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intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying

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MessageSujet: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyMer 23 Mai - 15:52

Little Love by Aaron on Grooveshark

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HARRIET & CHRIS

J’émerge avec lenteur avec cette impression de sortir la tête d’une eau glacée. Que m’arrive-t-il ? J’ai froid. J’ai mal. Mon corps est balloté sans ménagement ce qui ne laisse aucun doute quant au fait que l’on me transporte. J’essaye de tendre l’oreille pour comprendre ce qu’il m’arrive, mais les sons que je parviens à capter me semble lointains, pourtant, je peux sentir leur présence autour de moi. Je veux bouger, mais toutes les fibres de mon corps ne semblent pas vouloir répondre à ma volonté ; même le simple fait d’ouvrir les yeux me paraît impossible. Mes sourcils se froncent un moment lorsqu’enfin mes paupières se soulèvent me permettant d’entrevoir vaguement ce qui m'entoure. La première chose que je vois, c’est le plafond qui défile au fur et à mesure que j’avance vers l’inconnu, puis la lumière aveuglante qui me fait papillonner des yeux tandis que je lutte pour ne pas les fermer au risque de ne plus savoir les rouvrir et enfin, tous les visages qui se penchent sur moi et que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam. Leurs lèvres forment des mots que je ne parviens pas à comprendre, mais je devine que toute cette agitation autour de moi n’est pas très bon signe. Ce charabia médical m’amène à la conclusion que je suis à l’hôpital et que mon état semble critique au vue des mines inquiètes que je peux lire sur tous les visages. J’ai beau fouiller dans les recoins de ma mémoire, impossible de me souvenir des évènements qui m’ont conduite ici – stress post-traumatique, sans doute -, mais la douleur est telle qu’elle ne laisse aucun doute quant à la violence de l’attaque ou de l’accident. Mon corps tout entier hurle de douleur. J’aimerai hurler moi aussi, en vain.

Je rassemble mes forces pour me redresser et là, mon cœur s’emballe. Un rythme cardiaque anormal et rapidement retranscrit par l’électrocardiogramme qui alerte toutes les personnes en blouse blanche regroupées autour de moi. Elles commencent à me poser tout un tas de question, de mon nom à la date du jour, mais je suis trop obnubilée par le sang dont je suis recouverte et ce ventre rebondi qui abrite mon bébé. Malgré l’état de faiblesse dans lequel je me trouve, je parviens à murmurer faiblement : « Mon bébé ? ». Un médecin tente aussitôt de me rassurer, mais là encore, je n’entends que très faiblement ce qu’il me dit, car mon esprit est ailleurs. Mes lèvres forment alors un tout mot. Un prénom. Son prénom. « Chris ? ». Mon regard suppliant et douloureux dévie alors de cette vision d’horreur pour y chercher mon mari. Je le vois. Il est juste à côté de moi, dans l’ombre des médecins et les traits déformés par ce grouillant mélange de sentiments que je ressens en ce moment précis, mais que je suis incapable d’exprimer. Lui seul possède la faculté de me soigner parce qu’il est un être hors du commun, plus que je ne le serais jamais. Tandis que je le regarde, je me demande alors pourquoi il m'a épousé, moi ? Soudain, Chris se retrouve brusquement en dehors de ma vue, stoppé par un médecin qui l’empêche d’aller plus loin. J’entends les portes battantes menant à la salle d’opération s’ouvrir à la volée et je sens une main m’obliger à me rallonger, mais je me contente d’observer la silhouette de Chris se faire de plus en plus petite au fur et à mesure que je m’enfonce dans la salle d’opération, peu sûre que j’en réchappe vivante. Je veux juste le voir une dernière fois. Une toute dernière fois…


Bon alors, j'ai galéré parce qu'au moment où je veux écrire le poste, t'as le marchand de glaces qui est passé avec la musique d'Albator. HORRIBLE. Il m'a trop cassé dans mon élan, j'étais vénère !
Ca me fait trop plaisir de les rejouer ♥
Bon comme tu peux le voir, le début est un peu flou, mais c'est normal.



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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyDim 27 Mai - 12:08

L'attaque a été trop soudaine. En même temps, ce n'est pas comme si les démons passaient une annonce pour nous prévenir. J'ai la tête qui menace d'exploser à tout moment. Je comprends plus rien. Tout ce qui est arrivé ces dernières heures est comme un immense bordel sans nom. Je suis le seul à l'hôpital. Les autres sont restés au manoir pour trouver une solution. Harriet va rentrer en salle d'opération dans pas longtemps. J'arrive pas à y croire ... J'arrive pas à croire que sur nous tous, ça soit elle qui ai été blessé et que ... je puisse pas ... « Chris ? » J'ai entendu son murmure de justesse. Il y a tant d'agitation autour de nous, avec tous ces gens qui s'occupent d'elle que ... Putain je suis complètement à l'ouest. « Je suis juste là ... » ai-je dit. Ma gorge s'est serrée, incapable de dire un mot de plus. Si seulement j'avais mes pouvoirs bordel de merde ! Pourquoi ? Pourquoi ce jours précis ? Les médecins ont commencé à l'emmener en chirurgie ou je sais pas où. Je dois avouer que j'ai pas écouté grand chose de ce que le docteur m'a expliqué. Tout ce que je sais c'est que je n'ai pas su la protéger, elle et le bébé ... Il les emmène tous les deux. Je tente de les suivre mais des personnes ne me laissent pas faire. J'ai essayé à nouveau mais rien. Mes yeux fixent le lit où elle a été installée s'éloigner peu à peu dans le le long couloir. Il s'éloigne. Ils s'éloignent et moi je reste ici. Parce que je ne peux rien faire. Précisément ce jour-ci, je ne peux rien faire.

