J’avais rendez-vous au bureau pour reprendre mon boulot. Je devais donc faire une visite médicale afin de savoir si tout allait bien après ma grossesse. J’avais accouché il y a quinze jours, et donc, j’en profitais afin de pouvoir la faire. Normalement, j’aurais juste un mois de congé donc encore quinze jours. J’avais mis ma fille à la garderie de la base et j’avais pris le temps d’aller à l’infirmerie se situant à l’hôpital de la base. Le Capitaine McGarrett allait me recevoir et donc, j’avais mis mon uniforme. Etant un rang inférieur à lui j’aurais sans doute l’obligation de le saluer avant lui. Ce qui ne durait pas longtemps vu que mon bureau allait sans doute me féliciter après mon travail avec Jeremiah sur cette secte. Je marchais donc dans les couloirs en sachant que ma fille Siobban serait donc de bonnes mains. Mes parents ne l’avaient pas encore vu et je tenais à ce que cela soit le cas. Il n’avait pas été mis au courant non plus pour elle, et je savais que ma mère serait une mère plus qu’exécrable. J’avais donc pris les devants, j’allais lui dire une fois que j’aurais fini mon deuil, et que j’aurais accepté que ma fille lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Je cherchais donc la salle du rendez-vous et je saluais donc mes collègues qui ne m’avaient pas vu depuis deux mois. Je repassais donc pour aller à la garderie pour savoir si tout allait bien, et là je voyais donc ma fille assise sur le sol alors qu’elle n’a que quinze jours, et encore allongé elle avait un gamin de trois en train de rouler sur elle un jouet en bois. Ma poussette dans le coin avec les autres poussettes, j’allais prendre ma fille doucement et voyant la femme qui se trouvait être là. Je lui disais assez durement : « Ma fille n’est pas un tapis de jouet. Votre fils devrait avoir honte. » Et oui, il s’agissait des femmes de militaires qui s’occupaient des enfants. Sortant avec ma fille et en prenant le sac qui se trouvait devant moi sur le banc, je la déposais dans ma poussette. « Oui, la prochaine fois, fou lui un pain dans la figure…. » La voyant rire, je me tournais, et je voyais donc mon supérieur me regarder. Le saluant alors qu’il se trouvait avec sa femme, il me disait : « Repos Major, vous avez l’air d’avoir la forme. » Je souriais et je lui disais : « Cela va bien Colonel. » Je prenais donc le sac que j’avais laissé au sol pour le mettre sous la poussette et je disais : « J’allais pour ma visite médicale, mais je crois que je ferais aussi ses vaccins. Et j’en profiterais pour faire sa visite à elle aussi. » J’avais dit cela tout en tournant le dos à la garderie, et il avait sans doute compris en voyant le môme recommencer avec une autre môme. Il souriait et je voyais bien que sa femme voulait y aller, elle était sympa. Me poussant pour qu’elle puisse y aller. J’entendais donc le Colonel me dire qu’il m’accompagnait pour aller voir le Capitaine McGarrett. Je le remerciais et on parlait dossier le temps de trouver la bonne salle. Une fois devant, je le saluais et je rentrais dans la salle d’attente. Ma fille voulant son jouet, je lui donnais tout en regardant que j’avais bien son carnet de santé. Je me demandais bien si cela allait venir vite ou pas vu que ma fille commençait donc à chouiner un peu. Je m’asseyais donc sur ma chaise et tout en l’enlevant de la poussette, je jouais avec elle sous le regard médusé des gens. Il fallait bien l’avouer que je n’avais pas vraiment une réputation de « femme douce ». Dans mon métier, j’avais pris l’habitude de me montrer forte et plus ou moins dure avec les hommes comme les femmes. Fermant la porte qui menait sur le couloir, je marchais donc pour l’occuper. Vu que je devais voir un docteur pour elle autant le faire en même temps. Je regardais donc avec elles les affiches pour faire soigner les gens, et donc, je souriais tout en voyant les messages que l’armée voulait donc faire passer à ses hommes. Je m’arrêtais un peu pour voir une nouvelle affiche lorsque j’entendais des pas derrière moi. Me retournant je voyais donc le Capitaine McGarrett et je lui disais : « J’aimerais bien saluer mais je suis légèrement prise. Salues