Comme Teresa ne pouvait rien obtenir de son fiancé gratuitement – c’était terrible à ce point – elle lui promit qu’elle ferait n’importe quoi pour lui en échange de ce qu’elle désirait. Ce qu’Erik lui demanda alors était tellement prévisible qu’elle aurait pu le lui proposer tout de suite : il voulait qu’elle soit à son service. « Je ne vois pas pourquoi je prendrais la peine de demander plus alors que c'est très bien ça. » La jeune femme soupira. Ce n’était pas un argument convaincant, en tout cas ce n’était pas ce qui allait la faire accepter plus facilement. Elle n’avait pas envie d’être perdante : s’il ne lui en disait pas plus pour le moment, il allait pouvoir allonger à volonté la durée de sa sentence. Ce n’était pas acceptable. « Oh ne t'inquiètes pas pour ça, ce sera toujours moi le perdant. » Teresa plissa les yeux. Elle ne voyait pas ce qui lui permettait de dire ça, il exagérait comme toujours. « Non, pas du tout. Je trouve que tu m’en demandes beaucoup comparé à ce que je te demande. » Même s’il ne serait pas trop horrible avec elle – en principe – elle détestait l’idée d’être sous les ordres de quelqu’un. Elle aurait préféré n’importe quoi d’autre pourvu que ce ne soit qu’une fois et qu’ils puissent passer à autre chose après. « Enfin on va dire... Pendant un an ? Ou deux ? » « Un an ou deux ? Tu n’es pas sérieux ? » demanda la jeune femme, franchement choquée. Il exagérait vraiment plus que ce qu’elle avait pensé au départ, c’était n’importe quoi et elle n’allait certainement pas accepter ça. Elle préférait encore se rendre au palais toute seule. Ça ne lui posait pas tellement de problèmes en fin de compte. Sauf qu’Erik refusa cette possibilité. Il pensait qu’elle allait lui en vouloir à vie après ça. C’était faux ! Elle ne savait pas pourquoi il disait ça. « Parce que je te connais. » Quel argument, encore une fois. Il la connaissait peut-être mais ça ne pouvait pas dire qu’il pouvait prévoir avec certitude ce qu’elle allait faire à chaque fois. Teresa se contenta de plisser les yeux et de secouer la tête. Ils purent ensuite se mettre et ne mirent, à la grande surprise de la brune, pas bien longtemps à arriver au palais. Tout ce cirque pour rien… « Voilà on y est. » Oui, elle voyait bien. Elle était contente d’avoir eu ce qu’elle voulait, et contente d’être ici. Elle se mit à sourire largement tout en s’approchant un peu plus. C’était sans compter le rabat-joie qu’était Erik… « On peut faire demi-tour maintenant t'as vu. » « On est là depuis dix secondes. On n’est pas si pressés quand même ? » demanda-t-elle en soupirant. Il la fatiguait un peu quand même. Après s’il avait un excellent programme pour la suite, pourquoi pas, mais en attendant elle restait là.

Erik n'était pas très exigeant franchement. En échange de conduire Teresa jusqu'au palais royal, le jeune homme voulait seulement qu'elle soit à son service. Franchement, c'était si peu demander par rapport à ce que ça lui coûtait d'aller jusque là-bas. Parce qu'il aurait largement préféré se faire amputer les deux bras plutôt que d'aller de ce côté de la ville. Soit, malgré tout, la brésilienne n'avait pas l'air de voir le sacrifice qu'il faisait là. Elle aurait du savoir pourtant à quel point c'était difficile pour lui. Alors, évidemment qu'il serait perdant quoiqu'il lui demande. « Non, pas du tout. Je trouve que tu m’en demandes beaucoup comparé à ce que je te demande. » Il secoua la tête. Elle ne devait pas le connaître assez alors si elle pensait ça. Tant pis. Il était juste un peu déçu mais bon, il s'en remettrait. « Non. Justement. » répondit-il un peu sèchement. Il était vaguement agacé pour le coup. Par la suite, puisque la brune avait insisté pour avoir une durée pendant laquelle il voulait qu'elle soit à son service, Erik répondit à ça. Il partait sur un ou deux. Ce n'était pas beaucoup franchement. Il aurait bien aimé lui dire beaucoup plus mais il avait peur qu'elle fasse un peu la tête sinon. « Un an ou deux ? Tu n’es pas sérieux ? » Ouais... déjà là en fait... elle avait l'air franchement choquée alors que ce n'était rien du tout. Le jeune homme pinça les lèvres. « Six mois ? » demanda-t-il sur un ton interrogateur. Il n'était pas près à descendre plus. Déjà, là, il avait quand même réduit la durée de moitié c'était énorme pour lui.

