Paris est la capitale des divines tentations.

Lindsay & Vitaly

Si sur le sol New-Yorkais nous avions beaucoup plus tendance à culpabiliser de ce que nous faisions à Serena, la propre soeur de Lindsay, il nous était beaucoup plus facile d'oublier tout ça alors que nous nous trouvions à des milliers de kilomètres de chez nous. Si elle ne m'avait pas mentionné le fait que je devrais rapporter un souvenir à Serena, sans doute même que je serais un tant soit peu parvenu à ne pas penser à elle. Pas totalement quand même. Parce qu'elle était toujours mon épouse et donc, toujours présente quelque part dans mes pensées. Mais bien moins quand je me trouvais avec Lindsay. Et ça me semblait tout naturel compte tenu des sentiments totalement dingues qui m'animaient à l'encontre de la jeune femme. Je savais pourtant que je ne culpabiliserais que bien plus encore, quand nous rentrerions chez nous et qu'il nous faudrait reprendre notre routine habituelle, en cachant du mieux possible ce petit séjour, à tout le monde. Mais surtout à mon épouse elle même. Il faudrait débiter mensonge sur mensonge. Et évidemment que ça me ferait culpabiliser. D'ailleurs, je culpabilisais déjà bien assez comme ça devant le fait que j'entretenais une liaison extra conjugale. Mais plus encore, que j'osais faire ça avec sa petite soeur, qu'elle considérait presque comme sa propre fille comme en témoignait son comportement vis à vis d'elle. Il faudrait être dépourvu d'un coeur, ou l'avoir en pierre froide, pour ne pas ressentir un petit quelque chose devant l'atrocité de notre situation et de ce que nous osions faire simplement par amour. Parce que oui, c'était l'amour lui même qui nous faisait agir de la sorte. Parce que nous nous aimions finalement beaucoup trop, pour trouver la force nécessaire à un véritable éloignement. A une rupture, même, tant qu'à faire. Oui, nous étions incroyablement ... Incapables de ça. C'en était presque frustrant. Parce que pour Serena, nous aurions aimé pouvoir trouver la force nécessaire pour ne jamais faire un truc pareil. Mais les faits étaient ce qu'ils étaient. L'amour et l'attirance qui nous liaient l'un et l'autre, ne pouvaient diminuer d'aucune façon que ce soit.

Et ce n'était pas pour une autre raison que celle ci que nous profitions autant de notre séjour parisien. Tous les deux dans un petit restaurant sans prétention mais à la carte intéressante. A discuter de tout et de rien et à se tenir par la main comme si c'était là la chose la plus normale qui soit. Certes, pour un couple comme un autre, c'était tout à fait normal. Mais pour nous, beaucoup moins. Pour ma part, j'étais encore presque hésitant dans cette situation. Pas du tout habitué à ce que nous ayons droit à tout ça. Mais je me doutais bien que ce n'était qu'une question d'heures maintenant, avant que je ne parvienne à me lâcher tout à fait et à agir avec elle, comme si nous avions pleinement le droit de vivre ce rêve éveillé, comme un couple véritable et parfaitement légitime. « Que devrais-je dire moi ? C'est peut-être égoïste mais tu as quand même mis de côté ton entreprise, ton livre... ta femme.. pour moi... Pour ces quelques jours ensemble... A croire que je compte plus que tout cela... Ça non plus, ce n'est pas rien...» Je souris légèrement et penchai quelque peu la tête de côté pour l'observer d'un regard tout ce qu'il y avait de plus tendre. Elle n'avait pas tort sur le fait que je venais de mettre ma vie entière entre parenthèses, rien que pour pouvoir passer ces quelques jours en sa compagnie. Et en effet, ce n'était pas rien du tout. Ca signifiait même beaucoup et j'étais heureux de constater qu'elle en était parfaitement consciente. Elle comprenait tout ce que ça pouvait représenter pour moi et le sens qu'elle pouvait y donner. « Je dois bien reconnaître que je serais capable de bien des choses pour toi ... » Avouai-je à mi-voix, en continuant de sourire. Avant de héler un serveur qui passait par là, pour lui passer notre commande. Et le temps de la préparation, je reportai mon attention sur Lindsay. « Bon ! Et si on parlait d'autre chose ? De toi par exemple ? »

