It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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    Numéro inconnu

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    MessageSujet: Numéro inconnu Numéro inconnu EmptyDim 6 Jan - 21:00


    Mathis & Salem
    ❝ Le numéro que vous demandez n'est pas attribué. ❞


    La journée fut longue, très longue, horriblement longue, j'en avais plein les pattes, enfin c'est ce que je pensais en sortant de l'université, bien gaie, comme d'habitude. Les journées ne sont pas vraiment faites pour me décourager loin de là, la plupart se plaignent de leur sort, des leurs horaires, je me tue à mes dire, qu'il faut bien s'y mettre pour arriver à quelque chose dans la vie. Parfois on me sort que je suis vieux jeu, que j'ai des attitudes de vieille, que je me plains comme une vieille et que je parle de la jeunesse comme si je n'en faisais plus vraiment partie. Je me dis juste que j'ai un point de vu différents, que je ne m'attarde plus aux enfantillages, et que j'ai peu être un peu plus de maturité. Enfin je reste tout de même une fille qui peutpéter des câbles sur certaines choses, ou encore bouder, je n'en reste pas moins une fille... Enfin je foulais les rues de New York pour aller à mon rendez-vous avec un jeune homme. J'en vois déjà pleins me voir me demandant si c'est un rendez-vous galant, non ce n'en est pas un, non, non, non et re-non. Théo, est un garçon du club d'escalade, ça fait bien, allez, deux ans que je le connais. Enfin, depuis que je me suis installéeà la grosse pomme, j'essaye toujours de m'évader par je ne sais quel moyen, que ça soit par le biais de missions, ou encore des sports extrêmes, il fallait faire pas mal de chemin pour découvrir tout ça, mais heureusement pour ça que j'ai ma bonne vieille Titine. Enfin, une fois aux côtés de Théo, on a vite pensé à la même chose, et on est parti en dehors de la ville près dans grand mur connu pour l'escalade. On a commencé à grimper se lançant quelques défis en cours de route, enfin des banalités, la soirée fut agréable, et on avait passé un bon moment. Sur le chemin du retour dans la voiture, ça ne se passa pas vraiment comme d'habitude. Il me fit quelques aveux personnels alors que j'étais au volant, et bien que la situation ne soit pas vraiment similaire, j'avais tout de mêmes les images qui passaient dans ma tête. Ça m'avait un peu brouiller, et par réflexe j'appuyais sur la pédale de frein et la voiture s'arrêta net. Je ne me sens plus vraiment préparé pour ce genre de conversation, je me dis qu'ils sont pas tous comme Kasem avec des arrières pensées malsaines, mais, je me dis qu'il faut bien vaincre ça, mais Théo n'est pas la bonne personne et surtout pas quand je suis au volant. Après ça, je lui ai longtemps parlé, lui n'était pas vraiment au courant de ce que j'avais vécu, mais je lui ai juste fait comprendre que c'était un bon ami, mais que ça n'irait probablement pas plus loin.

    On reprit la route jusque New York, je le déposais en bas de chez lui avant de retourner chez moi, enfin, avec mes colocataires. Il était déjà assez tard, et elle avait déjà pris la direction du monde des rêves. Je pris un dîner vite fait qui c'est résumé à des restes que m'avait laissé les filles, si c'est pas gentil ça. Je savais pertinemment que demain j'allais passer au détecteur pour qu'elles sachent exactement ce qui a pu se passer hier soir entre Théo et moi, mais bon, j'avais l'habitude à force, du moins Chizu serait assez délicate dessus, tandis que de Zita allait surement m'arracher les yeux. Enfin, après une rapide toilette je me faufilais dans ma chambre en essayant de faire le moins de bruits possible et de me laisser bercer par les rêves. Sauf que tout devient plus noir, et les cauchemars commençaient, il suffisait que pendant la journée quelque chose me face rappeler mes 19 ans et je passais toujours des nuits atroces jusqu'à pouvoir m'en extirper enfin. Je me rappelle simplement que tout était assez similaire, sauf que ce n'était pas Kasem mais Théo à la place du 'mort'. C'était affreux, je n'arrivais vraiment pas à m'enlever ses images, je tremblais comme une feuille et me mise à courir dans l'appartement jusqu'au téléphone. Je composais ce que je crois être le numéro de Wayne avant de tomber par terre, j'entendis le combiner être décroché et avant qu'il n'ai eu le temps de me dire quelque chose, je commençais à lui déballer tout ça, avec une voix saccadée et agitée. « Wayne, oh je suis désolée de te déranger si tard, tu sais mais là, ça va plus, c'est de pire en pire. Je pensais que j'allais arrêté de faire des cauchemars, être un peu plus tranquille, mais faut qu'un gars m'avoue ses sentiments pour que tout revienne. Je sais qu'ils sont pas tous comme Kasem, ils font pas ça pour me faire souffrir, mais je le voie toujours mort, toujours moi la tueuse... C'est affreux je sais plus où donner de la tête, je crois que je vais imploser, même tes médicaments n'y font rien, ils ne me calment même pas. Wayne j'en peux plus... » J'avais les yeux qui commençaient à me piquer, et je regardais le plafond pour laisser passer cela avant de renifler. Wayne c'était le médecin qui m'avait pris en charge lord de mon arrivée à l'hôpital et avec le temps, il connaissait toute l'histoire, je savais que je pouvais lui faire confiance...
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    MessageSujet: Re: Numéro inconnu Numéro inconnu EmptyMer 9 Jan - 4:20

