Sujet: 17h - L'heure du petit-dej'. Sam 18 Juil - 21:40
Le réveil avait été doux, comme d’habitude. Pas la moindre sonnerie de portable, pas de voix aigus, ni de bruits d’appareils ménagers en action. Seul le ronronnement des véhicules lointains et leurs klaxons parvenaient aux oreilles de Caden Cooper. Insuffisant pour le gêner. Allongé sur le dos, ses paupières s’ouvrirent comme au premier jour, se postant inévitablement sur le plafond à couleur unique de sa chambre d’hôtel. L’hôtel. C’était devenu pour lui une habitude étrange que de passer ses nuits dans ces bâtisses pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas d’autres endroits où aller. Le jeune adulte resta quelques minutes à reprendre ses esprits suite à la nuit passée. Son seul souvenir de la soirée était celui d’une jeune femme brune qu’il avait gentiment séduit avant de l’inviter à passer la nuit avec lui. Machinalement, son visage se tourna vers la place vide de son grand lit. Passant furtivement l’un de ses bras vers l’espace non-rempli, Caden en saisit le morceau de papier qui se trouvait sur l’oreiller. Ramenant sa main au devant de sa vision, il déchiffra un numéro de téléphone visiblement écrit à la hâte, avec un petit mot doux. « Merci pour cette soirée. Appelle-moi chéri ». Seul petit problème à ce qui pouvait devenir une relation plus intime : le jeune Cooper en lui-même. Avec un petit sourire amusé affiché sur son visage, il referma son poing, froissant le papier qui finit son existence à travers la fenêtre ouverte. Puis Caden se laissa basculer sur le coté, prenant position assise sur son lit. Saisissant une télécommande, le jeune homme activa la télévision de l’autre coté de la pièce. Machinalement, il se gratta le sommet du crane de sa main droite tandis qu’il se dirigea vers le balcon. Inspirant un bon coup, il fut obligé de fermer ses paupières face à la lumière intense du soleil. Il était déjà 16 heures, mais tout en bas de l’hôtel, la foule était toujours aussi nombreuses dans le centre de Manhattan. Ne pensez pas immédiatement que C.Cooper est un paresseux qui passe ses journées à dormir et ses nuits à fêter. Ces fois ou, comme aujourd’hui, il se réveillait très tard, étaient rare. De toute manière, Caden avait beau se lever à n’importe quelle heure de la journée, C.N.N avait toujours une information désastreuse à annoncer. C’est la voix du présentateur qu’il écouta durant sa douche et son habillage. Baggy, basket et teeshirt XXL assorti à sa casquette, il était 17h30 lorsque Caden fit la queue pour obtenir son petit-déjeuner aux alentours des collines d’Inwood. Payant sa part, qui se révéla plutôt grosse, il prit la direction de la verdure des lieux à la recherche d’une place assise. Armé de son petit carton contenant pas mal de beignet aux fourrages très diversifiés, Caden trouva finalement une place à l’ombre sur un banc public face à l’Hudson River. Cadre intéressant et plutôt agréable pour passer quelques instants à ne rien faire…
Sujet: Re: 17h - L'heure du petit-dej'. Dim 2 Aoû - 4:54
BIJOU_ « Cette fois-ci c’est sûr, James va me tuer… »
Bijou se trouvait assise dans le coin d’une rue, elle tenait pour l’une des première fois de sa vie, un chien en laisse. Non pas qu’elle n’aimait pas les chiens, non. Mais lorsqu’elle était encore au sein du domicile familial, ses parents avaient toujours refusé l’idée de s’en acquérir un. A vrai dire, l’occasion ne c’était encore jamais présentée, surtout pas depuis qu’elle a emménagé avec James, son mari. Non, son travail de chirurgien esthétique lui prend bien trop de temps. Pas question de s’encombrer avec la présence d’un chien mais voilà, Bijou se retrouva une fois de plus au mauvais endroit, au mauvais moment et sa curiosité l’avais encore une fois trahie. Elle fut attirée par ce coin de rue à cause de gémissements plaintifs. Pas des gémissements humains, non. C’était bel et bien ceux d’un chien. Pourquoi avait-il fallu qu’elle aille y fourrer son nez dans ce coin de rue. Pourquoi avait-il fallu qu’elle s’approche de ce petit être si attirant et si émouvant ? Et expliquez moi donc pourquoi est-ce qu’elle s’en était approchée au point même d’arriver en contact direct avec lui ? Elle s’était accroupie pour observer son collier, l’attirant vers elle avec l’aide d’une laisse qui trainait au sol, toujours attachée à l’animal. Elle avait ainsi pu remarquer que l’adresse du chiot était barrée au marqueur et c’est à ce moment précis que tout s’éclaira dans l’esprit de la jeune femme. Elle aurait probablement due s’en aller alors qu’il était encore temps mais non. Madame Newton avait commis l’erreur. Elle avait plongé son regard dans celui du petit être et elle s’était naïvement laissée amadouée par la douleur et la tristesse que devait ressentir le chiot au moment où elle s’apprêtait à s’en aller. Douleur ? Tristesse ? Ça on n’en sait rien, à vrai dire, c’est Bijou qui l’avait interprété ainsi…
La jeune coiffeuse saisit finalement la laisse du chiot puis l’entraina avec elle. Il tremblotait et ne cessait de la regarder alors qu’elle tentait désespérément de détourner son regard du chiot.