toi Siobban. » La faisant saluer, elle riait de plus belle avant de me regarder avec un drôle d’air. J’allais donc la reposer et l’attacher dans la poussette avant de saluer le supérieur hiérarchique se trouvant en face de moi. Une fois cela fait, je patientais, je me demandais bien ce qu’il allait me dire par la suite. Je prenais donc le temps d’enlever mon képi et le posant sur la poussette, je lui demandais : « Il serait possible de faire le premier vaccin de Siobban aussi ? Je me doute qu’il faut encore attendre mais il me semble qu’il faut en faire un pour la coqueluche à quinze jours et après un mois après et encore un mois. »

Avoir un bel homme en face de soi à toujours tendance à émoustiller les papilles gustatives des femmes….Enfin, on pourrait dire que celle du cœur se bouscule doucement pour vous faire comprendre que vous avez en face de vous une personne qui vous attire plus que tout. Je me trouvais dans cet état, et j’avais comme l’envie de secouer le cocotier pour voir ce qu’il allait tomber de ce merveilleux sapin de Noël. Ce sentiment qu’on a alors devant soi une personne qui nous tient à cœur et dont on aimerait bien qu’elle reste le plus possible devant soi. Je le voyais donc devant moi parler à ma fille comme s’il s’agissait de la sienne, et tout en souriant lorsqu’il essayait de l’amadouer encore plus, je voulais juste comprendre le fil du problème. Comment est-ce que je devais faire ? Si John l’apprenait de là-haut, qu’est-ce qu’il dirait ? Je ne croyais pas en Dieu, j’avais juste du respect pour les morts, et je voulais juste essayer de faire de mon mieux afin de ne pas les froisser. Je me posais des questions et j’étais donc allée voir Travis pour avoir son avis sur la question. Il est le demi-frère de mon père et donc mon Oncle. D’après lui j’avais le droit d’être heureuse et il fallait donc que j’accepte cet homme qui me voulait que du bien. On avait discuté longtemps et il avait vu aussi sa nièce et il avait réussi à me convaincre par la suite que tout irait bien. J’avais alors suivi son conseil pour le moment, et je prenais donc le temps de tout faire comme il le fallait. J’avais alors la fâcheuse habitude d’aller voir si tout collait bien chez lui. Voir s’il n’y avait pas eu de blessés ou autres. Je faisais cela bien entendu discrètement ou presque et bien entendu tout le monde le voyait sauf que je ne laissais pas pour le moment échapper un moindre signe. En général, je regardais si tout allais bien dans toutes les missions pour savoir s’il n’y aurait pas de dommages juridiques ou autres. Je faisais tout simplement mon travail, et je ne m’attendais pas à avoir des questions qui allaient sans doute me bousculer un peu mais qui seraient fortement bien pour moi.

Je le voyais donc là assis devant moi qui souriait et qui avait l’air d’apprécier la situation. Je l’entendais parler à Siobban et je souriais en sachant que mon Oncle Travis n’avait sans doute pas trop tort. Je lui disais alors à la place de ma fille : « Je ne pense pas qu’elle dirait non. A mon avis, elle s’amuserait bien, et je serais triste de ne plus l’avoir après. » Je lui souriais sachant qu’elle serait bien contente mais qui supporterait ses cris si elle n’allait pas bien ou si elle avait faim. La poussette dans son bureau, je faisais attention à ce qu’il disait et je lui répondais : « Oui ; mais si elle l’attrape c’est bien mieux comme ça une fois adulte elle n’aura pas de soucis avec ça.  » Je m’arrêtais, et je disais donc, qu’il fallait que je lui réponde à propos de la suite de ses propos : « Ah oui ? Et bien, elle n’a pas tort….» Rougissant sans doute un peu, je me rendais donc que son rire était bien amusant et qu’il avait sans doute dit cela pour me faire sourire. Je demandais alors par la suite : «  Tu veux commencer par quoi ? » J’avais demandé cela sans réellement être certaine de la suite, mais il fallait bien que je sache par qui on commençait ma fille ou moi. Je prenais nos carnets de santé, et tout en sortant les livres, je me demandais bien ce qu’il allait donc noter par la suite. Mais il me fallait donc le faire afin de savoir où est-ce que j’en étais.

