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La neige tombait, elle virevoltait doucement et se déposait sur le sol, déjà enneigé depuis plusieurs jours. Cette vague de froid qui tombait sur l’Amérique m’inquiétait plus qu’autre chose. Qu’allons-nous devenir si la météo ne cessait de changer de la sorte ? Moi tout ça, ça m’inquiétait vraiment. Enfin, combien d’être humain sur cette terre s’en inquiétait ? Peu… Les gens ne pensait pas à l’avenir de la terre, et à leur progéniture qui devra vivre dans des conditions surement moindre que les nôtres. Soupirant lentement, je me retournais pour voir mon bureau avant de ranger les affaires. J’avais les nouveaux mangas qui étaient arrivés, et je devais aller faire le tour des petites librairies pour voir s’ils voulaient les acheter pour les vendre. Autant je ne me souciais pas des grandes enseignes, mais les petites librairies de quartier, c’était plus intéressant, et ça pouvait ramener toujours un peu plus d’argent. Finissant d’emballer les mangas dans le sac, je pris mes affaires avant de quitter le bâtiment. Rein que d’affronter ce froid ça me donnait envie de rentrer à l’intérieur, mais bon il fallait bien bosser. Plissant le nez je regardais la rue. Il n’y avait pas grand monde dehors, tu m’étonnes avec cette vague de froid là. Frissonnant, je m’activais commençant alors à marcher en essayant de ne pas glisser ou même tomber. Ce n’était pas le moment de se casser quelque chose. Suivant les traces de pas que je voyais dans la neige, j’essayais de ne pas faire l’idiote avant de voir au loin quelqu’un tomber de façon magistrale. Riant sans pouvoir m’en empêcher je me foutais de lui avant de glisser à mon tour et tomber. La méchanceté te puni Nanami. Rah… Plissant le nez, je me relevais bien vite l’air de rien en maudissant cette plaque de verglas. Finalement je vais arrêter de suivre les traces de pas de cette personne, elle m’avait conduit sur une mauvaise piste. Soupirant je continuais ma marche, trop longue à mon gout, avant de me prendre une boule de neige en pleine face me faisant même mal. Portant ma main sur ma joue les larmes aux yeux, je me tournais pour voir des gens courir dans le sens opposé du mien. Bande de… Me tournant je vis une personne se tourner en me voyant. C’était lui et pas eux ? M’avançant vers lui, je m’arrêtais pour ramasser de la neige et en faire une boule, tu veux jouer à ça, on va jouer à ça espèce de salopard. Mais bien vite, il me sema. Pourquoi je ne courais pas aussi vite hein ? Fallait dire aussi que la neige m’empêcher de courir autant que je le voulais, je n’avais vraiment pas envie de tomber une seconde fois. En plus j’étais toute trempée et autant dire que c’était loin d’être un plaisir. Et puis quelle idée d’avoir mis une robe et un collant alors qu’il faisait un froid de canard ? Franchement Nanami, t’as de ces idées parfois… Eternuant faiblement, je secouais la tête avant de voir la première librairie que je devais visiter. Ahhh ! Enfin ! J’allais être au chaud et pouvoir me réchauffer, ce n’est pas que, mais je ne sentais absolument plus mes pieds. M’activant pour y entrer, alors que j’ouvrais la porte je reçu une seconde boule de neige dans le nez cette fois avant de manquer de tomber sur quelqu’un à côté. Il ou elle venait surement juste d’entrer. Lâchant mes sacs, j’enlevais la neige sur mon visage avant de gémir faiblement ça faisait un mal de chien. « Pardon, excusez-moi. » marmonnai-je en relevant le regard vers un bel asiatique. Fermant la porte je ramassais mes affaires avant de voir du sang tomber sur le sol. Paniquant je me figeais, je détestais la vue du sang plus que tout… depuis l’accident de Kisuke… Tremblant faiblement, je regardais juste les gouttes de sang tomber, je devais simplement saigner du nez, mais pour moi… C’était déjà beaucoup trop.

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Quelle idée de rester à New York avec un froid pareil... Tss, pas la peine de réfléchir à ça, c'était trop tard et je n'avais pas la moindre idée d'où je pourrai me rendre pour fuir ces températures négatives. Et de toutes façons, New York était une ville agréable, même avec ce froid polaire. Une ville agréable avec des gens l'étant tout autant voir même plus. De la fenêtre de mon appartement, je regardais les gens sur le trottoir en bas, en me marrant bien à chaque fois que quelqu'un glissait sur une plaque de verglas. Ce n'était franchement pas sympa, je le savais mais je m'en fichais... royalement. Au moins ça faisait passer le temps. Les quatre patients que j'avais cette après-midi avaient reporté leur consultation, pour diverses raisons. L'un était bloqué chez lui à cause de la neige, s'étant cassé la jambe. Encore quelqu'un de doué, bien qu'il aurait pu m'arriver la même chose. Soupirant, un sourire en coin sur les lèvres, je me tournai vers l'une des bibliothèques remplissant mon salon. Je n'avais plus rien à lire. Oh mon Dieu, quelle horreur. Comment était-ce arrivé ? Mon dernier achat datait de deux jours. À tous les coups... je l'avais prêté à une certaine anglaise de ma connaissance et j'avais oublié. Ça ne serait pas étonnant, vu la façon dont elle bavait devant. Toujours était-il que maintenant, je n'avais plus rien à lire. Me voilà obligé d'aller braver le froid glacial s'abattant sur New York City, nouvelle capitale de l'Alaska... Qu'est-ce que je ne ferais pas pour des mangas. J'enfilai mes baskets, mon manteau ainsi que mon écharpe, mes gants et mon bonnet puis mis mon sac à dos sur mes épaules pour pouvoir ramener mes achats sans risquer de les abîmer en glissant à cause du verglas. Dès que j'arrivai dehors, je sentis le froid se glisser sous mon manteau. Plus de doutes, ce trajet allait relever de l'excursion d'Anna à la recherche d'Elsa dans le dernier Disney. Dépêchons-nous, plus tôt on sera arrivé plus tôt on sera au chaud. Et plus tôt je pourrai retrouver ces merveilleux livres. Je fis un pas et manquai de glisser. Ma parole de ma parole, ça promettait d'être... rapide, ce trajet. Tant bien que mal, je finis par arriver à la librairie spécialisée en manga la plus proche de chez moi. C'était fantastique qu'il y ait une telle chose dans l'Upper East Side... J'allai rentrer lorsque ce que devait arriver arriva. J'avais lâché le mur auquel je me retenais, je posai le pied quelque part où je n'aurai pas dû le mettre et me rétamai par terre en mangeant de la neige au passage. La neige, je l'avais toujours dit. C'était bien plus beau à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je me relevai en ricanant nerveusement. J'aurai été fier d'avoir pu dire que ce satané verglas ne m'avait pas fait tombé. Je poussai la porte de la librairie. Ô miracle qu'il y faisait bon. Presque aussitôt, une autre cliente rentra, une jeune femme asiatique, sans doutes japonaise. Elle reçu une boule de neige en plein nez en ouvrant la porte et manqua de tomber. « Pardon, excusez-moi. » Je remarquai aussitôt qu'elle saignait du nez. Elle avait le regard fixé sur les tâches de sang. Je sortis un mouchoir du paquet dans l'un des poches de mon manteau et le lui tendit. « Vous allez bien ? Rah, les jeunes aujourd'hui... un peu de neige et ils n'en peuvent plus. », soupirai-je. Les jeunes d'aujourd'hui... c'était une expression de vieux, ça ! Je ne l'étais pas encore... j'approchai des quarante ans seulement, non pas des soixante. Au pire... j'avais raison, ils ne leur en fallait pas beaucoup aux sus-dit jeunes pour perdre leur sérieux. Ils allaient finir par blesser quelqu'un plus sérieusement que cette jeune femme s'ils continuaient comme ça... heureusement que je n'avais pas reçue l'une de leurs boules de neige. Ils m'auraient entendu et seraient allés pleurer leur mère... il paraît que j'ai un grand don pour faire peur aux petits rebelles... En prenant en compte le fait que lancer des boules de neige n'avait rien de criminel, je pensais que j'aurais réussis à les convaincre de se trouver une autre occupation. Enfin bref... j'attends que cette fille aille mieux et je pars chercher des mangas, c'était pour ça que j'avais affronté le froid.