Finalement, après qu'ils aient fini de débattre à ce sujet, les deux jeunes gens prirent quand même la direction du palais royal. Il fallait bien y aller un jour puisque c'était ce que madame Teresa voulait. Ils ne mirent pas si longtemps à arriver à destination. Et ils ne se perdirent même pas en plus. En même temps, il n'y avait rien de plus facile à trouver que ça. Arrivé devant, Erik déclara que c'était bon, ils étaient là où elle voulait. Il regarda son large sourire qui n'allait sûrement pas tarder à s'effacer parce qu'il ajouta presque aussitôt qu'ils pouvaient à présent faire demi-tour. « On est là depuis dix secondes. On n’est pas si pressés quand même ? » Le jeune homme pencha la tête. « Parle pour toi. » maugréa-t-il alors. Lui, il était pressé, il regrettait presque d'avoir voulu sortir en ville même. « Tu m'as dis que tu voulais le voir, pas que tu voulais rester devant des heures. » Sinon, il n'aurait vraiment jamais accepté.

Erik, qui était la personne la plus à plaindre au monde, se considérait perdant quoi qu’il arrive. Il allait demander et recevoir la lune de la part de Teresa et ce serait quand même lui le perdant. Elle le reconnaissait bien là, dans ses travers dramatiques. Seulement ils n’étaient pas dans une pièce de Shakespeare et il n’était en aucun cas à plaindre. Ce qu’elle lui demandait n’était rien comparé à ce qu’il lui demandait, il en demandait beaucoup trop selon elle. « Non. Justement. » La jeune femme soupira assez longuement pour lui faire comprendre ce qu’elle pensait de tout ça sans avoir à parler. « Tu exagères. » En fait si, elle préférait lui dire clairement, histoire qu’elle soit sûre qu’il ait bien compris. C’était important quand même. Mais oui, il exagérait totalement. Elle ne lui demandait pas non plus un diner avec eux. Ils allaient juste se tenir à une distance raisonnable de l’endroit où il avait vécu. Il pouvait survivre, il était fort. Et ça, ça ne justifiait pas d’être entièrement à son service pendant un an ou deux. Déjà, ce n’était pas assez précis et il pourrait rallonger sa sentence au gré de ses envies, puis c’était beaucoup trop cher payé. « Six mois ? » proposa-t-il après ses protestations. Six mois c’était encore énorme selon elle. Elle fit d’ailleurs la moue. « Un, maximum deux. » C’était sa dernière offre et s’il ne l’acceptait pas elle irait au palais toute seule. Tant pis, ça n’en valait pas la peine, et elle pourrait toujours le lui faire gentiment payer par la suite. Là, il pourrait se considérer perdant mais seulement parce qu’il l’avait cherché. Ils finirent néanmoins par trouver un compromis – après une éternité, ce palais avait intérêt de valoir le coup d’œil – et arrivèrent au château assez rapidement. Seulement, Erik voulait déjà repartir alors qu’ils n’étaient là que depuis dix secondes. C’était loin d’être assez pour la jeune femme. « Parle pour toi. » Gosh, on aurait dit qu’elle lui avait demandé de s’amputer d’un bras lui-même. Il ne pouvait même pas faire ça pour elle et au moins faire semblant de faire preuve d’enthousiasme. C’était terrible. « Tu m'as dit que tu voulais le voir, pas que tu voulais rester devant des heures. » Et il exagérait encore. Ça faisait longtemps et ça lui avait presque manqué. « Pas des heures mais au moins quelques minutes. A ce rythme-là on aura fini de visiter la ville ce soir et on pourra rentrer demain matin. C’est ce que tu veux ? » Elle ne voulait pas rentrer tout de suite, elle voulait en profiter un peu et prendre son temps. « Tu proposes qu’on fasse quoi ensuite ? Parce que si ce n’est pas assez bien je ne bouge pas d’ici. »

