« Alejandro, j'y vais. Je sais pas quand je rentre. Évite de mettre l'appartement sans dessus dessous, j'ai pas envie de passer mon dimanche à ranger » Amaury attendit une réponse mais rien ne vint. Tout vint à qui sait attendre. On entend souvent cette expression mais le jeune chinois n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus patient sur terre. Avec lui, tout doit allait vite et bien sinon ça ne va pas, absolument pas. Grommelant légèrement, il ouvrit la porte de son appartement et quitta l'appartement rapidement. Aujourd'hui était un jour off, il pouvait se reposer, prendre soin de lui mais Neige étant à l'autre bout du monde pour son travail, il ne se voyait pas trainer à la maison. S'il y avait bien une chose que le jeune homme détestait, c'était rester au lit toute la journée. Il avait besoin de se dépenser, de d'épuiser pour être sûre de bien dormir le soir. Il aurait très bien pu contacter Laura pour répéter leur numéro mais depuis la petite 'sauterie' de l'autre fois, il hésitait grandement à la contacter. Elle était un peu comme sa sœur jumelle, ils aimaient les mêmes choses, s'entendaient à merveilles mais la jeune russe avait littéralement pété les plombs et cela n'avait pas plus à Amaury, encore moins à Laura qui ne donnait plus signe de vie depuis trois jours. Cela le chagrinait énormément mais il ne voulait pas se prendre les nouvelles foudres de la blonde et franchement, il n'avait pas envie de se prendre la tête. Passant devant un fleuriste de la ville, il acheta un bouquet de marguerite violette. Il les trouvait plutôt mignonne et puis, cela n'avait pas vraiment de significations, ce qui n'était pas le cas de roses rouges ou pire, de roses jaunes. Poussant la porte d'un petit magasin, il en fit rapidement le tour et une idée lui passa par la tête lorsqu'il vit les informations en rapport avec la tempête qui avait touché la ville il y a peu. Il devait se rendre à l'hôpital et remercier la jolie blonde qui avait sauvé son genou. Bon, il avait mal de temps à autre mais il ne s'en plaignait pas. Quel danseur digne de ce nom n'avait pas mal une fois de temps en temps ? Achetant une paquet de chocolat, il enfonça ce dernier dans son sac à bandoulière et prit le chemin de l'hôpital. Il n'aimait pas ces lieux et préférait largement être chez lui, en bonne santé, que dans un hôpital mais là, il n'avait guère le choix. Il ne savait rien de cette jeune femme alors il ne pouvait pas se pointer chez elle et encore moins à la faculté. Écouteurs dans les oreilles, il avança à son rythme. Cette petite marche allait lui faire les jambes ! Il ne voulait pas prendre le métro sachant que quelques lignes avaient été plongées dans le noir des heures durant pendant la tempête. Lui, seul dans un wagon noir, c'était la fin du monde !

Arrivant à l'hôpital, il se dirigea vers l'accueil et, de son plus beau sourire, demanda « Bonjour. Puis-je savoir où est Belle s'il vous plait ? » Mais qu'est-ce qu'il avait l'air con, son bouquet de marguerite à la main. La jeune femme arqua un sourcil et rétorqua « Vous êtes son petit ami ? » Amaury sembla choqué – il était très naïf – et plaqua le bouquet dans son dos. Se raclant la gorge, il dit « Non, pas que je sache » C'était même sûre puisqu'il était plus ou moins dans une relation avec une belle allemande.. Tournant la tête, il vit la petite blonde entrer dans une salle et sourit. « Je suis plus rapide que vous, je l'ai trouvé. Merci de votre aide » Léger clin d'oeil et il quittait déjà sa place à l'accueil. Poussant la porte où Belle s'était dirigée, il la vit assise à un bureau. Souriant, il dit « Bonjour docteur ! » La jeune femme se tourna et croisa son regard. Tendant le bouquet, il dit « C'est pour vous, pour avoir sauvé mon genou ! » Il plongea sa main dans son sac et en sortit la boite de chocolat, souriant et pimpant comme jamais. Faire plaisir, il aimait ça, et pas qu'un peu !

AMAURY & BELLE

❝ shine bright like a diamond ❞

« Et voilà ! Tu es en pleine forme, comme toujours ... » Belle dévisagea Joshua pour s'assurer qu'il ne se payait pas sa tête et pourtant le résident semblait sérieux, peut-être était-ce pour cela que la demoiselle se sentie plus agacée que jamais ? Elle était en pleine forme comme toujours ? Il ne pouvait que se moquer d'elle, après tout ce n'était pas comme si elle était atteinte d'une cardiomyopathie ou qu'elle avait eu un accident de voiture quelques jours plus tôt – dont elle était entièrement fautive – au cours du quel elle avait perdu son bébé, non absolument pas. Pourtant, l'américaine ne fit aucune commentaire, elle se contenta d'un bref sourire à son supérieur et résident depuis près d'une semaine, descendit du fauteuil de consultation pour remettre sa blouse et quitter la pièce. Ses check-up avaient été rapprochés dernièrement, à la fois à depuis son accident mais aussi à cause de quelques essoufflements qu'elle avait pu ressentir dernièrement. Les médecins craignaient que son cœur ne souffre plus que prévu et qu'une greffe soit nécessaire mais, visiblement, tout allait pour le mieux et Belle pu rapidement se remettre au travail.

