Une fois n’est pas coutume, Yoshi revenait de son jogging. C’était devenu une routine chaque mardi, vendredi et dimanche. Il allait à Central Park et courait pendant au moins une heure, parfois plus. Il mangeait ensuite un bout chez le meilleur vendeur ambulant de la ville – selon lui – et rentrait tranquillement chez lui, à Brooklyn. Sa profession lui permettait d’avoir des horaires plutôt flexibles, il aimait ne pas avoir trop de contraintes en fait. Aujourd’hui il n’avait rien de prévu, il était plus ou moins en congé et il comptait bien profiter de son temps libre. Il ne savait pas trop ce qu’il allait faire, il était bien du genre à ne rien prévoir à l’avance et à tout décider au dernier moment. L’impulsivité était sa plus grande qualité – ou défaut, tout dépend du point de vue. Il allait sans doute envoyer un message à Robynn et voir ce qu’elle souhaitait faire… Arrivé chez lui, il avala la moitié d’une bouteille d’eau et se dirigea vers la salle dans le but de prendre une longue douche froide. Par ce temps infernal, il n’y avait que ça qui le faisait se sentir bien. Seulement, il fut interrompu dans son élan par la sonnerie de l’entrée. Après avoir ouvert la porte, il reconnut immédiatement la petite tête rousse qui lui souriait : c’était la fille de sa voisine qu’il avait déjà croisé plusieurs fois. Un large sourire apparut alors sur son visage. « Décidément, toi et ta mère avez le don pour me déranger au bon moment. » Il lui frotta le dessus de la tête puis porta son attention sur l’adolescente qui accompagna l’enfant. « On ne se connait pas je pense. » Pippa était bien trop jeune pour avoir une autre fille si vieille alors il s’agissait sans doute de la baby-sitter de Sansa. « Vous avez besoin de quelque chose ? » Il lui avait bien dit qu’elle n’avait qu’à venir le voir si elle avait besoin de quoi que ce soit et c’était également valable pour sa fille. « J’étais censée garder Sansa jusqu’à dix-huit heures mais j’ai hum… une urgence et j’aimerais savoir si vous pouviez vous en occuper jusqu’à ce que Mademoiselle Clarke rentre ? » Le jeune homme prit un air pensif. Ce n’était clairement pas comme ça qu’il avait prévu de passer sa journée de congé. Mais avait-il vraiment le choix ? Il avait promis après tout. Et puis voir les grands yeux brillants de la petite ne lui donnait pas envie de dire non. « Elle m’a dit qu’il fallait vous demander si on avait besoin de quoi que ce soit… » se justifia-t-elle sur un ton suppliant. « Très bien, entre Sansa. » Il s’écarta pour la laisser passer. « Je m’occupe d’elle. » Il l’aimait bien et puis si sa baby-sitter était si peu impliquée que ça, elle était bien mieux avec lui. Celle-ci disparut assez vite et il alla déposer un post-it sur la porte de sa voisine pour la prévenir que celle-ci était chez elle. L’après-midi passa assez rapidement et vers dix-huit heures trente, on frappa à la porte. « Bonsoir voisine. » s’enthousiasma-t-il en découvrant la jolie rousse de l’autre côté de la porte.

Pippa avait dut trouvé quelqu'un pour garder Sansa cette après-midi. Elle ne devait pas bosser normalement mais il y avait eu un problème de dernière minute dans une commande qu'elle avait dut aller régler à la hâte (parce que les gens riches supportaient mal d'avoir affaire à trop de retard). Comme toutes les personnes à qui elle faisait appelle normalement était occupée à bosser, la rousse avait dut appeler une baby-sitter. Une adolescente qui était en fait la fille de quelqu'un avec qui elle bossait souvent et qui ne cessait de lui vanter ses mérites et son sens des responsabilités. Pippa avait toujours été assez sceptique face à cet éloge incessant mais comme aujourd'hui elle n'avait pas de meilleure solution à portée de main. Elle avait donc laisser Sansa avec Cléo (il lui semblait que c'était un truc comme ça en tout cas son nom) et était partie au boulot régler cette histoire de commande. Même si en fait, elle put vite constaté en arrivant là-bas qu'il n'y avait pas grand-chose à faire. Elle ne savait pas qui (mais elle trouverait) avait passé une mauvaise commande de fleurs ce qui faisait bien sûre qu'ils n'avaient pas reçus celles demander par leur cliente. Aucun fournisseur ne pouvait donc être blâmer, juste la stupide personne qui ne savait pas se savait pas lire correctement. C'est pour ça que Pippa faisait tout toute seule en général, même ça. Parce qu'elle, contrairement à certaine personne, faisait toujours bien son boulot.

