Si Shun avait toujours été critiqué dans son enfance pour son style et son univers différent, ici à New-York, tous semblaient voir les choses d’une façon différente. Bien-sûr, certains pensaient que ce qu’il faisait été à la limite du ridicule, et d’ailleurs il ne pouvait pas plaire à tout le monde. Mais certaines personnes avaient cependant appris à apprécier ce garçon au grand cœur, qui faisait mille et une choses pour le bonheur des autres, et notamment pour le bonheur des enfants malades. À cause de son enfants des plus douloureuses, il faut le dire, Shun avait décidé de faire de sa passion, de son métier, un très bon usage. En effet, alors qu’il pourrait garder toute la richesse qu’il gagnait de ses chansons, albums, concerts, le Coréen déversait à des associations gérant les enfants malades, les orphelinats, des dons assez importants. Il se fichait totalement de ne pas avoir la totalité de la somme qu’il devrait posséder, puisque son but n’était rien d’autre que de rendre ces enfants heureux, ne serait-ce que le temps d’une journée, pouvant ainsi aider les associations à gérer les soins médicaux et autres. Il ne pouvait pas se résoudre à tout garder pour lui, comme un égoïste, et partager était une chose qui lui tenait particulièrement à cœur.

Malheureusement, rares étaient les fois où le Coréen pouvait rencontrer les enfants qu’il avait voulu aider. Il se contentait de verser les dons et de continuer à produire ses chansons, pour toujours pouvoir les aider et ne jamais les abandonner. Mais parmi les gamins qu’il avait aidé de bon cœur, il y en avait un qui avait retenu l’attention du chanteur, qui n’avait pu se résoudre à le laisser, à ne plus le revoir. C’était un petit blondinet, répondant au magnifique prénom de Madison et qui avait réellement été le coup de cœur de Shun. Il l’avait rencontré un jour alors qu’il se baladait près d’une école, et bien rapidement, le chanteur avait compris que cet enfant été malade. Attristé de voir un petit garçon déjà condamné, en quelques sortes, Shun avait continué à revenir à chaque fois à la sortie de l’école, pour pouvoir parler et faire rire, ne serait-ce qu’un petit peu, ce petit bonhomme-là. Il était clairement le petit protégé de Shun, et ce dernier ne supportait pas qu’on vienne l’embêter pour telle ou telle raison. Il pouvait très rapidement s’énerver si on touchait de trop près à ce petit bout de chou, alors mieux valait le laisser en paix. Madison était tellement chanceux, quelque part, d’être aimé de cette façon par le chanteur, que ce dernier lui avait même écrit une chanson rien qu’à lui, qu’il chantait souvent, puisque le blondinet adorait la voix de son protecteur.

Ce jour-là, il avait donc décidé de faire une petite sortie avec son protégé, afin de le faire découvrir des nouvelles choses, tout en faisant attention à sa santé fragile. Il ne devait pas brusquer l’enfant, et ferait en sorte que cette sortie se passe bien ; pour lui et pour le petit. Déjà devant le portail de la sortie de l’école, Shun sauta à terre quand il vit le petit garçon marcher rapidement vers lui. « Shunnn ! Ça va ? On va à la fête-foraine ? » avait demandé Madison. Le sourire du garçon continua de s’agrandir, alors qu’il fit un énorme câlin à cet enfant, venant le prendre dans ses bras en rigolant. « Mon petit protégé ! Je vais bien, et toi ? Comment tu vas aujourd’hui ? Content d’aller à la fête foraine ? » Il lui sourit tendrement et le reposa à terre en lui prenant la main. Il devait à présent être très vigilant, puisqu’il ne voulait pas qu’il arrive un malheur au petit écolier ! Le chanteur s’approcha alors de la voiture et fit rentrer Madison, l’attachant avec la ceinture de sécurité, en grimpant à son tour à l’intérieur. Un tendre sourire aux lèvres, il lui demanda : « Alors, cette journée ? Ça c’est bien passé à l’école ? » Et tandis qu’il démarra la voiture et prit la route pour la fête foraine, son regard se posa sur Madison. « Tu n’as pas faim par hasard ? Parce qu’avant de faire quoique ce soit, il faut que tu prennes ton goûter, non ? Alors, qu’est-ce que tu veux de bon ? On peut acheter des gaufres, des crêpes, une barbe-à-papa, des churros ! Dis-moi ce qui te ferait plaisir ! » lui lança-t-il honnêtement. Shun adorait lui faire plaisir, alors autant qu’il en profite !/blockquote>