Le test qu'Evan lui avait fait passer lorsque le chef de l'hôpital avait décidé que sa place n'était pas à l’université lui avait permis d’intégrer l'internat et la demoiselle travaillait le plus sérieusement possible pour prouver qu'elle méritait sa chance et, ainsi, lorsqu'elle n'était pas avec un patient, c'était en salle de repos, le nez dans un livre qu'elle se trouvait. Toutefois, toute sa matinée se résuma à suivre Joshua à travers tout l'étage de cardiologie pour rencontrer des patients, donner des idées sur certaines maladies et assister de loin à une opération en bloc – lorsqu'elle ne se trouvait pas dans une des salles de repos avec Evan. Consciente d'être devenue totalement instable depuis son accident et la perte de son enfant, Belle se moquait éperdument de savoir si les hommes avec qui elle finissait par coucher étaient plus âgés qu'elle ou non et, clairement, Evan lui avait tapé dans l’œil même s'il avait cette tendance à la mettre hors d'elle rien qu'avec des paroles. « Belle ? Le Docteur Mills voudrait que tu finisses de remplir ça pour lui. » Son cœur avait manqué un battement et l'américaine s'était brusquement stoppée dans son élan, faisant barrage pour empêcher qui que ce soit d'entrer dans la pièce dont elle venait de sortir. Son regard se posa sur l'infirmière qui lui tendait gentiment un dossier et après avoir vérifié d'un geste de la main que sa natte était toujours en bon état, elle attrapa la chemise en carton dans un sourire et fonça au plus vite dans un des bureaux pour reprendre son souffle. Être attrapée avec Evan serait la pire des choses pour elle et même si elle le savait très bien, elle était incapable d'arrêter ce petit jeu entre elle et le résident.

A présent assise face au bureau de la petite pièce, Belle attrapa un stylo dans la poche de sa blouse et commença à remplir les derniers détails du patient dont elle s'était occupée sous la surveillance de Joshua lorsque la porte du bureau s'ouvrit. Sourcils froncés, elle leva la tête pour voir qui venait la déranger et, quasiment instantanément, un petit sourire amusé étira ses lèvres. « Bonjour docteur ! » Belle salua son ancien patient d'un mouvement de la tête, puis son regard se posa sur le bouquet de marguerites violettes qu'il tenait dans sa main et ne tarda pas à lui tendre. « C'est pour vous, pour avoir sauvé mon genou ! » Son sourire étira d'autant plus ses lèvres tandis qu'elle se levait, fit le tour du bureau et attrapa le bouquet alors qu'Amaury fouillait déjà dans son sac pour en sortir une boite de chocolats. « Je devrais m'occuper plus souvent des blessures du genou dans ce cas et je croyais qu'on avait dit pas de vouvoiement ? » Belle savait qu'il s'agissait uniquement d'une preuve de politesse, mais ça ne changeait pas le fait qu'elle avait toujours l'impression d'être plus vieille que son âge lorsqu'on la vouvoyait. « D'ailleurs, ce genou il va comment ? » Curiosité de médecin oblige. Le bouquet toujours en main, son regard partit du visage d'Amaury pour aller se poser sur le genou de ce dernier et inversement. Visiblement, son ancien patient semblait être en forme et la jeune femme ne pouvait en être que satisfaite.