Après avoir repassé une commande et avoir passé un moment au téléphone avec la cliente pour les retards qui allaient arrivés (ca allait leur coûter cher d'après celle-ci, son jardin ne serait pas prêt pour la garden party qu'elle avait organisé exprès pour exhiber celui-ci), la rousse reprit le chemin de chez elle sur les coups de dix-huit heures. Elle s'arrêta vite fait acheté deux ou trois trucs pour le dîner de ce soir et arriva bientôt devant son appartement. Elle put alors voir un post-it sur sa porte laisser par son voisin et qui disait que sa fille était chez lui. La jeune femme laissa échapper un grognement. Elle n'était pas prête de la rappeler l'autre là avec son sens des responsabilités très élevé. Elle poussa la porte de son appartement juste pour aller déposer ses quelques courses et alla ensuite sonner à la porte de Yoshi en face. Celui-ci ne tarda pas à venir ouvrir. « Bonsoir voisine. » « Bonsoir. » répondit Pippa en faisant un petit signe de tête. « Je viens chercher Sansa... Je suis vraiment désolée pour le dérangement, je ne savais pas... »

Yoshi se voyait donc obligé de garder une petite fille pendant tout une après-midi. Il n’avait jamais fait ça et il ne savait pas vraiment s’il avait de quoi l’occuper durant tout ce temps. Il n’avait pas d’enfant et n’en avait jamais vraiment côtoyé à part quand il en avait lui-même été un alors… Mais bon, il aimait bien Sansa, elle était mignonne et gentille et il n’avait jamais eu à se plaindre d’elle à chaque fois qu’il l’avait croisée avec sa mère. Puis elle était bien mieux avec lui qu’avec sa baby-sitter bien trop occupée pour s’occuper d’elle. Ça ne devait pas être si compliqué que ça de s’occuper dans un enfant de toute façon, il s’en sortirait haut la main. Et si au pire il s’avérait être nul, il n’aurait qu’à blâmer la baby-sitter nulle qui ne lui avait pas laissé le choix. La petite était restée très sage toute l’après-midi. Ils étaient sortis manger une glace et il lui avait laissé choisir un film qu’ils pourraient regarder tous les deux. Enfin, il avait abandonné en cours de route parce qu’il ne comprenait rien et que les voix des personnages étaient trop niaises et aigues et lui donnaient mal à la tête mais la petite avait apprécié visiblement puisqu’il ne l’avait pas entendue avant la fin du film. Après ça, il lui avait montré tout un tas de photos qu’il avait pris durant son tour du monde – elle avait particulièrement aimé celles avec les animaux en Afrique ou en Australie, il ne serait pas étonnant qu’elle demande un kangourou à sa mère – et avait essayé de lui apprendre quelques mots en japonais. Cela dit, comme elle n’avait que six ans cela n’avait pas abouti à quelque chose de très concluant. Pippa était ensuite arrivée, trente minutes après l’horaire que lui avait la baby-sitter. Cela ne dérangerait pas le japonais qui n’avait pas passé une si horrible après-midi que ça. Et la petite non plus visiblement, elle ne semblait pas s’être languie du retour de sa mère. « Bonsoir. Je viens chercher Sansa... Je suis vraiment désolée pour le dérangement, je ne savais pas... » Yoshi hocha la tête et lui fit signe d’entrer. « Non, non, ça ne m’a absolument pas dérangé. » Il l’emmena ensuite au salon où la petite était en train de dessiner. « Et je ne pense pas que ça ait dérangé Sansa non plus. » Il se tourna vers l’enfant pour lui faire un clin d’œil compliqué. « Elle était bien mieux  avec moi de toute façon. Vous devriez changer de baby-sitter si je peux me permettre. »

S'il y avait bien une chose que Pippa détestait, c'était de ne pas avoir le contrôle sur quelque chose. Elle aimait bien savoir tout géré et c'est pour ça qu'elle n'apprécia pas du tout de trouver le post-it sur sa porte en rentrant. Et dire qu'elle avait confiée sa fille à une incompétente qui n'était même pas capable de rester jusqu'au bout. Elle devait vraiment être une très mauvaise mère pour ne pas avoir su prévoir ça. Heureusement qu'elle n'avait prévu de payer la baby-sitter qu'à son retour. L'autre pouvait toujours rêver pour toucher le moindre argent pour ça. Soit. Après avoir déposé ses courses, la rousse alla donc sonner à la porte de son voisin. Il lui ouvrit bien vite et elle put constater qu'il n'avait en rien l'air furieux contre elle. Pourtant, il aurait sûrement eu toutes les raisons du monde pour l'être. En tout cas, qu'il soit furieux ou non, la jeune femme s'excusa aussitôt. Elle s'en voulait vraiment beaucoup pour le dérangement qu'elle lui avait causé. « Non, non, ça ne m’a absolument pas dérangé. » Pippa eut un petit sourire. Yoshi était quand même parfait comme voisin. Il ne faisait pas de bruit, était toujours gentil et la dépannait toujours quand il fallait comme si c'était juste normal pour lui. Elle pouvait au moins dire qu'elle était bien tombée ici. « Non mais quand même. Vous deviez bien avoir des plans. » fit-elle en fronçant les sourcils. Et à cause d'elle, il avait dut se retrouver un peu coincé ici. « Et je ne pense pas que ça ait dérangé Sansa non plus. » Oh pour ça, il n'y avait pas de mal. « Je vais vous faire un aveu, Sansa n'est vraiment pas difficile sur la personne qui s'occupe d'elle tant qu'elle a toute l'attention du monde. » Enfin, ça voulait au moins dire que si ça n'avait pas dérangé sa fille, c'était que Yoshi devait être plutôt bon comme baby-sitter. Meilleur que l'autre là qu'elle avait appelé aujourd'hui en tout cas. « Elle était bien mieux  avec moi de toute façon. Vous devriez changer de baby-sitter si je peux me permettre. » « Oh oui vous pouvez. » répondit-elle en faisant la moue. « Je ne comptais pas la reprendre de toute manière. C'était la première fois que je faisais appel à elle parce que je me suis retrouvée coincée au dernier moment là. » Parce qu'elle avait encore tenter de déléguer à de stupides gens. On ne l'y reprendrais pas c'était certain. « Enfin si je peux faire quoique que ce soit pour vous rendre la pareille hein. » Il le fallait, c'était toujours lui qui faisait des choses pour elle et jamais l'inverse.