« Ça va super bien! J’avais hâte de finir l’école pour y aller! »  Les paroles du garçon arrivèrent à l’oreille du chanteur qui ne put s’empêcher de sourire un peu plus. Il était vraiment content qu’il soit heureux de passer du temps avec lui, et cela le rendait encore plus content que de voir son petit protégé réellement de bonne humeur et motivé à passer un bon moment. Shun souriait tranquillement, posé dans la voiture, en écoutant toujours le petit garçon. Il le trouvait adorable, vraiment, et c’était par sa façon de faire et d’être que Shun avait réellement commencé à aimer ce petit bonhomme. Parce qu’il était vraiment un garçonnet au grand-coeur qui méritait d’être heureux, et Shun voulait tout mettre en œuvre pour le faire sourire sincèrement, tendrement, honnêtement, même. Voir le bonheur sur le visage des enfants était la chose la plus important pour le chanteur, et encore plus quand il s’agissait du bonheur de Madison. Il ne pouvait pas l’imaginer malheureux, ni même triste, il ne supportait pas cela. Non, non, Madison devait sourire, pour qu’il se sente bien et réellement confiant quant à l’état de santé du petit blondinet. Et puis, pour lui, Shun aurait fait mille folies.

Alors qu’il démarra doucement la voiture, son attention se porta sur le garçon, qui déjà murmura: « Ça bien été, mais j’avais du mal à me concentrer, j’avais hâte de te voir! » Ces paroles-là firent sourire doucement Shun, mais l’embêtaient à la fois. Il tourna son visage vers le petit écolier et fit la moue en secouant tout doucement la tête. « Ah, non, il ne faut pas que tu te déconcentres. L’école c’est très important tu sais ? Il faut vraiment que tu continues de bien travailler, même si tu as du mal ! Moi je peux t’aider à faire tes devoirs quand tu veux ! Tes parents ont mon numéro, ils n’ont qu’à m’appeler et je rapplique t’aider directement ! » Il lui sourit tendrement après avoir déposé un baiser sur son front, et les voilà en route direction la fête foraine. L’appréhension chez Shun commençait à monter tout doucement, comme à chaque fois qu’il emmenait Madison quelque part avec lui. Il avait toujours peur qu’il arrive quelque chose, que l’enfant son au bord d’une crise et cela ne rassurait en rien le Coréen qui avait la peur encré en lui. Il espérait réellement que tout se passerait bien, et que l’écolier serait heureux, le soir, en rentrant retrouver ses proches. C’était tout ce qui l’importait, actuellement. « J’ai un peu faim… oui, j’veux bien des churros, j’en ai jamais mangé! » le sourire de Shun s’agrandit faiblement, alors qu’il tourna son visage vers le blondinet. « Et bien tu vas goûter, et tu verras que c’est super bon ! Avec du nutella en prime, tu vas te régaler ! »

Shun rigola tout doucement et continua de conduire pendant une bonne petite demi-heure, arrivant finalement au lieu même de la fête foraine. Le garçon sourit alors à l’enfant, détachant sa ceinture. « On est arrivé, monsieur Madison. » et il descendit de la voiture en venant ouvrir la porte à l’enfant, le prenant directement dans ses bras en refermant la portière à clé. Il le garda dans ses bras puisqu’il savait que l’effort risquait de le fatiguer, et arrivant au guichet, il demanda deux tickets, et les voilà déjà dans l’intérieur même de la grande fête foraine. Les yeux éblouis par ce mélange de couleur, puisque même Shun n’allait pas souvent en ces lieux, il tourna son visage vers un stand de churros et s’y approcha. « Bonjour ! Je voudrais un paquet de six churros avec un petit pot de nutella s’il vous plaît. Et avec ça une petite brique de jus de pomme. » Une fois qu’il eut tout en main, Shun alla direction un petit banc et y déposa l’enfant dessus, lui tendant la boite de churros et planta la paille dans la brique pour la lui tendre par la suite. Il s’étendit sur le banc à son tour, et rigola tout tendrement. « Voila petit Madison, tu es à la fête foraine ! Mange et bois, puis on ira jouer après. On a tout le temps pour ça ! » Il sourit tout doucement et caressa ses cheveux un instant, avant de tourner son visage vers les attractions qui semblaient sans danger pour le petit garçon.

