Aujourd’hui ça faisait exactement quinze jours. Quinze putain de jours. J’avais déjà perdu cinq kilos et j’avais des cernes de panda. Bref, j’étais mal en point. En quinze jours je m’étais enfilé autant de drgue que pas possible. Tout ce que je n’avais pas ingurgité depuis que je connaissais Wayne en somme. Et autant dire que ça faisait mal. Je n’avais même pas le courage de me lancer à sa recherche. Au diable. Je lui avais donné ma confiance, mon cœur, mon amour… Je lui avais tout donné, enfin, presque. Au moins j’étais toujours vierge. Et lui ? Lui il était partie sans un au revoir, sans rien, disparu de la circulation, comme s’il n’avait jamas existé. Avais-je rêvé ? Est-ce que j’avais vécu dans un rêve depuis tout ce temps bordel ? Je me le demandais bien à force. Reniflant faiblement, je me levais tant bien que mal en tanguant, l’effet de la drogue toujours présent. Essuyant mon nez, je vis que je saignais. J’avais trop sniffé ces temps-ci, fait chier. M’habillant, lentement, je pris quand même la peine d’enfiler un jogging et un pull qui sentait plus ou moins bon avant d’attacher mes cheveux frisé n’importe comment. J’étais vraiment dans un sale état. Descendant les escaliers, je ne fis pas gaffe aux gens qu’il y avait dans la maison, pute, mec qui bossaient pour mon père ou que-sais-je je me barrais. J’enfilais mes baskets puis pris les clés de la voiture. Je partais loin d’ici, j’avais clairement besoin de parler et de pleurer. J’avais besoin juste d’une épaule, d’un bras. J’avais besoin de lui. Filant en direction du bronx, je ne perdis pas de temps pour arriver devant chez lui. Putain comment il faisait pour vivre dans ce trou paumé là ? Plissant le nez, j’attrapais mon sac à main et mo téléphone avant de sortir de là. Manquant de tomber, je me demandais comment j’étais encore vivante après avoir conduit si vite sous l’effet de la drogue. Clignant des yeux, j’avançais au milieu de la route avant de sauter sur le trottoir. Dieu que la route me paraissait loin. D’habitude la drogue me rendait joyeuse et j’oubliais tout… Mais depuis ces quinze jours. La drogue me rendait plus triste qu’autre chose. Et comme une conne je continuais. Masochiste. Arrivant devant son appartement, j’appuyais sur la sonnette avant de tambouriner la porte comme une tarée de la vie. « T’es là ?! Je sais que t’es là. Ouvreeeeeuuuuuuuuh. » soufflai-je en laissant tomber ma tête sur sa porte ce qui fit un bruit assez sourd et lourd. Je m’étais fait mal en plus. La porte s’ouvrit assez rapidement ce qui me fit tomber en avant. M’agrippant à lui, rien que la chaleur de son corps me fit du bien. « Ça faisait longtemps hein. » marmonnai-je avant d’éclater en sanglot sans plus pouvoir me retenir.
La vie à New-York se faisait de plus en plus routinière pour Trevor, et il ne s’en plaignait absolument pas. Au contraire, il avait enfin l’impression de gouter un peu à ce calme et à ce semblant de sérénité qu’il était venu chercher dans la Grosse Pomme en fuyant son pays natal. Depuis quelques semaines, plus aucune trace des hommes qui voulaient sa peau. Marley n’avait pas non plus donné signe de vie depuis quelques temps mais Trevor ne s’en inquiétait pas outre mesure, pensant simplement qu’elle n’avait pas besoin de lui dans l’immédiat. Et ce répit qu’elle lui accordait était plutôt bienvenu. En soi, la vie de l’italien n’était pas des plus trépidantes. Il enchainait les services au restaurant, rentrait chez lui épuisé, non sans s’accorder quelques soirées de fête histoire de profiter un peu de l’ambiance des nuits New-yorkaises. Mais cette petite routine lui convenait parfaitement, et pour cause. C’était précisément ce genre de vie auquel il aspirait, et qu’il était venu chercher ici. Certes, l’ombre de la mafia planait toujours au-dessus de lui, son esprit était toujours plus tourmenté par l’image de son fils Shaun et d’Ashton… Mais il avait aussi Jamie. Cette fille qui était la seule à savoir l’apaiser, à pouvoir lui faire oublier tout ce qui le hantait en temps normal. Trevor était tout simplement bien à ses côtés, et sa présence lui donnait l’impression d’être enfin heureux. Ce sentiment n’était bien souvent qu’éphémère mais il suffisait à illuminer un peu ses journées.