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Finalement, la seule chose de bien que nous faisions et que nous pouvions même tout simplement faire, c'était de ressentir un tant soit peu de gêne et de culpabiliser à l'idée de ce que nous faisions à Serena. Evidemment, ce n'était vraiment rien. Absolument pas assez en tout cas. Mais l'un comme l'autre, c'était tout ce que nous pouvions faire. Puisque, de toute façon, nous étions incapables de mettre fin à tout ça. Et nous ne le voulions pas assez pour nous donner les moyens de tout arrêter non plus, de toute façon. Pour y parvenir, il fallait être vraiment vraiment décidé. Or, ce n'était pas notre cas du tout. Que ce soit elle, ou moi. Nous étions même si peu motivés, que nous étions allés jusqu'à organiser une semaine de vacances très loin de New-York et la vie que nous y menions. Et alors que nous étions tranquillement installés dans un petit restaurant de la capitale française, je regrettais notre choix moins que jamais. C'était même tout le contraire. J'étais soulagé d'avoir trouvé le courage -et le temps tant qu'à faire- nécessaire pour ça. Ce n'était que notre premier soir en France et je sentais que ça allait être véritablement génial. Plus que ça même ! Et à vrai dire, le simple fait de pouvoir passer un peu de temps en sa compagnie, c'était une chose qui suffisait à me rendre vraiment heureux. Aussi étrange que ça puisse sembler. Mais oui, ça signifiait énormément pour moi. Comme tout ce qui la concernait d'ailleurs. En fait, j'étais si attaché à elle, que je me sentais vraiment capable de tout pour elle. Etrange si l'on considérait le fait qu'elle n'était, finalement, que ma maîtresse. Mais c'était comme ça ... « Et ça me touche énormément... Sache que la réciproque est également vraie... »

Je ris doucement en lui lançant un regard brillant d'amusement et de tendresse. Oui, sans doute que oui ... Mais du haut de ses dix sept ans, les choses qu'elle pourrait faire pour moi n'étaient pas si nombreuses que ça. Alors que moi, j'avais plus de possibilités, quoi qu'on en dise et quoi qu'on en pense. « Hm. Ca me fait plaisir de te l'entendre dire. » Soufflai-je sur un ton attendri, en continuant de l'observer, tout sourire. Mais c'était assez de discuter de tout ça, comme si c'était déjà la fin de notre relation. Il était plutôt temps de parler d'autre chose. D'elle par exemple ! J'avais l'impression de ne pas en savoir assez sur elle et c'était aussi troublant qu'ennuyeux. Peut-être que ce n'était qu'une impression d'ailleurs ! Du au fait que que je voulais la connaître par coeur. Comme je pensais bien connaître Serena, par exemple. Je voulais même encore mieux la connaître, si tant est que ce fut possible. Je ne pus m'empêcher de rire doucement devant la réaction de surprise de Lindsay, face à ma proposition de parler d'elle. Qu'y avait-il donc de si surprenant à vouloir parler d'elle ? A croire que jamais personne ne s'était intéressé à elle tiens ! Et ça, je doutais que ce soit possible quand même ! « De moi ? De quoi veux-tu qu'on parle ? » Je souris en coin en continuant de l'observer avant de hocher négativement la tête avec lenteur, signe que j'étais presque désespéré par elle. De façon plus attendrie que franchement agacée d'ailleurs ! « De tout et de rien ! J'ai l'impression de ne rien savoir de toi. De tes goûts tiens ! Quel genre de musique écoutes-tu ? Ton livre préféré ? Le film que tu as regardé des centaines de fois sans te lasser ? Le métier que tu souhaites exercer ? »

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Le fait que nous soyons en train de partager un repas rien que tous les deux, en plein coeur de la capitale parisienne, me donnait l'illusion que nous étions un vrai couple. Une illusion temporaire bien sûr. Mais une illusion qui me procurait un plaisir fou et réel. Et j'étais prêt à me donner corps et âme dans cette incroyable et merveilleuse illusion, aussi temporaire puisse-t-elle être. Incroyable comme elle était, j'acceptais sans rechigner qu'elle puisse ne pas durer éternellement. Quelques jours puissants valaient plus qu'une éternité ennuyeuse. En tout cas, c'était là mon point de vu. Tout le monde n'était évidemment pas forcé de le partager ! Ne serait-ce que parce que les gens qui ne m'étaient pas véritablement proches, ne représentaient pas grand chose pour moi de toute façon. Oui, à bien y regarder, j'avais tendance à être un peu individualiste. Un défaut que l'on ne remarquait pas forcément quand on avait la "chance" d'être proche de moi ! Mais pour compenser, j'étais doublement plus curieux à l'encontre des personnes de qui je me sentais proche. Ainsi commençais-je à m'interroger sur les goûts de Lindsay, entre un tas d'autres trucs la concernant. C'était simplement que, même si nous parlions quand même beaucoup ensemble, ces questions là n'avaient jamais été vraiment soulevées. Ce qui était somme toute assez étrange selon moi. J'avais vraiment envie de tout savoir, tout connaître d'elle. Et à vrai dire, il était peut-être temps oui ! Nous étions "ensemble" depuis un petit moment maintenant, tout de même. « C'est étrange d'avoir à parler de mes goûts seulement maintenant,enfin, à ce stade là de notre relation... » C'était exactement ce que j'étais en train de songer, en effet. Mais mieux valait tard que jamais non ? « Parce que d'habitude on parlait d'autres choses. » Répondis-je en haussant les épaules.

