Un mécène. Neige avait fait des pieds et des mains pendant des jours pour qu’il leur fasse l’honneur de sa présence au sein du musée, et pourtant, Mylo avait choisi spécialement le jour de l’arrivée dudit mécène pour être en retard. Lui, un trésor de ponctualité et de régularité, lui faisait l’affront de changer ses habitudes pourtant presque minutées dans un moment pareil ! La jolie allemande, habillée d’un magnifique tailleur la mettant diablement en valeur, coiffée d’un chignon amélioré et orné de petits bijoux scintillant lui donnant à la fois une très légère fantaisie et un air plein de malice, se rendit aussitôt dans le bureau de l’historien tout en sommant sa secrétaire de l’avertir à la seconde où le mécène arriverait en l’appelant sur son portable. Autant dire qu’elle fit une entrée en trombe dans le bureau de son collègue et compagnon, les sourcils froncés, l’air strict, le pas décidé. « Mais qu’est-ce que tu fiches ?! Tu crois que c’est le jour pour être en retard alors que le mécène devrait arriver d’une minute à l’autre ?! » Neige n’en croyait pas ses yeux. Mylo avait l’air retranché derrière son bureau, gêné, tendu comme il l’avait rarement été en sa présence. Aussitôt, elle sut que quelque chose n’allait pas. D’ordinaire, il bougonnait tout au plus lorsque quelque chose le dérangeait, mais là, il ne disait rien… comme si la honte s’était abattue sur lui et que celle-ci s’avérait on ne peut plus insupportable. « Qu’est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle, la voix nettement moins stricte mais plutôt teintée d’une légère inquiétude. Bien évidemment, par réflexe, elle se rapprocha, comme si cela pouvait permettre à Mylo de s’exprimer en toute quiétude sans avoir à hurler et donc, fatalement, à se gêner encore davantage… « Mais parle tu me fais peur là ! » le supplia-t-elle à moitié. Pourvu que ce ne soit rien de grave et qu’il allait simplement lui dire que tout ceci n’était rien qu’une farce… certes, il serait un peu extrême de dire qu’ils allaient jouer leur carrière en compagnie du mécène, mais tout de même. Sa venue était capitale et Neige comptait bien faire en sorte que son moment soit aussi agréable que possible. Chose qui risquait d’être difficile si son chef du département Histoire n’était pas présent pour la seconder ! « Tu veux que je retarde notre arrivée ? »

Neige attendait clairement une réponse précise de la part de Mylo, mais le fait qu’il ne se mette à marmonner ne risquait pas de l’aider à comprendre ce qui semblait le torturer littéralement sur place. Mais autant dire qu’une fois que ses mots eurent atteint son ouïe, la jolie allemande écarquilla deux grands yeux surpris, particulièrement éberluée par deux choses : la première, qu’il se soit rendu chez un sexologue sans lui dire comment cela s’était passé au juste, et la deuxième qu’on lui ait prescrit du Viagra. Sans doute était-ce particulièrement difficile à avaler, pour un jeune homme de vingt-six ans, d’être contraint d’avaler ce genre de pilule pour que la mécanique fonctionne à nouveau. Mais Neige n’étant pas un homme, elle se garda bien de faire la moindre réflexion à ce sujet ou même de jouer les grandes vexées devant l’éternel. La première réaction qui lui vint plutôt, ce fut un rire. Oui, elle, qui ne perdait que rarement son contrôle au point qu’un fou rire ne prenne possession de son tempérament, elle se mit à rire comme elle l’avait très rarement fait dernièrement, surtout en présence de Mylo avec qui elle s’était souvent opposée… cela dit, il ne fallait surtout pas le prendre comme une moquerie, bien au contraire. Elle dédramatisait plutôt une situation qui semblait le mettre diablement mal à l’aise. « Oh vraiment excuse-moi mais je dédramatise, tu as tellement l’air désespéré alors que ce n’est pas si grave ! D’accord, si ça te fais mal je comprends que tu sois mal à l’aise mais ça n’a jamais tué personne, pas vrai ? Heureusement que c’est moi qui suis venue te chercher et non pas mon assistante, tu ne crois pas ? »