Pippa semblait extrêmement gênée face à Yoshi et il ne voyait pas vraiment pourquoi. Enfin, il en avait bien sa petite idée mais il la rassura bien vite, si ça l’avait dérangé il ne l’aurait pas fait et se serait débrouillé pour refiler la gamine à un autre voisin. « Non mais quand même. Vous deviez bien avoir des plans. » Le jeune homme haussa les épaules avec nonchalance. Robynn ne lui avait pas de l’après-midi alors c’était bien qu’il n’aurait eu aucun plan de toute façon. « Je vous promets que c’est bon. Je n’avais absolument rien de prévu. » C’était la vérité et il ne savait pas quoi faire pour qu’elle arrête de s’en vouloir. Il tenta de lui sourire à nouveau pour l’amadouer. Sansa était adorable et parfaite, s’il était tombé sur une enfant turbulente et capricieuse il aurait peut-être trouvé à se plaindre et en aurait voulu à sa voisine mais là il n’avait pas de quoi se plaindre et la petite non plus. « Je vais vous faire un aveu, Sansa n'est vraiment pas difficile sur la personne qui s'occupe d'elle tant qu'elle a toute l'attention du monde. » Le japonais afficha une moue déçue. « Moi qui pensais que j’étais vraiment parfait… Vous auriez pu me dire que j’étais une exception. » répondit-il en fronçant les sourcils tout en lui souriant quand même. Il estimait qu’elle lui devait au moins ça pour avoir remplacé au pied levé et à la perfection sa baby-sitter incompétente. Il se permit d’ailleurs de lui conseiller d’en changer. « Oh oui vous pouvez. » Elle fit une moue adorable qui l’amusa. « Je ne comptais pas la reprendre de toute manière. C'était la première fois que je faisais appel à elle parce que je me suis retrouvée coincée au dernier moment-là. » Le jeune homme hocha la tête. « Je ne risque de pas pouvoir vous aidez beaucoup de ce côté-là mais si un jour vous avez une autre urgence vous pourrez toujours me demander, si jamais je n’ai rien de trop important ça ne me dérangera pas de recommencer. » Mieux valait lui qu’une autre adolescente écervelée. « Enfin si je peux faire quoique que ce soit pour vous rendre la pareille hein. » Il se mit à réfléchir sérieusement à la question. Au bout d’un moment, un sourire en coin apparut sur son visage. « J’ai peut-être une idée. » Il jeta un œil à la petite qui était toujours sagement assise devant sa table basse. « Elle avait faim alors je comptais lui préparer à manger. Vous voulez bien rester manger ici ce soir ? »

Vu comme les choses c'étaient passées, Pippa était forcée de s'en vouloir et de s'excuser auprès de Yoshi. Surtout que, contrairement à ce qu'il prétendait, elle était certaine que ça avait dut le déranger. Il devait bien avoir des choses à faire cette après-midi et à cause d'elle, il avait dut revoir ses plans. « Je vous promets que c’est bon. Je n’avais absolument rien de prévu. » Pippa eut un petit sourire avant de secouer la tête. « Est-ce que vous dites ça juste pour que je m'en veuille moins ? » demanda-t-elle alors. « Non parce que si c'est le cas ça ne marche pas. » Et il en faudrait bien plus pour que ça marche parce que le vrai problème de Pippa en cet instant était de se demander où elle aurait trouver sa fille si Yoshi n'était pas là. Elle était une mère terrible pour avoir confer sa fille à une inconnue comme ça. Elle aurait bien mieux fait d'amener Sansa avec elle au boulot. Même si en fait, la petite se serait sûrement beaucoup plus ennuyer. D'après ce que lui disait son voisin, elle avait eu l'air d'apprécier son après-midi ici. Ca n'avait rien d'étonnant, du moment qu'on lui prêtait de l'attention, sa fille était en général contente. Elle avoua d'ailleurs ça à Yoshi. « Moi qui pensais que j’étais vraiment parfait… Vous auriez pu me dire que j’étais une exception. » La jeune femme se mit à rire. « Vous êtes peut-être parfait quand même qui sait. » fit-elle en souriant. Ca, elle ne pouvait pas encore en juger. Ils étaient juste voisins et ne faisaient que se croiser la plupart du temps. « Mais vous n'êtes pas une exception non. » fit-elle en lui lançant un regard profondément désolé. Le jeune homme lui conseilla ensuite de changer de baby-sitter et Pippa lui expliqua comment elle s'était retrouvé à appeler celle-là. Rien de tout cela n'était prévu. Et puis elle avait entendu tellement de bien sur elle (même si une éloge faite par un parent ne voulait souvent pas dire grand-chose). « Je ne risque de pas pouvoir vous aidez beaucoup de ce côté-là mais si un jour vous avez une autre urgence vous pourrez toujours me demander, si jamais je n’ai rien de trop important ça ne me dérangera pas de recommencer. » Pippa secoua la tête. « C'est gentil mais non ça ira. Je me débrouillerais maintenant. Je jure que vous n'entendrez plus jamais parlé de mes problèmes de baby-sitter. » Elle l'avait déjà dérangé suffisamment aujourd'hui. D'ailleurs, elle voulait faire quelque chose pour lui rendre la pareille. « J’ai peut-être une idée. » La jeune femme lui lança un regard interrogateur, attendant de savoir de quoi il s'agissait. « Elle avait faim alors je comptais lui préparer à manger. Vous voulez bien rester manger ici ce soir ? » Elle qui voulait lui rendre un service en échange, ce n'était pas comme ça que ça allait marcher. « D'accord. » répondit-elle quand même. « Mais c'est moi qui fais à manger. » Ce n'était pas négociable. « J'ai acheté de quoi faire le repas tout à l'heure en plus. » Il fallait bien que ça serve à quelque chose. « N'ayez crainte, je suis plutôt bonne cuisinière. » voulut-elle le rassurer.

