Just a normal daddy's day ~ Kitkat & Rafou

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Ca fait beaucoup trop longtemps à mon goût, que je ne suis pas passé voir Katerina. C'est pourquoi j'ai décidé, ce matin là, de lui faire une petite visite surprise. Le seul petit bémol, c'est que je n'y vais pas seul. Bon d'un côté, ce n'est pas bien grave non plus. Parce que si j'y vais avec les jumeaux, ça va justement lui permettre de passer un peu de temps avec eux. Parce que la vie est tellement compliquée et toujours bien rempli, qu'on n'a malheureusement pas toujours le temps de voir les gens que l'on veut voir. Il faut donc qu'on trouve de ce temps là justement. Et pour ça, rien de mieux que de filer la voir au plus vite. Il est bien temps, en effet ! Comme Anna est partie bosser et qu'elle a déposé notre fille à l'école pour son dernier jour, j'ai moi même le temps de paresser un peu au lit. Mais pas trop, puisque les jumeaux finissent par me rappeler à l'ordre. Je me suis donc levé et ais préparé leur biberon à tous les deux, avant d'aller les chercher dans leur chambre et les placer dans leur cosy. La technique pour nourrir les deux en même temps, s'asseoir entre les deux cosy et tenir les deux biberons en même temps. Ca n'a jamais été bien pratique. Mais j'ai trouvé le truc quand même et je n'en suis pas peu fier ! Une fois le biberon prit et le rot fait, je les ais préparés tous les deux, me suis préparé moi et j'ai enfin pu filer en direction de chez ma soeur. Comme elle ne vit pas bien loin et qu'il fait beau, j'ai mis les jumeaux dans notre poussette double et j'ai fais le trajet à pieds. Ca, ça ne peut vraiment pas faire de mal ! J'ai l'impression de ne plus marcher pour autre chose que mon boulot, dans le bar maintenant. Et c'est fatiguant ça aussi ! Une fois devant la porte de Kat, j'ai frappé un certain nombre de fois et d'une certaine façon, pour qu'elle sache de suite que c'est moi qui suis devant la porte. Comme je sais qu'elle n'ouvre pas à tout le monde ...

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just a normal daddy's day

(desperate housewifes) ▽ chaque famille a ses secrets, il est préférable de bien réfléchir avant de les déterrer.

Certaines personnes peuvent imaginer que ma solitude me pèse, que je ferais autrement si j'en avais la possibilité. Mais ce n'est pas du tout le cas. J'aime ma petite vie telle qu'elle est, avec mes rares sorties à droite et à gauche, et la plupart de mon temps que je passe dans mon appartement. En fait, il est carrément hors de question de changer quoi que ce soit à mon quotidien. Il est comme il est, et je m'en contente. En théorie, je fais des grasses matinées, les lendemain de mon boulot. Et aujourd'hui n'est pas censé faire exception à la règle. Je suis rentrée aux alentours de six heures cette nuit, et n'ai que peu de sommeil derrière moi. Alors, quand j'entends les coups donnés à la porte, je ne peux pas m'empêcher de grogner, et de décider, déterminée, que je n'irais pas ouvrir ... Cette fois encore. Pourtant, quand je comprends que c'est Rafaello, je fais l'effort de me lever, d'enfiler mes chaussons plus en très bon état, ma robe de chambre, et je vais ouvrir la porte, avec une tête d'enterrement. Oui, ça doit être ça. Quand je vois les jumeaux dans les bras de Rafaello, j'en oublie tout ça, et je souris, déjà toute gaga face à eux. Cela fait un moment que je ne les ai pas vus - Rafaello y compris - alors j'en oublie totalement mon frère. Je me redresse quelques instants plus tard, me rendant compte que nous sommes toujours devant mon appartement, et que je ne suis pas franchement sortable. « Avec des pains au chocolat, ça aurait été mieux. Mais tu as emmené les jumeaux alors t'es tout pardonné. Et puis, je suis contente de te voir, bien sûr. » Je rigole, et m'écarte pour les laisser passer. Je suis encore à moitié endormie, alors il a intérêt de me pardonner. « Tu vas bien ? » Histoire de paraître un peu plus polie, et surtout moins aigrie. Il m'a réveillé, mais c'est pour la bonne cause. Je ne les ai pas vus depuis un moment, les jumeaux, tout comme lui. C'est le moment ou jamais ! Et puis ... Comment aurait-il pu deviner que j'étais encore en train de dormir, hein ?

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Même si selon certaines personnes je ne ressemblais vraiment pas du tout à un père de famille responsable et tout ça, je l'étais bel et bien. Et le fait est que j'étais vraiment fier et heureux d'en être un ! Pour rien au monde je ne changerais de vie ! La mienne était très bien telle quelle et je voulais que ça continue en ce sens. D'ailleurs, c'était bien partie pour, vu comme j'étais heureux aux côtés de la femme que j'aimais, depuis plusieurs années maintenant. Certes j'avais fais de nombreuses conneries et avais bien faillis la perdre. Mais tout ça, c'était maintenant terminé et bien derrière moi. J'étais trop heureux désormais, pour continuer à faire des conneries d'un genre ou d'un autre. Non, aucune raison pour ça. A part si je devenais complètement con du jour au lendemain. Mais je n'étais pas encore prêt d'en être un non plus. Pas tout à fait en tout cas ! Enfin bref, même si j'étais un père et un petit ami parfait -oui oui !- il fallait aussi que je continue d'être un frère exemplaire. Et pour ça, je me devais de rendre une petite visite à ma petite soeur, que je n'avais pas vu depuis trop longtemps à mon goût. Et je ne pris même pas la peine de la prévenir de mon arrivée, puisque je ne doutais pas qu'elle serait là ! Ce fut donc tout naturellement que je frappai à sa porte. Et quand elle ouvrit, elle se préoccupa bien plus de mes enfants, que de moi. Bah, je pouvais bien lui pardonner ça, puisque j'étais moi même complètement gaga devant eux ! Je levai les yeux au ciel à sa remarque. « Ouais ben j'ai amené de quoi cuisiner à midi alors te plains pas, hein ! » Marmonnai-je sur un ton faussement boudeur, avant d'entrer enfin dans son appartement. « Ca va oui ! Fatigué mais ça va ! » Logique avec trois gosses aussi jeunes, en plus du job que j'avais enfin trouvé.

