Erik n'avait rien de prévu pour les fêtes de Noël. Ca avait été le cas pour les trois dernières années en fait et il l'avait toujours très bien vécu. Enfin, les autres années, il était en mer donc bon, il était loin d'être seul et ça lui convenait. Là en revanche, il se retrouvait en ville avec rien à faire et well, ça le faisait un peu chier. C'est vrai que Noël ce n'était qu'un soir comme ça et ça ne voulait trop rien dire mais bon. C'est pour ça que quand Teresa l'avait invité à passer Noël avec elle et sa famille, il n'avait pas pu refuser. Pour ça et parce qu'il n'aurait de toute manière pas su refuser de passer du temps avec Teresa, même s'il avait déjà quelque chose de prévu. Il était trop faible pour ça. Enfin, en ce qui concernait la brésilienne, il se montrait toujours très faible comme ça de toute manière.

Le dîner s'était bien passé. Vraiment. Erik n'avait en aucun cas à se plaindre. Ca avait été sympa et puis, l'entourage de Teresa était plutôt cool. Enfin, pour le peu d'attention qu'il leur avait porté, il pouvait dire ça. Pas qu'il ne les trouve pas digne de lui sinon mais toute son attention avait très largement été accaparé par Teresa. Il était toujours avec elle d'ailleurs maintenant et ce même si le dîner était terminé. La brune avait en effet absolument tenu à le raccompagner. Erik aurait très bien put rentrer tout seul mais il ne voyait pas d'un mauvais œil que la brésilienne soit resté avec lui plus longtemps. Le truc, c'était qu'il ne voudrait certainement plus la laisser repartir maintenant. C'était un peu embêtant ça, non ? Ou pas tellement. Pour lui en tout cas, ce n'était vraiment pas déranger et il pensait ne pas trop se tromper en affirmant qu'il en était autant pour elle. Non seulement, Teresa l'avait reconduit jusqu'à son immeuble mais elle descendit même de la voiture pour continuer de l'accompagner. Peut-être qu'elle avait peur qu'il n'arrive pas jusqu'à son appartement tout seul aussi ? Teresa le serra ensuite rapidement dans ses bras. « Merci d’avoir accepté de passer Noel avec nous. Ça me touche beaucoup » « Ce n'était vraiment rien. » affirma-t-il alors. C'était lui qui avait été touché par son invitation au contraire. Ca voulait dire que peu importe ce qu'ils étaient maintenant (il avait décidé de ne pas trop se prendre la tête à essayer de définir ça) elle le jugeait suffisamment important pour elle au point de l'inviter au sein de sa famille. C'était beaucoup quand même. « J’espère quand même que tu as passé un bon moment » « C'était largement mieux que passer le réveillon devant la télé avec un pizza oui. » Sans conteste même. Et puis, c'était plus bon qu'une pizza aussi. Well, pour bien faire, il aurait sûrement commandé mieux qu'une pizza mais soit... « Ca n’a surement rien à voir avec tous les repas de fête que tu as pu connaitre avant… Donc j’espère que ce n’était pas trop... pénible pour toi. » Erik grimaça. « Tu as raison, ça n'avait rien à voir. » On ne pouvait même pas faire plus différent en fait mais ce n'était vraiment pas un problème pour lui. « Et c'est justement pour ça que ce n'était pas pénible. » C'était moins chiant et soporifique. Erik attira ensuite Teresa contre lui. « Tu veux rester un peu plus longtemps avec moi ? » demanda-t-il alors. « Je te le demande pour t'éviter d'avoir à chercher une nouvelle excuse bidon. Admire ma générosité. » fit-il avec un petit sourire en coin. Et il lui demandait aussi parce qu'il avait envie qu'elle reste évidemment.