« Est-ce que vous dites ça juste pour que je m'en veuille moins ? » Il était vrai que Yoshi avait vraiment insisté sur le fait que cela ne le dérangeait pas. Mais elle ne voulait pas le croire alors il y était bien obligé. « Non parce que si c'est le cas ça ne marche pas. » Ca l’aurait étonné aussi. « Vous êtes très têtue, vous savez ? » répondit-il avec un petit sourire. « Mais bon si ça peut vous faire plaisir, oui votre fille m’a dérangé et oui j’avais tout un tas de choses de prévues, je me suis même mis ma petite-amie à dos. » Voilà, au moins elle aurait une raison de s’en vouloir et elle ne l’ « embêterait » plus avec ça. Il valait mieux qu’il lui dise ce qu’elle voulait entendre sinon leur conversation ne prendrait jamais fin. Le jeune homme était quand même vraiment parfait. Il faisait tout pour ne pas qu’elle culpabilise et il s’était occupé sans broncher de sa fille. Peu de personnes auraient fait preuve de tant de générosité. « Vous êtes peut-être parfait quand même qui sait. » « Le peut-être est en trop. » répliqua-t-il avec assurance. Enfin, il n’avait pas besoin quelqu’un le lui dise pour le savoir. « Mais vous n'êtes pas une exception non. » Son expression changea pour une qui montrait qu’il était blessé. Touché en plein cœur même puisqu’il posa une main sur celui-ci. « Très bien, je m’en remettrais peut-être un jour… » La jeune femme n’allait sans doute pas culpabiliser pour si peu mais il pouvait bien essayer. Il était gentil en plus il lui donnait une nouvelle raison de se sentir coupable vu qu’elle ne désirait que ça depuis tout à l’heure. Yoshi continua ensuite d’être parfait en lui signalant que si jamais elle avait de nouveau besoin de lui pour garder la petite elle ne devrait pas hésiter. « C'est gentil mais non ça ira. Je me débrouillerais maintenant. Je jure que vous n'entendrez plus jamais parler de mes problèmes de baby-sitter. » Il se mit à rire doucement « Promettez-moi quand même de choisir vos baby-sitters avec plus de soin à l’avenir. » Il ne portait aucun jugement sur ses capacités à être une bonne mère, il ne voulait juste pas risquer de se retrouver obligé de lui rendre service à nouveau et qu’elle s’en veuille encore plus. La jeune femme voulait lui rendre la pareille à présent et il avait bien sa petite idée sur la question : il voulait que les deux femmes restent manger avec lui. Si Pippa n’était pas arrivée il aurait de toute façon préparé le repas pour la petite et elle semblait enthousiaste à cette idée alors… Il ne restait plus qu’à convaincre sa mère et comme elle lui était apparemment redevable ce ne serait pas bien difficile. « D'accord. » Un sourire victorieux se dessina sur les lèvres de Yoshi. « Mais c'est moi qui fais à manger. J'ai acheté de quoi faire le repas tout à l'heure en plus. » Il supposait que ça lui allait. « Je ne vais pas faire le difficile. » Puis il ne doutait pas qu’elle savait bien cuisiner. Enfin, il l’espérait. « N'ayez crainte, je suis plutôt bonne cuisinière. » Le jeune homme se mit à rire. « C’est vous qui le dites ça, j’appellerais bien un ou deux témoins pour m’en assurer. »Il la regarda ensuite un instant en souriant avant de reprendre la parole : « Enfin, je vais prendre le risque. Juste, ne mettez pas le feu à la cuisine, je viens de la refaire. »