Neige reprit bientôt un semblant de sérieux avant de s’emparer d’une chaise qu’elle plaça tout près du jeune homme. Elle alla ensuite fermer la porte du bureau à clef, comme si elle avait LA solution miracle à ce problème épineux… mais le fait est qu’elle l’avait. Il n’y avait pas trente-six solutions et il était hors de question qu’elle laisse Mylo se tordre de douleur sans rien faire. Elle s’assit donc, tirant sur le fauteuil de l’historien afin qu’il la regarde dans les yeux. « Tu as deux solutions qui s’offrent à toi : soit tu me laisses t’aider et on… peut essayer de régler le souci tous les deux, soit je te conduis à l’hôpital mais je doute que de te faire drainer le sang depuis ton engin soit une expérience que tu aies envie de vivre. Il paraît que c’est très douloureux, et ne croit pas que je cherche à te manipuler ! Disons que Jarvis a déjà voulu jouer aux plus malins et qu’après, il s’en est mordu les doigts. » Quant à Neige, elle avait été obligée de tenir la chandelle sans mauvais jeu de mots. Les quatre heures les plus longues de son existence, à n’en point douter ! Autant dire que maintenant, elle préférait la voie de la douceur et ce fut sans doute pourquoi elle lui ôta sa ceinture et déboutonna légèrement son jean pour qu’il soit légèrement plus à l’aise. Ses gestes étaient presque professionnels, comme si elle s’apprêtait à analyser une nouvelle œuvre d’art avant de donner son aval pour exposition prochaine au musée… « Tu te sens moins serré ? Sur ce coup là, il va falloir que tu me fasses confiance. »

Curieusement, la situation amusait énormément Neige. Mylo avait le contrôle de son existence les trois quart du temps, ne laissait strictement rien au hasard et le voir ainsi dépossédé de ce formidable flegme dont il savait si bien faire preuve l’étonnait autant que cela l’amusait. Après tout, qu’y avait-il de honteux à se donner l’un à l’autre ? Certes, ils se trouvaient tous deux au beau milieu d’un bureau, par conséquent sur leur lieu de travail mais la porte était solidement fermée à clef, il n’y avait donc strictement rien à craindre. Sans compter que sous des dehors extrêmement froids et peu expansifs, Neige avait un sens du danger et de l’adrénaline particulièrement développés. Dans le cas contraire, jamais elle n’aurait été en mesure de devenir la voleuse la plus recherchée au monde ! Prendre quelques risques supplémentaires ne l’effrayait absolument pas et mieux, elle était prête à retrouver ses manches pour s’adonner à la chose plutôt deux fois qu’une. « Ce que je compte faire ? Hmmm… laisse-moi réfléchir. Il y a énormément de choses qui me passent par la tête mais toutes tendent vers le même but si tu me permets l’expression, à savoir te soulager. Pourquoi, aurais-tu peur de moi Mylo Anderson ? » Vu sous cet angle, Neige pouvait parfaitement être effrayante car elle donnait l’impression d’avoir la situation on ne peut plus en main contrairement à l’historien gesticulant sur sa chaise. Il semblait nettement moins serré que précédemment, certes, mais il n’empêche que le manque d’habitude se lisait sur son visage. Quant à la jolie allemande… son propre manque était soigneusement mis de côté. Disons simplement qu’elle avait une forte imagination, capable de palier à chaque situation. Une chance dans ce cas précis !

« Où est passé ton sens de l’aventure, amour ? » se moqua légèrement Neige tandis qu’elle se rapprochait pour s’emparer doucement des lèvres de Mylo, augmentant la tension de ce baiser au fil des secondes alors qu’elle s’agenouillait progressivement. Au départ, elle avait simplement pensé se placer sur ses genoux, mais loin d’elle l’envie de lui faire mal en plus de tout le reste… à la place, elle utilisait la position assise de l’américain et sa propre taille élancée pour laisser ses mains parcourir doucement son torse, déboutonnant légèrement sa chemise juste pour effleurer sa peau du bout de ses doigts, sans pour autant lâcher une seconde ses lèvres. Sans doute allait-elle prochainement sentir la « panique » de Mylo gagner en intensité alors qu’elle venait d’attraper ses mains pour les déposer sur elle, contre sa poitrine, l’incitant ainsi à agir sans éprouver la moindre réserve. Pourquoi y en aurait-il entre eux ? « Si c’est inconvenant alors c’est tant mieux… tu n’as qu’à penser que c’est une exploration supplémentaire, si cela te permet d’arrêter de tergiverser ! Ne m’oblige pas à te supplier de me faire l’amour ici, tout de suite, sur ce bureau parce que je peux avoir beaucoup d’imagination dans mon genre… ! »