Teresa avait absolument tenu à raccompagner Erik et, même s'il pouvait très bien rentrer tout seul, le jeune homme n'avait pas su refuser ça. S'il avait le droit de passer un peu plus de temps avec la brésilienne, il n'allait pas s'en plaindre. Surtout qu'il trouvait qu'il ne passait jamais assez de temps avec elle. Après qu'ils soient arrivés dans sa rue, Teresa avait même cru bon de l'accompagner en bas de son immeuble, elle était décidément trop généreuse avec lui. Elle le remercia alors pour avoir accepté de passer Noël avec elle, ça l'avait touché apparemment. Franchement, Erik ne voyait vraiment pas pourquoi c'était elle qui le remerciait pour ça. Ca aurait plutôt du être à lui de le faire, il était celui qui n'avait pas eu mieux à faire qu'une soirée pizza/télé avant l'invitation de la brésilienne. « Ca peut-être bien aussi. » Erik secoua légèrement la tête. « Well, c'est un peu pathétique pour une soirée de réveillon. Surtout seul. » Même s'il valait mieux être seul que mal accompagné et là-dessus, le danois ne doutait pas qu'il était bien mieux là qu'il ne l'aurait été avec son ex-fiancé si par malheur, il était resté jusqu'au bout de son mariage. En tout cas, que Teresa se rassure, la compagnie de sa famille n'était pas une mauvaise compagnie. Et même si c'était loin de ce dont il avait eu l'habitude, le jeune homme n'avait absolument pas trouvé ça pénible. C'était d'ailleurs justement parce que ça n'y ressemblait pas qu'il avait pu passer un bon moment comme là. « Tu me rassures alors, je m’en voulais un peu de t’imposer ça. » « Alors ne t'en veux pas, c'est vraiment pas la peine, tu m'as sauvé. » Sauvé d'une soirée d'ennui intense. Elle méritait bien une jolie médaille pour ça. Il y songerait. Ca ferait guise de cadeau de Noël en retard aussi comme ça. « Et puis, moi aussi ça m'a touché que tu m'invites. » ajouta-t-il alors. Il ne lui avait pas dis tout à l'heure quand elle avait déclaré être touché qu'il ait accepté de venir mais il devait au moins lui dire maintenant, elle avait bien le droit de savoir ça après tout. Erik attira par la suite Teresa contre lui à nouveau, parce qu'il aimait bien l'avoir contre lui. Finalement, il lui demanda si elle voulait bien rester un peu plus longtemps avec lui. Il n'avait aucune envie qu'elle s'en aille et il était plutôt évident que l'inverse était réciproque. D'ailleurs, il était certain que la brune n'aurait pas tardé à trouver une nouvelle excuse bidon pour expliquer qu'elle ne s'en aille pas encore. Il était gentil de lui éviter ça. « Une nouvelle excuse bidon ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. » Le jeune homme se mit à rire. « Bah oui bien sûr. » fit-il en tapotant la tête de la jeune femme. Elle était drôle celle-là parfois. Enfin bon, il était évident à la tête que faisait celle-ci qu'elle reconnaissait qu'elle était coupable en vrai. « Je n’osais pas le demander. Mais oui, bien sûr que je veux rester plus longtemps avec toi. » Erik fronça les sourcils. « Tu n'as pas à avoir peur de demander ça. Au pire je répondrais non... » Il s'interrompit quelques secondes. « Mais je suis très faible tu sais et vraiment pas capable de dire non pour ça. » Il aurait fallut qu'il soit fou. Il avait besoin de Teresa et maintenant qu'elle voulait bien passer du temps avec lui, il n'allait certainement pas la repousser. Il avait fait cette bêtise une fois, il l'avait même abandonné mais il se jurait que plus jamais une telle chose n'arriverait. « Enfin viens. » souffla-t-il en passant un bars sur son épaule pour pouvoir la garder contre lui. Ils entrèrent alors dans l'immeuble et ne tardèrent pas à atteindre l'appartement du danois également. « Ca ne fait pas très Noël chez moi. » s'excusa-t-il en poussant la porte d'entrée. « J'ai juste du houx. » Il montra le houx en question avant de ressentir le besoin de se justifier. « C'est la gardienne qui l'a mis pas moi. » Elle était un peu folle et en mettait partout.

Erik ne comprenait pas vraiment pourquoi Teresa s'en voulait de lui avoir imposé ça. Il avait vraiment accepté de bon cœur. Et puis, franchement, elle le connaissait bien mal si elle croyait qu'il aurait accepté de venir ce soir s'il n'en avait pas eu envie. Il s'était plié pendant trop longtemps aux désirs des autres (de sa mère notamment) pour ne pas faire que ce qu'il voulait. En plus, la brésilienne l'avait sauvé d'une soirée d'ennui intense donc c'était énorme. « A ce point ? » Le jeune homme hocha gravement la tête. « Oui. » fit-il sur un ton très sérieux. « Je n'oserais pas exagérer sur une chose aussi importante. » Ou si, il le pourrait tout à fait en fait. Il aimait bien dramatiser aussi de temps en temps. Mais bon, il ne se leurrait pas, Teresa restait une reine dans ce domaine. Et de loin ! « Je suis ravie d’avoir pu t’aider, et je n’hésiterai pas à le refaire à l’avenir. » « C'est vraiment très généreux de ta part. Tu mérites d'autant plus la médaille que je comptais t'offrir. » Elle pouvait être contente comme ça, ses efforts seraient reconnus par le plus grand nombre. Enfin... juste par lui en vérité parce qu'il doutait que ça intéresse beaucoup de gens. Mais bon, c'était déjà pas mal.