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(desperate housewifes) ▽ chaque famille a ses secrets, il est préférable de bien réfléchir avant de les déterrer.

Les habitudes ont la vie dure. Je n'ai pas vu Rafaello depuis un moment déjà, et je le taquine déjà. Il n'a même pas encore eu le temps de rentrer dans mon appartement que je m'y mets, en fait. Je ne lui reproche pas vraiment d'être venu aussi tôt -enfin, selon moi quoi- sans prévenir. Au contraire, j'en suis heureuse. Cela me fait du bien, de temps en temps, du voir du monde. Enfin, entre guillemets parce qu'au final, ce sont toujours les mêmes personnes. Bref ... Bon, il n'a pas emmené de petit-déjeuner. Tant pis, j'ai ce qu'il me faut dans mes placards. Enfin, en théorie, ça fait un moment que je ne suis pas aller faire une vérification poussée. Il a de quoi manger pour ce midi, c'est déjà pas mal, et je ne vais pas m'en plaindre. Je souris à sa réponse, amusée non pas à l'idée qu'il soit fatigué tout de même, mais parce que j'arrive à l'imaginer, entouré de ses trois gosses, à galérer comme pas possible. C'est un bon père, cela dit. « Je reviens dans dix minutes, le temps de me rendre plus présentable. » Je file direction ma chambre sans demander mon reste, et prends tout juste le temps d'enfiler un vieux jogging, et un débardeur blanc tout simple. C'est toujours mieux que mon peignoir. Je me coiffe rapidement, et rejoins mes trois invités -bien que le terme ne convienne pas vraiment- dans le salon. « Tu as petit-déjeuné déjà ? Sinon, je devrais bien trouver deux-trois trucs à grignoter dans la cuisine. » Les deux enfants sont encore beaucoup trop petits pour que je leur offre des cochonneries en tout genre. Mais quand ils seront plus grands, ils trouveront en moi une alliée de choc ; une tante toujours prête à donner des bonbons et ce genre de trucs pas sains du tout, qui n'en rêve pas, hein ? Pour l'instant, je dois me contenter de pouvoir jouer avec eux et les câliner. Enfin, quand ils le veulent bien quoi. Je jette un regard interrogateur en direction de Raf, dans l'attente d'une réponse qui ne tardera certainement pas à arriver. Et, en attendant, je retourne auprès des jumeaux pour les couvrir de bisous. Une tata complètement gaga, voilà ce qu'ils me font devenir sans le savoir.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Ca faisait beaucoup trop longtemps à mon goût que je n'étais pas passé voir ma soeur. Or, ça commençait à me peser ! Surtout en sachant qu'avant, nous étions quand même très proches l'un de l'autre. Et que par conséquent, on se voyait tous les jours ! Fut un temps où on vivait même ensemble à vrai dire ! Alors ne pas se voir durant plusieurs semaines, ce n'était pas une chose que j'appréciais franchement ! C'était même tout le contraire. Le fait est qu'elle me manquait sacrément cette imbécile ! Bref, c'était donc sans trop réfléchir que j'avais embarqué les jumeaux pour aller la voir directement chez elle. « Ouais ! Un peu de tenue pour nous accueillir, quand même ! » Lui répondis-je sur un ton bien plus amusé que toute autre chose. En tout cas, on ne pouvait pas dire que j'étais franchement sérieux ni rien ! Quoi que, un peu quand même. Dans le sens où je la trouvais presque bête de porter autant attention à son apparence et tout ça, simplement pour nous. Nous étions quand même sa famille ! Et puis quand on vivait ensemble, on se voyait quand même en pyjama et tout ça. Enfin bon, malgré tout, je comprenais bien ses réactions et tout ça ! J'eus à peine le temps de m'asseoir sur le canapé et poser les deux cosy par terre devant moi, que Kat était de retour. Devant sa tenue, je ne pu retenir un léger rire amusé. « C'est ça que t'appelle être 'plus présentable' ? » Me moquai-je ouvertement ce coup ci. Franchement, passer d'un peignoir à un jogging, je n'étais pas trop sûr pour ma part. « On a mangé avant de venir, t'en fais pas. C'est que j'ai toujours peur de mourir intoxiqué quand je viens chez toi ... » Remarquai-je l'air de rien, en la regardant bisouiller mes enfants, en souriant. « Mais déjeune toi, si c'est pas encore fait ! Je veux bien prendre un café pour t'accompagner ! »