« Je devrais m'occuper plus souvent des blessures du genou dans ce cas et je croyais qu'on avait dit pas de vouvoiement ? » Lui souriant, je faisais mine de rien. Certes, nous avions convenu de ne pas se vouvoyer puisque nous avions le même âge mais c'était plus fort que moi ! J'avais appris à vouvoyer les personnes ayant un statut 'supérieur' au mien et c'était totalement le cas de la jeune brunette. On ne croyait pas comme cela, à première vu, mais j'aurai adoré faire ce genre de métiers, en avoir pleins dans le cerveau et déblatérer des heures et des heures sur des thèmes et sujets incompréhensibles pour la plus part des personnes autour de nous. C'était vraiment quelque qui me plaisait beaucoup et, à mes yeux, un docteur avait autant de classe qu'un danseur et un danseur autant de savoir qu'un médecin, mais chacun dans son domaine. « D'accord. Promis je vais te tutoyer maintenant ! Mais ça fait quand même bizarre, tu es mon docteur, ma sauveuse et pour ça, reconnaissance éternelle quoi ! » Je lui fis un large sourire pour appuyer mes propos. Je lui devais plus que cela parce que, grâce à ses conseils, j'étais monté sur scène en temps et en heure et tout allait bien dans le meilleur des mondes ! Sans compté que, grâce à ce genou réparé en deux coups de cuillère à pot, j'avais pu courser Neige dans les rues de New York et l'embrasser sous la pluie, comme un film romantique. En pensant à ce moment – magique – des cœurs faillirent me sortir des yeux ! J'étais amoureux de l'allemande et pourtant, ses envies de vengeance nous mettait des bâtons dans les roues, il n'y avait pas à dire. Je lui en voulais tellement de penser si noir ! Rien que d'y penser, le visage heureux et niais que j'avais disparaissais à la vitesse de la lumière. « D'ailleurs, ce genou il va comment ? » Ramené sur terre par la belle voix de la brunette, je lui fis un large sourire et leva les deux pouces pour lui dire que tout était nickel et mieux que ça à vrai dire ! Bien entendu, il m'arrivait d'avoir quelques douleurs mais je prenais du temps pour moi, du repos et une bonne poche de glace. Du coup, tout allait très bien. « Tout est parfait et dès que j'ai un peu mal, je mets un paquet de légumes congelés sur mon genou, je regarde un film de danse et c'est reparti mon kiki ! Je suis un dur, je te l'avais dis ! » Souriant, je posa mes fesses sur une chaise et dis « Comment va ma sauveuse depuis tout ce temps ? Je voulais venir te remercier plus tôt mais entre Broadway, les petits spots promos et affiches publicitaires, je n'ai pas une minute à moi ! » Même pas une seule seconde pour tout dire. Je courais sans arrêt de droite à gauche, je traversais la ville des dizaines de fois par jour – par métro dieu merci – et tentais de m'en sortir tant bien que mal. Me penchant sur le bureau, je tenta de lire le titre du rapport à l'envers mais mon cerveau a déjà du mal à fonctionner à l'endroit alors à l'envers, n'en parlons pas ! « J'espère que tu ne fais pas le boulot de merde de tes supérieurs... Tu devrais plutôt entrain de soigner des gens » Si elle les soignait comme elle l'avait fait avec moi ; les urgences seraient bien moins encombrées... Quoi que...

On oublie jamais sa première fois, quel qu’elle soit … c’était tout du moins ce qu’on lui avait assuré et sur certains points la jeune femme était parfaitement d’accord, un peu moins pour d’autres. Toutefois, s’occuper de son premier patient faisait partie de la catégorie des premières fois qu’elle était incapable d’oublier, d’autant plus en ayant un patient comme l’asiatique. Belle se souvenait parfaitement qu’il n’avait pas été facile à gérer dans les premiers temps et la jeune femme ne pouvait pas le blâmer. On l’avait jeté dans la fosse aux lions et malgré ses connaissances la panique n’avait pas tardé à la gagner même si, visiblement, elle s’en était plutôt bien sortie. Amaury avait probablement senti cette angoisse qui lui avait permis de comprendre qu’elle débutait tout juste, qu’elle n’était pas même médecin lorsqu’il lui avait été confié, mais l’américaine avait su réussir à apaiser la situation et à s’occuper de lui sans trop de mal, ce qui lui avait également permis de commencer son internat à tout juste dix-neuf ans. Ils se devaient mutuellement beaucoup. Belle lui avait permis de remonter sur scène à temps et sans doute de sauver sa carrière tandis qu’Amaury avait permis à la jeune femme de laisser une bonne fois pour toute les bancs de l’université derrière elle et se plonger dans le grand bain.

Le fait de le voir, le fait qu’il ait décidé de lui rendre visite pour la remercier de ce qu’elle avait fait la flattait et Belle ne s’en cacha pas. Même si ce n’était que son rôle, elle appréciait avoir parfois de la reconnaissance, non pas qu’elle soit narcissique, mais il était tout de même agréable d’entendre que l’on faisait les choses bien de temps à autre et l’américaine en avait bien besoin dernièrement. « D'accord. Promis je vais te tutoyer maintenant ! Mais ça fait quand même bizarre, tu es mon docteur, ma sauveuse et pour ça, reconnaissance éternelle quoi ! » Belle laissa échapper un rire tout en prenant appuie contre le bord du bureau auquel elle tournait le dos, bras croisés contre sa poitrine, regard posé sur Amaury. Une sauveuse … c’était sans doute un peu exagéré et l’interne ne se voyait absolument pas comme tel, pas alors qu’elle avait été inconsciente au point de boire et prendre le volant, tuant le bébé qu’elle portait dans un accident de voiture. Son sourire jusqu’à présent dessiné sur ses lèvres disparu lentement à cette pensée et Belle ne put s’empêcher de baisser les yeux pour fixer le bout de ses chaussures. « Tout est parfait et dès que j'ai un peu mal, je mets un paquet de légumes congelés sur mon genou, je regarde un film de danse et c'est reparti mon kiki ! Je suis un dur, je te l'avais dis ! » Elle opina du chef sans pour autant relever la tête, prise dans la contemplation de ses chaussures.