En ce jour de fermeture du restaurant, l’italien pouvait disposer de sa soirée comme il l’entendait. Et la première idée (ou plutôt envie) qui lui traversa l’esprit fut d’aller retrouver Jamie. Juste pour la voir, juste pour être près d’elle. Après une bonne douche, il enfila donc un jean et une chemise blanche histoire de lui faire bonne impression, et s’apprêta à partir lorsque la sonnette se mit à retentir dans tout l’appartement. De violents coups contre la porte suivirent rapidement, faisant considérablement accélérer le rythme cardiaque du jeune homme. A chaque fois, il craignait que l’heure soit venue et que les milanais avaient fini par remettre la main sur lui. Mais une voix plutôt familière se fit finalement entendre derrière la porte, décidant Trevor à aller ouvrir. A peine eut-il ouvert que Marley s’écroula sur lui. L’italien eut à peine le temps de la rattraper en s’exclamant sous le coup de la surprise : « Marley ! Mais.. qu’est-ce que tu fais ici ? Qu’est-ce que…ça va ? » D’un habile geste du pied, il claqua la porte derrière eux avant de se concentrer de nouveau sur la jeune femme qui éclata brusquement en sanglots. Totalement décontenancé, Trevor ne trouva rien de mieux à faire que de la serrer un peu dans ses bras pour tenter de la consoler, sans même savoir ce qui l’amenait jusqu’à lui. Est-ce que son absence prolongée de ces derniers jours avait quelque chose à voir avec son état actuel ? Malgré lui, le jeune homme s’inquiéta un peu pour celle qui devenait malgré tout son amie, et l’aida doucement à se redresser pour pouvoir plonger son regard dans le sien. Et ce fut à ce moment-là qu’il comprit qu’elle n’était clairement pas dans son état normal. « Hey, dis-moi ce qu’il y a ! Pourquoi t’es dans cet état ?! » s’enquit-il alors en masquant son inquiétude derrière un foncement de sourcils.
Est-ce que notre sort est décidé d’avance ? Est-ce que dès notre naissance, notre vie est une chronologie qui se déroule comme Dieu l’a voulu ? Je n’en savais rien, on ne choisit pas sa famille, on fait avec. Je faisais avec la mafia, j’endurais, j’encaissais, je m’en accommodais. Alors pourquoi ? Pourquoi je devais subir ça en plus ? Je souffrais déjà de la perte de ma mère et mon frère, je souffrais de devoir obéir autant à mon père malgré tout l’amour que je lui portais, et maintenant c’était lui. Lui qui me faisait souffrir. M’avait-il fuit à cause de la mafia ? Non… Si mon père avait fait quelque chose, je l’aurai su. Je l’aurai vu à son comportement. Hors il était bien trop inquiet à mon sujet pour avoir fait quoi que ce soit. Tout ce que je voulais c’était pouvoir oublier, et aller de l’avant. La seule personne en qui j’avais assez confiance pour ce genre de chose n’était autre que lui. Léo. C’était le seul ami que j’avais en fait. Tellement pathétique, au fond j’étais seule. Toujours. Et autant dire que lorsque je le vis, mes jambes me lâchèrent, comme enfin libérée. Il était là, je me sentais déjà mieux. « Marley ! Mais… qu’est-ce que tu fais ici ? Qu’est-ce que…ça va ? » Pleurant comme une idiote, je n’arrivais pas à m’arrêter, juste pleurer me faisait un bien fou. J’avais réellement besoin d’évacuer et d’être avec une personne de confiance. Je faisais confiance à mon frère, là n’était pas le souci, mais avec Léo c’était bien mieux. Je pouvais parler à cœur ouvert avec lui, pas besoin de cacher des choses. Il pouvait comprendre, il n’allait pas me reprocher de ne pas lui avoir dit que j’avais un copain. Essayant d’inspirer calmement pour tenter de parler, rien ne venait, plus j’essayais et plus je m’embrouillais dans ma respiration. M’agrippant à lui, je respirais par petite goulée alors que mes larmes coulaient de plus en plus. J’avais mal, ça faisait même extrêmement mal. Est-ce que cela allait durer éternellement ? Je ne le voulais pas. Je voulais que ça s’en aille de suite, que ça parte et que ça soit comme