Erik et Teresa était en train de se chamailler tous les deux. Parce que la brésilienne voulait que le danois l'emmène au palais royal et Erik avait accepté. Mais en contrepartie, elle était censée faire ce que le brun voulait. C'est elle qui l'avait dit. Elle ne semblait néanmoins pas d'accord pour devenir à son service. C'est tout ce qu'il avait à lui proposer pourtant. Parce que c'était la seule manière pour qu'il ne se sente pas trop perdant. Parce que oui, il était persuadé que dans tous les cas, il resterait lésé. Vu ce qu'il faisait pou elle aussi hein... « Tu exagères. » Le brun secoua la tête. « Non pas du tout. » répéta-t-il alors. Il n'exagérait pas le moins du monde. Il voulait bien reconnaître que c'était son genre. Mais là, franchement, elle lui en demandait honnêtement beaucoup. « Tu ne sais pas de quoi tu parles. » ajouta-t-il en pinçant les lèvres. Lui, il savait mieux. Soit, en preuve de bonne fois, il accepta de réduire la durée pendant laquelle elle devrait faire ce qu'il voulait. Au début, il était parti sur deux ans, un à la limite, mais ça n'avait pas plus à Teresa. DU coup, il proposa six mois. Il venait quand même de réduire ça de moitié. C'était un énorme geste qu'il faisait là. En voyant la moue que fit alors la jeune femme, il comprit qu'elle ne voyait pas cela ainsi. « Un, maximum deux. » Cette fois, ce fut au jeune homme de faire la moue. Elle n'était vraiment pas drôle. « Trois. » répondit-il à son tour. « Et je ne descendrais pas au-dessous. » prévint-il alors. Elle pouvait toujours essayer de négocier encore, ça ne marcherait pas.

Les deux jeunes gens arrivèrent ensuite au pied du palais royal. Erik avait finalement mit un peu plus de bonne volonté et avait refusé de voir la brésilienne y aller seul (surtout parce qu'il était persuadé qu'il en entendrait parler jusqu'à la fin de sa vie après). Néanmoins, le jeune homme ne tarda pas à vouloir s'en aller. Ils étaient à peine arriver en fait quand il parla de faire demi-tour. Mais elle voulait le voir et c'était bon, elle avait eu ce qu'elle voulait, il n'allait pas non plus rester là pendant des heures. « Pas des heures mais au moins quelques minutes. A ce rythme-là on aura fini de visiter la ville ce soir et on pourra rentrer demain matin. C’est ce que tu veux ? » Non, ce n'est pas ce qu'il voulait. « Je ne veux pas visiter toute la ville à ce rythme-là, juste ça. » répondit-il en levant les yeux au ciel. Elle devait le savoir pourtant, il n'avait pas caché son mécontentement. Pour ce qui était du reste, il était très enthousiaste à l'idée de passer du temps à visiter. C'est lui qui avait du la tirer de force de la chambre après tout. « Tu proposes qu’on fasse quoi ensuite ? Parce que si ce n’est pas assez bien je ne bouge pas d’ici. » Hmm, le jeune homme feuilleta rapidement son guide. « Il y a une place pas loin qui a l'air sympa. » répondit-il après avoir fait ça. « Regarde si tu ne me crois pas, c'est bien plus joli que là. » Et pour lui prouver ses dires, il lui colla la photo sous les yeux.

Erik exagérait totalement et Teresa n’en démordrait pas, même en sachant tout ce qu’elle savait sur lui et sa famille. « Non pas du tout. » Comme s’il était le mieux placé pour juger de ça. Il aurait dû être le dernier à pouvoir donner son avis sur la question. « Tu ne sais pas de quoi tu parles. » La jeune femme fit beaucoup d’efforts pour ne pas lever les yeux au ciel. Elle n’avait pas vécu ce qu’il avait vécu, certes, mais elle pouvait quand même comprendre certaines choses. « Tu exagères tout le temps, je te connais. Et là tu es évidemment en train de le faire, je n’en démordrai pas. » Il pouvait essayer tant qu’il le voulait, il n’arriverait pas à la faire changer d’avis. « Surtout que je ne te demande même pas d’aller les voir, ou d’y entrer. On va juste rester dehors un peu. » Compte de tenu de ça, oui il exagérait. En plus elle lui avait proposé d’y aller toute seule mais il n’avait pas voulu et maintenant elle devait lui donner quelque chose en échange. Ça aussi c’était exagéré et totalement injuste mais elle n’avait pas eu d’autre choix que de s’y plier. En revanche elle refusait d’être son esclave plus de deux mois. « Trois. » Teresa fit une grimace très exagérée pour le coup. « Et je ne descendrais pas au-dessous. » « Très bien, trois. » C’était franchement cher payé mais elle avait réussi à obtenir ce qu’il voulait et à pas mal réduire la durée de sa peine. Elle n’était pas totalement perdante donc. Sauf qu’il s’avéra bien vite qu’elle s’était fait arnaquer. A peine arrivés devant le palais, Erik voulait déjà repartir. Elle n’avait pas « payé » pour ça, dix petites secondes. Elle voulait plus. Surtout que s’ils continuaient à ce rythme ils allaient pouvoir partir le lendemain. Chouettes vacances. « Je ne veux pas visiter toute la ville à ce rythme-là, juste ça. » La jeune femme plissa les yeux. « Si on part tout de suite, les trois mois ne tiennent plus. Tu n’auras même pas droit à une semaine. » Il fallait que ça en vaille la peine ! Après, s’il lui proposait quelque chose de sympa, elle pouvait considérer le fait de partir tout de suite. Mais elle ne changerait pas d’avis, il n’obtiendrait pas ce qu’elle lui avait promis comme il l’avait laissée tomber. « Il y a une place pas loin qui a l'air sympa. » Teresa n’était pas convaincue, et elle n’eut même pas le temps de répliquer puisque Erik lui colla littéralement son guide sous le nez. « Regarde si tu ne me crois pas, c'est bien plus joli que là. » La jeune femme ne prit même pas la peine de regarder et poussa le bras d’Erik. « Oh non, il me faudra plus qu’une place Erik. » Ils parlaient d’un palais royal là quand même.

