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I just had a baby and it didn't feel so good.

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MessageSujet: I just had a baby and it didn't feel so good. I just had a baby and it didn't feel so good. EmptyVen 31 Aoû - 1:28

Tout s’était passé très vite. Tellement vite qu’elle n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui était en train de lui arriver. Bonnie était au téléphone avec sa meilleure amie Sweva lorsqu’elle avait commencé à ressentir de fortes douleurs au niveau du ventre. Elle avait commencé à paniquer en direct, se plaignant et gémissant au téléphone. Elle pouvait entendre la péruvienne s’inquiéter et lui demander ce qui se passait. La jeune femme n’avait pas été en mesure de lui répondre immédiatement. Au départ, elle avait pensé qu’il y avait un problème avec son bébé… Avant de réaliser que sa grossesse arrivait bientôt à son terme et que ces douleurs étaient des contractions. « Je crois que je vais accoucher bientôt. » avait-elle dit entre deux gémissements dus à la douleur. Peu de temps après, elle perdait les eaux. Sa moquette était foutue. Elle n’avait pas su quoi faire tout de suite, sous le choc. Elle allait accoucher, elle allait être maman ! Et ça allait arriver surement plus vite qu’elle ne le pensait. Peu désireuse d’accoucher seule chez elle, elle était sortie aussi vite que possible de son appartement et était montée dans un taxi. En temps normal, elle n’était pas vraiment agréable et polie, là, avec la douleur, elle avait été infecte et avait aboyé sur le chauffeur pour qu’elle se dépêche. Elle ne voulait pas non plus accoucher sur le banquette arrière d’un taxi. Elle l’avait encouragé à griller des feux rouges, chose qu’il n’avait bien sûr pas acceptée. Elle était arrivée en dix minutes à l’hôpital. En chemin, elle avait appelé Pablo bien sûr. Elle voulait qu’il soit avec lui, il était la personne dont elle voulait broyer la main pendant qu’elle serait en train souffrir sur la table d’accouchement. C’était de sa faute après tout si elle se retrouvait dans une telle situation. Le jeune homme l’avait rejoint assez vite et elle s’était mise au travail.

Une dizaine d’heures plus tard, Bonnie était dans une chambre d’hôpital, comateuse. Elle avait souffert pendant plusieurs heures et elle était fatiguée, épuisée, exténuée. Elle avait besoin de récupérer et honnêtement elle avait le sentiment qu’il lui faudrait six mois pour s’en remettre. C’était une expérience horrible et éprouvante et elle ne voulait pas du tout revivre ça. Adopter c’était beaucoup moins douloureux. De temps à autres, elle réussissait à garder les yeux ouverts. Le bébé qu’elle avait mis au monde (sa fille, mais ça lui faisait mal de l’appeler comme ça) avait été amené en couveuse. Pablo était installé sur le fauteuil à ses côtés. Lui aussi devait être fatigué, mentalement comme physiquement. Elle lui était tellement reconnaissante d’avoir été là pour elle une dernière fois, comme elle lui avait promis. Pleinement réveillée à présent, elle le regarda avec un sourire. Ses traits étaient fatigués mais elle se sentait un peu mieux qu’auparavant. « Comment va ta main ? » demanda-t-elle, rompant le silence et le calme de la pièce. Elle n’avait vraiment pas été tendre avec lui. Elle avait tellement serré, broyé même, la main du latino qu’il aurait surement besoin de passer une radio et de porter un plâtre. En plus de ça, elle devait lui avoir fait exploser les deux tympans tellement elle avait crié. Pour se consoler, elle se disait qu’il avait toujours moins souffert qu’elle. Enfin elle l’espérait. Puis il l’avait mérité quelque part. Un sourire désolé vint étirer ses lèvres. Elle allait ouvrir la bouche à nouveau lorsqu’on frappa à la porte. Quelques secondes plus tard, une infirmière entra avec son bébé dans les bras. « Il est temps pour vous de lui dire au revoir. » dit l’infirmière avec un air doux. Elle vint poser la petite dans les bras Bonnie et cette dernière l’accueillit avec hésitation. C’était stupide mais elle n’était même pas sûre de savoir comment tenir sa fille. Elle avait peur de lui faire mal. Elle regarda le bébé un instant et eut envie de pleurer. Elle ne le fit cependant pas. Puis elle se tourna vers Pablo. « Elle a tes yeux, c’est évident. » dit-elle pour essayer de faire retomber la pression qui était montée à toute vitesse dans la pièce. Il fallait un peu de légereté pour qu’elle évite de pleurer.


