It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream

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Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~

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MessageSujet: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyVen 25 Jan - 18:14


You're a trouble maker
Chizuru and Edouard






Saleté de réveil.. Ce matin encore, il avait mis fin à mon seul instant de somme et de détente. Je me réveillai avec un mal de chien dans le crâne et une humeur massacrante, comme tous les jours, mettant du temps à sortir du lit. Bouger son derrière était tellement fatiguant et plus les jours passaient, plus je devenais fainéant. La vie monotone me donnait des envies de meurtre, ce qui, d'un côté, était bien pour m'en mettre plein les poches avec ma fonction de tueur à gages. Mais cette vie n'était pas celle que j'avais voulu avoir, car elle ressemblait plus à un cercle vicieux qu'autre chose : entre le boulot de journaliste, mes deux jobs mystiques, l'alcool et tout le reste, je ne trouvais jamais de temps pour mes amis et moi-même. Je tournais en rond, faisant toujours la même chose comme un robot et ça devenait laçant. « Emmerdeuse!» criais-je à haute voix en balançant mon coussin sur le réveil, enfuyant ma tête sous la couette -tellement courte pour moi-. Traité UN réveil d'emmerdeuse était assez débile oui, mais j'ai toujours une explication pour les choses débiles que je dis. Pour moi, le réveil fait partie de la race femelle; il vous casse la tête durant toute la matinée pour vous réveiller et vous pourrit la journée avec le son qu'il émet, exactement comme les tristes êtres que sont les femmes.. Souvent ma façon de penser déplaît aux gens, mais que voulez-vous, les philosophes ne peuvent pas tous plaire. Décidé à ne pas sortir du lit, j'essayai désespérément d'attraper le foutu objet tombé à terre, pour l'arrêter de sonner. « Putain, je te jure qu'un jour, j'exploserai le pays d'enflures où t'as été fabriqué ! », dis-je en balançant la couette par-dessus le lit pour me lever. Je pris l'alarme et lui donna un coup sec. Celui-ci arrêta net de me casser les oreilles. Je le retournai et lu à l'arrière Made in Japan. Je levai les yeux au plafond en soufflant un : « merde alors » entre les dents. La seule chose que je voulus faire à ce moment-là, s'était balancé ce truc par la fenêtre. Dieu aimait tellement me troller.

Il me fallut plus de deux heures pour me préparer. Pire qu'une femme me diriez-vous.. Et bien non, je m'étais endormi dans mon bain et il était dix heures passé lorsque je fus réveiller par l'eau chaude qui avait bien pris soin de me cramer l'entrejambe. Après cette triste brûlure -pas très prononcée quand même, car si elle l'était, je ne serai sûrement pas là à causer-, j'étais sorti de la salle de bain pour enfin m'habiller et manger. Je voulus mettre un t-shirt, mais il faisait froid pour ça, alors je changeai vite d'avis et optai pour un pull. J'avais toujours eu cette manie bizarre, depuis tout petit, de mettre des t-shirts en hiver et des pull en été. Narmol. Après avoir enfilé mon jean, j'avançai vers la cuisine pour me préparer un sandwich. C'était aussi devenu une habitude. Chaque matin, je mangeai des sandwichs ou des croissants et même avec le peu de choix que j'avais, j'hésitais énormément. J'ouvris le frigo et remarquai que la boite de fromage était vide « Qui a laissé ce truc ici? ». Question débile, vu que j'habitais tout seul. Je jetai le tout à la poubelle avant de retourner dans la salle de bain pour me coiffer. J'avais décidé de sortir un peu.. Prendre l'air pouvait peut-être me remonter le morale. Je n'oubliai pas de prendre mon portable pour appeler le bureau, leur mentir comme quoi je suis malade et que je serai absent. Ce mois-ci, c'était la troisième fois que je ne me présentais pas au bureau et à chaque fois, j'avais utilisé le même mensonge. Quel con croirait à ça, sérieusement ?

Il était déjà onze heures et demi lorsque je me posai dans un genre de petit restaurant pour prendre mon petit-déjeuner. Je commandai peu de choses. Avant, j'avais un appétit de loup, mais depuis mon arrivée à New York, cette habitude de tout manger avait disparu et avait emporté huit kilos avec elle.. Comme si je n'étais pas assez maigrichon comme ça. Je terminai vite de boire et manger avant de faire un tour en ville. Je ne voulais pas rentrer tôt, j'avais tout mon temps pour aller chercher les sachets de cocaïne que j'allais vendre cette nuit. Un client voulait m'en acheter quinze, je ne pouvais quand même pas rater cette occasion ! Lorsqu'il fut 20 heures et que je finis de m'ennuyer en me baladant dans des parcs et des centres commerciaux -m'achetant pour occasion quelques nouveaux vêtements-, je rentrai enfin, prenant bien soin de prendre mon sac à dos et tout ce dont j'avais besoin pour le rendez-vous. Je me fis beau, pensant aller au restaurant ou ailleurs juste après.. Je marchai maintenant depuis plus de quarante minutes, les écouteurs dans les oreilles, les mains dans les poches. La voix d'Utada Hikaru m'appesait tellement, telle une berceuse. Même s'il faisait froid, je ne voulus pas prendre le taxi.. Depuis plus de dix minutes, j'avais l'impression d'être suivi -ce qui était tout à fait possible ici à Manhattan, dans des rues pareilles-, je tournai alors dans une rue assez sombre avant que quelqu'un -ou quelque chose- atterrisse devant moi. Je fis de gros yeux avant de m'exclamer : « Oh, un ange ! ». C'était une petite asiatique, avec de beaux gros yeux presque globuleux. La tête que je fis à ce moment-là était sûrement très proche à ce que l'on qualifiait de tête de con.

∞everleigh


Dernière édition par Edouard R. Kazuka le Ven 25 Jan - 23:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyVen 25 Jan - 21:04



Edouard

&

Chizuru




« Salut petite Nipponne ! Tu viens t’entrainer ? » La voix rauque du gardien de la salle raisonna à l’entrée. « Salut Joe ! Ouais, j’ai besoin d’adrénaline, je veux encore apprendre ! » Lâchai-je en filant alors dans les vestiaires des femmes. Depuis que j’étais espionne j’avais accès à une salle réservé au gouvernement pour les espions, je pouvais m’entrainer à tous sports que je voulais, ici, pas de quartier, pas de pitié, on prenait le premier qui venait et on s’entrainait, on apprenait même parfois quelques petits astuces des plus vieux et j’en passe. Cette salle d’entrainement était mon petit paradis ! Je ne connaissais personne ici, à chaque fois que je venais je rencontrais des gens que je ne connaissais pas. En général c’était des gens du FBI, ou de la police tout simplement. Il y avait personne en dehors du métier qui nécessité l’accès à cette salle. Personnellement, je ne demandais jamais aux gens ce qu’ils étaient et ce qu’ils faisaient. C’était comme les stands de tir. On se croisait, on savait parfaitement qu’on bossait pour le gouvernement, et ça s’arrêtait là. Je doutais fortement que beaucoup sache que j’étais espionne au sein du gouvernement même. Une fois un leggin en collant opaque enfilé et un débardeur noir, je mis mes chaussures d’entrainement avant de filer dans la salle. Que des hommes. Ne faisant pas attention à eux, je pris mes bandes pour les mettre autour de mes mains et de mes poignets pour me protéger. Faisant craquer mon cou, je pris alors le sac de boxe avant de m’entrainer dessus. Je voulais frapper plus fort et plus vite. Coup de pied, coup de poing, j’évitais le retour du sac, je tentais de le frapper plus fort, oui, c’était ma seul motivation. Frapper, frapper et encore frapper. Au bout de quelques minutes, je me stoppais pour essuyer la sueur qui perlait sur mon visage. Apercevant un homme qui s’approchait de moi, je l’écoutais me demander, si ça m’intéresserait de faire quelques combats avec lui. Bien sûr j’acceptais. Une fois sur le tatami, je fixais mon adversaire pour voir son premier mouvement. J’étais en rage, il était hors de question qu’il me massacre devant tout le monde. De toute façon, j’étais ceinture noir de Karaté, de Judos, d’Aïkido et j’en passais, alors d’ici qu’il puisse me battre… Le combat était engagé, les prises fusaient, mais rapidement, je le bloquais au sol, avant de lui foutre un ippon dans la gueule. Une fois, deux fois, trois fois, à la quatrième il abandonna avant qu’une autre ne vienne. Souriant doucement, je me défoulais. Mais autant dire que c’était pas cool de gagner constamment. J’aurai tout de même voulu quelqu’un à ma hauteur. Par la suite, un homme assez jeune mais pas trop non plus, la trentaine, je dirais, arriva pour me défier. Au bout de même pas une minute, je me pris un ippon, surprise, sans avoir rien compris. « On recommence ! » crachai-je avant de me faire haineuse.

Le combat commença si bien, qu’on se déchira les vêtements sous la haine des coups. Je ne voulais pas perdre une seconde fois. Il avait un regard meurtrier, moi aussi, et je me fichais que l’on voit ma brassière ou bien même ma foutue culotte ! Je voulais le gagner ! Au bout de vingt minutes d’acharnement, je perdis le combat. Haineuse, je le laissai me remercier avant de quitter la salle en me déshabillant sur le chemin, comme si c’était une chose normale. J’étais loin d’être pudique… Jetant mes fringues dans mon sac, je pris une rapide petite douche avant d’enfiler mes vêtements. Des collants opaques, un short et un pull assez long. Veste mise, chaussure mise, je partis avant de souffler pour voir la fumée sortir de la bouche. Je partis dans les rues de New-York, la nuit était déjà tombée. Frissonnant encore plus, je marchais lentement avant de croiser un type. Après tout j’en croisais des tonnes par jours, mais lui… Je ne saurais dire, il avait une tête pas nette. Me tournant pour voir ou il allait, je rebroussais chemin, et me mit à le suivre. Pourquoi ? Je n’en savais rien, il m’arrivait souvent de suivre des gens… En général je ne me trompais jamais. Je tombais souvent sur des drogués ou des dealers… Lui il était Asiatique comme moi… Est-ce que ça faisait de lui quelqu’un de non suspect ? Non ! Bien sûr que non ! Le filant pendant un bon moment, je me fis discrète et le plus silencieuse possible. Lorsqu’il s’embarqua dans des rues moins bondée, je compris qu’il m’avait repéré. Il devait être vigilent, donc, suspect…. Courant, sans un bruit pour me rapprocher de lui, lorsqu’il tourna dans la rue, je me mis face à lui avant de plonger mon regard dans le sien. « Oh, un ange ! » Hein ? Un ange ? Haussant un sourcil, m’attendant à tout sauf à ça, je me mis à rire faiblement avant de le plaquer franchement contre le mur avant de porter mon avant-bras sous son cou relevant son visage de façon à lui montrer à qui il avait à faire en plaquant alors ma jambe et ma hanche contre son corps pour le bloquer avant que mon autre main attrape son poignet. « Un ange ? Celui du diable alors, chéri… Que fais-tu ici ? Je peux savoir ? » demandai-je sans le quitter du regard. Il était beau, mais ça n’excusait pas. S’il était ici… Il devait forcément être louche… De plus j’étais assez énervée pour me défouler là, tout de suite ! Ne détournant toujours pas mon regard, je passais brièvement ma langue sur mes lèvres avant de lâcher son poignet pour le tâter rapidement. Non pas pour toucher sa musculature, qui avait l’air pas mal du tout, mais pour savoir s’il avait une arme sur lui, ou un quelconque truc assez louche. « Alors mon chou, dis-moi tout… si tu savais que je te suivais, c’est que t’es louche… » marmonnai-je doucement en écrasant un peu plus mon bras contre son cou.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 1:12


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Moi qui pensais pouvoir aller manger après avoir échanger ces sachets contre de l'argent, je fus déçu en rencontrant cette petite même si, en même temps, sa rencontre pouvait s'avérer sympa. J'étais à environ 500 mètres de l'endroit de rendez-vous, mais je ne pouvais pas y aller à cause d'elle, sachant qu'elle m'avait suivi jusqu'ici. J'en étais sûre, c'était bien elle qui me suivait depuis dix minutes. Elle devait avoir énormément confiance en elle pour suivre un homme inconnu en pleine nuit. Je la regardai, toujours avec mes gros yeux tandis qu'elle, elle me fixait d'un air interrogatif avant de faire un petit rire sournois. Qu'est-ce qui m'avait pris de l'appeler « ange ? ». Je m'étais choqué moi-même en disant ça. Bon c'est vrai que d'un côté, venant de ma part, ce n'était pas si choquant que ça, mais quand même. Cette fille avait vraiment une tête d'ange. Malgré le fait que la rue soit sombre, je remarquai parfaitement les traits de son visage. C'était une belle asiatique, un peu petite. Normal vu ses origines.. Et non, je ne suis pas raciste, étant moi-même asiatique, je ne vais pas raconter de la merde sur mes origines ! Je pris du temps pour comprendre que la jeune asiatique venait de me plaquer contre le mur, non pas parce que je suis con, mais elle avait été tellement vite dans ses mouvements, que je n'avais pas pu me défendre. Son avant-bras me bloquait le cou tandis que sa jambe et sa cuisse prenaient bien soin d'aplatir mon corps contre le mur d'une façon assez provocante. Je me sentais mal tout d'un coup.. Normal, cela faisait plus de deux ans qu'une fille ne m'avait pas « touché » ainsi. Je n'avais jamais pensé qu'un geste pareil m'aurait réchauffer le sang aussi vite. J'essayai désespérément de me dégager la tête pour arrêter de penser à ces cochonneries.. Recevoir une tarte m'aurait tellement fait du bien. Je ne pouvais pas tromper Billy avec des idées aussi malsain, c'était tellement lâche ! « Un ange ? Celui du diable alors, chéri… Que fais-tu ici ? Je peux savoir ? », dit-elle en attrapant mon poignet et en me fixant avec ses gros yeux. Pourquoi cette petite m'attaquait en pleine nuit ? Avait-elle l'intention de me violer où... Qui était-elle pour me retenir comme ça ? Je devais aller vendre ma coke moi, je n'avais pas le temps de jouer avec elle.. Surtout si elle comptait me tenir ainsi. « Alors mon chou, dis-moi tout… si tu savais que je te suivais, c’est que t’es louche… », dit-elle en me tatant très vite le corps. Je me demandais ce qu'elle essayait de faire.. Toucher un homme comme ça au milieu d'une rue complètement déserte. Apparemment, elle ne tenait plus à sa vie, elle. Ses gestes me chatouillaient, oui, mais je n'eus aucune réaction. Et depuis quand j'étais son chou ? Même Billy ne m'appelait pas comme ça. La seule fois où une fille m'avait appeler ainsi, avait failli pisser sur elle juste après que je lui demande « gentiment » d'aller se faire voir. Je trouvais cette situation assez drôle. Pensait-elle me faire peur ? Ces gestes m'excitaient, plus qu'autre chose..

Bloqué contre le mur, je réfléchissais très vite à comment me dégager de là. Elle était peut-être rapide, mais elle avait l'air fragile malgré son sang froid. Je lachai très vite mon sac par terre avant d'attraper la petite par les cheveux, la retourner et la plaquer au mur à mon tour. Je n'allais pas la frapper, non loin de là. S'il y avait bien quelque chose que je ne faisais pas dans mon métier de tueur à gages, c'était toucher aux femmes.. Si les cibles sont vieilles et moches, no problem. Mais je ne pouvais pas me permettre de toucher aux jeunes. Surtout aux jeunes et jolies filles comme elle.. Ce serait triste d'éliminer une beauté pareille. Je voulais juste qu'elle arrête de prendre la grosse tête et qu'elle me laisse faire mon travail tranquillement. Mon client n'allait pas m'attendre pendant des heures pour avoir ses doses. De plus, j'avais besoin de cet argent ; je crevais la dale moi ! J'avais dépensé tout mon fric dans les nouveaux vêtements aujourd'hui. Pire qu'une femme me diriez-vous une deuxième fois. Eh les gars, même pour les hommes les vêtements sont importants ! Je levai la main droite et lui tint la mâchoire. Quoi qu'il arrive, je devais lui faire peur pour qu'elle s'en aille. Elle ne pouvait pas me suivre jusqu'au lieu de rendez-vous.. « Ecoute moi bien petite, je sais pas qui t'es mais tu dois avoir de sacrées couilles pour me suivre jusqu'ici.. J'ai d'autre chose à faire là, je peux pas jouer avec toi. On fera plus ample connaissance une prochaine fois si tu veux. », je la relachai, espérant qu'elle prenne peur, me baissant pour prendre mon sac à dos et m'éloigner au plus vite. J'avais l'impression d'être dans un film d'action. Cette rencontre était tellement bizarre. Honnêtement, cette fille m'avait foutu les boules, au sens littéral du terme. C'était assez flippant et excitant à la fois, car je n'avais jamais fais la connaissance d'un tel personnage auparavant.