Erik et Teresa étaient encore en train de débattre. Parce que la jeune femme ne semblait pas se rendre à quel point il serait perdant quoiqu'elle lui offre. Elle ne semblait pas non plus se rendre compte que c'était beaucoup pour lui ce qu'il s'apprêtait à faire pour elle et qu'il aurait sûrement préféré se faire amputer des deux pieds. Donc non, il n'exagérait absolument pas quoiqu'il dise et elle ne savait juste pas de quoi elle parlait. « Tu exagères tout le temps, je te connais. Et là tu es évidemment en train de le faire, je n’en démordrai pas. » Il secoua la tête. Elle était vraiment trop méchante franchement. Pour la peine, il venait de décider qu'il ne l'aimait plus. « Surtout que je ne te demande même pas d’aller les voir, ou d’y entrer. On va juste rester dehors un peu. » « Oui, oui. » répondit-il vaguement. Il comptait bien vérifier en tout cas que ça ne dure pas longtemps. Mais avant d'y aller vraiment, il voulait que Teresa accepte la peine qu'il lui infligeait. Elle avait refusé d'être à son service pendant un ou deux ans. Elle avait refusé pour six mois aussi parce que c'était encore trop pour elle. Elle essaya bien de négocier à deux mois mais cette fois, ce fut lui qui refusa. Il voulait trois mois et cette fois, vraiment, il ne baisserait pas plus. « Très bien, trois. » Le jeune homme hocha la tête. Il était seulement à moitié satisfait maintenant. « Très bien. » Quand même ! Il était temps qu'elle soit d'accord avec lui. Le jeune homme s'approcha ensuite de la jeune femme. « Ca commence maintenant. » lui souffla-t-il à l'oreille histoire de la tenir au courant. Et ça tombait bien en fait que ça commence maintenant parce qu'ils allaient au château. Et quand ils arrivèrent là-bas, Erik ne tarda pas à décider qu'il était l'heure de partir. Il ne comptait pas rester des heures là et ils en avaient déjà assez vu du château. Bien évidemment, tout ça ne plu pas à Teresa qui avait l'air de dire qu'en visitant la ville à ce rythme-là, ils pourraient repartir dès le lendemain. Mais elle se trompait, il y avait juste cet endroit que le danois voulait passer rapidement. Pour le reste, ils pouvaient prendre tout leur temps. « Si on part tout de suite, les trois mois ne tiennent plus. Tu n’auras même pas droit à une semaine. » Le jeune homme croisa les bras, pas content du tout. « Bien sûr qu'ils tiennent, trop tard ! C'est déjà décidé ! C'est trop trad pour revenir sur ce que tu as dis maintenant ! » Il ne lui permettait pas et il se moquait bien que ça lui plaise ou pas ! Du coup, le jeune homme chercha quand même quelque chose de mieux à montrer à la jeune femme, histoire qu'elle accepte plus facilement de bouger. Il lui parla de place pas loin qui était très jolie et qu'il fallait qu'elle voit dès maintenant. Pour le lui prouver, il lui en montra même une photo qu'il avait dans son guide. Malheureusement, elle y prêta à peine attention. « Oh non, il me faudra plus qu’une place Erik. » Cette fille était vraiment une chieuse. « Fine. » répondit-il alors. « On pourrait retourner à l'hôtel alors, reprendre un autre douche. » ajouta-t-il après réflexion. « C'est plus qu'un place ça. » Et il osait espérait qu'elle trouverait quand même ça mieux que le château.