Les rôles étaient échangés, à vrai dire. Neige brillait par une sorte d’aise lui ressemblant pourtant peu et Mylo en restait réduit à se poser mille et une questions ridicules. Tout ce qu’il avait pourtant à faire, c’est respirer un grand coup et se laisser aller. Seulement voilà… ne pas analyser froidement la situation, pour l’historien, c’était comme lui demander de considérer l’Histoire pour les nuls comme l’ouvrage du siècle relatant fièrement toutes les plus grandes dates à connaître pour tout féru de cette discipline exigeante. Neige était beaucoup moins conventionnelle là-dessus… elle vivait, respirait, pensait au jour le jour sans se préoccuper de détails abracadabrants, ce qui faisait qu’elle appréciait son existence à sa juste valeur. Sans doute allait-il falloir qu’elle pousse Mylo de façon plus prononcée afin qu’il mette justement ses précieux neurones en mode off… sans quoi ils seraient encore là le lendemain, le mécène furieux de les avoir attendus pour rien et eux deux complètement frustrés de n’avoir pas réussi ne serait-ce qu’à essayer de tenter l’expérience. « Est-ce qu’une seule petite fois tu peux museler tes précieux neurones et éviter d’intellectualiser la chose ? Il n’est pas questions de ton intelligence, ici, Mylo. On peut effectivement rester ici à réfléchir philosophiquement sur la question ou tu peux me laisser faire, te détendre et voir ce qu’il adviendra. Si on n’y arrive pas et bien tant pis ! Mais au moins, tu auras essayé de profiter d’un moment… disons aussi étrange qu’unique. Pourquoi tout de suite penser que cela peut être raté ? Il faudra vraiment que je t’apprenne l’optimisme un jour… »

Comme pour lui faire entendre raison, Neige caressait délicatement ses cuisses, sans insistance, provoquant ouvertement sa virilité qui semblait littéralement prête à prendre le pas sur toutes les questions que Mylo pouvait bien se poser. Après tout, que cela fasse des mois, des années ou bien juste une semaine, le temps ne devait pas avoir d’importance… c’était l’envie qu’il fallait retenir. « Je me fiche que cela fasse trois ans ou une seconde éternité Mylo et je n’ai pas l’intention de me moquer de toi ! De même, il n’est pas question d’un terrain professionnel ici… cela n’a rien à voir. Face à la situation, ce n’est pas l’historien qui doit s’exprimer mais l’homme. Ne me dis pas que tu n’en n’es plus un car je jure sur la Sainte Bible que je te secoue jusqu’à ce que tu changes d’avis ! En fait… tout bien réfléchi, ne dis plus rien. » Autant que Neige ne lui laisse pas le choix, sans quoi il allait poursuivre sa haute réflexion et la situation risquait d’être bientôt hors de leur contrôle. Puisqu’il ne voulait certainement pas passer par la case hôpital, la jolie allemande le força à se mettre debout, sans le lâcher d’une semelle, faisant glisser son jean au sol pour mieux l’enlacer de façon fiévreuse. La chaleur du corps de la demoiselle était en soi une invitation à davantage d’action par rapport à ses réflexions précédentes… surtout lorsqu’elle s’assit sur le bureau en entourant délicatement les hanches du jeune homme de ses cuisses, sans lâcher ses lèvres d’une semelle, alors que ses mains se faisaient aussi exploratrice qu’un archéologue en pleine mission de fouille…

Neige faisait vraiment un effort considérable pour ne pas rire face à la maladresse de Mylo, qui dépassait de très loin la sienne. Pourtant, si l’on faisait le compte, il devait très certainement avoir eu plus de femmes dans sa vie qu’elle n’avait eue d’hommes. Mais le tempérament de l’historien et la logique s’y rattachant le poussait sans nul doute à se retrancher derrière son océan de logique, particulièrement protectrice et confortable. Ici, maintenant, tout allait à l’encontre même de son caractère et sa maladresse n’en n’était que plus forte… pourtant, cela plaisait follement à Neige. La jolie allemande sentait son corps frissonner violemment à chacun de ses contacts, se découvrant des réactions qu’elle pensait jusqu’ici totalement impossibles. Ainsi, cet état de fait incongru leur offrait une possibilité fabuleuse de passer outre de très nombreuses choses diablement dérangeantes, pour l’un comme pour l’autre. Comment le trouver ridicule en partant de ce point de vue ? « Arrête de râler ! Tu n’es pas ridicule du tout… » souffla-t-elle, son corps manifestement réceptif aux différentes caresses qu’il lui prodiguait. Neige eut le réflexe de tirer vigoureusement sur les deux pans de sa propre chemise, en faisant sauter un bon nombre de boutons pour se retrouver en soutien-gorge devant lui. La jeune femme n’était pas demoiselle à se laisser avoir par des détails aussi insignifiants, pas alors que le fait qu’il remonte sa jupe de tailleur lui prodiguait de petits gémissements la poussant à lui mordiller l’oreille pour éviter que ceux-ci ne se transforment en véritables cris de plaisir. « Tu es même très doué… ne t’arrête pas » le supplia-t-elle à moitié alors qu’elle collait littéralement son corps au sien, ses cuisses le maintenant contre elle avec une habileté qu’elle ne se connaissait pas.

Mais Neige était joueuse. C’était malheureusement aussi peu évident que des flocons en plein mois d’août mais elle n’hésita pas à laisser ses mains prendre possession de cette danse, parcourant son dos, s’y accrochant à quelques reprises pour faire face au tourbillon d’émotion qui s’écoulait actuellement dans ses veines, avant que ses doigts ne s’échouent lentement contre son boxer, jouant avec l’élastique tandis qu’elle reprenait possession de ses lèvres. Doucement, sensuellement, avec une pointe de provocation, elle commença à faire glisser le vêtement sans l’ombre d’une petite hésitation. « Tu n’es pas ridicule puisque tu es à moi » murmura-t-elle pour l’encourager plus encore sans cesser une seconde son petit manège actuel.