si de rien n’avait été. Était-ce possible ? Je le voulais moi. « Hey, dis-moi ce qu’il y a ! Pourquoi t’es dans cet état ?! » Me redressant faiblement, j’essuyais mes joues en plongeant mon regard bleuté dans le sien, tout aussi bleu et beau. Mordillant mes lèvres j’inspirais avant de baisser la tête. « Pourquoi ? Pourquoi ça doit faire si mal ? » murmurai-je en passant ma main sur mon front sous la fatigue et les maux de tête. C’était un mauvais rêve, n’est-ce pas ? J’allais me réveiller et tout ceci ne serait qu’un rêve, que fiction. Rien de tout cela ne serait vrai. « Il m’a abandonné. Je veux dire… Je ne donne pas mon cœur à n’importe qui. Il était le premier. »[/color] Ajoutai-je en tapant faiblement ma poitrine au niveau du cœur. « Pourquoi ça fait si mal Léo ? Pourquoi l’amour c’est si dévastateur ? Je lui faisais confiance… Je l’aime… Avec lui j’étais prête à tout… Même à quitter la mafia… Je… Je me sens trahis. » marmonnai-je dans un sanglot, continuant de taper ma poitrine en ravalant mes larmes comme je le pouvais. Est-ce qu’un jour j’aurai droit au bonheur ? Est-ce qu’un jour je pourrais avoir quelqu’un sans le perdre ? Ma mère… Mon frère et maintenant Wayne… Je perdais tous les gens que j’aimais, comme si j’avais un mauvais sort sur moi. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi on me faisait endurer tout ça ?
Sujet: Re: L&M ~ I need you now Jeu 26 Déc - 19:27
Trevor ne comprenait absolument rien à la situation, mais il n’avait d’autre choix que d’accueillir Marley chez lui et d’essayer tant bien que mal d’éclaircir tout cela. Même s’il l’avait longtemps détestée, et s’il lui en voulait encore de le faire replonger dans ses pires travers avec la mafia sicilienne, Trevor s’était aussi beaucoup attaché à elle. Quelque part ils avaient la même histoire, ou du moins le même passé et cela les rapprochait énormément. Bien sûr, Marley n’avait pas fui son destin comme lui, mais malgré cela il avait l’impression de la comprendre. Mais aussi et surtout d’être compris, comme il ne l’avait certainement jamais été auparavant. Alors en voyant la jeune femme dans cet état pour le moins pitoyable, l’italien en oublia presque ses projets pour la soirée afin de se concentrer totalement à elle et à la nouvelle qui l’amenait jusqu’à lui. Mais très vite, Trevor réalisa qu’au-delà de la peine qui semblait la tirailler, quelque chose d’autre avait poussé Marley se jeter dans ses bras. Et même s’il pensait savoir d’où cette attitude lui venait, le jeune homme décida de ne pas lui jeter la pierre, préférant chercher à en savoir un peu plus avant tout.
« Pourquoi ? Pourquoi ça doit faire si mal ? » marmonna Marley en se détachant de l’italien pour essuyer ses larmes. Pas certain de comprendre de quoi elle parlait, Trevor se contenta de l’observer en essuyant lui aussi les quelques larmes qui persistaient sur ses joues. Puis, Marley se décida à en venir au fait et en clin d’œil, l’italien réalisa que tous ses tracas lui venaient de son petit ami. Ou plus exactement de son ex-petit ami, d’après ce qu’il comprenait de son discours pour le moins confus. « Pourquoi ça fait si mal Léo ? Pourquoi l’amour c’est si dévastateur ? Je lui faisais confiance… Je l’aime… Avec lui j’étais prête à tout… Même à quitter la mafia… Je… Je me sens trahis. » continua la jeune femme en étouffant un énième sanglot. Trevor ne comprenait que trop bien ce qu’elle pouvait ressentir, et eut même un léger pincement au cœur en l’entendant parler. Il la ramena contre lui quelques instants et déposa un baiser sur le haut de sa tête, d’un geste qui se voulait bienveillant et rassurant… Même s’il savait qu’il n’était pas vraiment en mesure de la consoler totalement. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi est-ce qu’il est parti ? » questionna-t-il tout en entrainant la jeune femme vers le salon où elle pourrait s’installer plus confortablement.