« Et bien, j'écoute un peu tout style de musique... Avec un léger penchant pour le rock, mais j'ai horreur du rap ! Concernant mon livre préféré, j'ai beaucoup aimé 'Le Diable s'habille en Prada' de Lauren Weisberger. D'ailleurs, je suis plutôt romans policiers et sentimentaux, tant que ces derniers ne sont pas trop à l'eau de rose quand même ! Le film que je ne me lasse pas de regarder est 'Le Nom de la rose', je trouve l'histoire extrêmement bien ficelée et avec du suspense jusqu'au bout... Et j'aimerais être traductrice. Ou éventuellement travailler dans le tourisme. » J'écoutais chacun de ses mots, sans me lasser un seul instant de quoi que ce soit venant d'elle. Son ton, sa voix, sa façon de parler, de s'exprimer. Même son regard en cet instant, semblait presque hypnotisant. « A toi maintenant... » A moi oui. Mais que pouvais-je dire sur moi, qu'elle ne savait pas déjà ? Non pas que je parlais tout le temps de moi, loin de là même. Simplement, je ne doutais pas que Serena avait du lui raconter quelques trucs. Ou lors des réunions de famille, les conversations se tournaient plus sur ma personne qui n'était parmi eux que plus rarement. « Hm que dire ? Je préfère les histoires fantastiques. Je suis un grand fan de Stephen King. D'ailleurs, mon film préféré est la ligne verte. Pour ce qui est de la musique, je n'écoute que du vieux rock des années soixante, soixante dix. Et je suis un amateur de sensations fortes ... » Résumai-je d'un air distrait, avant de lui lancer un regard interrogateur. « Hm c'est assez ? » Je n'étais pas particulièrement habitué à faire des résumés de ce que je pouvais aimer ou ne pas aimer. J'aimais tant de choses finalement !

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Pour une fois que nous avions vraiment pas mal de temps devant nous pour partager quelque chose de simple et de beau comme le ferait un véritable couple, je comptais bien en profiter pour apprendre enfin véritablement à la connaître. Parce que malgré tout ce que nous avions pu partager jusqu'à maintenant et au cours des semaines écoulées, j'avais l'étrange sensation de ne pas la connaître encore assez. Et c'était vraiment très frustrant. Surtout en sachant que, pour ma part, j'avais vraiment envie de tout savoir et tout connaître d'elle. Elle était quand même la femme que j'aimais. Et qui me faisait cet effet dévastateur duquel j'étais bien incapable de me débarrasser. J'aurais pu tenter tous les efforts du siècle pour changer ça, que je n'aurais vraiment pas réussis. C'était comme ça. Elle me rendait dingue. Dingue d'elle. Dingue tout simplement. Et j'avais envie que ça perdure encore longtemps dans le temps. Même si c'était dangereux et pas permit le moins du monde. Tant pis. J'en avais juste bien trop envie pour mettre fin à tout ça. Trop envie d'elle. Trop envie de cette relation bien qu'elle fusse quand même sacrément douloureuse dans son genre. Tant pis. C'était une douleur que j'acceptais de subir sans me plaindre le moins du monde. Parce qu'il fallait bien un prix à cet amour incroyable qui était en train de grandir entre nous. Et même si le prix était vachement élevé ... J'acceptais. Point barre ! Une relation avec Lindsay, ça méritait quelques douleurs et quelques sacrifices de ci et de là. J'étais seulement déçu que Serena ait à en pâtir. Même si pour l'instant elle était encore trop aveuglée par ses sentiments pour chacun de nous deux, pour réaliser quoi que ce soit. Mais tôt ou tard, il faudrait mettre fin à quelque chose. Sans doute notre mariage.

Mais là n'était pas encore la question. Pas du tout ! Pour l'instant, je tentais surtout d'en apprendre plus sur Lindsay. Parce que j'avais vraiment envie de tout savoir d'elle et que, pour ça, je la questionnais donc. Et tout naturellement, elle me retourna la question quand elle eut terminé de me répondre. Une fois que j'eus finis à mon tour, je lui demandai si c'était assez. Sait-on jamais s'il y avait d'autres de mes goûts qu'elle désirait connaître. « Oui, ça ira ! » Je souris en coin en l'étudiant tranquillement du regard, comme je le faisais d'ailleurs bien souvent. Les minutes s'écoulèrent dans un calme presque apaisant et nous entamâmes notre repas avec joie et bonne humeur. Le cadre était définitivement parfait. Il n'y avait pas d'autre mot pour le décrire. J'étais de plus en plus heureux de pouvoir partager tout ça avec elle. Elle ... Et personne d'autre. « Et ton livre, ça en est où ? Tu continues toujours à écrire ? » Oh oui, pour écrire, j'écrivais. Bien trop au goût de Serena parfois. Même s'il était évident que le souci résidait dans le fait que je passais des heures dans mon bureau chez nous le soir, après de longues journées déjà passées dans mon entreprise. Finalement, je n'étais jamais avec elle et toujours installé derrière un bureau à bosser. Alors forcément, ça ne pouvait pas lui plaire le moins du monde. Mais ma foi ... C'était comme ça. J'étais un accro du boulot et l'avais toujours été. Il était, à mon humble avis, un peu tard pour me le reprocher ... D'autant plus qu'elle n'était pas en reste de son côté ! « Oui ça avance plutôt très bien même. J'écris pas mal en ce moment. J'approche des trois quart du livres je pense. Maintenant que j'ai absolument tout en tête, j'ai besoin de mettre tout ça sur papier assez rapidement. »