    Il était rare que je m'endorme dans mon lit. La dernière fois qu'il avait été défait remontait à longtemps. Une ou deux semaines peut-être. C'était à se demander, franchement, à quoi il me servait si ce n'était pour meubler la pièce. En fait j'étais très peu dans ma chambre, car la plupart du temps je dormais dans le salon - dans mon canapé ou même sur ma chaise de bureau. Combien de fois m'étais-je réveillé avec la barre espace imprimée au milieu du front ou de la joue ? Pas très confortable, je devais l'accorder. Ni très classe. Certes.
    Je vous arrête tout de suite, cependant. « Qu'il est brave, il travaille jusqu'à tomber d'épuisement. » Malheureusement, je ne voudrais pas détruire votre idylle, mais c'était rarement le cas. En réalité, il s'agissait d'un phénomène que tout le monde connaissait. C'était comme d'endormir devant la télévision ou avec un bouquin. J'écrivais rarement jusque très tard le soir. C'était plutôt depuis tôt le matin jusque dans l'après midi. Après, rien de bon ne venait, et sauf si j'étais vraiment pressé ou vraiment, vraiment à fond, j'évitais d'écrire quoique ce soit pour cause de pure médiocrité. Le reste du temps, je sortais, préférablement. Mais lors de jours du pluie ou de véritable grand froid, soit j'invitais un ami chez moi ou allais chez lui en voiture, soit je restais à surfer sur le net comme un étudiant. C'était précisément ce qu'il s'était passé la veille. Je n'avais même pas daigné faire le trajet bureau - canapé, encore mois celui bureau - lit qui ne m'étais à vrai dire même pas venu à l'esprit. La cause de tout cela : la flemme. J'avais toujours été d'un naturel placide (ces deux mots avaient la même racine italienne vous me direz) mais il passait à un tout autre niveau le soir après vingt-deux heures.

    C'est pour cela que quand le téléphone sonna, je me réveillai en sursaut et faillit tomber de mon siège de bureau dans lequel je m'étais assoupi. Il fallait dire que ce fut assez violent : le combiné était juste à côté de mon oreille et agit un peu comme une explosion près de mes tympans. J'avais probablement poussé une exclamation de surprise, mais rien dont je ne me souvienne clairement.
    Ainsi, je m'étais redressé d'un seul coup et m'étais, par pur réflexe, saisi du téléphone. Puis je le regardais sonner sans rien faire, me demandant ce qu'il se passait exactement. Le téléphone sonnait. Je venais de me réveiller. L'écran indiquait numéro inconnu. Pour la première fois, je clignai des yeux et quand je les rouvrais, des cernes semblaient être apparues comme par enchantement. Et comme prévu, j'avais la barre espace sur la joue gauche.
    Vinrent ensuite les questions « pourquoi ? » « qui ? » et « quelle heure est-il ? » Mais en moins poli. Puis, l'interrogation « dois-je répondre ? » La première option fut : non, et pour une fois, profite de ton lit Mathias, ton dos te le demande. Mais l'option « pourquoi pas » se glissa subtilement dans mon esprit. J'étais réveillé, finalement, et à cette heure là cela ne pouvait pas être un vendeur de porte ou de fenêtre. Peut-être était-ce quelqu'un que je connaissait et qu'il ou elle avait eu un souci. C'est ce qui me poussa, au bout de cinq ou six sonneries, à décrocher.