« Oui, je vais suivre ton conseil, comme ça au moins elle n’aura pas de risques par la suite. Et donc, je préfère que tu le fasses.  » Je le voyais donc se lever et je souriais en sachant que la suite serait donc plus amusante ou pas que prévue. Je l’entendais me dire qu’il allait me vacciner, et je lui répondais par la suite : « Oui, on peut faire cela. De toute façon, je ne pars pas de suite. Il faut que j’attende le papier de la visite médicale et mon affectation sur le port avion. » J’avais dis cela sans réellement me rendre compte qu’il fallait que je sache si Mason allait alors ou pas comprendre le truc, je voulais repartir, mais bon, j’appréciais cet homme, et je me demandais bien s’il allait comprendre mon point de vue. Je lui disais en souriant : « J’aurais le droit à tes bras aussi moi…. » Une simple question et voilà que me planquait derrière ma fille tout en l’observant, je lui disais : « Le gentil Docteur Mason va s’occuper de toi, j’espère que tu seras gentille. » Je regardais ma fille et tout en la prenant, j’allais la mettre sur la table devant lui, et je patientais donc debout en ayant la main sur elle. Je savais qu’il allait la prendre et que mon tour viendrait.  Je souriais et je savais que le vaccin devait se faire sous la chemise, j’enlevais donc ma veste pour avoir moins chaud, et je regardais donc mon ami qui s’occupait de ma fille. Je retournais donc à côté de ma fille tout en sachant que cela n’allait pas bien entendu durer bien longtemps. Je reprenais donc ma fille une fois le vaccin fait, elle avait un peu pleuré et donc, tout en me voyant, elle avait les yeux encore rouges et les larmes s’arrêtaient de couler. Je lui faisais un bisou sur la joue, et je lui disais en irlandais : « Come on, ná caoin. Gach Tá go maith. Beidh Fiú mam a chuid vacsaíní. » (Allez, ne pleure pas. Tout va bien. Même maman aura droit à ses vaccins.) Siobban s’arrêta et tout en me regardant, elle voyait bien que tout allait s’arranger. Je la reposais dans la poussette tout en l’attachant, et je me tournais vers Aaron. Je lui demandais : « Cela va la fatiguer un peu ? Il a des effets secondaires que je dois regarder plus ? Quand est-ce que je peux revenir pour les autres vaccins ? Autant prendre rendez-vous de suite, comme ça, je n’oublierai pas de venir.» J’avais demandé cela comme ça et je ne voyais pas vraiment si je devais ou pas continuer comme ça sur ma lancée. Mais bon, il fallait bien que je demande. Je voyais donc le reste des aiguilles pour mon vaccin, et je faisais une grimace rien qu’en y pensant…J’avais aussi vu pour le « tu » et donc, il faudrait sans doute que cela reste entre nous. Je devais donc poser la question bien que pour moi elle était importante à mes yeux. « Hum….Euh…. » J’avais envie de poser la question, et je demandais : « Comment dire… ?  » Je finissais par le dire : « Nous….Hum…..Tu en as parlé à ton chef…. ? Parce que je crois que le Colonel  MacMurphy est au courant…Il ne dit rien, mais il voit tout. Il est mon parrain dans l’armée depuis mon arrivée et je crois qu’il a tout vu  tout seul… » Rougissant un peu, je me demandais bien comment est-ce qu’il allait réagir par la suite. Si cela devenait plus sérieux comme je l’imaginais, il faudrait sans doute que l’on fasse les démarches nécessaires.