Pippa avait dut mal admettre que Yoshi ne lui en veuille pas pour l'avoir dérangé comme ça aujourd'hui. Il avait beau lui affirmer le contraire et dire qu'il n'avait rien de prévu cette après-midi. La rousse ne démordait pas de son idée et s'en voulait toujours autant. « Vous êtes très têtue, vous savez ? » Oui, on lui avait déjà dis ça à l'occasion. Elle ne voyait pas du tout pourquoi d'ailleurs. Elle n'était pas si* têtue que ça. « Mais bon si ça peut vous faire plaisir, oui votre fille m’a dérangé et oui j’avais tout un tas de choses de prévues, je me suis même mis ma petite-amie à dos. » « Ah je le savais ! » fit-elle alors. Même si elle avait bien compris qu'il disait juste ça parce qu'elle l'y avait poussé et que ce n'était peut-être même pas vrai en fait. « Vous m'excuserez auprès de votre petite amie. » ajouta-t-elle vaguement. Pour le coup, il méritait bien qu'elle soit très gentille. Alors même s'il n'était pas une exception au fait que Sansa ait passé une bonne après-midi (parce que sa fille aimait tout le monde), Pippa voulut bien reconnaître que le jeune homme était peut-être parfait. « Le peut-être est en trop. » La jeune femme éclata de rire. « Je ne vous connais pas assez pour pouvoir juger de ça. » répondit-elle, le sourire aux lèvres. Alors en attendant, il devait se contenter du peut-être. Le jeune homme fut à nouveau blessé que la rousse insista sur le fait qu'il n'était pas une exception. « Très bien, je m’en remettrais peut-être un jour… » Elle espérait vraiment pour lui oui parce que ce n'était pas franchement grand-chose. S'il ne se remettait pas de ça, c'était une cause perdue. Pippa promit ensuite de ne plus jamais le mêler à ses problèmes de baby-sitter. Enfin, même si là, elle n'avait pas franchement pu prévoir à l'avance que ça finirait comme ça. A l'avenir, elle devrait se débrouiller encore mieux. « Promettez-moi quand même de choisir vos baby-sitters avec plus de soin à l’avenir. » La rousse posa une main sur son cœur, comme si elle allait faire un serment de la plus haute importance. « Je le jure. » dit-elle alors sur un ton très théâtrale.

La jeune femme voulut ensuite trouver un moyen de se rattraper en faisant quelque chose pour lui et Yoshi l'invita à dîner. Ce n'était pas vraiment comme ça qu'elle avait imaginé se rattraper en fait. C'est pour ça que même si elle accepta, elle décida que ce serait elle qui ferait le repas. C'était un bon moyen comme ça ! Et puis, elle n'aurait pas fais les courses pour rien. « Je ne vais pas faire le difficile. » Pippa eut un petit sourire satisfait. Bien, c'était mieux s'il ne cherchait pas à la contredire comme ça. Elle le rassura ensuite sur le fait qu'elle était plutôt bonne cuisinière. On ne savait jamais au cas où il serait en train de s'inquiéter à ce propos. « C’est vous qui le dites ça, j’appellerais bien un ou deux témoins pour m’en assurer. » Pippa fit le moue. « Vous pouvez demander à Sansa. Je crois qu'elle n'a jamais eu à se plaindre. Sauf que je lui force à manger des épinards bien sûr. » Mais il fallait bien que sa fille mange un peu de légumes. En tout cas, elle devrait être un témoin très fiable.  « Enfin, je vais prendre le risque. Juste, ne mettez pas le feu à la cuisine, je viens de la refaire. » Pippa éclata de rire. « J'essaierais, j'essaierais. » promit-elle. « Je vais juste aller chercher dans mon appartement ce qu'il faut, ok ? »

« Ah je le savais ! » Yoshi secoua la tête un sourire amusé aux lèvres. Elle ne devait pas trop s’enthousiasmer parce qu’il lui avait juste dit ce qu’elle voulait entendre et non la vérité. « Vous m'excuserez auprès de votre petite amie. » « Euh… » Il secoua rapidement la tête d’un air qui montrait qu’il n’avait plutôt pas intérêt. « Si je lui dis que je n’ai pas pu la voir à cause de ma jolie voisine, elle risque de ne pas beaucoup apprécier. » Sauf que Robynn n’était pas vraiment chiante de ce côté-là et lui non plus donc ils pouvaient à peu près voir qui ils voulaient quand ils le voulaient sans trop s’inquiéter. Ils avaient confiance l’un en l’autre. Mais il avait juste voulu faire un compliment à Pippa. Il réussit même à en arracher un  à la jeune femme en retour. Difficilement et elle ne semblait pas convaincue mais ça comptait quand même. « Je ne vous connais pas assez pour pouvoir juger de ça. » « Vous vous en rendrez très vite compte. » répliqua-t-il d’un air malicieux. Il ne montrait jamais vraiment ses mauvais côtés aux gens. Juste à ceux qui le méritaient et Pippa ne se trouvait pas dans ce cas de figure.

