bref, on fait ce constat avant que l’autre fou ne vienne s’en mêler, je voudrais pas avoir à me faire tirer dessus. ». Lulani eut un sourire en coin et ses yeux se mirent à briller de malice, comme à chaque fois qu’elle s’apprêtait à taquiner quelqu’un. « Je n’en suis pas aussi sûre avec la description que vous m’en avez faite parce que là, j’ai l’impression d’avoir un pingouin géant à mes trousses et c’est tout sauf flippant. ». Elle pouffa de rire légèrement et prit son carnet à constats.

Elle s’apprêtait à le remplir, mais l’état de santé de l’inconnu commençait sérieusement l’intriguer. « En revanche, votre état me préoccupe. Vous êtes sûre que tout va bien ? » s’enquit-elle d’un voix douce, maternelle. « Je ne voudrais pas que Mr Justice me claque entre les droits, on risque de m’inculper pour homicide… ». Son petit sourire montrait clairement qu’elle plaisantait. « Vous voulez peut-être que j’appelle quelqu’un ? Ou… que l’on se rende à l’hôpital ? Le constat peut attendre. ». Elle se pencha légèrement, cherchant à capter le regard du jeune homme pour distinguer sa réponse. « Au fait, je m’appelle Lulani… Lulani Kaleko. ».
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyLun 12 Mar - 22:44

Elias Van Santen & Lulani Kaleko
Au fond, l’un et l’autre s’étaient emportés sur le coup de la colère et peut-être également un peu sur le coup de la panique. Ils n’étaient pas les premiers à réagir ainsi et sûrement pas les derniers. Il suffisait de peu de choses. Il suffisait d’avoir passé une mauvaise journée, d’être de mauvaise humeur ou d’accumuler trop de pression depuis trop longtemps. Dans son cas il s’agissait plus des trois combinés et autant dire que ça ne donnait pas un résultat très agréable. Elias était du genre impulsif, il pouvait s’énerver facilement et sans aucune raison apparente, uniquement parce que sa mauvaise humeur le poussait à ne pas réfléchir avant de parler ou d’agir. Il était ainsi et il avait beaucoup de mal à changer ce point de sa personnalité sans doute parce que ce dernier était bien trop ancré en lui aujourd’hui pour disparaitre d’un claquement de doigts ou uniquement parce qu’il le désirait. L’avocat avait appris à faire avec, son entourage aussi mais malheureusement les inconnus qui croisaient sa route dans des moments comme ceux-là n’avaient pas forcément la chance de s’y attendre au point qu’ils pouvaient bien vite prendre cela pour eux alors qu’il n'en était rien. Le plus souvent, si Elias s’énervait c’était principalement contre lui, parce que ça façon d’agir et de réagir l’agaçait, qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir comme un idiot incapable de gérer une situation ou de se contrôler. La pauvre jeune femme en face de lui subissait malencontreusement cette mauvaise humeur ce qui l’agaça d’autant plus puisqu’au fond elle n’avait rien demandé.

Même s’il ne le montra pas vraiment – malgré ses quelques sourires amusés qu’il tenta de dissimuler – la répartie qu’avait la jeune femme l’amusait et l’impressionnait. Le plus souvent son visage dur, son expression froide et fermée donnait froid dans le dos, surtout aux jeunes femmes qui l’agaçaient et envers qui il pouvait se montrer si mauvais. Pourtant, celle-ci semblait s’en moquer et c’était sans aucun doute ce qui l’avait impressionné, ça et la façon qu’elle eut d’envoyer balader les quelques conducteurs mécontents de voir leur route barrée par cet accident qui finalement se révélait n’être qu’un petit accrochage entre deux personnes particulièrement de mauvaise humeur. Pourtant, l’apparition de cet homme qui les observait de loin et de manière peu discrète sembla la calmer, pis encore elle semblait effrayer ou tout du moins très mal à l’aise ce que Elias nota très rapidement. Être observateur, savoir lire en quelqu’un, était un don dans son travail, ça lui permettait bien souvent de cerner ses clients, de savoir si ces derniers mentaient au non. Il ne marchait pas au plus offrant – au grand damne de certains de ses collègues – mais bel et bien à l’histoire de ses clients et si celle qu’on lui rapportait ne tenait pas debout il ne la prenait pas à moins d’être réellement forcé, mais le fait de ne pas avoir de supérieurs lui donnait un certain libre arbitre non négligeable. Mais ces « dons » il pouvait en user en dehors de son travail comme il venait de le faire avec la jeune femme et la voir blêmir si rapidement ne le rassurait pas, loin de là. « Je n’en suis pas aussi sûre avec la description que vous m’en avez faite parce que là, j’ai l’impression d’avoir un pingouin géant à mes trousses et c’est tout sauf flippant. ». Elle n’avait pas tort. Des deux, Elias devait être le plus effrayant au vu de la description qu’il venait de lui donner. Seulement, il était fatigué et quelque peu sur les nerfs d’autant plus que cet accident avait manqué de lui faire faire une crise cardiaque alors c’étaient les premiers mots que son cerveau lui avait accordé même s’il paraissait bien moins sérieux.