Voilà, elle est entrée dans la salle d'opération et tout le monde se désintéresse de moi. C'est là qu'a commencé l'interminable attente. J'ai eu l'impression de devenir complètement fou. Vous savez ce que ça fait d'être assis là, dans ce couloir tandis qu'un proche est entre la vie et la mort dans la pièce d'à côté ? C'est juste une torture sans nom. Une torture qui vous donne l'impression d'être broyé et de perdre la tête. J'ai à la fois envie de m'effondrer par terre et de frapper dans chaque chose qui se trouve à ma portée. Je suis un Halliwell, à quoi je sers si je ne peux pas sauver ma femme et mon enfant ? Une heure d'attente m'a paru durer un millénaire. Je suis resté assis sur une chaise, j'ai fait les cent pas, j'ai pensé à un tas de chose qui peut-être, n'arriveront plus jamais. Tout ça parce qu'une attaque de démons a eu lieu le jour où plus aucun être bénéfique n'avait de pouvoirs. C'est un véritable cauchemar. A tout moment, à chaque seconde de cette heure je me suis dit que c'était peut-être celle où je les avais perdus tous les deux. Harriet et le bébé. Mais au bout d'un moment qui a donc été très long, un médecin est venu vers moi. Ç’a été comme trouver un oasis dans le Sahara. Je me suis levé d'un bond de ma chaise, les traits de mon visage tirés par l'angoisse. « Alors ? » « Elle est réveillée. Nous avons fait le nécessaire mais l'hémorragie ... » « S'il vous plaît docteur, allez ... droit au but. » l'ai-je coupé. Honnêtement, je sais pas si lui demander ça est une bonne idée mais il a dit qu'elle est réveillée non ? Donc elle a doit aller bien et le bébé aussi ? Mais le visage du docteur Reynolds c'est assombri. « J'ai une mauvaise nouvelle ... L'état de votre femme reste critique et celui de votre bébé aussi. J'ai bien peur que vous ayez à devoir choisir entre sauver l'un, ou l'autre, sous peine de les perdre tous les deux. Je suis vraiment navré Chris.» Oh. Ce qu'il vient de dire met un certain temps à parvenir jusqu'à mon cerveau. Quoi ? La bouche ouverte, je le fixe pour savoir s'il ne se fout pas de moi. Non, non, non, non, non ... pas ça putain PAS CA ! C'est un cauchemar, je vais me réveiller ... Il exerce une légère pression réconfortante sur mon épaule. Reynolds connaît Harriet et on a déjà parlé ensemble, il a l'air perturbé aussi. « Si vous voulez la voir ... » Complètement abruti par la nouvelle, je me laisse conduire docilement vers la chambre de ma femme. Choisir entre ... Ma respiration est saccadée ... C'est juste pas possible ... Il doit y avoir un moyen. « Est-ce qu'elle peut tenir jusqu'à demain ? » ai-je soufflé. « J'ai bien peur que non, nous les perdrons avant. » C'est plus qu'une douche froide. Coup au coeur. Y a pas de mot pour exprimer à quel point la douleur est forte. Incapable de faire un geste, c'est le docteur Reynolds qui a ouvert la porte de la chambre. Je suis rentré. Il est entré et à refermer la porte. Harriet est là, sur le lit devant moi. Je peux pas y croire ... « Harriet ... » J'essaie de me ressaisir. Pour elle. Pour le bébé. Mais c'est juste que la simple idée de choisir entre l'un d'entre eux me ... Bref. Je me suis approché d'elle, me foutant que le docteur Reynolds soit toujours là. J'ai tout de même souri parce qu'après tout, pour le moment elle est toujours avec moi. « Comment tu te sens ? »

Mdr, oui j'imagine que la musique d'Albator ça donne pas le même effet xD
Mais pareil, ils m'avaient manquée ces deux-là ♥ Tu crois qu'on a un côté sadique ? On va encore limite pleurer en faisant ce sujet xD
En tout cas, désolée pour la longueur, je me suis retenue pourtant x)
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyMer 30 Mai - 23:11

Je rouvre les yeux sans avoir la moindre notion du temps qui s’est écoulé, mais je sais que je suis dans une chambre d’hôpital puisque je travaille ici en temps qu’infirmière urgentiste. Ce sont mes collègues qui se sont mobilisés pour me soigner et aux vues de mes blessures, je sais qu’ils se demandent ce qui a bien pu m’arriver. Le visage du Dr Reynolds apparait encore dans mon champ de vision et il m’adresse un petit sourire. « Hey Harriett… » me lance-t-il simplement dans un murmure douloureux. En guise de réponse, la commissure de mes lèvres se retroussent légèrement pour former cette grimace que l’on appelle sourire et je tente de me redresser d’un même mouvement, mais il m’en empêcher. « Tu es encore faible. Reste allongée. ». Je devine à l’intonation qui perce dans sa voix que ce n’est pas bon signe. « Que s’est-il passé, Harriett ? » demanda-t-il, inquiet. Je le regarde un moment, silencieuse. Que répondre à cela ? Je me vois mal lui expliquer que j’avais été prise pour cible par des démons et que Chris, mon mari mi-sorcier, mi-être de lumière, privé de ses pouvoirs, n’avait pas pu me soigner. Je me décide donc à froncer les sourcils, feintant chercher le souvenir dans mon esprit embrouillé par tous les médicaments que l’on m’avait injecté par intraveineuse. « Je ne m’en souviens plus. ». Il me fait comprendre d’un signe de tête que ce n’est pas grave et se concentre un instant sur mes constantes, m’obligeant à le suivre du regard. Il essaye de me cacher la vérité, mais étant infirmière urgentiste je sais très bien interpréter le bruit des machines qui n’annoncent rien de bon. Ma main se pose péniblement sur mon ventre, un geste apaisant autant pour moi que pour le petit-être qui l’abrite. « Comment va mon bébé ? ». Cette fois-ci, je peux observer le visage du Dr Reynolds se décomposer à vue d’œil et je comprends aussitôt. Mes yeux se voilent de larmes et un sanglot me secoue. Il fait alors de son mieux pour calmer mes pleurs et le bruit du monitoring qui s’emballe, mais ce qu’il me dit ne fait qu’empirer la situation. « Nous avons fait tout notre possible, mais tu as perdu énormément de sang et… Il… On peut encore le sauver, mais si on le fait, tu… ». J’en ai le souffle coupé. Me voilà face à un choix ; la vie de mon futur enfant ou la mienne.