Après qu’elle ait promis d’être plus rigoureuse dans son choix de baby-sitter à l’avenir, la rousse voulut à tout prix se rattraper. Quand bien même elle n’en avait pas besoin, Yoshi consentit à la pardonner si elle voulait bien qu’elle et sa fille restent dîner avec lui. Ce n’était sans doute pas ce à quoi elle avait pensé mais c’était la seule chose qu’il accepterait. La jeune femme accepta à son grand bonheur seulement si elle pouvait cuisiner. Hum, Yoshi fit celui qui était inquiet, il n’avait jamais gouté à sa cuisine encore donc il ne savait pas s’il pouvait lui faire confiance là-dessus. « Vous pouvez demander à Sansa. Je crois qu'elle n'a jamais eu à se plaindre. Sauf que je lui force à manger des épinards bien sûr. » « Non c’est bon, je vous crois. Je pense… » Elle n’avait pas intérêt à le décevoir ! « Par contre, vous n’avez pas intérêt à faire des épinards, je déteste ça moi aussi. » Il craignait pour sa cuisine toute neuve aussi, il lui fit donc promettre d’y faire attention. « J'essaierais, j'essaierais. » « Vous devez faire plus qu’essayer ! » répliqua-t-il en fronçant les sourcils. « Je vais juste aller chercher dans mon appartement ce qu'il faut, ok ? » Il hocha la tête et lui fit signe qu’elle pouvait y aller. « J’ai votre fille en otage de toute façon, vous êtes obligée de revenir. »

Yoshi avait enfin finit par confirmer que Pippa l'avait effectivement dérangé et la rousse était ravie de s'être entendu donner raison. Elle lui fit savoir alors qu'il n'avait qu'à s'excuser pour elle auprès de sa petite amie. « Euh… Si je lui dis que je n’ai pas pu la voir à cause de ma jolie voisine, elle risque de ne pas beaucoup apprécier. » Pippa pencha la tête. C'est vrai qu'elle n'avait pas vu les choses comme ça. « Vous pouvez prétendre que votre voisine est laide, grosse et désagréable. Ca passerait mieux j'en suis certaine. » fit-elle alors. Même si en vrai elle n'était rien de tout ça. Elle était juste parfaite. Comme Yoshi. A en croire ce qu'il disait en tout cas. Mais Pippa se permettait d'avoir des doutes. Elle ne le connaissait pas assez pour pouvoir juger de ça après tout. « Vous vous en rendrez très vite compte. » La jeune femme éclata de rire. « Si vous le dites. » fit-elle alors. Elle demandait quand même encore à voir. « Je vais vous accorder le bénéfice du doute en attendant. » Parce qu'elle était vraiment trop généreuse comme ça.

Finalement, lorsqu'elle demanda comment elle pouvait se rattraper, le jeune homme l'invita à manger ce qui était... il fallait bien le dire, un étrange moyen pour Pippa de rendre un service au jeune homme. A défaut de pouvoir faire vraiment quelque chose, elle décida qu'elle ferait la cuisine et le rassura sur le fait qu'elle se débrouillait plutôt bien. Sansa trouvait rarement à redire par exemple. « Non c’est bon, je vous crois. Je pense… » « Vous pensez. » répéta Pippa en roulant des yeux. Ils verraient bien qu'il avait raison de la croire bientôt de toute manière. « Par contre, vous n’avez pas intérêt à faire des épinards, je déteste ça moi aussi. » Il était pire qu'un gamin alors. La rousse prit un air désolé. « C'est dommage, c'est justement ce que j'avais l'intention de faire. » répondit-elle alors. Ou pas. En vérité, elle avait juste acheter de quoi faire des lasagnes. Elle promit ensuite d'essayer de faire attention à la cuisine. « Vous devez faire plus qu’essayer ! » « C'est qu'il ne faut pas trop m'en demander. Je ferais autant d'efforts qu'avec ma cuisine au moins. » Et ça cuisine était toujours en vie depuis qu'elle vivait dans son appartement donc elle supposait qu'elle était plutôt douée pour garder cette pièce en bon état. Elle l'informa alors qu'elle allait chercher ce qu'elle venait d'acheter chez elle.  « J’ai votre fille en otage de toute façon, vous êtes obligée de revenir. » « Je reviens vite. » répondit-elle le plus sérieusement du monde. Elle tourna ensuite les talons et arriva chez elle, récupérant le sac de ce qu'elle avait acheter. En deux minutes elle était de retour chez Yoshi. « Des lasagnes, ça vous va ? » demanda-t-elle en arrivant.