Elle faisait de son mieux pour garder la tête hors de l’eau et chasser de son esprit le plus souvent possible les sombres pensées qui la gagnaient, mais parfois c’était si difficile qu’elle avait juste envie de tout plaquer et fuir à l’autre bout du monde afin de refaire sa vie auprès de personnes qui n’auraient aucune connaissance de son passé. « Comment va ma sauveuse depuis tout ce temps ? Je voulais venir te remercier plus tôt mais entre Broadway, les petits spots promos et affiches publicitaires, je n'ai pas une minute à moi ! J'espère que tu ne fais pas le boulot de merde de tes supérieurs... Tu devrais plutôt entrain de soigner des gens » Mettant quelques instants à réaliser qu’il s’adressait à elle, Belle releva la tête et regarda Amaury sans comprendre tout de suite le sens de ses paroles. « Oh, euh … » La jeune femme se racla la gorge et s’efforça de lui adresser un léger sourire tout en remettant ses idées en place. « C’est rien, je peux comprendre que tu ais plus important à faire et moi ça va, juste un peu surchargée, mais je m’en sors. » Affirma-t-elle avec un sourire bien plus franc en attrapant le dossier que le jeune homme tentait de lire à l’envers. « Et non, il s’agit d’une patiente dont je me suis occupée un peu plus tôt, la paperasse n’échappe malheureusement pas aux internes. » Sur ces mots, la demoiselle leva les yeux au ciel dans un soupire. Pourtant, elle n’avait jamais rien eu contre le fait de remplir des dossiers. C’était une intellectuelle et écrire elle adorait ça, toutefois ces derniers jours elle n’avait plus le goût à rien hormis à jouer avec le feu.

Remercier la jeune femme me semblait normal. Sans elle, j'aurai mon rêve s'envoler en fumée devant mes yeux. Broadway était tout ce que j'avais toujours voulu et si j'avais du dire au revoir à mon rêve si tôt, je l'aurais mal vécu, très mal vécu pour tout dire. Je n'avais rien à part la danse, absolument rien. J'avais été un bon élève au lycée mais rien ne m'intéressait comme la danse pouvait le faire. Commencer des études de médecine était du suicide avec la mémoire de poisson rouge que j'avais. Le droit ne m'intéressait pas le moins du monde et mon père m'interdisait d'entrer dans l'armée. Pour lui, c'était trop dangereux et je n'étais pas prêt. J'avais la taille minimum qu'il fallait, j'avais de la force et des muscles ; je ne voyais pas le problème. J'avais tellement hésité entre NYADA et l'armée il y a deux ans et je m'en voulais presque d'avoir choisi 'la facilité'. Sur le front, je pourrais être en contact avec ma mère, elle serait fière de moi. Du moins c'était ce que je pensais. Avec elle, on n'était jamais sûre de rien, absolument jamais. Elle ne donnait plus de nouvelles depuis plus d'un mois et cela était étrange, vraiment très étrange. Sous les conseils de mon aînée, je tentais de ne pas trop stresser mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Je tentais de chasser ces pensées de mon esprit et de me concentrer sur Belle qui semblait préoccupée, à moins que ses chaussures soient plus agréables à regarder que mon visage. Je n'étais pas le plus beau de New York mais tout de même... « C’est rien, je peux comprendre que tu ais plus important à faire et moi ça va, juste un peu surchargée, mais je m’en sors. » Surchargée en travail ou moralement ? Telle était la question. J'avais appris, avec le temps, à comprendre les gestes des gens, les signaux que leur corps envoyait en guise d'alarmes. Ma famille avait tellement été muette sur tout, sur ses envies et ressentis, que nous avions tous un sens surdéveloppés pour l'analyse. Quelque chose clochait et je n'aimais pas cela. Je n'aimais pas voir les gens souffrir – j'étais niais et vivais au pays des bisounours mais je l'assumais – et je comptais bien tenter de lui remonter le moral après avoir fait mon curieux. C'était plus fort que moi, des papiers sous mes yeux et ces derniers roulaient pour tenter de lire ce qui était inscrit « Et non, il s’agit d’une patiente dont je me suis occupée un peu plus tôt, la paperasse n’échappe malheureusement pas aux internes. » Seulement la jeune femme ne le voyait pas de cet œil. Ce n'était pas pour maintenant que j'allais pouvoir lire un dossier médical. Oh, je rêvais de voir le mien ! « On fait son boulot jusqu'au bout ou on le fait pas, n'est-ce pas ? » C'était bien une chose que m'avait appris mon père pendant ces longues années de 'captivité'. Il m'avait tellement bichonné et surprotégé que j'avais tous ces vieux tics, chose que je détestais. Regardant la jeune femme, j'arquai un sourcil et dis « Ca va ? Tu as l'air toute tristounette ? Qui est le méchant supérieur qui t'embête que j'aille lui casser la figure ! J'ai entendu dire qu'un médecin ne peut pas frapper ses patients pour la simple et bonne raison qu'il risque d'endommager sa main » Où est-ce que j'avais lu ça ? Je n'en savais rien... Pour tout dire, il y avait bien une chance sur deux que je l'ai vu dans une série médicale du câble. « Tu n'es pas malade rassure moi ? Pas la grippe ou quoi que ce soit ? Parce que, dans ce cas, je devrais partir rapidement pour ne pas être condamné ! Quoi que... C'est sûrement déjà fais » lançais-je, passant une main dans mes cheveux. Attrapant la boite de chocolat derrière elle, je l'ouvris et lui tendis « Le chocolat ça remonte le moral il paraît ! » Et c'était aphrodisiaque, enfin je crois...

