Sujet: méli&hugo ❝ à part ça, c'est du tout cuit ! ❞ Sam 6 Oct - 22:08
❝ méli and. hugo ❞
Journée parfaitement banale pour tous les autres. Tous ceux qui n’ont pas passé une nuit blanche à être ballotté entre le bloc opératoire et les urgences. Tous les autres qui ne s’appellent pas Mélisandre. Oh, elle n’était pas en train de se plaindre, armée d’un café plus que corsé pour éviter de s’endormir sur place après ses deux gardes consécutives. Elle espérait avoir ne serait-ce que cinq petites minutes pour souffler, mais c’était sans compter sur les urgences affluentes et devenant de plus en plus blindées. A peine eut-elle avalé une pauvre gorgée de café que déjà son biper sonnait, la sommant immédiatement de se rendre aux urgences pour y prendre en charge un patient. Sans hésiter, elle posa son petit gobelet sur le présentoir d’une infirmière, lui demandant de le mettre à la poubelle si cela ne la dérangeait pas, avant qu’elle ne se mette à courir dans les couloirs interminables de l’hôpital afin d’être plus vite aux urgences. A peine arrivée, on lui donna un dossier, pour ne pas dire qu’on lui balança en pleine face comme si elle n’était rien d’autre qu’un chien. Bien sûr, elle savait qu’en tant qu’interne, elle se trouvait en bas de la chaîne alimentaire et ne s’apparentait à rien si ce n’est à une ombre devant être obéissante et silencieuse, mais ce n’était pas une raison pour la traiter comme de la merde pour autant. Méli soupira, haussant les épaules avec nonchalance et désintérêt avant de se rendre au rideau indiqué, qu’elle tira, découvrant avec stupeur l’identité de son patient : Hugo Garnier. Bien qu’elle connaisse déjà parfaitement son visage, elle entreprit de relire le nom inscrit sur le dossier qu’elle tenait en main, tandis qu’elle tirait inconsciemment le rideau pour éviter toute émeute qu’elle n’aurait pu contrôler : ce n’est pas exactement comme si elle n’était pas fine et menue !
« Hum. Vous êtes Monsieur Garnier ? » demanda-t-elle d’un ton presque solennel, mais d’autant plus professionnel et détaché. Il ne s’agissait pas de faire comprendre son enthousiasme en s’écriant et en perçant ainsi les tympans de tout le monde. D’autant qu’il avait l’air plutôt mal en point et que le bruit ne semblait pas guère lui aller : impossible de le blâmer, les urgences étaient belles et bien blindées, le volume sonore était particulièrement insupportable et les places sur les lits très restreintes. Une chance que Méli ait toujours un œil et une oreille partout dans l’hôpital… « On va aller ailleurs vous et moi » continua-t-elle non sans un clin d’œil entendu, tandis qu’elle prenait en main le lit et le faisait rouler à même le sol, l’incitant à rester assit dessus en passant sa main sur son épaule. La jolie rouquine souriait de manière sincère pour le rassurer, et mine de rien, fut en mesure de le conduire jusqu’à une salle d’examen à la fois isolée et particulièrement silencieuse. Tout ce dont il aurait besoin pour éviter la crise de nerfs, et qui permettrait à Méli de le soigner plus au calme. Ne pas avoir de résident sur le dos ne pouvait pas lui déplaire, après tout… « Nous serons plus au calme ici ! Ca évitera les émeutes pour vous, et ça m’évitera d’être surveillée. Mais n’ayez crainte, je sais ce que je fais. » La preuve, même si Méli ne payait pas forcément de mine de prime abord, elle attrapa des gants illico presto et se mit à examiner de plus près l’arcade blessée du jeune homme, sans parler de cette imposante entaille qu’il possédait au bras. Il allait déguster au niveau des sutures… « Vous êtes allergique à un médicament ? Je vais devoir faire une anesthésie locale si vous ne voulez pas trop hurler quand je vais vous recoudre. Autant que je sache jusqu’où je peux aller. Enfin je veux dire… je voudrais éviter d’avoir à vous réanimer parce que vous auriez oublié une allergie, par exemple. »
Méli leva les yeux au ciel devant sa propre connerie : elle n’était pas intimidée pour trois sous d’ordinaire, et si elle reprit rapidement le contrôle de ses moyens, elle se rendait compte qu’elle s’était exprimée en anglais tout du long. Une erreur de débutante, somme toute… elle répéta donc son petit discours en français, au cas où, pour bien se faire comprendre. « Vous avez d’autres blessures ailleurs ? » poursuivit-elle dans sa langue maternelle. Il allait probablement envie de lui scotcher la bouche avant la fin de la journée, mais une fois qu’elle serait dans les sutures, elle conserverait probablement un silence de marbre. Y compris maintenant qu’elle préparait simplement le matériel…