Le danois invita par la suite Teresa à rester plus longtemps avec lui. Il faisait soit disant pour lui éviter d'avoir à trouver une nouvelle excuse bidon pour ne pas le quitter mais bon, il devait bien avouer qu'il avait aussi très envie de rester plus longtemps avec elle. Après avoir jouer l'innocente, la jeune femme lui confia qu'elle n'avait pas osé le lui demander. Elle n'avait pas franchement à avoir peur de ça, au pire, il lui aurait juste répondu non. « Parce que tu crois qu’il y a quoi que ce soit d’autre qui pourrait me faire peur ? » Le jeune homme plissa les yeux. Il était vrai que vu comme ça... Mais enfin, ce n'était pas comme s'il était vraiment capable de lui dire non. Il l'en informa d'ailleurs par la suite. « Good. Enfin si ça peut te rassurer je ne suis pas sûre que ce soit toi le plus faible de nous deux. » Le danois eut un petit sourire. « Vraiment ? » Ainsi donc, Teresa serait plus faible que lui. « Je pense qu'on devrait faire un concours pour vérifier. » Parce qu'il n'était vraiment pas convaincu quand même. Mais well, il ne voyait pas vraiment quel genre de concours ils pourraient faire pour décider d'un truc pareil donc ils pourraient se contenter de se dire à égalité. Erik conduisit ensuite la brune jusqu'à son appartement et s'excusa au moment où il poussait la porte pour le manque de décoration. Selon lui, ce n'était pas bien dramatique, il n'avait pas besoin de ça (c'était d'ailleurs pour ça qu'il ne s'était pas embêté à décorer) mais il n'était pas certain que Teresa partagerait son point de vue. « Really ? Même pas une toute petite décoration ? Je vais devoir refaire ton éducation. » Le jeune homme haussa les épaules avant de prendre un air innocent. « Tu n'avais qu'à venir t'occuper de ça. » Lui, il lui avait déjà fallut plus de trois mois pour déballer ses cartons et s'installer vraiment donc bon, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Si ça pouvait rassurer Teresa néanmoins, il avait au mois du gui, œuvre de la gardienne. Ils se tenaient même juste en-dessous en ce moment même ce qui n'avait rien d'un hasard. « Pas la peine de te justifier. » Well, il n'était pas convaincu, il ne voulait pas qu'elle croit qu'il avait mis ça à exprès. « Tu sais qu’il y a une tradition avec le gui à Noel ? » La jeune femme se rapprocha finalement encore davantage de lui avant de l'embrasser. Lorsque ce baiser se termina, Erik hocha la tête. « J'avais vaguement entendu parler de cette tradition en effet. » Juste vaguement hein. « Je pense que c'est une de celles que je préfère. » souffla-t-il avant d'embrasser la jeune femme une nouvelle fois. Il s'écarta péniblement d'elle avant de l'attirer à l'intérieur de l'appartement pour refermer la porte derrière eux. Certes, le gui était bien mais ils étaient encore mieux quand ils pouvaient être tranquilles. « C'est la première fois que j'ai envie de remercier ma folle de gardienne tu sais. »

Teresa était sa sauveuse. Grâce à elle, il n'avait pas eu à mourir d'ennui ce soir et pour ça, il lui devait beaucoup. Il avait même envie de lui offrir une médaille du coup. Elle la méritait largement parce que sans elle, il aurait passé sa soirée de réveillon devant la télévision donc bon... « Une médaille ? Tu n’as pas le choix maintenant, tu vas devoir m’en donner une. » « Ce n'est vraiment pas un problème pour moi. » Il pouvait vraiment le faire, ça ne la dérangeait pas et puis ce n'était pas comme si ça lui coûterait beaucoup de faire ça. « Une médaille en chocolat ça t'ira ? » Ca lui coûterait encore moins si c'était ça parce qu'on n'en trouvait pour quelques dollars à peine dans le commerce. Vive la médaille quoi ! « Ça peut compter comme cadeau de Noel si tu veux. » Ah oui, parce qu'il n'avait pas de cadeau de Noël, c'était vrai. Il n'avait pas eu le temps de songer à ça parce que le revirement d'attitude de Teresa était récent. Trop récent pour qu'il ait pensé à chercher un cadeau. Et en fait, jusqu'à aujourd'hui, il ne savait même pas s'il avait le droit de lui en faire un. « Tu mérites un cadeau mieux que ça. » décréta-t-il aussitôt. Même si là encore, ce serait délicat pour lui de trouver un cadeau approprié pour la jeune femme. Il aurait bien mieux fait de lui dire que la médaille suffirait. Ca serait plus simple et promettrait moins de prises de tête. « Et tu en auras un… Bientôt. Je dois juste le trouver. » « Oh, ce n'est pas la peine, je n'ai pas besoin de cadeau. » Elle lui en avait fait un déjà largement suffisant en revenant vers lui.