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Cela me paraît évident, que j'ai besoin d'enfiler quelque chose de plus présentable. Et de plus confortable aussi, de préférence. Un peignoir, c'est loin de l'être. Du moins, à mes yeux. Bien sûr, il ne s'agit que de mon frère et ses enfants, mais tout de même. Je ressemble à un sacré épouvantail, comme ça. Un minimum d'efforts ne me coûtera rien. Du moins, pas grand chose. Je les rejoins rapidement dans le salon, où Raf est d'ores et déjà en train de s'installer. Au moins, je n'ai pas besoin de lui dire, il sait bien qu'il peut faire comme chez lui ici. Je lève les yeux au ciel, un demi-sourire aux coins des lèvres, en entendant sa remarque. Celui-là, je vous jure. « Bien sûr ! Ce sont mes plus beaux vêtements. » Je plaisante, de toute évidence. Mais c'est toujours comme ça entre nous, et ça n'est pas prêt de changer à coup sûr. « Est-ce que j'te donne l'impression de m'être auto-intoxiquée ? » Je hausse les sourcils, faussement vexé. Je sais très bien ce qu'il pense de ma manière de me nourrir et tout ça. Cela non plus, ce n'est pas une nouveauté. « ça marche, on fait comme ça. » Je fais un petit détour par la cuisine, mets en route ma cafetière, de sorte à ce que ce soit rapidement prêt. Et puis, je sors des céréales, un bol, et du lait. Le petit-déjeuner parfait, quoi. Je ramène le tout sur la petite table du salon, mais n'y touche pas pour l'instant. Il faut attendre le parfait pour que le tout frôle réellement la perfection. « Qu'est-ce que tu me racontes de beau, sinon ? » Bizarrement, je suis déjà complètement réveillée. A tel point que je retourne auprès des jumeaux, pour les embêter un peu. Je compte bien en profiter, maintenant qu'ils sont là.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Non mais franchement, je ne comprenais pas l'intérêt d'aller s'habiller pour paraître plus présentable, si c'était pour enfiler un truc ... Pareil ! En fait, selon mon point de vu, son jogging c'était encore pire que le peignoir qu'elle portait à notre arrivée. Enfin bon je lui pardonnais évidemment. Mais il ne fallait pas me demander de ne pas me foutre de sa gueule, tant c'était comique pour le coup. Tant pis pour elle, je prenais le risque de la vexer ! Même si je ne doutais pas un seul instant du fait que ça ne risquait pas d'arriver, puisqu'elle me connaissait et savait bien que je ne faisais là que plaisanter et la taquiner, encore et encore. « Ah ouais ? Moi je trouvais le peignoir, plus présentable ! » Lui fis-je remarquer en tentant de demeurer le plus sérieux possible, même si ce n'était guère tâche aisée ! Je ricanai un peu quand elle fit mine d'être surtout vexée par l'idée que j'émis, concernant l'alimentation chez elle. C'est un fait qu'on mange mal chez elle ... Elle ne peut pas nier ça quand même ! Elle n'était pas en train de donner de la confiture à un cochon là ! « Mais toi, ton corps s'est habitué depuis le temps ! Il est immunisé contre toutes tes cochonneries ! Pas le mien ! Tu comprends ? » Fis-je mine de lâcher sur un ton tout à fait fataliste. Pure plaisanterie, encore et toujours. Mais il n'était quand même plus si utile que ça de le préciser tant c'était une question d'habitude ! Je souris quand elle accepta mon idée de prendre un petit déjeuner pendant que moi je boirais un café. En attendant que ce dernier coule, elle vint s'amuser avec les jumeaux en m'interrogeant. « Fais gaffe, Loucas est ... » Commençai-je rapidement. Mais trop tard. Il venait de régurgiter sur elle. « ... Malade ... C'est l'un des trucs "moins beaux" à raconter. » Remarquai-je en pinçant fort les lèvres pour ne pas exploser de rire. Avant de me pencher pour récupérer une lingette, et Loucas lui même. Je le posai sur mes cuisses pour le nettoyer.

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A la nouvelle moquerie de Raf, je me contente de lever les yeux au ciel. Je sais qu'il cherche juste à me taquiner. Comme d'habitude, en fait. Et je sais aussi qu'en ne lui répondant pas, je ne l'encourage pas à continuer. Oh, et puis, mon jogging est très bien comme il est ! Il est juste jaloux, voilà tout. « C'est toi qui a des goûts de luxe, c'est tout. » Je ne peux pas m'empêcher de répondre face à cette nouvelle provocation. Comme quoi, il me connaît vraiment trop bien. Non, on ne mange pas très bien chez moi. C'est un fait. Et non, Raf est loin d'avoir des goûts de luxe. J'ai juste envie de le taquiner à mon tour, sourire aux lèvres, dents blanches toutes sorties. Le café en train de couler, je pose mes quelques affaires destinées à me faire un petit-déjeuner digne de ce nom, avant de retourner m'amuser avec les jumeaux. Je dois en profiter, ça fait trop longtemps que je ne les ai pas vus ! En revanche je ne m'attendais pas à ce qu'il ... Rende son petit-déjeuner. Sur moi. Tee-shirt, jogging touchés. Je répète, tee-shirt et jogging touchés. Les yeux exorbités, la mine déconfite, je ne bouge pas pendant une bonne minute. « AAAAAAAAAAAARGH. » D'un mouvement brusque, je me lève, bras écartés sur le côté. C'est ... Beurk. « Voilà pourquoi je n'aurais jamais d'enfants. » Tentative de plaisanterie parce que là, la situation est vraiment dramatique. « Je vais changer ça avant de ... » Vomir à mon tour ? En tous les cas, je ne termine pas ma phrase, et m'enfuis dans ma chambre. Là, j'enfile un jean et un autre tee-shirt, le reste finissant dans la corbeille à linge sale, qu'il faudra sérieusement que je songe à vider un de ces quatre. Je les rejoins dans la salon, toujours carrément dégoûtée. J'ai beau avoir rapidement passé un gant aux endroits touchés, je n'en suis pas moins ... Choquée. Yeurk, encore. « Je suis sûre que c'était une conspiration entre toi et ton fils, pour que je me change. » Je me rasseois sur le canapé, à distance respectable de Loucas, sourcils haussés. Oui, je suis sérieuse. Je connais Raf, c'est tout à fait plausible.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Moi des goûts luxes ? Non mais n'importe quoi ! Et puis quoi encore, hein ? Franchement ! Bon ok, je devais bien admettre que j'avais énormément de mal à m'habituer à ma situation financière depuis que je n'étais plus dealeur. Je gagnais quand même dix fois moins d'argent, par mois. Autant dire que j'avais perdu au change. Enfin j'avais tout de même gagné une relation amoureuse et familiale, nettement plus stable. Point vraiment non négligeable. Alors non, je ne regrettais rien du tout. Mais quand même. C'était difficile côté argent, de passer à ... Un si petit salaire ! Je pensais encore à ça, quand Katerina eut la mauvaise idée de jouer avec Loucas. Enfin c'était un peu une bonne idée ... Mais comme il était malade, ça l'était bien moins. Dommage pour elle, je n'étais pas ubiquiste, ce qui m'aurait permit d'être dans mes pensées et concentré sur ce qu'elle faisait, en même temps. Sans quoi, j'aurais pu l'alerter à temps ! Sauf que là du coup, elle gueula en se relevant, franchement dégoûtée. Pour ma part, j'étais en train de nettoyer Loucas qui, alerté par la plainte de sa tante, se mit à pleurer à chaudes larmes et gros sanglots. L'excuse du "les enfants c'est sale, je n'en aurais jamais !" me fit lever les yeux au ciel. Et tentant d'apaiser Loucas, je le pris dans mes bras pour le bercer. Aucune peur de le secouer comme ça, vu qu'il avait déjà tout rendu ... Ahah, pauvre petite soeur -ou pas !-. Je vins déposer de tendres baisers sur son front. Mais bientôt, ce fut au tour de Guilia de pleurer. Forcément ! Je pris donc place à terre, à côté de son cosy, pour être là en même temps pour elle. Je ricanai franchement à la remarque de ma soeur quand elle fut de retour, et je lui lançai un bref coup d'oeil. Avant de faire mine de taper dans la main de mon fils. « Ouais, bien joué mon pote ! Ce soir, double ration de lait ! » M'exclamai-je faussement sérieux.

