Depuis son retour de l'hôpital, Enzo passait ses journées enfermé chez lui à tourner en rond. Sous la recommandation du médecin, il était préférable qu'il se repose et c'était sans compter sur Tiziana qui s'arrangeait pour l'empêcher de sortir à chaque fois qu'il tentait d'aller prendre l'air. Il aimait sa cousine mais par moment, il avait l'impression d'avoir avec lui la réincarnation de sa mère. Tiziana avait pour habitude de le sur-protéger de tout, à s'occuper de lui comme s'il était encore un enfant. D'ailleurs, depuis qu'il a eu son accident, elle passait à l'appartement encore plus fréquemment que d'habitude, s'assurer que tout vas bien. Mais, il ne pouvait pas lui en vouloir puisqu'il avait tendance à réagir de la même sorte avec elle ou qui que ce soit d'autre de ses proches. L'horloge sonnait la fin de l'après midi tandis qu'Enzo sortait de sa salle de bain où il appliquait soigneusement une crème pour ses blessures situés sur son visage et une fois fait, rejoigna le canapé, son chocolat chaud et une de ses bandes dessinées Marvel de la pile posés sur la table basse du salon. Les minutes passèrent et plus les yeux de l'italien se fermaient petit à petit. Il n'était pas fatigué mais lorsqu'il était en inactivité, cela lui arrivait souvent de tomber dans le sommeil - même s'il lis un Marvel - mais sa sieste ne dura que quelques minutes puisqu'il fut réveiller par la sonnette de l'appartement. Vu l'heure, ce n'était sûrement pas son cousin et puis il emportait toujours les clés avec lui. Se levant difficilement du canapé, il ouvrit la porte et tombaient sur son ex-petite amie mais aussi amie proche. « T'as oublier d'activer l'option " Je réponds aux messages et aux appels. " Sadovski ? » Les deux amis s'étaient pas vu depuis un bon bout de temps et juste ce matin, Enzo avait penser à elle et c'était dit qu'il devait remédier à cela. A croire qu'elle lisait dans ses pensées. A la vue de son visage remplis de blessures, Azylis grimaça. « Je sais. L'abruti de chauffeur ne m'a pas raté. » Enzo l'invita à entrer à l'intérieur de son appartement. Il avait pris sa main pour l'installer sur le canapé. Rangeant sa BD sur sa pile de la table, il reposa ensuite son regard sur son ex-copine. « Tu me manquais en plus. Je crois que je peut plus me passer de toi ! Est-ce grave docteur ? Enfin bon, j'ai dû manquer des tas de choses depuis. Raconte-moi tout. »

« Si c’est grave ? Du tout. C’est totalement normal en fait ! J’veux dire... Regarde-moi, regarde nous... Comment tu pourrais t’en passer ? » lui avait-elle répondu avant de poursuivre. « Sérieusement. Toi sans moi... C’est pas possible, tu le sais. Et inversement. » Azylis n'avait pas tord. En réalité, elle était même très loin d'avoir tord. Enzo était conscient de la place qu'occupait son ex dans sa vie. Sa pseudo-relation avec l'ukrainienne était bien plus forte qu'on ne l'imaginait, vivre sans elle serait difficile pour lui. Azylis lui avait déposer un bisou sur la joue avant de poser sa tête sur son épaule. Ses petits gestes d'affection avec elle l'avait manquer et comme elle l'avait si bien dit, non, il était incapable d'être sans elle. Tout était bien résumé en quelques mots. Il la serra contre lui et déposa un bisou à son tour mais cette fois-ci sur son front. « Je suis d'accord. Je ne préfère même pas imaginer ma vie sans toi tu sais. Même si t'es pas la plus facile à supporter, t'es ma petite sale gosse à moi et je ne veux pas te perdre. » Il n'était pourtant pas le genre à confier ce qu'il ressentait, mais avec elle, cela venait tout naturellement et sans la moindre hésitation. « Et pour ce qui est de savoir si tu as manqué des tas de choses… Oui et non. Non parce que c’est toujours le bordel avec Alec et oui, parce qu’il est désormais fiancé. » Elle avait lâcher cette information tel une bombe, comme si c'était sans importance. Enzo ne connaissait Alec que de vue mais selon les confidences que lui faisait Azylis, leur histoire était compliquée. Aussi compliquée que c'était entre lui et son ex-fiancée Loan. « Aoutch... Je crois qu'on est tout les deux coincés à vivre dans la complication. Tu comptes faire quoi ? » demanda t-il avant d'échapper un soupir à peine audible. Son regard était toujours porter sur son ex-copine qui s'était finalement mis contre son torse, jugeant que cette position ci était un peu plus confortable que la précédente, la tête posé contre l'épaule d'Enzo. « Dis-moi que t'as pas de plans pour ce-soir. J'aimerais bien t'avoir rien que pour moi le temps d'une soirée. » Ses quelques jours sans Azylis s'avérait avoir été bien trop longs et ennuyeux. C'était un peu une façon pour lui de casser la routine, de se 'ressourcer', Azylis était une des rares personnes en dehors