Ils en étaient à présent à débattre duquel d'eux deux étaient le plus faible. Erik trouvait que c'était lui, Teresa elle et le jeune homme voulait faire un concours pour vérifier.  « Un concours ? Premièrement, je sais que je gagnerais alors ce serait perdre du temps pour rien. Ensuite je ne vois pas ce qu’on pourrait bien faire comme genre de concours pour vérifier ça. » Le jeune homme prit un air songeur. « Oui, moi non plus je ne sais pas. » C'était bien là tout son problème d'ailleurs. Mais il était certain qu'en cherchant bien, il finirait trouver. Parce que bien sûr, il refusait de laisser Teresa avoir raison là-dessus. Finalement, ils arrivèrent sur le seuil de l'appartement et le danois s'excusa alors pour le manque de décoration. Mais bon, si la brésilienne n'était pas contente, elle n'avait qu'à s'occuper de ça par elle-même. Sauf que vu qu'elle ne voulait plus le voir à ce moment-là, ça n'aurait pas été trop possible. « Si j’avais su ça plus tôt crois bien que je l’aurais fait, oui. Mais je peux toujours m’en occuper maintenant, ce n’est pas trop tard. » « Vas-y, je t'en prie. » Si elle avait du temps à perdre en faisant ça hein, grand bien lui fasse. « Mais je n'ai aucunes décorations ici et à moins que tu n'ailles en voler chez la gardienne, je pense que tu risques de ne pas trop en trouver. » Du coup, elle devrait sûrement se contenter du peu de décoration qu'il avait là, c'est à dire, le seul pauvre bout de gui que la gardienne avait mise là. Mais vu la tradition qu'il y avait autour de cette histoire de gui, c'était plus que pas mal. Surtout que pour respecter la tradition en question, la jeune femme ne tarda pas à l'embrasser. Well, pour le coup, Erik décida que c'était définitivement sa tradition préférée. « C’est également ma préférée. » « Mais moi ça l'est juste avec toi. » précisa-t-il alors. « Je n'ai pas envie d'embrasser n'importe qui sous le gui. » Encore une fois, il ne savait pas s'il avait le droit de dire ça ou non mais c'était sorti tout naturellement. Et il fallait bien qu'il se montre franc avec elle comme ça parfois. Erik fit ensuite entrer Teresa et referma la porte derrière eux pour qu'il soit tranquille. Il informa alors la brune que c'était la première fois qu'il avait envie de remercier sa gardienne. Parce que sinon, elle lui faisait peur la plupart du temps. « Tu devrais lui faire envoyer des fleurs. Et une boite de chocolats aussi, de ma part. » « J'y réfléchirais plus tard oui. » Pour l'instant, il avait envie de se concentrer sur une seule chose et il s'agissait de Teresa. Il ferait le reste plus tard si il y pensait (et ce n'était pas certain qu'il y pense parce que bon, sa gardienne n'avait pas une très grande importance pour lui). La brésilienne s'approcha ensuite à nouveau de lui et Erik se sentit très heureux. Il aimait tellement l'avoir près de lui le plupart du temps. « J’ai encore envie de t’embrasser. Et je ne sais pas si c’est bien ou non pour moi, ou pour toi… ou si ça te dérange, mais j’en ai très envie. » « Alors fais. » répondit-il simplement en plantant son regard dans celui de la jeune femme. « On cherchera à savoir si c'est bien pour nous plus tard. » En attendant, c'était Noël et il ne valait vraiment pas la peine qu'ils se prennent la tête comme ça.