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Non mais franchement ! Il a fallu que cela tombe sur moi, et que Loucas rende son dernier repas en date sur mes vêtements. Ma poisse semble prendre des proportions démesurées. Alors, forcément, j'en oublie les remarques précédentes de Raf, et je cours me changer. Impossible pour moi de rester dans cet état. Et, franchement, il va être bien difficile de me convaincre d'avaler quoi que ce soit maintenant. Comment gâcher mon petit-déjeuner en deux secondes ? Appeler Loucas malade pour qu'il me vomisse dessus ! Enfin bref, qu'importe, je suis toute propre maintenant : c'est de l'histoire ancienne. Mais pas pour Loucas et Guilia, apparemment. Je lève les yeux au ciel en entendant la remarque de Raf, et l'ignore pour venir prendre Guilia dans mes bras. Elle ne se calme pas forcément à mon contact, mais ne se met pas non plus à hurler plus fort. Quel soulagement ! « Je suis mal barrée si tu commences à l'encourager sur cette voie-là ! » Je fais mine d'essuyer une larme - invisible - sur ma joue, l'air dramatique. Il est encore trop petit pour comprendre vraiment ce qu'il s'est passé, et tant mieux. Et puis, Raf sait bien que je le taquine. Je l'ai déjà vu à l'oeuvre et c'est un père exceptionnel. Je berce Guilia, dans l'espoir de la faire s'endormir ou, au moins, de la calmer. De manière générale, j'ai du mal avec les cris de bébé. Forcément, ça passe mieux avec mes neveux. Mais s'ils peuvent calmer, c'est encore mieux ; je ne dis pas le contraire. « Et si t'allais voir où en est le café ? » Je demande, toute sourire et faussement innocente. J'avoue, j'en profite un peu. Mais il a plus l'habitude que moi. C'est un papa poule, il arrive à gérer les tracas du quotidien, et les jumeaux. Faut avoir du courage pour faire ça, alors je ne doute pas qu'il saura gérer cette situation de crise. Même si les jumeaux sont déjà beaucoup plus les larmes : les cris ont laissé place aux larmes, beaucoup plus silencieuses. D'ici une minute ou deux, ils auront oublié la raison de leur chagrin, j'en suis persuadée.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Ma pauvre petite soeur ... J'avais envie de la plaindre ... Et un peu pas, en même temps. C'est que c'était tellement marrant en même temps. Comment ne pas rire !? Soit c'était pas très sympa non plus vu que mon fils venait quand même de lui vomir son repas sur elle. Mais elle avait un peu cherché quand même. « Je le ligue gentiment contre toi ! Et ne te plains pas, il ne t'a jamais pissé dessus, toi ... » Lui fis-je remarquer sur un ton faussement fataliste. Parce que moi j'avais eus droit à la douche urinaire. Heureusement que ce n'était encore qu'un bébé et que, forcément, ce n'était pas si grave que ça. Pas autant que si ça avait été un adulte quoi. Du coup, j'avais supporté sans trop me plaindre, priant pour qu'il ne recommence plus jamais ça ! Alors un petit vomis, ce n'était pas grand chose quand même ! Même si elle ne pouvait pas en être tout à fait consciente vu qu'elle n'avait pas à subir leurs trucs dégueux, trop souvent. Je fis un peu la moue quand elle émit l'idée que j'aille voir où en était le café. je n'avais pas trop envie de me détacher de mes enfants, même si je savais qu'il n'allait rien leur arriver du tout ! Et puis je me doutais bien qu'elle avait surtout envie de profiter un maximum de leur présence, vu que forcément elle ne les voyait pas aussi souvent que moi je pouvais les voir en comparaison. Ce qui était, en soit, parfaitement logique. Je soupirai donc juste pour la forme, et replaçai mon fils dans son cosy. Avant de me lever enfin et filer du côté de la cuisine où le café avait fini de couler. Je récupérai donc un plateau sur lequel je mis deux tasses, deux cuillères, la boîte de sucres et le café, avant de revenir du côté du salon et poser le tout sur la table basse.