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Pour une fois que nous allions avoir droit à plusieurs jours d'affilés, je comptais bien faire en sorte que ces jours là soient bien remplis. Et pas uniquement de parties de jambes en l'air, quand bien même c'était une chose très plaisante dans notre relation. Il n'y avait vraiment pas que ça entre nous et nous allions le prouver, tranquillement mais sûrement. Et pour commencer, il nous fallait donc apprendre à nous connaître complètement. Parce que pour le coup, on ne pouvait nier que l'on ne se connaissait pas si bien que ça. Enfin certes, on connaissait les points importants l'un de l'autre. Mais pour ce qui était, par exemple, des goûts, nous ne savions pas grand chose. Et ce constat était vraiment frustrant. Raison pour laquelle je mis ce sujet sur le tapis alors que débutait notre tout premier repas parisien. Je voulais savoir ce qu'elle aimait, plus particulièrement. Parce que même si ça faisait cinq ans que nous nous connaissions, je ne savais pas tout ça sur son compte. Or, ça me rendait curieux et m'intéressait sincèrement. A vrai dire, je ne voyais pas dans quel contexte nous aurions pu en parler jusqu'à maintenant. Autour d'un repas de famille par exemple ? Oui, ça aurait pu se faire. Mais c'aurait été étrange que je m'intéresse autant à ma belle soeur quand même. Ou peut-être que non et que je me faisais simplement des films. Difficile à dire. Mais ça aurait pu sembler bizarre selon moi.

Une fois que nous eûmes apparemment assez parlé de nos goûts, elle me questionna au sujet de mon livre, pour savoir où j'en étais de son écriture. Ca ne faisait pas si longtemps que ça que je m'étais véritablement plongé dans sa rédaction, après plusieurs mois d'intenses réflexions. Et maintenant que j'avais tout en tête, je me sentais presque soulagé de pouvoir écrire le tout. Bref, j'étais donc heureux de pouvoir dire à Lindsay qu'il avançait plutôt pas mal, en songeant que ça allait lui faire plaisir. Pour qu'elle me questionne là dessus, c'était sans doute qu'elle était impatiente de le lire, quelque part. Et l'idée qu'elle puisse être aussi impatiente, me faisait grand plaisir ! « Tant mieux ! Tu me le feras lire en avant-première, hein ? » Comme quoi, je la connaissais maintenant assez bien, puisque je ne m'étais pas planté. Elle avait bel et bien hâte de le lire donc. Et son impatience me fit légèrement rire alors que je l'étudiais du regard avec un immense sourire aux lèvres. « Hm ... Je ne sais pas ... Est-ce que tu le mérites vraiment ? » Lui demandai-je par pure envie de la taquiner. Je terminai ensuite mon assiette et me laissai aller dos contre le fond de ma chaise, sans la quitter un seul instant du regard. J'aimais le simple fait de pouvoir ainsi la contempler tout à loisir. « Tu me donneras un avis objectif ? »

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Pour pouvoir profiter pleinement de notre semaine parisienne, tous les deux, il allait quand même falloir que l'on apprenne à prendre sur nous pour ne pas passer notre temps au lit. Parce que sur ce plan là, le moins que l'on puisse dire, c'était que nous nous entendions vraiment très bien. Et que, par conséquent, l'envie de profiter encore et encore, serait forcément là. Mais se montrer sage au moins un minimum, ne pourrait très certainement pas nous faire le moindre mal ! Alors bien sûr, ça ne signifiait pas que nous n'allions pas du tout ou très peu coucher ensemble. Ca, c'était juste hors de question. Nous en étions tout bonnement incapable de toute façon. Il était donc inutile de tenter l'expérience, même juste pour "voir" ça. Et on était bien conscients de ça tous les deux. Raison pour laquelle nous ne tentions même pas de nous mentir à nous même sur le sujet ! Mais bref, nous restreindre était une chose que nous devions penser à faire. Sans quoi, ce serait gâcher nos uniques vacances ensemble tous les deux. Et puis même si nous ne craquions "que" la nuit, nous allions être trop crevés ensuite, au cours de la journée, pour faire quoi que ce soit. Donc, le nombre de nos rapports allait devoir demeurer le plus sage possible. Pas de folies de nos corps pour les nuits et les jours à venir, en résumé. Même si l'envie serait forcément là et toujours aussi forte qu'à nos débuts de relation. Et nous étions encore si peu sages, que j'en arrivais déjà à la taquiner outrageusement, bien conscient du fait qu'elle allait rebondir sur mes paroles en virant elle aussi dans le sous entendu pur et dur. A croire que c'était juste plus fort que nous ...