Teresa méritait une médaille mais ça n'avait rien de bien décoratif ce genre de choses. Ce n'était même pas très joli en vrai. Donc bon, pour que ce soit plus utile il voulait lui offrir une médaille en chocolat. Mais avant de faire ça, il voulait vérifier que ça conviendrait à la brésilienne. « Seulement si le chocolat est bon. » « Evidemment qu'il le sera, ce sera une médaille en chocolat de qualité ! » Non mais elle le prenait pour qui pour douter de ça ? Il était un prince et ne se contentait pas d'acheter les premiers trucs bon marchés et dégoûtant venus. Enfin même si ce serait une médaille avec du bon chocolat, il refusait que ça serve de cadeau de Noël à Teresa. Parce que franchement, c'était un peu nul comme cadeau et elle en méritait un bien mieux. Sauf que... il serait bien incapable de trouver quoi lui acheter d'autres en fait. Ce n'était pas une chose facile vu comment ça se passait entre eux depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Il ne savait jamais sur quel pied danser avec elle. Et ça n'avait pas changer sous prétexte qu'elle était revenue vers lui. Elle voulait de sa présence depuis quelques jours mais il ne pouvait décemment pas affirmer que ça allait durer quand même. « Je n’ai pas besoin de cadeau » Le jeune homme fronça les sourcils. Si elle croyait que ça allait suffire à l'arrêter d'entendre ça, elle se trompait largement. « Mais j'ai envie de t'en faire un. » Il fallait juste qu'il trouve quoi, mais après ce serait bon. Il lui signala ensuite que lui non plus n'avait pas besoin de cadeau. Encore moins qu'elle d'ailleurs, il avait vraiment tout ce qu'il voulait. « Mais j’y tiens » « Très bien. » lui accorda-t-i alors parce qu'il connaissait assez bien Teresa pour savoir que c'était perdu d'avance et qu'elle n'écouterait pas ce qu'il dirait. « Mais tu ne pourras pas me faire de meilleur cadeau que celui que tu m'as fais en m'invitant ce soir. » Et en le sauvant d'un ennui certain.

Grâce à la gardienne de l'immeuble d'Erik, ils avaient ensuite pu s'embrasser sous la branche de gui, histoire de respecter la tradition. Well, en réalité le gui n'était qu'un prétexte pour pouvoir faire ce dont ils avaient tous les deux envie. C'était néanmoins suffisant pour que le danois ne décide qu'il s'agissait dorénavant de sa tradition de Noël préférée. Enfin, c'était juste parce qu'il s'agissait de Teresa... il n'aurait pas non plus voulu embrasser n'importe sous le gui. « Quelle coïncidence, moi non plus… En fait il n’y a vraiment personne d’autre que j’ai envie d’embrasser tout court. » Un petit sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. Il était tellement content d'entendre ça. Ce n'était peut-être pas bien et un peu égoïste mais bon. Non en fait, c'était complètement égoïste mais le fait qu'il l'était n'avait rien de nouveau. « Moi non plus, tu sais. » Comme il n'y avait personne d'autres avec qui il avait envie d'être. Ca paraîtrait peut-être un peu cliché comme ça mais Teresa avait été la seule fille avec qui il s'était sentit vraiment bien et libre d'être lui-même. Elle était aussi la seule qu'il avait réellement aimé. C'était après qu'il l'ait quitté elle que ses obligations de prince avait commencé à lui paraître tellement insupportable. Et c'est pour ça que quand la jeune femme lui confia qu'elle voulait encore l'embrasser mais qu'elle savait que c'était mal, il la poussa à le faire malgré tout. Selon lui, ils avaient tout le temps de réfléchir à savoir si c'était mal pour eux ou pas après. A en juger par la manière dont elle baissa la tête après, il ne l'avait pas convaincue. « Mais ce sera trop tard après. Et je ne sais pas si je supporterai que ça se finisse mal à nouveau. » Erik pinça les lèvres en l'entendant dire ça. S'il y avait une chose qui était certaine, c'était qu'il n'avait jamais envisagé de finir leur soirée de Noël en ayant ce genre de conversation. Ce n'était certainement pas pour ça qu'il l'avait invité à rester avec lui en tout cas. « Je suis désolée de faire ça et de tout gâcher, j’aimerai vraiment ne pas avoir aussi peur et ne pas me poser autant de questions. » Le jeune homme soupira. Il la comprenait quelque part mais il aurait tellement aimé qu'elle puisse laisser les choses venir sans se poser des questions. « Je sais que ce n'est pas facile et que je ne t'ai jamais laissé de raison de le faire, mais tu ne pourrais pas.... me faire confiance ? » demanda-t-il un peu hésitant. Il lui demandait sûrement la lune là vu la manière dont il l'avait déjà blessée par le passé. « Te blesser davantage est la dernière choses que je ferais Teresa, je ne le veux pas et ça n'arrivera plus. » Il posa une main sur sa joue et prit un air songeur. « Je tiens réellement beaucoup à toi tu sais. »