Teresa avait réussi à réduire sa sentence à trois mois. C’était encore énorme mais c’était toujours mieux que les un an ou deux qu’Erik avait voulus au départ. Il était terriblement dur en affaire… Et visiblement bien moins faible face à elle qu’il ne le prétendait. Qu’à cela ne tienne, elle n’avait pas dit son dernier mot. Elle allait laisser tomber pour le moment pour ne pas trop l’énerver en insistant trop mais elle reviendrait à la charge plus tard. Il ne perdait rien pour attendre. Elle n’était visiblement pas la seule à vouloir remettre en cause leur accord. Contrairement à ce qu’il lui avait promis, ils n’allaient pas voir le palais. Enfin si… dix petites secondes à peine ! S’ils ne restaient pas plus longtemps, les trois mois ne tenaient plus. Elle ne voulait pas être la seule à devoir ‘souffrir’. « Bien sûr qu'ils tiennent, trop tard ! C'est déjà décidé ! C'est trop tard pour revenir sur ce que tu as dit maintenant ! » Bien évidemment, Erik n’était pas d’accord. Quelle surprise ! « Et pourquoi toi tu aurais le droit de revenir sur ce que tu as promis, hein ? » C’était injuste et il ne semblait même pas s’en rendre compte. En plus, il lui proposait d’aller voir une place pas loin en échange. Elle était surement très belle mais ça n’avait rien à voir avec le palais royal. C’était de l’arnaque pure et simple selon elle alors non, ça ne lui convenait pas. « Fine. » dit-il visiblement à contrecœur. Il était énervé mais il l’avait cherché et ne méritait rien d’autre. « On pourrait retourner à l'hôtel alors, reprendre un autre douche. » La jeune femme pouffa. C’était très tentant mais c’était surtout trop tard pour ça. Elle n’allait pas se faire avoir si facilement. « C'est plus qu'une place ça. » « Je te l’accorde. » Elle pinça les lèvres tout en le regardant en silence pendant un long moment. « Mais il me faut encore plus que ça. » Quoi, elle ne le savait pas exactement, elle voulait juste qu’il se surpasse pour elle parce qu’elle le méritait. Et un peu le faire tourner en bourrique accessoirement. « Mais c’est un bon début alors on a qu’à commencer par là. » Elle en avait un peu marre de crapahuter de toute façon, elle pourrait toujours revenir au palais le lendemain, sans lui.

Teresa tentait de revenir sur sa parole. Elle avait l'air de dire que les trois mois qu'elle était censée passer à son service n'allait plus tenir. Tout ça parce que le jeune homme voulait partir de devant le palais. Il avait tenu sa part du marché pourtant : il l'avait amené jusqu'au palais royal. Après, Teresa n'avait jamais précisé combien de temps ils étaient censés rester là. Il n'avait donc rien fait de mal en voulant déjà s'en aller. « Et pourquoi toi tu aurais le droit de revenir sur ce que tu as promis, hein ? » Le jeune homme fronça les sourcils. « Mais je ne suis pas revenu sur ce que j'ai dit moi ! » protesta aussitôt le danois. Elle était injuste de sous-entendre ça. Et très nulle. « Est-ce que je t'ai oui ou non conduite jusqu'au palais royal ? » Elle était mieux de dire oui parce que c'était bien là qu'ils se trouvaient maintenant. Mais bon, vu la mauvaise foi de la brésilienne, il s'était un peu à tout venant de sa part, même à ce qu'elle mente maintenant. « Et bien, c'était ça que j'avais promis. » Et puis, si elle n'était pas contente, c'était pareil.

Erik suggéra quand même qu'ils se rendent sur une place mais évidemment, ça ne convenait pas à la brune. Elle voulait plus. Il se creusa donc un peu la tête cherchant ce qu'il pouvait y avoir mieux qu'une simple place et le palais royal. Et il trouva bien vite : lui. Evidemment, il était même mieux que tout ça réuni.C'est pour ça qu'il suggéra du coup qu'ils retournent prendre une douche. C'était quand même la meilleure idée du monde ça. « Je te l’accorde. » Il sentait venir le mais quand même. « Mais il me faut encore plus que ça. » Ahah, il était trop fort. « Mais c’est un bon début alors on a qu’à commencer par là. » Le brun fit le moue. « Mouais. » répondit-il alors. « Tu n'es pas obligée de te montrer vexante à chaque fois tu sais. » précisa-t-il ensuite. Parce que oui, il l'avait un peu été là. « Je devrais suffire à te faire oublier tous les palais du monde. »