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Dim 28 Oct - 14:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I just had a baby and it didn't feel so good. I just had a baby and it didn't feel so good. EmptyMer 5 Sep - 23:08

Lorsque le téléphone de Pablo sonna, et qu’il vit qu’il s’agissait d’un appel de Bonnie, il lâcha tout c qu’il était en train de faire. Le latino savait que le moment de l’accouchement était arrivé, et à chaque fois qu’il sentait son téléphone vibrait, son cœur s’emballait à l’idée que sa fille puisse arriver d’une minute à l’autre. Et cette fois, c’était la bonne ! La jeune femme était en route pour la maternité, et Pablo détala instantanément sans donner plus d’explications aux mécaniciens avec qui il était en train de discuter. Sa voiture, aussi importante soit-elle, pourrait attendre pour une fois. Il allait devenir papa, et même s’il savait d’ores et déjà que ce moment serait éphémère, l’émotion était tout de même au rendez-vous. Traversant alors New-York plus rapidement que jamais (et ce n’était pas peu dire), Pablo rallia le Lennox Hill où il retrouva Bonnie pour qui le travail avait déjà commencé.

C’est donc au terme de plusieurs heures en salle d’accouchement, pendant lesquelles Pablo avait fait de son mieux pour soutenir Bonnie dans sa souffrance, qu’il put enfin « faire connaissance » avec sa fille. Elle était tellement petite, tellement mignonne… Si bien que le cœur du jeune homme n’en finissait plus de se serrer. Mais il s’était promis d’être costaud, ne serait-ce que pour Bonnie, et jusqu’ici il avait su cacher son trop plein d’émotions qui ne demandait qu’à être libéré. Désormais, le jeune homme était installé sur un fauteuil auprès de son ex-petite amie qui se reposait. Leur fille avait été emmenée dans une couveuse, et on leur avait attribué une chambre en attendant l’arrivée des services d’adoption. Désireux de la laisser se reposer, et ne sachant pas trop quoi dire, Pablo était resté plutôt silencieux jusque-là. Mais alors qu’elle reprenait visiblement des couleurs, Bonnie se décida à reprendre la parole, brisant ainsi le silence et la monotonie de cette attente interminable. « Comment va ta main ? » Le latino se mit à sourire légèrement, et en profita pour remuer un peu ses doigts. « Ca va… Et si jamais ça se gâte, je suis au bon endroit pour me faire soigner ! » Tant bien que mal, il essayait de détendre l’atmosphère et de se détendre lui-même, mais c’était clairement peine perdue.

Mais très vite, le moment que Pablo redoutait tant arriva. Une infirmière vint déposer leur bébé dans les bras de Bonnie, en leur signifiant bien qu’il était tant de se dire au revoir. Le jeune homme s’approcha immédiatement du lit, et s’installa au bord de ce dernier pour profiter des derniers instants auprès de sa fille. Et lorsque Bonnie lui certifia qu’elle avait ses yeux, une lueur de fierté traversa son regard. Mais l’amertume prenait tout de même le dessus et dans un geste plein d’hésitation, Pablo s’autorisa à caresser la joue du bébé. « Et regarde, elle a le même nez que toi… » ajouta-t-il en passant son bras autour des épaules de la jeune femme, histoire de les entourer toutes les deux. « Elle est parfaite… » finit-il par murmurer avant de serrer la mâchoire dans l’espoir de pouvoir retenir les larmes qu’il sentait monter. Sans même avoir besoin de la regardait, il savait que Bonnie était dans le même état que lui, et il la serra un peu plus contre lui, en frottant doucement son épaule. Il ne souhaitait qu’une chose : que l’infirmière ne revienne jamais chercher leur bébé, et qu’ils puissent la garder avec eux pour la voir grandir.
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MessageSujet: Re: I just had a baby and it didn't feel so good. I just had a baby and it didn't feel so good. EmptyDim 28 Oct - 14:51