    A peine eu-je appuyé sur le bouton vert que je fut assailli par un flot de paroles. Je n'eut même pas le loisir de lancer un « allo ? » éraillé par la torpeur persistante - non, à la place, je ne put qu'écouter. Autant dire que je ne compris pas grand-chose au départ et que je restait planté là, à côté de ma chaise qui avait roulé un peu plus loin après que je me sois réveillé brusquement.
    Wayne - qui était Wayne ? Aux dernières nouvelles, je n'étais pas Wayne. Je ne connaissais pas de Kasem. Je ne savais pas qui était au bout du fil. Elle me disait avoir des cauchemars, que les médicaments n'étais plus suffisants. Que quelqu'un était mort et qu'elle était la tueuse. Elle avait la voix désespérée. Même au téléphone, je l'entendais trembler.
    Pendant un instant, je me demandais si j'étais dans un rêve ou si le téléphone avait bel et bien sonné. Et j'étais bien trop étonné pour m'énerver à propos de mon sommeil interrompu. Cette fille avait l'air tellement bouleversée que cela avait stoppé mon agacement montant. Finalement, elle se tut et moi, ne sachant que dire, je laissais mon regard se poser sporadiquement sur mon bureau, comme si la réponse allait être écrite sur les stylos éparpillés ou les post-it fluos griffonnés. « Hum… » Il s'était passé vingt bonnes secondes avant que je ne puisse formuler quoique ce soit. Il était évident que c'était un faux numéro. « Je suis désolé, je ne suis pas Wayne. Je crois que vous vous êtes trompée de numéro. » L'on m'avais souvent fait la remarque comme quoi mon accent anglais était à couper au couteau quand j'étais fatigué ou mal réveillé.
    Normalement, quelqu'un qui fait face à ce genre de situation raccroche sans rien dire ou prévient avant de le faire. Moi même je l'avais toujours fait. Mas jamais encore quelqu'un m'avait parlé de choses pareilles aussi… vite. Et après avoir entendu cela, je ne savais pas franchement si je devais presser le bouton de fin d'appel ou pas. Après avoir entendu de médicaments, de cauchemars, de morts et une voix aussi fébrile, je ne pouvais pas m'y résoudre. Je me pinçai l'arrête du nez dans l'espoir que cela me réveille un peu. « Écoutez, je ne sais pas qui est ce Wayne et je pense qu'à cette heure-ci, il doit dormir. Alors maintenant que je suis réveillé, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? Vous n'avez pas l'air bien. Mon téléphone n'enregistre pas les numéros inconnus donc si vous voulez parler, vous pouvez si vous voulez. »
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    MessageSujet: Re: Numéro inconnu Numéro inconnu EmptyDim 13 Jan - 12:54

