Aller chez un psy était quelque chose de secret. Pendant un temps ça avait même été une honte d’aller en voir un. Seulement Neil lui avait besoin de parler. Non pas pour se confier, mais pour relâcher la pression entre sa famille et le boulot. En effet, son père, mafieux, avait enrôlé Maureen, la jumelle de Neil dans ce métier. Elle dirigeait ses affaires d’une main de fer, il le savait, mais le fait qu’elle ait prit ce métier l’avait mit en colère. Il n’avait jamais comprit pourquoi son père trouvait cela bien de terrorisé les gens comme il le faisait. Mais, c’était pire en faisant de sa fille, son modèle. Par la suite, à cause d’un souci dans ce fameux travail qu’elle effectuait, leur grand frère Anton avait eu un accident et il était désormais aveugle. Ca faisait déjà plusieurs années, mais Maureen ne semblait pas comprendre qu’Anton pouvait se débrouiller seul. Bref, une famille bien compliquée. Côté travail, Neil était ennuyé continuellement par un collègue très ambitieux qui pensait que Neil allait lui faire perdre une promotion. L’irlandais n’en avait rien à faire de lui, mais visiblement il était une menace pour ce collègue. Bref, une vie avec des personnes qui ont décidés de lui mener la vie dure. En plus de cela, Neil ne voulait pas parler avec un psy de la police. Il ne voulait pas que certaines choses viennent aux oreilles de sa hiérarchie. Evidemment, il n’avait pas non plus dit à sa psy que sa sœur était de la mafia. Non, il avait choisit d’abord Olive pour ses références et il avait parlé avec des patients qui semblaient apprécier la jeune femme. Du coup, il avait fait un premier essai et ce dernier avait été concluant à son goût. Venant donc pour une énième séance, il alla en salle d’attente, regardant vaguement un des magasines déposé sur la table au milieu de la pièce. Quand ce fut son tour, il se leva et suivit la psy dans son bureau après lui avoir serré la main. Prenant place sur le canapé, il avait tout de suite dit qu’il n’irait pas s’allonger. Il préférait rester assit dans le canapé de la jeune femme qui était d’ailleurs des plus confortables.

Comment allez-vous ?

Même si c’était lui le patient, il était malgré tout poli. C’était la moindre des choses de demander à une personne comment elle allait.

Vêtements impeccable, Olive se dirige vers sa salle de bain pour y faire sa beauté. Étant née avec une certaine beauté, elle n'avait pas beaucoup de maquillage à mettre sur son visage, elle appliqua uniquement une couche de mascara et un trait de khôl sur le dessus de sa paupière et le tour est joué. D'une main, elle empoigna son sac à main, quitta son appartement en prenant de bien fermé ce dernier à double tour et se rendit, à pied, jusqu'à son lieu de travail qui n'était pas très loin. Sa marche devait durer dix-quinze minutes, mais avec les chaussures que Olive avait aux pieds, sa marche fut plus longue. Vingt minutes plus tard, elle rentrait à l'hôpital de la 5e Avenue et souriant aux employés qui se promenaient autour d'elle, Olive se dirigea vers l'ascenseur pour monter à l'étage où se trouvait son bureau, son petit bureau. Rendu dans la salle d'attente, elle s'approcha du bureau de la secrétaire et lui demandant gentiment qui elle allait recevoir aujourd'hui pour une séance. « Bonjour Mlle McHara, aujourd'hui vous avez Mme Jenkins et M Peterson en avant-midi et en après-midi vous avez M O'Connor. » Avec un sourire, elle remercia la secrétaire et se rendit dans son bureau. L'avant-midi passa rapidement que lorsque son téléphone sonna pour lui dire que son dernier patient attendait dans la salle, elle se releva, replaça sa jupe crayon et Olive prit la direction de la salle d'attente où elle vit Neil se lever pour lui tendre la main et la suivre. Comme à son habitude, Neil ne s'allongea pas sur le canapé qui s'y trouvait justement pour ça. S'assoyant dans le fauteuil qui se trouvait en face du canapé, Olive s'empara du carnet où elle écrivait absolument tout sur ces patients.

« - Comment allez-vous ? questionna Neil, comme à son habitude. Cela fit sourire Olive, comme toujours.
« Bien, merci et vous comment allez vous ? »

Et voilà, les questions habituelles débutaient laissant place au début de la séance.