Bonnie était épuisée. Elle avait l’impression de ne pas avoir dormi depuis des jours voire des semaines et d’avoir couru le marathon de New York trois fois de suite sans s’arrêter. Pourtant, elle dormait depuis un bon moment. La jeune femme réussit quand même à garder les yeux ouverts un certain temps pour réussir à se réveiller complètement, même si la fatigue pouvait toujours se voir sur son visage et se verrait encore pendant quelques jours. Elle chercha tout de suite Pablo du regard. Comme il le lui avait promis, il avait été là pour elle lors de l’accouchement et elle se doutait qu’il était resté auprès d’elle après. Il lui avait également dit qu’il serait là après. Ils allaient devoir se serrer les coudes un moment pour faire face au départ de leur petite fille. Le jeune homme était assez dans le fauteuil se trouvant à côté du lit. Il était éveillé mais silencieux. Bonnie brisa donc le silence et prit la parole pour montrer qu’elle était réveillée. Elle s’excusa de lui avoir broyé la main durant l’accouchement. En même temps, elle n’avait pas fait exprès, elle en avait simplement eu besoin. Un besoin vital, irrépressible. Et elle sourit de plus belle lorsqu’il remua ses doigts. « Ca va… Et si jamais ça se gâte, je suis au bon endroit pour me faire soigner ! » Ils semblaient tous les deux tenter de détendre l’atmosphère. Ca s’annonçait difficile mais ils ne perdaient rien à essayer. « Certes. Mais je suis quand même désolée. Dis-toi simplement que tu as dû moins souffrir que moi ! »

Une infirmière entra alors dans la chambre, attirant les attentions des deux jeunes gens. Dans ses bras se trouvaient un bébé, leur fille. L’infirmière vint poser la petite dans les bras de Bonnie puis quitta la chambre, leur laissant un peu d’intimité. Ils devaient lui dire au revoir. Ils la leur rendaient pour la leur reprendre tout de suite après. Finalement, c’était peut-être mieux qu’ils ne la revoient pas du tout. Là, ça allait être encore plus difficile qu’ils ne se l’étaient imaginé, que Bonnie se l’était imaginé en tout cas. La jeune femme s’empara du bébé assez maladroitement. Elle avait l’air si fragile qu’elle avait peur de l’abimer. Bonnie l’observa pendant un long moment. Elle était si belle et elle l’aimait déjà. Elle aurait aimé être plus courageuse que ça pour la garder. Malheureusement ce n’était pas le cas et ils avaient déjà fait toutes les démarches, elle n’avait simplement pas le droit de se rétracter à ce stade. « Et regarde, elle a le même nez que toi… » Pablo passa ensuite son bras derrière ses épaules. Parfait portrait de famille. « Un joli mélange de nous deux… Enfin, j’espère pour ses parents et ses futurs petits copains qu’elle n’aura pas le même caractère que moi. » Elle sourit de plus belle, encore une fois pour s’empêcher de pleurer. Parce qu’elle était au bord des larmes là. Elle devait profiter de sa fille pour le peu de temps qu’il leur restait toutes les deux, elle aurait tout le temps de pleurer après. « Elle est parfaite… » Bonnie ne pouvait qu’approuver. « En même temps, vu les parents qu’elle a… C’est tout à fait normal. » Leur fille ferait chavirer les cœurs c’était certain. Elle mènerait son monde par le bout du nez aussi et aurait tout ce qu’elle désirait, la jeune femme en était convaincue. Pablo se rapprocha un peu plus d’elle. Elle sentait qu’il était au bord des larmes lui aussi, et ça c’était de sa faute à elle. Elle soupira. « J’aurais peut-être dû y penser plus longuement avant de prendre cette décision, j’aurais dû en parler avec toi, je suis désolée tu sais. Je te l’ai beaucoup dit mais j’ai l’impression qu’il faut que je m’excuse encore et encore. Mais bon tu me connais hein, je suis têtue, et je ne pouvais pas m’imaginer à quel point je changerais en neuf mois, alors désolée. » Ça ne les ferait pas se sentir mieux, ça ne la ferait pas se sentir mieux, mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé à dire.



Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Dim 4 Nov - 20:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I just had a baby and it didn't feel so good. I just had a baby and it didn't feel so good. EmptyJeu 1 Nov - 12:07

Plongé dans la contemplation presque béate de sa fille, le latino ne parvenait plus à effacer le léger sourire qui étirait ses lèvres. Et pourtant, ce sourire était amer, presque triste. Car il savait que cet instant ne serait qu’éphémère, que bientôt une infirmière allait revenir, et leur enlever leur fille à tout jamais. C’était seulement la deuxième fois qu’il la voyait, mais c’était également la dernière. Toute sa vie, Pablo allait garder l’image de ce bébé, sans même savoir à quoi sa fille allait ressembler en grandissant. Serait-elle belle ? Il en était persuadé. Serait-elle intelligente ? Studieuse ? Rebelle ? Douce ? Il ne pourrait jamais le savoir. Bien sûr, cette petite fille était un mélange de Bonnie et lui, mais qui pouvait dire aujourd’hui de qui elle avait tiré ? Alors, comme pour se rassurer, les deux jeunes gens tentaient de lui trouver quelques ressemblances avec l’un ou l’autre de ses parents. Comme pour s’assurer que même si elle partait loin d’eux et qu’ils ne la reverraient jamais, elle resterait pour toujours leur fille.

Pablo voyait bien que Bonnie devait fournir des efforts quasi-insurmontables pour ne pas fondre en larme, et il admirait sa force. Pour ne pas pleurer, la jeune femme souriait, et parlait de sa fille comme si de rien n’était. Comme s’ils allaient la garder et vivre avec elle pour le restant de leurs jours, traçant déjà des hypothèses sur la future personnalité du bébé. Attendri par tant de volonté, le latino laissa sa tête reposer doucement contre celle de la jeune femme, sans pour autant quitter sa fille des yeux. En avançant une main hésitante vers elle, il la laissa se saisir de son doigt et pour la première fois, sentit la pression de cette minuscule main sur la sienne. C’est à ce moment-là que Bonnie décida de reprendre la parole, s’excusant une énième fois pour ce qu’elle leur faisait subir à tous les deux. Et visiblement, la naissance de leur fille faisait à la jeune femme le même effet qu’à Pablo : ils regrettaient. Le jeune pilote avait beau se dire que ce n’était pas raisonnable, que sa fille serait bien plus heureuse avec d’autres parents… à chaque fois qu’il la regardait, sa conclusion était la même. S’ils avaient voulu, ils auraient pu le faire. Mais désormais il était trop tard pour revenir sur cette décision si importante. Et Pablo avait promis de suivre Bonnie, de la soutenir dans toutes ces épreuves qu’il n’avait néanmoins pas imaginées aussi difficiles. Alors, en caressant tendrement son épaule de sa main libre, il répondit : « Il faut qu’on se dise qu’on a prit la bonne décision. Qu’elle n’aurait pas pu être heureuse avec nous comme elle le sera avec ses autres parents… » Le jeune homme dut déglutir pour s’accorder une pause tant il lui coutait de prononcer ces mots alors qu’il en pensait tout bonnement le contraire. « Au moins, elle aura une vraie famille, unie… Et puis, si elle ne part pas trop loin, on pourra peut-être la revoir… » ajouta-t-il alors plein d’espoir.

S’ensuivit un long moment de silence durant lequel, plutôt que de s’encombrer avec des mots inutiles, Pablo préféra se concentrer sur les images qu’il garderait de son bébé. Il ne la quitta pas des yeux une seule seconde, jusqu’à ce que la porte de la chambre s’entrouvre de nouveau. Une infirmière à l’air désolé fit alors son apparition dans la pièce, en se raclant la gorge pour annoncer pudiquement et discrètement son arrivée. Immédiatement, la gorge du latino se serra davantage, et il posa un regard quasi-affolé sur Bonnie sans savoir ce qu’il devait faire ou dire. Le moment était venu et contre toute attente, Pablo n’était pas prêt à voir sa fille s’en aller. Pas du tout.
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MessageSujet: Re: I just had a baby and it didn't feel so good. I just had a baby and it didn't feel so good. EmptyDim 4 Nov - 21:28