On m’a attaqué. Une horde de démons m’a poursuivi à travers les bois et se sont jetés sur moi sans me laisser le moindre répit. La douleur avait été foudroyante. J’ai hurlé. Personne n’est venu. Jamais je ne m’étais sentie aussi démunie de toute ma vie, aussi effrayée. C’est sûrement le prix à payer pour être mariée à un Halliwell, mais si c’est le cas j’accepte mon sort bien volontiers. Tout ce que je veux, c’est que notre enfant s’en sorte. Un enfant destiné à de grandes choses et qui hériterait à coup sûr des facultés extraordinaires de son père. Il fallait qu’il survive à tout ça. Son existence était bien plus importante que la mienne et je savais qu’il grandirait entouré d’amour dans une famille très unie. Il sauverait le monde, protégerait les plus faibles et me rendrait fière à chaque instant, j’en étais convaincue. Mes pleurs cessèrent et ma réponse fut sans appel : « Sauvez-le. ». Mes traits reflètent à présent ma détermination. Ma décision est prise. Je suis prête. Bien sûr, je sais ce que Chris va en penser et le tiraillement qu’il va ressentir lorsque le médecin lui aura présenté la chose, alors j’ai fait le choix pour lui. Si je venais à sauver ma peau plutôt que celle de mon enfant, jamais ne m’en remettrait. « Où est Chris ? ». Le Dr Reynolds, semble plongé dans ses pensées. Il est sûrement encore retourné par la situation et ma décision parce qu’il sait que je n’en réchapperais pas vivante. N’obtenant aucune réponse de sa part, je me redresse et réitère ma demande en gémissant de douleur. « Où est Chris ? ». Reynolds redescend rapidement sur terre. « Je vais le chercher, mais reste allongée, s’il te plait. ». J’acquiesce faiblement, soulagée et me laisse mollement retomber sur l’oreiller. Je suis fatiguée, j’ai mal et ma tête tangue dangeureusement.

Je clos les paupières quelques instants, essayant de me recomposer un visage et de masquer ainsi la douleur visible sur mes traits. Je suis tellement concentrée que je n’en remarque pas tout de suite la présence de Chris et du Dr Reynolds. « Harriett… ». Je le cherche aussitôt du regard et lui sourit. Je le sens à la fois fort, dévasté et frustré de ne rien pouvoir faire. « Comment tu te sens ? ». Mon sourire s’élargit davantage, se voulant aussi rassurant que possible même si nous savons tous les deux que l’issue est fatale pour moi. « Paisible. ». Je marque un petit moment de silence avant d’ajouter. « Je ne sens rien. ». Mensonge. Je cherche juste à le déculpabiliser, à le rassurer, à le soulager et à lui faire accepter ce que je m’apprête à lui dire. Ma main se pose sur son visage pour l’effleurer du bout des doigts. « Je sais ce que le Dr Reynolds t’as dit. Je sais que tu te trouves face à un choix, mais je l’ai fait à ta place. Il faut le sauver. » dit-je, posant mon autre main sur le ventre rebondi.


Pardon pour la longueur, j'me sentais plus xD
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyVen 8 Juin - 12:09

Les mots sont restés coincés dans ma tête. C'est à peine si je sens mon portable vibré dans ma poche. Je reste totalement immobile, le visage figé par l'horreur. Choisir. Choisir ? Mais ... non ! La scène me revient en tête, Harriet blessée et couverte de sang. C'est de ma faute. J'ai promis de la protéger contre vents et marées le jour où nous nous sommes dits oui. Dans le cas présent, de la protéger de la réalité qui est la mienne depuis toujours. Les démons, les enfers, les créatures et la magie. J'ai échoué. C'est de ma faute. Cette vie est trop dangereuse pour un être humain, c'est moi qui l'ai mise en danger. Ma famille a tellement perdu à cause de la magie. Maintenant, c'est mon tour. Je suis entré dans la chambre comme un zombie. Complètement vide. Ma femme ou le bébé. La moitié de mon être ou la chair de ma chair. C'est ... j'ai pas de mots pour le dire. Je ... je peux pas ! J'ai suivi le Docteur Reynolds dans la chambre où Harriet se repose. J'ai l'impression que je vais exploser, que mes jambes vont se dérober sous le poids de mon corps. Elle est allongée. Son ventre rond se voit sous le drap et la couverture. J'ai le coeur qui se serre tellement violemment à cette vision que j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer. Je peux pas y croire ... Je peux pas croire à tout ce qui est en train d'arriver ! Mon portable vibre à nouveau dans ma poche. Je ne peux parler à personne pour le moment. Mettre des mots sur la situation serait pire que tout. Rien que d'y penser ... Je me suis approché de son lit, lui ai demandé comment elle se sentait. Reynolds a dû lui en parler aussi mais je suis juste incapable d'aborder le sujet en premier. J'ai l'impression que je vais couler. « Paisible. » a-t-elle répondu. Je n'ai pas cru à sa réponse. Je la connais par coeur comme elle me connaît par coeur. Harriet ne se plaint jamais, je n'ai jamais connu quelqu'un comme elle. Capable d'autant de bonté et de bienveillance. « Je ne sens rien. » Elle a beau être une humaine, je la considère comme un être bénéfique autant que toute ma famille. Et cette réponse m'apporte une deuxième information : elle sait que je sais. « Ne me mens pas ... » ai-je murmuré en la regardant et en prenant sa main dans la mienne. Ma voix est faible tellement ma gorge est nouée. Mes yeux me piquent et j'ai l'impression qu'on a mis un poids de cinquante kilos derrière chacun d'eux, dans ma tête. Même dans un lit d'hôpital juste après une opération, elle reste la plus magnifique de toutes pour moi. « Je sais ce que le Dr Reynolds t’as dit. Je sais que tu te trouves face à un choix, mais je l’ai fait à ta place. Il faut le sauver. » annonce-t-elle. Un tremblement m'a parcouru de la tête aux pieds. J'ai baissé la tête pour essayer de me contenir. La douleur se fait de plus en plus violente. Le sanglot menace. J'ai du mal à respirer. Qu'est-ce que ça fait mal seigneur. « Me demande pas ça je t'en supplie ... Je peux pas ... » ai-je soufflé d'une traite, la voix comme prise dans un étau. J'ai gardé sa main dans la mienne. Le contact de sa peau a toujours eu un effet bénéfique mais cette fois, je doute que ça arrange quoique ce soit.