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« Vous allez bien ? Rah, les jeunes aujourd'hui... un peu de neige et ils n'en peuvent plus. » Attrapant le mouchoir qu’il me tendit, je le posais directement sur mon nez avant de pencher faiblement la tête en arrière et essuyer alors le sang qui avait coulé. Je détestais le sang, plus que tout. Ça me rappelait juste le jour ou Kisuke avait été percuté par une voiture. Clignant faiblement des yeux, je m’essuyais à nouveau avant de changer de côté du mouchoir avant de voir que je ne saignais plus. Ce qui n’était pas plus mal. Reniflant un peu, le gout du sang me donnait l’envie de vomir. « Merci pour le mouchoir… Et oui je vais bien, encore merci. » soufflai-je en me demandant ou étaient les toilettes histoire que je puisse aller me rincer le visage. « Les enfants… Ils n’ont surtout aucun respect pour lancer ça sur le visage des gens… » Ajoutai-je en soupirant faiblement. Faisant un signe de la tête, je l’abandonnais là, en le remerciant une nouvelle fois avant de trouver les toilettes. J’avais du sang un peu sur le nez. Et par chance je ne m’étais pas tâché les vêtements. C’est pas que mais le sang, à faire partir, ce n’était jamais pratique. Me lavant les mains je frissonnais sous l’eau froide. Ils pourraient installer comme dans les bars, de l’eau chaude, pour éviter aux gens de boire. Bah, là, pour éviter qu’on se gèle quoi. Me séchant les mains, je sortis avant d’aller voir le propriétaire de la boutique et parler avec lui des nouveautés à sortir et tout ce que je pouvais lui conseiller, et savoir s’il voulait les vendre dans sa boutique. Parlant pendant un bon moment, je l’abandonnais quand il dû partir laissant la boutique à un de ses vendeurs. Sortant du bureau en même temps que lui, j’annonçais alors au vendeur que j’allais mettre en vitrine les nouveautés qui allaient arriver sous peu. Filant faire le travail, je fis en sorte que tout cela se voit bien, histoire d’attirer un peu plus de client dans la boutique avant de me redresser et voir l’homme de tout à l’heure chercher un manga. M’approchant de lui l’air de rien, je m’adossais contre l’étagère en souriant faiblement. « Vous cherchez un manga ? Je peux vous aider ? » Demandai-je en attrapant un manga pour le regarder rapidement en faisant défiler les feuilles. Si je pouvais aider, pendant que l’autre vendeur… glandait à la caisse… Autant être utile. Certains vendeur n’étaient pas très professionnels, ils sont là pour aider, mais ne font rien… ça fait perdre du chiffre d’affaire, surtout dans ce genre de boutique. Il y a tellement de manga qu’on ne sait pas forcément ou chercher, quoi chercher, et j’en passe. Un conseil, ça ne tue pas que je sache. « Vous cherchez quel genre de manga ? » Ajoutai-je sans le quitter du regard.

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« Merci pour le mouchoir… Et oui je vais bien, encore merci. » Eh bien tant mieux si elle allait bien. « Je vous en prie. », répondis-je en tournant le regard vers les mangas. La vue du sang ne m'était pas la chose la plus agréable. Je la supportait mais tant qu'à faire... autant l'éviter. J'allai partir lorsque la jeune femme reprit la parole. « Les enfants… Ils n’ont surtout aucun respect pour lancer ça sur le visage des gens… » Ah, ça... on ne pouvait pas dire le contraire. « Vous avez raison, mais malheureusement ce n'est pas nouveau qu'avant de devenir adultes les enfants n'ont aucun respect. Même quand j'avais leur âge c'était déjà comme ça ! » Et ça partait bien pour être de pire en pire... Elle s'éloigna, pour aller je ne savais où. Tss, ceux qui s'amusaient à lancer des boules de neige sur les inconnus, ils avaient bien de la chance que j'aie autre chose à faire que de leur remonter les bretelles. De toutes façons, étais-je vraiment bien placé pour juger ce que les autres pouvaient faire pendant leur enfance et leur adolescence ? J'étais loin d'avoir été un modèle, au début de mon adolescence... au point de me faire virer de mon collège et de faire pleurer ma mère de choc. Je n'en n'étais pas fier, mais après tout, ce n'était pas moi qui avait commencer. C'était à cause de la bêtise d'un certain Joshua qui aimait tant me pousser à bout, alors que je ne lui avais jamais rien fait. En tous cas rien avant ce jour de février. Mais encore une fois c'était lui qui m'avait cherché... il m'aurait laissé tranquille, il n'aurait pas eu la peur de sa vie. Toujours était-il qu'après, je ne l'avais jamais revu. Tant mieux. Je soupirai puis partis vers les mangas. Il y avait vraiment des mangas partout là-dedans... c'était une pure merveille cette librairie. Bon, par contre, il fallait mieux ne pas compter sur les vendeurs qui ne gagnaient leur salaire qu'en restant derrière la caisse. Je doutais même qu'il leur soit arrivé de lire un manga de leur vie. Mais bref... Le seul vrai problème était de trouver quoi acheter. Je penchai la tête pour lire les noms des mangas. « Vous cherchez un manga ? Je peux vous aider ? » Je ne pus m'empêcher de sourire en coin. « Non, non, je viens dans une librairie spécialisée dans les mangas et je cherche un roman de Zola. », ironisai-je sans quitter les tranches des mangas des yeux avant de me rendre compte que je ne connaissais pas la propriétaire de cette voix. Enfin, que depuis quelques minutes en tous cas. Je relevai la tête et vis l'asiatique de tout à l'heure. « Excusez-moi, je crains que le sarcasme de ma petite amie n'ait commencé à déteindre sur moi... » C'était du grand April, ça, en effet. « Je veux bien de votre aide. » Je ne savais pas combien de temps je pouvais passer par jour à lire mais je devais vraiment lire beaucoup pour en arriver à être si vite en rupture de stock. « Vous cherchez quel genre de manga ? » Je réfléchis un instant. Je ne le savais même pas. C'était un réflexe d'aller dans une librairie lorsque je n'avais plus rien à lire... « Je n'y ai pas encore réfléchi à vrai dire... je n'ai plus rien à acheter sur ma liste d'achats mais je l'ai réalisé peu après être arrivé. Tant que vous ne me refilez pas de shôjo trop mielleux, de yuri, de hentai ou d'autre chose de ce genre je n'ai pas de critères particuliers... Après je ne juge pas ceux qui sont fans de ses genres de mangas, hein. », soupirai-je. J'avais peut-être des goûts pas forcément très courants mais il y avait tout de même des limites. Je n'étais quand même pas prêt à lire n'importe quoi.