de sa famille à le faire sentir aussi bien rien que par la présence. Ils étaient proches, même beaucoup trop selon certains, mais ils s'en fichaient. Les deux exs sont comme complémentaires, ils avaient une relation bien unique et se détacher l'un à l'autre serait une mission impossible. « En plus, j'ai fait des cookies sans brûler l'appart. Á croire que la cuisine et moi, ça commence à s'améliorer. Tu veux bien être ma cobaye alors ? » La seule chose qu'Enzo savait bien faire c'était bel et bien le plat typique italien, les pâtes - on pouvait d'ailleurs remercier sa grand mère. - et le fait d'avoir réussi à faire ce dessert, il en était quelque peu fier. Il était un peu comme un enfant qu'apprenait à faire du vélo deux roues et qui ressortait de son apprentissage tout content. « Je ne sais même pas pourquoi je te demande ton avis. Peu importe ce que tu avais prévu de faire, ce-soir, t'es à moi ! »

« Je sais pas trop. En fait je vois même pas ce que je pourrais faire. Si j’pouvais m’éloigner d’Alec, ça aurait été fait depuis longtemps déjà crois-moi... Mais là, avec cette histoire de fiançailles, enfin c’est pas des conneries. J’fais quoi moi ? J’attends sagement qu’il se marie ? » l'avait-elle demander sans franchement attendre une réponse de sa part. Même s'il cherchait des solutions pour elle, il n'en avait déjà pas pour son propre problème. Il ne savait déjà pas ce qu'il devait faire avec Loan. Maintenant qu'ils avaient réussis d'avoir une conversation sans se gueuler dessus, il avait peur de refaire quelque chose de travers et de tout gâcher, une nouvelle fois. Il s'était donc contenter d'hausser les épaules, lui faisant signe qu'il avait aucune idée. « J'en sais rien. Je sais que ça va te paraître totalement niais mais s'il est vraiment fait pour toi, il reviendra et n'épousera pas sa fiancée. » Il la regardait toujours, elle s'était caler sur son torse, se mettant plus à l'aise. « Et toi ? Avec... Loan ? » lui demanda Azylis tirant une grimace. Enzo savait que l'ukrainienne n'appréciait pas son ex-fiancée, il était sorti avec après son histoire avec Azylis et depuis, même si elles ne s'étaient pas croisés, elles ne s'aimaient pas. Loan avait ses raisons, puisqu'Azylis était celle avec qui il l'avait tromper. « Eh bien, elle est restée avec moi toute la nuit à l'hôpital le soir de l'accident, on a réussi à se reparler sans se crier dessus, mais le truc c'est que son ex Caleb est revenu avec son fils Nolan et pour compliquer les choses en plus, comme si tout ça ne l'était déjà pas assez, elle est enceinte... » Juste après, il soupira et tenta de penser à autre chose, comme, profiter de l'instant présent en compagnie de son amie qu'il n'avait pas vu depuis quelques jours et qui l'avait beaucoup manquer. Sentir la présence d'Azylis lui faisait du bien, c'était quelque chose dont il était incapable d'exprimer, elle avait juste sa façon à elle de le faire sentir meilleur. « Et même toute la nuit si tu veux. » Leur relation était des plus complexes et incomprise par tous, le genre de relation à faire parler tout le monde, mais ils s'en fichaient. Ils n'avaient jamais parvenus à couper les ponts et ce n'était pas maintenant que ça allait se faire. Azylis et Enzo sont complémentaires, fusionnels et rien ni personne ne pourrait y changer. « J'en demandais pas autant mais hmm... Après tout ce genre de proposition ne se refuse pas. En plus, j'ai fait des cookies sans brûler l'appart. Á croire que la cuisine et moi, ça commence à s'améliorer. Tu veux bien être ma cobaye alors ? » « Nan ? Vraiment ? Hâte de goûter ça. J’veux dire c’est une première ! Hum, c’est sûr au moins ? » lui demandait t-elle les yeux tout en rond et en aillant un sourire au coin des lèvres. Enzo le regardait en lui disant ironiquement que c'était très drôle. Elle était seulement en train de se moquer de lui. Pas méchamment, mais il rentrait dans son jeu à chaque fois alors pourquoi pas ce soir. « Si t'as aussi peur d'avoir une intoxication alimentaire, tu peux encore refuser, tfeu. » « Je suis toute à toi. » lâcha l'ukrainienne avec un certain sous entendu derrière. Même s'ils affirmaient n'être qu'amis, il fallait avouer qu'à plusieurs reprises, les choses avaient quelque peu dérapé mais cela semblait pas déranger aucun des deux. « Tu m’as manqué. » Elle l'avait embrasser sur la joue, touchant une de ses blessures encore assez sensible au toucher. C'est pourquoi Enzo gémi légèrement, plongeant ses yeux de la magnifique Ukrainienne. « Tu devrais éviter de dire ce genre de chose, je pourrais le comprendre autrement que voulu. » disait-il en lui faisant un clin d'oeil, suivi d'un très large sourire. « Je ne t'ai pas manquer plus que toi tu m'as manquer en tout cas, crois-moi. »