« En revanche, votre état me préoccupe. Vous êtes sûr que tout va bien ? Je ne voudrais pas que Mr Justice me claque entre les droits, on risque de m’inculper pour homicide … Vous voulez peut-être que j’appelle quelqu’un ? Ou… que l’on se rende à l’hôpital ? Le constat peut attendre. ». Elias leva doucement les yeux vers elle incapable de cacher une légère pointe de surprise suite à l’emploi d’un ton si doux et maternel à son adresse. Il la regarda quelques secondes sans savoir ce qu’il devait ou non répondre avant qu’un sourire rassurant étire doucement le coin de ses lèvres tandis qu’il secouait très légèrement la tête de droite à gauche pour éviter de déclencher des vertiges. « Ça va aller, mais merci de vous en préoccuper. Si jamais il m’arrive quelque chose je vous promets de ne pas porter plainte, si vous voulez je peux même prendre un papier, l’écrire et le signer si ça peut vous rassurer. ». De nouveau un sourire amusé étira ses lèvres. Il ne se sentait pas au meilleur de sa forme, c’était même tout le contraire, mais Elias était bien trop fier pour l’avouer et aussi persuadé que cet état allait lui passer une fois qu’il serait chez lui, allongé dans son lit à fixer le plafond de sa chambre. « Mes nerfs sont sans doute en train de lâcher, ça va me passer une fois que je me serais reposé. ». Il ignorait pourquoi, mais il eut soudain le besoin de se justifier un peu plus, comme lorsque sa mère le regardait avec ses grands yeux bleus en train de sonder son regard pour vérifier si son fils disait la vérité ou non, ce qu’il avait toujours trouvé assez perturbant. Peut-être était-ce l’inquiétude et le ton maternel qu’elle avait employé qui l’avaient forcé à se justifier, il ne savait pas vraiment.

« Au fait, je m’appelle Lulani… Lulani Kaleko. ». Elias lui adressa un sourire avec un léger signe de tête en avant. Au moins toute cette histoire semblait vouloir se terminer un peu plus joyeusement que ses débuts même s’il avait l’impression qu’un pivert était sur le bon d’élire domicile dans sa tête. « Elias … Elias Van Santen, ravi de vous rencontrer malgré la raison de cette rencontre qui va nous valoir un sermon de la part de nos garagistes. ». Et le sien allait sans aucun doute l’étriper, mais il pouvait gérer après tout il le payait il n’avait rien dire … bon Elias n’était pas comme ça mais sur le coup le jeune homme l’avait tout de même pensé et puis au fond il l’aimait bien son garagiste, c’était une de ses bonnes connaissances, un ami même. L’avocat fut sur le point de reporter son attention sur les papiers du constat qu’ils devaient tout de même remplir lorsque du mouvement se fit à la périphérie de son regard comme si pendant tout ce temps son cerveau avait refusé qu’il oubli le type un peu plus loin. « Okaaaay … ninja pingouin is on move … ». Elias ne put s’empêcher d’imaginer cet homme venir vers en marchant comme un pingouin ce qui lui arracha un sourire plus qu’amusé tandis qu’il se tournait, bras croisés contre son torse pour accueillir le nouvel inconnu. « Tout se passe bien ici ? ». Elias arqua un sourcil, surpris par une question aussi idiote, mais il parvint à se retenir de dire le fond de sa pensée à la place de quoi il se racla la gorge pour prendre à son tour la parole. « Parfaitement bien. C’est vrai on adore emboutir nos voitures et gêner la circulation c’est tellement amusant. Par contre je sais pas ce qu’on vous apprend dans votre travail, mais ce n’est sûrement pas d’être vif d’esprit … votre cerveau vous l’avez eu où ? Dans une pochette surprise peut-être ? ». Cette fois, son agacement lui déliait la langue et le faisait parler plus qu’il n’aurait peut-être dû. Elias ignorait totalement à qui il avait affaire, mais il s’en moquait. Cet homme, il ne le connaissait pas et pourtant il ne pouvait déjà pas le supporter … ça ou sa stupidité il ne savait pas très bien encore. Le jeune homme garda la tête haute, plantant son regard dans celui de l’homme face à lui avec toute la fierté dont il savait faire preuve.
Après une journée comme la mienne et avec la fatigue j'ai pas pu m'empêcher de le faire un cynique sur la fin XD D'ailleurs s'il se prend un coup je serais même pas étonnée, mais alors il sera KO le pauvre ...


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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyVen 16 Mar - 22:03

Ces derniers temps, Lulani avait l’impression de perdre un peu de sa répartie légendaire qu’elle avait acquise au cours des années pour se démarquer des autres jeunes femmes de son âge qui – pour une majorité d’entre elles – n’avaient pas les mêmes responsabilités auxquelles elle avait dû faire face. Les mots étaient souvent son meilleur atout, son seul moyen de défense contre les personnes mal intentionnées, mais récemment, Lulani avait découvert que l’on ne pouvait pas tout régler grâce au simple poids de certaines répliques percutantes et bien placées. Elle qui avait grandi sur une île sans problème et qui avait longtemps prôné la non-violence se trouvait aujourd’hui face à une situation délicate qui l’obligeait à revoir son avis sur la question. Sa colère retomba plus rapidement que prévu et fut bien vite remplacée par la crainte de se savoir épier. « Ca va aller, mais merci de vous en préoccuper. Si jamais il m’arrive quelque chose je vous promets de ne pas porter plainte, si vous voulez je peux même prendre un papier, l’écrire et le signer si ça peut vous rassurer. ». Lulani pouffa légèrement et secoua la tête de gauche à droite. « C’est dingue ce que vous êtes prêts à faire pour ne pas passer par la case hôpital. » répliqua-t-elle avec amusement. Décidément, les hommes étaient tous les mêmes ! A la fois douillet et réticent aux soins. Le moins que l’on puisse dire c’est que Lulani en connaissait un rayon sur le sujet grâce à Mason qui s’était récemment découvert un empoisonnement par morsure alors que ce n’était qu’un petit état grippal sans gravité. Il y avait aussi eu Matthew, lorsqu’il s’était blessé sur le front avant d’être rapatrié à Palapag. Quand elle y repensait, Lulani avait l’impression d’avoir élevé trois enfants, mais ne s’en était jamais plainte, loin de là : elle avait aimé ses rôles d’épouse et de mère.