La seule chose évidente qui m’était venue en tête suite à ce moment chaotique était d’aller le voir lui, Léo et personne d’autre. C’était le seul envers qui je pouvais parler librement sans aucune gêne, mais surtout librement de la mafia. Avec lui je savais que je n’avais rien à cacher, pas besoin de réfléchir à quoi dire et ce que je ne pouvais dire. Il était du milieu, du moins il y avait été et savait pertinemment ce qu’il s’y passait… Alors pouvoir le voir et l’avoir contre moi, me faisait un bien fou. Et autant dire que son baiser sur le sommet de mon crâne me fit autant de bien qu’une étreinte. Je me sentais protéger, je me sentais juste en sécurité là avec lui. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi est-ce qu’il est parti ? » Si seulement… Si seulement je savais pourquoi il était parti… Encore j’aurai surement une raison de me relever et de pouvoir avancer… Mais je n’avais rien… Vraiment rien… Comment pouvais-je tourner la page sans savoir ce qu’il en était ? C’était… Juste… Horrible, je ne pouvais pas bien le vivre… j’avais beau imaginer tous les scénarios possible et inimaginable dans ma tête… Il avait simplement pris la fuite pour une quelconque raison. Est-ce que j’avais fait quelque chose de mal ? Le côté de la mafia l’avait fait fuir ? Peut-être bien… Je n’en savais rien… Mais dans tous les cas j’étais attristé et déçue… Pour la première fois de ma vie je tombais amoureuse, j’ouvrais mon cœur et voilà ou j’en étais… Je souffrais…Autant dire que je n’avais pas envie de réitérer la chose. « Je ne sais pas… Il est juste… Parti sans rien dire... Envolé comme s’il n’avait jamais existé… » marmonnai-je en déglutissant longuement. Me laissant tomber sur le canapé je posais mes coudes sur mes genoux baissant la tête pour regarder le sol. Je ne savais pas quoi faire. Sincèrement j’étais paumé. Soupirant fortement je relevais le visage pour voir le regard de Léo. « Je comprends mieux pourquoi mon père me disait toujours de ne jamais me fier à un homme. C’est toujours lâche… » marmonnai-je en me frottant le visage. « Pardon, je viens t’embêter avec mes histoires… » ajoutai-je en baissant le regard. C’est surtout que je n’avais que lui à qui parler de ce genre de chose. Léo était mon seul ami… C’était surement pathétique n’est-ce pas ? Dans le fond c’était assez dérisoire et je le méritais surement au vu de mon caractère de merde.
Sujet: Re: L&M ~ I need you now Sam 18 Jan - 23:20
I need you now
Marley & Trevor
Marley était une femme forte ou plutôt, elle mettait des tas d’efforts en œuvre pour donner l’image d’une femme forte. Car maintenant qu’il commençait à la connaître un peu mieux, Leo voyait de plus en plus clair dans son jeu. Malgré ce qu’elle voulait bien lui montrer, il savait aujourd’hui qu’elle avait aussi ses failles et une certaine fragilité, ce qui en somme faisait d’elle un être humain et était plutôt rassurant. Mais pour l’heure, Leo voulait juste savoir ce qu’il l’amenait jusqu’à lui et surtout ce qui la mettait dans un tel état. En apprenant qu’il s’agissait en réalité d’un histoire de cœur, il la gratifia d’un baiser sur le front avant de l’entrainer avec lui vers le salon pour la laisser s’installer sur le canapé, pendant qu’elle entamait son récit : « Je ne sais pas… Il est juste… Parti sans rien dire... Envolé comme s’il n’avait jamais existé… » Fronçant les sourcils, l’italien secoua la tête comme pour prouver qu’il désapprouvait totalement l’attitude de son ex, et ce même s’il était bien conscient qu’il pouvait avoir de bonnes raisons de s’enfuir. Après tout, Marley faisait partie de la mafia, et il était assez bien placé pour savoir que ce genre de détails avait tendance à effrayer les gens. « Je comprends mieux pourquoi mon père me disait toujours de ne jamais me fier à un homme. C’est toujours lâche… » Cette fois, Leo commença par afficher une grimace avant de se raviser, bien incapable de la contredire. Car en termes de lâcheté, il était difficile de faire pire que lui. Il avait tout de même abandonné toute une section de la mafia du jour au lendemain sans laisser aucune trace !