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 9:57



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Je ne supportais pas les malfrats, je ne supportais pas les gens suspects, je ne supportais pas l’injustice, c’était bien pour cela que j’étais devenues espionne acceptant alors ce que le gouvernement me proposait. Pourquoi ? Tout simplement parce que je voulais empêcher les gens de mourir, je ne voulais plus voir de massacre comme je l’avais vécu au Cap vert il y a quelques années. Cela devait tout simplement cesser, et depuis que j’étais espionne, autant dire qu’avec Sam et Clover, nous en avions arrêté des gens, j’en avais tué un dans ma petite carrière, plus par auto défense qu’autre chose. Lui ou moi, je n’avais pas réfléchit, appuyant sur la détente pour ne pas mourir. Et aujourd’hui, je tombais sur lui, cet inconnu asiatique. Mignon mais pas gentil du tout, puisqu’il paraissait suspect jusqu’au bout des ongles ! Plaqué contre le mur, je tentais de le tenir bien contre celui-ci, afin de pouvoir le fouiller et voir s’il y avait quelque chose de suspect sur lui. Il se méfiait de moi donc c’est qu’il avait quelque chose à se reprocher. Surtout pour un mec ! S’il m’avait prise pour une tueuse ou dieu sait quoi, il ne réagirait pas de la sorte… Je décèlerai parfaitement ce qu’il cache ! Ma main se glissant sur ses jambes, je me mis à tâtonner ses cuisses au niveau de ses poches pour voir s’il cachait quelque chose par là. Sentant simplement un téléphone je plissais le nez de frustration. Entendant un truc tomber, vigilance zéro, honte à moi, il m’attrapa rapidement par les cheveux pour me bloquer à mon tour contre le mur. Rôle inversée ! Kuso ! Grinçant des dents, je le laissais faire en relevant les yeux pour tenter de le voir. Sa main attrapant ma mâchoire, j’eus un mouvement de réflexe en tentant de lui mordre celle-ci mais pas assez rapide. Je devais encore m’entrainer ! Si j’étais ceinture noir de Karaté, je n’étais que première dan… Il y avait encore neuf autres dan… Je lui lançais un regard meurtrier, prête à mordre. « Ecoute moi bien petite, je sais pas qui t'es mais tu dois avoir de sacrées couilles pour me suivre jusqu'ici.. J'ai d'autre chose à faire là, je ne peux pas jouer avec toi. On fera plus ample connaissance une prochaine fois si tu veux. » Il se foutait de moi là ? Il se foutait réellement de moi c’était ça ? C’était une sacré mauvaise blague la ?

Le sentant me relâcher, je serrais les dents avec force, comme si j’allais le laisser filer de la sorte ! Ce type était tout ce qu’il y avait de plus suspect et il ne savait pas à qui il avait à faire ! Passant brièvement ma langue sur mes dents, je baissais le regard pour le voir prendre son sac et… partir. Il se tirait vraiment. Il croyait que j’allais le regarder lui faire un signe de la main et de passer une bonne soirée ? Mais il avait fumé quoi ce type ? Choquée et totalement déboussolé de le voir partir avec autant d’assurance, je fis alors craquer ma nuque en soufflant faiblement. Au grand mot, les grands moyens comme l’ont dit si bien hein. Le suivant, ni une ni deux, je sautais sans un bruit avant de le chopper pour lui faire une prise de Karaté et le foutre au sol. Et un Ippon dans la gueule. Bloquant son corps en posant mes genoux sur son torse je soupirais franchement avant de lever les yeux au ciel. « Non mais franchement, t’as cru quoi ? Que j’allais te faire des signes de la main, te souhaiter bonne soirée avec le sourire aux lèvres ? Non mais tu sors d’où ? D’un conte de Disney ou quoi ? Rah je te jure ! Les mecs ils sont tous sans cervelle dans ce continent ! » marmonnai-je en secouant la tête totalement désespérée. Attrapant son sac, je le lui arrachais des mains avant de l’ouvrir pour voir… ce à quoi je m’attendais. De la drogue. Ah, elle était bonne celle-là ! Je ne me trompais jamais quand je filais quelqu’un. Sortant un sachet du sac je l’agitais devant lui. « Alors, on revend ? Pourtant avec la gueule que t’as, tu pourrais faire autre chose… Je suis sûre que les agences de mannequinat aimeraient produire un petit nippon comme toi ! » Soufflai-je en me relevant gardant le sac avec moi. Pour autant je n’avais pas envie de le dénoncer à la police… Peut-être qu’il ne faisait pas cela depuis peu ? Rah, si, il avait la tête de celui qui pratique depuis même des années… sa méfiance, son arrogance et sa façon de se battre prouvait simplement qu’il avait l’habitude… « Ecoute, pour cette fois je vais fermer les yeux… Je ne te ramènerai pas au poste avec moi… Mais franchement, y’a mieux comme boulot, t’es au courant. Tu te drogues ? » demandai-je en m’accroupissant pour le regarder en penchant la tête sur le côté en posant un doigt sur mes lèvres, tout en le scrutant pour voir un seul signe de manque.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 12:41


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Quelle journée à la con. Sérieusement, qui aurait cru que je serais à New York et que je n'aurais rien à faire de ma vie à part dealer, tuer et.. faire du shopping ? Comme s'il n'y avait pas d'autre job ici.. Mais ce n'était pas ça le problème. Avec ces boulots, je gagnais bien plus qu'un job normal. Par exemple, il n'y a pas longtemps, une dénommée Oksana avait demandé à me voir pour me donner une mission assez compliquée. « J'ai entendu parler de toi.. Tu es l'un des meilleurs dans le milieu Marseillais. », m'avait-elle dit, ce pourquoi, elle m'avait choisi pour assassiner un certain Vladimir. D'après mes recherches, ce Vladimir était quelqu'un de très important et pourtant, j'avais réussi à le tuer sans laisser de trace et en échange, je m'en étais mis plein les poches. Oksana était alors devenue Pakhan grâce à moi.. Ca aurait été cool d'être en tête de la mafia à sa place. M'entendre parler comme ça, on pourrait croire que je fais un complot pour lui voler son trône.. Mais si j'avais su qu'il y avait « un coup monté » derrière tout ça, je n'aurais jamais tuer Vladimir ni reçu cet argent car si quelqu'un venait me trouver, vu mes origines, Mikhailov, papa de la mafia en Asie aurait été accusé directement par ma faute. Quand il était question d'argent, je devenais con automatiquement. Tous comme cette nuit.. Pourquoi cette fille m'avait-elle pécho alors qu'elle ne connaissait rien de moi ? Aurait-elle fait de même, sachant que je suis tueur à gages ? Pourtant, j'avais été discret en venant ici.. Si elle pouvait déchiffrer les gens suspects aussi facilement, c'est qu'elle devait être douée la minou ! Je l'avais plaqué contre le mur essayant, en quelque sorte, de lui faire peur avec mes paroles. J'avais du mal à respirer à cause du froid et mes problèmes de santé venaient s'ajouter à mon handicap. Si je devais me battre contre elle, là tout de suite, je serais sûrement le perdant. Qu'est-ce qui m'avait pris de ne rien manger depuis onze heures ?

Espérant qu'elle prenne peur à mes paroles, je la relachai, prenant bien soin de ne pas oublier mon sac à dos. Ca aurait été tellement con de le laisser là. Je marchais à mon aise, ne regardant même pas derrière moi pour vérifier si la petite me suivait toujours. Ca aurait été sympa de sa part de me laisser partir, mais cette fille avait l'air d'être tout sauf sympa. D'ailleurs j'aurais du être vigilent, car je venais de me retrouver par terre sans rien comprendre à ma vie. De plus, recevoir un ippon dans la gueule ne me facilita pas la tâche. Cette sale fille était bien décidée à me pourrir la soirée. Non seulement elle voulait ne pas me laisser partir mais en plus, elle voulait me briser la colonne vertebrale. C'était quoi son problème à elle ? Elle posa son genou sur mon torse pour me plaquer au sol. Je l'entendai dire : «  Non mais franchement, t’as cru quoi ? Que j’allais te faire des signes de la main, te souhaiter bonne soirée avec le sourire aux lèvres ? Non mais tu sors d’où ? D’un conte de Disney ou quoi ? Rah je te jure ! Les mecs ils sont tous sans cervelle dans ce continent ! ». Ca aurait été cool de sa part de me faire signe de la main et de me laisser partir, mais oui, celà n'arrive que dans les comptes de fée. Apparemment moi, j'avais affaire à une sorcière là. Et puis, sans cervelle ? Moi sans cervelle ? Non mais elle se foutait de ma race là. Si j'allais prendre l'avantage sur elle, j'allais la tuer, c'est sûre. Sans que je m'y attende, elle arracha mon sac des mains. « Alors, on revend ? Pourtant avec la gueule que t’as, tu pourrais faire autre chose… Je suis sûre que les agences de mannequinat aimeraient produire un petit nippon comme toi ! ». Dis ça va aller, elle avait que ça à faire de sa vie, trouver des jobs pour les autres? Si je voulais faire un autre métier, j'aurais chercher.. Et puis, pourquoi faire du mannequinat ? Seul les tapettes font ce genre de travail. Si je dealais, c'était pour l'argent, oui. Mais ce qui est vrai, c'est que je n'avais jamais penser à rester dans ce milieu aussi longtemps. Plus jeune, mon rêve était devenir réalisateur de film. Je me baladais toujours avec ma caméra. D'ailleurs, c'était grâce à cette passion que j'avais fait la rencontre de Billy. J'avais alors commencé à vendre de la drogue pour gagner plus et m'acheter tous les matériaux nécessaires pour tourner un film.. Qu'est-ce que j'étais con à l'époque. Je ne dis pas que je ne le suis plus, mais ça ne vous regarde pas de toute façon ! Cette petite m'exaspérait.. Pourtant, le fait qu'elle ait mise la main sur la drogue ne m'avait fait ni chaud ni froid. Elle s'était relevé pour ensuite s'accroupir à nouveau et dire « Ecoute, pour cette fois je vais fermer les yeux… Je ne te ramènerai pas au poste avec moi… Mais franchement, y’a mieux comme boulot, t’es au courant. Tu te drogues ? ». Etait-je entrain de rêver ou une gamine essayait vraiment de me raisonner en plein milieu de la nuit, dans une rue déserte ? J'avais une tête de droguer pour qu'elle me parle comme ça ? Pour qui elle se prenait pour fermer les yeux sur ce que je faisais ? Je préfèrais amplement me retrouver en prison que de l'entendre parler comme ça !

« Dis la guenon ! Tu sais pas à qui t'as affaire, bouge tes pattes de là ! ». Je la poussai à terre, donnant un coup de pied sur son épaule tout en me relevant, pour qu'elle ne puisse contre-attaquer directement. Je m'asseyai sur son ventre, sans y mettre tout mon poids bien sûr., pour qu'elle ne puisse plus bouger. « Qu'est-ce que ça peut te faire si je me drogue ? C'est mon problème si j'ai des problèmes ! ». Je pris un air un peu interrogatif car ce que je venais de dire sonnait assez bizarrement. Je mis mon index sur son front :  « T'es sûre que c'est rempli là-dedans ? T'as même pas d'idée sur ce que je peux te faire là ? ». Je n'avais pas l'intention de lui faire quoi que ce soit, car cette situation commençait à m'amuser. Je balançai le sac contre le mur tout en restant assis sur elle, mon index toujours sur son front, avec un petit sourire ravageur aux lèvres. Même si je savais me battre, je n'allais pas faire mal à cette jeune fille. Elle était tellement mignonne.. et sexy ! Je la contemplai -juste un peu- mais de haut en bas. Je mis ma main derrière moi pour tâter ses poches tout en appuyant sur son front pour qu'elle ne puisse se lever. J'avais cette chance d'avoir ces bras, longs comme des trompes d'éléphant. Elle n'avait rien dans ses poches.. par contre elle avait tout pour plaire dans ses vêtements. Ohlala.. pourquoi suis-je casé.., pensais-je.

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 15:17



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« Dis la guenon ! Tu sais pas à qui t'as affaire, bouge tes pattes de là ! » La guenon ? Il m’avait appelé… Non mais… Fronçant les sourcils, je lui lançais un regard sévère avant d’appuyer un peu plus mon genou sur son torse. « La guenon ? Non mais tu t’es vu face de rat ! » Crachai-je en roulant des yeux. Je ne supportais pas que l’on m’insulte comme cela de la sorte ! Est-ce que je l’avais insulté moi ? Je l’avais surnommé de doux petit surnom, il aurait pu faire quelques efforts au moins ! Allant pour lui chopper la mâchoire, il fut bien plus rapide que moi, me poussant alors avant de me donner un coup de pied sur l’épaule. Mes fesses heurtant le bitume, je poussais un cri sous la surprise et la douleur que je ressentis à ce moment-là. Ses fesses assise sur mon ventre je tournais le visage en bougeant faiblement. Pourquoi ne s’asseyait-il pas de tout son poids sur moi ? Il avait peur de me faire mal ? Bonne chose, au moins il ne tenterait rien de suspect… « Qu'est-ce que ça peut te faire si je me drogue ? C'est mon problème si j'ai des problèmes ! » Problèmes… Le mot problèmes deux fois en l’espace de deux mots ? Wow, il ne pouvait pas dire autre chose ? Et moi ? Pourquoi je pensais à ça alors qu’il était sur moi en train de bloquer mon corps là ? J’avais envie de le mordre, de planter mes ongles dans sa peau et de la lui arracher. J’étais énervée, violemment énervée pour le coup… Sentant son doigt se poser sur mon front, je louchais des yeux pour tenter de le voir avant de grogner sous la rage. « T'es sûre que c'est rempli là-dedans ? T'as même pas d'idée sur ce que je peux te faire là ? » Il me provoquait ou quoi ? C’était ça ? Il voulait me provoquer, il voulait que je le butte ou quoi ? Non, ne surtout pas faire de connerie ! Ne pas faire l’idiote, je savais que ça pourrait avoir des répercutions si je m’en prenais violemment à quelqu’un hors d’une affaire. Mais là, il ne se doutait pas un seul instant que je pouvais aisément le contrôler. J’étais petite et fragile à vue d’œil, mais j’en avais de la force et je pouvais aisément retourner la situation ! « T’as raison, je m’en contre balance que tu crèves d’une overdose dans un coin. Ça enlèvera un con de plus sur cette foutue planète ! Mais cependant je suis sûre d’avoir plus de jugeote que toi dans ma petite tête ! » crachai-je en déglutissant sans le quitter un seul instant du regard.

J’avais froid, le sol était tout de même assez humide et froid. Je ne supportais pas d’être dans cette position de soumission, ou il avait le contrôle de la situation ! Claquant faiblement ma langue contre mon palet, je me figeais en sentant son autre main toucher plus précisément mes cuisses. Il me fouillait ? J’hallucinai là ! Je ne me droguais pas et je n’avais rien de suspect sur moi, contrairement à lui ! Non mais pour qui se prenait-il à la fin ? Déglutissant en sentant ma gorge se serrer, je grinçais des dents avant de soupirer longuement. Son seul défaut c’était le fait qu’il ne bloquait pas mes bras. Il me suffisait de peu pour lui chopper le cou et le lui retourner. Mais je n’allais tout de même pas lui briser la nuque pour si peu. Ça serait regrettable. « Hey Anonyme boy, t’as fini de profiter de la situation ! » Lâchai-je avant de lui choper la tête prenant bien appuie sur mes jambes pour le retourner avec franchise, roulant alors tous les deux sur le sol. Le plaquant à nouveau contre le sol je fermais ma main sur son cou en déglutissant longuement me retenant pour ne pas serrer mes doigts et l’étrangler d’un coup sec. Tremblant sur la rage, je lui lançais un regard haineux avant de fermer brièvement les yeux pour me calmer. « Ecoute paysan … Toi et moi… On ne va pas se fighter toute la nuit, ok ? Alors, si tu ne veux pas que je te montre mon côté bad girl en mode ceinture noir d’art martiaux, tu vas coopérer gentiment. Ok dealer ? » soufflai-je avant de lui foutre une pichenette dans le nez avant de me relever pour choper son sac l’air de rien. Entendant des pas dans la ruelle, je tournais vaguement le regard pour voir un type les mains dans les poches approcher par ici. Le regardant sans le quitter des yeux, je ne savais pas pourquoi mais lui, il n’avait pas l’air commode non plus et peut-être bien plus dangereux que le badasse qui était encore allongé au sol. Ce fainéant !
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 19:42


