Sujet: waiting for a ride in the dark Lun 22 Oct - 0:00
Joan, qui se trouvait dans son bureau, terminait de remplir de la paperasse. Étant plongé et passionné dans ce qu'il entreprenait, il ne vit pas le temps passer et ce n'était qu'en jetant un coup d’œil à l'horloge accrochée au mur qu'il s’aperçut qu'il était censé être parti depuis au moins une heure. Le jeune homme se dépêcha de gratter les dernières choses qu'il devait écrire puis rangea le tout dans sa très jolie et professionnelle mallette noire que sa grand mère lui avait offerte pour son premier jour de boulot. C'était une très belle mallette dont il prenait soin, et qu'il considérait un peu comme son porte bonheur. Constatant que l'heure se trouvait être plutôt tardive et que sa petite sœur devait sûrement l'attendre à l'appartement pour le repas, il décida de lui envoyer un rapide message pour s'excuser de l'éventuel retard qu'il allait avoir. Elle comprendrait sûrement que si ce qu'elle avait préparé refroidissait, elle pouvait manger sans lui. Une fois que ce fut fait, il se leva pour enfiler sa veste et se retira de son bureau, sa mallette en main. Il traversa le cabinet remarquant qu'il n'y avait plus personne dans les bureaux et qu'il devait sûrement être le dernier à sortir. Le jeune homme se dirigea vers l'ascenseur pour retrouver le hall, mais la porte de celui ci commençait à se refermer. Il se précipita pour y passer son bras afin qu'elle revienne en arrière et qu'il puisse y entrer. Il s'y glissa à l'intérieur sans vraiment faire attention à la personne qui était déjà à l’intérieur. « Excusez moi.. » commença t-il en levant son regard sur la jeune femme qui occupait déjà l'ascenseur. « Oh, Briar-Rose. » Il lui adressa un sourire, bien qu'il fut surpris de sa présence à cette heure ci. Il prit place dans le compartiment en s'enfonçant vers le fond. Un silence s'était installé. Un silence qui le mettait légèrement mal à l'aise. La porte se referma et l'ascenseur prit sa route pour descendre. « Je ne pensais pas que tu travaillais si tard. » Dit il pour briser le calme qui régnait. C'est à dire qu'après leur petite discussion qu'ils avaient eu dans le placard il y avait plusieurs mois, en fait, juste quelques jours après son arrivée, il y avait une certaine tension entre les deux. Surtout du côté de la jeune rousse. Pour Joan, en soit, il n'y avait aucun problème. Il se montrait sympathique et poli avec elle, la considérant maintenant comme sa collègue. Quant à elle, c'était plus tendu. Il voyait bien qu'elle prenait un malin plaisir à le snober, ne pas lui transmettre certains rendez vous.. Même si ça l’embêtait, dans le fond il avait l'habitude. Ayant grandit auprès de trois sœurs, il avait déjà vécu pire. Puis ils travaillaient dans la même boîte, il espérait donc que cette ambiance changerait. Il y avait cependant de l'évolution ; par exemple maintenant il se permettait de la tutoyer et ne l'appelait plus « Mademoiselle McDaniels » lorsqu'ils étaient avec d'autres collègues ou bien qu'entre eux. Il y avait cependant encore du chemin à faire. Il sentait toujours l'ascenseur descendre jusqu'à que celui ci s’immobilisa. S’apprêtant alors à sortir il s'avança vers la porte puis patienta. Elle ne s'ouvrit pas. What ? Il fronça les sourcils trouvant alors le temps un peu trop long. « C'est normal ? » demanda t-il légèrement inquiet, sans lui prêter un regard. Il jeta un coup d’œil aux boutons et celui du rez de chaussé était toujours allumé. « Me dis pas que.. Oh non. » L’ascenseur était bel et bien bloqué.