« On s’en moque de mon chemisier ! » maugréa-t-elle, presque frustrée d’être coupée sans arrêt. Il allait falloir que Neige s’y fasse, Mylo avait l’air d’être un maniaque du détail. Elle décida de ne pas lui en tenir rigueur car ses caresses étaient à la hauteur de ses espérances. Pour parler plus franchement, il la faisait vibrer comme aucun autre avant lui, et ce bien qu’il ait manifestement hésité avant de s’adonner langoureusement à leur échange. Ses réflexes semblaient revenir au galop car il l’effeuilla sans éprouver la moindre hésitation cette fois, lui offrant des frissons plus marqués encore que tous ceux qu’elle avait ressentis jusqu’à lors. Neige allait d’ailleurs répliquer quelque chose à son joli compliment lorsqu’il se mit ni plus ni moins à ranger son bureau, la laissant dans un état de frustration tel qu’elle ne put décemment faire autre chose que grogner. Il n’y avait plus qu’à espérer que personne ne passerait dans le couloir à ce moment là, sans quoi des petits curieux entendraient sûrement l’expression manifeste de son profond mécontentement. « Vraiment, tu ranges ton bureau alors que je suis complètement nue dessus ?! » osa-t-elle lui envoyer dans les gencives, les sourcils froncés, prête à lui faire payer l’offense au centuple. Il fallait qu’il s’y fasse, Neige était rancunière sur les bords et au milieu. Alors qu’elle se savait enfin prête à passer le pas… ce n’était pas le moment de penser maniaquerie et détails ! « C’est toi que je risque d’abîmer dans cinq secondes ! » poursuivit-elle juste au moment où justement, il revenait pour reprendre là où il s’en était arrêté.

« Diable, tu es un magicien avec tes mains » murmura-t-elle soudainement alors qu’elle tanguait littéralement sous ses doigts, peinant à s’accrocher à quelque chose maintenant qu’il avait tout soigneusement enlevé. Tant pis, elle allait devoir s’abandonner littéralement et mettre son petit honneur confortable aux vestiaires pour le moment… « Ne t’arrête pas cette fois, continue… » souffla-t-elle, incapable de se redresser, et ce bien que son buste ait sournoisement commencé un petit massage de l’intimité de Mylo, comme pour le provoquer à son tour et lui faire comprendre qu’il ne valait mieux pas qu’il s’éloigne. Pas maintenant en tout cas… « Si tu t’éloignes, tu auras affaire à moi » reprit-elle avant de clore ses lèvres d’un baiser sulfureux, incontrôlable. Décidément, l’heure n’était plus à l’intellectualisation.

Effectivement, Neige savait très bien dissimuler un océan de violence mais également des montagnes de sensualité. Beaucoup la connaissaient comme la froide allemande que jamais rien ne touche ou n’ébranle, mais fallait-il constater à quel point elle savait ce qu’elle voulait à ce moment précis. Mieux, elle s’abandonnait littéralement sous les caresses quasi expertes de Mylo, n’émettant pas de condition alors qu’il chercha à la soulever pour l’amener sur le canapé… mission périlleuse qui se solda par un lamentable échec, mais plutôt que de grogner cette fois, la jeune femme se plut à relâcher un petit rire. Désormais, les rôles étaient inversés, Mylo demeurant allongé sur un magnifique tapis et Neige le surplombait de toute sa splendeur et sa sensualité. Son sourire ne manqua pas de s’éteindre alors que le contact visuel se remit de fait entre eux. Le sérieux qui peuplait désormais ses traits de poupée de porcelaine laissait pleinement entrevoir son désir, cette envie de lui qu’elle ne pouvait plus ni contrôler ni effacer. Bientôt, alors qu’elle frissonnait de façon plus franche encore au contact de ses doigts, Neige se pencha pour prendre possession de ses lèvres, son bassin reprenant de fait sa petite danse sulfureuse qu’elle avait dû stopper lorsqu’il s’était mis à la porter. « Arrête de t’excuser j’ai toujours adoré ce tapis… et quelque chose me dit que ça ne risque pas de changer » lui murmura-t-elle malicieusement avant de s’emparer de ses mains, qu’elle embrassa à plusieurs reprises avant de goûter littéralement ses doigts, offrant un spectacle dont elle ne se serait jamais cru capable auparavant. Tous deux redécouvraient la chose, mais à la différence de Mylo, Neige n’avait jamais éprouvé le moindre plaisir auparavant. L’acte sexuel avait davantage été une obligation qu’elle s’infligeait plutôt qu’un véritable moment de partage, à deux…