Marley s’excusa ensuite de venir l’importuner avec ses histoires, mais d’un simple sourire rassurant, Leo lui assura qu’il ne lui en tenait pas vraiment rigueur. Mieux, il se trouvait même flatté qu’elle l’ait choisi lui plutôt qu’un autre pour s’épancher sur ses peines de cœur. « C’est rien… Tu as bien fait de venir. Il ne fallait pas rester seule. » déclara le jeune homme, en faisant une référence à peine dissimulée à la drogue qu’elle avait visiblement consommée avant de venir le retrouver. « Ca fait combien de temps qu’il t’a laissée ? Est-ce qu’il savait pour… enfin, pour ta vie quoi… ton père, tout ça… ? »
Sujet: Re: L&M ~ I need you now Jeu 23 Jan - 15:45
LEO & MARLEYNNE-ROSE
I need you now
« C’est rien… Tu as bien fait de venir. Il ne fallait pas rester seule. » Il avait surement raison, il ne fallait pas rester seule dans ce genre de moment. Et rien que d’être en sa présence je me sentais tout de même bien. Vraiment. Puis bon c’était Leo aussi, ce n’était pas n’importe qui, il avait bizarrement la faculté de me rendre heureuse, ou de me calmer quand je n’allais pas bien. Pourquoi ? Je n’en savais trop rien, mais c’était là, le pouvoir qu’il avait sur moi. Et puis bon, c’était à peu près le seul ami que j’avais alors ... ça y jouait aussi très fortement. « Ça fait combien de temps qu’il t’a laissée ? Est-ce qu’il savait pour… enfin, pour ta vie quoi… ton père, tout ça… ? » Oh ça pour savoir, il savait parfaitement… Et il m’avait promis de ne pas m’abandonner, qu’il ferait avec… Mais il faut croire que les paroles d’un homme ne sont pas des paroles auquel il faut forcément croire… je me sentais tellement trahis… Une fois pas deux, plus jamais je ne ferais confiance aux hommes de la sorte, plus jamais je ne laisserai mon amour déborder autant pour quelqu’un, non, plus jamais. C’était fini tout ça. « Pff. S’il savait ? Bien sûr… Je venais de lui annoncer. Enfin, il avait surtout trouvé tout seul. Il avait des doutes, et je lui faisais confiance… Il est surement parti de peur ? Je ne sais pas trop, je lui en veux de m’avoir dit qu’il ne m’abandonnerait pas. Je pensais que notre amour était solide, mais il faut croire qu’il n’était pas plus solide qu’une feuille de papier écologique. » Lâchai-je d’un ton ironique. Parce que c’était malheureusement la pure vérité. Si j’avais su, j’aurai tenté un mensonge, mais c’était juste pousser l’évidence à plus tard. Et souffrir encore plus. Heureusement, nous n’étions pas allé plus loin que de simple baiser, je m’en serais voulu sinon. D’avoir pu offrir autre chose à Wayne. Soupirant longuement, je me frottais le visage avec lassitude avant de me redresser. « La mafia est un poison. Je suis surement vouée à épouser un mafieux pour qu’on m’accepte ? Triste destin. Je n’ai pas le courage d’abandonner la mafia, j’aime trop mon père et mon frère… » Marmonnai-je faiblement en mordillant mes lèvres. « Comment tu as trouvé le courage toi ? Dis le moi, peut-être que je le trouverai dans tes paroles, je ne sais pas, mais j’en peux plus j’étouffe en ce moment… » Marmonnai-je faiblement.