Belle ne voulait pas se montrer froide, désagréable ou distante. À vrai dire, pour le peu qu’elle connaissait du jeune homme elle l’appréciait beaucoup, sans oublier qu’il était loin d’être repoussant à ses yeux. Cependant, dès qu’elle laissait ne serait-ce qu’un petit peu le champ libre à ses mauvaises pensées, ces dernières s’insinuaient en elle et refusaient souvent de la quitter. Ce n’était pas parce qu’il était désagréable à regarder ou autre qu’elle fixait le bout de ses chaussures, mais bien parce qu’elle était pensive ce que, clairement, Amaury ne pouvait pas deviner de lui-même. Il lui fallait simplement un temps d’adaptation … oui c’était probablement ça. La perte du bébé et la haine d’Ethanaël étaient encore trop nouvelles pour l’américaine, il lui fallait juste le temps de s’y faire, tout du moins elle l’espérait. D’aussi loin que pouvait remonter sa mémoire – pas bien loin en réalité – Belle n’avait jamais été très stable, sans doute dû au fait que sa mère la surprotégeait. Elle aimait cette dernière, elle l’aimait sincèrement, mais elle n’avait jamais supporté d’être étouffée comme Piper avait pu le faire avec elle. Elle avait toujours eu la sensation de ne pas pouvoir vivre et avec une petite fille hyperactive, en avance sur son âge et ayant eu besoin assez tôt d’indépendance ça ne faisait pas forcément bon ménage. Elle appréciait le fait de mettre sa pauvre mère hors d’elle, non pas parce qu’elle était mauvaise, mais dans l’espoir de la faire réagir, de lui faire comprendre qu’elle avait besoin qu’elle la lâche un peu. La prise d’indépendance dont elle s’était saisie en déménageant de chez ses parents avait quelque peu amélioré la situation entre elle et sa mère, mais les derniers évènements lui donnaient l’impression que quelque chose tenait à lui maintenir la tête sous l’eau.

Cependant, elle devait se reprendre, si ce n’était pas pour elle, au moins pour le jeune homme qui n’était sûrement pas venu la voir pour faire face à une jeune femme totalement ailleurs, au regard perdu et à la limite de la dépression. Alors Belle se força à chasser de son esprit toutes les pensées qui tournaient autour du bébé qu’elle avait perdu et autour d’Ethanaël pour se focaliser uniquement sur son patient, un petit sourire désolé prenant immédiatement place sur ses lèvres alors qu’elle attrapait le dossier qu’elle plaqua contre elle. « On fait son boulot jusqu'au bout ou on le fait pas, n'est-ce pas ? » L’américaine opina du chef. Elle était le genre de jeune femme à faire son travail jusqu’au bout. Elle était passionnée par ses études, mais surtout elle devait continuer de faire ses preuves un peu comme si chaque jour était un nouveau test pour elle alors que ce n’était pas forcément le cas. Elle était au même niveau que tous les autres internes de son année, la seule chose qui allait juger son niveau serait les examens qu’elle allait devoir passer en fin d’année, rien d’autre. « Ça va ? Tu as l'air toute tristounette ? Qui est le méchant supérieur qui t'embête que j'aille lui casser la figure ! J'ai entendu dire qu'un médecin ne peut pas frapper ses patients pour la simple et bonne raison qu'il risque d'endommager sa main » Mordillant mollement sa lèvre inférieure, Belle avait l’impression d’être découverte même si, pour tout dire et étant donné sa tête quelques instants auparavant, ce n’était pas bien difficile de le deviner. Toutefois, la remarque d’Amaury qui suivi eu le don de la faire légèrement rire. « Certains s’en moque, quand on est en colère, on est en colère et surtout sur le coup tout le reste n’a pas la moindre importance. » Et Belle savait de quoi elle parlait.