Et dans le fond, ça l'était bel et bien ! Mais oui, je vivais très bien cette situation et cette fâcheuse tendance à voir nos conversations dériver en ce sens. Moi je trouvais ça plaisant. Ca prouvait juste que nous étions vraiment très complices tous les deux. Et de mon côté, ça m'allait. J'osais évidemment espérer qu'il en allait de même pour elle. Le contraire serait quand même fort dommage ! Et il me sembla que c'était bel et bien le cas, comme en attesta sa petite mimique qui la poussa à se mordiller la lèvre. Geste qui me faisait toujours réagir au quart de tour. C'était tellement ... Coquin, quand c'était fait par elle ! « Je te propose d'en juger disons... cette nuit ? » Je ne m'étais donc pas trompé. Evidemment, ça ne m'étonnait pas. Et cette proposition ouverte en plus de son mordillement de lèvre, me fit déglutir avec peine alors que mon regard était fixé sur ses lèvres que j'avais désormais la très forte envie d'emprisonner des miennes. Et j'avais un tas d'autres envies ... Que je retenais pourtant. Pour l'instant en tout cas ! « Hm ... J'attends de voir ... » Comme si je doutais de ses talents en la matière et en sa capacité à me faire définitivement craquer. Pourtant je retrouvai mon sérieux pour parler de mon livre et lui demander si son avis serait objectif ou non. « Je ne te promets rien, mais j’essaierais vraiment de rester objective. » Je souris en coin en songeant qu'au moins, elle était honnête ! Elle tenterait ! C'était déjà mieux que rien et ça m'allait parfaitement. Pour l'instant. « On verra ça alors ... Enfin, si tu le mérites. Je n'ai pas oublié ... » Répondis-je l'air de rien, avant de sourire en coin. « Sinon, tu veux un dessert ou tu préfères qu'on file pour cette balade sur la Seine ? »

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Si je doutais qu'elle puisse mériter de lire mon livre en avant première en me prouvant que si ... De cette façon ? Non, pour sûr que non. Elle n'avait même rien du tout à me prouver sur ce plan là. C'était indéniable ! Mais l'idée qu'elle puisse éventuellement se donner doublement à moi pour me prouver qu'elle méritait d'être la première à lire mon manuscrit, me plaisait vraiment beaucoup. Oui, là, je pensais comme un véritable pervers. Mais était-ce si mal que ça ? Dans le fond je n'étais qu'un type effroyablement amoureux et complètement attiré, physiquement, par la femme dont il était tombé amoureux. Ni plus ni moins. Il me semblait donc que c'était tout à fait légitime d'en être arrivé à un tel point. Mais bref ... Si elle était véritablement partante pour me prouver à sa façon, qu'elle méritait ça ... Je n'allais vraiment pas m'en plaindre ! C'était même tout le contraire qui allait prochainement se produire. J'en étais ravi par avance. Je m'en réjouissais intérieurement, en prenant vraiment sur moi pour ne rien en montrer. Je ne tenais pas à passer par le pervers de service tout de même. Même si, dans le fond, elle le savait un peu. Pas que j'étais un pervers, bien sûr que non. Mais que j'étais vraiment très porté sur ... CA, avec elle. Et c'était réciproque alors je n'éprouvais aucune once de gêne face à cela. Ce serait quand même idiot d'en être gêné ! Alors non, je ne l'étais pas. J'assumais juste totalement tout ce que j'étais capable de ressentir pour elle. J'étais simplement frustré de ne pouvoir le hurler à haute voix. « Cette nuit non plus, tu vas pas l’oublier… » Tout perturbé que je fus par une annonce aussi franche et claire, je demeurai totalement figé sur place, regard rivé sur ses yeux puis sur ses lèvres.

Si ça, ce n'était pas de la provocation pure et dure, j'ignorais vraiment de quoi il s'agissait ! Bon sang de ... Bon soir ! Plus ça allait avec notre relation qui évoluait et plus elle semblait sûre d'elle. C'était évidemment plaisant à voir. Mais également très perturbant pour moi. J'en oubliais totalement son jeune âge et le fait qu'elle était encore innocente quand on s'était connu. C'était presque impensable tant elle semblait ... Sûre d'elle. Et c'était forcément très plaisant pour moi ! « J'y compte bien ... » Répondis-je dans un léger murmure, regard rivé sur ses lèvres qui représentaient une réelle tentation pour moi à l'heure actuelle. Soudain désireux de quitter cet endroit pour faire arriver plus rapidement encore, le moment où l'on pourrait se retrouver seuls tous les deux, je lui demandai si elle souhaitait prendre un dessert ou partir maintenant. Mon choix à moi était déjà fait. Mais je voulais savoir si on était sur la même longueur d'ondes là, ou si pas du tout. « Je n’ai plus très faim donc si ça te va, je veux bien qu’on fasse cette balade… » Si ça m'allait ? Pour sûr que ça m'allait, oui ! J'étais donc plus que partant pour cette petite balade. Le plus tôt serait donc le mieux. Je ne me fis donc pas prier pour régler la note avant de me lever et m'emparer de sa main pour quitter le restaurant avec elle.