Bonnie essayait de profiter un maximum de sa fille avant qu’elle ne lui soit enlevée définitivement. Elle aurait tout le loisir de se sentir mal et de la regretter quand elle serait effectivement partie, mais la petite était toujours là pour le moment et Bonnie se devait d’écarter chacune de ses mauvaises pensées. Elle ne devait pas se tuer à essayer d’imaginer ce qu’aurait été sa vie si elle avait décidé de la garder, avec l’aide de Pablo. Ils auraient eu du mal à s’adapter sans doute, la jeune femme aurait sans doute eu envie de s’arracher les cheveux les premiers temps, mais elle aurait fini par s’y faire et par apprécier son rôle de maman. Pablo l’aurait aidé, évidemment. Ils n’auraient peut-être pas été une famille comme on l’entend conventionnellement, mais ils auraient pris les décisions à deux, et la petite aurait sans aucun doute porté le nom de son père. L’américaine n’arrivait pas à détacher son regard du bébé qu’elle avait dans ses bras. Elle était tellement belle… Si elle aurait pu, elle aurait sans hésité appuyé sur pause. Heureusement, Pablo était à ses côtés. Plus que jamais Bonnie avait besoin de soutien et le jeune homme s’avérait remplir son rôle à la perfection. Surtout qu’il devait se sentir aussi mal qu’elle à ce moment et qu’il devait fournir un effort monstre pour ne pas faillir. Du coup, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de culpabiliser. Elle n’avait jamais été tendre avec lui et ce qu’elle lui avait fait en prenant seule la décision d’abandonner leur fille était pire que tout. C’était une constante dans sa vie en ce moment. Et c’était un peu fatiguant. Malgré tous ses efforts, elle n’arrivait pas à passer outre ce sentiment. Elle s’excusa donc une nouvelle fois – elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était excusée auprès du latino – comme si ce simple geste allait miraculeusement l’aider à se sentir mieux. C’était une grosse désillusion à chaque fois en constatant que ça ne l’aidait en rien. « Il faut qu’on se dise qu’on a prit la bonne décision. Qu’elle n’aurait pas pu être heureuse avec nous comme elle le sera avec ses autres parents… » Il prononçait de bien belles paroles, des paroles très convaincantes même… C’était ce genre de discours que Bonnie se répétait depuis quelques jours, face à l’échéance qui se faisait imminente. Pourtant, cela ne fonctionnait pas vraiment. Si, peut-être cinq secondes tout au plus. Mais après, toutes les belles convictions s’envolaient. Bien sûr que s’ils l’avaient vu, enfin si la jeune femme s’était donné la peine d’essayer ils auraient pu être d’excellents parents. « Au moins, elle aura une vraie famille, unie… Et puis, si elle ne part pas trop loin, on pourra peut-être la revoir… » C’était la seule consolation de la jeune femme, savoir que leur fille allait se retrouver dans une famille aimante et unie. Les deux jeunes gens avaient pris beaucoup de précautions avant de se décider pour le couple qui adopterait leur fille. Bonnie était toujours autant convaincue qu’ils avaient choisi les meilleurs. « On ne le saura jamais. » lança-t-elle, gravement. Elle était en train de faire exactement le contraire de ce qu’elle voulait. Sa fille était toujours dans ses bras que déjà elle la regrettait. « Peut-être mais… Tu ne crois pas que ce sera encore plus douloureux ? Quand on verra à quel point elle est belle, à quel point elle aura grandi… On ne pourra s’empêcher de penser à tout ce qu’on a loupé… » Rien que d’y penser, c’était déjà douloureux. Alors le vivre… Bonnie n’était pas sûre de pouvoir le vivre. Surtout qu’elle mettrait surement un certain temps à s’en remettre, si c’était pour tout briser en la voyant cinq secondes, non merci. Elle n’était pas certaine de pouvoir s’en relever une seconde fois. Elle avait beau être forte et dure, elle ne l’était peut-être pas tant que ça. C’est alors que l’infirmière qui avait apporté leur fille dans la chambre refit son apparition. « C’est déjà l’heure ? » demanda-t-elle à la femme. Celle-ci hocha la tête avec un air grave. Puis elle s’approcha du lit et Bonnie lui tendit la petite à contrecœur. Comme sa main était à présent libérée, elle s’empara de celle de Pablo pour avoir un soutien physique en plus. C’était le moment le plus douloureux. L’image de sa fille dans les bras de l’infirmière en train de passer la porte était la dernière image qu’elle aurait d’elle. La jeune femme déglutit et une larme coula le long de sa joue. « Plus on aurait passé de temps avec elle plus ça aurait été douloureux. » dit-elle pour relativiser, dans un vain espoir de les réconforter tous les deux. Ça aurait pu être pire oui, mais ce qu’ils vivaient n’était surement pas mieux. Elle ne doutait pas que Pablo se sentait aussi mal qu’elle.