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Cette situation m'amusait vraiment même si quelqu'un d'autre, passant par là par hasard, aurait trouvé ça pervers et bizarre. Mais qui passerait par là à cet heure-ci, à part une guenon comme cette fille ? J'avais posé mes fesses musclés de dieu super sexy sur son ventre, elle devait en être fière et contente, mais non, mademoiselle préferait me regarder de travers. Franchement, son regard meurtrier me donnait plus envie de rire qu'autre chose. Puis la traité de guenon n'était pas une insulte mais un compliment ! Bah oui, elle était pire qu'une guenon. J'aurais aimé l'appeler gorille vu sa force, mais sa petite taille ne me le permettait pas.. Physiquement, elle ressemblait plus à une ouistiti. Mon moi se battait intérieurement pour lui trouver un autre surnom tandis que mes paroles et mes gestes la provoquaient. Mon index m'avait toujours bien servit dans le domaine de la provocation. Je m'amusais toujours à pointer les gens du doigt où appuyer sur leur front comme j'étais occupé à le faire à cette asiatique. La voir s'énerver comme ça sans pouvoir se défendre était un excellent sentiment de gloire et j'avais du mal a rester sérieux. « T’as raison, je m’en contre balance que tu crèves d’une overdose dans un coin. Ça enlèvera un con de plus sur cette foutue planète ! Mais cependant je suis sûre d’avoir plus de jugeote que toi dans ma petite tête ! » . Quoi ? Cette fille alors ! Elle voulait vraiment mourir ? Me traiter de con, ce n'était pas si grave, mais dire qu'elle en aurait rien à foutre si je crève d'une overdose, c'était insultant ! Je lui lançai un regard noir ne savant pas très bien ce que je devais faire pour m'en sortir. Me lever, prendre le sac et courir était l'une des options à prendre si je voulais sauver la coke, mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose me retenait là. Cette fille m'avait emprisonné dans son regard mystique et cela me troublait énormément. Je sentais le vent se cogner à ma nuque, il faisait plus froid tout d'un coup et si on continuait à se taper dessus, on pouvait tomber malade tous les deux. Pourquoi l'avais-je fouillé ? Juste pour savoir si elle avait une arme ou autre sur elle.. Ce serait con de se manger un couteau, non ? Mais pour être franc, je faisais ça plus pour la toucher que pour me défendre d'une future attaque armée. « Hey Anonyme boy, t’as fini de profiter de la situation ! ». Je souris. Non, je n'avais pas fini et je ne pensais pas finir jusqu'au moment où elle attrapa ma tête, me balança, nous faisant rouler tous les deux aux sols. Elle en profita pour me plaquer à nouveau et fermer sa main sur mon cou. Voulait-elle m'étrangler ? Elle ne pouvait pas ! Ma mort serait une énorme perte dans l'industrie de beau garçon. Décidément, cette fille ne voulait pas me laisser partir.. Je sentai ses mains et ses bras tremblés, je ne savais pas si c'était de peur, de rage ou simplement parce qu'elle avait froid, mais cela m'inquietait quand même.« Ecoute paysan … Toi et moi… On ne va pas se fighter toute la nuit, ok ? Alors, si tu ne veux pas que je te montre mon côté bad girl en mode ceinture noir d’art martiaux, tu vas coopérer gentiment. Ok dealer ? », l'entendais-je dire, en me donnant une pichenette dans le nez. Non mais c'était quoi son problème. Bien sûr qu'on allait pas se taper dessus toute la nuit, j'avais mieux à faire de ma vie. Je voulais rentrer chez moi, manger et dormir.. De plus, j'étais pas un paysan.. Depuis quand les Parisiens sont des paysans ? L'entendre parler de son côté « bad girl » m'excita peu. Cette fille avait tout pour plaire.. Bon dieu, sort moi de là, pensais-je juste avant qu'elle se lève pour prendre mon sac. Toujours allonger au sol, je ne sais pas ce que j'attendais pour me relever. Le déluge, peut-être ?

Je la regardais faire son spectacle sans bouger jusqu'au moment où je remarquai qu'elle fixait attentivement quelque chose. Je tournai la tête pour savoir ce qui avait accroché son regard comme ça, ne bougeant toujours pas mes fesses pour me lever. Je vis une silhouette, non loin de nous, s'approchant de plus en plus. « C'est qui ce.. », murmurais-je avant de me relever d'un coup. Cette silhouette, je la connaissais très bien. Mais qu'est-ce qu'un tueur à gages pouvait faire là à cet heure-ci ? C'est vrai que poser cette question était très con. Moi même, étant tueur à gages, je me trouvais là, mais j'avais mes raisons, j'étais là pour dealer pas pour tuer.. Et ce type, j'étais plus haut placé dans le milieu que lui, je savais qu'il ne raterait jamais l'occasion de me tuer pour prendre ma place. Je m'approchai de la jeune asiatique et me mis devant elle. « Garde le sac. C'est toi qui as interêt a coopérer si tu tiens à ta vie. », lui soufflais-je entre les dents tout en me retournant vers mon collègue de travail. Coopérer avec elle allait peut-être être difficile si elle continuait à faire la têtue, mais tant pis.. C'était à elle de choisir si elle voulait vivre ou mourir. « Dis donc Ed, on promène sa copine. ». Son chewing-gum dans la bouche, il se mit devant nous, jetant des coups d'oeil derrière moi pour voir ma sois-disant copine. Vu la tête qu'il avait, il venait sûrement de se shooter. Je n'avais pas pris mon arme avec moi, donc s'il tentait de nous attaquer, je ne savais pas si j'allais pouvoir nous défendre ou non. « Ryan.. Et si t'allais jouer ailleurs ? Nous sommes occupés là. », dis-je en lui faisant signe de la tête pour qu'il s'en aille. N'ayant pas apprécié ma remarque, il sorti sa main de sa poche avant pour la rapporter à son dos, voulant sûrement sortir son arme. Je lui fis un chudan mae geri, comme je les aimais faire! Ma réaction avait été tellement vite que je m'étais choqué moi-même. Ryan tomba sur le dos, quelques mètres plus loin. Je me dépêcha de lui donner un coup de pied pour le retourner sur le ventre, m'agenouillant pour lui bloquer les bras à son dos. « Tu me le paieras cher! Lache-moi mec! ». J'appuyai avec la main gauche sur ses deux bras pour qu'il ne puisse les dégager tandis que je préparai la droite pour lui en coller une. Mon coup de poing venait de lui aplatir la face au sol. « Jt'ai dis d'arrêter de m'appeler "mec"... La guenon, dépêche-toi de le fouiller!», lançais-je à celledontjeneconnaissaispaslenom.

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 21:43



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« Garde le sac. C'est toi qui as intérêt à coopérer si tu tiens à ta vie. » Fronçant les sourcils, je le regardais, cette fois de façon sérieuse. Il le connaissait ? Mais qu’est-ce qu’il était ? Je décidais de ne pas dire quoi que ce soit, je pouvais voir, au ton de sa voix que les choses étaient sérieuses et qu’il avait presque peur… Je n’étais pas idiote non plus, je savais quand il fallait se calmer et ne pas faire n’importe quoi. Et là, qui que soit cet homme qui arrivait, il n’était pas à négliger. Pas plus que le Paysan qui était avec moi. Ou avais-je jeté mon sac avant de lui sauter dessus ? Tournant vaguement le regard autour de nous, je me mis reculer doucement de quelques pas en voyant mon sac contre le mur derrière moi. De couleur noir, on le voyait à peine, mais moi je pu le remarquer facilement. J’avais de quoi me défendre dedans si jamais il avait une arme. Parce que bon, c’est bien d’être ceinture noir, mais face à quelqu’un qui a un flingue, je ne faisais pas long feu moi. « Dis donc Ed, on promène sa copine. » Copine ? Moi ? la copine du paysan ? Et puis quoi encore ! Ce n’était pas parce que nous étions tous les deux bridés que bon dieu nous avions gardé les cochons ensemble ! Manquerait plus que ça tient ! Que lui et moi… Ah mais… Non ! Je préférais cent fois plus Tomoe. Hey mais… Pourquoi je pensais à lui dans ce genre de moment moi ? Me sentant bêtement rougir, je secouais la tête en regardant le fameux… Ed ? Ed… Edwin ? Edwige ? Non ça c’était pour les filles… Qui me disait que ce n’était pas un travesti ? Ok, là je délirais complet… Reculant doucement, ne quittant pas l’inconnu des yeux histoire de voir ce qu’il allait faire, je vis qu’il regardait le fameux Ed. Heurtant le mur, je cessais de bouger en déglutissant longuement, laissant alors tomber le sac remplit de drogue à côté du mien. « Ryan.. Et si t'allais jouer ailleurs ? Nous sommes occupés là. » Ryan… un Américain vu le prénom ? Enfin, ça ne voulait rien dire. Frissonnant doucement sous le froid de ne pas bouger, je penchais la tête sur le côté pour mieux les regarder en réfléchissant à la situation. J’espérais sincèrement qu’il n’avait pas d’arme sur lui… Le temps que je fouille dans mon sac on n’était pas prêt de s’en sortir… Tout à coup, sans même que je n’ai le temps de comprendre, le paysan fit alors un magnifique, chudan mae geri, qui me surpris. Putain ! Il savait se battre le salop ! Ni une ni deux je choppais mon sac pour prendre l’arme bien évidemment armé.

Je m’approchais doucement d’eux les regardant avant de le voir donner un coup de pied au type pour le tourner et le bloquer alors au sol. Je ne savais pas qui était le paysan, mais dans tous les cas, il avait l’air de s’y connaitre. Pourquoi n’avait-il pas utilisé sa force avec moi ? Pourquoi ? Car j’étais une femme ? J’avais envie de le frapper rien que pour ça ! Je détestais que l’on fasse des différences ! « Tu me le paieras cher! Lâche-moi mec ! » M’avançant un peu plus, sans un bruit, comme pour me faire oublier, je regardais tout autour de nous avant d’entendre un drôle de bruit. Regardant rapidement les deux hommes, je le vis le frapper. Ça ne lui ferait pas de mal tiens. L’arme à la main, j’étais prête à tirer si quoi que ce soit venait nous déranger. « Jt'ai dis d'arrêter de m'appeler "mec"... La guenon, dépêche-toi de le fouiller! » La guenon ? Il continuait à m’appeler ainsi ? Roulant des yeux, je m’approchais de lui en deux grands sauts avant de fixer le fameux Ryan en souriant doucement. Décochant le cran de sureté je pointais l’arme sur lui. « Le paysan, j’aurai jamais cru t’obéir un jour… » soufflai-je en me baissant pour fouiller le type d’une main. Rapidement, j’enlevai une arme de sa cheville avant de sortir un couteau de sa poche. Prenant le couteau pour le mettre dans ma poche, je jetais le flingue au fameux Ed. « Tu sais te servir d’un flingue paysan ? » demandai-je doucement en m’accroupissant aux côté de lui pour fixer le drogué. « C’est si mal de se droguer… Ecoute, je ne sais pas qui t’es et ce que tu nous veux, mais je te conseille juste de déguerpir, c’est un conseil… Je n’ai pas besoin d’arme pour te tuer… » soufflai-je doucement en utilisant ma voix sérieuse. J’étais en mode Alex, en mode Espionne, la fille qui pouvait faire peur et qui dégageait une aura meurtrière. Posant le canon de mon arme sur son front, je me penchais sur lui en souriant en coin avant de caresser son visage de celui-ci l’air de rien en soupirant avant de prendre le Paysan par les épaules de mon bras libre. « Franchement… Je me suis toujours demandé ce que c’était que de tuer quelqu’un à bout portant, voir la cervelle exploser… Rah… ça fait longtemps que j’ai pas tué ! » Lâchai-je en posant mon index sur la détente. Secouant la tête je retirais l’arme de sur son front en riant quelque peu. « Te pisse pas dessus, c’était une blague… Ry-an ! » soufflai-je en désarticulant bien son prénom.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptySam 26 Jan - 23:25


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Bon sang, qu'est-ce que c'était excitant ! Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas frapper quelqu'un.. Le coup de poing que je venais de mettre dans la gueule de Ryan m'avait fait tellement de bien. Les mecs normaux aimaient le sex et retrouvaient l'esprit et l'énergie avec ça tandis que moi, je devais rentrer dans les gens, les battre jusqu'à déformer leur gueule ou tirer sur la détente de mon flingue pour leur faire exploser le crâne. Dis comme ça, on pourrait me prendre pour un psychopathe, mais au moins je restais un psychopathe honnête. Frapper me rendait heureux et me donnait la force nécessaire pour continuer la vie que j'étais obliger de vivre. Obliger, car je ne pouvais pas quitter ce milieu en un claquement de doigts sinon je pourrai très vite devenir la cible numéro un de tous les gens m'ayant employé jusque maintenant. Je connaissais tellement de secret sur eux que, s'ils le voulaient, ils pourraient me tuer, mais je les débarrassais de beaucoup de tâches difficiles, ce qui les empêchait de mettre fin à ma triste existence. J'avais déjà pensé à changer d'identité, de tête, de tout.. Mais je n'avais pas pu, car c'était tellement difficile d'oublier le passer .. surtout Billy, ma seule raison de vivre. J'avais toujours voulu lui offrir une vie meilleure, à elle et à ma famille, mais j'avais fini par les blesser et laisser de très profondes cicatrices en eux. Il n'était pas question de refaire les mêmes conneries une deuxième fois. Pourtant, je continuais à faire le con en dealant et en tuant mais ce n'était pas de ma faute. L'argent, étant devenue ma drogue, ne me laissait pas tranquille. Même qu'il m'arrivait de sentir mes billets comme un obsédé.

Les mains bloquant les bras du pauvre type, je demandai à la petite de le fouiller. « Le paysan, j’aurai jamais cru t’obéir un jour… »,dit-elle en fouillant rapidement Ryan. C'est quand qu'elle allait arreté de me traiter de paysan, cette guenon ? Je la regardai de travers, maudissant cette nuit où j'avais fais sa rencontre. N'empêche que lui donner cet ordre m'avait bien plût, même si j'aurais aimé être fouillé à la place de Ryan qui devait plus avoir bon qu'autre chose. Oh cet enfoiré.. Combien de fois je l'avais chopé dans mon bureau entrain de se faire tirer des pipes, comme s'il n'y avait pas d'autre endroit pour le faire. Depuis mon arrivée à New York, il passait son temps à se foutre de ma gueule oubliant très souvent que je suis bien plus important que lui et que sa mort ne ferait de mal à personne. D'ailleurs, il m'arrivait souvent de lui rappeler que son existence ne servait à rien, ce pourquoi il arrêtait ses conneries pour ensuite les recommencer quelques jours plus tard.. J'attrapai l'arme que l'asiatique avait sorti de la cheville de Ryan avant d'entendre :  « Tu sais te servir d’un flingue paysan ? » . Non, non justement, c'est parce que je ne savais pas m'en servir que j'étais l'un des meilleurs tueurs à gages dans le milieu.. Etait-ce nécessaire de me parler comme ça ? J'aimerais voir sa tête moi, lorsque je lui dirai que ça fait 10 ans que je tue pour me nourrir ! Tue pour nourir.. Purée ça fait carnibale n'empêche. Mais passons.. La petite s'était accroupit à mes côtés et parlait avec ce con de Ryan qui n'avait sûrement rien comprit à sa vie. « C’est si mal de se droguer… Ecoute, je ne sais pas qui t’es et ce que tu nous veux, mais je te conseille juste de déguerpir, c’est un conseil… Je n’ai pas besoin d’arme pour te tuer… » . Non mais je rêve.. Pourquoi est-ce qu'elle faisait sa maligne ? Si on en était là, c'était bien grâce à moi donc c'était à moi de faire le malin, pas à elle. Je roulai les yeux et continuai ensuite à regarder le spectacle tout en tenant Ryan fermement. La guenon venait de poser le canon sur le front de celui-ci et me prit par les épaules. Non de Dieu.. Arrête ce contact physique, est-ce que t'es obligée de me toucher ?, pensais-je. Ne pouvait-elle pas continuer son cinéma sans me faire des attouchements ? C'était hard de se concentrer avec ses mains sur moi ! « Franchement… Je me suis toujours demandé ce que c’était que de tuer quelqu’un à bout portant, voir la cervelle exploser… Rah… ça fait longtemps que j’ai pas tué ! » , dit-elle et rajouta par après « Te pisse pas dessus, c’était une blague… Ry-an ! » tout en rigolant. C'est officiel, j'avais fait la rencontre d'une folle, d'une fille complètement tarée. Même moi je ne m'amusais pas autant en faisant peur à quelqu'un et là, j'avais l'impression qu'elle, elle s'éclatait ! Comment faisait-elle pour garder son sang froid et parler ainsi. C'était tellement louche.. Cette fille n'était pas normal. Je commençais à lâcher Ryan lentement en me demandant pourquoi je ne l'avais pas lâcher plus tôt, mais celui-ci me poussa pour prendre la fuite, comme-ci je n'allais pas le retrouver dans quelques jours pour lui faire sa fête. Je me relevai et pris mon sac à dos. « Good job ! », lui lançais-je avec un grand sourire aux lèvres. Cette fille.. Une vraie prédatrice. What the hell, ça se dit ça, prédatrice ? Mais bon, il n'empêche qu'elle en était une ! Elle venait de faire fuire un tueur à gages.. J'avais presque envie de l'applaudir. Je rajoutai ensuite :  « Au fait, guenon.. Je m'appel Edouard ! », espérant qu'elle arrête de m'appeler paysan. Non mais, c'était quoi ce surnom débile.. Elle avait pas trouvé mieux ? Genre, casse-croute ? Non, c'est vrai que c'est con aussi.. Qu'est-ce que j'allais faire maintenant ? Mon client était sûrement parti et je n'avais donc pas pu vendre mes sachets de coke. Il restait une bonne semaine pour la fin du mois.. Comment allais-je me nourrir avec les dix dollars qu'il me restait en poche ? Pensant à tous celà, je jetai l'arme dans la poubelle se trouvant à cinq mètres plus loin. Je n'en avais plus besoin, de toute façon. Qu'est-ce qu'on allait faire maintenant ? Je n'en avais aucune idée. J'esperais simplement qu'elle me laisse partir avec mon sac ; je ne pondais pas de la coke à volonté pour la lui donner comme ça !