Dernière édition par Mélisandre S. Snow le Sam 13 Oct - 17:45, édité 1 fois
Sujet: Re: méli&hugo ❝ à part ça, c'est du tout cuit ! ❞ Ven 12 Oct - 15:07
On est tous une star pour quelqu'un
Qui aurait cru qu’un jour le jeune banlieusard Parisien qu’Hugo était pourrait se retrouver dans les urgences d’un hôpital américain ? Lui-même ni croyait pas. Pas forcément bon élève en cours, surement pas placé au meilleur endroit pour réussir. Les Dieux ou le Dieu avait refusé de lui donner toutes ses chances, la seule qu’il lui avait donné c’était le football. Oui mais voilà il avait agrémenté cette chance d’un caractère vraiment infecte qui lui avait valu pas mal de refus. Et pourtant il avait réussit et à ce jour son nom était sur beaucoup de bouche, au même titre que celui du créateur de Facebook. Bon gré ou malgré Hugo était devenu ce que l’on peut appeler une célébrité. Pour ceux qui l’ignorent encore il a inventé Youtube sur un ordinateur valent moins de 500 €, puis une fois vendu à inventé la reconnaissance faciale d’un autre genre. Modéliser un visage humain via une photo en un visage de Sims, ou de footballeur. Quelque chose qui se faisait déjà a prix d’or pour les stars du ballon rond mais par pour nous communs des mortels. Puis cette réussite, cet succès story comme on le dit sur le continent à donner des idées au cinéma. Est sortit un film sur sa vie et là grosse réussite ce qui faisait de lui un gamin riche mais surtout très connu. Tout ce qu’il ne voulait pas. L’argent était quelque chose qui lui avait manqué durant toute sa jeunesse, alors devenir riche et surtout si riche d’un coup d’un seul lui avait fait plaisir. Mais pourquoi avait il quitter son pays natal ? Pourquoi n’avait il rien dit à personne ? Pourquoi n’avait il pas aider son père dans la galère ? Et bien il avait peur, peur qu’on lui reproche d’avoir rien dit pendant des années alors qu’ils étaient à 4 autour d’un même sandwich. Qu’ils étaient tous entrain de dealer et qu’Hugo demandait sa part du gâteau pour sa participation. Autant de choses qui auraient fait de lui la proie de ses anciens amis, il aurait passé un très mauvais quart d’heure.
Maintenant installé dans le quartier le plus huppé de la ville. Maintenant au volant des plus gros bolides que ce pays puisse créer il n’en rester pas un ancien banlieusard. Toujours très agressif dans ses paroles, toujours très crus, toujours prêt à en découdre. La réussite et l’argent avait simplement apporté un coté arrogant au jeune homme, il était devenu égocentrique chose qu’il n’était pas quand il vivait à Sevran. Dans cette cité que tout le monde craignait et ou il a grandit. Pas étonnant donc de le voir trainer malgré cette célébrité naissante dans des rues pas forcement très fréquentables. Pas étonnant de le voir se battre avec tout ceux qui le taquine ou se foute de lui pour X raison. Sauf que ce soir manque de chance pour lui il était tombé sur un groupe de mec qui en plus de le frapper par surprise lui avait tout piqué. Sa montre hors de prix, ses bijoux et les clés de sa voiture. Ce qui lui foutait le plus la haine dans tout ça ? Et bien c’été pas la perte des biens mais le fait de ne pas avoir fait le poids, même contre un groupe de 4 ! Voilà l’explication de sa présence ici. Un jeune homme comme un autre, qui ne supporte pas qu’on le reconnaisse. Qui ne supporte pas qu’on lui face comprendre qu’il est connu. Alors il fut assez agressif à son arrivé à l’hôpital quand une secrétaire ce mit à hurler son nom « Monsieur Garnier, j’en reviens pas, en chaire et en os ». Bordel ce n’est pas Brad Pitt, c’est simplement un mec qui a réussit dans sa vie. Vous faites ça avec les grands patrons ? Jamais ! Attendant tranquillement derrière un rideau que quelqu’un vienne s’occuper de lui, il s’assit, la tête tournant légèrement et surtout la fatigue et l’alcool s’installant. Dix minutes passèrent avec qu’une jeune rouquine arrive pour s’occuper de lui.