Erik avait décidé que Teresa méritait un meilleur cadeau qu'une simple médaille en chocolat et ce, même si elle n'en voulait pas. Il se moquait bien de savoir si elle avait besoin d'un cadeau ou non, tout ce qu'il savait, c'est qu'il avait envie de lui offrir quelque chose après... savoir quoi était une autre histoire mais il aurait encore le temps d'y songer, non ? « D’accord, comme tu veux. Mais ne te sens pas obligé de m’acheter quelque chose de trop ‘gros’. » « Oh ça va, je comptais juste t'acheter un avion, rien de trop énorme. » fit-il alors sur un ton plus que moqueur. Comme s'il comptait vraiment lui offrir un truc pareil... En tout cas, la brésilienne était bien mal placée pour ne pas vouloir qu'il lui prenne de cadeau parce que elle aussi insistait pour lui en offrir et ce, même si elle ne pouvait pas faire mieux que le cadeau qu'elle lui avait en l'invitant ce soir. Il lui avait sûrement déjà dis d'ailleurs mais c'était à son avis une chose qu'il ne répéterait jamais assez. « Pareil, tu vas galérer pour moi parce que tu me fais déjà un beau cadeau là en acceptant de passer du temps avec moi. » « Mais je suis sûr que je peux te trouver mieux sans problèmes. » Quoique, vu comme il aimait croire qu'il était parfait, ce ne serait peut-être pas si facile que ça.

Leur baiser sous la branche de gui n'avait pas tarder à donner suite à une conversation beaucoup moins plaisante après qu'ils soient rentrés dans l'appartement. Teresa avait évoqué le fait qu'elle voulait encore l'embrasser mais n'était pas sûre de devoir le faire parce que c'était mauvais pour eux. Elle avait peur d'être blessée à nouveau et il ne pouvait même pas l'en blâmer. Il aurait juste aimé qu'elle puisse avoir confiance en lui, il refusait de la blesser à nouveau, il tenait trop à elle pour ça et avait besoin de sa présence plus que tout.  « Je te crois… Je sais maintenant que tu ne l’as pas fait intentionnellement la dernière fois. C’est juste… Ce que tu es qui me fait peur. Tes obligations, et l’idée que ça puisse se reproduire à nouveau » La jeune homme planta son regard dans celui de Teresa et secoua la tête. « J'ai fuit mes obligations Teresa, une fois et si c'était à refaire... je le referais. Surtout si c'était pour toi, tu en veux la peine plus que n'importe qui au monde. J'ai été lâche la première fois avec toi et je le regrette tellement... ça a a été le plus grosse erreur de ma vie. » Et de loin. Il avait juste crut qu'il pourrait se passer d'elle sans problèmes et qu'elle n'était une fille comme toutes les autres. Mais la réalité l'avait très vite rattrapé et ça avait été douloureux pour lui aussi, même s'il s'était efforcée de faire comme si de rien n'était. « Mais je pense que… Je suis prête à prendre le risque. Ça vaut le coup. Je tiens beaucoup à toi aussi et je pense que c’est pour ça que je ne peux pas te repousser, c’est trop dur. » Le jeune homme hocha la tête et l'attira contre lui. « Cesse de me repousser alors. Je suis sûr que c'est agir comme ça qui ne fera que nous faire du mal. » souffla-t-il alors avant de s'approcher d'elle pour l'embrasser une nouvelle fois. Si elle ne voulait pas le faire, lui le pouvait bien.

« Oh ça va, je comptais juste t'acheter un avion, rien de trop énorme. » Teresa ne put s’empêcher de rire en l’entendant dire ça. Il était évident qu’il plaisantait parce que pour le coup lui offrir un avion aurait été vraiment démesuré. Surtout qu’elle n’en aurait aucune utilité quoi. « Juste un avion ? Je te pensais plus généreux » se moqua-t-elle alors. Le problème avec ça était qu’elle aurait du mal à trouver aussi bien qu’un avion. De toute façon il ne trouverait jamais mieux que lui-même comme cadeau. C’était tout ce dont elle avait besoin. « Mais je suis sûr que je peux te trouver mieux sans problèmes. » La jeune ne dit rien mais elle avait hâte de voir ça quand même. Même s’il lui trouvait un cadeau merveilleux, ce ne serait que du matériel et donc pas si important que ça au final.