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyDim 27 Jan - 10:19



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Le fait que je sois là, accroupie au sol en tenant le paysan par les épaules était plus une sorte d’appuie qu’autre chose pour moi, rien de plus rien de moins. Et j’adorais voir la tête de ce fameux Ryan, qui avait l’air d’avoir peur pour sa vie. Il fallait dire que sous l’emprise de la drogue, il devait avoir les sens développé et ne devait pas réfléchir correctement pour le coup. Lorsque mon nouveau collègue du soir le lâcha, celui-ci le poussa et prit alors la fuite. Courage fuyons, rah que je détestais ce genre de personne. Fuir ne servait à rien. Il aurait simplement fallut que je tende le bras et que j’appuie sur la détente pour le tuer. Depuis que j’étais espionne j’allais souvent au stand de tir pour m’entrainer… Je n’étais pas si mauvaise que cela… « Good job ! » Comme si j’allais faire du mauvais boulot… Moi? J’étais minutieuse à mort et je détestais les choses mal faite… Même si j’avais dû obéir à l’un de ses ordres, je savais parfaitement quand il fallait cesser les conneries et agir pour survivre. Je le savais que trop bien… Quand il faut sauver sa peau, il faut savoir être égoïste et ne plus penser qui est la personne en face… Tuer est tout ce qui compte. J’avais tué Jessica de la sorte quand elle avait tenté de tuer Kaïen qui me protégeait… J’avais encore son sang sur mes mains après tout ce temps… Soupirant lentement, je détournais le regard en fixant alors la ruelle ou était parti le fameux Ryan. On ne savait jamais, faire semblant de partir pour mieux revenir et nous poignarder dans le dos… Beaucoup en sont capable, alors autant dire que j’étais extrêmement vigilante sur ce point-là. « Au fait, guenon… Je m'appelle Edouard ! » J’en tombais dénue… Edouard ? Je m’attendais à tout sauf à ça… ça ne faisait pas très… asiatique en tout cas, il devait surement avoir des origines autres, il devait être un métisse comme l’on disait dans le jargon. Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je le regardais longuement avant de soupirer lentement. Pourquoi nous en étions arrivés là ? Je n’avais jamais voulu devenir sympathisante avec lui moi. Mais est-ce que j’avais le choix ? Je me le demandais bien. Rangeant mon arme entre mon bas et mon corps je le cachais de mon gilet avant de détourner le regard. J’aurais surement préférée qu’il s’appelle Edwige… Tiens d’ailleurs ce n’était pas le prénom du hibou dans Harry Potter ? Ça lui allait à merveille ! Ils se ressemblaient en plus… Les mêmes yeux, oh oui ! Je partais dan des délires, parfois je me demandais d’où je sortais ma cervelle… Soupirant faiblement, j’attrapais mon sac le portant alors à mes épaules.

On allait se quitter comme ça ? Après s’être donné nos prénoms et voilà ? Hors de question ! Sautillant jusqu’à lui, je me mis à sa hauteur avant de me pencher en avant pour mieux voir son visage. Il avait un beau regard ! « Au fait, le paysan, moi c’est Chizuru… » soufflai-je en me redressant avant d’enfouir mes mains dans mes poches et de rire doucement. Pourquoi je le suivais ? Pourquoi j’avais envie de finir ma soirée avec lui ? Pas dans un sens quelconque sexuelle ! Non loin de là, je n’étais pas ce genre de fille… Enfin, si c’était de cette façon à l’époque que j’avais fini au lit avec Wayne ou Joaquin… Mais là n’était pas le souci ! Aujourd’hui à présent… Je connaissais Tomoe… Il avait chamboulé ma vie le jour de la rentrée scolaire. Je me demandais pourquoi je pensais de plus en plus à lui. Ce n’était pas facile tous les jours de penser à cela… Plus le temps passait et plus il s’immisçait dans ma tête. Secouant vivement ma tête pour remettre mes neurones en places, je regardais autour de nous pour bien voir ou nous nous trouvions actuellement avant de penser qu’il y avait un de mes restaurants préférés pas loin d’ici ! Oh… Me tournant, je regardais le paysan avant de l’attraper par le bras. « Paysan ! J’ai faim ! Viens avec moi ! » Lâchais-je avant de me mettre à courir tout en le tirant avec moi. Je ne lui laissais pas le choix ! Hors de question que j’aille manger toute seule ! Sortant de la ruelle, me fichant éperdument qu’il rate son rendez-vous pour vendre sa drogue. Il y avait bien plus important que rendre quelqu’un encore plus accro à cette merde ! Manger ! Une fois en dehors de la ruelle, là où il y avait de la vie, je me mis à sourire avant de l’embarquer alors plus loin nous engouffrant à travers les gens avant de rentrer dans un restaurant italien. « Mademoiselle Chizuru ! Un plaisir de vous voir ! Oh et avec votre petit ami ! Venez, je vais vous mettre à une table à l’écart ! » Petit ami ? Me rendant compte que je lui tenais toujours l’avant-bras, je le lâchais avant de suivre le patron de restaurant. Une fois à l’écart, je posais mes affaires en regardant Edouard. « J’espère que t’aime la bouffe italienne… Paysan ! » Lâchai-je en souriant de façon ironique pour me foutre de lui si ce n’est pas le cas.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyDim 27 Jan - 16:17


You're a trouble maker
Chizuru and Edouard






En sortant de chez moi ce matin, je n'avais pas pensé faire une rencontre pareille. La journée s'était déroulée comme d'habitude et je m'étais bien ennuyé, pensant que la soirée sera de même. Quel surprise ! Rien ne s'était déroulé comme je l'avais espéré. Très franchement, j'aurais préféré vendre ma coke et recevoir mon argent que de faire la connaissance de cette fille. Je ne dirais pas non si elle pensait à me les acheter, mais il est vrai que ça n'arrive que dans les comptes de fées. Mais dans quels comptes de fées les héros vendent-ils de la coke ? Passons.. Nous qui avions passé la nuit à nous taper dessus, étions ensuite devenu des coéquipiers comme si rien ne s'était passé. Elle n'eut aucune réaction lorsque je lui dis mon prénom, réfléchissant sûrement comment un asiatique pouvait s'appeler Edouard. Pourtant ce prénom existe en Japonais mais il se prononce Edowado qui est assez moche à entendre. Je me demandais comment elle pouvait s'appeler, elle. Peu importe, j'allais continuer à l'appeler guenon, de toute façon ou alors je trouverai un autre surnom dérivé de son mystérieux prénom. J'enfonçai mes mains dans mes poches, assez fière d'avoir fait fuire Ryan. Bein oui, c'était bien moi qui l'avait fait fuire, pas elle.. Je tournai les talons et commençai à marcher doucement en pensant que la soirée avec elle se terminerait comme ça, mais non, la guenon me suivait déjà, sautillant pour s'arrêter devant moi. Elle s'approcha de mon visage, me scrutant dans le noir. Qu'est-ce qu'elle essayait de faire ? « Au fait, le paysan, moi c’est Chizuru… », dit-elle. Le paysan va-t-en coller une, pensais-je. Je roulai des yeux avant de continuer à marcher. Chizuru ? Un prénom typiquement japonais. Chizuru..Chizu... Ce prénom, ça ne veut pas dire mille cigognes par hasard ? Je me retins pour ne pas rire et m'attirer des ennuis une nouvelle fois. Mais quels parents appelleraient leur enfants « mille cigognes » ? Faudrait être fou de la race des oiseaux pour donner un nom pareil à son gosse. Pourquoi est-ce qu'elle me suit, me demandais-je tout en marchant à ses côtés et en la regardant. Au fond, elle avait l'air de quelqu'un de sympa et elle était mignonne aussi. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un tel sourire, comme-ci mes proches s'étaient passé le mot :  « tirer la tête à Ed à chaque fois que vous le voyez ». Les gens étaient tous grincheux et à force de les voir, je devenais comme eux. « Paysan ! J’ai faim ! Viens avec moi ! », elle venait de m'attraper par le bras et avait commencé à courir en me tirant avec elle. Je pris du temps pour comprendre où l'on se trouvait actuellement, passant entre les gens. Où est-ce qu'elle m'emmenait ? Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi je me laissais faire.. S'il y a bien une chose que je détestais, c'était aller manger avec des inconnus, car avec eux, ils ne m'est pas possible de roter à table. On ne prit que quelques secondes pour arriver devant un restaurant italien. Chizu se depêcha de me tirer à l'intérieur où, d'après ce que j'avais pu comprendre, le patron nous accueilla les bras ouverts : « Mademoiselle Chizuru ! Un plaisir de vous voir ! Oh et avec votre petit ami ! Venez, je vais vous mettre à une table à l’écart ! ». Qu'est-ce qu'ils avaient les gens a penser que nous étions en couple? Cet enflure de Ryan avait dit la même chose plus tôt. On était peut-être japonais tous les deux et on se tenait bras dans la main, mais cela ne voulait pas dire qu'on sortait ensemble ! En parlant de bras.. Après avoir entendu les paroles du patron, Chizuru avait lâché mon bras, mais lâché genre :  « Enfoiré de bras, dégage ! ». Je lui fis une grimace. J'aurais bien voulu la pousser sur une table et l'étrangler, mais je préfèrais quand même attendre l'an prochain pour la fourrer à la place de la dinde de Noël. « J’espère que t’aime la bouffe italienne… Paysan ! », dit-elle tout en s'installant à la table où le patron nous avait conduit. Elle se foutait de moi là ? « La guenon ! Même les paysans mangent italiens ! », répondais-je en frottant ma main à sa mèche comme le font les maîtres à leur chien ou dans notre cas, les paysans à leurs singes. Je m'étais assis juste devant-elle, remarquant pour la première fois les traits de son visage. Plus tôt, je n'avais pas pu voir sa beauté aussi distinctement à cause du peu de lumière qu'il y avait dans la ruelle, mais là, je voyais tout. C'était quoi ces dents, toutes blanches ? Elles avaient l'air d'être lavées avec du dreft. Et ses yeux.. Ils étaient tellement beaux.. Ah mais non, c'est bien mon reflet qui les embellissait.

« Commande moi tous ce que tu veux, c'est toi qui paye de toute façon. Je vais au lavabo. », dis-je en lui faisant un grand sourire à la enfoiré style, déposant le menu devant elle. Je descendai les escaliers menant aux toilettes, faisant mes besoins -vous avez cru que je vais vous donner les détails? Bande de coquins-, me lavant les mains. Je m'arrangeai les cheveux devant la glace avant de remonter pour rejoindre la guenon. « Alors, qu'est-ce que t'as commandé.. Mille cigognes ? », dis-je en me réassayant. Bon sang, ça faisait tellement bien de l'énerver!

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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyDim 27 Jan - 18:20



Edouard

&

Chizuru




Qui aurait pu le croire ? Qui ? Je me le demandais… Moi inviter un humble inconnu au restaurant avec moi, qui plus est le restaurant que j’aimais et auquel je donnais des tonnes d’argent tellement j’allais m’y péter le bide plusieurs fois par semaine… Si je le pouvais, je ferais une cure chez eux tous les jours… Mais bon, il ne fallait pas abuser des bonnes choses… C’était toujours ce que l’on m’avait appris, du moins c’était ce que m’avait appris ma mère lors de mon éducation… « La guenon ! Même les paysans mangent italiens ! » Sentant sa main me frotter la frange, je plissais les sourcils en me baissant faiblement sur le coup. Je n’aimais pas trop que l’on me touche les cheveux, mais bon, je n’allais pas lui sauter à la gorge pour autant ! Me recoiffant rapidement, avec minutions, je me mis à lui tirer la langue alors l’air de rien. « Et d’abord… Pourquoi la guenon… Hein ? Je ne dis pas que je suis un modèle de beauté, mais je suis loin d’être moche ! » soufflai-je en faisant ressortir mes lèvres pour faire une moue boudeuse en croisant les bras sous ma poitrine. Le paysan ça lui allait bien… Enfin, c’était mon humble avis… attrapant la carte je la posais sur mon assiette n’ayant pas besoin de l’ouvrir contrairement à lui, puisque je la connaissais par cœur à force de venir… Me sentant observée, je relevais faiblement le regard avant de le regarder, me regarder. Quoi ? Qu’est-ce qu’il avait à me regarder ? J’avais un truc sur le visage ou quoi ? Le coup de la feuille de salade ne pouvait pas marcher, je n’en avais pas mangé depuis un moment ! Et puis je m’étais brossée les dents avant de partir de l’appart… baissant à nouveau le regard, je soupirais faiblement, préférant ne rien dire, me demandant pourquoi je l’avais invité. Ah oui pour ne pas être seule cette fois au restaurant. « Commande moi tous ce que tu veux, c'est toi qui paye de toute façon. Je vais au lavabo. » Haussant un sourcil, je relevais le regard pour le voir s’éloigner alors de la table pour filer direction les toilettes. Pas de souci, j’allais commander ce que je voulais… Les plats que j’aimais et les plus réputés du restaurant aussi… Que je doive payer n’était pas un souci pour moi, vu tout l’argent que j’avais maintenant que j’étais espionne. N’ayant même pas besoin de regarder la carte, je fis signe alors à l’un des serveurs de venir pour prendre la commande. Je commandais alors toutes les grandes spécialités de la maison, à savoir les pâtes carbonara, à la sauce tomate, deux pizzas aussi, des ravioles, et bien évidemment la fameuse salade pesto tomate et mozzarella pour l’entrée. Je mangeais comme quatre, j’espérais qu’il y en aurait assez ? On recommanderait si ce n’était pas assez de toute façon. Je demandais à avoir des olives pour apéritif et bien évidemment de quoi boire. Je ne savais pas ce qu’il buvait moi l’autre fucking paysan…

Soupirant faiblement je commandais deux cocktails assez fruité et alcoolisé avant de me mettre à grignoter quelques olives. Dieu que j’aimais les olives d’ici, elles étaient faite maison, et autant dire que je me pétais le bide à chaque fois. Ecoutant la musique qui passait dans le restaurant, douce et mélodieuse je penchais la tête en arrière en me relaxant avant d’enlever mon gilet ayant déjà bien trop chaud. « Alors, qu'est-ce que t'as commandé.. Mille cigognes ? » surprise de par sa voix, je baissais la tête avant de le regarder en penchant la tête. Il connaissait donc la signification de mon prénom. Plissant le nez, je soupirais longuement en détournant le regard. A la base mon vrai prénom, le premier était Shiori… Mais seule ma sœur jumelle m’avait appelé de la sorte… Je ne voulais pas que d’autre m’appellent ainsi. Depuis j’avais fait inverser les prénoms sans aucun souci… Passant brièvement ma langue sur mes dents je posais mes coudes sur la table tout en chipant une nouvelle olive. « J’espère que t’as faim ? On va se péter la panse mon paysan… Pâtes carbonara, pâtes à la bolognaises, deux pizzas aux fromages, une grosse salade de tomates et tutti quanti, des ravioles aussi, et si j’ai encore faim, je pense commander des légumes sautés… » soufflai-je en laissant le serveur nous apporter une assiette de peperoncini. J’adorais trop ça ! En chipant un je laissais échapper un gémissement de plaisir en le sentant dans ma bouche. « Dieu… C’est bon… Si tu n’aimes pas le piquant… C’est du piment enfin, c’est un piment doux… Très doux… mais quand même relevé pour certains… Et le fromage dedans est succulent… » soufflai-je en croquant dans un nouveau amuse-gueule. Bon dieu, j’étais au paradis là… Entendant mon téléphone sonner, je m’essuyais rapidement les mains avant de décrocher rapidement. « Oui Sam ? » L’écoutant parler, je chipais toujours à manger. Quand je m’y mettais on ne pouvait plus m’arrêter. J’étais maigre mais je mangeais comme un ogre… « Non, je ne rentre pas pour manger donc ne m’attendais pas…. Hum, hum, je suis au restaurant, ouais l’Italien… C’est même plus une surprise haha… Je ne sais pas si je rentre juste après ou si je traine encore un peu… » continuant notre conversation, je coupais au bout de deux petites minutes avant de ranger mon téléphone et boire un coup. « Alors Edouarde… » soufflai-je en tentant de dire son prénom à l’Américaine. « A part… Dealer, que fais-tu de ta vie ? » demandai-je en souriant en coin avant de boire un nouveau coup.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyLun 28 Jan - 0:06