Sujet: Re: waiting for a ride in the dark Lun 22 Oct - 1:17
Briar-Rose prenait son travail très au sérieux. Avoir été prise dans ce cabinet était inespéré et sa meilleure chance d’avoir une grande carrière. Elle devait faire tout ce qu’on lui demandait avec beaucoup d’application et même plus, travailler dur, tard et sans se plaindre. Elle avait appris à se taire lorsque quelque chose ne lui plaisait pas, à ne rien dire lorsqu’elle pensait qu’un de ses supérieurs se trompait parce qu’elle n’était qu’une étudiante et qu’elle avait trop peur de se faire virer pour arrogance ou tout autre motif du genre. Elle s’autorisait quelques écarts cela dit, mais c’était justifié et elle avait estimé que ça valait le risque de se faire renvoyer : Joan l’avait blessé et elle se devait de jouer un peu avec lui et ses nerfs. Heureusement pour elle, cela durait depuis quelques mois – elle s’était calmée entre temps et ses boudes volontaires se faisaient de plus en plus rares – et le jeune avocat ne s’était visiblement pas plaint d’elle : elle travaillait toujours pour les De La Vega. D’ailleurs, le plus jeune des deux lui avait donné vraiment beaucoup de travail : il travaillait sur une affaire importante et elle avait pas mal de coup de fils à passer, de rendez-vous à noter et transférer ainsi que de photocopies de dossier à faire. Elle avait commencé en début d’après-midi et n’avait toujours pas fini à vingt-deux heures passées. Quand elle réalisa qu’il était si tard, elle jugea qu’il serait bon qu’elle s’arrête si elle ne voulait pas virer folle. Elle n’avait quasiment pas pris de pause, avait très faim et était très fatiguée. L’appel de son lit était vraiment trop fort. Elle n’aurait qu’à arriver un peu plus tôt le lendemain matin pour pouvoir finir dans les temps. Elle rangea donc ses papiers, éteignit son ordinateur, pris son sac et sa veste avant de se lever pour rejoindre l’ascenseur. Elle s’appuya contre la paroi dure et froide puis ferma les yeux un court instant tandis que la boite se refermait. « Excusez-moi.. » Le son de cette voix lui fit rouvrir les yeux immédiatement. Elle observa le jeune homme qui venait d’entrer, interdite, pendant plusieurs secondes. « Oh, Briar-Rose. » Il lui adressa ensuite un petit sourire. La jeune femme ne prit pas la peine de lui répondre. Elle n’arrivait toujours pas à savoir s’il était sincèrement gentil et poli avec elle ou non. Elle était toujours blessée quelque part, mais elle commençait à se dire qu’il fallait qu’elle arrête d’agir comme une gamine qu’elle n’était même pas. Un grand silence un peu pesant s’installant entre eux. En fait, elle était trop fatiguée pour faire un quelconque effort supplémentaire. Pas de chance pour lui, la fatigue avait tendance à avoir un mauvais effet sur elle. « Je ne pensais pas que tu travaillais si tard. » L’ascenseur commença enfin sa descente. Bree se contenta d’hausser les épaules. « Monsieur De La Vega m’a donné pas mal de travail à pour demain, alors je n’ai pas vraiment eu le choix. » Ca ne la dérangeait vraiment pas, ça faisait partie de son travail après tout. Le silence s’installa à nouveau. Bree ne savait pas quoi lui dire en fait. Si elle faisait l’effort d’être cordiale avec lui en présence de leurs autres collègues, quand ils étaient tous les deux, elle l’ignorait ou lui lançait de piques. Ils ne discutaient jamais comme deux amis pouvaient le faire. Elle ne le considérait pas comme un ami d’ailleurs, même si elle s’autorisait à le tutoyer et à l’appeler par son prénom quand l’occasion se présentait. L’ascenseur finit enfin par s’arrêter. Ce n’était pas trop tôt ! Elle allait finir par étouffer à cause du malaise qui avait gagné la cabine de métal. « C'est normal ? » Elle arqua un sourcil et porta son regard sur le jeune homme, planté devant la porte qui était toujours fermée. « Qu’est-ce qui est normal ? » Il ne lui répondit pas et enchaina immédiatement avec une seconde remarque. « Me dis pas que.. Oh non. » Est-ce qu’il