« Oui je sais c’est important… mais j’manque souvent pour aller à l’hôpital et après j’ai du mal à suivre.. Tu voudrais m’aider? J’vais demander à papa ou maman de t’appeler alors pour m’aider! »  Les paroles de Madison marquèrent l’esprit de Shun, qui se sentait étrangement attristé et assez peiné par ce qui lui arrivait. Il savait à quel point c’était dur pour un enfant de se demander s’il pourrait voir encore longtemps la lumière du jour, s’il pourrait un jour accéder au lycée, avoir des amis, fonder une famille, être heureux et connaître l’amour. L’inquiétude des parents était aussi partagé avec celle de Shun qui s’investissait réellement pour Madison, cherchant un peu partout si une greffe pour le petit garçon n’était pas possible. Il ne voulait pas s’imaginer le pire, le voir partir si jeune et le le voir surtout condamné à cause de sa maladie qui était assez grave, malgré tout. Tout ce qui touchait les organes vitaux pouvait être très dangereux, surtout sur un petit enfant si jeune que Madison. Et Shun quelque part, trouvait que la vie était injuste. Il ne méritait pas de vivre cela à son âge, et la seule envie que Shun avait été pouvoir de le sauver et de pouvoir le voir sourire sans avoir l’inquiétude de savoir si le lendemain, il serait encore là. Il allait souvent à l’hôpital, et Shun trouvait cette situation bien trop triste. Mais cette journée était pour Madison, alors il devait montrer aucune inquiétude et lui faire profiter un maximum de la fête foraine. « Bien-sûr que je viendrai. t’aider Madison. Appelle-moi, et je rapplique directement. » soufflait-il pour le rassurer.

L’enfant avait cédé à la tentation du churros, même si le chanteur savait qu’il n’avait pas grand appétit. Il voulait tout de même le faire manger et lui montrer qu’il pouvait s’amuser le plus pleinement du monde, sans penser à sa maladie. Un sourire s’était inscrit sur le visage du Coréen, quand il avait posé le garçon sur le banc, qui immédiatement lui avait tendu un churros entouré de nutella. « Pour toi. » Shun attrapa la gourmandise que lui tendit l’enfant, et avec un sourire idiot sur le visage – surtout pour faire rire l’écolier – Shun commença à se baisser la tête vers ses genoux, n’arrêtant pas de faire ce mouvement. « Merci, merci, merci ! Merci beaucoup ! » Il rigola tendrement et regarda l’enfant en venant lui déposer un baiser sur le front, venant croquer par la suite dans son churros, tout en dandinant sa tête de droite à gauche. « Que c’est bon les churros ! Tu aimes bien, alors ? Ne mange pas trop vite, tu as tout ton temps. » murmura-t-il à l’égard de l’enfant, alors qu’il regarda un instant les diverses attractions qui semblaient taper dans l’oeil du petit blondinet. « C’est immense ici! Merciii de m’avoir amener ! » Shun ne put s’empêcher de lui sourire, venant passer sa main dans es cheveux en haussant les épaules. « C’est normal Madison, ça me fait vraiment plaisir ! »

Lomme le petit garçon semblait être très câlin, Shun le laissa venir dans ses bras et l’enlaça contre lui en souriant tendrement. À les voir de loin, on aurait pu croire qu’ils s’agissait de deux frères, mais quand l’on voyait l’origine asiatique de Shun, on comprenait rapidement qu’il n’y avait rien de ressemblant entre tous les deux. Le Coréen finit quant à lui son churros, pour ne pas décourager Madison, et une fois qu’ils eurent tous deux terminer de goûter, Shun se releva avec empressement, venant tranquillement jeter les déchets qui restaient. Une fois ceci fait, il attrapa le sac-à-dos de Madison, puis le prit à nouveau dans ses bras comme un grand-frère, commençant à avancer vers le milieu même de la fête foraine. « Alors Monsieur Keneally, est-ce qu’une attraction vous tente plus qu’une autre pour le moment ? » Il lui sourit amicalement et après avoir jeté un bref coup d’oeil sur la grande-roue, le garçon alla vers cette dernière. Ça ne pouvait rien craindre pour le petit garçon, puisqu’il ne faisait aucun effort, hormis être assis sagement sur son siège. Madison ne craignait rien quant à sa santé fragile, et cela rassurait Shun. Il alla donc faire la queue comme tout le monde et une fois que leur tour arriva, il déposa l’enfant dans le siège et l’attacha avec la petite ceinture, s’asseyant juste à côté de lui en rigolant : « Attention, ça va faire tout drôle ! Tu pourras voir New-York de là haut ! Peut-être même que tu verras la Tour Eiffel ! » lança-t-il en rigolant, alors que la roue commença doucement à démarrer.