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« Vous avez raison, mais malheureusement ce n'est pas nouveau qu'avant de devenir adultes les enfants n'ont aucun respect. Même quand j'avais leur âge c'était déjà comme ça ! » « Ah parce qu’ils ont du respect quand ils deviennent adultes ? Vous en êtes sur ? Parce que certains, c’est à se demander… » soupirai-je en roulant des yeux. Par la suite, je filais aux toilettes pour me nettoyer le visage, et surtout pour aller voir le patron de la boutique pour lui faire part des nouveaux mangas et par conséquent savoir s’il voulait les vendre dans sa boutique ou pas. Parce que bon, il ne fallait pas croire, le marché du manga n’était pas forcément assuré partout. Certains refusaient de vendre des mangas précis. Ce qui en soit était tout de même dommage. Mais je pouvais aussi comprendre ; Une fois finis, je vis un client qui cherchait, et le vendeur lui avait l’air de s’en foutre, alors, je pris l’initiative de m’approcher pour lui demander s’il cherchait un manga. « Non, non, je viens dans une librairie spécialisée dans les mangas et je cherche un roman de Zola. » haussant un sourcil, je le regardais longuement avant de me mordre la lèvre. Okai, ce mec était aussi aimable que mon père. Il aurait pu chercher un manga précis… « Excusez-moi, je crains que le sarcasme de ma petite amie n'ait commencé à déteindre sur moi... » Sympa la petite amie…Enfin bref, je n’étais pas venu pour apprendre sa vie privée, mais tout bonnement pour l’aider. « Je vois…Euh, ce n’est pas grave, je suppose. » marmonnai-je sans le quitter du regard avant de froncer les sourcils. Sans chercher à comprendre plus, je lui demandais quel manga il recherchait, si manga désiré il y avait, il pouvait très bien venir ici, sans avoir réellement d’idée. « Je n'y ai pas encore réfléchi à vrai dire... je n'ai plus rien à acheter sur ma liste d'achats mais je l'ai réalisé peu après être arrivé. Tant que vous ne me refilez pas de shôjo trop mielleux, de yuri, de hentai ou d'autre chose de ce genre je n'ai pas de critères particuliers... Après je ne juge pas ceux qui sont fans de ses genres de mangas, hein. » Riant doucement sans pouvoir m’en empêcher, je lui lançais un regard assez amusé. Après tout c’était un mec, et je pouvais parfaitement comprendre. Ce n’était pas très courant de tomber sur un homme qui aimait ce genre de lecture. Enfin, il y en avait, il ne fallait pas non plus tout généraliser, mais tout de même. Me pinçant les lèvres, je lui montrais l’allé suivante ou il y avait bien plus de Shônen et de Seinen, ici c’était surtout tout ce qui touchait les shôjo, yuri et Josei… « Suivez-moi, c’est plutôt l’autre allée qu’il vous faut. Vous préférez des Seinen ? Sinon il y a aussi des Seijin, Nekketsu, c’est la mode en ce moment. Faut dire qu’avec One Piece et Bleach… Humm les Pantsu ? Mais je doute que vous aimiez… » marmonnai-je en entrant dans l’autre allée avant de regarder les mangas qu’il y avait. « Quels sont les mangas que vous avez déjà lu ? Ça m’évitera de vous conseiller ces mangas… » Et donc de perdre du temps surtout…

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« Ah parce qu’ils ont du respect quand ils deviennent adultes ? Vous en êtes sur ? Parce que certains, c’est à se demander… » Ah ça... je haussai les épaules. « Pour certains, ils en ont... j'imagine que arrivés à quarante ans ils en auront tous, au point un minimum... Après je ne fréquente pas beaucoup cette tranche d'âge, je ne peux pas vraiment dire... », soupirai-je. C'était bien triste tout ça. Voilà à quoi ressemblait la nouvelle génération. Des je-m'en-foutistes, irrespectueux et ne supportant pas de devoir travailler. Enfin, je généralisais. Tous n'étaient pas comme ça et encore heureux, mais c'était cette image que j'avais. La plupart de ceux que je croisaient faisaient davantage pencher la balance du côté de la vision pessimiste des jeunes d'aujourd'hui. Mais bon, le respect des jeunes, ce n'est pas de maintenant qu'il est trop peu présent. J'avais été ce genre de personne que je déteste, au lycée... c'était sûr qu'à cette époque, j'avais oublié la définition du mot « respect ». Je n'avais pas encore lu le dictionnaire, aussi. Ce passionnant ouvrage de la littérature et bref, on va s'arrêter là pour l'éloge du dictionnaire. Alors que j'étais en pleine recherche de mon futur manga, la jeune femme revint et me proposa son aide. « Je vois…Euh, ce n’est pas grave, je suppose. » Je fronçai moi aussi les sourcils, mais à peine. Je n'avais pas tout compris à sa phrase... mais elle avait l'air d'avoir compris que ma phrase était sortie toute seule et semblait avoir accepté mes excuses, c'était ça le plus important. Je répondis ensuite à sa question. « Suivez-moi, c’est plutôt l’autre allée qu’il vous faut. Vous préférez des Seinen ? Sinon il y a aussi des Seijin, Nekketsu, c’est la mode en ce moment. Faut dire qu’avec One Piece et Bleach… Humm les Pantsu ? Mais je doute que vous aimiez… » Je me disais bien que des noms de mangas présents dans le rayon où j'étais avaient une tête de shôjo. Et dire que je venais souvent dans cette librairie... si ça se trouve mon inconscient avait envie de shôjo, qui sait ! « Je ne sais pas, pour le coup. Je vous laisse me conseiller. » Je suivis l'asiatique dans l'allée d'à côté. « Quels sont les mangas que vous avez déjà lu ? Ça m’évitera de vous conseiller ces mangas… » J'écarquillai un instant les yeux, surpris par la question. « Euh... », dis-je. Quelle réponse détaillée ! « C'est une bonne question ça. Il y en a tellement, je ne peux pas faire la liste complète... Black Butler, Pandora Hearts, les classiques du genre One Piece, Bleach et Naruto, Death Note aussi, tous les Clamp, Junjou Romantica, Sekaiichi Hatsukoi entre autres yaoi, Maid Sama aussi, Switch Girl, Hiyokoi, même si comme je l'ai déjà dit je ne suis pas un grand fan de shôjo... et j'ai aussi déjà lu les tomes sortis uniquement au Japon pour l'instant de quelques séries... Et aussi des mangas des années 80. Je pense que l'idéal serait quelque chose tout juste sorti et peu connu... » Ah, il y avait aussi Blue Exorcist que j'avais déjà lu. Et Sailor Moon. Mais ça rentrait dans les classiques ça ! Quels sont les mangas que j'ai déjà lu... ce n'est pas une question à me poser ça ! « Par simple curiosité, comment ça se fait que vous conseillez les clients ? Vous travaillez ici ou dans le manga ? », demandai-je. C'était rare de voir des gens prendre de leur temps pour conseiller les autres...