Tout en conservant les mains du jeune homme dans les siennes, Neige prit soudainement appuis sur celles-ci alors que sa danse s’intensifiait, la jolie allemande le surplombant superbement pour guetter la moindre des réactions que pouvait lui offrir son visage. Elle voulait se rendre compte de l’effet qu’elle lui faisait, au même titre qu’elle souhaitait qu’il lise à quel point il lui faisait du bien. « Je crois que je te veux, c’est évident. » Mais ce n’est vraiment lorsque, n’y tenant plus, elle se releva légèrement pour se placer sensuellement au-dessus de son désir, laissant ainsi leurs deux corps se fondre l’un dans l’autre alors qu’elle fermait les yeux pour profiter de cette sensation aussi grisante que véritablement inconnue pour elle. La chaleur qui irradiait l’intégralité de son être devait entourer désormais le désir de Mylo, alors qu’elle entamait elle-même un va-et-vient d’abord lent, langoureux, comme s’ils apprenaient à s’apprivoiser l’un l’autre, laissant le plaisir et l’empressement qu’elle ressentait augmenter de fait la cadence…

Ce corps à corps avait emporté Neige bien au-delà des sentiers qu’elle se plaisait à arpenter habituellement. Doucement, sûrement, elle se rendait bien compte qu’elle l’avait désiré plus ardemment encore qu’elle n’avait désiré qui que ce soit. Même son ancien fiancé ne s’était pas montré capable de la faire frissonner, vibrer de cette façon pour qu’elle s’abandonne sans l’ombre d’une hésitation à une étreinte sulfureuse. Mais constat plus poignant encore, la jolie allemande l’aimait. Oui, elle aimait Mylo de tout son pauvre cœur malmené, découvrant ainsi à quel point cette étreinte sonnait juste. L’entendre gémir et le sentir se mouvoir en elle, lui apportant d’un même temps un plaisir proprement indescriptible lui fournissait une intense satisfaction, qui ne manqua pas d’être frustrée à nouveau par les bons soins du jeune homme mais Neige s’en amusa. Un fin sourire provocateur s’était aussitôt emparé de ses traits, preuve qu’elle appréciait tout autant de le voir se lâcher alors qu’il la surplombait à nouveau, la poussant de fait vers un cataclysme de plaisir parfaitement incontrôlable. Comme quoi, il n’avait strictement rien oublié de ses réflexes passés et c’est ensemble qu’ils vécurent la même explosion qu’ils ne purent retenir davantage. Neige fut bientôt sans souffle, littéralement brûlante alors que de la sueur perlait sur l’intégralité de son corps après ce partage on ne peut plus sulfureux. « Nom de dieu… » se plut-elle à murmurer avant de laisser échapper un rire d’aise. Finalement… ils avaient réussi.

« C’était réellement démentiel, extraordinairement démentiel je dirais même ! Tu vois que tu n’avais rien à craindre… » Neige s’était exprimé alors qu’elle regardait toujours le plafond, s’occupant de récupérer un souffle plus normal avant même que de reprendre un contact visuel certain. Mais elle ne put décemment s’empêcher de venir se blottir contre Mylo, se moquant bien d’être réellement attendue par le mécène dont elle avait programmé la visite depuis des semaines. Il pouvait bien patienter encore quelques instants. « Je confirme, tu n’étais pas ridicule… ton petit souci est réglé après ce crapuleux instant ? » La jolie allemande ne pouvait pas s’empêcher d’ironiser car somme toute ils se trouvaient toujours dans le bureau de l’historien, aussi nus l’un que l’autre, à reprendre le contrôle de leurs corps respectifs sur un tapis qu’ils ne verraient plus de la même façon ni l’un ni l’autre…

Neige sursauta en entendant son assistante frapper à la porte, mais plutôt que d’en être réellement dérangée, la donne la fit rire aux éclats une fois que l’allemande fut assurée de l’éloignement de celle-ci. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils venaient de franchir une étape des plus capitales et que quitter tout de suite le bureau de Mylo était loin d’adhérer avec son envie du moment. Elle qui n’était pas réellement tactile et encore moins câline, voilà qu’elle se surprenait à vouloir rester confortablement blottie dans ses bras, à profiter de cet horizon plein d’éclaircies après avoir subit de très nombreux orages. Hélas, un problème effectivement épineux s’opposait à Neige : la question de sa tenue ! Celle-ci émit une très léger moue en se souvenant du geste aussi passionné que formidable fou qu’elle avait esquissé afin d’apaiser les doutes de Mylo au tout début de leur échange. « J’apprécie énormément l’offre mais j’ai bien peur que nous ne fassions guère la même taille ! » souligna-t-elle avec sérieux et amusement à la fois. « Mais je ne suis pas sûre que tous les boutons aient sauté dans la bataille… il faut que je vois ça de mes propres yeux. » Une fois l’avoir longuement embrassé comme pour lui signifier qu’elle serait volontiers restée une éternité dans ses bras sans en ressentir la moindre lassitude, la jolie allemande s’extirpa de leur étreinte afin de se diriger vers ses vêtements parsemant actuellement le sol tout près du bureau de l’historien. Mais autant dire que la question qu’il lui offrit la seconde qui suivit lui fit relever aussitôt la tête, tandis que l’étonnement marquait actuellement ses traits. « Tout dépend de ce que tu comptes énoncer, à vrai dire » l’encouragea-t-elle, curieuse et amusée de ce soudain revirement de situation. Lui qui n’appréciait pas particulièrement parler d’amour, il ne pouvait pas s’attendre à une autre réaction de la part de Neige ! Après tout, si cela pouvait lui permettre de l’entendre lui répéter ce qu’il lui avait délicieusement dit lors de leur dernier échange brutal…