Bouhouhou, avec Radiohead en musique de fond, ayé, j'ai versé les premières larmes ;_; Pauvre Chris 63
Sinon, je crois que j'ai fait du progrès niveau longueur, ouaah Surprised
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyLun 18 Juin - 16:31

« Ne me mens pas… ». Pour toute réponse, je lui adresse un sourire avant que mon autre main ne vienne se poser sur sa joue pour l’effleurer du bout de mes doigts gelés. Que puis-je répondre à cela ? Dès notre première rencontre, nous étions un livre ouvert l’une pour l’autre et les grimaces qui déformaient mon visage pâle ne trompaient personne : je souffrais et j’allais probablement connaître une longue agonie avant de rendre mon dernier souffle de vie. « Me demande pas ça, je t’en supplie… Je peux pas… ». La détresse dans sa voix me brise et me semble encore plus douloureuse que la douleur physique elle-même. « Je ne te le demande pas. » Murmurai-je en acquiesçant d’un signe de tête affichant un sourire qui se voulait serein. Ma décision était prise. On ne peut aller à l’encontre de la volonté du patient. C’est justement parce que je ne veux pas lui imposer ce choix que j’ai décidé de le faire pour lui. « Ce bébé, c’est une partie de toi, de moi… de nous. Je sais déjà qu’il sera aussi exceptionnel que son papa. » déclara-t-elle avec une certaine fierté dans la voix. « Je sais qu'il sera bien entouré et protégé. ». Je ne doutais pas un seul instant que la famille de Chris prendrait soin du petit, ils étaient une famille de sorciers réputés qui avaient sauvé le monde à de maintes reprises déjà et ils étaient si unis que j'en éprouvais parfois une certaine jalousie, mais je n'étais qu'une simple humaine et je ne pouvais pas comprendre la complexité et l'authenticité de leur lien fraternel. Je n'étais qu'une simple humaine... C'était aussi pour cela que je devais laisser la place à ce petit être extraordinaire qui pointerait bientôt le bout de son nez. « Je le veux tellement. » ajouta-t-elle, la voix brisée par un sanglot. « Je le veux même si je ne verrais pas grandir. »


Là c'est vraiment court.
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyLun 25 Juin - 20:20