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« Pour certains, ils en ont... j'imagine que arrivés à quarante ans ils en auront tous, au point un minimum... Après je ne fréquente pas beaucoup cette tranche d'âge, je ne peux pas vraiment dire... » Mouais, j’espérais pour eux en tout cas… Parce que bon… J’osais à peine imaginer comment ils seront devant un futur employé quand ils chercheront du boulot. Enfin de toute façon ce n’est pas moi qui allais hululer face à ça. « Vous avez surement raison… » marmonnai-je avant de l’abandonner là, pour aller faire le travail que j’étais venu effectuer. Par la suite, quand j’eu fini ce que j’avais à faire, je vis le même homme chercher un manga, enfin, il avait l’air de ne pas savoir ce qu’il voulait quoi, et je me permis alors de l’aborder, pour savoir s’il cherchait un manga en particulier ou pas, et apparemment il était venu sans idée précise, du coup, je lui demandais ce qu’il préférait comme genre, autant ne pas perdre de temps et aller droit au but. « Je ne sais pas, pour le coup. Je vous laisse me conseiller. » Souriant en coin, j’hochais la tête avant de lui dire de me suivre, parce que bon, ici on était dans le rayon des shôjo, et s’il ne voulait pas en lire, autant aller de l’autre côté. « Euh... » Il ne le savait pas ? Ou alors la liste était peut-être trop longue ? « C'est une bonne question ça. Il y en a tellement, je ne peux pas faire la liste complète... Black Butler, Pandora Hearts, les classiques du genre One Piece, Bleach et Naruto, Death Note aussi, tous les Clamp, Junjou Romantica, Sekaiichi Hatsukoi entre autres yaoi, Maid Sama aussi, Switch Girl, Hiyokoi, même si comme je l'ai déjà dit je ne suis pas un grand fan de shôjo... et j'ai aussi déjà lu les tomes sortis uniquement au Japon pour l'instant de quelques séries... Et aussi des mangas des années 80. Je pense que l'idéal serait quelque chose tout juste sorti et peu connu... » En effet, il avait surtout lu les grands classiques, ce qui en soit n’était pas plus mal, c’était des mangas que l’on ne pouvait pas réellement éviter de lire, surtout si on se plongeait dans les mangas. Mais ce qui m’étonnait, c’est bien qu’il n’ait pas cité Dragon Ball, qui était le manga à ne pas éviter, le manga qui se vendait le plus au monde chaque année… Ah, le manga de mon enfance… ça me donnait envie de le relire tiens. Ou de regarder l’anime. Mais c’était plus rapide de lire… « Par simple curiosité, comment ça se fait que vous conseillez les clients ? Vous travaillez ici ou dans le manga ? » Me tournant faiblement vers lui, je souris doucement amusée. « J’ai une tête de vendeuse vous trouvez ? » demandai-je amusée avant d’attraper un manga et le feuilleter rapidement avant de le fermer d’un coup sec. « Je ne bosse pas ici, mais j’ai un contrat avec eux, je suis éditrice en manga, et mangaka. » annonçai-je doucement avant de lui tendre le dis manga que j’avais dans les mains. « Je vous conseille lui, il est pas mal du tout, et il existe aussi en anime, si jamais vous voulez le voir. » soufflai-je doucement. Bokura wa Minna Kawaisou, était un manga plutôt pas mal pour un Seinen. Enfin, c’était dans un univers scolaire mais pas mal du tout. « Bon on retrouve un mec assez pervers accro aux nanas, et le mec qui a un coup de foudre pour une nana de l’école, mais les dessins sont pas mal, il est nouveau et il fait pas mal fureur en ce moment… » ajoutai-je avant de regarder à nouveau l’étagère. La tour fantôme était pas mal aussi comme manga. L’attrapant, je le lui tendis avant de sourire en coin. « Lui est pas mal, c’est une histoire qui se passe dans les années cinquante, avec des fantômes et tout… » ça pourrait peut-être lui plaire.

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« Vous avez sûrement raison… » Peut-être que oui, j'avais raison. Ça ne m'étonnerait pas, puisque j'ai très souvent raison. Modestie bonjour... La jeune femme partit ensuite, je me dirigeai vers les bibliothèques remplies de ces passionnants livres nommés mangas sans me rendre compte que j'étais dans les shôjos. L'asiatique de tout à l'heure revint et me proposa son aide, puis me signala la rayon dans lequel j'étais. Hm, je devais ne pas être bien réveillé pour m'être retrouvé dans les shôjos. Ou alors c'était ce froid qui m'avait gelé des neurones. Ou alors je n'avais juste pas fait attention. Toujours était-il que je m'empressai de la suivre. Comme elle me l'avait demandé, je lui fis la liste des mangas que j'avais lu. J'en avais oublié des tas... il fallait dire que j'en avais tellement lu. Étonné qu'elle m'ait proposé de me conseiller, je lui demandai si elle travaillait ici, ou bien si elle travaillait dans le manga. « J’ai une tête de vendeuse vous trouvez ? » Je haussai les épaules. « Bah, c'est vrai que ça m'aurait étonné qu'il ait engagé une vendeuse compétente. » Elle referma le manga qu'elle feuilletait d'un coup sec. J'espérais qu'elle ne l'avait pas abîmé en faisant ça. Les mangas, c'est sacré. « Je ne bosse pas ici, mais j’ai un contrat avec eux, je suis éditrice en manga, et mangaka. », répondit-elle en me tendant un manga. Une mangaka ? Oh, c'était intéressant ça ! « Je vois... vous dessinez quel genre ? Lors de ma jeunesse j'ai été mangaka moi aussi... le temps d'un one shot. Je ne veux pas tomber dans le cliché, mais au vu de vos connaissances en manga et de votre carrière professionnelle, vous êtes japonaise ? » Il fallait dire que la grande majorité des mangakas étaient japonais. Il y avait toujours des exceptions certes. Je me demandai quel genre de mangas elle pouvait dessiner. Si ça se trouvait, j'avais déjà lu l'un de ses mangas. J'attrapai le manga qu'elle me tendait. « Je vous conseille lui, il est pas mal du tout, et il existe aussi en anime, si jamais vous voulez le voir. » Bokura wa Minna Kawaisou. Ce nom me disait quelque chose. J'avais peut-être commencé à regarder l'anime... que ça soit manga ou anime, j'étais incapable de me souvenir de tous ceux que j'avais pu lire dans ma vie. « Bon on retrouve un mec assez pervers accro aux nanas, et le mec qui a un coup de foudre pour une nana de l’école, mais les dessins sont pas mal, il est nouveau et il fait pas mal fureur en ce moment… » Je souris en coin. « Un pervers accro aux filles... Pour moi Onizuka est le parfait exemple pour ce genre de personnage. », déclarai-je en feuilletant le manga. En effet les dessins n'étaient pas mal... Rien d'étonnant s'il avait du succès. Elle me passa ensuite un autre manga. Je posai le premier sur le rebord d'une étagère en prenant soin à ce qu'il ne tombe pas puis regardai l'autre. « Lui est pas mal, c’est une histoire qui se passe dans les années cinquante, avec des fantômes et tout… » Je l'écoutai tout en commençant à lire les premières pages. « C'est toujours intéressant, les histoires avec des fantômes. », assurai-je pensivement. « On peut rencontrer plein de façons différentes de les représenter dans la fiction, alors que si ça se trouve ils n'ont rien d'effrayant. Ils ont sûrement la même apparence que celle qu'ils ont eu pendant leur vie. Dans le même genre, il y a ceux qui aimeraient pouvoir voir des fantômes sans se douter que c'est plus compliqué que ça en l'air. Excusez-moi, je m'éloigne de notre discussion sur les mangas. » Je regardai encore quelques pages du manga. Me connaissant j'allais repartir avec tous les mangas que cette fille allait me conseiller...