« Force est de constater que finalement, on a eut notre réconciliation définitive sur l’oreiller ! Même si l’oreiller était en fait un tapis et qu’il n’y avait aucune matière à réconciliation. » Neige tâchait de s’habiller avec habileté et précipitation, rentrant son chemisier ayant connu la guerre dans sa jupe serrée de tailleur pour offrir un ensemble tenant plus ou moins la route… si l’on excluait tout de même le décolleté on ne peut plus pigeonnant que cela lui offrait. « J’avais raison, il y a quelques boutons rescapés ! D’accord, c’est un peu plongeant comme décolleté mais… ce n’est pas indécent. N’est-ce pas ? » La jeune femme se présenta en maintenant ses mains contre ses hanches, en attente du verdict. Syncope or not syncope ? That is the question !

« Petit élan possessif ? » énonça Neige avec malice avant de se lancer effectivement en pleines fouilles archéologiques du bureau de Mylo. Elle trouva une épingle à nourrice sans grande peine, l’utilisant pour refermer légèrement son chemisier et lui donner ainsi une allure nettement plus chaste. Mais autant dire que le mécène allait tout de même apprécier sa tenue, surtout sa coiffure légèrement échevelée lui donnant un petit air sauvage tout à fait sexy. Néanmoins, la jolie allemande perdit cette pensée à toute vitesse car déjà, le jeune homme s’était relevé pour se rapprocher d’elle, l’attirant dans ses bras pour mieux s’emparer de ses lèvres. La déclaration qu’il lui fit ne manqua pas de lui arracher un sourire tendre, qui s’effaça très légèrement face à son discours suivant : difficile de savoir s’il était plus important pour lui de se déclarer ou bien de ranger son maudit bureau. « La déclaration était très agréable mais tu aurais pu patienter quelques secondes pour démontrer par a+b que tu as des TOC ! » Neige leva légèrement les yeux au ciel, à moitié vexée mais à moitié seulement, avant de le devancer effectivement pour se rendre jusqu’à la porte du bureau. Ce fut à cet endroit précis que sa question l’arrêta nette, vivement surprenante, et lui arrachant une expression de surprise tout à fait franche tandis qu’elle se tournait vers lui. « Si j’étais cruelle je dirais que tu mérites de galérer pour obtenir la réponse mais je sais que ça doit avoir une importance plutôt vive pour que tu me poses cette question… alors non, je n’ai pas simulé et oui, c’était un moment formidable. J’irais même jusqu’à dire que tu n’as rien perdu de ta technique d’antan et que tu ne devrais surtout pas douter de toi… tes mains sont aussi expertes que celles d’un artiste. Tu me diras ce que tu en auras pensé toi aussi, n’est-ce pas ? » Sur ses paroles, Neige lui adressa un petit clin d’œil, preuve qu’elle ne mentait pas et que la direction que prenait leur relation lui plaisait diablement.

Hélas, la jolie allemande ne pouvait pas se permettre de faire attendre davantage le mécène, manifestement impatient de faire sa connaissance et ce bien que le premier regard qu’il lui lança fut pour son décolleté. De longues minutes durant, Neige dû supporter son discours d’homme inculte alors qu’il n’avait de cesse de lorgner sur ses arguments féminins… « Serait-ce trop vous demander que de me regarder dans les yeux quand vous vous adressez à moi ? J’ai bien conscience qu’en théorie vous êtes ici pour faire un don mais je ne suis pas femme à me laisser considérer comme un vulgaire objet, alors cessez vos manières de goujat ou je puis vous assurer que vous quitterez mon musée sans avoir le temps de dire un seul mot ou d’apposer la signature sur un chèque. » « Mademoiselle Hengel, vous êtes une femme à poigne ! Non seulement vous semblez mener ce musée à la baguette mais vous ne vous laissez pas marcher sur les pieds, j’aime… serait-ce dépasser une nouvelle ligne que de vous inviter à dîner ? » « Je suis sincèrement navrée, mais tant que vous ne serez pas un homme aux valeurs fières, aux cheveux d’un noir de geai et aux yeux aussi sombres qu’une caverne n’ayant jamais été explorée… il n’y a absolument aucune chance que j’accepte ne serait-ce qu’un café de votre part. D’autant que vous seriez bien incapable de deviner mes goûts en matière de cuisine. » Que Mylo vienne la sortir de là sinon le mécène allait pleurer ses dents et son service trois pièces d’ici dix secondes !