« Mes nerfs sont sans doute en train de lâcher, ça va me passer une fois que je me serais reposé. ». La philippine acquiesça d’un signe de tête, fronçant légèrement les sourcils sous l’effet de l’inquiétude. « C’est compréhensible, on vient de se faire une grosse frayeur, vous feriez peut-être mieux de vous assoir. ». Lulani était prête à faire pression sur son épaule pour le forcer, mais stoppa son geste. « Elias… Elias Van Santen, ravi de vous rencontré malgré la raison de cette rencontre qui va nous valoir un sermon de la part de nos garagistes. ». Elle ne put qu’être d’accord avec lui sur ce coup. « De même. En tout cas, votre garagiste est une perle ! Enfin une Mercury Comet c’est on ne peut plus compréhensible… Mon père vénérait cette marque, il en possédait une convertible des années 40. ». Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle parlait de son défunt père, Lulani s’empressa d’ajouter. « Ca c’était la petite anecdote qui ne servait à rien. Pour ce qui est de mon garagiste en revanche, il sera bien trop heureux de me voir garnir son portefeuille pour me gronder ! ». En réalité, elle n’avait pas choisi de garagiste attitré puisqu’elle en avait récemment fait l’acquisition et ne s’attendait pas à devoir en visiter un de sitôt. « Okaaaay … ninja pingouin is on move… ». En d’autres circonstances, cette phrase aurait pu la faire rire, mais prenant conscience de l’enjeu que cela pouvait représenter, Lulani se figea comme une statue. « Tout se passe bien ici ? ». Un soupir de soulagement lui échappa lorsqu’elle su que le « ninja pingouin » était dans son camp, mais elle déchanta bien vite en écoutant la réponse d’Elias. « Parfaitement bien. C’est vrai on adore emboutir nos voitures et gêner la circulation c’est tellement amusant. Par contre je sais pas ce qu’on vous apprend dans votre travail, mais ce n’est sûrement pas d’être vif d’esprit… votre cerveau vous l’avez eu où ? Dans une pochette surprise peut-être ? ».

Question bête, réponse bête. Il était vrai qu’Elias n’avait pas tort sur ce coup et que l’homme chargé de sa surveillance n’avait pas été très discret. Le regard de la jeune femme glissa sur l’un, puis sur l’autre, les observant se regarder en chiens de faïence et alors qu’elle s’apprêtait à prendre la parole pour calmer les esprits, le poing de l’agent heurta violemment la joue du représentant de la justice. « Voilà ce qu’on nous apprend ! » répondit-il, époussetant sa veste. « Non, mais ça ne va pas !?! » s’exclama Lulani, outrée. Elle le fusilla du regard et passa devant lui pour s’approcher d’Elias et vérifier l’étendue des dégâts que ce coup de poing avait pu causer, tâtonnant certaines parties de son visage afin de s’assurer que rien n’était cassé. « Je croyais qu’il vous importunait. ». Lulani ne se laissa pas déconcentrée et continua de vérifier que le jeune homme n’avait rien, fronçant les sourcils sous l’effet de la colère. « Vous plaisantez ? Ca fait près de dix minutes que vous nous observés de loin, vous avez bien vu qu’il ne me faisait aucun mal ! Finalement, il a raison ; vous n’êtes pas vif d’esprit. ». Elle consentit tout de même à tourner la tête pour voir ce que sa phrase avait provoqué chez lui, puis se concentra de nouveau sur son patient. « Est-ce que ça va ? » s’enquit-elle de nouveau. « Je suis vraiment vraiment désolée ! » s’exclama-t-elle sur un ton de culpabilité.
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyMar 20 Mar - 18:53

C’était un crétin, aujourd’hui plus que jamais ce fait était devenu indéniable. Il ne savait pas se tenir ou plus exactement se retenir. Il attirait tous les malheurs du monde, c’était définitif, c’était la fatalité. Apprendre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler était une chose qu’il allait devoir faire à présent surtout s’il ne voulait pas finir à l’hôpital ou pis encore à la morgue. Il ignorait à qui il avait affaire, mais pourtant ça ne l’avait pas empêché de dire le fond de sa pensée et ce de façon quelque peu cynique. Cependant, il l’était quelque peu surtout lorsque ses nerfs étaient à vif comme à ce moment précis. Pourtant, il n’avait plus rien contre Lulani, au contraire. Étrangement et en peu de temps il commençait à apprécier la jeune femme bien qu’il aurait préféré faire cette rencontre d’une manière tout autre que celle par le biais d’un accrochage, d’autant plus qu’il avait mal partout. Ces douleurs étaient justement la raison pour laquelle il était autant énervé, ça et le fait qu’il supportait assez mal le fait de sentir le regard de ce type poser sur lui de l’autre côté de la rue. Il n’avait pas non plus aimé le fait de voir le visage de la jeune femme se décomposer lorsqu’il avait parlé de lui pour la première fois, lorsqu’il avait révélé le fait qu’ils étaient observés. En réalité, il y avait peu de choses qu’il appréciait à cet instant précis et tout cela le mettait dans une humeur exécrable, mais au lieu de laisser son impulsivité prendre le dessus ce fut le tour de son cynisme. Toutefois, il ne regretta pas d’avoir prononcé ces paroles. En réalité, ça lui avait fait un bien fou et il se sentait comme tout léger à présent, libéré d’un poids, heureux de s’être quelque peu défoulé contre ce gars qui faisait bien une tête de plus que lui et dont la masse corporelle dépassait largement la sienne.