Cet environnement ... L'hôpital me donne l'impression d'être en train d'étouffer. Mon coeur est incapable de battre normalement depuis que tout ceci a commencé. J'aimerais avoir le pouvoir de disparaître, mais je ne peux pas. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'hôpital n'est pas un lieu que je fréquente régulièrement. Il y a beaucoup de mi-être de lumière, mi-sorcier dans ma famille. Normalement ... Normalement ce qui est en train d'arriver ne devrait pas arriver, je ... c'est pas possible. Mais j'ai beau me dire que c'est un cauchemar depuis les quinze dernières minutes. Rien ne change. J'aimerais que ce soit un coup de la magie, un démon comme Barbas qui est en train de me faire vivre ma plus grande peur mais non. J'ai beau me répété ça, je sais au fond de moi que ce qui arrive est la réalité. « Je ne te le demande pas. » Je la regarde, grimaçant pour me retenir de lâcher prise complètement. J'ai cette douleur dans la poitrine qui me donne cette impression que c'est moi qu'on va enterrer. Le bip des appareils me donnent envie de tous les envoyer se fracasser contre les murs à coup de télékinésie orbing. Comment on peut supporter un truc pareil ? Ca doit rendre fou. Enfin, pas ça doit, ça rend fou. Ca fait à peine quelques minutes que je suis dans la chambre d'Harriet, ça fait quelques minutes que je sais à quoi je suis confronté et je suis en train de devenir littéralement fou. La seule chose qui me retient de totalement lâcher prise, c'est elle, allongée dans ce lit qui me regarde comme elle l'a toujours fait. Elle est la seule à pouvoir me regarder ainsi et me donner l'impression d'être ... le plus heureux du monde. Alors qui va pouvoir faire ça si elle n'est plus là ? « Ce bébé, c’est une partie de toi, de moi… de nous. Je sais déjà qu’il sera aussi exceptionnel que son papa. » continue-t-elle d'une vois douce. C'est ce que j'ai toujours aimé chez elle, sa douceur, sa sagesse, son calme, ses sourires, sa joie de vivre. Sa phrase provoque un soubresaut de ma pomme d'Adam et me fait baisser la tête, mes yeux se plissent et ma bouche s'ouvre pour chercher de l'air. « Je sais qu'il sera bien entouré et protégé. » Le pire, c'est que je sais qu'elle y croit de tout son coeur. Elle y croit tellement fort que je suis à deux doigts d'y croire aussi. Mon enfant ou ma moitié. Parce que c'est moi qui vais devoir subir son absence et rien que d'imaginer ça ... La simple idée est insupportable. Le simple fait d'y penser est insupportable. Je ne m'en sortirai pas, surtout avec un nouveau né qui me rappellera sa mère chaque jour qui suit. Je NE PEUX PAS envisager ça. « Mais il aura besoin de sa mère ... qu'est ce que je vais lui dire ... » ai-je murmuré à bout de souffle. Je manque d'air putain ... « Et je n'ai rien d'exceptionnel. Si je l'étais, tu serais pas là ... On en serait pas à devoir ... » Je suis incapable de terminer ma phrase, incapable de prononcer les mots qui font que tout devient plus réel. On serait pas à devoir choisir entre te sauver toi ou notre enfant. Mais c'est vrai ... Si j'étais si exceptionnel qu'elle le pense, je l'aurais déjà sauvée. C'est ma faute. Ce sont des démons qui lui ont fait ça et j'ai toujours promis de la protéger contre les démons en l'épousant. Et j'ai échoué, lamentablement échoué, pas seulement pour elle mais aussi pour l'être qu'il y a dans son ventre. Alors, je me suis rappelé d'un moment partagé avec Wyatt durant le roadtrip qu'on s'est faits pendant trois jours il y a un an. On a abordé le sujet, si jamais il perdait Sasha et si jamais je perdais Harriet. On en est venus à la même conclusion ... « Je le veux tellement. » Ma paume de main vint percuter mon front tandis que mon coude est toujours appuyé contre le rebord du lit. « Je le veux même si je ne verrais pas grandir. » poursuit-elle la voix tremblante. Je sais que malgré ce qu'elle peut dire ... ça la brise autant que moi. Ma main a serré les draps, fort, fort, fort. J'aimerais lui dire que je ne veux pas de cette enfant sans elle mais ça serait un mensonge. On l'a voulu, tous les deux. Mais c'est ça le problème. Tous les deux. Un nouveau sanglot m'a secoué de la tête au pied. Les larmes ont commencé à couler. Il doit y avoir un moyen, ça ne peut pas se terminer comme ça. Si seulement j'avais mes pouvoirs merde ! Bordel de merde si seulement je les avais ... « Mais ... mais justement ... On en aura d'autres, et tu les verras grandir ... Ils joueront avec ceux de Wyatt et Sasha, de Piper et de Gabriel ... On en aura d'autres ... » ai-je dit d'une seule traite, persuadé sur le coup que c'est la bonne solution. J'ai serré les dents tandis que mon portable vibre encore. Les jointures de ma main blanchissent à force de serrer le morceau de drap froissé. Je pourrais tout démolie, là maintenant, si elle n'était pas là. Ma voix est brisée. Je prends sa main dans la mienne. « C'est ... si t'es plus là ... je suis plus rien. »

hj : c'est que tu fais des progrès niveau longueur, contrairement à moi Arrow
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyMar 26 Juin - 18:58

J’essaie. J’essaie de me montrer forte, de passer outre la douleur, de concentrer toute mon attention sur Chris pour mieux le préparer à ce qui va suivre parce que je vais mourir. Je peux le sentir. Petit à petit, mes membres s’engourdissent et je sens que déjà mon esprit plane au-dessus de mon corps, prêt à s’évader à tout moment. Je peine à garder les yeux ouverts, à soutenir le regard de Chris qui me fait souffrir davantage. Je sais qu’il pense que tout est sa faute, mais ce n’est pas le cas. Comment le lui faire comprendre ? Si les rôles étaient inversés, je serais probablement dans le même état que lui voire pire encore. Jusqu’à maintenant, je menais une vie banale et puis, il est entré dans ma vie… comme par magie, c’est le cas de le dire. Il m’a apporté tant de choses. Ces dernières années de ma vie ont certes été les plus dangereuses, mais elles ont aussi été les plus belles. « Mais il aura besoin de sa mère ... qu'est ce que je vais lui dire ... Et je n'ai rien d'exceptionnel. Si je l'étais, tu serais pas là ... On en serait pas à devoir ... ». Mes yeux se ferment une fraction de secondes et un soupir m’échappe, juste le temps d’accuser le coup. Ses paroles. La détresse perceptible dans sa voix. Ses yeux rougis. Je déglutis avec difficulté, sentant les larmes piquer mes yeux, mais je refuse de céder. Je luterai jusqu’à la dernière seconde. Si jamais je faiblis maintenant, si jamais je lui avoue que j’ai peur et que je ne veux pas mourir, Chris ne réussira jamais à accepter cet état de fait et il ne pourra jamais faire son deuil. « Tu t’y connais mieux que moi en magie, tu sais que je ne serais jamais loin. » - « Mais ... mais justement ... On en aura d'autres, et tu les verras grandir ... Ils joueront avec ceux de Wyatt et Sasha, de Piper et de Gabriel ... On en aura d'autres ... ». Cette fois-ci, je me sens incapable de me retenir plus longtemps. Un sanglot s’empare de moi et une larme coule sur son visage. Malgré la lenteur de mes mouvements, je m’empresse de l’essuyer d’un revers de la main avant d’afficher un sourire à cette perspective. J’aimerais tant qu’il en soit ainsi. Que notre petit bout puisse s’amuser avec Ewan, Raphaël, Zeppelin, Rose et ses autres cousins et cousines dans le vaste manoir de San Francisco. C’est une image tellement belle que je veux qu’il m’en dise plus, qu’il me raconte sa vision de notre vie future. « C'est ... si t'es plus là ... je suis plus rien. ». Sans lui, je ne suis rien non plus. Une nouvelle larme vient remplacer celle que je venais d’essuyer et je me décale difficilement sur le côté pour lui laisser une petite place. « Approches. » dis-je dans un murmure. Je me retrouve allongée à ses côtés, le meilleur endroit sur Terre avec le sommet du Golden Gate où il m’a emmené pour la première fois en s’éclipsant après qu’il m’ait annoncé sa ‘particularité’. « Racontes-moi. » demandais-je simplement, faisant mention à sa propre vision d’un avenir où j’avais ma place. Mes yeux se ferment, prête à me laisser bercer par le son de sa voix rassurante et apaisante.
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyMer 27 Juin - 18:47