Le mécène commençait ni plus ni moins à lui courir sur le haricot. Elle n’aimait pas les hommes trop sûrs d’obtenir ce qu’ils convoitaient. L’homme n’avait de cesse de la déshabiller du regard et c’est donc avec une froideur arctique qu’elle lui rendait son regard, tout en souhaitant implicitement que le seul à pouvoir la déshabiller soit Mylo, qui venait justement de les rejoindre. « Tu n’as rien interrompu du tout car Monsieur et moi nous étions justement accordés sur notre désaccord, n’est-ce pas ? » Il valait mieux que le mécène ne réponde pas par la négative car la jolie allemande n’était en aucun cas disposée à laisser passer la chose s’il poursuivait dans la voie qu’il s’était premièrement choisie. A ceci près que son historien préféré choisi justement cet instant pour poursuivre dans ce qui semblait être un élan de possessivité, remettant ni plus ni moins l’épingle à nourrice tenant son chemisier un peu mieux en place. Neige lui envoya un regard surpris, comme si elle le sommait d’arrêter sur le champ, pensant qu’il avait soudainement perdu l’esprit et qu’il ne réfléchissait plus avec discernement. En temps normal, jamais ne se serait-il mis autant en avant, surtout qu’il voulait maintenir leur relation secrète jusqu’ici… en tout cas était-ce ce qu’elle avait compris ! Par chance, le mécène les avait justement devancés pour commencer une longue diatribe sur la décoration du hall, laissant pleinement à Neige l’opportunité d’ôter l’épingle à nourrice de son décolleté pour régler définitivement son problème. « Voilà ! Comme ça, au moins, elle ne m’emmerdera plus » souffla-t-elle avant de garder l’instrument en main sans pour autant lâcher Mylo du regard. « Tu peux me dire à quel jeu tu joues ? Tu étais le premier à vouloir que je te laisse soigneusement dans ton bureau et que j’oublie notre relation sur notre lieu de travail, qu’est-ce qui te prends ! Surtout devant ce grossier personnage qui me déshabille du regard et que je me retiens de jeter dehors à grands coups de talons là où je pense… tu peux me faire un cours en accéléré de ce qui t’as pris au juste ?! » Neige ne le lâchait pas du regard, ne jetant pas une œillade au mécène qu’elle mettait soigneusement de côté pour l’instant. Mylo était relativement froid et distant, d’ordinaire, au musée… pas étonnant qu’elle soit perdue !

« T’excuser ?! » demanda-t-elle, profondément incrédule. Neige sentait Mylo faire dix pas en arrière et la chose lui déplaisait fortement. Non pas qu’elle soit à nouveau secouée par une colère froide comme lors de leurs précédentes altercations, mais cela la blessait qu’il puisse penser ne serait-ce qu’un instant qu’elle trouve cela… dérangeant. Bien au contraire, le voir s’affirmer ainsi en mettant si soigneusement de côté toute la froideur dont il faisait preuve habituellement la ravissait totalement. Mieux, elle aurait rêvé que ce moment ne cesse pas et pouvoir ainsi avoir l’impression d’être totalement courtisée dans les règles de l’art. Mais pour l’instant, loin d’elle l’envie de créer une nouvelle dispute, surtout qu’ils avaient eu leur compte pour les trois cent douze prochaines années, et leva les mains pour le stopper ainsi dans sa lancée d’auto flagellation. « Arrête. Rembobinage, oublie ce que j’ai dis je l’ai sûrement très mal formulé puisque tu l’as pris de la mauvaise façon. Je n’ai pas été froissée et je n’ai rien à te pardonner Mylo, au contraire, tu ne peux pas savoir à quel point j’ai trouvé cela… audacieux de ta part ! C’était sexy, viril, inhabituel et ô combien agréable. Je déteste quand tu es froid et distant avec moi, justement, mais je n’ai rien dit jusqu’ici parce que je pensais que tu préférais être ainsi. Je ne voulais pas te brusquer, voilà tout. » Neige s’appliqua à s’emparer de la main libre de l’historien pour la serrer dans la sienne, à la fois discrètement et de façon franche, accompagnant ainsi le geste à la parole. « Au contraire laisse-le s’exprimer… libère l’homme en toi Mylo parce que tu es rayonnant quand tu le fais. Et je ne parle pas uniquement du moment que tu sais… » La jolie allemande ne rougit pas en y pensant mais émit une petite moue entendue comme s’il s’agissait d’un secret défense qu’eux seuls pouvaient partager. « Tu comprends ce que je ressens en sachant que ta masseuse est une très belle femme ? Mais je me fiche de ce qu’ils peuvent bien penser ou imaginer Mylo, ce qui m’importe c’est toi, c’est comment tu me vois toi, c’est que TU me veuilles. Le reste… ce n’est que du vent. » Et pour preuve, elle lui tendit l’épingle après avoir lâché délicatement sa main, comme si elle l’incitait à la lui remettre en toute bonne foi.