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Yeurk, yeurk, et encore yeurk. Je ne peux pas m'empêcher de grimacer en entendant la remarque de Raf. Bon, finalement, je ne peux plus me plaindre du "petit vomi de rien du tout". A la limite, ce n'était que du lait ... Mais se faire pisser dessus ... Yeurk. Je préfère même arrêter d'y penser maintenant, au risque de rendre mon dernier repas à mon tour. Je repose Guilia dans son cosy une fois qu'elle est calmée, peu désireuse de réitérer ma précédente expérience. Enfin, ce n'est pas ce qui m'empêchera de les porter de nouveau, mais je préfère passer à autre chose pour l'instant. Je profite de l'absence de leur père pour jouer avec eux, surtout qu'ils sont maintenant calmes et souriants. Oh, comme je les préfère comme ça. Raf ne tarde pas trop à revenir dans le salon, et ses enfants en sont tout excités. Ils gigotent, sourient, et rigolent même. A leur façon, quoi. « Ouuuh tata Kat va pouvoir manger ! » Je crois bien que la seule présence d'enfants dans la même pièce que moi suffit à me rendre ... Bizarre. Je veux dire ... ça me fait quand même parler de moi à la troisième personne du singulier. Et ça, c'est flippant. « Merci bien mon vieux. » Il faut bien que je le taquine, il a dépassé le cap des trente ans quand même. Et puis, bon, c'est un père de famille posé maintenant. Il y a de quoi avoir envie de l'embêter avec ça. J'attrape la cafetière, et verse la boisson dans les deux tasses. Il est grand temps de se réveiller et pour ça, rien de mieux qu'une bonne tasse de café. Et des céréales. Bien sûr. « Bon, qu'est-ce que tu as amené à manger pour ce midi ? » Je rigole légèrement en constatant que je suis encore au petit-déjeuner et que j'envisage déjà le repas suivant. Pour ça, on se ressemble énormément avec Raf.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Vu la tête qu'était en train de tirer Katerina, je ne doutais pas un seul instant du fait qu'elle s'imaginait la scène. La pisse de bébé, de partout, sur les fringues, sur les mains, mais surtout sur la gueule. Bah ouais parce que vu ce qu'il avait entre les jambes, ça partait un peu dans tous les sens. Enfin bref, ça ne m'était pas arrivé aujourd'hui et je croisais les doigts pour qu'il ne me refasse pas le coup ! Mais franchement, je ne le jurerais pas. Vu qu'il me l'avait fait à plusieurs reprises ... Et qu'il avait explosé de rire devant ma tête, à tous les coups. Je pense bien que c'était carrément volontaire de sa part, le bougre ! Je fronçai un peu les sourcils quand je revins du côté du salon. C'était quoi le délire de Kate maintenant ? Elle était tellement gage de son neveux et sa nièce, que ça en faisait presque peur ! Est-ce que j'étais comme ça moi aussi ? Non, j'osais espérer que non ! Que je ne faisais pas des gouzi gouzi à mes enfants, à tout bout de champ, et j'en passe ! Un peu de fierté quand même ! « Mon vieux ! Mais t'es sérieuse là ? Appelle moi encore une fois comme ça et je te fais avaler des somnifères pour profiter de ton sommeil pour te décolorer les cheveux ! » Assurai-je avec véhémence, en tendant un doigt provocateur et emplit de promesses, dans sa direction. Mon vieux ... Et puis quoi encore !? Que je sache, je n'avais même pas encore de cheveux blancs ! Bon, ma barbe n'était plus entièrement noire comme elle avait pu l'être. Mais ça on ne s'en rendait compte que quand je la laissais pousser. Or, ce n'était aucunement le cas ces derniers temps ! Je levai les yeux au ciel à sa question. Elle pensait déjà à ça ... Pire que moi -ou presque- ! « Raviolis au boeuf et aux épinards, faits maison ! Et n'essaie pas de lutter ... Tu les mangeras que tu le veuilles ou non ! »

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Ces enfants sont fourbes. Ils n'en ont pas forcément conscience, mais on ne peut qu'être complètement gaga devant eux. Surtout quand on est un membre de la famille. Je me cherche surtout des excuses, parce que j'ai l'air d'une débile profonde face à eux, mais que voulez-vous, je ne peux pas m'en empêcher. Raf vient tout casser mais je ne peux pas lui en vouloir : il ramène le café. J'aime mes neveux, mais je suis encore à moitié endormie, j'ai besoin de le boire, et de manger mes céréales aussi. Alors, je m'écarte d'eux, et vais m'installer sur le canapé. « Le jour où tu fais ça, mon gars, je te décolore les cheveux aussi. Clair ? » Non mais franchement ! Il est plus tout jeune, il est tant qu'il l'assume pleinement. « Et puis, je t'appelle "mon vieux" si je veux, d'abord. » Deux vrais gamins. Mais je ne changerai ça pour rien au monde. Et je suis sûre qu'il en va de même de son côté. Finalement, alors que je suis en train de touiller mon café, je demande à Raf ce qu'il a prévu à manger pour ce midi. Pour une fois, je vais pouvoir manger quelque chose d'à peu près sain. Ça me changera des plats surgelés, et des pizzas. Je grimace à la mention des "épinards" mais fais en sorte de vite reprendre un visage neutre. Ce n'est pas le moment de me faire réprimander, c'est que Raf prend son rôle de grand frère très à cœur. Mais des épinards ... Sérieusement ? « C'est que tu ferais presque flipper, dis donc. » J'insiste bien sur le "presque", sinon il va y se mettre à y croire pour de vrai. « Eumph ... T'as goûté au moins ? T'es sûre que c'est mangeable ? Que tu ne vas pas nous tuer ? » Je sais qu'il déteste qu'on remettre en question ses talents culinaires, c'est donc avec plaisir que je le fais.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Je n'étais pas vieux nom d'un chien ! Pas vieux du tout ... Ok !!?? Soit, je venais de fêter mes trente ans. Mais trente ans, ce n'était vraiment rien du tout. Du pipi de chat, pour sûr ! Alors elle pourrait dire ce qu'elle voulait, je n'en démordrais pas. Même si je trouvais quand même ça assez vexant ! Raison pour laquelle ce fut à mon tour de me payer sa tronche en émettant l'idée de lui décolorer les cheveux. Je savais comme elle pouvait les aimer, bruns ! « Franchement ? Même pas peur ! Je suis certain que ça m'irait bien ! » Me contentai-je de lui répondre avec un sourire narquois. Vraiment, ça ne m'effrayait pas. Bien sûr que ça m'embêterait tout de même un peu. Mais ça ne serait pas non plus la fin du monde pour moi, qu'on se le dise ! Je lui adressai un faux regard noir, quand son avis sur mes raviolis commença déjà à être négatif. Elle n'avait pas encore vu et encore moins goûté. Et pourtant, elle avait déjà des doutes ! Non mais c'était dingue ça ! A croire que j'avais déjà tenté de l'empoisonner. Sans compter que, bon sang, j'étais un excellent cuistot. Quoi qu'elle en dise ! C'est juste qu'elle était beaucoup trop habituée aux trucs immondes qui étaient foutus dans des boîtes de conserve et autres plats tout prêts. Des trucs vraiment dégueulasses. Et j'ignorais comment elle faisait pour avaler toutes ces merdes franchement ! « Tu te crois drôle, peut-être ? » Lui demandai-je sur un ton faussement froid, paupières plissées tandis que je l'observais avec intensité. Non mais des fois c'était quand même à se demander quel âge elle avait. « Moi je suis vieux, ok ... Mais alors toi t'es une vraie enfant quand tu t'y mets ! » Lui fis-je remarquer ensuite. Elle me rappelait beaucoup Maya par certains de ses comportements et certaines de ses réactions ... !

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(desperate housewifes) ▽ chaque famille a ses secrets, il est préférable de bien réfléchir avant de les déterrer.