Mon corps me donne l'effet d'être une plaie géante. Mon cerveau essaie de retracer la chronologie de cette putain de journée mais tout s'embrouille, tout devient noir et je ne peux plus rien contrôler. C'est comme si tout ça était impossible à retenir, vous avez beau vous débattre, ça ne sert à rien. Je ne sais plus quoi faire, plus quoi dire et la magie ... la magie ne peut rien aujourd'hui. Ca me mettrait hors de moi si j'en avais la force. Ma famille a beaucoup sacrifié pour la magie, les Halliwell ont beaucoup perdu en voulant sauver le monde et la plupart du temps, quand c'est nous qui avions besoin d'aide ... Rien. Que dalle. Nada. Aucun signe, aucune aide, surtout pas des fondateurs. Je sais que mes paroles n'arrangent en rien la situation, je sais que ... je risque de finir par me montrer horrible et égoïste en parlant de ce bébé mais je ne peux pas ... Je ne peux pas la perdre ! J'aime ma famille mais depuis qu'on se connaît, elle est comme ma bouée de sauvetage. Après tout ce que j'ai pu voir dans ma vie et toutes les choses que je peux connaître sur le Mal et ses atrocités, Harriet m'a permis d'espérer à nouveau, de croire que le monde n'était pas totalement perdu. Je sais c'est crétin de dire ça, mais j'ai hérité du pragmatisme de ma mère. La réalité est souvent dure à accepter, mais la réalité actuelle est pire que ça. Elle est insoutenable et cette fois, je ne suis pas sure de savoir comme y faire face. « Tu t’y connais mieux que moi en magie, tu sais que je ne serais jamais loin. » souffle-t-elle. J'ai l'impression de la voir disparaître devant moi alors que j'ose à peine la regarder en face. J'ai l'impression de l'avoir trahie en n'ayant pas su la protéger des démons et heureusement qu'elle ne cherche pas à m'ôter cette idée de la tête. Je penche la tête sur le côté, totalement anéanti par ce qui est en train d'arriver. Ma gorge est totalement nouée et la digue qui a bloqué mes larmes jusqu'ici a fini par céder. Bien sûr, ce qu'elle vient de dire à un côté réconfortant mais ça ne changera rien. Ne plus la voir tous les jours ... Ne plus me réveiller et m'endormir au près d'elle ... Alors avec le bébé ... J'ai secoué la tête, le menton tremblant. J'aimerais donné une meilleure figure de moi-même là, tout de suite mais j'en suis incapable. J'ai besoin de sa présence tous les jours à mes côtés sinon, je vais pas y arriver. Des larmes roulent sur ses joues pâles. J'ai beau me dire que ça ne peut pas se terminer ainsi ... ça m'en a tout l'air d'être le cas. Je n'ai jamais connu une telle situation, un tel choix à faire ... J'ai l'impression d'être complètement paumé. « Approches. » Je demande comment elle fait, je me suis toujours demandé comment elle fait pour se montrer aussi forte amlgré sa ... fragilité. Un gémissement est venu mourir dans ma gorge tandis que j' m'installe doucement à côté d'elle. Ce qui se passe me terrifie. C'est peut-être la dernière fois que nous sommes tous les deux. Non, non ... Je l'ai serrée contre moi, pas trop fort pour ne pas la faire souffrir, puis j'ai déposé un léger baiser tremblant sur ses cheveux. « Racontes-moi. » murmure-t-elle au creux de mon oreille. Je la sens se blottir contre moi. Sans tous ses appareils, on pourrait se croire chez nous, dans notre appartement adoré. J'ai essayé de me concentrer, d'arrêter de pleurer comme une fille, comme dirait Wyatt. Ayant parler de la nouvelle génération, je comprends ce qu'elle veut que je lui raconte. Alors j'essaie de prendre sur moi. J'essaie de me calmer, de calmer ma respiration, mon coeur et mes larmes, pour profiter de ce moment ... ce dernier moment. J'ai fermé les yeux pour m'aider, et ai commencé à visualiser des visions de bonheur qui n'arriveront jamais, pour apaiser sa souffrance et la mienne. « On a acheté une maison ... plus grande ... beaucoup plus grande parce que tout le monde vient la squatter le week-end ... Il y a des enfants partout ... Ewan embête ses soeurs et Raphaël parle avec sa cousine Belle ... Et la petite fille que va avoir ma cousine et Alec joue tranquillement dans son coin ... Toute la famille est réunie ... Sasha et Wyatt ne se disputent pas plus pour une fois ...» ai-je souri en pensant au miracle que ça serait si mon frère et Sasha arrêtaient de se disputer pour de bon. « Nos enfants sont là aussi ... Il y en a ... Il y en a autant que t'en veux, et ils sont tous aussi beaux que leur mère. Il y a du soleil. On est tous dans l'immense jardin. Et on est là, toi et moi, l'un contre l'autre comme maintenant ... Il n'y a pas de démons, il n'y a plus de soucis, plus de Fondateurs ... Juste nous deux, plus nos enfants et tout le reste de la famille ... Des rires et des cris bien sûr, mais ça c'est Gabriel qui essaie de se faire respecter mais bien sûr il n'y arrive pas, normal ...» J'étais bien, j'étais dans mon monde. Mais il a fallu que je rouvre les yeux et l'horrible réalité m'est apparu à nouveau. Les yeux rougis, j'ai regardé le néant en face avant de recommencer à sentir mon menton trembler. Voilà, je suis sorti du rêve mais je veux qu'elle en profite encore ... seulement ma voix redevient mal assurée, tremblant et hachée pour ne pas pleurer. « Tout le monde est heureux ... Leon s'éclate comme un fou, il embête ses cousins ... C'est le plus beau moment que j'ai jamais vu ... Wyatt lui fait faire l'hélicoptère ... Tout le monde rit ... Il se met à utiliser ses pouvoirs et s'éclipse ... je lui dis d'arrêter mais avec un grand sourire, tu me dis de le laisser parce que ... c'est qu'un enfant ... » J'ai été incapable d'aller plus loin. Ma voix c'est littéralement brisée. Parce que tout ce que je viens de dire n'aura jamais lieu.
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyLun 16 Juil - 14:25