« Je vais le faire alors! Merci… » Le chanteur semblait enchanté d’entendre que l’enfant comptait bien demander à ses parents de joindre son grand ami en cas de soucis avec les devoirs. Il adorait Madison et lui donner un coup de main ne lui posait, en soit, aucun problème. Puis discuter avec ses parents était une chose que Shun aimait bien faire. Plusieurs fois, il avait eu à faire à eux quand il était question d’emmener Mad’ balader un peu. Ces derniers ne refusaient que très rarement les offres du chanteur, et ça ne faisait que le rendre heureux. Shun lui adressa un tendre sourire en le laissant finir de manger bien tranquillement, puisque son intérêt n’était pas de le presser ni même de le forcer à tout finir. C’est pour cela qu’il prenait parfois l’initiative de venir lui piquer un autre churros, afin de l’aider à finir, puisqu’il savait que le blondinet avait quelques soucis à manger en trop grosse quantité, et décourager l’enfant en lui montrant qu’il restait encore des churros dans la boîte ne servirait à pas grand chose, à part à l’attrister, certainement. Mais le garçon termina bien vite son petit goûter, pour le plus grand plaisir de Shun qui allait enfin pouvoir lui faire profiter de la fête foraine, surtout rassuré que l’enfant n’ait pas le ventre vide pour le reste de la journée. Il faisait très attention à sa santé, le considérait réellement comme son petit-frère.

Shun prit donc l’enfant dans ses bras et l’emmena directement là où il pensait que Madison en prendrait plein les yeux. « Elles ont tous l’air super… j’arrive pas à choisir ! » Shun rigola tendrement et caressa les cheveux de l’enfant, avec amour et précaution. « Ne t’inquiètes pas, tu auras le temps de toutes les faire si tu restes bien sage ! » dit-il en souriant, histoire de le taquiner un peu. Madison était sûrement le plus calme de tous les enfants que Shun connaissait, et c’était pour cette facette calme et sereine que Shun avait totalement adoré Madison. Il se voyait mal, à ce jour, ne plus passer du temps avec lui. Et même s’il était très occupé par ses activités, Shun ne laisserait jamais cet enfant tout seul. Il se l’était promis et se tiendrait à son engagement. Le garçon assis sur le siège, Shun prit la peine de vérifier qu’il était bien attaché afin de ne pas tomber en avant, on ne pouvait jamais être trop prudent. Madison semblait d’ailleurs avoir un peu peur au tout début de l’attraction, si bien qu’il attrapa la main du chanteur qui, quant à lui, tenta de le rassurer. « Tu vas voir, c’est super bien et super amusant ! Tu n’as pas à avoir peur, je suis là, et puis tu as ta ceinture de sécurité, comme dirait … Comment elle s’appelle déjà... Tu sais, la petite fille qui appelle son sac à dos ? Ah ! Dora ! Voilà, comme dirait Dora l’exploratrice ! Tu connais, pas vrai ? » il lui sourit amicalement et serra toujours un peu plus sa main pour qu’il se détende.

« Vraiment? On peut voir la tour Effel ? C’est pas trop loin d’ici? » Naïvement, il crut à la petite taquinerie de Shun concernant la tour Eiffel, il était enfant, c’était normal de vouloir croire à tout ça. Shun secoua la tête en faisant la moue. « Non, on ne peut la voir que si on a les mêmes yeux que superman ! Nous, on a de trop petits yeux ! Surtout les miens, regarde ! Tu as vu mes yeux ? Ils sont tous petits ! Mais j’achèterai de grandes jumelles, et peut-être qu’on pourra la voir ! Puis je t’emmènerai à Paris, ne t’inquiètes pas. Moi j’adore Paris, tu sais pourquoi ? Parce qu’ils font pleins de défilés de mode, et j’adore la mode moi. Alors du coup, je vais souvent là-bas. Mais les gens marchent très vite dans cette ville. Ils sont tous très pressés. Alors tu resteras dans mes bras, d’accord ? » Il lui fit un grand sourire et lui ébouriffa les cheveux, alors que la grande roue démarra. Peu à peu, le siège des deux protagonistes finit par atteindre le haut, le maximum de la grande-roue. Ils étaient tout en haut, et ils pouvaient voir la ville de New-York, de là. Un grand sourire sur les lèvres de Madison, et en voilà un sur celles de Shun ! « Wooww on voit super loin! Ils sont tout petits! » Madison avait vu juste, ils étaient vraiment minuscules, les gens vu d’en haut. Passant son bras autour du corps de l’enfant pour le protéger d’une quelconque chute, Shun pointa de son doigt l’école primaire du garçon. « Regarde là-bas! C’est ton école ! Peut-être que tu vois ta maîtresse de là, non ? » il rigola tendrement, heureux de voir l’enfant si amusé. « Après ce manège, on ira à la machine pour gagner des peluches ! »