Qu'il touche à mes cheveux, et il le regrettera amèrement. Le pire, c'est que je le sais capable de faire pareille chose. Mais qu'on se le dise, il en ira de même de mon côté. Même si je dois lui faire quelques dessins sur le visage pour l'agacer, je ne me gênerai pas. Pas s'il attaque le premier quoi. « Bah voyons ! Je te les colorerai en vert, pas sûre que ça t'aille, ça. » Ou même en rose, en violet, ou que sais-je encore ! Je ne me manque pas d'idées, et il le sait très bien. Enfin, tout cela reste hypothétique. Tant qu'il ne m'a rien fait, je ne m'imagine pas me glisser dans sa chambre pendant son sommeil avec tout mon matériel. Ça fait un peu psychopathe dis comme ça. Il n'y a pas que ça qui fait psychopathe, d'ailleurs ... Une personne normale devrait sans doute être effrayée par son regard noir. Mais pas moi. Parce que c'est mon frère et que je sais très bien qu'il me taquine juste ... Comme toujours. Et comme moi je viens de le faire avec sa bouffe. C'est tellement facile de faire en sorte qu'il s'emporte. Critiquer sa cuisine est le meilleur moyen pour atteindre cet objectif. « Bien sûr, que je suis drôle. » Je dis cela sur un ton tout à fait naturel et sérieux, avant de hausser les épaules et de me concentrer sur mon petit-déjeuner, étalé devant moi. Au départ, je fais comme si je n'allais pas relever sa dernière remarque mais, n'y tenant plus, je tourne ma tête vers lui, un sourire victorieux collé aux lèvres. « Tu l'as admis. » Et en faisant ça, il m'a donné raison. « Je suis contente qu'on ait pu en discuter. » Je pose une main sur son épaule, faussement compatissante. En fait, j'ai juste envie de le faire chier. Il vient de passer la trentaine, normal que ce soit un sujet encore un peu tabou.

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Je voulais plus faire me faire croire à moi, qu'à ma soeur, qu'aucune coupe de cheveux bizarre ne m'effrayait. Comme si, sérieusement, l'idée de les avoir de décolorés ne me ferait strictement rien. Alors que la vérité était bel et bien toute autre. Surtout quand elle émit l'idée de les teindre en vert. Là, c'était quand même une autre histoire. Et il était évident que je ne pourrais jamais accepter une telle chose ! Je ne voulais pas non plus ressembler à rien ! Et puis Anna non plus n'aurait très certainement pas envie que je sois ... Aussi étrange ... Elle avait déjà bien assez supporté question looks étranges de ma part, comme ça. « Tout m'irait, j'en doute pas. Soit pas si jalouse va ! » Insistai-je le plus sérieusement du monde. Même si je savais qu'elle n'allait pas tout gober non plus. Elle n'était pas assez naïve et me connaissait trop bien pour savoir que je ne faisais là que la défier, encore et toujours. Peu à peu, elle commença à me taquiner sur le fait que j'étais soit disant vieux. Seulement soit disant par contre ! Parce que j'étais bien conscient du fait que je ne l'étais pas du tout, quoi qu'elle puisse en dire ! Je fini par lever les yeux au ciel à sa réponse. Franchement, quand elle s'y mettait, elle ne faisait pas semblant elle, hein ! Soit, sa blague était vraiment trop marrante. Mais pour une autre personne que moi, ça aurait de quoi être vexant, sans aucun doute ! Enfin peu importe, je ne risquais pas de lui en vouloir.Parce que je savais qu'elle plaisantait. Et parce qu'elle était ma soeur ! « D'ailleurs, gamine, j'ai les couches de mes enfants à te proposer, si tu as besoin ... » Proposai-je sur un ton tout à fait naturel. Un prêté pour un rendu !

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Comme toujours, les taquineries reprennent bien vite leur juste place, entre Raf et moi. Ça a plus ou moins toujours été ainsi, et je n'ai aucune envie que cela change. C'est d'abord sur ses cheveux que je l'embête un peu. L'image que j'ai de lui en tête est vraiment ... Hilarante ! Mine ahurie du réveil, cheveux verts : en effet, il serait parfait comme ça. Même si je sais bien que ça ne lui plairait pas autant qu'il veut bien me le faire croire. Très vite, j'enchaîne sur un tout autre sujet, mais pas des moindres : sa prétendue vieillesse. Il a récemment dépassé les trente ans et je dois bien avouer que, même pour moi, c'est bizarre. Je me rappelle encore de lui adolescent, boutonneux, et gauche. Maintenant c'est un père de famille, qui a trouvé un job respectable. Oui, c'est bizarre. « Fais gaffe, la vieillesse te guettant, tu ne tarderas pas à en avoir besoin aussi. » Je lance, l'air de rien, toutes dents dehors. Et bien, écoutez, il a voulu poursuivre sur ça, je ne vois pas pourquoi j'aurais arrêté de mon côté. Je lui lance un regard taquin, avant de, enfin, me décider à prendre une bouchée de mes céréales. Oh bon sang que ça fait du bien ! Je n'ai pas mangé depuis la veille au soir, autrement dit une éternité ! Et puis, j'avais mangé deux ou trois parts de pizza du midi, alors ça ne nourrit pas autant que je le voudrais. Evidemment, ce n'est pas le genre de choses que je vais aller dire à Raf. Il a déjà trop matière à se moquer de ma cuisine, et de ma vie de manière générale. « Comment vont Anna et Maya, au fait ? » C'est vrai que, trop accaparée par les deux petits derniers, je n'ai même pas pensé aux deux autres femmes de sa vie. C'est le moment de me rattraper.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Entre Kat' et moi, c'était bien simple. Dès que l'on se voyait tous les deux, on ne pouvait tout simplement pas s'empêcher de se balancer de sacrés vacheries tous les deux; On le vivait d'ailleurs très bien. Ca faisait partie intégrante de nous alors pourquoi en être gêné franchement ? Je trouvais ça hilarant. Mais parfois, certains sujets n'étaient pas si drôles que ça. Pour l'instant c'était encore marrant. Sauf quand elle retourna la blague de la couche, contre moi. Mince, celle là je ne m'y étais vraiment pas attendu du tout ! Raison pour laquelle je perdis le sourire de façon quasi instantanée. La méchante ! C'était horrible ! Et vraiment dégueulasse d'ailleurs ! J'aurais préférais apprendre que cette conversation n'était en réalité que chimère. Mais ce n'était pas du tout le cas. Alors je fis un peu la moue. « Tu vas trop loin dans la méchanceté là. Je suis à deux doigts de pleurer. » Marmonnai-je en prenant même une moue toute tristounette. Sans doute pour l'attendrir. Même si je ne doutais pas du tout du fait que ça n'allait aucunement fonctionner. Tant pis, j'aurais au moins essayé. Mais ma soeur était une sans coeur de toute façon ! Je souris en la voyant entamer enfin son petit déjeuner et ne soufflai aucun mot de plus, me contentant plutôt de porter ma tasse de café à mes lèvres pour en boire une gorgée. Bien vite, elle me tira de mes pensées en m'interrogeant sur ma fille aînée et ma petite amie. « Oh ça va pas trop mal. Maya a eut ses affaires de rentrée et a donc hâte de retourner à l'école ! Et Anna envisage de reprendre ses recherches de boulot. » Lui appris-je en souriant. Elle cherchait du boulot, quand bien même le mien suffisait à peu près à nous nourrir et nous payer un toit. Mais je la comprenais. Il y avait de quoi devenir fou à rester enfermé à la maison à longueur de journée !