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Chizuru and Edouard






Je repensais à ce qu'elle m'avait dit plus tôt : « Et d’abord… Pourquoi la guenon… Hein ? Je ne dis pas que je suis un modèle de beauté, mais je suis loin d’être moche ! ». Je ne disais pas ça car je la trouvais moche.. Non, loin de là, elle était vraiment belle et avait tout pour plaire. Je l'appelais guenon simplement parce qu'en analysant bien son caractère et ses gestes, on pouvait l'associer à un singe. De plus, la voir s'énerver m'excitait. Oui, dans le sens littéral du terme. Après ma promenade de courte durée aux toilettes, je me reasseyai donc en face d'elle tout en lui demandant ce qu'elle avait commandé, dévoilant en même temps le fait que je connaissais la signification de son prénom. Elle soupira longuement sans me répondre. Le fait qu'elle restait calme à mes provocations rendait la situation de moins en moins amusante. Elle prit une olive avant de me dire : « J’espère que t’as faim ? On va se péter la panse mon paysan… Pâtes carbonara, pâtes à la bolognaises, deux pizzas aux fromages, une grosse salade de tomates et tutti quanti, des ravioles aussi, et si j’ai encore faim, je pense commander des légumes sautés… ». Je la regardai avec de gros yeux. Les paysans mangeait peut-être italien, oui.. Mais Edouard le paysan n'avait jamais entendu parler de ces plats, du moins, connaissait les plats mais pas les non. Carbonara ? Tutti Quanti ? Depuis quand les chefs italiens donnaient des noms d'animaux à leur cuisines ? Qui est-ce qui allait manger tous ça ? Elle ? Surement pas ! Vu sa taille et son poids, elle ne devait pas avaler grand chose.. Le serveur arriva alors et déposa des poivrons devant nous. Très vite, Chizu en attrapa un et le fourra dans la bouche pour ensuite se mettre à jouir. Non mais c'était quoi son problème ? Heureusement qu'on était loin des autres clients.. Je regardai autour de moi, avant de prendre une amuse gueule à mon tour. Je le fixai attentivement. Un légume remplit de fromage, what the hell?, pensais-je. « Dieu… C’est bon… Si tu n’aimes pas le piquant… C’est du piment enfin, c’est un piment doux… Très doux… mais quand même relevé pour certains… Et le fromage dedans est succulent… » . Etait-ce vraiment aussi bon que ça ? Je décidai enfin de gouter lorsque le téléphone de la guenon sonna. J'écoutai sa conversation tout en mangeant. Ce truc dontjeneconnaissaispaslenom n'était pas si mal que ça.. Un peu pimenté quand même, mais bon, j'avais mangé plus fort que ça. D'après ce que j'avais pu comprendre de sa conversation téléphonique, elle parlait avec un certain Sam. Etait-ce son copain ? Ou le diminutif de Samantha ? Dans les deux cas, je m'en foutais complètement. Mais pourquoi est-ce qu'elle pensait trainer encore un peu ? Trainer avec qui d'ailleurs.. Avec moi ? Hors de question ! Je continuai à manger, sentant le piment devenir de plus en plus fort dans ma bouche. J'attrapai mon verre et bu un coup tandis que mademoiselle mille cigognes raccrocha le téléphone. « Alors Edouarde… A part… Dealer, que fais-tu de ta vie ? » . Elle pouvait pas prononcer mon nom correctement ? Cette fille alors ! Pourquoi est-ce qu'elle se sentait obliger de tout connaître sur ma vie ? Le serveur nous apporta plusieurs assiettes et j'attendai son départ avant de me mettre à parler : « Je suis journaliste et.. ». Etait-ce nécessaire de tout lui dire ? Je bus encore un peu de mon alcool pour ensuite la regarder, tout en plissant les yeux et souffler d'une petite voix : « Tueur à gages », tout en bougeant ma tête de haut en bas. J'avais sûrement l'air d'un débile profond, mais tant pis. Pourquoi je lui racontais ma vie déjà ? Elle devait sûrement m'inspirer confiance même si je ne la connaissais que depuis deux heures. A vrai dire, j'avais plutôt l'impression de la connaître depuis un bon moment sinon je ne serais pas assis là en face d'elle. Est-ce qu'elle avait un copain ? Oui, surement. Elle était assez belle et avait un fort caractère, aucun gars ne pourrait résister à son charme. Moi-même d'ailleurs je me retenais difficilement pour ne pas faire de connerie, pensant à Billy. Si elle me voyait ici, en tête à tête avec Chizuru, elle n'aurait sûrement pas hésité à me faire exploser la tête avec son flingue. La dernière fois qu'elle m'avait vu avec une fille, c'était à Marseille. Même que j'avais cru que j'allais mourir.. S'il y avait une chose qui me faisait peur dans ce monde, c'était bien le regard de Billy.

« Et toi ? » demandais-je avant de prendre une part de ma pizza -car c'était le plat qui me paraissait le plus familier- et mordre un gros bout, oubliant à quel point il pouvait être chaud. Je sentais alors mon palais cramer, ma langue bruler. « Ah chai cho, chai cho !!!!!!!!! ». Il m'arrivait très souvent de faire le con et d'oublier certaines choses en voyant de jolies filles, mais pas au point de m'en cramer la bouche quand même ! Fallait que je me calme, et vite !

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyMar 29 Jan - 10:55



Edouard

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Chizuru




Qui aurait pu croire un seul instant que je ferai la rencontre d’un drôle de type ce soir ? Personne, et pourtant je l’avais croisé dans la rue, je l’avais même suspecté et je ne m’étais pas trompée. Comme quoi j’avais du flair, j’en avais toujours eu… je ne me trompais jamais de toute façon… Mais ce type, ce paysan comme je l’appelais depuis tout à l’heure avait quelque chose qui me turlupinais. Dans le sens où il me rendait totalement curieuse. Curieuse d’en apprendre plus sur lui, de savoir pourquoi il dealait, pourquoi il était si… Je ne sais pas… Si prévenant avec moi. Je l’avais agressé et pourtant, il n’avait pas utilisé le quart de sa force sur moi, contrairement à quand il avait frappé ce Ryan… J’aurai bien voulu moi qu’il se défende en utilisant toute sa force, on se serait peut-être même régalé à se battre. J’aimais ça, l’adrénaline me battre, pouvoir gagner contre quelqu’un de nouveau, voir même plus fort que moi. Je détestais perdre cependant… C’était d’une évidence qui me faisait rager même. Soupirant faiblement, je préférais ne plus y penser, puisqu’à présent, j’étais là dans mon restaurant italien préféré et que je l’attendais alors qu’il était allé aux toilettes. D’ailleurs il était bien long, qu’est-ce qu’il foutait. Il était en train de faire caca ou quoi ? Au bout de quelques minutes il revint pour s’assoir sur sa chaise alors que l’apéro venait de se faire servir. Mangeant tout en le regardant, je vins alors à lui demander ce qu’il faisait dans la vie à part dealer. Je voulais en savoir plus sur lui. Je voulais savoir pourquoi il dealait, pourquoi il faisait cela… « Je suis journaliste et.. » Journaliste lui ? En plus d’être dealer ? Mais on aura vraiment tout vu… C’était bien là, le genre de métier que je n’aurai jamais mi sur sa tête de paysan… « Tueur à gages » Le verre près des lèvres, je me stoppais dans mon élan en haussant un sourcil, relevant alors le regard vers lui pour le fixer droit dans les yeux. Là c’était encore plus incongru. Tueur à gage… Lui ? Ce fameux Edouard ? J’étais… Je ne saurais même pas dire ce que j’étais. Choquée ? Estomaquée ? Un truc du genre… Journaliste, dealer et tueur à gage, rien que ça ? Il n’avait pas un quatrième métier tant que l’on y était ? Même si je ne considérais pas dealer comme un métier à proprement parler… Que dire ? S’il faut, il se foutait royalement de moi, tout simplement, mais vu son air et sa façon de parler, je doutais fortement qu’il puisse avoir l’envie de se foutre de moi. Non, il parlait franchement pour le coup. Je le connaissais depuis quelques minutes et j’avais déjà l’impression de le connaitre depuis longtemps. C’était bizarre tout de même comme sensation. « Et toi ? » Moi… J’étais espionne… franchement, on faisait pas mal la paire pour le coup. Mais pouvais-je réellement le croire ? Il avait l’air de dire vrai, je ne voyais pas pourquoi il mentirait. Ce qui permettrait de justifier sa façon de se battre… Le fait qu’il sache utiliser les armes… Peut-être même que ce foutu Ryan était lui aussi un tueur à gage. Si c’était réellement le cas, fallait l’avouer, c’était un glandu qui n’en branlait pas une et faisait carrément honte à la branche des tueurs à gage… ahaha ! Attrapant l’une des assiettes de pâte, je me mis à manger en même temps que lui et la pizza qu’il avait entamée. « Ah chai cho, chai cho !!!!!!!!! » Relevant la tête en l’entendant parler, je cru crever de rire en voyant la tête qu’il tirait de se bruler la bouche. Sans plus pouvoir attendre alors que j’avais la bouche pleine, je me mis à rire. Tellement qu’un spaghetti passa par ma narine. Cachant mon visage de mes mains je me mis à rire encore plus avant de me détourner de lui. Oh non. J’en pouvais plus de rire. Et maintenant c’est moi qui me topait la honte quoi ! Sortant la pâte de ma narine l’air de rien je la posais sur le bord de mon assiette avant de m’essuyer la bouche reprenant alors mon repas, comme si de rien était. « Hum, boit un coup d’eau… Jte jure je savais qu’un paysan ça savait pas manger ! haha ! »soufflai-je en buvant un coup d’eau l’air de rien à mon tour. « Hum… Pour ma part je suis étudiante et… Espionne. » soufflai-je doucement en guettant alors sa réaction, tout en reprenant mon repas. Espionne et tueur à gage on s’était bien trouvé dans un sens mais bon, c’était tout de même différent, lui il tuait à chaque mission… Moi non j’attrapais des criminels pour le compte du gouvernement dans un secret absolu pour les foutres en taule. « Mine de rien, pourquoi un journaliste et tueur à gage, a besoin de dealer pour vivre ? C’est si mal payé que ça ? » demandai-je par simple curiosité.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyVen 1 Fév - 0:56


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Chizuru and Edouard






Il est vrai qu'accumuler des boulots pareils n'était pas très intelligent. Mais pour ma part, ça n'avait rien avoir avec l'intelligence mais plutôt avec la haine que je ressentais à mes débuts. J'avais commencé à dealer lorsque je n'avais que 15 ans ou 16, je ne me rappel plus vraiment maintenant. Au début, je trainais juste avec des amis pas très net, pendant 5 ou 6 heures. On allait dans des banlieues, on se battait avec d'autres gangs jusqu'à en pisser du sang, on buvait et fumait, comme-ci c'étaient quelque chose de normal. Plus tard, ces cinq-six heures s'étant transformées en jours, je ne rentrais plus du tout à la maison. Mes parents s'inquiétaient toujours par ma faute et mon frère Edouard faisaient tous pour les calmer, d'après ce qu'il me disait après que je sois rentré. C'est également à cette époque que j'avais rencontré Billy. Si j'avais su que j'allais trouver ma raison de vivre, je n'aurais sûrement pas commencer avec ces conneries. Mais tous ça n'était rien encore comparé à ce que j'allais vivre quelques mois plus tard.. Mon premier meurtre, je m'en rappel très bien. Quelqu'un s'était ramené au lieu où mon « gang » m'avait donné rendez-vous. Personne n'était là, sauf lui. Bien évidemment, je ne le connaissais pas et j'aurais voulu ne jamais le connaître. J'étais un gosse, bon sang.. Pourquoi m'avait-il demandé à moi de tuer quelqu'un en me menaçant comme quoi, si je ne le faisais pas, il m'aurait tuer ? Tout tremblant, je m'étais caché derrière un mur de brique, visant la tête de ma victime et avait tiré comme ci c'était quelque chose que j'avais toujours fais. Après tout ça, Billy aussi avait commencé à dealer par ma faute.. En y repensant, je me suis toujours dis que je suis une enflure et que je n'ai apporté que des emmerdes à mon entourage.. Vu le regard que Chizuru avait fait, elle ne s' attendait pas vraiment que je fasse un tel métier. Comme elle m'avait suivi plutôt, je croyais qu'elle savait sûrement quelque chose sur moi, mais non. Elle m'avait suivi par pure intuition. Elle était forte, dis donc ! Je lui demandai à mon tour ce qu'elle faisait dans la vie avant de me cramer stupidement la bouche avec ma part de pizza. La jeune asiatique commença à se foutre complètement de ma tête au lieu de m'aider à apaiser ma flemme, dans tous les sens du terme. «  Hum, boit un coup d’eau… Jte jure je savais qu’un paysan ça savait pas manger ! Haha ! » J'attrapai alors mon verre d'eau et la vidai en un coup tandis que l'autre continuait à rigoler comme une malade de son côté en dénigrant les paysans. Je lui lançai un regard meurtrier avant de recommencer à manger. Je tirai mon assiette de spaghetti devant moi, abandonnant ma pizza dans un coin. Cette chose venait de me foutre la honte de ma vie ! Je n'allais plus jamais en manger avant de m'en remettre!  Je repris mon verre d'eau ayant toujours un petit goût de cramé à la bouche. Elle commença à se calmer pour ajouter :  « Hum… Pour ma part je suis étudiante et… Espionne. ». Je cracha tous de ma bouche.. L'eau, les morceaux de spaghettis.. Tous. Franchement, je m'attendais à tout sauf à ça.. Elle était sérieuse ? Elle ? Espionne ? Avec une tête pareille ? Elle se foutait de moi là, non ? Sisi, elle se foutait de moi car elle pensait que je me foutais d'elle à propos de mon triple job. Comment une tête d'ange pareille pouvait être espionne ? C'était complètement absurde.. Je regardai autour de moi pour trouver un mouchoir et réparer les dégâts que j'avais causé devant moi. Deuxième fois cette nuit, que je me tapais la honte. Pendez-moi, pensais-je tout en attrapant le mouchoir qui se trouvait devant elle et en essuyant ma bouche. « Mine de rien, pourquoi un journaliste et tueur à gage, a besoin de dealer pour vivre ? C’est si mal payé que ça ? ». Comment lui expliquer que j'étais accro à l'argent et que ce que j'avais ou que je recevais ne suffisait pas ? Je déposai le mouchoir sale à côté de mon assiette avant de mettre mes coudes sur la table et de me croiser les doigts. Une pose assez mystique que j'avais l'habitude de prendre avant un discours très important. Je fixais ma bague tout en la tournant de gauche à droite. Je levai ensuite mon regard vers Chizuru pour dire, d'un air assez sexy et mystérieu : « First! N'oublie pas de me laisser l'adresse de là ou tu étudies.. Second! Si tu es une bonne espionne.. Tu peux apprendre tout ça par toi même, non ? ». C'était moi ou la tête me tournait? Je bus un peu de mon alcool avant de rajouter : « Ta mission pour notre prochain rendez-vous est d'apprendre qui je suis réellement, depuis quand je fais ce job ainsi que pourquoi je le fais. A toi de le découvrir.. Sinon.. », je levai la main en mode pistolet devant son front et dis : « .. Bang ! » . Suite à ce geste complètement stupide, je commençai à rigoler tout seul. Apparemment, l'alcool faisait déjç son effet. Je n'avais jamais pu résister à cette chose de toute façon. Deux verres suffisaient à me rendre soule. J'aurais très bien pu raconter ma vie à Chizuru, mais je voulais qu'elle me prouve qu'elle était bien espionne et qu'elle servait à quelque chose ! Mais elle ne pouvait jamais savoir qui j'étais réellement.. C'est à dire, Ian et pas Edouard.. Devais-je lui raconter? A moitié soule, je n'arrivais même pas à réfléchir correctement. « Enfaite, je suis pas Edouard », dis-je tout en continuant à rigoler, comme si c'était quelque chose de super marrant..