Non, il ne faisait pas du tout le poids face à lui, au fond de lui il était même persuadé que s’il appuyait ne serait-ce qu’un petit peu son index sur son épaule il ferait un vol plané jusqu’à l’autre côté de la rue, rien que ça. Pourtant, ça ne l’empêchait pas de garder la tête haute et de le fixer fièrement, quelque peu inconscient, sans aucun doute. D’ailleurs, Elias put mettre à l’épreuve sa pensée lorsqu’il vit le point de l’homme s’approcher dangereusement de lui et avant même qu’il ait le temps de réagir il sentit une douleur vive se propager dans son visage. Nom de dieu ce que ça pouvait faire mal ! Mains portées à son visage et quelque peu plié sur lui-même le visage vers le sol, Elias laissa échapper un grognement de douleur. « Voilà ce qu’on nous apprend ! ». Sans déconner ? Elias ne changea pourtant pas de position même si son propre poing le démangeait à présent ainsi que l’envie furieuse de rendre le coup qu’on venait de lui porter. Si quelques instants plus tôt le jeune homme avait eu mal partout, il avait la nette sensation que ce coup venait de tout empirer et à vrai dire le craquement qu’avait émis son cou appuyait sa pensée. Elias n’osait plus bouger. Il sentait un liquide chaud couler de son nez et se propager sur ses mains toujours portées sur son visage, s’il ne voulait pas se rendre à l’hôpital auparavant, lorsque Lulani le lui avait demandé, il avait maintenant l'impression que ce passage par cette case allait se révéler être obligatoire. « Non, mais ça ne va pas !?! ». Elias continua de rester silencieux, sans doute un record pour lui même s’il fallait bien avouer que le coup qu’il venait de prendre l’avait quelque peu sonné. Le jeune homme se redressa légèrement lorsque la jeune femme tâcha de voir l’étendue des dégâts sur son visage. Le monde semblait tourner tout d’un coup, mais Elias parvint à rester aussi neutre que possible, à cacher le fait que s’il restait debout plus longtemps il allait tout bonnement s’effondrer.

« Je croyais qu’il vous importunait. ». Son regard se posa sur ce type avec une pointe de colère mélangée à l’envie toujours présente de lui rendre la monnaie de sa pièce. Pourtant, ce fut bien la seule chose que l’avocat se permit de faire non pas parce qu’il avait peur de lui – avec sa colère il aurait pu être un géant qu’il en aurait rien eu à faire – mais il savait que s’il faisait ne serait-ce qu’un pas en avant avec sa tête qui tournait il allait finir par faire un tête-à-tête avec le sol goudronné de la rue où tous les trois se trouvaient encore. « Vous plaisantez ? Ca fait près de dix minutes que vous nous observés de loin, vous avez bien vu qu’il ne me faisait aucun mal ! Finalement, il a raison ; vous n’êtes pas vif d’esprit. ». Suite à cette réplique Elias ne put s’empêcher de sourire, heureux que Lulani exprime le fond de sa pensée, mais ce sourire lui arracha une grimace de douleur tant son nez lui faisait atrocement mal par ce simple geste. « Est-ce que ça va ? Je suis vraiment vraiment désolée ! ». Son regard se posa à nouveau sur Lulani et malgré la douleur que ce simple geste provoqua dans tout son visage, il lui adressa un léger sourire qu’il voulait rassurant, de sorte à lui faire comprendre qu’il ne lui en voulait pas du tout. « Ce n’est rien, ce n’est pas vous qui avez programmé ce robot de sorte à ce qu’il me cogne dessus. ». Elias soupira légèrement et redressa la tête aussi doucement que possible pour poser les yeux sur l’homme près d’eux et ce même s’il cru tourner l’œil l’espace d’un instant.

« C’est bien, on vous apprend à cogner mais apparemment on vous apprend pas le self-control. ». Voyant l’homme faire un pas en avant – ce qui ne faisait que prouver ce qu’il venait de dire – Elias leva les deux mains en l’air pour lui faire signe de s’arrêter avant de lui en coller une à nouveau. « Wooh doucement Terminator ! Si tu n’as pas envie de finir avec un procès aux fesses je te conseille de prendre la route et de la laisser respirer. Je suis certain de trouver quelques témoins de la scène et sans vouloir me vanter je suis plutôt un bon avocat, alors évite les problèmes mon grand ! ». De nouveau, il le regarda avec fierté et sans ciller. Les deux hommes passèrent quelques secondes à se fixer en silence, c’était à celui qui baisserait les yeux en premier et étant excellent à ce jeu-là, l’avocat gagna cette partie, particulièrement fier de lui-même d’autant plus qu’il avait douté de pouvoir tenir bien longtemps. Faisant dès lors abstraction de l’homme face à lui il reporta son attention vers Lulani sans même se préoccuper de savoir si oui ou non l’autre allait repartir gentiment de là où venait. « Je crois finalement qu’un petit tour à l’hôpital serait judicieux. ». Sur ces mots Elias prit appuie sur la voiture de la jeune femme pour garder un semblant d’équilibre. Il porta ensuite sa main à son visage et pinça doucement l’arête de son nez dans l’espoir de stopper un peu l’hémorragie bien que minime selon lui. Ce qu’ils allaient être heureux en le voyant débarquer aux urgences et surtout en ouvrant son dossier, il allait devoir se préparer psychologiquement au fait qu’il allait se faire passer un savon.


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Lun 16 Avr - 12:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyMer 21 Mar - 15:22