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Le sujet des couches abordé par Raf, je ne peux que rebondir dessus pour parler de nouveau de sa "vieillesse" à venir. Je connais ses points faibles sur le bout des doigts, celui-ci pouvant presque en faire partie. Presque parce qu'il n'en est pas à un point où prononcer son âge à voix haute est un crime. Il ne tarde néanmoins pas à répliquer. Et un ricanement diabolique s'échappe de mes lèvres. « Pauvre chou. » Non, ni sa moue toute triste, ni sa petite voix ne m'atteignent. Sans plus attendre, j'entame mon petit-déjeuner, mon attaque à son encontre déjà oublié. Il faut dire que c'est une habitude. En fait, c'est sur ça que repose principalement notre relation : une complicité infaillible, et des taquineries à n'en pas finir. Ce n'est pas près de changer. Je n'ai aucune envie que cela change, de toute façon. Tout est très bien ainsi, et personne ne peut venir dire le contraire. Je n'en oublie pas pour autant de prendre des nouvelles de sa petite famille. Je vois bien que Guilia et Loucas vont bien - bien que ce dernier soit malade, en témoigne mon feu tee-shirt -, mais je n'ai ni Maya, ni Anna à portée de mains. Il me paraît donc logique de lui poser quelques questions à leur propos ... En continuant de manger. Bien sûr. « Elle a eu un cahier de vacances, j'espère ? » Je demande, l'air faussement sévère. Elle adore l'école, alors il n'y a pas de raison pour qu'elle n'en ait pas eu. « C'est cool pour Anna. Elle cherche dans quoi ? » Je demande, plus curieuse qu'autre chose. Je la comprends, dans un sens, même si rester constamment dans mon appartement ne me dérangerait pas plus que ça. Mais je ne fonctionne pas comme la majeure partie des américains, alors je ne peux pas vraiment comparer.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Heureusement que je ne me vexais pas trop facilement, et certainement pas sur mon âge. Parce qu'il est certain que j'aurais été blessé plus d'une fois par les paroles de ma chère soeur. Celle là alors, elle aimait beaucoup trop me taquiner à mon goût. C'était parfois limite méchant. Mais je la connaissais assez pour savoir qu'elle ne le pensait jamais vraiment. Et puis ce n'était pas comme si je ne lui rendais pas la pareille, vraiment à la hauteur. Je me contentai donc finalement de lui tirer la langue, quand elle souffla un "pauvre chou" que je décidai plutôt d'ignorer. C'était largement préférable oui ! Pour le coup, je préférais encore parler du reste de ma petite tribu. A savoir, ma fille aînée et sa mère. Sujet hautement plus plaisant pour moi ! Je souris à la question de ma soeur. Si Maya adorait l'école, c'était surtout pour y faire un tas de bêtises avec ses potes et parfois contre certaines personnes. Elle était bagarreuse et avait un aussi mauvais caractère qu'Anna et moi même. Heureusement, elle avait quand même de bonnes notes. « Evidemment ! Même qu'on l'a laissé le terminer dès la première semaine. Vu que l'an passé c'était une double page par jour mais qu'elle en a eut marre au bout de la seconde semaine ! » Lui répondis-je en n'ayant de cesse de sourire de façon franchement amusée. C'était tout ma fille ça. Quoi que je ne doutais pas trop du fait qu'il devait en aller de même pour tous les enfants. C'était un truc de gosse que de vite se lasser de tout ! « Elle recherche dans vraiment tout. Elle n'a pas vraiment ciblé un domaine bien précis, tant elle a besoin et envie de travailler. Je t'assure, elle est déjà à la limite de sombrer dans la folie là ! Surtout d'être toujours enfermée avec les jumeaux. Même s'ils adorables, s'en occuper toute la journée ne doit pas être simple. »

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L'anecdote de Raf à propos de sa fille me fait rire légèrement. Même si cette petite n'est pas ma nièce par le sang, c'est tout comme. Depuis que je la connais, c'est-à-dire quelques mois seulement - merci Rafaello ! -, je l'adore. Et je l'aime vraiment autant que les jumeaux, il n'y a aucune différence avec moi. Si ce n'est qu'ils sont plus petits et que, forcément, je ne les traite pas tous les trois de la même manière. Mais ça, c'est encore autre chose. Je l'ai adopté tout comme Raf l'a fait à la base. Je ne lui ai d'ailleurs jamais clairement dit mais je suis on ne peut plus fière de lui. En peu de temps, il a réussi à adopter Maya, sa belle-fille, à s'occuper correctement de ses trois enfants, et aussi à trouver un job stable et beaucoup plus sûr. Il a vraiment réussi à devenir un père de famille correct sur toute la ligne. C'est le sourire aux lèvres que je fixe Raf, en train de me parler de compagne. Ils sont tellement mignons, tous les cinq. Heureux comme pas possible, et très soudés. Je suis vraiment contente que Rafaello ait enfin trouvé le bonheur qu'il mérite. Ce n'est juste pas toujours de tout repos, avec les enfants. « Je comprends, ça ne doit pas être simple. Ça lui fera du bien de pouvoir souffler un peu. » L'idée qu'elle soit constamment enfermée chez elle ne me paraît pas complètement inacceptable, mais avec les jumeaux en plus ... Ça change tout. C'est forcément compliqué, et éreintant. « Il faudra que vous passiez tous manger un de ces quatre. Je ferais à manger. » Je termine ma phrase sur un ton taquin, et amusé. Parce que je sais que Raf n'acceptera jamais de manger un truc que j'ai "fait" moi-même. Je ne suis vraiment pas douée en cuisine ... et je le revendique. Mais, en tous les cas, je serais vraiment très contente de tous les revoir. En même temps s'entend.