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyVen 1 Fév - 21:47



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Chizuru




Tueur à gage… Ces mots, ce métier me restait en tête comme si c’était la seule chose que j’avais retenu de ce qu’il m’avait annoncé. Pourtant, il était aussi journaliste et dealer… Journaliste dans sa liste de métier était le seul qui était à peu près potable pour moi. Parce que bon, journaliste autant dire que c’était un métier de fouineur, de menteur, d’arnaqueur et j’en passe. Le genre de métier fouille merde, ou il fallait être plus suceur que les autres et j’en passe. Bref, en clair ce petit Edouard avait des métiers assez spéciaux et qui avait l’air de lui aller à merveille pour le coup. Mais bon, je ne pouvais strictement rien dire, au vu de mon métier actuel. Espionne, est-ce que j’avais la tête d’une espionne ? C’était surprenant mais c’était dans un sens tant mieux, au moins, personne ne pouvait se douter de quoi que ce soit… C’était tout ce qui comptait. Pour le coup, je lui demandais donc pourquoi. Oui pourquoi être dealer ? Ses deux autres métiers, payaient si mal que cela ? J’espérais pour lui que non tout de même… « First! N'oublie pas de me laisser l'adresse de là où tu étudies... Second! Si tu es une bonne espionne... Tu peux apprendre tout ça par toi-même, non ? » L’adresse de là ou j’étudiais ? Et puis quoi encore, il ne comptait pas venir me voir et m’espionner tout de même ? « Ta mission pour notre prochain rendez-vous est d'apprendre qui je suis réellement, depuis quand je fais ce job ainsi que pourquoi je le fais. A toi de le découvrir... Sinon... » Je regardais alors son bras lever, sa main pointant droit sur mon front, comme s’il tenait une arme à la main. « .. Bang ! » Haussant un sourcil, je le regardais plus surpris qu’autre chose. Il avait quel âge le paysan là ? Sérieusement, on aurait plus dit un gamin qu’autre chose pour le coup… Je ne comprenais pas son délire, mais lui au moins se trouvait drôle, la preuve il en riait même, c’était que je devais peut être rire moi aussi alors ? Attrapant ma serviette, je m’essuyais rapidement les lèvres avant de boire un coup d’eau souriant faiblement. « Long Island. Pour ma fac, c’est tout ce que je dirais, à toi de trouver le reste… Et… Pour tout ce que tu m’as demandé, ça sera fait, laisse-moi, juste une semaine de battement pour tout trouver, et je sortirai même un dossier complet sur toute ta vie. De ta naissance jusqu’à aujourd’hui… » soufflai-je en attrapant un piment au fromage pour le manger rapidement en souriant en coin. J’aimais déjà en fait ce petit jeu que nous étions en train de faire lui et moi. Ce jeu de chien et chat qui se cherchaient et se provoquaient plus que de raison. Comme si nous étions des enfants qui n’avaient que cela à faire, nous étions bêtes et enfantin de faire ce genre de chose, mais c’était plaisant à souhait. « Enfaite, je suis pas Edouard » Haussant un sourcil, je posais ma main sur le rebord de la table en me pinçant les lèvres. Mes yeux passant du verre d’alcool à ses yeux, je fronçais un peu plus les sourcils avant de sourire doucement amusé. Ok, il ne tenait pas l’alcool, il était pire que moi pour le coup. Il ne manquerait plus que moi, je dise que je n’étais pas Chizuru et puis voilà… C’était tellement facile. M’enfin bon, il avait un coup dans le nez, il devait surement dire des bêtises, comme la plus part des gens normaux qui se saoulait quoi. Attrapant mon verre, je reniflais doucement avant de boire, pourtant il n’était pas très dosé niveau alcool, enfin, il devait vraiment être pire que moi. « Si t’es pas Edouard t’es qui ? Casper le fantôme ? » demandai-je en riant doucement avant de prendre une part de pizza que je croquais rapidement me fichant de me bruler le palet ou la langue, j’avais l’habitude de me bruler. Manger chaud c’était ce qu’il y avait de meilleur à mes yeux. « Mais tu sais, si tu veux que je me renseigne sur toi, si tu me dis déjà tout, alors je n’aurai pas à chercher sur toi… Tes antécédents et j’en passe… Enfin, je dis ça, je dis rien mon petit paysan ! » soufflai-je avec le sourire aux lèvres avant de lui tirer la langue pour le taquiner plus qu’autre chose.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyJeu 7 Fév - 17:54


You're a trouble maker
Chizuru and Edouard






J'aimais bien l'alcool, mais je m'écroulais toujours après quelques verres.. Au premier, je racontais n'importe quoi. Au deuxieme, je rigolais en continuant à raconter n'importe quoi, parlant sur ma vie et mes secrets. Au troisieme, j'avais la tete dans l'assiette jusqu'au matin. C'était toujours comme ça et ça n'allait pas changer. Pourtant, celà faisait plus de 6 mois que je buvais tous les soirs, comme un alcoolique mais je n'avais toujours pas pu m'y habituer. Je me réveillai chaque matin avec des maux de dos, dans le bar où j'avais passé la nuit à boire, manger puis ronfler. Le verre en main, je continuais à rigoler comme un débile. Je venais de passer à la phase 2 de mon ivresse sous le regard de Chizuru qui se demandait sûrement quel était mon probleme. J'arretai alors mon cirque pour l'entendre dire : « Si t’es pas Edouard t’es qui ? Casper le fantôme ? ». Je fis un rire idiot. Casper le fantôme ? Qu'est-ce qu'il venait faire dans la conversation lui ? Je regardé autour de moi, non pas parce'que je cherchais un fantôme, mais simplement pour éviter que quelqu'un entende notre conversation. Je ne voulais pas tuer quelqu'un juste parce qu'il s'était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. « Mais tu sais, si tu veux que je me renseigne sur toi, si tu me dis déjà tout, alors je n’aurai pas à chercher sur toi… Tes antécédents et j’en passe… Enfin, je dis ça, je dis rien mon petit paysan ! » . Je tournai mon regard vers elle avant de faire un sourire et baisser la tête sur mon assiette. Elle me prenait pour un débile ? Je savais très bien qu'elle voulait que je lui parle de tout.. Mais je ne sais pour quel raison, je voulais lui raconter mon passé, moi aussi. Je ressentais le besoin de me vidé intérieurement. Je me sentais tellement à bout. A force de garder tout en moi, j'allais exploser. Mais pourquoi je voulais lui en parler à elle ? Elle qui est espionne pour le gouvernement, elle pourra me mettre en taule, non ? Mais était-elle espionne vraiment ? Chaque nuit, quelqu'un venait m'aborder au bar, me demandant toujours de parler de moi. « Raconte, ça te soulagera », me disaient-ils a chaque fois.. Ils s'étaient tous passer le mot. Pas une fois, je n'avais ouvert la bouche, même si j'etais pire que ivre ! Je déposai mon verre pour prendre ma fourchette avant de regarder Chizuru à nouveau, dans les yeux et boguer pendant un petit moment. Ce visage me semblait si familier, comme-ci je le connaissais depuis des années. Ses yeux.. Ca y est ! Ils me rappelaient ma mère ! Globuleux et beau comme ils étaient. Voilà pourquoi je me sentais bien avec cette guenon. Je continuai à la contempler un petit moment avant de secouer la tête pour sortir de mes pensées. J'enfoncai alors ma fourchette dans les spaghettis et je les enroulai pour ensuite les apporter devant ma bouche et souffler doucement. Je ne voulais pas me taper la honte à nouveau en me cramant une deuxieme fois. Ces spaghettis sentaient trop bon et semblaient être délicieux.. Plusieurs fourchettées plus tard, je rempli nos verres qui commençaient à se vider. J'en bus un peu avant de faire un sourire triste. Je me décidai enfin à parler : « J'essaye de sortir de ce cercle vicieux.. Mais au plus je me débat, au plus je m'y enfonce.. Avec l'énorme fardeau que j'ai sur le dos, je pense que j'y resterai toute ma vie. ». Je tournai le regard ailleurs. J'avais l'impression de parler à ma mère là.. Je repris une part de ma pizza qui commençait à refroidir avant de mordre dedans et commencer à parler tout en machant. J'avais peut-être l'air dégueulasse mais on s'en fou.  « A vingt-trois ans, j'avais déjà une place importante dans le milieu Marseillais.. J'étais marié à ce moment-là... ». Je m'arretai un moment. Que faisait Billy en ce moment ? Je n'en avais absolument aucune idée et parler d'elle me rendait assez triste. Je continuai alors mon récit, le regard posé sur ma bague : « ..un homme nommé Jack voulait ma place et il ne pouvait l'avoir que de deux façons ; attendre que je meurs par moi-même ou me tuer. ». Je sentis alors la rage monter en moi. J'avais soif de vengeance.. Ce Jack, j'allais le trouver et lui faire payer tout ça. « Un soir, je devais aller sois-disant régler des affaires avec lui, mais je savais très bien ce qu'il avait en tête lorsqu'il m'avait donné rendez-vous.  Mon frère jumeau qui était conscient du danger a demandé a y aller à ma place et.. ». Je respirai profondément. Ma voix commençait à trembler et je pouvais me mettre à pleurer. Il fallait que je sois fort. « .. j'ai pas dis non. Je l'ai pas retenu en savant qu'il allait y perdre la vie.  Depuis ce jour là, j'ai pris son identité, perdu ma femme, ma famille..». Je rebus un coup avant de faire un petit sourire tellement faux. C'était stupide de sourire dans des moments pareils mais mieux vallait sourire que pleurer !! Je ne savais pas à quel point je pouvais faire confiance à cette petite.. Mais malgré le peu de temps que je la connaissais, je l'aimais bien. « Ma guenon ! Tu gardera ça pour toi.. ? », rajoutais-je d'une petite voix, tout en la regardant d'un air interrogatif. Peut-être était-ce mieux d'en parler à elle qu'au psychologue..? En tout cas, j'essayais tant bien que mal de retenir mes larmes et ma colère. Etant à moitié ivre, ce n'était pas une tâche facile.

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyVen 8 Fév - 23:29



Edouard

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Chizuru




« J'essaye de sortir de ce cercle vicieux.. Mais au plus je me débat, au plus je m'y enfonce... Avec l'énorme fardeau que j'ai sur le dos, je pense que j'y resterai toute ma vie. » Fronçant les sourcils alors que j’allais mettre la fourchette de pâte dans ma bouche, je me stoppais dans mon élan avant de sourire faiblement. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais l’impression qu’au final, il avait trop bu pour son corps et qu’il allait me déballer sa vie plus tôt que prévu. Je n’aurai surement pas besoin de faire de recherche sur lui… Mais bon, comment lui prouver que j’étais bien une espionne dans ce cas-là ? « A vingt-trois ans, j'avais déjà une place importante dans le milieu Marseillais.. J'étais marié à ce moment-là... » Marié ? si tôt ? Il avait donc trouvé l’amour tôt… J’approchais les fameux vingt-trois ans, et j’étais loin d’être marié, je n’avais même pas d’homme dans ma vie. Enfin… Tomoe n’était pas… Non il ne l’était pas ! Surtout pas, et il ne le sera jamais d’ailleurs. Pourquoi je pensais toujours à lui dans ce genre de moment en plus ? J’étais masochiste… voilà ce que j’étais ! « ..un homme nommé Jack voulait ma place et il ne pouvait l'avoir que de deux façons ; attendre que je meurs par moi-même ou me tuer. » Fronçant les sourcils en l’écoutant parler, je posais ma fourchette dans mon assiette avant de soupirer faiblement. Il avait l’air lui aussi d’avoir ses démons enfouit au plus profond de son être… Ce n’était pas facile d’ouvrir son cœur, de parler aux gens et de leur faire comprendre que certaines souffrances, que l’on a vécu, ne serait jamais, non absolument jamais guérissable. « Un soir, je devais aller sois-disant régler des affaires avec lui, mais je savais très bien ce qu'il avait en tête lorsqu'il m'avait donné rendez-vous. Mon frère jumeau qui était conscient du danger a demandé à y aller à ma place et.. » Frère jumeau, y aller à sa place… Je sentis mon sang se glacer en moi, mon cœur lui, cessa de battre l’instant d’une seconde, comme si au fond de moi je venais de comprendre ce qu’il allait m’annoncer avant même de l’avoir dit. Non… Non, il n’avait pas pu… C’était impossible… « .. j'ai pas dit non. Je l'ai pas retenu en savant qu'il allait y perdre la vie. Depuis ce jour-là, j'ai pris son identité, perdu ma femme, ma famille.. » Je crus défaillir sur place. Comment… Comment tout cela avait-il puis lui arriver ? J’avais l’impression de revivre ce que j’avais vécu avec Amane… La perte de ma sœur… La souffrance, le fait de se sentir seule, démunie, totalement dévastée, ce vide en soi… J’avais envie de pleurer, les larmes étaient déjà dans mes yeux, prête à couler… Mais non, non, je ne devais pas pleurer. Fixant mon assiette, je ravalais mes larmes en tentant de ne pas m’effondrer. « Ma guenon ! Tu garderas ça pour toi.. ? » Ma ? Il avait dit Ma guenon ? Riant nerveusement, je relevais la tête pour plonger mon regard brillant dans le sien. Je ne pouvais que le comprendre, oui, parce qu’en perdant ma sœur jumelle j’avais tout perdu, la preuve j’étais ici, j’avais tout abandonnée… Même si au fond de moi Amane vivait toujours, et persistait même, puisque je vivais plus pour elle que pour moi-même, je ne pouvais que comprendre ce qu’il vivait… Prenant mon verre pour en boire un coup et tenter de chasser mes larmes, je me mis à sourire faiblement avant de poser mes coudes sur la table et poser mon menton sur mes mains. « Bien sur mon paysan, je garderai tout ça pour moi… » soufflai-je doucement d’une petite voix avant de baisser la tête et reprendre le repas, sans trop savoir quoi lui dire. C’était compliqué. Je voulais lui dire tellement de chose, mais quoi ? Quoi exactement ? Je n’en savais rien, je ne pouvais pas lui dire que je comprenais, il se demanderait pourquoi je pourrais comprendre. Même si je n’avais pas envoyé ma sœur se faire tuer à ma place, elle était morte, elle était morte alors qu’elle rentrait d’une après-midi, passait toutes les deux ensemble. Dans le fond, j’étais plus ou moins fautive de sa mort… Mangeant tranquillement, je posais aussi rapidement mes couverts que je les avais pris avant de soupirer faiblement. « Perdre on jumeau, c’est… Perdre une part de soi, on se sent vide, on a l’impression qu’une part de nous est morte en même temps que notre moitié… On se sent démunie, on se sent mal, on cherche l’autre personne… On est… On a même l’impression de mourir avec la personne, c’est comme si une connexion réelle était faite entre les deux jumeaux… Je comprends parfaitement… Ta peine et ta douleur… Et j’en suis désolée… Edouard… » murmurai-je doucement en souriant faiblement. C’était la première fois que je parlais de ça a quelqu’un, laissant sous-entendre que j’avais moi aussi eu un jumeau ou une jumelle. Soupirant faiblement, je pris une part de pizza avant de l’engloutir franchement en faisant signe alors au serveur de nous ramener d’autre alcool. Fallait qu’on boive ! Fallait qu’on cesse de déprimer là. Un peu de gaité dans ce monde d’horreur ! « Je suis sûre… Que ton frère a fait ce qu’il fallait … Tu ne dois pas souffrir… Et vivre pour lui ! Oui ! Vit pour lui et vit tous les moments qu’il ne peut pas vivre… Il le mérite ! Allez mon petit paysan ! » Attrapant le verre que le serveur venait d’amener, je le pris avant de le lever. « A ton frère ! » soufflai-je avant de boire cul sec le verre.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyMar 5 Mar - 11:15