    Je me sentais mal, j'étais toujours assise par terre, en boule, dans le froid et le noir, essayant de me faire oublier de cette pièce lugubre. J'avais l'impression d'être une petite fille apeuré qui ne sais plus ou se mettre et qui essaye de se cacher de quelque chose. Il y a des jours où je me dis que j'aimerais vraiment que ça ne m'affecte plus, mais quand il se passe quelque chose me rappelant ça dans la journée, je finis toujours par en rêver la nuit. Mon inconscient va vraiment être perturbé à force, le soucis, c'est qu'on ne peut le contrôler. Je ne sais jamais vraiment quoi faire dans ces cas-là, en général, j'essaye de rester là à essayer de m'endormir, ou alors je me regarde des vieux films toute la nuit sur la télé, et après je passe plusieurs nuits blanches jusqu'à ce que ça passe enfin, c'est par périodes. Une fois ça a duré trois semaines, et je n'étais plus d'attaque ni en cours, ni pour les missions, ou encore pour mon propre plaisir personnel. Enfin, je devenais un être nocturne. Je me dis qu'il y a bien une solution, que cela faisait trois ans, et que cela allait bien finir par me lâcher, mais ça finit toujours par revenir. En parler je l'avais déjà fait, mais je ne déballe pas non plus ma vie à n'importe qui, il devait y avoir,... disons quatre personnes au courant de tout dans mon entourage, sinon je ne compte pas les personnes directement touchées, soit mon père, ma mère, la famille de Kasem, et les policiers qui étaient sur l'affaire. A quoi bon raconter tout ça à n'importe qui, enfin qui pouvait me connaître, j'ai toujours besoin de me sentir vraiment en confiance pour dire tout ça, ou encore, je ne le dis pas comme ça, je le dis parce que c'est trop gros, ou quand ces dans ce que j'appelle maintenant mes 'périodes'. On m'a proposé tout pleins de solution, l'hypnose, aller chez un psychologue, ou des trucs comme cela afin que plus rien ne m'affecte comme ça, mais au fond ça fait partie de moi, enfin je ne pourrais jamais ne pas vivre sans, et ça finirait bien par passer, non ? C'est pour ça que j'appelais Wayne, au moins lui il le comprenait tout à fait, enfin en même temps il connaissait tout et c'est même lui qui a dû s'occuper de moi dès mon arrivée aux urgences, ce soir-là. Tout était surchargé, alors même si c'est un neurochirurgien, c'est lui qui a dû traiter mon cas. Depuis, ben il vient toujours m'examiner, pour le moindre bleu, la moindre égratignure, coupure,... J'étais entre de bonnes mains certes, mais j'avais l'impression de ne plus pouvoir rien faire sans me faire passer un savon après par ce beau brun. Mais cela ne partait pas d'une mauvaise intention, tout au contraire.

    Un silence s'installa dans le combiné, cela ne ressemblait pas vraiment à Wayne, s'il avait décroché, c'est qu'il pouvait enfin dormir chez lui, qui n'était pas en garde et que je lui supprimais une bonne nuit bien mérité, mais en général, quel que soit l'heure, il ne m'en veut pas, après tout quel ami se mettrait à me gueuler dessus si je suis dans cet état ? Enfin le silence se rompit par une voix que je ne connaissais pas, mais vraiment pas. Un homme, sûre, ni trop jeune ni trop vieux, peut-être plus âgé que moi, de combien ? Par un téléphone c'est dur de le dire, il avait la voix d'un homme venant d'être réveillé en pleine nuit pas une fillette qui l'embête, ce qui était le cas, mais ça m'a totalement arrêté. « Je suis désolé, je ne suis pas Wayne. Je crois que vous vous êtes trompée de numéro. » Sur le coupe je regardais le combiné afin de voir le numéro tout en me passant celui de Wayne dans la tête, en effet, à un chiffre prêt, ce 'était pas le même, et donc celui d'un parfait inconnu, à qui je venais de déballer ma vie d'une façon peu commune, et employant des mots qui pourraient lui faire penser que j'ai vraiment un problème et que je suis une psychopathe. Je restais muette, me sentant à la fois totalement idiote et mal alaise, je venais de dire ce qu'il y a de plus dur en moi au téléphone à une personne dont l'identité m'échappait. Je m'attendais à entendre dans la foulée les 'bip' m'indiquant que la ligne était coupée, mais rien ne s'en suit à part quelques paroles de sa part, d'un homme un peu plus réveillé. « Écoutez, je ne sais pas qui est ce Wayne et je pense qu'à cette heure-ci, il doit dormir. Alors maintenant que je suis réveillé, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? Vous n'avez pas l'air bien. Mon téléphone n'enregistre pas les numéros inconnus donc si vous voulez parler, vous pouvez si vous voulez. » J'aurais pu tomber sur n'importe qui, et je suis tombée sur un homme qui semblait adorable, parce que je ne pense pas que beaucoup accorderait de leur temps à trois heures du matin pour parler à une fille qui dit des absurditées au téléphone. Je m'arrêtais quelques secondes, ne sachant pas vraiment quoi faire. Puisque bien qu'il soit de bonnes intentions, je ne le connais pas, je ne sais pas qui j'ai au bout du fil, ça pouvait être n'importe qui, vraiment n'importe qui. J'essayais d'articuler quelques mots. « Je... heu... » J'écrasais ma main sur mon visage comme si elle était devenue lourde, j'avais comme des bourdonnementsdans les oreilles et je me sentais un peu patraque. « Vous devez me prendre pour une folle. Je vous appelle à pas d'heure et vous entendez tout ça... cash. » Je pris une légère inspiration. « Je ne veux vraiment pas vous importuner. »
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