« Vous pouvez prétendre que votre voisine est laide, grosse et désagréable. Ça passerait mieux j'en suis certaine. » Yoshi prit exactement la même expression que lorsqu’elle avait dit qu’elle devrait l’excuser auprès de sa petite-amie. « Il suffit qu’elle vous croise un jour et comprenne que c’est vous ma voisine « laide, grosse et désagréable » pour que je sois grillé et ait droit à une énorme scène. Non merci. » Donc voilà, il ne pourrait lui donner aucune excuse ce qui ne serait pas un problème vu que Robynn ne lui en voudrait pas. Il avait juste dit ça pour faire plaisir à Pippa, s’il n’était pas parfait avec ça ! Sauf que la jeune femme ne semblait pas prête à le croire et elle n’était disposée aucun effort… Ne cherchait-elle pas à se faire pardonner, là ? Non parce qu’il allait vraiment lui en vouloir si elle continuait comme ça… « Si vous le dites. Je vais vous accorder le bénéfice du doute en attendant. » N’empêche qu’elle verrait qu’il aurait raison et elle pourrait s’en vouloir d’avoir douté de lui comme ça ! Ce serait une bonne raison pour essayer de se rattraper, plus que le dérangement non existant qu’avait occasionné l’arrivée inopinée de sa fille devant sa porte. Il consentit néanmoins à lui laisser lui faire à manger, c’était sa seule condition pour la pardonner. Et Yoshi était plutôt fier de lui parce que ce n’était pas ce que la rousse avait voulu et qu’il avait réussi à retourner la situation à son avantage. S’il émit dans un premier temps des doutes quant à sa capacité à bien cuisinier, il affirma penser la croire. « Vous pensez. » « Je ne vous connais pas assez pour juger de ça. » répliqua-t-il dans un sourire. « Mais je suis prêt à vous accorder le bénéfice du doute à vous aussi. » Là aussi, il était fier de lui. Mais au moins elle saurait l’agacement qu’il avait ressenti quand elle lui avait dit exactement ces mêmes mots. Le jeune homme était prêt à la laisser faire à manger à condition qu’elle ne fasse pas d’épinards et qu’elle fasse attention à sa cuisine. Et essayer n’était pas suffisant. « C'est qu'il ne faut pas trop m'en demander. Je ferais autant d'efforts qu'avec ma cuisine au moins. » Il afficha une mine déçue, elle aurait pu être plus convaincante ! Parce qu’il n’avait pas vu l’état de sa cuisine à elle… « Et elle est dans quel état votre cuisine ? » Il faisait vraiment du chici pour rien en fait. La jeune femme disparut deux minutes le temps d’aller chercher ce qu’elle leur ferait à manger. Yoshi appréhendait vraiment de la voir revenir avec des épinards. « Des lasagnes, ça vous va ? » Il prit la peine de réfléchir sérieusement à la question pendant quelques secondes. « Si elles sont réussies, bien sûr que ça me va ! » Il lui fit signe de le suivre et l’emmena jusqu’à la cuisine : « Et voilà. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à demander, je ne bouge pas d’ici. » Joignant le geste à la parole, il prit place sur un tabouret, posa ses coudes sur le plan et de travail et son menton sur ses poings, le tout en la regardant d’un air angélique. « Je reste ici vous surveiller. »

« Il suffit qu’elle vous croise un jour et comprenne que c’est vous ma voisine « laide, grosse et désagréable » pour que je sois grillé et ait droit à une énorme scène. Non merci. » Yoshi n'était jamais content en fait. Il trouvait à redire sur toutes les solutions qu'elle lui proposait. Il était un peu pénible pour ça au moins. Enfin, elle n'était pas très bien placé pour le critiquer après ce qu'il avait fait pour elle cette après-midi donc la rousse essaya juste de chercher une nouvelle solution. Une de plus. « Mais... vous avez plusieurs voisines non ? Ca pourrait tout à fait en être une autre. » Elle haussa les épaules. Il ferait bien ce qu'il voudrait au final.

La jeune femme décida ensuite qu'elle allait cuisiner pour lui. Elle n'avait pas le choix, elle voulait faire quelque chose pour lui et il l'avait juste invité à manger. Il fallait bien qu'elle trouve quelque chose quand même. Le jeune homme avait l'air d'avoir quand même quelques doutes sur sa capacité à faire un repas. Elle lui avait pourtant assuré que Sansa n'avait pas à se plaindre en général. Mais non, il 'pensait' juste pouvoir la croire. « Je ne vous connais pas assez pour juger de ça. Mais je suis prêt à vous accorder le bénéfice du doute à vous aussi. » La jeune femme secoua la tête. Elle voulut lui adresser un regard blasé mais son sourire gâchait tout. « Je suis flattée que vous me citiez comme ça. » l'informa-t-elle ensuite. Mais elle allait peut-être demandé un peu de sous pour les droits d'auteur en fait. Elle dut ensuite le rassurer également sur le fait qu'elle prendrait soin de sa cuisine mais encore une fois, il ne sembla guère convaincue (ou peut-être était-ce elle qui n'était pas très convaincante). En tout cas, elle pris l'exemple de l'état de sa cuisine pour appuyer ses paroles. « Et elle est dans quel état votre cuisine ? » Oh gosh ! Il n'était peut-être pas si parfait en fait, un brin agaçant. « Très propre et en bon état. » l'informa-t-elle alors. Elle alla ensuite chercher ce qu'elle avait acheté dans son appartement et lui indiqua qu'elle allait préparer des lasagnes. Elle voulut quand même savoir si ça lui convenait au moins un peu. « Si elles sont réussies, bien sûr que ça me va ! » « Elles seront réussies. » dit-elle sur un ton qui ne supporterait pas la contradiction. Il la conduisit ensuite jusqu'à la cuisine. « Et voilà. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à demander, je ne bouge pas d’ici. » Le jeune femme hocha la tête et commença à déballer les ingrédients. « Je reste ici vous surveiller. » « Pour vérifier que je ne crame pas la cuisine, c'est ça ? » demanda-t-elle sur un ton moqueur. « Vous n'auriez pas un plat à four par hasard ? » Qu'il se rende un minimum utile en fait.