Elle avait beau être une fille, ce n’était pas non plus un stéréotype, elle ne l’avait jamais été si bien que lorsqu’on la mettait hors d’elle et qu’elle perdait le contrôle, blesser ou non sa main n’avait pas la moindre importance, elle était capable de frapper pour évacuer sa frustration. « Tu n'es pas malade rassure moi ? Pas la grippe ou quoi que ce soit ? Parce que, dans ce cas, je devrais partir rapidement pour ne pas être condamné ! Quoi que... C'est sûrement déjà fais » L’interne secoua vigoureusement la tête de droite à gauche pour rassurer l’asiatique. Elle n’était pas malade, tout du moins sa maladie n’était pas contagieuse, tout comme elle ne se soignait pas aussi facilement qu’une grippe malheureusement. Voyant Amaury se pencher vers elle, Belle en fit de même sur le côté, les sourcils froncés ayant complètement oublié la boîte de chocolats derrière elle qu’il attrapa avant de l’ouvrir et de la lui tendre. « Le chocolat ça remonte le moral il paraît ! » De nouveau, un petit sourire apparu au coin des lèvres de l’américaine. Son regard se posa sur les divers chocolats sous ses yeux tandis qu’une petite moue prit place sur son visage. « Et c'est aphrodisiaque d’après certains. » Lança-t-elle en attrapant le chocolat qui lui semblait être le plus attirant. Elle leva ensuite les yeux vers Amaury et attendit d’avoir fini la petite sucrerie avant de reprendre. « Non pas que j’ai besoin d’aphrodisiaque ou envie de … On va oublier ça, d’accord ? » Demanda-t-elle sans cacher sa gêne, mordillant sa lèvre inférieure tout fronçant le nez. Belle avait visiblement le don pour se mettre dans des situations embarrassantes dernièrement même si celle-ci l’était bien moins que d’autres, mais à ses yeux c’était comme lui avouer plus ou moins certains de ses besoins qui, pourtant, étaient satisfaits malgré les paroles qu’elle avait laisser échapper.

Discuter avec la jeune américaine me faisait plaisir et du bien. Elle était rigolote – bien que tristounette à ce moment même – et cela me faisait du bien. À longueur de journée, je côtoyais des personnes n'ayant qu'une envie : répéter et devenir le meilleur, ce qui m'agaçait légèrement. Je ne voyais pas la danse et Broadway comme quelque chose d'ennuyant. Je ne supportais pas l'idée de se forcer pour être le meilleur ; je l'étais avec un travail constant et sûrement pas avec un acharnement sans fin ! Enfin, c'était mon avis. Je ne supportais plus vraiment mes camarades de danse et ce changement d'environnement me faisait du bien, même si je ne supportais pas les hôpitaux ! Protecteur comme toujours, j'étais prêt à casser la binette d'un supérieur juste pour la faire plaisir. Enfin, j'étais prêt à le faire jusqu'à ce qu'elle me dise qu'une fois en colère, on se fichait bien de l'état de sa main. Grimaçant légèrement, je dis « Je vais éviter de me faire défigurer par Rambo alors... Mais si c'est un petit gringalet je peux le faire ! » Je tentais de m'en convaincre. Depuis que j'avais appris que mon colocataire faisait des combats de rues, j'avais toujours été tenté de me lancer là dedans mais j'avais bien trop peur de me prendre un peu trop de coups. Selon Alejandro, j'avais une chance de m'en sortir puisque j'étais souple et musclé mais face à un homme bourré aux testostérones, je ne ferais pas long feu ! C'était d'ailleurs pour cela que je repoussais indéfiniment mon entré sur le territoire des loups. Me penchant pour attraper la boite de chocolat après qu'elle m'ait assuré qu'elle n'était pas malade, je lui en tendis un. Après tout, ils étaient là pour cela et je ne voulais pas qu'ils soient gâchés ou avalés par d'autres internes passant par là ! C'était plus fort que moi, quand je faisais un pas vers quelqu'un, j'aimais que ce soit cette personne qui en profite et pas un autre. C'était ma façon d'être et d'agir, bien étrange de temps en temps mais agréable à bien des reprises ! « Et c'est aphrodisiaque d’après certains. » La regardant, j'arquai un sourcil. Selon certains, le chocolat donnait de drôles d'envies mais ce n'était pas mon cas et encore heureux. Sinon, j'aurais sûrement sauté sur mon colocataire depuis longtemps avec tout le chocolat que j'avalais ! C'était mon pécher mignon et je ne prenais pas un gramme alors pourquoi m'en priver ? Le sport que je pratiquais quotidiennement me permettait de tout évacuer alors comme ça, pas de problème pour ma ligne et ma souplesse. « Non pas que j’ai besoin d’aphrodisiaque ou envie de … On va oublier ça, d’accord ? » La regardant, j'enfonçais un chocolat dans ma bouche et secoua frénétiquement la tête de haut en bas. Autant éviter tout ce qu'elle venait de dire et d'insinuer sinon j'allais devenir fou, fou à lier ! J'étais perturbable avec un rien alors là, elle venait de mettre le chaos dans ma petite tête. Lui laissant la boite de douceur dans les mains, je me recula légèrement, en profitant pour finir ma bouche et dis « Sinon, pas de cas intéressant dans ta petite vie d'interne ? Rien d'intéressant dans ta vie ? La dame de l'accueil m'a parlé d'un petit ami. Enfin, elle a cru que j'étais ton petit ami. Sûrement à cause des fleurs mais bon, ça veut rien dire. Enfin, je veux dire, c'est pas parce qu'on apporte des fleurs et des chocolats qu'on est le petit ami de quelqu'un, hein ? » Je venais de parler pendant une quinzaine de secondes sans m'arrêter. Cela montrait deux choses : j'étais mal à l'aise et j'étais stressé comme pas possible. Mes mains en devenaient presque moites. Je devais penser à autre chose. Me rapprochant de la brunette, j'attrapais un chocolat et l'enfonça à nouveau dans ma bouche. « Ch'est bon le chocholat hein ? » C'est ça Amaury, tais toit, ça ira mieux pour toi. Je lui fis un léger sourire et leva les pouces pour lui montrer qu'ils étaient vraiment bons ces petits trucs. Je tentais de m'en convaincre alors que mon estomac se retournait à chaque bouchée. La tension dans cette pièce ne me plaisait pas mais alors pas dut out !!