insinuait qu’ils étaient coincés ? Tous les deux, dans un ascenseur ? « Ahah, parfait, vraiment parfait. » lança-t-elle entre deux rires forcés. « Etre coincée dans un ascenseur avec toi c’est tout ce que j’ai toujours désiré. » C’était son karma qui la punissait non ? Elle devait arrêter de se comporter comme une gamine avec lui ? Est-ce que dieu les avait réunis ainsi pour qu’ils aient une discussion et mettent les choses au clair ? C’est comme ça qu’elle l’interpréta en tout cas. Elle se laissa une nouvelle fois tomber contre la paroi et cogna sa tête, doucement, en arrière. « C’est bon dieu tout-puissant, j’ai compris le message. Je serais correcte avec lui à partir de maintenant. Tu peux nous libérer ! »
Sujet: Re: waiting for a ride in the dark Sam 27 Oct - 1:34
Les rires faux de Briar-Rose sous entendaient qu'elle avait compris la situation et cela ne semblait pas lui faire plaisir. Il leva les yeux au ciel tellement ses commentaires étaient remplis de sarcasme. C'est bon, fallait pas exagérer, il n'était pas la pire compagnie qu'elle puisse avoir non plus. Sauf bien évidemment si elle était en amour avec tout le monde, même les meurtriers et autres gangsters de New York. Mais jusqu'à maintenant, Joan avait toujours été correct avec elle. Si il voulait pas qu'ils soient plus que des amis et qu'il voulait oublier la fameuse nuit où ils se sont vus pour la première fois, c'était son choix non ? Mais apparemment ça, elle ne le comprenait pas. « C’est bon dieu tout-puissant, j’ai compris le message. Je serais correcte avec lui à partir de maintenant. Tu peux nous libérer ! » S'en était trop pour le moment. Si elle commençait à être comme ça, comment ça serait dans quelques heures si ils n'arrivaient pas à débloquer l'ascenseur ? Il se retourna rapidement vers elle. « Écoute, je ne te demande pas d'être correct, comme tu dis, avec moi. En fait je te demande rien, sauf peut être de garder tes petites réflexions à mon égard. » dit il sèchement. N'avait pas su vraiment garder son sang froid à ce moment là, et c'était sûrement à cause de la fatigue, qui elle était due à sa journée de travail qui s'était allongée. Si elle voulait continuer, il n'allait sûrement pas supporter ça très longtemps, d'autant plus qu'il n'avait pas été désagréable avec elle depuis qu'il était entré. Mais peut être que si il s'énervait un bon coup, elle cesserait. En tout cas, il était épuisé de devoir subir ça à longueur de journée. Comment une fille avait elle pu être aussi blessée pour si peu ? Parfois, il ne comprenait juste pas. Il retourna son regard vers les boutons et les analysa un par un jusqu'à trouver celui de la sonnette. C'était le fameux bouton que l'on utilisait lorsque l'ascenseur était en panne. Il ne savait pas trop comment ça marchait, genre si il fallait juste appuyer sur le bouton et attendre ou bien parler quelque part. C'était la première fois qu'il restait bloqué dans l'ascenseur. Mais peut être que cela n'allait pas durer très longtemps. C'est donc pourquoi il décida d'appuyer de nouveau sur le bouton du rez de chaussé et d'attendre un peu. Après deux minutes d'attente, l'ascenseur ne bougeait toujours pas d'un poil. Il soupira puis se résigna à utiliser la sonnette. « Si ça, ça ne fonctionne pas, je ne sais pas du tout comment on va pouvoir faire à part attendre. » Il appuya dessus. « Enfin je te dis juste ça pour te prévenir. Tu sais, pour que tu te prépares psychologiquement à passer du temps seule avec moi. » Il tourna la tête dans sa direction pour lui faire un clin d’œil qui se voulait ironique et moqueur. Rester seule dans un espace aussi étroit, il doutait fortement que c'était ce qu'elle souhaitait. Mais rien ne se passait. Il supposa alors que quelqu'un aurait du répondre mais que cette personne était absente. Enfin, ce n'était qu'une hypothèse. « Bien. Désolé de te décevoir, mais tes prières ont été veines. » dit il dans un long soupir avant de se décaler pour aller s'appuyer contre le mur d'en face.