Ma fille dans les bras, je me demandais bien ce qu’il fallait que je fasse par la suite. Je faisais un bisou sur le front de Siobban, et je m’interrogeais sur ce que je devais bien dire. Je trouvais qu’il fallait que je fasse attention, et donc, tout en écoutant ce qu’il disait, je n’en revenais pas, le Colonel l’avait aidé…Je ne voyais pas trop quoi répondre, et je me disais qu’il fallait que je formule une réponse. «Alors comme ça il t’a aidé… » Posant ma fille dans la poussette, je le regardais alors en ne sachant pas trop quoi dire. Il avait répondu à mes questions, mais je réalisais qu’il faudrait que je fasse attention à la suite. Je tentais quand même de répondre : « Il était au courant….Il est si gentil avec moi….Je l’ai vu la première fois, il était un ami de la famille d’accueil que j’ai eu ici à mon arrivée...Il est comme un père pour moi, je ne suis pas étonnée de ce qu’il a fait. Il ne dit rien de grave alors ? » Ce qu’il m’avait dit aussi me travaillait un peu, et tout en lui faisant face, je ne voyais pas trop comment lui dire, mais il fallait que je le formule. J’essayais de le dire sans trop gaffer. « Mon ex-mari est décédé dans un accident de voiture et Siobban est sa fille. Elle lui ressemble tellement que….Que j’ai l’impression de le voir en permanence….Lorsque je t’ai vu la première fois, je me suis dit qu’il était possible d’avoir une nouvelle vie qui pourrait être avec toi. Alors…. » Je réalisais que j’avais dit tout haut ce qui me travaillait depuis un petit moment. Je m’arrêtais un instant, et je patientais le temps que la suite vienne toute seule. Sauf que pour l’instant, je savais qu’il ne savait pas tout, que le Colonel lui avait sans doute pas donné toutes mes faiblesses que celles que je trainais depuis treize ans seraient pour moi un véritable massacre si je replongeais dedans. Je baissais la tête, et tout en m’asseyant, je voulais savoir pour la suite, je demandais : « Il serait possible que je puisse voir mon dossier médical ? » Normalement, le Colonel l’avait fait enlevé de mon dossier, mais si Mason l’apprenait….Cela serait sans doute une chose qu’il prendrait pour un mensonge….Mais c’était une protection pour moi, je ne voulais pas que les gens soient au courant sinon, ils me regarderaient de travers. Je savais qu’il aurait la puce à l’oreille, mais  je demandais : « C’est pour savoir si je dois encore faire autre chose avant de reprendre le service.  » Mason se trouvait toujours derrière moi et je ne savais pas vraiment s’il accepterait de me filer mon dossier, mais bon, s’il me pose la question, je lui répondrais franchement. J’enlevais aussi mon idée que je devais donc faire attention, et je lui demandais : « Tu préfères mon vaccin d’abord ou me filer mon dossier ? C’est juste pour ici le voir maintenant. J’ai une petite chose à vérfier….Si on le savait…Je ne pourrais sans doute plus venir te voir…On ne pourrait plus se voir sans que l’on pense à des choses horribles…Je voudrais être avec toi, mais si on l’apprend, cela va devenir plus compliqué… »

L’entendre me dire de telles choses me faisait du bien, j’avais alors une forte chance pour qu’il m’accepte tel que j’étais. Mais avec les nouvelles demandes des supérieurs, chacun faisait le tri dans ses petits papiers pour ne pas tomber pour du moins que rien. Je ne voyais rien à redire et tout en prenant le dossier, je jetais un rapide coup d’œil, et soulagé qu’il ne soit pas dedans, je l’entendais une nouvelle fois me poser une question. Posant le dossier, je me dirigeais vers lui, et tout en passant mes mains sur son torse, je posais ma tête dans son dos. Tout en sentant son parfum, je souriais et je fermais les yeux pour alors profiter de ce petit moment fort agréable. Je lui répondais tout en sachant qu’il aimerait sans doute ma réponse. « Tu crois au coup de foudre ? Parce que pour ma part, je ne pensais plus aimer un autre homme après John. Alors, je fus surprise de voir que t’aimer me rendais heureuse. T’aimer est comme une bouchée d’oxygène qui me fait voler dans les aires. J’aime ta façon d’être là toujours présent pour moi, j’aime comment tu me protèges de tout, j’aime la façon dont tu regardes Siobban. Je t’aime tout court. » Je souriais après avoir dit cela, et tout en enlevant mes bras, j’allais donc me mettre en face de lui, et je savais donc qu’il fallait enlever la veste pour faire le vaccin. Allant la mettre sur la chaise, j’avais mon débardeur blanc en-dessous pour tout simplement ne pas avoir froid. Je lui souriais une fois de plus, et je disais par la suite : « C’est bon, ce que je cherchais n’est pas dessus, tout va bien. Merci de m’avoir laissé regarder. » Lui souriant, j’allais juste le voir pour avoir une autre étreinte douce et belle comme je les aimais. Passant mes bras autour de lui, je posais ma tête sur son épaule sous son regard interloqué. Je reculais et tout en le regardant tendrement, je patientais le temps qu’il réagisse. Je ne voulais pas avoir froid alors avoir ce vaccin et juste un tendre baisé me semblait être une bonne chose pour moi. Je lui demandais en souriant : « J’aurais droit au baisé magique après le vaccin ? »