Sujet: Re: L&M ~ I need you now Dim 26 Jan - 20:15
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Marley & Trevor
« Pff. S’il savait ? Bien sûr… Je venais de lui annoncer. Enfin, il avait surtout trouvé tout seul. Il avait des doutes, et je lui faisais confiance… Il est surement parti de peur ? Je ne sais pas trop, je lui en veux de m’avoir dit qu’il ne m’abandonnerait pas. Je pensais que notre amour était solide, mais il faut croire qu’il n’était pas plus solide qu’une feuille de papier écologique. » répondit Marley face aux questions de Leo qui tentait désespérément d’y voir plus clair et de comprendre les raisons qui avaient poussé cet homme à la quitter du jour au lendemain. Et au moment même où elle lui répondit, l’italien réalisa qu’il tenait certainement là la raison qu’il cherchait. Il était assez bien placé pour savoir que le fait de faire partie de la mafia n’avait rien e très engageant, surtout aux yeux des personnes qui n’étaient pas du milieu. D’ailleurs, il concevait parfaitement ce point de vue puisque lui-même avait essayé par tous les moyens de se sortir de là… en vain.
Alors qu’il allait lui suggérer avec toutes les précautions du monde que son petit ami était certainement parti à cause de son lien avec la mafia, Marley le devança. Evidemment, elle n’avait pas besoin de ses lumières pour comprendre ça… La pilule était juste un peu dure à avaler, et c’était tout à fait compréhensible. Mais la question qui suivit laissa l’italien un peu interdit. Il s’était attendu à devoir la consoler, la rassurer, mais certainement pas à devoir parler de lui. Chose qu’il avait horreur de faire d’ailleurs. « Comment tu as trouvé le courage toi ? Dis le moi, peut-être que je le trouverai dans tes paroles, je ne sais pas, mais j’en peux plus j’étouffe en ce moment… » questionna Marley, faisant immédiatement baisser les yeux de Leo qui chercha ses mots pendant quelques instants avant de lui répondre. « J’aimerai vraiment pouvoir te répondre mais… je crois qu’on ne quitte jamais vraiment la mafia… la preuve… » constata-t-il en faisant référence à sa propre histoire, et au fait qu’il soit ici avec elle. « Et puis tu sais, j’ai jamais aimé mon père alors… j’imagine que les choses sont différentes. » Leo n’était pas spécialement rassurant, mais il préférait lui livrer la vérité plutôt que de tenter de la baratiner pour qu’elle tombe d’encore plus haut dans quelques temps. « Je suis vraiment désolé pour tout ça, mais… je sais pas quoi te dire… j’ai pas envie de te mentir. »
« J’aimerai vraiment pouvoir te répondre mais… je crois qu’on ne quitte jamais vraiment la mafia… la preuve… » Mouais, pas faux. Enfin, c’est parce que je l’avais bien voulu, j’aurai pu le laisser tranquille, mais c’était plus pour le protéger au cas où qu’autre chose… Histoire qu’il ne lui arrive rien. « Et puis tu sais, j’ai jamais aimé mon père alors… j’imagine que les choses sont différentes. » aussi… Pour ma part j‘aimais vraiment mon père, c’était à la limite d’être l’homme de ma vie, tellement je l’aimais très beaucoup… Ce qui était aussi un avantage comme un inconvénient dans le fond… « Je suis vraiment désolé pour tout ça, mais… je sais pas quoi te dire… j’ai pas envie de te mentir. » Inspirant profondément, je comprenais tout à fait son choix. Je ne voulais pas non plus qu’il me mente. Ce n’était pas le but recherché… Je voulais simplement trouver une solution, et non pas croire en une chose tout à fait impossible. Passant ma main dans mes cheveux, je les tirais en arrière avant de soupirer fortement. « J’en ai marre… Le dicton dit tellement vrai. On ne choisit pas sa famille… » soupirai-je en lui lançant un regard assez triste. Me redressant, je me tapais un peu les joues pour me reprendre et ne plus pleurer, ni même déprimer. Même si je m’étais droguée, j’arrivais un tant soit peu à me contrôler au niveau des émotions, ce que j’avais pris n’était pas non plus très fort. « C’est pour ça que je te protègerai si jamais on te retrouve. Marley fera le ménage s’il le faut… » ajoutai-je l’air de rien. Et ça il le savait très bien, je le ferai quoi qu’il en coute. Mais bon, d’ici à ce qu’il soit retrouvé, on avait le temps, et s’il faut il ne serait jamais retrouvé. Enfin, il aurait quand même pu choisir autre ville que New-York… Miami, ou Los Angeles, il y avait moins de probabilité de croiser la mafia milanaise là-bas, qu’ici… « Ça me fait du bien de parler avec toi. » soupirai-je en lui donnant une faible tape dans l’épaule, le caressant par la suite, assez contente d’avoir quelqu’un pour me confier de mes peines. Ce n’était pas le cas de tout le monde.