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« Bah, c'est vrai que ça m'aurait étonné qu'il ait engagé une vendeuse compétente. » « Vous êtes méchant pour les vendeurs actuels. » soufflai-je tout de même un peu amusé avant de me présenter. « Je vois... vous dessinez quel genre ? Lors de ma jeunesse j'ai été mangaka moi aussi... le temps d'un one shot. Je ne veux pas tomber dans le cliché, mais au vu de vos connaissances en manga et de votre carrière professionnelle, vous êtes japonaise ? » Entrouvrant la bouche, je passais brièvement ma langue sur mes lèvres avant de poser un manga que je venais de prendre sur l’étagère et relever le regard vers lui. « En effet, vous rentrez dans un énorme cliché… Savez-vous qu’à présent, il y a autant de mangaka coréen et chinois que Japonais ? » demandai-je amusé. Enfin, il n’avait pas tort non plus puisque j’étais Japonaise. Mais avec les webtoon, qui connaissait un franc succès, les Coréens étaient clairement en fiche de tête et produisaient actuellement bien plus que les mangaka actuel Japonais. Surtout depuis l’adaptation du fameux webtoon en drama. Et puis c’était gratuit contrairement au manga. « Mais je suis bien Japonaise en effet. Vous avez fait un one shot ? Ça parlait de quoi ? » Demandai-je tout de même un peu curieuse. Par la suite je lui présentais un manga, ou bien évidemment on retrouvait un pervers dedans, mais l’histoire était bien, et les dessins pas mal du tout alors… « Un pervers accro aux filles... Pour moi Onizuka est le parfait exemple pour ce genre de personnage. » « Vous avez raison, Onizuka reste un indémodable dans ce genre. Mais si je puis me permettre Ryô Saeba dans City Hunter est à mes yeux le premier bon pervers accro aux filles. Ça me donne envie de relire les mangas d’ailleurs. » soufflai-je en étant nostalgique. Ce manga était mon enfance… Gto était apparu bien plus tard. Et puis City hunter fut le premier réel manga à être si pervers, avec son personnage, bien plus qu’Onizuka d’ailleurs. Par la suite, je lui conseillais un autre manga, qui parlait cette fois d’une histoire de fantôme, qui se déroulait dans les années cinquante. « C'est toujours intéressant, les histoires avec des fantômes. On peut rencontrer plein de façons différentes de les représenter dans la fiction, alors que si ça se trouve ils n'ont rien d'effrayant. Ils ont sûrement la même apparence que celle qu'ils ont eue pendant leur vie. Dans le même genre, il y a ceux qui aimeraient pouvoir voir des fantômes sans se douter que c'est plus compliqué que ça en l'air. Excusez-moi, je m'éloigne de notre discussion sur les mangas. » Souriant amusée, je détournais faiblement le regard avant de regarder l’étagère sur laquelle j’étais adossé avant de prendre un manga en souriant en coin, lui aussi j’allais le lui conseiller, parce qu’il était cool et que j’aimais le traduire. Bon il valait bien plus cher que les autres, puisqu’il était à dix dollars celui-là, mais il en valait la peine. « C’est une histoire assez bien de fantôme. Enfin, il n’y a rien de bien effrayant dedans, si c’est ça que vous demandiez. » soufflai-je en souriant faiblement. Lui tendant le manga, je souris un peu plus. « Psychic détective Yakumo. C’est un manga juste fabuleux. J’ai aimé le traduire, il y a pour le moment sept tomes de sortis. C’est un homme qui avec son œil gauche peut voir les défunts, enfin les fantômes, il ne peut rien faire pour eux, juste les regarder. Mais il y a une fille qui va venir à sa rencontre pour aider sa meilleure amie qui est dans le coma. Je n’en dis pas plus, sinon ça serait spoiler le reste du manga. » soufflai-je en souriant en coin. « Les dessins sont juste magnifique, c’est une reprise du roman, et il fait un succès fou, il y a aussi l’anime qui est sorti. » ajoutai-je pour le renseigner un peu plus. Enfin lui au moins en valait le coup. Pas comme la première sortie du manga qui lui ne valait pas un clou. A l’époque il avait fait un bide total. Il fallait dire que malheureusement, même si l’histoire était attrayante, les dessins ne l’avaient pas été. C’est la loi du marché des mangas.

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« Vous êtes méchant pour les vendeurs actuels. » Ce n'était pas faux. « Bah, ils ne m'ont pas entendu, c'est le principal. Et, si vous êtes venue me proposer votre aide, ce n'est pas parce que vous le pensez vous aussi, rien qu'un peu ? », demandai-je amusé. Mais bon, je ne leur en voulait pas à ces pauvres vendeurs. Ils devaient prendre de leur temps libre pour pouvoir recevoir leur salaire à la fin du mois. Il faut de tout pour faire un monde... y compris des gens incompétents. Ça les ennuyaient tellement d'être là que ces idiots en arrivaient à laisser leur esprit facilement accessible. En un simple regard, n'importe qui pouvait voir qu'ils attendaient avec hâte de trouver un autre job. En un simple regard, certains pouvaient en savoir bien plus sur leur vie... si ce n'est pas triste. « En effet, vous rentrez dans un énorme cliché… Savez-vous qu’à présent, il y a autant de mangaka coréen et chinois que Japonais ? » Je hochai la tête avec un petit sourire. « Autant ? Eh ben, je ne pensais pas que c'était tout de même à ce point, vous m'apprenez quelque chose. Maintenant il y a des mangaka de n'importe quel nationalité, c'est vrai. » J'en étais même la preuve puisque j'ai déjà publié un manga en étant israélien. « Mais je suis bien Japonaise en effet. Vous avez fait un one shot ? Ça parlait de quoi ? » Je m'en doutais qu'elle était japonaise. « Vous avez aussi un petit accent japonais, c'est pour ça que j'ai insinué que vous étiez japonaise. Oui... c'était il y a presque vingt ans. Il a été publié il y a une petite dizaine d'années et même si c'était un yaoi il a eu pas mal de succès. C'était une histoire d'amour entre deux lycéens, l'un des plus populaires et l'autre qui faisait partie de ceux que l'on ne remarque pas à part quand il s'agit de leur gâcher la vie. », répondis-je en feuilletant l'un des mangas. « C'est plus ou moins inspirés de faits réels, sauf que là ça se finit plutôt bien. » Je relevai la tête du manga. « Et vous, vos mangas parlent de quoi ? Vous avez déjà publié ? Peut-être que je vous ai déjà lue. » Avec tout ce que je lisais... ça se pourrait bien ! D'ailleurs, elle avait oublié de répondre à ma première question. Je ne savais toujours pas quel genre elle dessinait... « Vous avez raison, Onizuka reste un indémodable dans ce genre. Mais si je puis me permettre Ryô Saeba dans City Hunter est à mes yeux le premier bon pervers accro aux filles. Ça me donne envie de relire les mangas d’ailleurs. » Ah ça, un rien peut redonner envie de lire un manga. « J'ai honte de l'avouer mais je n'ai jamais lu ce manga... pourtant c'est l'un des classiques, je le sais. Il faut que je l'ajoute à ma liste de mangas à lire. S'il est meilleur qu'Onizuka, si je ne le lis pas j'ai raté ma vie.  », déclarai-je en sortant mon portable pour ajouter City Hunter à la fameuse liste. Liste longue... si longue. J'avais aussi mes séries en cours donc évidemment, elle ne pouvait que l'être. Quoique, j'avais l'impression que toutes les séries se finissaient en ce moment. Bon, ce n'était que Soul Eater qui s'était fini mais c'était tout de même Soul Eater, alias un manga génial comme... en fait non je vais éviter de refaire la liste des mangas que j'ai déjà lu. Oh je vais déprimer quand Shungiku Nakamura terminera ses séries yaoi en cours. Il faudra aller la supplier de ne pas terminer sa carrière. La japonaise continua de parler d'un autre manga. Un sur les fantômes. [color=indianred]« C’est une histoire assez bien de fantôme. Enfin, il n’y a rien de bien effrayant dedans, si c’est ça que vous demandiez. » Ça n'avait pas l'air mal en effet comme histoire. En général, comme je l'avais dit, à chaque fois qu'il y a des fantômes, c'est intéressant à lire. « Non, ce n'est pas ce que je disais. J'ai juste pensé à voix haute... les fantômes ne me font pas peur, aussi effrayants leur représentation puisse être. Il n'y a pas de raison n'en avoir peur, puisque de toutes façons ils ne sont qu'une légende, non ? Ceux qui croient être capables de les voir ont juste besoin d'un traitement médical. » Avoir dit ça me mettait mal à l'aise. N'importe quel psychiatre dirait que si j'en ai déjà vu plusieurs fois, c'est uniquement parce que j'ai des problèmes, c'est vrai, mais ça m'a toujours semblé trop réel pour ça. Et de toute façons, depuis le temps que je dis que je finirai sans doutes fou... « Mais il n'en reste pas moins que c'est très intéressant les histoires de fantômes. » Remarquant qu'elle me tendait un autre manga, je l'attrapai et commençai à le feuilleter en écoutant ce qu'elle disait. « Psychic détective Yakumo. C’est un manga juste fabuleux. J’ai aimé le traduire, il y a pour le moment sept tomes de sortis. C’est un homme qui avec son œil gauche peut voir les défunts, enfin les fantômes, il ne peut rien faire pour eux, juste les regarder. Mais il y a une fille qui va venir à sa rencontre pour aider sa meilleure amie qui est dans le coma. Je n’en dis pas plus, sinon ça serait spoiler le reste du manga. Les dessins sont juste magnifique, c’est une reprise du roman, et il fait un succès fou, il y a aussi l’anime qui est sorti. » C'était vrai que les dessins étaient beaux, mais... « Ça doit être dur d'être juste spectateur de leur malheur. », soupirai-je. « Est-ce que vous auriez quelque chose d'autre que des histoires de fantômes par hasard ? Je trouve ça intéressant mais je ne suis pas spécialement fan... » Et surtout à cause de raisons personnelles j'avais toujours du mal à lire ce genre d'histoires, mais j'allais peut-être éviter de m'étaler sur ma vie privée. Non, c'était plus que ma vie privée là. C'était le genre de choses qu'il vaut mieux que personne ne sache.