Quelques minutes auparavant, Lula n’aurait pas été contre l’idée d’envoyer l’un de ses ‘chiens de garde’ pour effrayer Elias et le dissuader de lui parler sur le ton qu’il avait employé peu de temps après que les voitures ne se heurtent. A présent, la philippine éprouvait de la sympathie pour cet homme, simplement parce qu’il s’était montré tout aussi inquiet qu’elle lorsqu’il avait remarqué que la jeune femme était suivie. Elle en arriva bien vite à la conclusion qu’Elias était un grand nerveux doublé d’un impulsif, tout comme Lula. Leur rencontre ne pouvait faire que des étincelles. Il peinait à tenir sur ses deux jambes, tant et si bien que la philippine en avait rapidement conclu que ce léger accident l’avait sérieusement amoché. Manque de chance, la personne chargée de garder un œil sur Lula lui colla une droite monumentale qui ne fit qu’aggraver l’état d’Elias et la culpabilité de l’asiatique qui s’empressa de s’excuser auprès de l’avocat. « Ce n’est rien, ce n’est pas vous qui avez programmé ce robot de sorte à ce qu’il me cogne dessus. ». Il marquait un point. La philippine n’avait pas commandité un telle acte, mais l’idée lui avait tout de même traversé l’esprit et c’était tout aussi grave selon elle, ceci dit, Lula se garda de faire le moindre commentaire. Elle esquissa un petit sourire, sans se dépeindre d’une petite moue où l’on pouvait lire toute la culpabilité qu’elle pouvait ressentir. « C’est bien, on vous apprend à cogner mais apparemment on vous apprend pas le self-control. ». La jeune femme fronça légèrement les sourcils, se demandant l’espace d’un instant si Elias n’était pas un peu trop suicidaire sur les bords. Le baraqué esquissa bien vite un pas vers l’avant, prêt à prouver la théorie que l’avocat avançait, mais Lula se plaça devant lui pour l’en dissuader tandis qu’Elias esquissait un mouvement de recul en montrant ses mains. « Wooh doucement Terminator ! Si tu n’as pas envie de finir avec un procès aux fesses je te conseille de prendre la route et de la laisser respirer. Je suis certain de trouver quelques témoins de la scène et sans vouloir me vanter je suis plutôt un bon avocat, alors évite les problèmes mon grand ! ». Cette fois-ci, la jeune femme se tourna vers l’avocat en lui lançant un regard lourd de sens, lui conseillant d’un seul coup d’œil de ne pas trop tirer sur la corde non plus.

« Je crois finalement qu’un petit tour à l’hôpital serait judicieux. ». Pour toute réponse, Lula le dévisagea et grimaça en voyant l’étendue des dégâts. Son nez était en sang et il peinait à rester droit ce qui était logique puisque le pauvre homme avait été sonné deux fois. « D’accord. Hm… Si vous pouviez déplacer votre véhicule, je vous y emmènerai avec la mienne. ». Elle le laissa donc reculer sa Mercury Comet pour la garer sur une place de parking et pendant ce temps, tâcha de rassurer le garde du corps qui l’accompagnait. Lorsqu’Elias eut terminé sa manœuvre, Lula le fit monter à l’intérieur de son SUV et quitta le parking pour s’engager sur la route au trafic beaucoup moins fluide que quelques secondes auparavant. « Génial. Nous voilà dans les bouchons maintenant. C’est dans ces moments-là qu’on donnerait tout ce qu’on a pour une alarme et un gyrophare. » dit-elle, lâchant un soupir qui aurait pu fendre une pierre. Lula n’était pas une personne que l’on pouvait qualifier de très patiente, surtout lorsqu’elle tenait un volant. « Ca va aller ? » demanda-t-elle inquiète, en jetant un rapide coup d’œil du côté du passager avant. « Je ne pensais pas qu’il vous frapperait… Enfin, vous n’étiez pas loin de la vérité toute à l’heure, je fais partie du programme de protection des témoins… En fait, ça n’a rien d’officiel pour tout vous avouer, c’est juste que j’ai un ex-mari un peu trop protecteur qui travaille dans la sécurité et comme j’ai quelques problèmes… ». Par sa faute, manqua-t-elle d’ajouter, avant que sa phrase ne meure dans sa gorge parce qu’elle n’y croyait pas elle-même. Matthew n’était en aucun cas responsable de ce qui leur arrivait à tous. « Et vous ? Pour quel cabinet travaillez-vous ? »
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyLun 16 Avr - 12:39

Au bout du rouleau … voilà qu’à présent cette expression prenait tout son sens. Il était cassé, fatigué et surtout il avait mal partout, mais alors vraiment partout. C’était comme si la petite douleur aiguë qui avait fait son apparition dans son cou se propageait encore et toujours plus loin dans son corps pour le faire craquer, pour qu’il plie sous la souffrance et accepte l’aide qu’on lui proposait, cette main invisible qu’on lui tendait. Pourtant, jusqu’à présent il avait résisté par simple fierté mais aussi parce qu’il était persuadé de tenir le coup, après tout il était plus fort que ça, il s’était relevé dans son opération sans trop de problèmes et avait même défié les médecins en prenant l’avion pour s’éloigner des États-Unis même si, ça, il n’en était pas spécialement fier, c’était plutôt l’inverse. Néanmoins, il tâcha de tenir le coup et ce le plus longtemps possible. Il fit de son mieux, restant aussi stoïque qu’il le pouvait, faisant taire la douleur qui l’assaillait en serrant la mâchoire si fortement qu’il pensa à plusieurs reprises qu’elle allait finir par exploser sous la pression. Son cynisme fut plus fort que lui, c’était à croire qu’il cherchait vraiment à être assommé, qu’il cherchait réellement les ennuis alors qu’il n'en était rien, c’était uniquement un mécanisme qu’il avait, certes idiot, mais qui lui permettait de tenir le coup et de laisser croire que tout allait pour le mieux. Mais justement ce n'était pas le cas, c’était tout le contraire. Un pivert venait d’élire domicile dans son crâne si bien qu’une migraine faisait à son tour son apparition avec une telle violence qu’il aurait aimé hurler pour extérioriser un tant soit peu la douleur qui le gagnait mais il était fort, plus fort que la douleur et surtout particulièrement persévérant. Il ne voulait rien lâcher, pas tant qu’ils ne seraient pas – Lulani et lui – loin de cet idiot qui l’avait cogné, même s’il l’avait cherché. Il était ainsi et même s’il ne connaissait pas la jeune femme aussi bien qu’il connaissait le reste de ses proches, il l’appréciait déjà de plus en plus et cette raison était largement suffisante pour qu’il veuille s’assurer qu’elle était loin et tranquille.