(c) AMIANTE

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

Entre les couches, les biberons, les jouets et mon propre boulot qui me demandait toujours beaucoup trop de temps à mon goût, je ne savais généralement plus trop où donner de la tête. Et malheureusement ça finissait par créer parfois un fossé entre ma petite amie et moi. Parce que nous ne trouvions pas assez de temps pour être ensemble tous les deux. Mais fort heureusement, nous étions encore capables d'arranger ça de façon très régulière, pour ne surtout pas tomber dans une routine destructrice. Je savais parfaitement et sans l'ombre d'un doute, que je ne supporterais pas de la perdre. Alors c'était sans hésitation que je me battais toujours plus pour nous, notre couple et notre famille. « En effet, oui. Elle frôle souvent la crise d'hystérie je dois dire. Et je ne sais pas comment la canaliser. D'autant plus que, comme tu le sais bien, je n'ai moi même pas un caractère très facile. » Comme il était utile de le préciser tiens. C'était un fait imparable. J'avais un très mauvais caractère et cela pouvait parfois, pour ne pas dire très souvent, me jouer de très mauvais tours. C'était déjà le cas quand je n'étais qu'un petit dealeur de drogue sans grand avenir. Je ricanai un peu quand elle mentionna l'idée de nous préparer à manger quand on passerait tous ensemble. Si elle veut notre mort, c'est la solution parfaite ça. Nous faire à manger. Non mais franchement, comme si j'allais la laisser nous préparer à manger. Encore moins à mes enfants tiens ! Les pauvres, ils n'avaient pas l'estomac assez solide pour ça. « Ouais c'est ça. Tu rêves si tu imagines que je vais te laisser nous faire chauffer des boîtes ! » Marmonnai-je en lui adressant un regard des plus sévères. « Encore une fois, j'amènerai tout ce qu'il faudra. Ca vaut mieux ! »

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Quand Rafaello aborde le sujet de son couple, et de son caractère plus que ... Difficile, je ne peux pas m'empêcher de rire légèrement. Parfois, je me demande comment il a fait pour tenir cette relation pendant aussi longtemps, sans même m'en parler. Ou sans même parler de moi, en fait. Avait-il peur de ce que j'en penserais ? En tous les cas, je suis on ne peut plus heureuse pour lui. Et, bien sûr, j'ai très largement pu me rendre compte à quel point ses sentiments sont réciproques. Anna est dingue de lui, et je suis certaine qu'ils iront loin, tous les deux. Il faut juste qu'ils apprennent à se canaliser un peu, et aussi à tenir leur propre vie, en plus de celle qu'ils ont en commun. C'est étrange de penser ça pour une personne qui n'a jamais eu de relation de sa vie. Mais je vois les choses de l'extérieur, ça me permet d'avoir une vision d'ensemble. « Euhm ... "Pas facile" me paraît très léger, Raf. En tout cas, ça ira sans doute mieux une fois qu'elle aura trouvé du travail. » Quand elle n'aura plus à rester H24 chez elle, avec les trois enfants - ou deux, quand Maya est à l'école -. C'est normal, qu'elle soit au bord de l'implosion ... Je suppose. Mon idée de repas tous ensemble me paraît géante mais, bien sûr, il faut que Raf proteste. Il faudra que je lui fasse la surprise, un jour, de lui faire moi-même un vrai repas. Enfin, pas tout de suite, parce que ça demande beaucoup de temps ... Et des sorties en courses. Hors, c'est pas trop mon truc. « C'était de la manipulation inconsciente, Raf ... C'était tout ce que je voulais entendre ! » Je ricane, fière de mon coup. J'avoue, j'aime beaucoup ce qu'il cuisine, et quasiment à tous les coups. Mais hors de question que je le dise à voix haute : il prendrait la grosse tête. Mon bol de céréales terminé, je me redresse et me cale plus confortablement sur le canapé, à moitié avachie. C'est qu'il m'a tiré de mon sommeil, je n'ai plus la force de faire quoi que ce soit.

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Katerina & Rafaello : Just a normal daddy's day

C'est difficile de demeurer une entité à part entière, dans une relation de couple aussi forte et soudée. C'était un constat que j'étais tout juste en train de me faire, alors que ma vie de couple et de famille avec Anna, avait le don de m'étouffer à moitié. Mais ça ne signifiait pas pour autant que je n'étais pas heureux, bien sûr. C'était même tout le contraire. J'arrivais à m'épanouir dans cette vie là à ses côtés. En même temps, j'avais toujours rêvé de fonder une famille nombreuse. Ce n'était pas pour baisser les bras après seulement trois enfants. J'aurais tout le temps de m'en inquiéter plus tard, quand on en aurait d'autres. Or, on n'était pas prêt d'y être vu que de son côté elle ne souhaitait pas avoir davantage de gosses. Je voulais croire que je parviendrais à lui faire changer d'avis tôt ou tard. J'y tenais vraiment ! « T'exagères quand même ! Je suis pas non plus le dernier des enfoirés ! » Lui fis-je remarquer en faisant un peu la moue. Bien sûr qu'elle exagérait. Je n'étais pas non plus un emmerdeur de première catégorie, il ne fallait pas abuser. Je n'étais pas facile, soit. Mais était-ce vraiment une raison pour insister sur le fait que je n'avais pas un caractère facile ? Moi je pensais plutôt que non. J'avais quand même encore un peu de marge ! « Mais oui, je pense aussi que ça ira mieux à ce moment là. » Confirmai-je avec un sourire. Pour le coup, j'avais presque hâte qu'elle reprenne le chemin du boulot. Que les tensions s'allègent grandement entre nous. Ca ne pourrait nous faire le moindre mal ! Quand elle m'expliqua qu'elle venait de me manipuler, je lui adressai un regard choqué. Puis je fis la moue. « Comme si t'avais besoin d'avoir recours à des trucs pareils, pour me convaincre de préparer un repas ! »

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