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« Bah, ils ne m'ont pas entendu, c'est le principal. Et, si vous êtes venue me proposer votre aide, ce n'est pas parce que vous le pensez-vous aussi, rien qu'un peu ? » « Pas vraiment, enfin, si un peu, mais je n’aime pas passer pour la méchante. » soufflai-je en riant faiblement. Bah quoi tant qu’à faire, autant passer pour la gentille et non pas la méchante. Par la suite, il me demanda si j’étais japonaise vu que j’étais mangaka, et je ne pus m’empêcher de lui dire que des mangakas, il y en avait maintenant partout pas seulement au Japon. « Autant ? Eh ben, je ne pensais pas que c'était tout de même à ce point, vous m'apprenez quelque chose. Maintenant il y a des mangaka de n'importe quelle nationalité, c'est vrai. » « Oui. La Corée du Sud prend de l’ampleur et rattrape le Japon, surtout avec le Webtoon. C’est comme un manga, en couleur mais sur le net. Pas besoin de payer pour l’avoir. L’inconvénient c’est que c’est en Coréen. Certains sont traduits en anglais au vu du succès, ce n’est qu’une question de temps. Et je dois vous avouer que j’adore c’est pareil que les mangas, mais sur le net. » et ça me donnait envie d’aller voir les nouveautés d’ailleurs. Les dessins étaient tellement beaux, bien plus beau et raffiné parfois que les mangas. Bon la plateforme du net était mieux aussi puisque c’était fait sur une palette graphique. Mais soit, je me permis de lui dire que j’étais Japonaise. « Vous avez aussi un petit accent japonais, c'est pour ça que j'ai insinué que vous étiez japonaise. Oui... c'était il y a presque vingt ans. Il a été publié il y a une petite dizaine d'années et même si c'était un yaoi il a eu pas mal de succès. C'était une histoire d'amour entre deux lycéens, l'un des plus populaires et l'autre qui faisait partie de ceux que l'on ne remarque pas à part quand il s'agit de leur gâcher la vie. C'est plus ou moins inspiré de faits réels, sauf que là ça se finit plutôt bien. Et vous, vos mangas parlent de quoi ? Vous avez déjà publié ? Peut-être que je vous ai déjà lue. » Un Yaoi ? C’était assez surprenant, enfin je ne m’attendais pas à ce qu’il ait pu écrire ce genre de one shot. Comme quoi, les apparences sont souvent très trompeuses tout de même. Je venais de le revoir encore une fois aujourd’hui même. Souriant en coin, je me redressais faiblement avant de le regarder droit dans les yeux. « Un Yaoi ? Je n’aurai pas cru… » soufflai-je en souriant en coin. « Mon manga n’est pas encore sorti aux Etats-Unis, il sort le mois prochain. Ça parle d’une riche héritière qui se fait passer pour un homme pour avoir plus de reconnaissance des autres, jusqu’au jour où elle rencontre l’amour. » marmonnai-je en souriant en coin. « Inspirée de fait réel aussi. » ajoutai-je en me pinçant les lèvres. Par la suite, il me parler d’Onizuka, ah, un personnage très célèbre pour son côté pervers, mais pour ma part je trouvais que le personnage principale de City Hunter faisait beaucoup plus pervers, surtout que se fut plus ou moins l’un des premiers mangas à parler de ce genre de sujet. L’anime avait même était l’un des premiers à être plus ou moins censuré. « J'ai honte de l'avouer mais je n'ai jamais lu ce manga... pourtant c'est l'un des classiques, je le sais. Il faut que je l'ajoute à ma liste de mangas à lire. S'il est meilleur qu'Onizuka, si je ne le lis pas j'ai raté ma vie. » Riant doucement plus d’un ton moqueur qu’autre chose, je le regardais noter le fameux nom du manga sur son téléphone. Mine de rien il devait vraiment les lire. « Rassurez moi, vous avez lu les Dragon Ball hein ? » Osais-je demander. Non parce que là, c’était genre LE manga, à ne pas éviter, c’était le maitre, l’indémodable, le numéro un, personne, non personne n’avait réussi à détrôner Dragon Ball depuis des années, depuis deux décennies à vrai dire. Si One Pièce et Bleach étaient des mangas très cultes avec Naruto, Dragon Ball n’avait jamais été doublé par l’un d’eux. J’espérais tout de même qu’il connaissait, sinon, franchement là… Avoir lu autant de manga sans avoir lu lui, c’était bizarre. Non ? Par la suite je lui conseillais un manga qui parlait de fantôme, et il avait l’air dérangé sur un point, je ne savais pas trop, mais j’essayais de comprendre, mais dans tous les cas, ce n’était pas des dessins de fantômes bien effrayant non plus quoi… « Non, ce n'est pas ce que je disais. J'ai juste pensé à voix haute... les fantômes ne me font pas peur, aussi effrayants leur représentation puisse être. Il n'y a pas de raison n'en avoir peur, puisque de toutes façons ils ne sont qu'une légende, non ? Ceux qui croient être capables de les voir ont juste besoin d'un traitement médical. » Le regardant longuement, je baissais les yeux en haussant les sourcils. Je trouvais son avis un peu trop dur à mes yeux mais soit. Si c’était ce qu’il pensait, chacun était libre de penser ce qu’il voulait. Pour ma part je ne trouvais pas ça si dérangeant que ça. Je savais que certains étaient capables de communiquer avec. C’était comme ça. C’était ce qu’on appelait le sixième sens. Pourquoi ne pas y croire ? Est-ce que les légendes ne sont-elles pas faites aussi sur une base de vrai ? « Ça c’est votre avis, enfin, je ne dirais pas qu’ils ont besoin d’un traitement médical pour autant. Mais soit. » soufflai-je en croisant faiblement les bras. « Mais il n'en reste pas moins que c'est très intéressant les histoires de fantômes. » Oui ça l’était, enfin, tout était intéressant pour ma part, que ça puisse parler de fantôme, vampire, loup ou que sais-je. Je n’étais pas bien compliquée de toute façon alors… « Ça doit être dur d'être juste spectateur de leur malheur. Est-ce que vous auriez quelque chose d'autre que des histoires de fantômes par hasard ? Je trouve ça intéressant mais je ne suis pas spécialement fan... » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je scrutais longuement les mangas devant moi, avant de faire demi-tour sans rien dire et revenir avec une pile de manga. Un Yaoi pour être plus exacte. Je savais qu’il ne m’avait pas dit d’amour et tout ça, mais ce Yaoi, était quand même superbe. Enfin, je riais pas mal dessus quand je le lisais alors… « His Favorite. Ce Yaoi est juste parfait. C’est aussi un peu le cliché du beau gosse et du ringard moche qu’on ne remarque pas. Mais… Il est bourré d’humour, les dessins sont pas mal, et l’histoire qu’il y a derrière l’amour est adorable. Enfin, vraiment je vous le conseil. C’est un Yaoi soft. Au cas où vous vous poseriez la question. » Non parce que je n’allais pas lui conseiller un Yaoi ou il y avait des scènes très explicite et ou on voyait… tout.