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La complicité entre nous, n'était maintenant plus à prouver. Je ne pouvais que confirmer que, effectivement, elle se renforçait de jour en jour et devenait toujours plus vraie, toujours plus intense. Et oui, ça me plaisait démesurément. Je ne m'étais jamais senti aussi proche, aussi intime, avec qui que ce soit. Pas même avec Serena qui était pourtant mon épouse. Et il n'était absolument pas question de sexe quand je parlais du côté "intime" de la relation. Je parlais du fait que je me sentais vraiment moi, moi entier, quand j'étais avec Lindsay. Je ne prétendais pas être un autre. Je ne faisais pas semblant pour quoi que ce soit. J'étais juste moi. Avec mes défauts et mes qualités. Moi et mes pensées parfois perverses. Mais sans doute que ça, c'était en grande partie du à mes sentiments et à mon attirance grandissante pour la jeune femme elle même. Parce que je n'étais pas non plus un pervers confirmé. Un grand séducteur, oui, ce n'était plus à prouver. Mais un pervers ? Oh non, jamais de la vie. Enfin si, soit, depuis que Lindsay était de retour dans ma vie à une autre place que celle de la simple belle soeur. Et il s'avérait que de son côté, elle maniait désormais la perversion et la provocation avec une grande dextérité. Nous nous rendions donc plus pervers l'un et l'autre. C'était un point à noter en clair. En tout cas, ce n'était vraiment pas une chose qui me gênait le moins du monde. C'était même tout le contraire ! J'aimais l'idée de pouvoir faire et dire ce qui me passait par la tête, à l'instant même où ça me passait par la tête. Et ce, sans avoir à réfléchir préalablement. Parce que j'étais entier avec Lindsay, au point de ne pas craindre ses réactions diverses et variées.

Bien vite, nous quittâmes le restaurant une fois la note réglée et marchâmes main dans la main dans la rue. Une situation qui me plaisait décidément, de plus en plus. J'en eus d'ailleurs des palpitations d'aise, quand elle s'empara de ma main et logea sa tête contre mon bras. J'aimais démesurément l'idée de pouvoir me promener ainsi en pleine ville, tel un véritable couple que j'aurais aimé pouvoir former véritablement avec elle. Là ce n'était que temporaire, l'espace d'une petite semaine. Mais soit, c'était quand même mieux que rien, très clairement. Et je n'allais pas m'en plaindre ! Jamais de la vie ! « Ce resto était vraiment sympa... Tu ne trouves pas ? En tout cas, j'ai passé un très bon début de soirée... Et je ne doute pas que la suite soit tout aussi agréable... » Un sourire tendre prit place sur mon visage avant que je ne tourne la tête pour déposer un doux baiser sur ses cheveux. « C'était bien. Et le reste de la semaine le sera également ! » Promis-je d'une voix douce. J'étais excité -du genre heureux et pas sexuellement parlant- à l'idée des quelques jours à venir. Et en même temps, pas du tout pressé de les voir défiler. Ce qui était somme toute assez logique ! Mais pour l'instant, nous profitions de notre soirée. Et pour ce faire, une balade sur la Seine était prévue. « Plutôt dedans ou dehors ? » A l'extérieur me semblait nettement préférable. Ce serait bien mieux pour ce qui était de la vu. « Dehors ! » Fut donc ma réponse avant que je ne l'entraîne à l'avant du bateau où je pris place en l'attirant tout contre moi. Je la laissai se blottir contre moi avant de réaliser que l'air était déjà bien frais à cette heure ci. « Attend ... » Soufflai-je d'une voix douce, en me redressant pour ôter ma veste et la placer sur ses épaules. Je la laissai ensuite revenir tout contre moi, m'emparai de sa main et posai ma tête contre son crâne.

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Au delà du côté très sexuel de notre relation -parce qu'il ne fallait pas oublier que le statut premier de la jeune femme était, malgré tout, ma maîtresse-, il y avait une grande tendresse et une complicité qui n'avait de cesse de grandir au fil du temps. Plus nous avions l'occasion de nous voir et de passer du temps ensemble, plus ça se confirmait. Pour mon plus grand plaisir d'ailleurs. Il faudrait être vraiment idiot pour ne pas apprécier cela dans le fond. Alors oui, j'adorais cet état de fait et il me faisait me sentir tellement bien ... Je n'attendais que de voir notre relation se confirmait petit à petit. Même si c'était un jeu très dangereux auquel nous jouions. Cela faisait bien longtemps maintenant, que nous n'y prêtions plus grand intérêt dans le fond. C'était comme ça. Nous ne pouvions lutter contre nos sentiments. Et ça faisait maintenant un bout de temps que nous ne tentions même plus à vrai dire. A quoi bon perdre notre temps de la sorte ? Au lieu de ça, nous profitions tant bien que mal des moments que nous parvenions à voler à la vie pour les passer ensemble. Rien que tous les deux. Dans notre incroyable bulle où personne d'autre que nous n'avait sa place. C'était un truc de couple ça dans le fond. Parce que oui, nous en étions un. Malgré tout le reste. Malgré le fait que j'étais marié à sa soeur et perdu dans mes deux relations. Perdu dans ce que je voulais et ne voulais pas. Perdu dans un mariage qui ne me rendait plus heureux mais que je ne pouvais juste rayer de ma vie. C'était pourtant bien ce qui finirait par arriver tôt ou tard.