You're a trouble maker
Chizuru and Edouard






J'étais triste oui. Depuis la mort de mon frère, j'étais un homme mort moi aussi. Ian était mort, j'étais devenu Edouard et je devais vivre comme ça jusqu'a la fin de ma vie. Vivre avec le nom de mon frère décédé.. Avoir un jumeau, malgré les problèmes entre nous, était l'une des plus belles choses qui m'était arrivé dans la vie. Et des belles choses, je n'en avais pas vécu souvent. Me marier avec Billy faisait partie de ces choses là, bien entendu. Mais chaque belle chose a une fin, n'est-ce pas ? Mon frère était mort, Billy m'avait quitté après avoir apprit que son mari Ian, c'est-à-dire moi, n'était pas mort. Fin, le genre d'histoire super compliqué à comprendre. Je ne vais pas vomir et étaler toute ma vie sur la table. Chizuru n'y tiendra jamais. Déjà, juste en écoutant une toute petite partie de ma triste vie, elle avait les larmes aux yeux et se retenait de ne pas pleurer. Je le voyais à son regard, brillant comme des perles. La voyant rire, je souris à mon tour. Pourquoi est-ce qu'elle riait ? J'avais un truc entre les dents ? Prenant le mouchoir posé près de mon assiette, je le passai sur mes dents avant de la regarder d'un air toujours aussi ivre. Pourquoi est-ce que je racontais tout ça à elle, alors que je ne la connaissais que depuis deux heures ? J'étais quelqu'un de vraiment bizarre quand même, il fallait l'avouer. Il n'y a pas longtemps, j'avais agresser un barman que je connaissais depuis 5 mois car il m'avait demandé de lui raconter ma vie. Ahlala.. « Bien sur mon paysan, je garderai tout ça pour moi… », me dit-elle avant de baisser la tête et continuer son repas. J'étais content, je ne sais pas.. Si elle était là pour une mission, elle m'aurait sûrement déjà emmené, si elle était une vraie espionne, bien entendu. Il fallait que je sois sûre de ça. Mais comment ? Elle se battait parfaitement. Mais les asiatiques sont connus pour ça. Bon, on s'en fout, on verra plus tard.. Vu comment je suis soule, je ne devrais pas penser à ça. La voyant reposer ses couverts, je posai mon verre pour l'écouter sérieusement. Oui, il était vide et non, je ne savais pas boire, manger et écouter en même temps, faire trois choses en même temps, ce n'est pas mon truc. « Perdre un jumeau, c’est… Perdre une part de soi, on se sent vide, on a l’impression qu’une part de nous est morte en même temps que notre moitié… On se sent démunie, on se sent mal, on cherche l’autre personne… On est… On a même l’impression de mourir avec la personne, c’est comme si une connexion réelle était faite entre les deux jumeaux… Je comprends parfaitement… Ta peine et ta douleur… Et j’en suis désolée… Edouard… ». Oui, c'était exactement ça. Je me sentais constamment mal depuis la mort de mon frère. Je badais tous les soirs, je pleurais, puis je commençais à rire comme un débile, à en perdre la tête.. Ses paroles me touchaient énormément. Où est-ce qu'elle avait trouvé tout ça.. Elle avait un jumeau ou une jumelle, elle aussi ? Si oui, elle l'avait sûrement perdu tout comme moi, ce pourquoi elle me parlait comme ça. La voyant sourire, je fis de même, même si ce n'était pas une situation pour sourire. Mais on allait pas bader toute la nuit quand même. Genre pleurer à deux comme des tapettes avec nos verres d'alcool en main, la honte ! Et ma pizza avait refroidi aussi.. Prenant une part, j'essayai de la manger, mais je n'aimais pas vraiment la nourriture froide.. Beeerk. La seule nouriture froide que j'arrivais à manger, c'était les spécialités asiatiques, c'est tout. Il ne fallait même pas esperer que je mette cette pizza en bouche ! Prenant une expression de dégout, je levai la tête pour voir Chizuru faire un signe de la main au serveur pour lui demander de l'alcool. Han oui, de l'alcool ! Il fallait qu'on s'en mette plein les reins ! Ca déscendait jusqu'au rein ? Je ne sais pas, je m'en fou. La tête me tournait déjà, je ne devais pas me dégouter encore plus en pensant à ça. « Je suis sûre… Que ton frère a fait ce qu’il fallait … Tu ne dois pas souffrir… Et vivre pour lui ! Oui ! Vit pour lui et vit tous les moments qu’il ne peut pas vivre… Il le mérite ! Allez mon petit paysan ! » , me dit-elle en levant son verre. « A ton frère ! » . Je fis de même avant de boire cul sec aussi. Elle avait raison cette guenon, il fallait que je vives pour Edouard. Que je cuisine et mange des cupcakes tous les jours. Que je boives du café à m'en péter la vessie, que je fasse la gym et que j'ailles courir jusqu'a m'en casser les pieds, que j'étudie jusqu'a m'en exploser le cerveau. Oui, Edouard était ce genre de personne. J'avais volé son prénom et sa vie.. Puisque c'était comme ça, je devais tous faire comme lui.. Arrêter de dealer et de tuer des gens. Dans ce cas là, je ne pourrai plus être avec Billy, n'est-ce pas ? Mes parents pensaient que Ian était mort, et pas Edouard. Ils ne savaient pas la vérité.. Si je me remettais avec Billy, ce serait mal vu, très mal vu.. Non ? Soupirant faiblement, je me sentis bouger un peu, de gauche à droite. « Ta jumelle est là. », dis-je en rigolant, tout en pointant Chizuru du doigt. Et oui, je la voyais double.. Vous aviez cru quoi, que je voyais des fantômes ? Remplissant mon verre, j'en bus encore un peu. Mon coeur brulait trop et seul l'alcool pouvait en apaiser la douleur. Bon, c'est vrai que l'alcool est connu pour amplifier le feu, mais bon, chez moi ça faisait l'effet contraire. « J'ai plus faim.. », dis-je en balançant ma fourchette au dessus de la table. Celle-ci atteri dans l'assiette de Chizuru, ce qui me fit éclater de rire. Je faisais toujours ça, de toute façon. Je rigolais au lieu de m'excuser. Même au boulot, c'était pareil... J'avais renversé mon café sur les articles terminés de Ralph et avait commencé à rigoler comme un malade. C'était sûrement pour ça qu'il me détestait haha. Je n'étais pas non plus fan de lui hein.. D'ailleurs, si je me rappelais bien, je l'avais fais exprès, en m'asseyant sur son bureau. Un vrai diabolique du derrière, me diriez-vous. La voyant me regarder de travers, je fis de même avant de dire :  « Yah, arrête de me regarder comme ça. Termine et on se casse !  Sinon je vais commencer à pleurer et tu pourras plus m'arrêter jusqu'au matin.. Tu veux que je vomisse ma vie dans ton assiette?»

∞everleigh
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyMar 12 Mar - 15:06



Edouard

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Chizuru




Qui aurait pu croire qu’un jour j’en viendrais à parler de ma sœur, ou plus précisément, sous-entendre que j’avais moi aussi eu une sœur jumelle. C’était rare pour moi d’en parler, aussi rare que trouver un oasis en plein désert. Je n’aimais pas parler d’elle. Non pas que je ne l’aime pas, au contraire elle était une partie importante de mon cœur. Mais je ne voulais pas en parler, je voulais simplement la garder pour moi. Je savais que si j’en parlais, alors on comprendrait pourquoi je souffre de cette doublure que j’ai dans mes agissements ou ma façon d’être. Etre féminine alors que je suis un garçon manqué, faire des choses que je n’aime pas car elle les aimait. M’enfin bon, pour le deviner il fallait tout de même la connaitre, et ici personne ne la connaissait. Elle était morte depuis maintenant quatre ans… Trop long à mon gout… mais je devrais m’y habituer, je n’avais pas le choix. Nous autres les vivants, nous n’avions pas d’autre choix que d’accepter la mort des gens. Et d’en souffrir tout le long de notre existence… « Ta jumelle est là. » Manquant de m’étrangler, je le regardais sans rire, alors que lui, riait à cœur joie. Il était ivre. Oui, il ne fallait pas que je m’énerve, il était simplement ivre et il ne savait pas ce qu’il disait ou bien même ce qu’il faisait. Tournant faiblement la tête vers l’endroit qu’il pointait, bien évidemment, je n’y vis pas ma sœur. A quoi je m’attendais ? A la voir me faire un sourire et un signe de la main en m’annonçant qu’elle n’était pas morte ? Baliverne. Je n’aimais pas parler d’elle, et le fait qu’il ait compris que j’avais une jumelle prouvait tout de même que même bourré son cerveau était en bon état de marche… D’autre n’aurait peut-être pas fait le rapport. Me pinçant les lèvres, je baissais la tête pour fixer alors mon assiette. Il m’avait coupé l’appétit. Il m’avait coupé cet enthousiasme que j’avais eu. Déglutissant longuement je trifouillais mes pâtes en me demandant quoi faire, et surtout quoi dire… « J'ai plus faim… » N’ayant pas le temps de faire ou dire quoi que ce soit, sa fourchette atterrit dans mon assiette. Surprise, je reçus des pâtes sur mon haut avant de l’entendre rire. Surprise je relevais la tête avant de voir le serveur hésiter à venir vers nous. Je lui fis signe de ne pas s’inquiéter et donc de ne pas venir. Ici j’étais connu, tout le personnel me connaissait. Je venais une fois par semaine au minimum, alors normal que je sois connu. Me pinçant les lèvres, je restais silencieuse, la gorge nouée. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment. Je n’aimais pas la tournure que ça prenait. Je n’étais pas venue ici pour faire un esclandre et me faire mal voir. Je ne l’avais pas amené pour me foutre la honte… Je détestais ça, au plus haut point. Déglutissant longuement, je me pinçais les lèvres avant de relever le regard vers lui. « Yah, arrête de me regarder comme ça. Termine et on se casse ! Sinon je vais commencer à pleurer et tu pourras plus m'arrêter jusqu'au matin... Tu veux que je vomisse ma vie dans ton assiette ? » Mon cœur s’emballant férocement, je passais brièvement ma langue sur mes lèvres avant de sourire quelque peu. Il était plus blessé qu’autre chose. Et je pense que me vomir sa vie, comme il disait si bien, ne pourrais que lui faire du bien… Essuyant rapidement ma bouche avec ma serviette, je pris mon verre pour le finir avant d’essuyer mon haut enlevant toutes traces d’aliment pour me lever. Faisant signe à Edouard de ne pas bouger, je filais voir le patron du restaurant pour lui demander de tout me mettre dans des boites et que je passerai le lendemain récupérer le tout, histoire de ne pas le jeter. Lui donnant ma carte bleue pour qu’il puisse encaisser ce que je lui devais, je revins vers la table une fois le paiement effectuer. Attrapant ma veste que j’enfilais, je pris mon sac avant de claquer dans mes mains. « Tatte iru ! Saa ikimashoo ! » lâchai-je en lui attrapant le bras pour le lever moi-même finalement. Une fois prêt à partir, je quittais l’établissement avec lui avant de soupirer sous l’air frais qui caressait alors ma peau. Il faisait beau, mais pas si chaud que ça non plus. Nous étions encore en hiver après tout… ça serait bizarre qu’il fasse chaud… Passant mon bras autour du sien, sans dire un seul mot, je le fis me suivre, marchant alors dans les rues de Manhattan, direction un parc que je connaissais bien et que j’aimais particulièrement. Après plus de dix minutes de marche, je pris sa main pour le trainer dans un parc vide, filant en direction de la balançoire. Les deux étaient vides, c’était parfait. Le lâchant, je filais alors sur l’une d’elle, me mettant alors debout dessus, m’agrippant bien aux chaines en fer avant de doucement me faire balancer pour pencher ma tête en arrière et fixer alors les étoiles. Je pouvais sentir mes cheveux bouger dans le vent et caresser mon visage de temps à autre. L’une de ses étoiles était ma sœur… Amane… Mon Amane… Mon Alexia… « Elle s’appelait Amane, elle est morte à seulement dix-sept ans. Percutée par une voiture le deux septembre la veille de notre rentrée en terminal. » soufflai-je alors sans le regarder, continuant de me faire balancer doucement, tout en fermant les yeux pour sentir le vent pénétrer tout mon corps. Cette sensation était agréable, comme si elle était là, comme si elle était venue m’écouter parler d’elle.
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyJeu 4 Avr - 11:59


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Chizuru and Edouard






C'était quoi ce délire que je me tapais ? Assis là, avec une parfaite inconnue, je débalais ma vie comme si c'était un simple paquet tout propre, tout brillant. Ma vie n'avait rien de propre. Je dealais, je tuais juste pour l'argent et je racontais tout ça à une espionne. Fin, je n'étais pas encore sûre si elle l'était vraiment ou pas, mais dans tous les cas, j'étais dans la merde. Allait-elle se taire ? Ne rien dire à personne ? Je ne savais pas vraiment s'il fallait lui faire confiance ou pas, mais soule comme j'étais, je n'avais pas les moyens de me défendre si elle aurait une soudaine envie de m'emmener chez les flic. D'habitude, lorsque j'étais ivre comme ça, je n'ouvrais pas la bouche aux inconnus. Je ne pipais pas mot. Pourquoi j'étais comme ça avec elle ? J'avais l'impression de la connaître depuis tellement longtemps.. Elle avait mit un truc dans ma boisson ou quoi ? Un veritaserum, comme dans Harry Potter ? Haha. N'importe quoi Edouard, tu délires.. Je n'avais jamais regardé Harry Potter, d'où m'étais venu l'idée de veritaserum ? Oui, j'étais sûrement entrain de délirer.. Chizuru n'avait d'ailleurs pas l'air d'apprécier le comportement que j'avais.. Tout ça juste parce que j'avais envoyé ma fourchette dans son assiette. J'étais comme ça moi, depuis ma naissance. Je n'allais pas changer mes habitudes pour une meuf que je connaissais que depuis même pas deux heures. Je l'aimais bien moi, on partageait la même douleur, la même peine, ayant tous les deux perdus nos jumeaux. Fin, c'était ce que j'avais pu comprendre après le discours qu'elle m'avait faite. Oui, c'était sûrement ça, sinon, comment pourrait-elle savoir que perdre un jumeau c'est perdre une part de soi ? Comment pouvait-elle savoir qu'on se sentait vide après avoir perdu notre moitié ? Comment savait-elle que c'était notre moitié, d'ailleurs ? Oui, elle avait surement une jumelle. Fin, peut-être un jumeau.. Mais quelque chose me faisait croire que c'était une fille, alors.. Si on se racontait tout, on allait peut-être se sentir mieux ? Mais je ne pouvais pas tout lui dire. Elle n'était personne pour moi. Qui sait, peut-être qu'en me reveillant demain matin, j'allais me sentir obligé de la chercher pour la tuer. Elle en savait trop, ce n'était pas bon signe.. De toute façon, je savais que son université se trouvait à Long Island. Fin, si je me souvenais bien. C'était ce qu'elle avait dit, non ? Je ne savais plus trop maintenant. J'étais même sur le point d'oublier que j'étais Edouard.. Ou Ian.. J'étais qui enfaite ? Pourquoi avait-il fallu que je boives ? Un peu perdu, je lui demandé alors pour partir. Je n'avais plus faim et je commençais à foutre le bordel. Même si ce n'était pas pire que quand je suis saint d'esprit, je devais prendre mes précautions et m'éloigner d'elle au plus vite. Pourquoi je voulais m'éloigner déjà ? Aish.. Je ne me souviens plus. La voyant sourire, je ne dis rien. Elle avait un beau sourire cette mille cigognes. Voyant sa tête se transformer en celle d'une cigogne, je secouai la tête avant de la voir se lever. Je devenais fou. L'alcool me faisait perdre le peu de cerveau que j'avais.. Je la laissai alors se lever pour aller payer notre dîner, car oui, c'était bien elle qui allait payer. J'avais raté mes affaires d'aujourd'hui à cause d'elle.. Franchement ! Pourquoi était-elle sorti de nulle part comme ça ? Comme si elle avait tout prévu ! M'interpeller en me frappant, m'emmener dîner. Espece d'espionne.. J'étais sûre qu'elle l'était maintenant. Plus rien ne pouvait me prouver le contraire, j'étais enfin convaincu. La voyant revenir, je ne dis rien, fermant les yeux avant de me forcer à les rouvrir. « Tatte iru ! Saa ikimashoo ! » , dit-elle avant de me lever, me tirant par le bras. Je la suivais sans rien dire. Bizarrement, j'arrivais à marcher normalement malgré le fait que mon cerveau s'était complètement éteind. J'allais surement capter les informations qu'on allait me donner mais n'allais pas réagir aussi parfaitement que d'habitude. Lorsqu'on me disait quelque chose de triste, j'étais triste pour la personne.. Fin, ça se voyait à mon regard que je l'étais. Mais lorsque l'ivresse me possédait, rien ne pouvait me retenir de rire ou de dire une connerie même dans les situations ou les discussions les plus tristes. Parfois, je riais même de la mort de mon frère, comme si c'était drôle. Reniflant bruyamment, je la laissai enrouler son bras autour du mien, marchant alors à deux sans rien dire dans les rues de Manhattan. Où est-ce qu'elle m'emmenait ? Je ne savais pas trop et n'avait pas vraiment envie de le savoir. J'étais trop fatigué pour m'en soucier, ayant plus envie de dormir qu'autre chose. L'alcool me fatiguait. D'habitude, ça faisait l'effet contraire chez les gens. Moi j'étais toujours différent des autres.. C'était bien ça qui m'avait conduit à faire toutes les conneries que je faisais aujourd'hui. L'argent était ma drogue et l'ayant touché une fois, je ne pouvais plus m'arrêter.. Il y avait des milliers de gens comme moi, oui, mais nous avions tous nos faiblesses et nos différences.. Celà faisait combien de temps que l'on marchait ? Je n'avais pas chronométré, je n'en savais rien. Je m'étais contenté de la suivre sans me poser de question. Sentent sa main attraper la mienne, j'entrelaçai nos doigts avant de continuer à marcher. Une main dans la poche, je contemplais le ciel qui était un peu plus clair que d'habitude. D'ailleurs, il faisait plus chaud aussi.. M'arrêtant lorsqu'elle me lâcha pour courir et monter sur l'une des balançoires, je m'approchai un peu avant de la contempler faire. Enfonçant mes mains loin dans mes poches, je la regardais alors qu'elle, elle contemplait les étoiles. A quoi pensait-elle ? J'aurais aimé le savoir.. « Elle s’appelait Amane, elle est morte à seulement dix-sept ans. Percutée par une voiture le deux septembre la veille de notre rentrée en terminal. » Elle pensait à sa soeur donc.. J'avais vu juste. Eh bien, mon cerveau fonctionnait encore ! Décidément, j'étais pas si con que ça. 17 ans, c'était tellement jeune.. La fois où l'on m'avait proposé de tuer un jeune garçon de cet âge là, je n'avais pas accepté de le faire. Qui j'étais pour lui prendre sa vie ? Ce n'était qu'un bébé encore.. Baissant la tête, je reniflai une fois de plus d'un air étourdi avant de venir m'asseoir sur la balançoire d'à côté. Tenant la chaîne d'une main, je penchai ma tête sur le côté avant d'enlacer mes chevilles pour les croiser légèrement. Je devais dire quoi.. Elle avait tout dit, pendant le repas. Elle avait très bien expliqué le sentiment que l'on ressentait en perdant son jumeau. Je ne savais pas trop quoi répondre. Fermant les yeux, je souriai faiblement avant de répondre d'une petite voix : « Ca nous tue l'âme.. Mais nos corps sont toujours là. La vie continue malgré tout.. J'ai peur de regarder le ciel, milles cygognes. J'ai peur d'y voir mon frère. Il était ma lune, m'éclairait avec son amour et sa connaissance. Je ne l'ai jamais avoué avant.. Mais, je suis perdu sans lui. ». Soupirant, je gardai les yeux fermés, me laissant balancé légèrement par le vent. Lâchant les chaînes, je me laissai tombé en arrière, me cognant violemment le dos contre le sol, mes jambes toujours sur la balançoire. J'avais peut-être l'air con comme ça, mais me faire mal me faisait du bien des fois. J'aimais me punir moi-même. Entrouvrant faiblement les paupières, je croisai mes bras sous ma tête avant de refermer les yeux et soupirer. « Regarde.. Il n'y a pas de lune dans le ciel. Il me fait toujours la tête.  Mais les étoiles brillent, ma Billy est toujours là. Si tu aimes quelqu'un, fonce. N'attend pas le déluge.. Il n'y a que l'amour qui peut faire disparaître ce chagrin.». Même si j'étais soule, j'arrivais quelque peu à dire de bonne chose et c'est ce qui faisait de moi un bon gars. Retirant mes jambes de la balançoire, j'y donnai un sale coup de pied. Je devais tuer.. Il fallait que je tues quelqu'un. Seul en faisant ça, je pouvais me sentir bien mais je ne sais pour quelle raison, depuis quelque temps, je ne reçevais aucun client. Riant alors, je ne pus m'empêcher de dire: « Qui sait, ils menent peut-être la belle vie, là où ils sont.. Et nous on est là, à bader comme deux cons.. ». Rire me faisait du bien, même si ce n'était pas vraiment une situation marrante.. Mais bon, j'étais comme ça.