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« Pas vraiment, enfin, si un peu, mais je n’aime pas passer pour la méchante. » Je ne pus m'empêcher de rire. C'était moi qui passait pour le méchant alors que je n'étais qu'un pauvre client attendant désespérément qu'on vienne l'aider. C'était bien ça le problème des librairies remplies de mangas comme celle-ci. Le choix. Il y en avait trop. Bien sûr, c'était rien comparé à ce que j'avais pu voir à Tokyo. C'était plein de mangas, de manhwas et autres. « Oui. La Corée du Sud prend de l’ampleur et rattrape le Japon, surtout avec le Webtoon. C’est comme un manga, en couleur mais sur le net. Pas besoin de payer pour l’avoir. L’inconvénient c’est que c’est en Coréen. Certains sont traduits en anglais au vu du succès, ce n’est qu’une question de temps. Et je dois vous avouer que j’adore c’est pareil que les mangas, mais sur le net. » Je n'en n'avais jamais entendu parler auparavant... en même temps, il fallait dire que je m'intéressais davantage au Japon qu'à la Corée du Sud. « J'irai me renseigner... je m'y connais bien plus en culture japonaise que coréenne, à part pour la k-pop et les dramas... et encore, je suis loin d'être à jour. S'il y en a en anglais, j'imagine que ça aidera à la mondialisation... c'est une bonne chose. » En tous cas, grâce aux traductions je pourrais aller me faire une idée des histoires de ces Webtoons. Je ne parlais pas un mot de coréen, enfin, de coréen écrit... je n'avais jamais pris le temps d'apprendre l'alphabet et encore moins la langue, mais à force de regarder des dramas et grâce aux traductions des chansons certains mots avaient finis par rentrer, mais pas assez pour comprendre l'idée générale. Dans les histoires racontées par des dessins et du texte, on pouvait toujours saisir au moins un peu l'histoire, mais c'était toujours mieux de pouvoir comprendre les paroles des personnages en même temps. « Un Yaoi ? Je n’aurai pas cru… » Sa réaction ne m'étonnait pas... c'était rare les hommes aimant le yaoi, mais, après tout, ça existait tout de même. Comme les mangakas d'une autre nationalité que japonaise. Enfin, selon moi, un manga non japonais n'était pas un vrai manga mais bon... « Mon manga n’est pas encore sorti aux Etats-Unis, il sort le mois prochain. Ça parle d’une riche héritière qui se fait passer pour un homme pour avoir plus de reconnaissance des autres, jusqu’au jour où elle rencontre l’amour. Inspirée de fait réel aussi. » J'avais envie de lui demander la version des faits réels mais je ne le fis pas, principalement parce que son passé ne me regardait en aucune manière mais aussi parce que, bien sûr, je n'avais aucune envie qu'elle me retourne la question et de devoir parler de mon adolescence. J'avais beau chercher, je n'arrivais pas à trouver comment j'avais pu un jour avoir la mentalité que j'avais à l'époque... le temps et les événements m'avaient bien changé. « Il n'y a pas de meilleures histoires que celles inspirées de la vraie vie. Votre manga a l'air intéressant, je surveillerai les sorties du mois prochain. », assurai-je en souriant. J'en vins ensuite à ajouter City Hunter à ma liste de mangas à lire, ne le connaissant que très vaguement. « Rassurez moi, vous avez lu les Dragon Ball hein ? » Je ne pu m'empêcher de rire. C'était le classique des classiques, ça... Tellement classique que j'avais oublié de le mettre dans ma liste de mangas lus, tout à l'heure. « Ah, Dragon Ball, c'est un bon nombre de souvenirs ça. C'est l'un des premiers mangas que j'ai lu, je me souviens encore de ma joie lorsque j'ai eu assez de connaissances en japonais pour commencer à le lire. » Je me souviens aussi que le propriétaire des exemplaires que j'ai lu était un vrai fan, prêt à aller au Japon dans la soute de l'avion pour avoir chaque tome le jour de sa sortie. Maintenant, tous ceux qu'il possédait sont dans ma bibliothèque. J'avais hérité de tous ses mangas... autant dire que ça faisait un bon paquet. L'éditrice m'étant venue en aide me conseilla plusieurs mangas d'histoires de fantômes. Ce n'était pas que je n'aimais pas mais... « Ça c’est votre avis, enfin, je ne dirais pas qu’ils ont besoin d’un traitement médical pour autant. Mais soit. » J'étais entièrement d'accord avec elle mais je gardai le silence à ce sujet. « Ce que je veux dire, c'est que les hallucinations n'ont rien d'agréables. Pour ces gens-là qui disent être en contact avec ce que l'on ne peut pas voir normalement, la meilleure des chose à faire est de pouvoir leur donner une vie normale, sans hallucinations. Après, c'est vrai que c'est mon avis et que vous pouvez ne pas avez le même. » C'était vrai que ce n'était pas la chose la plus agréable au monde. Je devrai peut-être essayer les médocs que les psychiatres refilaient dans ce genre de situation... qui savait, peut-être que ça serait la solution. Enfin bon, ce n'était pas le sujet actuel. En parlant de sujet, je lui demandai peu après si elle n'avait pas des mangas sur autre chose que des histoires de fantômes. Son regard se posa plusieurs instants sur les mangas. Elle partit et revint avec une pile de mangas dans les bras. Le titre du premier m'était familier. C'était un yaoi, autrement dit un manga d'un des meilleurs genres de manga existants. « His Favorite. Ce Yaoi est juste parfait. C’est aussi un peu le cliché du beau gosse et du ringard moche qu’on ne remarque pas. Mais… Il est bourré d’humour, les dessins sont pas mal, et l’histoire qu’il y a derrière l’amour est adorable. Enfin, vraiment je vous le conseil. C’est un Yaoi soft. Au cas où vous vous poseriez la question. » J'avais déjà commencé à le lire dans une librairie, me semblait-il. J'avais oublié mon porte-feuille, je ne pouvais donc pas l'acheter. Un fan de manga trouve toujours une solution à tout... En voyant un adolescent me dévisager bizarrement après avoir vu la couverture, j'avais arrêté ma lecture. Pourquoi avais-je fait une telle chose, je n'en savais rien. « Je l'ai commencé mais je n'ai jamais trouvé le temps de le finir... Je suis entièrement d'accord sur le fait que c'est un manga à conseiller, même si je n'ai pas lu le dernier chapitre... » Pour bien montrer mon désespoir de ne pas avoir pu le finir, j'avais failli sortir une citation des paroles d'Oenone dans Phèdre de Racine... mais non, évitons de passer pour trop étrange. D'un côté, je n'étais plus à ça près. Je lisais des yaoi et me baladais avec une peluche dans mon sac, pour ne prendre que les deux premiers exemples me venant à l'esprit.