Toutefois, Elias avait réellement mal partout et c’était loin de ressembler aux courbatures qui pouvaient gagner tout son corps après une journée intense de sport ou un jogging plus long que d’habitude le matin ou le soir. Non, la douleur était différente, quelque peu plus insupportable en réalité. Il ignorait d’où il tirait toute cette force pour tenir le coup mais il s’y accrocha autant qu’il le put pour continuer de faire bonne figure, pour tenir jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il arrive à l’hôpital et ait – en quelque sorte – l’autorisation de s’effondrer littéralement une fois là-bas. Il s’était douté que le choc – bien que pas si brutal que ça – dans ce petit accrochage lui avait fait du tord, mais il était bien trop fier pour l’avouer et le fait qu’il n’avait pas très envie de retourner à l’hôpital pour s’y faire remonter les bretelles jouait également beaucoup. Le monde s’était mis à tourner dès que le poing du type avait frappé son visage, au moment même où sa nuque avait craqué bien qu’il eut fini par se rendre compte qu’il était le seul à l’avoir entendu. En plus de la douleur à la nuque, celle dans sa tête et celle à l’épaule s’ajouta celle de son nez du quel son sang s’écoulait en grande quantité bien que, par chance, ce saignement se termina évitant ainsi toute hémorragie trop importante. Cependant, il continua de garder la tête haute et ce même s’il devait faire peur à voir avec ce sang sur le visage et avec cette légère grimace de douleur qui devait déformer quelque peu ses traits. Son sarcasme ne le quitta pas non plus, il continua même à chercher un petit peu l’homme qui l’avait frappé avant de se défendre en mettant en avant son travail comme avocat. Elias savait que ce n’était pas grand-chose et surtout que c’était loin d’être un bouclier imparable, mais qui ne tente rien n’a rien, voilà ce qu’il s’était dit. Il se savait être capable de traîner ce pauvre type dans la boue si vraiment il le souhaitait et peu importait de qui il s’agissait, peu importait son métier. L’avocat était têtu et particulièrement rancunier au point que si jamais il avait quelqu’un dans le nez il ne risquait pas de le lâcher, mais pour l’effrayer encore aurait-il fallu que ce dernier le sache ce qui n’était pas le cas.

« D’accord. Hm… Si vous pouviez déplacer votre véhicule, je vous y emmènerai avec la mienne. ». Appuyé à la voiture de Lulani, Elias redressa aussi lentement que possible la tête afin d’éviter de tourner de l’œil et sans même parler ou bouger ne serait-ce qu’un peu la tête il accepta sa requête et se remit en équilibre sur ses deux jambes afin de regagner sa voiture. Une fois de plus il ignorait par quel miracle il était parvenu à se rendre jusqu’à son véhicule sans tomber la tête la première sur le goudron de la route mais une fois à l’intérieur de ce dernier le jeune homme prit quelques instants pour souffler, la tête reposée contre l’appuie-tête et les paupières recouvrant ses yeux. Inspirant et expirant lentement, l’avocat attendit le moment où il se sentit enfin capable d’agir et ceci fait il démarra sa voiture et alla la garer un peu plus pour ensuite rejoindre la jeune femme et prendre place dans sa voiture. « Génial. Nous voilà dans les bouchons maintenant. C’est dans ces moments-là qu’on donnerait tout ce qu’on a pour une alarme et un gyrophare. ». Tête posée contre le contour de la vitre à travers laquelle il regardait la rue, Elias ne bougeait quasiment plus. La seule façon de s’assurer qu’il était toujours parmi les vivants et les conscients étaient ses yeux qui bougeaient à chaque avancé de la voiture et le petit sourire qui étira très légèrement ses lèvres suite à la réflexion de Lulani. Cette fois, il était réellement démuni de toutes forces et il ne rêvait plus que d’une seule chose : le moment où il serait enfin de retour chez lui et plus précisément dans son lit, cet endroit merveilleux qui l’attendait pour une bonne nuit de sommeil avant une nouvelle journée qu’il espérait moins … mouvementée. « Ça va aller ? ». Toujours aucune réponse de sa part, mais cette fois si Elias prit malgré tout le temps de se redresser sur le siège et tourner la tête vers Lulani pour lui adresser un sourire réconfortant afin de lui assurer qu’il allait bien même s’il doutait qu’elle le croit tellement il pouvait sentir que son sourire était loin d’être crédible.

« Je ne pensais pas qu’il vous frapperait… Enfin, vous n’étiez pas loin de la vérité toute à l’heure, je fais partie du programme de protection des témoins … En fait, ça n’a rien d’officiel pour tout vous avouer, c’est juste que j’ai un ex-mari un peu trop protecteur qui travaille dans la sécurité et comme j’ai quelques problèmes … Et vous ? Pour quel cabinet travaillez-vous ? ». Au moins une chose rassurante dans cette journée, il était toujours aussi doué pour décrypter les personnes qu’il rencontrait. L’écoutant attentivement, Elias garda la tête tournée de sorte à pouvoir regarder la jeune femme qui elle-même fixait la route devant elle, une route embouteillée comme pour le punir un petit peu plus … Pour l’avocat pratiquement tous les problèmes qui lui arrivaient depuis son retour à New York étaient une punition pour ce qu’il avait fait à Aladiah, pour ce silence radio qu’il avait imposé et à présent il en payait les conséquences même si penser ainsi devait être idiot, mais tant pis. Le jeune homme se racla la gorge pour s’assurer qu’en lui répondant sa voix n’allait pas disparaître. « Hm … pour un cabinet indépendant qui aime à traiter des affaires par rapport à l’argent qu’il peut gagner et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai tendance à … les énerver. Disons que malgré le milieu du quel je suis issu je vois les choses différemment et je prends les affaires selon leur importance et non pas l’argent que ça peut rapporter. ». Elias ignorait pourquoi il était rentré dans les détails, mais il l’avait fait un peu comme s’il cherchait à tout prix à se justifier alors qu’il n’en avait pas besoin. De la plupart des avocats du cabinet où il travaillait, Elias était de loin le plus honnête, ce n’était pas lui qui le disait – bien qu'il le pensait – mais bel et bien ses clients. « Je pense qu’un jour je quitterai le privé pour ne pas tuer quelqu’un dans un excès de folie. Enfin bref, d’ailleurs si jamais vous avez besoin d’une aide judiciaire ou autre n’hésitez pas, je vous dois bien ça après ce petit … incident. ». Cette fois son sourire fut plus sincère et plus convaincant, il en était sûr. Doucement, il reposa sa tête en appuie contre la vitre de son côté et ferma aussi lentement les yeux pour tenter de se détendre et ainsi faire disparaître ce fichu pivert dans son crâne même si ce n’était pas gagné.