Sujet: Re: waiting for a ride in the dark Lun 5 Nov - 0:05
« Écoute, je ne te demande pas d'être correct, comme tu dis, avec moi. En fait je te demande rien, sauf peut-être de garder tes petites réflexions à mon égard. » Bree s’était peut-être un peu trop emportée en fin de compte. En fait, oui, c’était certain, vu la réaction de Joan, elle était clairement allée trop loin. Elle n’était pas spécialement agréable avec les gens en général parce qu’ils faisaient toujours quelque chose qui lui faisait lever les yeux au ciel. Tout le monde était tellement stupide et insipide. Ce sentiment à l’égard des autres êtres humains était accentué lorsqu’elle était fatiguée. C’était le cas ce soir, et elle avait en plus de ça une dent contre le jeune homme. L’équation était simple, la solution sautait aux yeux. En soi, il n’avait pas été si horrible que ça avec elle. C’était juste qu’avec elle, la plus petite chose qui la contrariait pouvait prendre d’énormes proportions et devenir une véritable déclaration de guerre. « A la guerre comme à la guerre » était un de ses nombreux moteurs. Quand elle était touchée, même un tout petit peu, elle ne pouvait s’empêcher d’être désagréable avec celui ou celle qui l’avait blessé ; d’être une vraie peau de vache même. Mais là, cela durait depuis plusieurs mois. Elle n’avait jamais craché son venin aussi agressivement et aussi directement. Elle était bien plus subtile d’habitude et là elle n’avait pas jugé bon de prendre des gants. Sa seule excuse était l’accumulation des contrariétés. Elle soupira et croisa les bras sur sa poitrine. « Oh tu sais, toi ou un autre… Vu dans l’état où je suis en ce moment, ça aurait été pareil. Enfin j’imagine que j’ai un peu dépassé les bornes et que je suis désolée. » Oui, c’était sa façon de s’excuser. Elle faisait rarement mieux alors c’était à prendre ou à laisser. Bree n’éprouvait également que très rarement de remords, ne se remettait jamais en question non plus. Mais comme elle voyait le jeune homme réagir aussi vivement alors qu’il était d’habitude assez calme, elle commença à se poser des questions sur son attitude. Elle tenait plus de la gamine que de l’adulte pour sûr, et elle n’avait pas réalisé qu’elle mettait son travail en danger. Il vaudrait peut-être mieux qu’elle se taise à partir de maintenant. Perdre son job était la dernière chose qu’elle voulait après tout. La jeune femme décida plutôt d’utiliser son énergie en cherchant comment les sortir de leur situation délicate. Joan fit apparemment de même puisqu’il tenta une nouvelle fois sur le bouton de l’étage qu’ils voulaient tous les deux atteindre. Ce fut sans effet. Il finit donc par appuyer sur le bouton d’urgence. « Si ça, ça ne fonctionne pas, je ne sais pas du tout comment on va pouvoir faire à part attendre. ». Wow, il savait comment positiver c’était certain. Bree leva les yeux au ciel mais ne répondit rien. Si elle s’autorisait à parler pour le moment, elle n’était pas certaine de réussir à être agréable. « Enfin je te dis juste ça pour te prévenir. Tu sais, pour que tu te prépares psychologiquement à passer du temps seule avec moi. » Elle l’avait un peu cherché. Bien sûr qu’il y avait d’autres endroits où elle aurait rêvé d’être… Il n’était quand même pas obligé de remuer le couteau dans la plaie. Il lui fit un clin d’œil qui se voulait moqueur, vraisemblablement, et elle tourna immédiatement la tête. Elle avait voulu jouer… « Bien. Désolé de te décevoir, mais tes prières ont été veines. » En effet, ils attendaient depuis déjà quelques minutes et n’avaient toujours aucune réponse. Bree pesta intérieurement contre les personnes supposées agir et répondre en cas de panne d’ascenseur : « You had one job ! » « Ok, très bien. » commença-t-elle. « Je ne vais pas te parler, tu ne vas pas me parler, on va juste attendre silencieusement d’accord ? » Elle posa sa tête contre la paroi froide métallique et ferma les yeux. « Enfin tu peux parler si ça te chante, si parler tout seul est un de tes petits plaisirs mais moi je vais dormir ok, comme ça le temps passera plus vite et quand je me réveillerais ce sera par un pompier qui nous aura sortir de là. » L’ignorer restait encore la meilleure solution.
