16H47. Je soufflais doucement en posant mon sac de sport à mes côtés alors que je m’asseyais sur un des bancs qui bordent The Mall, l’avenue principale de Central Park, et sans doute la plus mondialement connue. Je revenais tout juste d’un entraînement de Volley Ball. Enfin. Je dis entraînement mais j’avais juste retrouvé quelques personnes avec qui je m’entraîne en salle en temps normal pour jouer et transpirer sur les larges pelouses du Park. J’avoue que dit comme ça cela n’a rien de glamour. J’aurais pu parler du fait que les mecs étaient torses nus et se démenaient pour ne jamais laisser le ballon toucher le sol mais cela aurait été une vue trop positive des choses. Certes nous étions torse nu mais nous avions transpiré comme jamais. Il faut être réaliste de temps à autre. J’avais enfilé un tee-shirt propre après m’être vidé une bouteille sur la tête. En me posant sur le banc, j’ai soupiré doucement de soulagement, sentant l’épuisement se glisser sournoisement en moi. J’ai passé ma main dans mes cheveux, les ébouriffant généreusement avant de fermer les yeux un instant, m’accordant un peu de répits. Lorsque je les ai rouvert, observant les gens qui déambulaient en couple ou famille ou encore seuls en tête à tête avec leur portable, j’ai reconnu au long une silhouette si familière. J’ai doucement froncé les sourcils, me demandant si j’avais vu juste ou non. Une longue minute s’écoula, pour ne pas dire deux avant que je ne sois sûr de moi alors que la personne se rapprochait. Mia ! Je me relevai d’un bond. Je n’allais pas rester sagement planté là à attendre que le temps passe alors que ma sœur était là. J’ai remis rapidement mon sac sur mon épaule avant d’aller vers elle. L’expression parfaite aurai été « je me suis jeté dans ses bras » un peu à la façon d’un enfant heureux de revoir quelqu’un de sa famille après une longue colonie de vacances.

Nous avions une relation des plus heureuses. Elle n’était pas la sœur chiante. Je n’étais pas le frère rebelle. C’est peut être pour ça qu’on s’entendait si bien. Si nous n’avions pas été de la même famille, sans doute aurait-elle été une de mes meilleures amies. Je l’ai serré dans mes bras avant de reculer d’un pas en posant mon sac à mes pieds, affichant un large sourire satisfait.

_ Mia ! Je suis si content de te voir !

J’ai repris mes affaires, me mettant à marcher à ses côtés. J’étais réellement heureux de la voir. J’avais tant de chose à lui raconter et puis un peu de compagnie ne pouvait pas me faire de mal. J’avais besoin de conseil et puis j’étais certain que cette fois-ci elle ne savait pas tout. Comment aurait-elle pu savoir pour cette histoire avec cet homme dans le C-Park ou encore avec Billie et Chrysalde. Il y a tellement de truc foireux en ce moment que j’avais envie de tout lui raconter, de connaître son avis. Et Mia est et sera toujours celle qui me conseillera le mieux sans doute parce que nous avons le même sang qui coule dans nos veines.

_ Comment tu vas ?