Mais de toute façon, j'oubliais totalement tout ça dès que je passais du temps avec Lindsay, comme c'était actuellement le cas. L'avoir tout contre moi, sa main dans la mienne et sa tête contre mon bras, c'était juste incroyable. J'aimais ça. Vraiment beaucoup. Sans doute tout simplement parce que je l'aimais elle. Foutrement. Définitivement. Passionnément. Et alors que nous nous rendions tranquillement et main dans la main, sur le bateau qui nous ferait faire une petite visite via la Seine, je lui promis que la suite de la semaine allait s'avérer tout aussi géniale que cette soirée qui était en train de se poursuivre doucement mais sûrement. C'était plus qu'une promesse. C'était une certitude. Il ne pouvait tout simplement pas en aller autrement. « Je n’en doute pas… » Je souris légèrement en constatant qu'elle avait donc tout autant confiance en notre incroyable relation et tout ce qui la concernait plus ou moins directement, que moi. Notre séjour parisien allait être tout simplement grandiose. Juste génial et parfait, ça oui. Une fois que nous fûmes installés à l'avant du bateau, en extérieur, je remarquai ses frissons et ôtai ma veste pour la placer sur ses épaules sans doute un peu trop découvertes. Je ne tenais vraiment pas à ce qu'elle attrape froid. Ce serait trop idiot de tomber malade dès le début de notre déjà bien assez court, séjour. Et puis j'aimais bien l'idée de tout simplement prendre soin d'elle. « Merci… » Je me contentai d'un doux baiser sur sa tempe pour toute réponse, avant de la laisser se replacer tout contre moi, sa main se glissant à nouveau dans la mienne. Je lui répondis quand elle se redressa pour m'embrasser avec tendresse, avant de replacer ma tête tout contre la sienne, le sourire aux lèvres. J'appréciais le moindre petit contact physique entre nous. Et plus encore. Légèrement distrait par la présence de Lindsay tout contre moi, je tentais malgré tout de suivre les explications du guide qui nous donnait quelques info au sujet de tout ce qui nous entourait et devant ce que nous passions. A cette heure ci, tout était calme et paisible. Ca faisait du bien. Tout comme l'air frais. Peut-être un peu trop frais sans ma veste. Mais c'était sans importance tant que Lindsay allait bien et n'avait pas froid. « Ca va ? » Finis-je même par m'enquérir après un moment de silence.

Paris est la capitale des divines tentations.

Lindsay & Vitaly

Être avec Lindsay, me faisait un bien fou. Je ne pouvais pas le nier. Et oui, ça me plaisait énormément. Pour une fois dans ma vie, j'avais vraiment l'impression de ne faire qu'un avec quelqu'un. Et encore une fois, ce n'était pas qu'une affaire de sexe. Depuis le temps que cette relation durait, on ne pouvait pas dire que c'était ça de toute façon. C'était une évidence imparable. Si seul ce côté là d'une relation m'avait intéressé, je n'aurais sans doute pas choisis, de prime abord, une jeune femme vierge. Enfin ... Ca me semblait on ne peut plus logique à moi. Bref, j'aimais donc passer des moments avec elle, pour tout et rien. Même papoter avec elle me plaisait. Je n'étais pourtant pas du genre à discuter des heures entières à propos de tout et de rien. Mais ça me paraissait si simple, si normal avec elle. Donc non, vraiment rien d'étrange à tout cela. J'aimais notre relation telle qu'elle était et je comptais bien faire en sorte qu'elle perdure dans le temps. Comme elle même le souhaitait sans doute également. Elle ne m'avait pas offert son innocence, pour que j'abandonne toute éventuelle relation entre nous, aussitôt après. Et puis je pensais pouvoir affirmer que je la connaissais un tant soit peu à l'heure actuelle. Plus qu'au tout début de notre relation pour le moins atypique en tout cas. Parce qu'il fallait simplement laisser le temps au temps. Et laisser les choses se dérouler comme elles devaient se dérouler, point barre. Et pour le moment, tout se passait plutôt bien, je ne pouvais pas dire le contraire. C'était réellement très plaisant. Et je voulais que ça continue. Tous les deux sur ce bateau, comme seuls au monde bien qu'entourés d'autres personnes. D'autres couples plus "normaux" que nous, pour la plupart.