J’ai beau me montrer forte, une partie de moi me hurle que tout ceci n’aurait jamais dû se produire. Nous nous étions juré protection. Lui en me protégeant de ce qu’il combattait avec les siens et moi en acceptant de ne jamais rien révéler du monde magique que je côtoyais depuis notre rencontre. Cependant, je ne peux pas lui en vouloir. Je me refuse de le blâmer, de le détruire plus qu’il ne l’est déjà alors que Chris est un être formidable qui a toujours voué sa vie aux autres. A mon sens, la famille Halliwell est parfaite et l’exemple même d’une famille soudée qui affronte les problèmes côte-à-côte et dans laquelle je veux que Léon puisse s’épanouir en apprenant des valeurs que je sais justes. En le sentant m’étreindre et m’embrasser dans les cheveux, mes yeux se sont fermés instinctivement pour profiter de ce moment, pour mieux l’ancrer dans ma mémoire. Une fois de l’autre côté, je tiens à me souvenir de chaque détail ; de son odeur, de ses cheveux ébènes, de ses yeux verts, de son rire, de la douceur de sa peau et de ce sentiment de joie intense que je ressens à chaque fois que mon regard croise le sien. Je ne peux pas en vouloir à la terre entière. Pas après l’avoir connu, pas avoir vécu tout ce qu’il m’a fait vivre. J’ai de la chance. Beaucoup de chance. Peu d’humaines peuvent se vanter d’être mariée à un ange et parfois je me dis que je ne le mérite pas. « On a acheté une maison ... plus grande ... beaucoup plus grande parce que tout le monde vient la squatter le week-end ... Il y a des enfants partout ... Ewan embête ses soeurs et Raphaël parle avec sa cousine Belle ... Et la petite fille que va avoir ma cousine et Alec joue tranquillement dans son coin ... Toute la famille est réunie ... Sasha et Wyatt ne se disputent pas plus pour une fois ...». Il raconte ça avec une telle conviction que cela me réchauffe le cœur au point que je me sens plus légère, totalement transportée par ses paroles. Je peux sentir son sourire et instantanément, les commissures de mes lèvres se retroussent en un même sourire. « Nos enfants sont là aussi ... Il y en a ... Il y en a autant que t'en veux, et ils sont tous aussi beaux que leur mère. Il y a du soleil. On est tous dans l'immense jardin. Et on est là, toi et moi, l'un contre l'autre comme maintenant ... Il n'y a pas de démons, il n'y a plus de soucis, plus de Fondateurs ... Juste nous deux, plus nos enfants et tout le reste de la famille ... Des rires et des cris bien sûr, mais ça c'est Gabriel qui essaie de se faire respecter mais bien sûr il n'y arrive pas, normal ... ». Je pouffe d’un rire étrange ; partagé entre la joie et la douleur. Mes joues se sont légèrement rosies, comme à chaque fois qu’il me complimente et lorsqu’il a évoqué Gabriel, je n’ai pu m’empêcher de l’imaginer en train de jouer les chefs tyranniques. « Sounds like heaven. ». Ma voix n’était plus qu’un murmure endormi et douloureux, je notais que de son côté, la voix de Chris n’était plus aussi assurée qu’auparavant. « Tout le monde est heureux ... Leon s'éclate comme un fou, il embête ses cousins ... C'est le plus beau moment que j'ai jamais vu ... Wyatt lui fait faire l'hélicoptère ... Tout le monde rit ... Il se met à utiliser ses pouvoirs et s'éclipse ... je lui dis d'arrêter mais avec un grand sourire, tu me dis de le laisser parce que ... c'est qu'un enfant ... ». Lorsque je rouvris les yeux, une larme roula sur ma joue, mais j’avais gardé un petit sourire. Ce que Chris avait raconté, c’était tellement beau. Je voulais tellement y être. J’ouvris la bouche, prête à dire quelque chose, mais rien ne franchit le seuil de mes lèvres et au lieu de ça, j’eus l’impression que mon esprit quittait mon enveloppe corporelle. Le monitoring s’emballa, mais le son strident de l’appareil m’apparaissait de plus en plus éloigné… Je sombrais.
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MessageSujet: Re: intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying intrigue de mai ► the dreams in which i'm dying EmptyMer 25 Juil - 22:26