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« J'irai me renseigner... je m'y connais bien plus en culture japonaise que coréenne, à part pour la k-pop et les dramas... et encore, je suis loin d'être à jour. S'il y en a en anglais, j'imagine que ça aidera à la mondialisation... c'est une bonne chose. » « Oui, dans quelques temps ça sera un peu plus connu, il y en a même qui sont animés. Les histoires d’horreurs le sont… Et croyez-moi, certaines, font vraiment peur. » Pas besoin de lui rappeler, je présume que les asiatiques en matière de trucs d’horreurs étaient les maitres à ce jeu-là. Ils savaient vous foutre la peur de votre vie en cinq minutes… C’était un truc de fou. Continuant de parler de manga, je lui en conseillais d’autre, dont un tiré d’une histoire vraie. « Il n'y a pas de meilleures histoires que celles inspirées de la vraie vie. Votre manga a l'air intéressant, je surveillerai les sorties du mois prochain. » Souriant assez contente, je ne répondis rien, assez contente de moi, au moins ce que je lui présentais lui plaisait c’était une très bonne chose. Par la suite on se mit à parler de manga culte et je ne pus m’empêcher de lui demander s’il avait lu Dragon Ball, qui était tout de même un incontournable dans les mangas. « Ah, Dragon Ball, c'est un bon nombre de souvenirs ça. C'est l'un des premiers mangas que j'ai lu, je me souviens encore de ma joie lorsque j'ai eu assez de connaissances en japonais pour commencer à le lire. » « vous n’êtes pas né au Japon ? » demandai-je tout de même un peu curieuse. Dans tous les cas, il pouvait le lire dans sa langue maternelle. Ce n’est pas comme si ce manga n’était pas publié dans plus de cent cinquante pays… C’est le manga phare à ne pas rater tout de même. Par la suite, je lui présentais un manga ou ça parlait de fantôme et notre conversation dévia sur le fait qu’il pensait que ces gens-là devaient être suivis tout simplement. Ce que je ne cautionnais pas, pour moi c’était plus un don que le fait qu’ils soient fou ou je ne sais quoi. « Ce que je veux dire, c'est que les hallucinations n'ont rien d'agréables. Pour ces gens-là qui disent être en contact avec ce que l'on ne peut pas voir normalement, la meilleure des choses à faire est de pouvoir leur donner une vie normale, sans hallucinations. Après, c'est vrai que c'est mon avis et que vous pouvez ne pas avoir le même. » « Ce qui disent voir les fantômes n’ont pas forcément besoin d’un traitement vous savez. C’est un peu comme les voyants et tout ça. Ils ont comme une sorte de sixième sens. Ce n’est pas forcément leur faute. C’est comme ceux qui sont passé près de la mort et qui disent pouvoir voir des choses ou ressentir certaines choses. Ils ne sont pas fous. Enfin, je suis assez ouverte d’esprit sur ce sujet. » J’y croyais tout simplement, il suffisait de le voir pour y croire c’était comme de tout. Enfin, comme il avait dit, chacun avait son avis là-dessus. Par la suite, je lui présentais un autre manga, un Yaoi cette fois, qui était assez sympa tout de même. « Je l'ai commencé mais je n'ai jamais trouvé le temps de le finir... Je suis entièrement d'accord sur le fait que c'est un manga à conseiller, même si je n'ai pas lu le dernier chapitre... » Oh il l’avait commencé ? Bon tant mieux alors. M’enfin, ça faisait un manga de moins à acheter, j’espérais tout de même qu’il allait acheter quelques mangas, histoire de ne pas avoir fait ça pour rien. « Oh vraiment ? Alors vous savez qu’il vaut le coup. » soufflai-je en souriant en coin. Je n’allais pas lui en proposer d’autre, je présumais d’ailleurs qu’il avait le choix là, enfin, il ne m’avait pas demandé de lui en montrer d’autre alors… « Vous voulez que je vous en montre d’autres ? Ou ça ira ? » demandai-je en haussant un sourcil.

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Aaron & Nanami

« Oui, dans quelques temps ça sera un peu plus connu, il y en a même qui sont animés. Les histoires d’horreurs le sont… Et croyez-moi, certaines, font vraiment peur. » Ah, ça, je voulais bien la croire. Je n'étais pas du genre à être facilement effrayé, loin de là même, mais j'avais déjà eu peur devant un film d'horreur asiatique. Quand était-ce, déjà ? Ah oui, je me souviens. J'avais voulu faire peur à Birkat. Son air fier et persuadé qu'elle n'allait pas avoir peur m'avait amusé. J'avais demandé à Monsieur Avram le nom du film d'horreur asiatique le plus flippant qu'il connaissait. Il avait mis du temps avant d'accepter... en regardant le film, j'ai rapidement compris. À côté de moi, Birkat était morte de peur. J'avais même l'impression qu'elle était sur le point de tomber dans les pommes. Enfin bref, moi aussi j'avais eu la trouille contrairement à ce à quoi je m'attendais. « J'irai voir tous ça en rentrant dans ce cas. » Par la suite, elle me demanda si j'avais déjà lu Dragon Ball. J'ai lu le premier tome il y a tellement longtemps que j'avais oublié de le mettre de ma liste de mangas lus... « Vous n’êtes pas né au Japon ? » Je souris légèrement. « J'aurai bien aimé, mais non. Je suis israélien, ce n'est pas le même coin du monde malheureusement... Cependant, j'ai vécu quelques temps à Tokyo. » J'y serais d'ailleurs bien resté, mais... même si mars 2011 n'est pas mon pire souvenir, vivre ce genre de chose n'est pas agréable. À chaque fois que je retourne au Japon, j'espère que je ne vais pas me retrouver au mauvais endroit au mauvais moment, à nouveau... En plus, j'ai maintenant des choses à perdre, contrairement à avant. J'ai April. Lorsqu'elle me présenta un manga parlant de fantômes, j'abordai l'hypothèse que ceux qui disent en voir ont des problèmes mentaux... « Ce qui disent voir les fantômes n’ont pas forcément besoin d’un traitement vous savez. C’est un peu comme les voyants et tout ça. Ils ont comme une sorte de sixième sens. Ce n’est pas forcément leur faute. C’est comme ceux qui sont passé près de la mort et qui disent pouvoir voir des choses ou ressentir certaines choses. Ils ne sont pas fous. Enfin, je suis assez ouverte d’esprit sur ce sujet. » Ce n'est pas forcément de leur faute... Elle voulait dire que ça pourrait être de leur faute ? Et bien, j'ai dû faire quelque chose de mal très jeune dans ce cas. Enfin... je n'avais jamais vraiment eu de problèmes à cause de ces choses que je pouvais voir. Il y a juste au début de mon adolescence où j'étais plutôt instable. Et pour finir sur son avant-dernière phrase, j'osai espérer qu'elle a raison. Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai pensé que j'allais finir fou, ou que je l'étais déjà. « Oui, peut-être. Je fais partie de ceux qui ont du mal à croire ce qu'ils ne voient pas, c'est peut-être pour ça que j'ai du mal à comprendre votre point de vue. » Je n'ai jamais cru en aucune religion, principalement parce que je n'ai jamais eu une seule preuve crédible de leur véracité. Peut-être suis-je fermé d'esprit, mais tant pis. Je ne vais pas changer ma façon de penser juste pour que les autres pensent que je suis d'accord avec eux. Elle me montra ensuite un nouveau manga. Un yaoi. Je l'avais déjà lu, en partie.  « Oh vraiment ? Alors vous savez qu’il vaut le coup. Vous voulez que je vous en montre d’autres ? Ou ça ira ? » Je jetai un rapide regard aux différents mangas qu'elle m'avait conseillé. J'imaginais que j'avais le choix, parmi tout ça... « Je pense que ça ira, je vous remercie de m'avoir aidé. » Sans elle je serais sûrement encore en train de chercher quoi acheter... peut-être même que je serais encore dans les shôjos. Ce n'est pas que je n'aimais pas les shôjos, j'en avais plusieurs séries complètes, mais bon... ce n'était pas mon genre favori. Dans les mangas dont le public ciblé est féminin, je préférais largement le yaoi... « Je pense que je vais tous les prendre. » April pourrait être intéressée par certains, et de toutes façons, vu le temps qu'il faisait en ce moment, je préférais éviter de sortir, parce qu'il faisait froid et par mesure de prudence... à chaque fois sans exception, depuis le début de cette période de froid glacial, je me ramassais à cause du verglas. Je ne sortais que pour aller travailler... il fallait bien que je m'occupe. M'occuper... ça me donnait une idée, ça. Enfin, une idée. Tout un tas d'idées. « Vous êtes éditrice, c'est bien ça ? Vous vous occupez de l'édition de mangas ? », demandai-je.