Sujet: Re: waiting for a ride in the dark Dim 2 Déc - 16:24
« Oh tu sais, toi ou un autre… Vu dans l’état où je suis en ce moment, ça aurait été pareil. Enfin j’imagine que j’ai un peu dépassé les bornes et que je suis désolée. » Ça, il en doutait fortement. Que ça se serait déroulé de la même manière avec une autre personne que lui et qu'elle était sincèrement désolée. Attendez, on parlait de Briar-Rose McDaniels là. La jeune femme qui n'hésitait pas à enfoncer Joan dès qu'elle le pouvait, même si c'était de manière très subtile. En plus de ça, le soupire qu'elle avait lâché juste avant lui indiquait bien que ça ne l'enchantait guère de s'excuser. Pouah, tant pis, il n'avait pas d'autre choix que de faire avec de toute façon. Joan ne prit donc pas la peine de lui répondre ou de l'excuser, mais se concentra sur la situation. Il essaya donc d'appuyer sur le bouton qu'il redoutait tant tout en la prévenant qu'elle allait passer un mauvais moment si ça ne fonctionnait pas. Personne ne répondait à leur appel, et c'était plutôt compréhensible vu l'heure tardive qu'il était. La prochaine fois qu'il décidait de veiller tard dans les bureaux, il penserait à prendre les escaliers pour sortir des bâtiments, c'était moins risqué. Et bien les secondes, les minutes ou bien les heures qui allaient suivre s'annonçaient être sympathiques. Il soupira puis fit un sourire pincé, embêté par la situation. Il avait vraiment espéré que ce bouton pseudo magique fonctionne et qu'ils puissent être « sauvés ». Mais le bon seigneur en avait voulu autrement. « Je ne vais pas te parler, tu ne vas pas me parler, on va juste attendre silencieusement d’accord ? » Étrangement, ce genre de proposition ne l'étonna guère de la part de la jeune rousse. Il se permit de hausser un sourcil. « D'accord. » répondit il simplement. Il n'allait pas lui adresser la parole si c'était ce qu'elle souhaitait. Après tout si elle était fatiguée et qu'elle voulait le calme, c'était son choix aussi. Peut être qu'elle voulait pas l'entendre blablater, et qu'elle trouvait sa voix on ne peut plus fatigante.« Enfin tu peux parler si ça te chante, si parler tout seul est un de tes petits plaisirs mais moi je vais dormir ok, comme ça le temps passera plus vite et quand je me réveillerais ce sera par un pompier qui nous aura sortir de là. » Le blondinet leva les yeux au ciel. « Non mais faut pas exagérer non plus, ça sera pas des pompiers qui nous sortiront de là. » En attendant, ils n'avaient personne pour les faire descendre de l'ascenseur, mais il était certain que les pompiers n'allaient pas débarquer juste pour eux. Par contre, il était fort possible que lui se mette à parler, même si c'était dans le vide, ou bien chantonner un air aussi insupportable soit il, ou alors faire des petits bruits. Car le silence, il détestait ça quand il n'avait rien à faire, ça avait le don le déprimer et le blaser. Briar-Rose allait donc sûrement passer le moment le plus long de sa vie si elle décidait en aucun cas de lui parler. « Après je sais pas trop si tu vas réussir à dormir, sauf si t'as vraiment le sommeil lourd. » continua t-il en passant sa main sur son menton. Et si pour une fois c'était lui qui l’emmerdait un peu ? C'était comme l'occasion rêvée. Elle était sur les nerfs, et il lui semblait qu'un rien pouvait facilement la contrarier. C'était gamin, mais il rentrait juste dans son jeu. Il se mit à balader son regard un peu partout dans l'ascenseur tout en fredonnant un air complètement inventé. Il était sûr maintenant de s'attirer les foudres de la demoiselle.