« Je vais éviter de me faire défigurer par Rambo alors... Mais si c'est un petit gringalet je peux le faire ! » Un léger sourire étira les lèvres de Belle qui baissa la tête comme si elle avait honte de ce petit rictus qui illumina son visage. Toutefois elle ne tarda pas à relever la tête pour poser à nouveau son regard sur Amaury. « Je sais que je suis plutôt douée comme médecin, mais j'aimerais assez ne pas avoir à te soigner de nouveau. » Déclara-t-elle sans que son sourire ne s'efface de sur ses lèvres, du moins jusqu'à sa gaffe. Tourner sept fois sa langue dans sa bouche, c'était une chose qu'elle devrait sans doute faire et prendre cette idiomatique au pied de la lettre par moment. Belle était connue - du moins par ses proches - pour être quelque peu impulsive. Depuis toujours elle avait cette tendance à parler sans réfléchir et s'en mordait bien souvent les doigts par la suite. Elle était franche et ce trait de sa personnalité lui créait parfois quelques soucis mais l'américaine était incapable de corriger ce point, aimant bien trop la sincérité et détestant le mensonge. Sa sœur aînée avait vécu dans le mensonge au cours des dix premières années de sa vie et cette situation avait tant bouleversé la vie des McFersen que la jeune interne savait que c'était la raison pour laquelle elle ne supportait pas le mensonge et préférait dire ce qu'elle pensait quitte à être blessante ou à se mettre dans de sales draps.

C'était ce qui venait de se produire avec Amaury. La jeune femme avait laissé échapper sa pensée et rien que pour cela elle se serait bien giflée elle-même, mais - visiblement - elle opta pour s'enfoncer encore plus que prévu. Belle sentit le regard de l'asiatique se poser elle la forçant à croiser de nouveau son regard avant de grimacer quelque peu. Elle n'avait pas eu envie de le forcer à se sentir si ... mal à l'aise, c'était la dernière chose qu’elle souhaitait. L'un comme l'autre utilisèrent la boîte de chocolats comme un moyen de faire en sorte que ces paroles soient oubliées au plus vite. « Sinon, pas de cas intéressant dans ta petite vie d'interne ? Rien d'intéressant dans ta vie ? La dame de l'accueil m'a parlé d'un petit ami. Enfin, elle a cru que j'étais ton petit ami. Sûrement à cause des fleurs mais bon, ça veut rien dire. Enfin, je veux dire, c'est pas parce qu'on apporte des fleurs et des chocolats qu'on est le petit ami de quelqu'un, hein ? » Une légère moue prit place sur le visage de l'américaine tandis qu'elle écoutait les paroles d'Amaury. Un rire lui échappa tandis qu'une mèche de cheveux bruns retomba sur son visage. « Mon petit ami, hein ? Nina a tendance à s'imaginer trop de choses faut pas faire attention à elle. » Commença-t-elle, toujours aussi amusée. « Mais non, pas de cas intéressant dans ma vie d'interne, du moins pour le moment. Et dans ma petite vie ... disons que j'ai connu quelques mauvaises passes dernièrement et je crois que si Nina pense que j'ai un petit ami c'est parce qu'elle espère avoir quelques potins à raconter dans l'hôpital. »