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Dim 22 Avr - 15:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyMer 18 Avr - 23:16

Lula était quelque peu inquiète face à son manque de réaction. En effet, Elias ne répondait pas assez vite à son goût et plus les secondes passaient, plus la jeune femme commençait à craindre que le jeune homme passe l’arme à gauche sans crier gare. Elle en regrettait presque d’avoir pris l’initiative de le conduire à l’hôpital plutôt que de faire appeler une ambulance qui aurait été plus à même de gérer son cas. Elle n’était même pas sûre de pouvoir appliquer correctement les gestes qui sauvent et pourtant, ce n’était pas faute d’avoir été formée pour les réaliser un jour. Lula s’affairait à trouver un sujet de conversation dans le but d’inciter Elias à lui répondre par une phrase avec sujet, verbe et complément plutôt que les gestes à peine perceptible en guise de signe de vie qu’il lui offrait de temps en temps lorsqu’il daignait faire acte de sa présence physique. En effet, l’esprit du jeune homme semblait flânait un peu partout, hors de l’habitacle de la voiture. « Hm… pour un cabinet indépendant qui aime à traiter des affaires par rapport à l’argent qu’il peut gagner et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai tendance à… les énerver. Disons que malgré le milieu duquel je suis issu je vois les choses différemment et je prends les affaires selon leur importance et non pas l’argent que ça peut rapporter. ». La voiture étant à l’arrêt, Lula – les mains toujours placées de part et d’autres du volant – s’autorisa un regard quelque peu inquisiteur vers Elias. « Un avocat intègre. Je pensais cette espèce en voie d’extinction. » répliqua-t-elle avec un léger rire. « Je pense qu’un jour je quitterai le privé pour ne pas tuer quelqu’un dans un excès de folie. ». Lula ne put s’empêcher d’approuver d’un signe de tête. « Ces personnes ont le don pour vous dégoûter de la passion d’un métier. Vous avez raison, dès que l’occasion se présentera, changez de cabinet. » ajouta-t-elle, comme pour prouver qu'elle était totalement d'accord avec lui. « Enfin bref, d’ailleurs si jamais vous avez besoin d’une aide judiciaire ou autre n’hésitez pas, je vous dois bien ça après ce petit… incident. ». La jeune femme esquissa un sourire et secoua légèrement la tête de gauche à droite. « C’est gentil et si jamais j’ai besoin d’aide, soyez certain que je penserai immédiatement à vous. » dit-elle avant d’enchaîner. « Mais à cause de Mr Propre, j’étais à deux doigts de vous payer les honoraires d’une rhinoplastie donc, on ne peut pas vraiment dire que vous m’êtes redevable. » ironisa-t-elle avant de se concentrer sur la route qui commençait peu à peu à sa désengorger. Le silence retomba bien vite dans l'habitacle et le regard de Lula jonglait entre la route et Elias afin de s'assurer que son état ne s'agravait pas. C'est après un long périple que le SUV s'engagea sur le parking de l'hôpital pour venir se garer à une place libre proche de l'entrée. « On dirait que c'est notre jour de chance » commenta-t-elle avant de couper le contact, de défaire sa ceinture de sécurité et de descendre du véhicule pour ouvrir la porte du passager avant. « Ca va aller ? » s'enquit-elle, cherchant à l'empoigner pour le soutenir du mieux que son petit poids plume le lui permettrait.


Désolée, c'est vraiment court comme réponse.
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MessageSujet: Re: LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known » EmptyDim 22 Avr - 14:59

La sensation était étrange. Cette impression qu’autour de soi le monde ne semble plus être le même, qu’il prend des aspects différents et devient plus difficile à saisir que d’habitude était le genre de chose qu’il avait du mal à apprécier. Il aimait tout contrôler, savoir ce qu’il faisait et connaître la manière par laquelle il devait s'y prendre mais là … c’était comme si tout lui glissait entre les doigts. C’était frustrant. L’impression qu’il s’endormait petit à petit alors qu’il ne le voulait pas, qu’il ne le devait pas l’agaçait et l’avocat se força à puiser dans les quelques forces qui lui restait pour garder les yeux ouverts, aussi difficile que cela pouvait être. Il voulait juste fermer les yeux quelques instants, uniquement le temps de se reposer une fraction de seconde et après il resterait actif pour ne pas effrayer Lulani, pour ne pas qu’elle pense qu’il était parti. Seulement, il savait qu’il ne devait pas le faire et même s’il en mourrait d’envie, le jeune homme se battait de toutes ses forces pour ne pas s’endormir, tâchant par la même occasion de faire taire les quelques douleurs qui parcouraient à présent son corps. Chaque parcelle de ce dernier lui semblait douloureuse tant et si bien qu’il ne savait plus réellement où il avait le plus mal, il était incapable de cibler avec précision la partie qui était le plus gravement touchée. Il y avait son nez qui avait grandement besoin de soins après un coup comme celui auquel il avait le droit, cependant il y avait aussi son cou qui avait pris un sacré choc au cours de l’accrochage et dont la douleur s’était propagée un peu partout un peu comme pour lui rappeler sans cesse que c’était pour cela qu’il devait s’alarmer. Malheureusement, son cerveau commençait à être embrumé et il avait de plus en plus de mal à capter toutes les informations que son corps lui envoyait laissant le jeune homme dans le noir par moment. Puis, les autres douleurs qui se réveillèrent furent purement psychologiques mais bien que conscient de ce détail, l’avocat ne put s’empêcher de toucher la cicatrice qu’il gardait suite à l’opération qui avait sauvé la vie à Aladiah. Cette dernière tirait et le démangeait tout en étant douloureuse lui donnant l’impression qu’elle l’avertissait du fait qu’elle allait sans doute s’ouvrir et répandre son sang, d’abord sur les tissus de ses vêtements puis sur le siège du SUV de la jeune femme qui le conduisait à l’hôpital.