BIJOU_ « Direction la fourrière mon petit… »
C’est ainsi que Bijou crue partir folle. Elle sentait peser sur elle un regard suppliant, comme s’il comprenait ses paroles et ses intentions. Elle s’accroupie à sa hauteur et le chiot posa ses deux pattes avant sur ses genoux. Il ouvrit la gueule pour haleter activement avant de la refermer et de pousser un gémissement qui se voulait de nouveau plaintif. « Cesses… Tu ne peux pas comprendre ce que je raconte… ». Elle posa sa main sur sa tête et gratta le derrière de ses oreilles. « J’ai peut être une idée… On va faire une virée dans l’herbe, ça va te faire du bien, tu retrouveras peut-être ton maitre là-bas ? ». Bijou le questionna du regard avant de reprendre sa route. Le chiot trottinait derrière elle et la jeune femme soupirait de désespoir. Non elle ne retrouverait pas son maitre pour la bonne raison que celui-ci avait abandonné son chien. Non, elle ne pourrait pas non plus le garder près d’elle car James ferait sans doute un arrêt cardiaque en le voyant franchir le seuil de son logement… Bon, Bijou s’enleva tout ceci de l’esprit avant de poser un pied sur un coin de verdure.
Elle fit quelques allés et venus dans l’espace vert, sans se soucier si le maire autorisait la présence d’un chien ou non. En fait, elle s’en fichait et puis, je vous l’ai déjà précisé, elle n’y connait rien en matière d’animaux. Le soleil tapait de plus en plus fort, Bijou s’imagina qu’un coin ombragé ferait du bien au petit être. C’était connu que les chiens en bas âge étaient sujets aux insolations alors pour son bien être, elle préféra mettre de côté son petit confort au soleil et elle se dirigea vers un banc publique à proximité. Son téléphone sonna puis Bijou s’activa de répondre. Ça devait être James. La jeune femme en lâche la laisse lorsqu’elle se rendit compte que c’était bel et bien son mari au téléphone. Après toutes ces années d’union, il fallait avouer qu’elle était toujours aussi ravie de recevoir ses appels quotidiens.
« James ! » Alors qu’elle écoutait attentivement le discourt du chirurgien, la jeune coiffeuse ne se rendit même plus compte que le chien avait disparut. Elle ne faisait même plus attention à sa présence. Il faut l’en excuser, elle n’avait vraiment pas l’habitude d’être accompagnée d’un chine, elle ne pouvait donc pas mesurer les risques de laisser errer un chiot affamé. En effet, alors qu’elle bavardait tranquillement avec James, le petit filou c’était empresser de courir vers un banc public. Sur celui-ci, se tenait assis un jeune homme qui mangeait tranquillement des beignets. La chiot sauta expressément sur lui et vola l’un de ces beignets. Bijou s’en rendit finalement compte et s’excusa auprès de James avant de raccrocher avec hâte. Elle se mise à courir en direction de l’animal et du jeune homme avant de finir rouge de honte, debout, fasse à ce jeune homme probablement mécontent de l’épisode. Elle ne sut que faire pendant près d’une longue minute, puis finalement, elle attrapa le chiot dans ses bras avant de s’exprimer enfin.