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MessageSujet: Re: I just had a baby and it didn't feel so good. I just had a baby and it didn't feel so good. EmptyMer 7 Nov - 23:12

Pablo avait beau mettre en œuvre toute sa force de persuasion et toute son énergie pour se convaincre qu’ils faisaient le bon choix, rien n’y faisait. Et pourtant, il savait que le moment était mal choisi pour douter. Le jeune homme n’avait tout simplement pas le droit de flancher maintenant, alors que l’infirmière s’apprêtait à lui enlever sa fille. Pour lui comme pour Bonnie, il se devait de rester digne, fort, et d’honorer la promesse qu’il lui avait faite le jour où elle était venue lui annoncer sa grossesse. Le latino lui avait assuré qu’il serait là, près d’elle en toute circonstance et qu’il l’a suivrait dans chacune de ses décisions. Alors même s’il s’en mordait les doigts aujourd’hui, Pablo devait le faire en silence. A aucun moment son ex-petite amie n’était censée deviner qu’il regrettait d’avoir été aussi faible, et de ne pas avoir voulu faire face à ses responsabilités. Bêtement, il avait suivi la décision de la jeune femme sans même se poser la question de ce qu’il pourrait faire pour sa fille, seul. Et ce n’était que maintenant, et donc trop tard, que l’idée de l’élever seul lui traversait l’esprit. Dans un sens, il savait que c’était totalement abracadabrant et insensé. Lui qui se prenait parfois encore pour un adolescent, lui qui adorait faire la fête et enchainer les conquêtes d’un soir… Alors que son propre père avait abandonné sa mère pour partir s’installer avec une femme plus jeune… Non, Pablo n’était définitivement pas prêt ni assez responsable pour élever un enfant. Le hic, c’était que cet enfant était précisément le sien, et que le fait de la voir partir à tout jamais le tuait.

Mais l’inévitable arriva bien plus vite que ce qu’il avait imaginé. A peine la leur avait-elle laissée que l’infirmière refit son apparition dans la chambre, acquiesçant d’un signe de tête lorsque Bonnie demanda s’il était déjà l’heure. Le latino regarda impuissant son ex-petite amie remettre leur fille à l’infirmière, et il eut beau lever la main pour effleurer sa peau une dernière fois, la jeune femme l’emporta sans qu’il ne puisse la retenir. La main qu’il avait levée fut d’ailleurs rapidement happée par celle de Bonnie, qu’il serra sans vraiment s’en rendre compte. Son regard était rivé vers la porte par laquelle sa fille était partie, et ses yeux s’embuaient peu à peu. Ce n’est que lorsque Bonnie reprit la parole que le jeune homme retourna la tête vers elle. « Plus on aurait passé de temps avec elle plus ça aurait été douloureux. » Elle était si catégorique que Pablo n’osa même pas protester. A l’inverse, il acquiesça d’un léger hochement de tête, avant de se blottir contre la jeune femme sur la joue de laquelle coulait déjà une larme. En la remarquant, le latino ne put s’empêcher de passer une de ses mains sur son visage histoire de l’écraser sur sa joue. Il avait beau être lui-même au bord des sanglots, il n’en supportait pas pour autant de voir Bonnie pleurer. « Ca va aller… » murmura-t-il pour se rassurer une nouvelle fois, plongeant sa main dans les cheveux de la jeune femme pour les caresser. « Elle… elle sera bien. On n’aurait pas pu… » Sa gorge était tellement serrée qu’il préféra se taire, évitant ainsi de dévoiler à Bonnie toute l’étendue de sa tristesse. Il ne doutait pas qu’elle ait pu le deviner autrement, mais puisqu’il lui avait promis de la soutenir, il n’avait pas le droit de craquer avant elle.
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