Leur débat pour savoir s’ils devaient se faire des cadeaux ou non déboucha rapidement sur une autre conversation, bien moins agréable. Enfin, c’était plutôt à cause de leur baiser sous le gui en fait. Teresa avait encore eu envie d’embrasser Erik mais elle avait peur. Peur d’être blessée à nouveau parce que s’ils continuaient à se voir comme ça il ne faisait aucun doute que les sentiments qu’elle avait éprouvé pour lui à l’époque n’allaient pas tarder à réapparaitre. Elle était même certaine que c’était déjà le cas de toute façon… Donc, elle était prête à prendre ce risque-là parce que de toute façon s’éloigner de lui lui ferait plus de mal qu’autre chose. Elle devait juste s’assurer qu’il ne l’abandonnerait pas une nouvelle fois à cause de ses obligations. « J'ai fui mes obligations Teresa, une fois et si c'était à refaire... je le referais. Surtout si c'était pour toi, tu en veux la peine plus que n'importe qui au monde. J'ai été lâche la première fois avec toi et je le regrette tellement... ça a  été le plus grosse erreur de ma vie. » La jeune femme l’écouta attentivement. Son cœur se souleva. Elle était tellement contente d’entendre ça. Elle se sentait plus… légère… Et elle le croyait. Elle avait très envie de le croire soudainement. « J’espère pour toi que tu mesures bien ce que tu es en train de me dire. » Parce qu’elle ne lui ferait plus aucun cadeau si ce n’était pas la vérité. Et elle aurait bien plus de mal à s’en remettre que la dernière fois aussi. « Cesse de me repousser alors. Je suis sûr que c'est agir comme ça qui ne fera que nous faire du mal. » Il l’attira ensuite à lui à nouveau et elle n’opposa aucune résistance, tout comme elle se laissa faire lorsqu’il l’embrassa. Elle allait arrêter de se battre maintenant.

…

Quand elle se réveilla, Teresa fut triste de constater qu’elle était seule dans le lit. La veille, Erik et elle s’étaient couchés ensemble sans pour autant avoir couché ensemble. Ils avaient juste dormi l’un à côté de l’autre. Mais maintenant, il n’était plus là et elle aurait aimé l’avoir encore contre elle. Sans plus attendre, la jeune femme sortit du lit. Elle commença à sentir une bonne odeur en s’aventurant dans le couloir, qui la conduit droit à la cuisine et donc à Erik, qui était visiblement en train de cuisiner. « Ca sent tellement bon » soupira-t-elle d’aise en s’approchant un peu plus du jeune homme. Arrivée à sa hauteur, elle se pencha par-dessus son épaule, y posant son menton, pour voir ce qu’il préparait. « Je meurs de faim » souffla-t-elle ensuite avec un air d’envie. Elle se mit ensuite à faire la moue tout en tournant légèrement la tête vers lui. « J’étais très triste de voir que tu n’étais pas là quand je me suis réveillée. »

Lorsque Teresa s'était mis à parler de ses peurs la veille, Erik avait eut peur. Peur qu'encore une fois ils soient en train d'avoir une conversation qui finirait mal, peur qu'elle ne décide à nouveau qu'il valait mieux qu'ils ne se voient plus. Il n'était pas certain qu'il l'aurait supporté si ça avait finit ainsi. Les revirements d'attitudes de la brésilienne commençait à lui peser. Mais ça ne s'était pas finit mal. Il avait fait de son mieux pour la rassurer et il ne savait pas s'il y avait vraiment réussi mais le fait était qu'au moins, Teresa n'était pas partie. Elle était restée avec lui et ils avaient continuer de parler et puis, ils avaient dormis ensembles. Juste dormi. Ils étaient encore en train de se retrouver et Erik ne voulait rien précipiter. Il voulait que les choses suivent leur cours tranquillement et après... à voir où ça les mènerait.

En se réveillant ce matin-là, le regard du jeune homme s'était posé sur Teresa qui dormait à côté et un sourire s'était étiré son visage. Il ne l'avait pas regardé dormir (parce que ça faisait franchement trop cliché et creepy) et avait décidé de se rendre utile (pour changer). Il s'était donc levé et avait pris la direction de la cuisine pour faire le petit-déjeuner. Well, la cuisine, ce n'était pas vraiment son truc en principe, mais pour Teresa, il voulait bien tenter de faire un effort. Elle méritait bien ça. Et puis, il ne prenait pas grand-risque en faisant des œufs, non ? Ca devait être à la portée de tout le monde. Alors qu'il était très concentré sur ce qu'il faisait, le jeune homme entendit alors la voix de Teresa retentir derrière lui. Il ne l'avait même pas entendu arriver. « Ca sent tellement bon » « Profites en, ça ne va peut-être pas sentir bon longtemps. » commenta-t-il alors avant de se retourner et de l'attirer contre lui le temps de lui voler un baiser. Il n'avait presque pas hésité avant de faire ça, il progressait un peu. « Je meurs de faim » « Je me doutais que ce serait le cas oui. » C'est bien pour ça qu'il avait décidé de tenter de cuisiner pour elle. Alors que normalement, il jugeait toujours cette tâche indigne de lui. Lui aussi méritait bien une médaille pour le coup ! (Même si en fait, il doutait que Teresa partage son point de vue). « J’étais très triste de voir que tu n’étais pas là quand je me suis réveillée. » « Je n'étais pas très loin. » argumenta-t-il aussitôt. « Je ne voulais juste pas prendre le risque que tu meurs de faim justement. » Il pinça les lèvres. « Je comptais t'amener le petit-déjeuner au lit. C'est juste que tu t'es réveillée trop vite. » Elle avait fait échouer tout son plan pour la réveiller en douceur comme ça. Mais bon... il ne lui en voulait pas trop.