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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyLun 8 Avr - 15:34



Edouard

&

Chizuru




« Ca nous tue l'âme.. Mais nos corps sont toujours là. La vie continue malgré tout... J'ai peur de regarder le ciel, milles cigognes. J'ai peur d'y voir mon frère. Il était ma lune, m'éclairait avec son amour et sa connaissance. Je ne l'ai jamais avoué avant... Mais, je suis perdu sans lui. » Ses paroles me bouleversèrent… Savait-il à quel point elles étaient poignantes et dévastatrice ? Telle une rivière, non un torrent qui traversait mon cœur, il était en train de me tuer de l’intérieur de par ses paroles. C’était exactement ce que je ressentais vis-à-vis de la mort de ma sœur. Rien n’était facile, tout était difficile, comment faire ? Que faire pour s’en sortir, pour sortir la tête de sous l’eau et pouvoir enfin respirer convenablement ? Je me le demandais… Entendant un bruit, je tournais vaguement le regard pour le voir, dos face au sol, les jambes sur la balançoire. Riant faiblement, je sentis ma gorge se nouer de sanglot avant de détourner le regard. J’avais envie d’hurler et de pleurer. J’avais envie de me laisser aller et de pleurer à mon tour. C’était si horrible, j’étais si faible de pleurer de la sorte. Pourquoi ? Pourquoi ceux qui mourrait nous laissait un trou béant dans la poitrine ? Pourquoi nous autres les vivants nous restions pour souffrir et devoir supporter toute cette souffrance ? Je me le demandais bien. J’avais envie de frapper, j’avais envie de retrouver cette personne. Celle qui avait percuté ma sœur et l’avait alors tué… Si seulement… Si seulement on m’avait percuté moi et pas elle… Elle méritait tellement plus de vivre que moi. Ma vie ne valait rien comparé à la sienne. Je ne valais rien… Et je me fichais de ce que l’on pouvait penser, moi, si je le pouvais, je retournerai en arrière pour lui offrir ma vie, tout simplement. « Regarde... Il n'y a pas de lune dans le ciel. Il me fait toujours la tête. Mais les étoiles brillent, ma Billy est toujours là. Si tu aimes quelqu'un, fonce. N'attend pas le déluge... Il n'y a que l'amour qui peut faire disparaître ce chagrin. » L’amour… qu’est-ce que c’était que l’amour hein ? J’avais abandonné Kaien la bas… Je l’avais abandonné alors qu’il m’aimait atrocement, j’avais tout fait pour couper les ponts, pour ne plus rien avoir à faire avec ce passé qui m’avait juste traumatisé… comment faire ? Moi j’avais déjà abandonné l’amour… Mais lui, il avait cette Billy… j’espérais qu’elle lui rendait la vie plus facile… M’accroupissant sur la balançoire, je continuais à bouger le bassin pour faire bouger les chaines et pencher ma tête en arrière laissant la faible brise virevolter dans ceux-ci. Il n’y avait que des étoiles oui, la lune n’était pas là, mais les étoiles brillaient de plein feux, nous éclairant alors un peu. Des millions d’étoiles à des millions d’années lumières. « Qui sait, ils mènent peut-être la belle vie, là où ils sont.. Et nous on est là, à bader comme deux cons... » Souriant à peine à sa remarque, je penchais ma tête sur la chaine en regardant droit devant moi. Oui, nous étions en train de bader comme deux cons, mais nous en avions besoin. Si nous ne souffrions pas, c’était comme si tout cela n’avait été qu’une illusion. La souffrance était la seule preuve de leur existence. Je voulais souffrir, je voulais souffrir encore et encore, pouvoir me remémorer tous ces moments passés ensemble, je voulais devenir masochiste au point de ne plus jamais oublier ma sœur et de vivre pour elle. Même si je devais me sacrifier, même si je faisais en sorte de faire tout ce qu’elle, elle aurait fait et pas ce que moi j’aurai fait. Les gens pouvaient dire, et penser ce qu’ils voulaient, j’étais ainsi et je n’étais pas prête de changer. Raclant ma gorge, je laissais les larmes couler dans le silence de la nuit, tout en fixant les buissons bougé aux rythmes du vent. Fermant brièvement les yeux, j’inspirais profondément l’air avant de frissonner doucement. J’avais une envie de sentir l’air du cap vert. J’avais envie d’entendre l’océan bouger, les vagues danser sur le sable chaud et blanc… J’avais envie de sentir le soleil cramer ma peau comme il avait l’habitude de faire. J’avais fui mon pays de naissance, j’avais fuis ma ville, ma vie… Mais parfois j’avais envie d’y retourner simplement pour revoir les souvenirs perdus avec ma sœur… J’étais faible. Je perdais toujours face à mon cœur. « J’ai fuis mon pays, j’ai fuis l’homme que j’aimais… Je n’ai pas d’amour, l’amour ne m’a pas sauvé tu sais… » soufflai-je doucement en relevant les yeux pour voir les étoiles. Est-ce que moi aussi Kaien veillait sur moi ? Son arrivée sur la grande pomme et le fait d’être tombé sur lui était surement un signe… Un signe de quoi ? Non mais franchement, il fallait que j’arrête avec ça… Je ne voulais pas être avec Kaien, je ne voulais pas, parce que je ne voulais pas penser à mon passé, je ne voulais pas penser à cela, et être avec lui. Sentir sa main tenir la main, comme à l’époque où ma sœur est morte, je ne voulais pas… Je ne le voulais vraiment pas… J’avais peur de mon passé, je le fuyais comme la peste, comme tous ceux qui le ferait s’ils avaient vécu ce que j’avais vécu. Horreur et bain de sang. Secouant lentement ma tête, je me frottais le visage d’une main pour chasser les larmes qui y coulaient avant de tourner le regard vers Edouard. Il était beau au reflet des étoiles. Un asiatique comme je les aimais. Mais il ne valait pas mon Tomoe. Minute. Pourquoi j’avais dit mon moi ? Non mais ça n’allait plus ! Mais plus du tout là ! Grognant faiblement je passais ma langue sur mes lèvres avant de sauter sur le sol pour me relever et frapper dans mes mains. M’approchant de lui, je le fixais longuement avant de lui sauter dessus m’accroupissant au-dessus de son buste et pencher ma tête au-dessus de la sienne. « Tu as raison, peut-être qu’ils mènent une belle vie, et même s’il faut ils sont ensemble et croulent une vie paisible au paradis en restant au lit… Mais notre souffrance est la seule preuve de leur existence, alors au fond, il vaut mieux souffrir non ? » Demandai-je en dégageant une mèche de cheveux de son front avant de relever la tête pour regarder à nouveau les étoiles. M’asseyant sur son ventre, sachant que vu mon poids je ne lui ferai pas mal, je tendis le petit doigt devant son visage. « On a tous les deux perdus notre moitié… ça te dit de devenir mon frère de cœur paysan ? De devenir important pour moi, au point de tout faire pour te protéger et de ne pas te perdre comme j’ai perdu ma sœur ? Ça te dit de subir des Onii-chan à tout bout de champ pour que je sois enfin, une petite sœur capricieuse ? Ça te dit de t’occuper de quelqu’un comme si c’était ton frère ? » soufflai-je à voix basse en le regardant longuement laissant les larmes couler le long de mes joues. J’avais toujours rêvé d’avoir un grand frère, d’avoir quelqu’un pour me protéger et sécher mes larmes… Un frère là pour sa sœur tout simplement…
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MessageSujet: Re: Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ Chizuru&Edouard ◘ you're a trouble maker.. ~ EmptyJeu 9 Mai - 21:33


You're a trouble maker
Chizuru and Edouard






Allongé dans un parc à une heure pareille, comme si c'était quelque chose de normal, je parlais de ma vie même si elle n'avait rien d'interessant à raconter. A vrai dire, j'avais besoin de parler avec quelqu'un, évacuer toute cette douleur, cette peine que j'avais gardé en moi pendant plus de deux ans.. L'absence de mon frère me tuait petit à petit, me faisait souffrir au point où je n'arrivais même plus à remarquer les bonnes choses qui m'arrivaient dans la vie. Le moi optimiste s'était transformé en un gars pessimiste complètement niais et j'avais même du mal à réaliser ce qui m'arrivait.. Parfois, je souffrais même de trouble de l'identité dû au fait que j'avais échangé nos identités avec mon frère et que je me présentais à tout le monde comme étant Edouard.. Il m'arrivait de croire à ce mensonge moi-même et à adapter son caractère, sa façon d'être.. Mon frère me manquait tellement. Avant, je n'en avais rien à foutre de la vie.. J'avais passé tout mon temps à faire les jobs les plus mauvais sans me rendre compte du temps que je perdais. Ce temps que j'aurais pu gaspiller aux côtés de mon frère.. Je ne m'en rendais compte seulement maintenant et cela me donnait les larmes aux yeux. Penser à lui me faisait toujours pleurer de toute façon. Les mots que j'utilisais pour parler de mon frère à Chizuru me faisaient mal à moi-même. Jamais de la vie, non jamais, je n'avais utilisé de tels mots pour décrire ma peine. Ce soir, la blessure que j'essayais de cicatriser depuis plus de deux ans s'était rouvert, tout ça à cause d'elle. Comment comptait-elle me payer ça, hein ? Si je me sentais mal là, c'était sa faute.. Je n'aurais jamais dû la suivre jusqu'ici. Je detestais souffrir et je detestais encore plus pleurer et cette fille ne m'aidait pas du tout.. « J’ai fuis mon pays, j’ai fuis l’homme que j’aimais… Je n’ai pas d’amour, l’amour ne m’a pas sauvé tu sais… ». Non seulement elle avait perdu sa soeur mais son amour aussi, tout comme moi.. Moi par contre, je l'avais retrouvé de nouveau après tout ce temps. La vie m'avait sourit enfin même si de mon côté je lui faisais toujours la tête. J'aurais tellement voulu mourir à la place de mon frère et de mon enfant. Mon comportement et cette envie de gagner de l'argent m'avait arraché tout ce don j'avais réellement besoin pour vivre. «  Chizuru.. Un jour, tu retrouveras l'amour.. Ne perds jamais espoir. Un homme au coeur brisé aussi con, débile, entêté et louche que moi viendra te rendre le sourire, tu verras.. », dis-je en riant faiblement, reniflant l'air de rien. Je ne savais pas trop si ma description de son futur copain allait lui remonter le morale mais j'aurais au moins essayé.. D'ailleurs, c'était pas facile de dire si je lui plaisais ou non, sinon, elle serait dans la merde ! Bah quoi.. Il est difficile de me supporter en tant que mari.. D'ailleurs je me demandais encore comment Billy pouvait bien me supporter. J'étais assez gamin quand je le voulais.. Ce serait marrant que Chizuru ait un futur copain comme moi.. Le pauvre, il se mangerait des tartes tous les jours. Me retenant de rire à cette pensée tout en regardant le ciel, j'entendis du bruit avant de tourner mon regard vers Chizuru. S'approchant de moi, elle me dévisagea longuement avant de venir s'accroupir sur mon buste pour me regarder dans les yeux. Euh.. Il se passait quoi là ? Ne pas avoir de pensée pervers Edouard.. Tu n'es point un yarashii. Soutenant son regard en essayant de me concentrer, je l'écoutai parler. « Tu as raison, peut-être qu’ils mènent une belle vie, et même s’il faut ils sont ensemble et croulent une vie paisible au paradis en restant au lit… Mais notre souffrance est la seule preuve de leur existence, alors au fond, il vaut mieux souffrir non ? », dit-elle tout en me touchant le front pour dégager ma mèche et regarder à nouveau vers le ciel. En restant au lit.. En restant au lit.. Pardon Chizuru, mais c'est la seule chose que j'ai retenu de ce que tu m'as dis.. Je n'étais pas sûr du fait que mon frère reste dans un lit toute la journée, même au paradis. Il était sûrement entrain d'étudier sa philosophie.. Aish.. Acquiesçant d'un signe de tête sans pour autant savoir pourquoi, je souris faiblement avant de poser mon regard sur ses lèvres. Tssss.. Je suis soule mais je dois me retenir.. Je ne veux pas qu'elle me frappe. S'asseyant sur mon ventre comme si c'était normal, elle mit son petit doigt devant mon visage avant de l'agité comme un ver de terre. Chizuuuuuuuuuuu lève toiiiiiiiiiiiiiiiiii. « On a tous les deux perdus notre moitié… ça te dit de devenir mon frère de cœur paysan ? De devenir important pour moi, au point de tout faire pour te protéger et de ne pas te perdre comme j’ai perdu ma sœur ? Ça te dit de subir des Onii-chan à tout bout de champ pour que je sois enfin, une petite sœur capricieuse ? Ça te dit de t’occuper de quelqu’un comme si c’était ton frère ? ». A vrai dire.. Je ne m'attendais pas à ça.. A croire que, pour la première fois de ma vie, j'avais pu toucher une personne au point qu'elle veuille devenir ma soeur de coeur. Ma blessure saignait encore plus maintenant qu'elle avait dit ça. Bien sûr que j'adorerais qu'elle m'appele Onii-chan.. La voir pleurer comme ça me faisait mal putain.. Sentant les larmes monter, je ne dis rien car je savais que si j'allais me mettre à parler, mes lèvres allaient se mettre à trembler puis j'allais commencé à pleurer comme un débile et que j'aurais l'air très con comme ça.. Il fallait que je me retiennes, mes sentiments ne devaient pas me trahir. Lui tendant le petit doigt, j'attrapai le sien et le serrai avant de sourire et acquiescer d'un signe de tête tout en ayant les larmes aux yeux. Reniflant, je me raclai la gorge avant de la regarder longuement. Attrapant son visage de mes deux mains, j'essuyai ses larmes avec mes pouces avant de me redresser pour m'asseoir tout en l'enlaçant pour qu'elle ne tombe pas à la renverse. Assise cette fois-ci sur mes cuisses, elle m'utilisait bien comme son siège elle.. Riant pour forcer mes larmes à repartir là d'où elles venaient, je la regardai dans les yeux avant de lui sortir la feinte la plus conne du siècle. «  Dis, tes parents sont des terroristes ? Parce que t'es trop une bombe ! ». Riant à ma propre connerie, je me laissai tomber dans ses bras sans même attendre une réaction de sa part. C'était ma façon à moi de détendre l'atmosphère mais c'était sûrement raté. «  Pardon. », dis-je en riant toujours avant de m'arrêter soudainement et me mordre la lèvre inférieur. « Ma guenon..Merci.. », dis-je d'une voix tremblante. Putain.. C'était dûre de se retenir quand même.. Surtout quand quelqu'un était là pour nous consoler.. Sentant les larmes monter à nouveau, je la serrai dans mes bras et fuis ma tête dans ses cheveux avant de me mettre à pleurer.. C'était officiel, je détestais ma vie..

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