« Je crois que tu as exactement compris ce que je voulais dire » avoua Neige tout ne se laissant bercer par ses paroles, la voix si assurée de Mylo lui arrachant désormais de très longs frissons. Elle ne l’avait jamais entendu s’exprimer de cette façon, ni même lu dans son regard une telle possessivité amplement partagée. Depuis qu’ils s’étaient unis dans son bureau, la jolie allemande avait l’impression d’être sienne, au sens propre comme figuré du terme. Il s’était littéralement passé quelque chose à ce moment là, tant et si bien qu’elle peinait à respirer en se remémorant de tous les détails. Mais mieux encore, l’historien de son cœur lui faisait comprendre qu’à ses yeux leur relation n’avait pas à être secrète, optant de fait pour un nouveau niveau de confiance qui lui arracha un franc sourire. « Je peux te faire cesser de travailler ? C’est embêtant pour une patronne ! Mais je prends le risque, je crois… je n’ai pas envie non plus de me cacher comme si j’avais honte de notre relation alors que ce n’est pas du tout le cas. Mylo, tu es en train de devenir capital dans ma vie et je n’ai pas peur de le hurler. J’attendais juste… que tu sois prêt. » Loin de Neige l’envie de lui forcer la main, mais autant dire qu’elle accueillit son baiser avec une passion presque dévorante, l’intégralité de son corps redevenant fébrile sous ce contact proprement divin. C’est avec un sourire amusé qu’elle accueillit donc l’épingle qu’il venait de lui remettre, mais également son discours vis-à-vis du mécène : il n’éprouvait pas davantage de honte à la présenter comme sa petite amie et bien qu’il se soit empressé de s’éloigner pour ranger son bureau… la jolie allemande était aux anges. « Penses à moi en le rangeant ! » le provoqua-t-elle sous le regard ébahi du mécène, qui ne manqua pas d’échanger quelques propos convenables sur la très bonne tenue du musée… et c’est un chèque en main qu’elle s’éloigna vers son bureau après l’avoir salué.

Neige se sentait invincible, inébranlable, et son sourire ne semblait pas vouloir diminuer d’un millimètre. Elle avait l’impression que sa vie tournait enfin dans le bon sens, mais cette sensation s’écroula face à la visite qu’elle reçut dans la demi-heure qui suivit : la jolie allemande s’était enfermée dans son bureau avec un notaire, oiseau de très mauvaise augure, lui annonçant ni plus ni moins que son père avait fait un testament lui demandant instamment de cesser tout acharnement thérapeutique dans l’hypothèse où son état viendrait à se dégrader. Il lui avait joint une lettre, que le notaire lui laissa lire à partir du moment où il eut quitté le bureau, ainsi que l’intégralité des biens qu’il possédait, et qui étaient somme toute relativement impressionnant. « Neige, ma Neige, mon flocon adoré. Si tu lis ces lignes, c’est que je ne suis plus en mesure d’être à tes côtés pour accompagner les grandes étapes de ta vie. Je sais que tu ne comprendras probablement pas les motivations qui m’ont poussé à établir le testament que tu as dû recevoir en main propre, mais sache que j’ai aimé profondément ta mère. Elle était, tout comme toi, mon soleil et ma raison de vivre. Je souhaite plus que tout la rejoindre et faire en sorte de veiller sur toi sans être un poids. En sa compagnie, je n’aurais pas honte désormais. J’aurais agis une dernière fois en père et j’aurais pris la meilleure décision. Ma Neige… ne pleure pas les disparus. Reste dans le monde des vivants que tu peux émerveiller par ton aura bienfaiteur. Tu es la meilleure chose que j’ai faite en ce monde et je suis le plus fier des hommes… ne m’oublie pas. Je t’aime. » Oh la jolie allemande fut bien incapable de rester les bras croisés alors qu’elle voulait lui dire au moins au revoir. Elle demanda à sa secrétaire de transmettre à Mylo le lieu où elle se trouvait, ainsi que la raison de sa présence là bas, tout en lui ordonnant de ne transmettre l’information à personne d’autre. Neige voulait être quelques minutes seule avec son père… sans même prédire qu’elle finirait par perdre les pédales de douleur les jours qui suivraient.