Oui, Elias savait que tout ceci était purement psychologique et que tout se passait dans sa tête mais justement son cerveau commençait à avoir de plus en plus de mal à suivre la cadence et à faire la différence entre ce qui pouvait être réel et ce qui – au contraire – ne l’était pas du tout. Comme méthode de torture il n’y avait pas mieux. L’empêcher de savoir ce qui était vrai ou non était un parfait moyen pour le manipuler et l’espace de quelques instants il s’imagina entre les mains de l’armoire à qui il avait eu affaire plusieurs minutes auparavant, son cerveau ne l’empêchant pas d’imaginer qu’après le coup porté au visage il avait été traîné et torturé … Elias commençait sincèrement à perdre la tête et ce malgré les efforts qu’il pouvait faire pour tenir le coup. Il voulait juste dormir, juste quelques instants et le bercement de la voiture ne l’aidait guère à rester éveiller, ce ne fut que la voix de Lulani qui parvint à la maintenir réveiller, Elias la bénissait de s’occuper de lui après toute cette mésaventure. Les petits regards qu’il donnait en sa direction ne semblaient pas suffire à la jeune femme quant à vérifier s’il était toujours parmi les vivants et l’avocat ne s’en plaignait pas, bien au contraire. Lui-même était incapable de se maintenir éveiller, même s’il puisait en lui toutes les forces qui lui restaient ça ne suffisait pas. Elias avait beau essayer de convaincre son corps et surtout son cerveau que rester éveillé pouvait être vital dans son état, les deux semblaient s’en moquer éperdument et puisqu’ils étaient ceux qui dirigeaient le jeune homme n’avait d’autre choix que de se plier à leur volonté. Alors, pour être plus fort qu’eux deux réunis – et également pour une question de fierté – Elias s’appliqua à répondre aux questions de Lulani, faisant aussi de son mieux pour donner d’autres détails qui lui permettraient de parler plus longtemps. Il pouvait tenir le coup, malgré tout ce qui avait pu se dérouler dans sa vie, malgré ces moments qui auraient pu l’enterrer six pieds sous terre, ces moments où il s’était retrouvé à terre, l’avocat avait toujours su se relever la tête haute et ce n’était sûrement pas cette petite journée qu’il avait deviné comme horrible dès le réveil qui allait réussir à l’abattre, sûrement pas ! Toutefois, lorsque le jeune homme reconnu les bâtiments de l’hôpital une certaine joie s’éveilla en lui, faisant disparaitre tout le pessimiste qui tentait de s’introduire en lui pour mieux l’abattre et le faire céder.

Ils y étaient parvenus, ils étaient arrivés à l’hôpital avant qu’Elias ne s’effondre dans la voiture de Lulani. La jeune femme n’allait bientôt plus avoir à s’inquiéter pour lui, autant pour sa condition que pour sa présence. Une fois les pieds dans l’hôpital elle allait pouvoir retourner à sa petite vie, se reposer et oublier toute cette histoire tandis que lui serait en train de se faire remonter les bretelles par les médecins,mais il l’avait bien cherché. « On dirait que c'est notre jour de chance. ». Garés non loin de l’entrée du centre hospitalier, Elias fut frustré de se rendre compte qu’il était encore incapable de bien bouger et qu'il était donc incapable d’ouvrir la portière de son côté, il lui fallait encore le temps de puiser dans ses forces et de les canaliser correctement. « Ça va aller ? ». Avant de lui répondre le jeune homme prit le temps de descendre du SUV et de vérifier qu’il avait encore assez d’équilibre pour se débrouiller tout seul et une fois qu’il en fut certain, il releva aussi doucement que possible la tête vers Lulani, un léger sourire rassurant et plein de gratitudes dessiner sur ses lèvres. « Ça devrait, oui … enfin je pense. De toute manière si jamais je m’évanouis dans les couloirs des urgences on devrait me prendre en charge assez rapidement, pas besoin d’attendre mon tour. ». Bien sûr il plaisantait. Il savait qu’il n’allait pas tourner de l’œil dans les couloirs et surtout qu’il serait rapidement pris en charge, il n’y avait qu’à voir sa tête et lire son dossier pour le prendre aussitôt et lui hurler dessus qu’il était un inconscient, ce qu’il savait déjà. « Ne vous inquiétez pas, maintenant ça va aller mais merci de m’avoir amené … ». De nouveau il lui adressa un sourire et commença à se diriger vers l’entrée des urgences pour finalement s’arrêter, se tourner sur lui-même en regarder en direction de Lulani. « Je trouverais votre numéro pour l’histoire de l’assurance au fait, je ferais en sorte que vous n’ayez rien à payer après tout vous étiez prioritaire. ». Puis, sur ses paroles, Elias se dirigea une bonne fois pour toute à l’intérieur des urgences à la recherche d’un médecin pour s’occuper de son cas avant qu’il ne perde connaissance car ses dernières forces commençaient à s’estomper et son assurance aussi. Maintenant la seule chose qu’il espérait était de rentrer au plus vite chez lui et – après une bonne douche – se jeter dans son lit pour définitivement terminer cette satané journée.
THE END
Voilààà la fin est pourrie mais on s'en fou et pour les deux derniers mots j'avais vraiment envie de les mettre XD
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LULANI&ELIAS ઈ « you build up hope but failure's all you've known »

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