La présence de Shun semblait être un point positif pour Madison, qui lui semblait rassuré et surtout amusé qu’il soit là, à ses côtés, toujours. Shun n’avait pas pour habitude de laisser tombé ses promesses, et il le prouvait ce soir-là en ayant emmené Madison à la fête foraine, comme il le lui avait dit il y a de cela quelques temps déjà. Il était là, et Mad’ en semblait tout heureux, car c’était belle et bien la première fois qu’il se rendait dans un lieu comme celui-ci, et Shun pouvait comprendre son enthousiasme, bien qu’il semblait craintif quant à l’idée de faire une petite crise où autre. Mais pour le moment, tout se passait bien, et Shun ne risquait surtout pas de s’en plaindre. Mad’ restait sage, lui tenait la main et ne le lâchait pas, et cela suffisait à Shun pour pouvoir le rassurer, de son côté à lui. La grande roue continua donc son parcours du combattant, laissant ainsi les deux protagonistes dans la possibilité d’observer ce qui se passait sous leurs pieds, chose qui amusa d’ailleurs Shun et le petit blondinet. « Oui je connais… tu me promets, je peux pas tomber ? » Shun lui fit un petit sourire rassurant, caressant sa tête blonde pour le rassurer du mieux qu’il le pouvait. Assurer à un enfant qu’il était en sécurité était toujours quelque chose de difficile, mais c’était le cas. L’écolier ne craignait absolument rien, il n’avait donc pas à s’en faire. « Non Madison, tu ne peux pas tomber. Je te tiens la main, et puis la ceinture te retient, tu vois ? Tu ne risques rien, ne t’inquiètes pas. »

Il jeta un œil vers le sol et observa les gens défiler de plus en plus vite, chacun ici se pressé pour avoir la chance de faire une attraction avant les autres. C’était une vraie guerre qui éclatait entre les différentes personnes présentes, l’une voulait absolument faire le train-fantôme, et l’autre s’amusait à doubler la file pour être premier. « Moi j’aimerais pouvoir voler comme Superman! » La voix de Madison revint frapper l’esprit du Coréen qui releva son visage vers lui et qui ne pouvait s’empêcher de sourire. « Alors toi tu seras Superman, et moi je serais Spiderman, d’accord ? Mais attention à toi, tu risques de ne pas pouvoir être à la hauteur. » Il rigola tendrement pour taquiner l’enfant, amusé par la situation. « Tu penses que papa et maman voudrait ? C’est quoi un défiler de mode ? » Il n’était pas étonnant que l’écolier pose ce genre de questions, puisque après tout, il n’avait encore rien vu du monde dans lequel il vivait. Il était donc normal qu’il ait des doutes sur certaines choses, Shun le comprenait, dans un sens. « Je ne sais pas si ton papa et ta maman voudront, mais il faudra essayer, d’accord ? Puis, qui ne tente rien n’a rien ! » il lui tira la langue, et reprit : « Un défiler de mode, c’est un endroit où pleins de gens s’assoient sur des fauteuils, et regardent des mannequins défiler avec de nouveaux habits. C’est très bien et très joli à regarder. » Il tenta de lui expliquer le plus facilement du monde, car il était encore enfant, malgré tout. « J’peux pas la voir, on voit pas les visages, Shun! »

Madison marquait un point, c’est vrai qu’il était difficile de distinguer clairement les visages des gens, à une telle hauteur. Mais il avait tout de même essayé de voir si Madison rentrait dans son petit jeu ou non. « Mais si, regarde là-bas, une grande maîtresse avec des cheveux gris ! C’est la tienne ! » Il rigola tout doucement et peu à peu, la grande roue termina finalement son tour, alors qu’il venait de proposer qu’ils aillent finalement chercher à attraper des peluches. L’enfant lui avait paru enjoué, pour le plus grand bonheur de Shun, qui le gardait toujours dans ses bras et le tenait bien contre lui. « Alors, on va gagner pleins de petites peluches pour toi ! On va toutes les gagner ! Toutes ! » lança-t-il dans le but de lui faire plaisir, se rendant donc aux machines des peluches. De là, il déposa l’enfant au sol tout en restant près de lui, s’agenouillant à ses côtés, en enfonçant une pièce dans la petite fente. « Regarde ! Là, tu attrapes la petite manette avec ta main. Tu déplaces la grosse pince qui est tout là haut, et quand tu es au dessus de ta peluche, tu appuies sur le gros bouton rouge, pour que la pince vienne attraper ta peluche... Comme ça, regarde ! » Et Shun lui fit une petite démonstration en tentant d’attraper – en vain – une peluche pikachu. « Rah, c’est compliqué ! Allez, essaie ! » dit-il en rigolant tendrement, heureux pour l’enfant.