Sujet: Re: waiting for a ride in the dark Jeu 6 Déc - 23:08
Bree n’était pas du genre à paniquer lorsqu’elle était coincée ainsi dans un si petit endroit. Elle n’était pas claustrophobe, elle n’allait pas tomber dans les pommes, faire une crise de paniquer ou s’étouffer. En fait c’était une situation presque idéale pour elle : elle n’avait pas à être confrontée au monde et à la stupidité chaque jour grandissant des gens de l’extérieur. L’ascenseur lui apparaissait alors comme un cocon qui la protégeait de la bêtise humaine. Seulement ce soir, la situation n’avait rien d’idéal. Malheureusement pour elle, elle n’avait pas été coincée toute seule, il avait fallu qu’elle se retrouve avec la seule personne qu’elle voulait éviter. C’était dieu qui la punissait. Elle n’avait jamais cru au karma pourtant là, c’était une preuve que ce truc à la noix existait. La jeune femme savait très bien qu’ils auraient pu en profiter pour régler leurs problèmes. Ils ne risquaient pas d’être dérangés ici, d’autant plus que le réseau ne semblait pas fonctionner et que la personne censée répondre quand ils appuyaient sur le bouton d’urgence n’était pas à son poste. Ça n’aurait été que bénéfique qu’ils parlent et essayent d’arranger les choses comme deux adultes civilisés. Bree n’était pas une adulte civilisée. C’était une grande gamine trop fière qui était incapable d’agir raisonnablement quand elle était vexée et que rien n’allait comme elle le souhaitait.
C’était exactement ce qui s’était passé. La jeune femme n’avait pas attendu pour cracher une fois de plus son venin sur le pauvre avocat qui s’était trouvé criblé de remarques assassines et de mesquinerie à peine cachée. Elle le reconnaissait volontiers à présent, elle y était allée un peu trop fort. Elle l’avait constaté en voyant la réaction de Joan. Elle s’en était presque tout de suite voulue et avait essayé de se rattraper. Pour régler ce problème, elle proposa qu’ils attendent de sortir de là silencieusement, sans se parler. S’exécutant, elle fit même mine de s’endormir contre la paroi de la boite de métal. Le jeune homme accepta tout de suite. Enfin, cela ne dura qu’un temps puisque déjà il se remit à perturber le silence qui s’était installé depuis quelques trop courtes secondes. « Non mais faut pas exagérer non plus, ça sera pas des pompiers qui nous sortiront de là. » Bree rouvrit brusquement les yeux pour les lever au ciel. « Les pompiers, un technicien, n’importe qui, on s’en fiche. Je parlais de la personne qui nous sortira de là. » dit-elle en soupirant. Elle ne voyait pas pourquoi il chipotait sur un détail.