Leo aurait voulu soutenir Marley et lui assurer qu’elle finirait par se sortir de tout ça. Mais malgré tous les efforts qu’il pourrait bien mettre en oeuvre, l’italien serait tout de même incapable de lui mentir. Il était lui-même l’exemple type du mec qui avait voulu s’en sortir, et sur qui tous ses vieux démons avaient fini par retomber. Alors même s’il aurait voulu la rassurer, Leo fut contraint de constater qu’il en était incapable. Au fond, il savait qu’elle comptait sur lui pour cela, et il se sentait un peu coupable de ne pas pouvoir lui apporter ce qu’elle cherchait. Mais il préférait être sincère, et ne pas lui faire gober des choses qui ne seraient qu’illusion, et qui la feraient tomber d’encore plus haut lorsqu’elle s’en apercevrait. Mais lorsqu’elle lui fit remarquer que le dicton qui disait qu’on ne choisit pas sa famille était bel et bien vrai, le jeune homme comprit qu’elle était tout à fait consciente de la réalité. Bien sûr, elle rêvait de s’en échapper mais n’en perdait pas pour autant son bon sens. Lorsqu’elle le regarda tristement, Leo ne put que lui adresser un maigre sourire compréhensif et compatissant.
« C’est pour ça que je te protègerai si jamais on te retrouve. Marley fera le ménage s’il le faut… » reprit ensuite la jeune femme, faisant quelque peu s’élargir le sourire de Leo. Même s’il avait d’abord cherché à la fuir, le fait qu’elle soit désormais avec lui, dans son camp, avait quelque chose de sécurisant. Certes, cela signifiait aussi pour lui un échec, son incapacité à se détacher du monde de la mafia. Mais le fait de s’être ainsi rapproché des siciliens le mettait presque à l’abri de tout. Et après avoir été en cavale pendant de longs mois, il trouvait là un semblant de répit bien mérité. « Ça me fait du bien de parler avec toi. » reprit finalement Marley en lui frappant doucement l’épaule avant de la caresser. « Hey… je suis là pour ça tu sais ! Tu peux me saouler pendant des heures si t’en as besoin… je peux tout entendre ! » affirma-t-il, l’invitant implicitement à passer la soirée chez lui si elle en avait envie, ou si elle en éprouvait le besoin. Après tout, il était fort probable qu’elle ait à lui sauver la mise une paire de fois, alors il lui devait bien ça…
Sujet: Re: L&M ~ I need you now Mar 11 Fév - 14:23
LEO & MARLEYNNE-ROSE
I need you now
S’il y avait bien une personne envers qui je pouvais me confier librement c’était bien lui, Leo. Je n’avais que lui en tête pour ce genre de chose d’ailleurs. Parce qu’au fond c’était le seul ami que j’avais. Si je pouvais réellement dire ami. Je présume que oui, tout de même… Si nos débuts avaient été assez riches en émotions dû au fait que j’avais décidé de faire une approche dure, maintenant j’étais douce et sincère avec lui. J’étais la vraie Marley avec lui et rien d’autre. Et c’était très rare que quelqu’un puisse voir mon vrai moi… Je n’aimais pas trop montrer mon vrai jour aux gens… J’avais mon monde, ma coquille, dans ce monde de mafieux c’était préférable d’agir ainsi d’ailleurs. Histoire de ne pas laisser apparaitre les points faibles. En tout cas je savais parfaitement que je pouvais à présent compter sur Léo, quoi qu’il arrive… « Hey… je suis là pour ça tu sais ! Tu peux me saouler pendant des heures si t’en as besoin… je peux tout entendre ! » Riant doucement sans pouvoir m’en empêcher, je lui ébouriffais les cheveux avant de m’étirer. Léo était un type cool, quand j’y pense, je l’avais accosté de façon assez brutal, mais maintenant entre nous, tout allait mieux. Enfin… Surtout depuis le jour où il a pris la balle à ma