Teresa n'avait pas tard à rejoindre Erik dans la cuisine. Elle avait finit par se réveiller par elle-même. C'était un peu triste parce que le danois avait prévu de la réveiller avec le petit-déjeuner au lit mais bon, il n'allait pas se plaindre parce qu'elle venait lui tenir compagnie dans la cuisine. Il était bien trop content de pouvoir l'avoir près de lui. D'ailleurs, il ne tarda pas à l'attirer contre lui et à l'embrasser en guise de bonjour. Il ne pouvait pas faire mieux. « Bonjour à toi aussi » « Je suis content que tu ne sois pas encore partie en courant. » ajouta-t-il avec un petit sourire. Well, si elle ne l'avait pas fais encore, ça ne saurait sûrement tarder quand elle goûterait à sa cuisine. Parce qu'elle avait beau mourir de faim, il n'était pas certain qu'elle ait l'estomac assez accroché pour survivre à ça. « Je suis sûre que ça va être très bon en tout cas. Quand as-tu appris à cuisiner ? » Difficile de ne pas relever le ton moqueur, mais Erik décida de ne pas y prêter trop attention. Surtout que... elle avait entièrement raison sur un point et ce n'était pas quand elle disait que ce serait bon. « Jamais justement. » fit-il en secouant la tête. « J'ai pu découvrir aujourd'hui que casser des œufs sans mettre pleins de coquilles dedans était du grand art. » Ce n'était pas quelque chose qu'il aurait cru comme ça mais franchement, il avait eu du mal. Du coup, il avait tout de suite un peu plus d'estime pour les cuisiniers chez lui. Teresa se plaignit ensuite qu'il l'ait abandonné au lit et le jeune homme tenta d'argumenter en faisant valoir le fait qu'il n'était pas très loin. « Beaucoup trop à mon gout quand même. » Erik l'attira alors à nouveau vers lui. « C'est mieux là ? » se renseigna-t-il. Il enchaîna en expliquant qu'il n'avait pas voulu qu'elle meurt de faim en se réveillant et que le plan était qu'il la réveille en douceur avec un petit-déjeuner au lit. Ce n'était pas de sa faut après si elle s'était réveillée trop vite. Elle ne pouvait que s'en prendre à elle-même du coup parce que lui n'avait fait preuve que de bonnes intentions là. « C’est un problème qui peut facilement être réglé ça. Je peux retourner me coucher si tu y tiens tant que ça. Si tu me promets de ne pas être trop long à revenir juste. » Le jeune homme laissa échapper un grognement. « Non, maintenant que tu es là, tu restes. » décida-t-il aussitôt. « On pourra petit-déjeuner dans la cuisine, c'est cool aussi. En plus, je suis sûre que ma cuisine est très contente de servir pour une fois. » Parce qu'on ne pouvait pas dire qu'il passait beaucoup de temps dans cette pièce. Il mangeait dans son salon la plupart du temps quand il mangeait là, mais c'était assez rare quand même. Ce qui était encore plus rare, c'était qu'il cuisine. D'ailleurs, il n'était pas certaine de se tromper beaucoup en affirmant que c'était la première fois qu'il se servait de sa cuisinière. Finalement, la brésilienne s'approcha à nouveau de lui pour l'embrasser encore. Il ne savait pas au nom de quoi elle faisait ça cette fois mais une chose était certaine, ça lui convenait très bien. « Ton intention me touche beaucoup en tout cas. Je sais à quel point cuisiner est difficile pour toi. » « Oui, tu peux noter ce jour dans un calendrier d'ailleurs parce que je ne suis pas sûr que ça arrive à nouveau de sitôt. » Encore que, pour elle, il pourrait certainement le faire n'importe beaucoup.