Et heureusement pour Belle, la jeune secrétaire n'avait pas la moindre idée du fait que l'une des internes couchait régulièrement avec son titulaire ce qui aurait de mauvaises conséquences pour elle comme pour Evan. « Sinon, pas de cas intéressant dans ta petite vie d'interne ? Rien d'intéressant dans ta vie ? La dame de l'accueil m'a parlé d'un petit ami. Enfin, elle a cru que j'étais ton petit ami. Sûrement à cause des fleurs mais bon, ça veut rien dire. Enfin, je veux dire, c'est pas parce qu'on apporte des fleurs et des chocolats qu'on est le petit ami de quelqu'un, hein ? » Amaury à quelques centimètres d'elle, Belle posa son regard sur lui en cessant brusquement de respirer. Un sourire timide et nerveux se dessina sur ses lèvres sans qu'elle parvienne à se détourner. Sans crier gare et sans même savoir ce qui lui passait par la tête, Belle se pencha et elle ne tarda pas à sentir les lèvres du danseur sous les siennes avant qu'elle ne se retire brusquement en prenant conscience de sa bêtise. « Je ... je suis désolée. » Bafouilla-t-elle en se reculant plus contre le bureau qu'elle ne l'était déjà. Cet instant de faiblesse elle le devait à la gentillesse d'Amaury, chose dont elle n'avait plus l'habitude depuis un petit moment, du moins pas à une gentillesse aussi naturelle et sincère. Son regard se posa brièvement sur le sol avant qu'elle redresse la tête vers l'asiatique, un regard triste de peur de l'avoir blessé.

« Je sais que je suis plutôt douée comme médecin, mais j'aimerais assez ne pas avoir à te soigner de nouveau. » Elle n'avait pas tord. Autant éviter de me retrouver une nouvelle fois allongé sur un brancard. De un, je n'aimais pas cela, de deux, j'allais me faire tuer par mon scénariste et de trois, ce n'était vraiment pas confortable ! Je plaignais vraiment les gens qui restaient là des heures et des heures sans bouger. C'était vraiment un supplice et franchement, jamais je ne pourrais rester plus de dix minutes assis. Il n'y avait qu'à voir le fiasco aux urgences l'autre fois. J'avais tenté de me lever avant de me faire disputer par un gros bras. J'aurais bien été tenté de lui casser la béquille sur la tête mais vu le physique imposant qu'il avait, autant éviter parce qu'il aurait bien été capable de me casser la seconde béquille sur ma tête de mule. La peur m'avait rapidement renvoyé au lit où j'avais passé le reste de ma journée à compter les moutons et à me faire enlacer par la moitié des bisounours – imaginaires – du coin. Perdue dans mes pensées, ce que venais de dire la jeune femme sur le côté aphrodisiaque du chocolat me perturba légèrement. J'étais plutôt simple d'esprit quand je le voulais et un rien me mettait mal à l'aise. Pour tout dire, j'avais vingt ans et n'avais couché que deux fois dont une fois où je ne me souvenais de rien. Ce n'était pas très glorieux et ce sujet n'était pas vraiment quelque chose que j'allais aborder avec mon père ou bien même ma sœur. Moins j'en savais, mieux je me sentais. J'avais tout le temps pour ça, je ne me faisais pas d'idée et ne me créais aucune attente, absolument aucune. Mon malaise devait se voir comme le nez crochu d'une sorcière et je tenta de changer de sujets et ce, plutôt rapidement. Autant tout abandonner et discuter d'autre chose, du travail ou des potins qui circulaient dans l'hôpital. Je ne passais pas mes journées ici mais j'avais quelques amis étudiants en médecine qui riait bien des potins qui prenaient place dans cet établissement de santé. Après tout, l'hôpital n'était pas différent de Broadway dans certains cas : tout le monde couche avec tout le monde. « Mais non, pas de cas intéressant dans ma vie d'interne, du moins pour le moment. Et dans ma petite vie ... disons que j'ai connu quelques mauvaises passes dernièrement et je crois que si Nina pense que j'ai un petit ami c'est parce qu'elle espère avoir quelques potins à raconter dans l'hôpital. » L'écoutant, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Si elle était aussi pipelette que moi, les secrets ne seraient pas garder bien longtemps. Voilà pourquoi je ne serais jamais à l'accueil d'une institution. Avec moi, c'était clair et net qu'en trois mois je coulais tout et tout le monde. Attrapant un nouveau chocolat, j'arqua un sourcil lorsque je vis la jeune femme me sourire. Nous étions dans une drôle de position, autant le dire, mais rien de très équivoque. J'étais bien plus proche avec Laura et il ne s'était jamais rien passé ! Seulement, là, elle déposa ses lèvres sur les miennes et – en même temps – nous nous décalions l'un de l'autre. J'avais fais un pas de géant en arrière et je la regardais avec des yeux gros comme la terre. « Je ... je suis désolée. » Posant ma main sur mes lèvres, je cligna rapidement des cils avant de la regarder. Mais qu'est-ce que c'était que ce vieux délire ?! « C'est.. pas grave mais je vais y aller. Bonne journée » Je lui fis un léger signe de la main avant de sortir en quatrième vitesse de la petite pièce où je venais de laisser Belle en plan. Je marchais rapidement dans les couloirs et m'enfonça dans la première chambre qui venait lorsque je sentis une présence derrière moi. Mais que venait-il de se passer ?

rp terminé