Elle referma les yeux, pensant avoir un peu de répit mais c’était sans compter Joan qui semblait vouloir se venger un peu. « Après je sais pas trop si tu vas réussir à dormir, sauf si t'as vraiment le sommeil lourd. » La jeune femme souffla bruyamment une nouvelle fois. « On s’était pas mis d’accord pour se taire ? » demanda-t-elle, agacée. Bon, elle s’était promise et lui avait promis qu’elle agira de manière plus agréable à présent. Elle devait mettre ça à exécution. Elle lui adressa alors un faux sourire et ferma encore une fois les yeux, espérant qu’elle n’aurait pas à les rouvrir à cause de lui. C’est alors qu’il se mit à fredonner un air débile et agaçant. « T’es suicidaire en fait c’est ça ? » demanda-t-elle plutôt calmement, à sa grande surprise. Son ton n’allait pas en adéquation avec son état d’esprit et l’intention qu’elle avait voulu donner à ses paroles. Il y avait une réelle volonté, inconsciente et bien cachée visiblement, de faire la paix avec lui. Puis c’était une victoire puisqu’il avait sans doute voulu la faire sortir de ses gonds en agissant de la sorte. Toujours aussi calme, elle continua. « Bon, très bien, parlons, ne nous ignorons pas puisque visiblement c’est impossible. » Elle ne savait pas trop dans quelle direction elle allait là, mais elle sentait qu’il était grand temps d’enfin s’expliquer. « Déjà, excuse-moi. Pour tout : mon comportement ces derniers mois, mon travail mal fait, mes remarques assassines à ton égard. Ce n’était pas professionnel et j’aurais dû agir comme l’adulte que je suis. J’ai simplement du mal à gérer la situation quand on me blesse comme tu l’as fait. Mais j’assume totalement mes tords. » Elle n’avait pas cillé en lui parlant, n’avait pas non plus dévié le regard, lequel était plongé dans celui du jeune homme. C’était à lui de s’excuser à présent et elle n’allait pas le laisser sortir, même si quelqu’un était venu les secourir entre temps, avant qu’il ne le fasse.
Sujet: Re: waiting for a ride in the dark Mar 11 Déc - 3:33
« Les pompiers, un technicien, n’importe qui, on s’en fiche. Je parlais de la personne qui nous sortira de là. » Le jeune homme hocha la tête négativement pour la contredire. En fait, maintenant il était bien parti pour l'embêter. Les rôles s'inversaient, et Joan le méritait un peu. « Tu sais, si tu veux un jour devenir avocate, il faut savoir que les mots sont importants. Et que sûrement comme moi tu relèveras ce genre de chose de la part d'un témoin. Enfin, je te le souhaite car ça pourrait beaucoup t'aider. » dit il sur un ton qui se voulait moralisateur. En même temps, il n'avait pas tout à faire tord. Un pompier et un technicien, ce n'était pas pareil (→) , et puis c'était ce qu'attendait ce métier. Tous les lapsus, les mots choisis etc. avaient leurs importances lors des témoignages et à la cour. Alors que la demoiselle s’apprêtait à s'endormir, Joan n'hésita pas à prendre la parole, ce qui avait eu don d’agacer la rousse. Lorsqu'il l'entendit soufflé, il fit tout son possible pour ne pas sourire ou rire de son manque de patience. C'était dur, mais il arrivait à se contenir. « On s’était pas mis d’accord pour se taire ? » Il la fixait sans donner de réponse, comme si il ne comprenait pas sa question. Finalement, elle se mit à sourire, mais il se rendait bien compte qu'il n'était pas sincère. Joan lui adressa donc le même. Mais il voulait pas qu'elle s'endorme d’aussitôt, c'était beaucoup trop simple. Se taire lui ferait bien trop plaisir, c'est donc pourquoi il se mit à fredonner. Sa réaction ne se fit pas attendre. « T’es suicidaire en fait c’est ça ? » Il