Mais même si notre relation n'était pas ce qu'il y avait de plus normale, il n'en demeurait pas moins que les sentiments étaient bel et bien là et réellement très forts. Assez pour que je m'inquiète constamment pour elle. Même pour des choses sans réel intérêt, comme le fait qu'elle puisse avoir froid ou non. Je venais de constater que oui, raison pour laquelle ma veste se trouvait sur ses épaules plutôt que sur les miennes. « Oui, tout va parfaitement bien… Et toi ? Tu n’as pas froid ? » Je souris légèrement et déposai un tendre baiser sur sa tempe, avant de me replacer au plus près d'elle en la serrant tendrement contre moi. « Tout va très bien. Ne t'inquiète pas. » Lui répondis-je d'une voix douce, en conservant mon sourire attendri. La balade valait vraiment le coup d'oeil. Paris de nuit, c'était juste incroyablement fantastique. Et pour ma part, je n'étais vraiment pas déçu. Même si la fin arriva bien trop vite. Certes, le "trop" ne convenait peut-être pas vraiment, compte tenu de la fin de soirée qui se profilait à l'horizon. L'idée de me retrouver enfin seul avec Lindsay, dans notre chambre d'hôtel, était vraiment loin d'être faite pour me déplaire. C'était même tout le contraire. Ce n'était pas non plus que je n'attendais que ce moment depuis le tout début de la soirée. Mais ça s'en approchait un peu quand même. Ce fut donc tranquillement que je quittai le bateau avec elle et m'emparai de sa main pour que l'on s'éloigne dans la rue, pour rejoindre notre hôtel.

Paris est la capitale des divines tentations.

Lindsay & Vitaly

Parce que nous étions partis ensemble à Paris, avec la ferme intention d'en profiter un maximum, nous commencions dès notre arrivée dans la capitale française. Après une brève balade et un dîner dans un petit restaurant tout ce qu'il y avait de plus sympas, nous échouâmes donc sur un bateau pour une balade sur la Seine. Paris de nuit était magique. Etre en compagnie de Lindsay pour ce genre de sortie, c'était magique. Tout cela ... Etait incroyablement beau et magique. J'aurais aimé que ça puisse durer éternellement. Envie bien radicale, il était vrai. Mais ce n'était qu'un rêve, qu'un fantasme. Qui ne pourrait évidemment pas se réaliser. Je profitais donc du peu que nous étions parvenus à nous octroyer. Et je le fis durant les sept jours que dura notre semaine en France. Les rendez-vous professionnels que j'avais pris, ne me demandaient pas trop de mon temps libre. C'était donc parfait. Tout était parfait. Peut-être même trop. J'étais du genre à penser qu'un truc mauvais finirait par arriver. D'un truc bon, sortait toujours un truc mauvais. C'était la vie qui voulait ça, quoi qu'on en dise. En tout cas, c'était mon point de vu. Je n'étais pourtant pas un être que l'on pourrait qualifier de négatif et pessimiste. J'avais juste tendance à penser que du négatif finirait par arriver. C'était presque une obligation. Il ne pouvait tout simplement pas en aller autrement. Une vie trop belle se devait d'être entachée d'une façon ou d'une autre, tôt ou tard.

Mais cette semaine là se déroula sans aucune fausse note de quelque genre que ce soit. Je pris le temps de donner des nouvelles à Serena. Une seule fois toutefois. Plus, ça ne pourrait que paraître suspect puisque j'étais toujours du genre à oublier d'en donner. Et c'était ce qu'elle me reprochait à chacun de mes déplacements professionnels. Ce coup ci, je ne tenais pas à ce qu'elle m'appelle pour être certaine que j'allais bien. Ce serait bien trop étrange de l'avoir au téléphone alors que sa petite soeur serait dans les parages. Je mentais et manipulais tout ça beaucoup trop à mon goût déjà. Je n'avais pas envie d'aller jusque là. C'était trop me demander que de faire à ce point semblant. Une balade à trois, c'était déjà très difficile à gérer pour moi. Inutile d'en rajouter une couche de la sorte. Ainsi fut-elle rassurée par mon message pourtant expéditif et ne chercha-t-elle pas à me joindre pour en savoir plus sur mon séjour. J'aurais tout le temps de lui raconter une fois de retour. Et le retour approchait d'ailleurs à grands pas. Plus tôt que je ne l'aurais souhaité. Mais il fallait bien que ce rêve prenne fin à un moment ou à un autre. Nous regagnâmes donc les Etats-Unis à bord du vol que nous avions prévu de prendre. Dans un calme tout ce qu'il y avait de plus apaisant et réconfortant malgré la peine ressentie à devoir nous séparer un minimum. Terminées les balades main dans la main comme un couple tout ce qu'il y avait de plus normal. A New-York, nous étions beau frère/belle soeur, ni plus ni moins.