Sujet: Re: 17h - L'heure du petit-dej'. Dim 2 Aoû - 23:40
Toute sorte de personnes se baladait avec tranquillité sur les collines d’Inwood. C’était un endroit des plus calmes selon Caden, laissant ainsi une grande part de sérénité s’introduire en lui malgré tout les problèmes qu’il pouvait avoir dans sa vie en cette période. En sachant les ressentis du jeune homme vis-à-vis de cet endroit, il était donc tout à fait naturel d’y voir quelques individus. Tous semblaient avoir le point commun de tenir un calme relatif, semblable à l’image que donnait la verdure de l’endroit. Un cadre agréable, qui alliait avec brio Manhattan à la nature, puisqu’on pouvait entendre le chant de quelques oiseaux parmi le fond sonore des moteurs de voitures. Que demanderait de plus ?
C’était une question peu importante, mais s’il y avait une chose que Caden souhaiterait, ce serait de diminuer quelques peu la température. Ou alors obscurcir un peu le ciel à l’aide de quelques nuages, et pourquoi pas une fine pluie qui se déverserait ainsi sur son visage. Cela aurait au moins le loisir de soulager l’hématome en voie de guérison qu’il avait au niveau de sa tempe gauche. Le bon coté de la chose, c’était qu’il n’était presque plus visible, permettant ainsi à Caden Cooper de marcher librement dans les avenues sans savoir les visages tournés vers lui. Quoique de toute manière, il ne prêtait pas grande attention au regard d’autrui, le laissant ainsi au loisir de déguster la plupart du temps ses repas en dehors de l’hôtel. Comme aujourd’hui avec ses beignets. Sauf qu’un invité plutôt poilu s’incrusta sur son banc au moment même ou le jeune homme allait saisir son deuxième mets.
« Heyy !! Salut toi… Qu’est-ce qui t’amène ici, hein ? » Enonça Caden envers le nouvel arrivant canin.
Ce n’était pas tous les jours qu’un chiot venait avec autant d’assurance vers vous, d’ailleurs il ne l’aurait surement pas fait avec autant de confiance s’il n’avait pas eut une bonne raison, qui n’étais d’ailleurs pas difficile à cerner. Cooper s’était tourné vers lui, comme s’il s’était agi d’un être humain. Il lui avait d’ailleurs parlé d’une manière affectueuse de sorte à ne pas effrayer le petit animal. Aussi étrange que cela puisse paraitre, Caden ne vit personne dans les environs, personne qui aurait pu tenir la laisse vide du chiot. Il n’y avait donc que deux possibilités, c’était soit un abandon, soit la nourriture alléchante qui se trouvait dans la boite en carton du jeune homme, ce qui signifiait que son maitre n’était pas très loin. Il suffirait d’attendre.
« Ah je vois… » Accorda-t-il alors en baissant son regard sur les pâtisseries. « Tu as faim j’imagine. T’en veux un ? » Ajouta-t-il en brisant un donut au chocolat qu’il posa à ses cotés, sur le banc.
Le chiot ne tarda pas à afficher le but de sa venue, approchant lentement, mais surement, du festin qui s’annonçait. Ne montrant aucun signe brusque, Caden attendit quelques secondes que l’animal se mettent en confiance et viennent déguster le chocolat... avant de sauter quasiment sur lui pour en grignoter l’autre morceau du beignet rond. Un léger rire s’éleva, c’était quelques choses de joyeux et chaleureux à voir. Sa main vint par la suite se poser sur le sommet de la tête du petit chien et ce, sans hésitation, pour le caresser agréablement en attendant que quelqu’un vienne le réclamer. Chose qui survint peu de temps après avec l’apparition d’une jeune femme blonde, visiblement navré de ce qui venait de se produire. Blonde, une certaine allure, Caden eut un léger sourire en apercevant le teint rosé de ses joues. Elle resta un moment sur place avant de finalement, s’excuser poliment, mais inutilement.