haussa doucement les épaules. « De toute manière, quoi que je fasse t'emmerderas donc.. Autant que tu me détestes pour une bonne raison. » Il fit un clin d’œil. Bien évidemment il faisait référence au fait qu'elle s'était mise à le détester du jour au lendemain, juste parce qu'il avait voulu mettre un petit peu de distance entre eux, et ce pour le bien de leurs boulots. « Bon, très bien, parlons, ne nous ignorons pas puisque visiblement c’est impossible. » Oh vraiment ? Elle voulait discuter avec lui ? Finalement, il aurait peut être mieux fait de se la fermer car il redoutait un peu de ce qu'elle pouvait bien vouloir lui dire maintenant. Ou peut être qu'elle n'avait rien à dire et qu'un long silence gênant allait s'en suivre. Oh no. Mais finalement, elle ne laissa pas au silence le temps de s'installer. « Déjà, excuse-moi. Pour tout : mon comportement ces derniers mois, mon travail mal fait, mes remarques assassines à ton égard. Ce n’était pas professionnel et j’aurais dû agir comme l’adulte que je suis. J’ai simplement du mal à gérer la situation quand on me blesse comme tu l’as fait. Mais j’assume totalement mes tords. » Eh bien, celle là, il ne s'y attendait pas. Il ignorait si c'était une ruse pour qu'il se taise et qu'il la laisse tranquille ou bien si elle était sincère. Cependant, il sentait l'entourloupe. Briar-Rose était une fille, et Joan avait vécu qu'avec des filles, il finissait bien par les connaître par cœur, et souvent ses sœurs lui faisaient des coups dans ce genre. S'excuser pour bien le planter juste après. Sentant alors qu'il y avait une suite à tout ça, il ne répondit rien en attendant qu'elle rajoute quelque chose. Mais rien ne vint. Oh. Donc elle s'excusait réellement. Joan ne savait pas quoi dire ou ressentir. Devait il se sentir soulagé ou bien honoré que la demoiselle ait fait le premier pas ? « Oh, tu t'excuses. » Il n'allait pas l'avouer mais ça faisait tout de même un petit moment qu'il attendait ça, que la hache de guerre soit enterrée. Il supposait maintenant que c'était à lui d'en faire de même, même si il n'en voyait pas vraiment la raison. « Merci de t'excuser, vraiment, j'apprécie. Je suppose que moi aussi je dois te présenter des excuses ? Peut être qu'en effet je n'ai pas été cool durant les premiers jours en te snobant d'une certaine façon.. J'aurais peut être du t'expliquer dès le début. Enfin bref, si je t'ai autant blessé, pardonne moi car ce n'était pas intentionnel. C'est juste que comme je te l'ai déjà expliqué, je voulais pas que ce qu'on avait fait affect notre travail, mais je me suis rendu compte que dans tous les cas ça l'avait fait donc.. Voilà. » Lui aussi était sincère. Jamais Joan n'avait voulu la toucher sur le plan émotionnel, ce n'était vraiment pas son genre. Il avait bien trop de respect pour les personnes qui l'entouraient pour ça. Il s'était excusé, mais était ce pour autant qu'il allait changer sa manière d'agir envers elle ? Il l'ignorait pour le moment. Déjà si ils pouvaient sortir de l'ascenseur pour qu'il puisse s'aérer l'esprit et repenser à ça dans son lit bien chaud, ça l'arrangerait. Il pensait d'ailleurs à sa sœur qui était sûrement en train de râler car il loupait le repas qu'elle avait dû « préparer ». En tout cas, il avait le pré-sentiment que le temps qui allait s'écouler allait être.. bizarre, voir inconfortable. Le temps après une réconciliation était toujours étrange puisque l'on ignorait la plupart du temps comment réagir avec l'autre. Généralement les relations avaient changé. « Il fait chaud, piouuuf. » lâcha t-il maladroitement en dé-serrant sa cravate.