C’est bien moi !
Dit-il de façon la plus normal avant qu’elle ne décide de pousser le chariot sur lequel il se trouvait pour l’emmener ailleurs. Bien sur il ne pu s’empêcher de lancer d’une manière blasé.
Je peux marcher je ne suis pas handicapé.
Puis une fois loin du bruit qui lui prenait la tête il écouta la jeune femme lui parler. Puis ensuite elle cru bien faire en lui traduisant tout ce qu’elle avait dit dans la langue française. Oui mais vous savez faire un effort pour un gars comme Hugo ça lui donne l’impression qu’on le rabaisse.
C’est bon je comprends l’anglais. Et non je n’ai ni blessure ni allergie. Faites donc ce que vous savez faire !
Elle l’avait reconnu c’est un fait, mais lui … Il trouvait qu’elle avait de faux airs de quelqu’un qu’il avait déjà vu, voir même qu’il l’avait déjà vu quelque part. Son visage lui disait vaguement quelque chose oui mais qui ?
Sujet: Re: méli&hugo ❝ à part ça, c'est du tout cuit ! ❞ Sam 13 Oct - 17:55
❝ méli and. hugo ❞
Mélisandre ne connaissait ce bon Hugo que de réputation, évidemment. Elle ne connaissait ni son caractère ni sa façon de réagir face à autrui. Elle ne put donc s’empêcher d’afficher une large expression surprise en voyant cet air arrogant qu’il affichait, parfaitement digne de quelqu’un qui a réussi et compte le monde entier à ses pieds. Typiquement le genre de personne que la jolie rouquine mettait une énergie folle à fuir, afin qu’il ne déteigne surtout pas sur elle. Et puis la princesse avait d’autres chats à fouetter et n’en n’était plus à son premier patient pénible, ou râleur, ou même encore violent. En chirurgie, elle voyait de tout, inutile de se rendre dans le service psychiatrique pour avoir les cas les plus difficiles… il n’y avait qu’à tomber sur des personnes supportant mal les anesthésies par exemple, ce qui était loin d’être une chose rare. « Parfait, vous comprenez l’anglais j’ai saisi. Mais si vous répondiez à mes questions, ce serait encore mieux. » Médecin oui, gentille petite demoiselle soumise, certainement pas ! Mélisandre avait toujours eu un tempérament de chien dès qu’on lui parlait mal, cela ne datait pas d’hier. Alors elle ne se vantait jamais, cachait soigneusement son titre et n’usait jamais de la richesse étant pourtant la sienne, mais le respect restait quelque chose sur laquelle elle ne transigerait jamais. Sans compter que c’était lui qui avait besoin d’elle et non l’inverse… il n’y avait qu’à voir les dizaines de patients comblant encore les urgences pour se rendre compte qu’elle ne manquait pas d’occupation, sans compter qu’elle souhaitait se rendre en chirurgie au bloc dans la journée. En somme, soit il lui répondait, soit elle le refilait à un autre interne n’ayant pas d’autres chats à fouetter et passait à quelqu’un la laissait réellement faire son travail comme il faut. « Au lieu de monter sur vos grands chevaux en prenant le monde entier de haut, votre altesse aurait-elle l’extrême obligeance de me dire si elle est allergique à un médicament en particulier et si elle souffre d’autres blessures ailleurs qui ne seraient pas visibles au premier coup d’œil ? Cela me permettra justement de faire mon travail, vite et bien dans la mesure du possible. » Mélisandre lui parlait de la même manière, forte du fait qu’il n’y avait ni résident ni titulaire pour l’inciter à parler avec empathie. Après tout, il avait bien mérité qu’on le mouche, pour une fois. Cela ne changerait certainement pas sa manière de voir les gens ou d’appréhender son existence, certes, mais cela soulageait grandement la jolie interne qu’il venait ni plus ni moins de considérer comme le fin du fin de la chaîne alimentaire. « Alors ? » reprit-elle, tout en déposant contre une table en acier plusieurs instruments qui allaient lui servir pour des sutures prochaines. Ma foi, si Hugo voulait souffrir le martyr et jouer les héros sans anesthésie, libre à lui. Il ne s’agissait que de son corps après tout !
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