Je n'arrive pas à y croire ... cette phrase a beau tourbillonner depuis le début dans mon esprit, rien n'a changé parce que c'est bel et bien la réalité. Non, non ça ne peut pas se terminer ainsi, ce n'est pas possible. Sans elle, je me sens incapable de continuer, incapable de mettre même le pied devant l'autre, incapable de ... tout. Dans notre monde actuel, peu de personne croit encore au coup de foudre et aux belles histoires dignes d'un Disney. Pourtant, ça existe et je pense que nous en sommes la preuve. Tous ces jours passés aux côtés d'Harriet, je ne les ai pas vus passer et chaque fois que je la vois, chaque fois que je la regarde, c'est comme si je la voyais pour la première fois. Sa beauté me coupe toujours autant le souffle. Wyatt s'est longtemps foutu de ma gueule à propos de mes élans lyriques et romantiques mais à force, il a vite compris à quel point tout ça était sérieux et surtout vrai. Mon amour pour Harriet est aussi vrai que le soleil se lève à l'Est et se couche à l'Ouest, aussi vrai que la magie existe, aussi vrai que l'amour que mes parents se sont portés jusqu'à leur dernier souffle, aussi vrai que ... tout ce que vous voulez. C'est pourquoi l'idée de la laisser partir me rend totalement fou. Ca ne peut pas se terminer comme ça, c'est juste ... rien que d'y penser ... je perds la tête. Pourtant, je suis si bien à ses côtés, si on oublie que nous sommes dans un lit d'hôpital et tout le reste. Si on oublie le reste du monde pour qu'il n'y ait que nous. J'ai pris sur moi pour lui donner ma vision paradisiaque de l'avenir. Vision que ne pourra jamais avoir lieu. Jamais. Jamais ... je déteste ce mot. Je le déteste d'une force à ce moment ... Je profite de son odeur, de la douceur de ses cheveux et sa peau avec dans l'idée que peut-être ... un nouveau sanglot meurt dans ma gorge. Comment je vais survivre sans elle ? Avec un bébé en plus ... « Sounds like heaven. » a-t-elle murmuré. C'est bien le mot, le Paradis. Quoique, moi qui y suis déjà allé, le Paradis est encore un mot trop faible pour qualifier ce que je viens d'imaginer. Un violente douleur me transperce quand je me redis que tout cela n'arrivera jamais, puis c'est encore pire quand je me rends compte que je me suis résolu à la situation, la preuve je ne fais rien pour trouver une solution. Un grognement meurt dans ma bouche en y pensant. Quel maris pitoyable je fais ... Silence. Le silence a envahi la chambre quand soudain, j'ai fini par réaliser que la tête d'Harriet pesait plus que la normale sur mon épaule. Oh ... « Harri' ? » ai-je murmuré en me penchant pour voir son visage. « Harri' ? Harri' ! » ai-je répété en commençant à m'affoler en voyant ses yeux fermés et qu'elle ne réagit pas. Là, l'enfer a littéralement commencé. Le bip du monitoring a émis un son continue, le son qu'on entendant dans les films quand le coeur de quelqu'un a lâché à l'hôpital ... Ce bruit doit être le plus terrifiant du monde. A partir de ce moment, tout a semblé m'exploser au visage. Non, c'est pas possible, non !! Les médecins sont entrés en trombe, le docteur Reynolds en tête. « Il faut sortir Chris, on s'occupe d'elle !! » Complètement sous le choc, je me suis laissé faire quand l'équipe médicale m'a poussé du lit pour pouvoir s'occuper d'Harriet. J'ai regardé la scène, totalement incapable de bouger. A ce moment précis, ma femme est partie, elle est ... partie ... partie ... « Reste avec moi Harriet ! RESTE AVEC MOI ! » ai-je soudaine crié de manière incontrôlée. Je n'ai plus qu'une chose en tête, la rejoindre, rester près d'elle mais le corps médicale m'en a empêché. « Faites le sortir ! Il faut qu'on la fasse accoucher pour sauver le bébé ! » a hurlé Reynolds. J'ai essayé de me débattre mais rien n'y a fait. Je me sens tellement mal, tellement faible, que j'ai eu beau hurlé de toute mes forces, je me suis tout de même retrouvé dans le couloir, totalement exclu alors que ma femme est en train de ... J'ai les mains qui tremblent et je peux à peine rester debout. Je ne sais plus ce que je fais, comme si je ne contrôlais plus mon corps du tout. Mon coeur est en train de me défoncer la poitrine et les larmes coulent, coulent ... « CHRIS ! » a soudain crié une voix connue. Au milieu des larmes, je distingue peu à peu la silhouette de Wyatt en train de courir vers moi. Le visage préoccupé, il comprend directement que la situation est grave. Je passe un temps fou à tout lui expliquer, à essayer de trouver les mots tandis qu'Harriet est derrière cette putain de porte de merde ! C'est triste à dire mais je ne pense même pas au bébé, je ne peux pas. La colère, l'inquiétude, la frustration, la rage, le chagrin sont en train de me bouffer. « Et puis ils ont pas voulu que je reste avec elle ! » ai-je lancé rageusement d'une voix forte pour m'assurer que tout le personnel m'entende bien. Je reconnais quelques collègues d'Harriet pas très loin qui sont en train de pleurer, mais je suis tellement mal que je m'en contre-fous. Ne pas être près d'elle, ne pas être dans cette chambre ... je suis à deux doigts de péter un câble, vraiment. Heureusement que Wyatt est là pour me tempérer. « Calme-toi p'tit frère, je sais que c'est difficile mais on ne peut qu'attendre, il n'y a pas le choix. » a-t-il fait en me regardant dans les yeux. Attendre. Attendre. Je hais ce mot.
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