« Non... Non, pas besoin de t’excuser ! » Lui répondit Caden, un sourire amusé affiché sur le visage. « Je pense que ton chiot a eut envie de prendre son goûter. D’ailleurs ça ne m’a pas déranger outre mesure, c’est pas comme si il avait interrompu une importante discussion entre mon ami imaginaire et moi… » Ironisa-t-il par la suite en désignant le banc vide à ses cotés. « Vous pourriez peut-être rester, si vous avez quelques minutes à vous. Le temps qu’il finisse ce qu’il a commencé. Comment il s’appelle ? »
Sujet: Re: 17h - L'heure du petit-dej'. Mar 25 Aoû - 1:18
Ce fut un très court moment de malaise. En effet, le jeune homme ma pria de ne pas s’en faire pour le chiot, visiblement, l’impolitesse du petit garnement ne l’avait pas vraiment déranger. Probablement même qu’il en était satisfait puisqu’il lui tendit plusieurs autres beignets. Bijou fut finalement rassurée que le jeune homme semblait aimé les bêtes. C’était pas le cas de tout le monde, d’autres aurait probablement viré le chiot à l’aide de leur pieds, pour ne pas avoir a entrer en contact avec lui avec leur main. Certaine personnes ressente du dégout pour les animaux, aussi étonnant que cela puisse paraitre… Mais ce n’était pas le cas de l’inconnu qui se trouvait présentement devant elle. En guise de remerciement pour sa compréhension et sa sympathie, Bijou lui offrit un large sourire. D’ailleurs, il souriait lui aussi. A première vue, il semblait sociable et accueillant. Le genre de type avec qui Bijou avait du mal à se fâcher. C’était une bonne nouvelle, elle s’ennuyait un peu avec son nouveau chien, pas que sa compagnie la dérange, mais celle des jeunes hommes lui ai tout de même bien plus agréable… De plus, celui qui se trouvait devant elle se permis immédiatement de la tutoyer, ce qui était une bonne initiative. Vous savez, lorsque deux personnes se rencontre, il est parfois difficile de savoir si il faut se montrer amical ou alors neutre. Ici, le jeune homme semblait avoir opté pour la première solution, ce qui évitait à Bijou de devoir contourner ses phrases pour éviter de se trouver en mauvaise posture. Elle tendit finalement son bras vers l’inconnu et se présenta, toujours le sourire affiché sur ses lèvres.
BIJOU_ « Je m’apelle Bijou et toi ? »
Bijou attendit la réaction du jeune home, il est vrai que son prénom est pour le moins atypique et que généralement, les inconnus a qui elle le révèle le commente. En fait, il s’agit d’un nom qui à la base, n’existait pas. C’est sa mère qui l’a inventé. Elle avait toujours rêvée d’avoir un enfant et lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était enceinte, elle fut tellement heureuse qu’elle décida de la nommer ainsi. Bijou, quelque chose de merveilleux habituellement et pour sa maman, la naissance de son enfant se révéla être la chose la plus merveilleuse de sa vie. Voici les explications… ça s’arrête là. La jeune coiffeuse revint à la réalité, s’échappant ainsi du pays des rêves dans lequel elle venait d’entrer et elle écouta la suite. Il plaisantait. Il avait de l’humour et il décrocha un nouveau sourire à la jeune femme.
BIJOU_ « Et ton ami imaginaire, il se prénomme comment? Je te demande ça, puisque je suppose que c’est le même cas que pour ce chien. A vrai dire, il ne possède pas encore de nom… »
Bijou déposa un baiser sur la tête du petit animal qui releva la sienne et lui offrit une lipette sur le menton. A peu près au même moment. Elle releva ensuite la tête vers le jeune homme pour lui donner des explications. Puisqu’il devait probablement, cela parait logique, se poser des questions au sujet de ce chiot, maintenant qu’il savait que celui-ci ne possédait pas de nom.
BIJOU_ « A vrai dire, tu connais ce chiot à peu près aussi bien que moi. Je viens à l’instant de le trouver… Et je ne me suis pas encore poser cette question à vrai dire. »
La jeune blonde déposa le chiot sur le banc, tout près de Caden. Elle lui montra le collier dont l’adresse était barrée et fit une grimace. Le jeune homme devait à présent avoir compris, tout aussi bien qu’elle que ce chiot venait d’être abandonné. Elle ne s’en remettait d’ailleurs pas ! Comment avaient-ils pus ? Mais regardez donc un peu cette boule d’affection ? Bijou en était certaine à présent, même l’inconnu avait assez succombé à son charme pour lui offrir la quasi-totalité de son déjeuné… Elle le reprise enfin dans ses bras et accepta la proposition du dénommé Caden. Celle-ci était de s’installer près de lui : et ce n’est pas une proposition qui se refuse, admettez le. Un beau jeune homme sociable, agréable et bavard, n’est pas la rencontre de la journée ? Celle à ne pas ratée ? Et puis, Bijou aussi était sociable, il le fallait bien, elle était tout de même Coiffeuse dans un salon de luxe. Il ne faut pas être timide.