place… Cet idiot… Soupirant, je le pris dans mes bras sans pouvoir m’en empêcher avant de lui faire un câlin. J’avais besoin de ça. Tant pis s’il n’aimait pas. « T’es adorable. Genre vraiment. T’allait sortir non ? Et tu abandonnes tout pour moi, ah, t’as pas un frère jumeau caché ? » demandai-je en riant doucement. Bien sûr c’était de l’humour. Mais un homme comme ça, moi j’en voulais bien un, d’ailleurs qui cracherait dessus ? Je me le demandais bien. Fallait juste être idiote, ou alors c’était moi qui était idiote pour le coup. Soupirant longuement, je me redressais le lâchant avant de passer ma main sur mon visage comme pour remettre mes idées au clair avant de me lever. « Je ferai peut-être mieux de partir… Je ne veux pas te déranger plus. Et puis ça m’a fait un bien fou de te parler, t’as pas idée. » ajoutai-je en me tournant vers lui, pour plonger mon regard dans le sien. Je ne pouvais pas prendre de son temps et puis j’avais qu’une envie à présent, c’est de me plonger sous ma couette et de dormir. J’étais crevée… Pleurer, ça épuisait plus qu’il n’y parait en fait…
Sujet: Re: L&M ~ I need you now Dim 16 Fév - 20:03
I need you now
Marley & Trevor
Leo faisait ce qu’il pouvait pour que Marley se sente mieux, mais il ne pouvait pas non plus faire des miracles. Pour lui, l’essentiel était de rester sincere et de l’aider à surmonter ces épreuves, aussi douloureuses soient-elle. En un sens, il avait un peu l’impression de se revoir quelques années auparavant, et cela le rapprochait indéniablement de la jeune femme sans qu’il ne puisse rien y faire. Ils avaient une histoire similaire, un destin commun et désormais, ils étaient devenus des sortes d’associés. Leo était auprès de Marley lorsqu’elle avait besoin de lui, que ce soit pour des problèmes « professionnels » ou bien plus personnels, comme ce soir. « T’es adorable. Genre vraiment. T’allait sortir non ? Et tu abandonnes tout pour moi, ah, t’as pas un frère jumeau caché ? » déclara la jeune femme tout en le serrant dans ses bras, arrachant un petit sourire à Leo qui n’avait pas spécialement l’habitude de ce genre d’effusions, surtout lorsqu’elles venaient de Marley. « T’inquiètes je n’abandonne rien du tout, je ne travaille pas ce soir… » répondit-il en omettant consciemment le fait qu’il était parti pour rejoindre Jamie avant d’accueillir Marley chez lui.
« Je ferai peut-être mieux de partir… Je ne veux pas te déranger plus. Et puis ça m’a fait un bien fou de te parler, t’as pas idée. » Cela ne faisait que quelques dizaines de minutes qu’elle était là, et vu dans quel état elle était arrivée, Leo craignait qu’elle ne replonge aussitôt la porte d’entrée passée. Par conséquent, il s’empressa de secouer la tête en s’installant plus confortablement dans son canapé, comme pour lui signifier qu’il n’avait pas l’intention de se lever pour lui dire au revoir. « Je te le répète, je ne travaille pas ce soir donc… tu peux rester autant que tu veux. Et puis tu sais quoi ? Tu vas même dormir ici, il y a bien assez de place pour ça… c’est pas une question, c’est un ordre ! Tu ne resteras pas toute seule ce soir. » déclara Leo d’un ton des plus sérieux, sans laisser le choix à la jeune femme qui ne put qu’accepter son invitation. Même s’il avait une furieuse envie de retrouver Jamie, l’italien s’efforcerait d’attendre le lendemain pour lui rendre visite, juste le temps que Marley reprenne du poil de la bête et qu’il puisse la laisser seule sans avoir à s’inquiéter d’une quelconque bêtise qu’elle serait susceptible de faire.
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