« Mais... vous avez plusieurs voisines non ? Ça pourrait tout à fait en être une autre. » Pourquoi Pippa cherchait-elle toujours à discuter ? A contredire de ce que Yoshi disait ? C’était un brin agaçant. Le jeune homme poussa un soupir. « Croyez-moi, si elle vous voit, elle saura tout de suite. » Puis sérieusement il était en train de la complimenter là, pourquoi faisait-elle la difficile ? Ne voulait-elle pas se faire pardonner en fait ? Parce que Yoshi était prêt à la laisser faire quand bien même il lui avait dit et répété que ce n’était pas la peine mais là elle prenait un mauvais chemin. La jeune femme se rattrapa cela dit lorsqu’elle accepta qu’elle et sa fille dînent chez le japonais. Elle voulait cuisiner par contre. Yoshi n’y voyait aucun inconvénient mais il émit quand même quelques doutes. Un peu comme Pippa l’avait fait quand elle avait douté de la perfection du jeune homme plutôt. Juste histoire qu’elle voie à quel point c’était agaçant. Il reprit même les mots de la jeune femme pour y donner plus de poids. « Je suis flattée que vous me citiez comme ça. » Il sourit et fit une mini-révérence avec la tête. « Ca me paraissait très approprié. » Après ça, il eut peur qu’elle fasse de sa cuisine un vrai champ de bataille. Il avait une vision très apocalyptique de la chose même. Il voulut donc savoir dans quel état était celle de sa voisine. « Très propre et en bon état. » Il plissa les yeux quelque peu suspicieux. Il n’avait jamais entendu de bruit d’explosion ou senti/vu de la fumée donc c’était plutôt bon signe. « Très bien, je vous accorde le bénéfice du doute. » Principalement parce qu’il ne voulait pas la vexer et risquer qu’elle s’en aille. Il avait très envie de ses lasagnes maintenant. « Elles seront réussies. » « J’espère bien ! Sinon vous ne pourrez pas vous considérer comme pardonnée. » plaisanta-t-il avec un léger sourire. Yoshi conduit Pippa jusqu’à sa cuisine, lui donnant plus ou moins le champ libre. Il resterait juste ici pour vérifier que tout se passe bien. Inspecteur des travaux finis, c’était un job qui lui aurait bien convenu aussi. « Pour vérifier que je ne crame pas la cuisine, c'est ça ? » Il haussa les épaules d’un air coupable. « Bénéfice du doute j’ai dit, cela ne signifie pas que je vous fais confiance aveuglément. » Il l’observa ensuite le sourire aux lèvres, prêt à la voir en action. « Vous n'auriez pas un plat à four par hasard ? » « Hum… Quelque part dans un placard. » Sauf qu’il y en avait un peu beaucoup. Il n’allait pas trop l’aider non plus, elle s’était proposée après tout.

Pippa essayait de trouver des solutions pour Yoshi, pour ce qu'il devrait dire à sa copine mais rien de tout ce qu'elle pouvait raconter au jeune homme ne semblait lui convenir. Il était agaçant un peu. Comme elle était presque à cours d'arguments, elle finit de lui dire qu'il pouvait toujours prétendre qu'il s'agissait d'une autre  voisine mais là encore, ça ne lui allait pas. « Croyez-moi, si elle vous voit, elle saura tout de suite. » La jeune femme abandonna tout espoir de réussir à le convaincre et le laissa être borné comme ça. Il l'était presque plus qu'elle pour le coup. Lorsqu'elle décida de cuisiner chez lui, le jeune homme sembla douter de ses capacités culinaires. Elle avait beau le rassurer, rien ne semblait y faire. Il finit même par citer ce qu'elle avait dit à propos de lui lorsqu'il avait prétendu être parfait. « Ca me paraissait très approprié. » La jeune femme secoua la tête, légèrement désespérée pour le coup. « Mais oui, mais oui. » Après ses capacités culinaires, c'était de l'était de sa cuisine que Yoshi semblait douter maintenant. Elle était pourtant très propre et en bon état. « Très bien, je vous accorde le bénéfice du doute. » « Je peux vous montrer si vous ne me croyez pas. » Parce qu'elle devait retourner chez elle de toute manière pour aller chercher de quoi faire les lasagnes. C'est ce qu'elle fit d'ailleurs juste après. En revenant et après avoir pris place à la cuisine, elle lui assura que son plat serait réussi. « J’espère bien ! Sinon vous ne pourrez pas vous considérer comme pardonnée. » La jeune femme fit la moue. « Je pensais que je n'avais pas besoin de me faire pardonner. » dit-elle remarquer avec un petit sourire malin. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire après tout en lui assurant qu'il n'y avait aucun problème. Yoshi décida ensuite de rester dans la cuisine pour la surveiller. Il fallait croire qu'il voulait vérifier que rien ne cramerait. « Bénéfice du doute j’ai dit, cela ne signifie pas que je vous fais confiance aveuglément. » Pfff, la jeune femme soupira. « Vous devriez. Je n'ai plus cinq ans. » Et depuis longtemps en fait. Enfin, puisqu'il était là, il pouvait peut-être se rendre utile en lui trouvant un plat à four. « Hum… Quelque part dans un placard. » La jeune femme roula des yeux. « Je pensais que vous auriez pu vous rendre utile. » l'informa-t-elle alors. « Mais soit. » Elle ouvrit plusieurs placards et finit par mettre la main sur un plat à four. Elle commença ensuite à étaler les plaques de pâtes au fond du plat. « Alors, vous avez fait quoi avec Sansa ? »