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Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat'

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MessageSujet: Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' EmptyMer 8 Oct - 15:12


Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat'

Il y a ces types louches qui me collent aux basques depuis maintenant un petit moment. J'étais installé pénard dans cette baraque, profitant des lieux pour le week-end en l'absence des proprios que je ne connais par ailleurs ni d'Eve ni d'Adam, et voilà que deux mecs débarquent pour braquer la baraque où je me trouve et où certes, je n'ai rien à faire moi non plus. Sauf que comparé à eux, mes intentions sont plus "louables" et inoffensives. Je ne fais que squatter ... eux sont là pour tirer tout ce qui les intéresse.
Je remarque leur petit jeu d'ailleurs dès lors où ils s'approchent de la maison vu leur manque de discrétion et je me carapate au plus vite par une fenêtre du rez de chaussée avant de me faire repérer. Manque de pot, l'un d'eux parvient à me repérer alors que je me glisse jusqu'aux abords du bois qui entoure la propriété. Visiblement, je manque de discrétion moi aussi sur ce coup. L'un des types se lance ainsi à ma poursuite en alertant son pote qui se met aussi après moi. J’ai deux connards collés au train qui pensent certainement que j'ai vu leurs visages. Dire que j'étais installé tranquillement dans le salon à regarder un film, et me voilà à devoir me taper un sprint en plein milieu de la nuit.

J'ai juste le don de me fourrer dans des emmerdes plus grosses que moi ... ! J'arrive tout de même à les tenir à distance sur une petite dizaines de mètres, plus encore lorsque ma course débouche dans une clairière offerte au doux halo de la lune qui m'offre un peu plus de visibilité comparativement à l'obscurité des bois. Cependant, elle n’en offre visiblement pas assez pour que je ne me prenne pas au dernier moment dans une clôture alors que je jetais un regard en arrière pour estimer la distance à laquelle ils se trouvent par rapport à moi. Je m'amoche partiellement en me heurtant à ces barbelés qui définissent la frontière avec un pré et tandis que je remarque que les autres réduisent rapidement la distance entre nous, je passe entre deux en évitant soigneusement de m'esquinter à nouveau ... ou presque. Car c’est sans compter sur l'un des types qui arrive comme un malade sur moi et me choppe par une jambe au dernier moment, me tirant en arrière non sans que je lâche un instant le fil barbelé que je maintiens d'une main et que celui-ci ne vienne alors s'enfoncer dans mon ventre tandis que le type se plait à me ramener vers lui pour mieux creuser la plaie.

Hors de question de tomber entre leurs mains et quitte à souffrir autant le faire bien. Je fais mine de me rendre puis donne au dernier moment un grand coup de pied au mec, profitant du peu de temps dont je dispose désormais hors de sa prise pour repasser la barrière. Une barrière que je franchis avec succès mais non sans mal. Par quel miracle j'arrive de l'autre côté ? Je me le demande encore mais quoi qu'il en soit, j'arrive ainsi à creuser la distance entre eux et moi et parviens à ma caisse que j'avais soigneusement garée éloignée de la dite baraque pour un maximum de discrétion. La blessure que j'ai au ventre est vraiment moche et je douille sévère pour m'installer au volant. Il est tout-à-fait hors de question pour moi de me rendre à l'hôpital mais j'ai une amie qui habite pas loin de chez moi et qui pourra s'occuper de cette vilaine blessure. C’est donc là que je me rends.
Il est trois heures du matin passées et me voilà à cogner à sa porte. Ça craint mais je n'ai à mon sens, d'autre choix.

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MessageSujet: Re: Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' EmptyJeu 9 Oct - 10:38


Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat'

Je levais la tête un instant: il était presque deux heures du matin. Celà faisait un moment que j'avais du mal à dormir. Je venais d'entamer la chimio pour ma tumeur et cette semaine j'avais rendez-vous avec le medecin pour voir si il y avait du changement. Si ça s'améliorait ou si au contraire.. Je ne faisais que penser à ce rendez-vous, ça m'obsédait complètement et celà m'empêchait de dormir. Et puis Chris qui partait en voyage d'affaire ou je ne sais quoi n'arrangeait rien. J'avais encore plus de mal à dormir sans lui. Il me rassurait toujours mais cette fois il n'était pas là. En plus me retrouver seule avec Lukas, notre fils qui n'allait pas tarder à fêter ses trois ans, m'angoissait un peu. Et si je faisais un malaise et qu'il se mettait à jouer avec le four ? Toutes sortes de "et si.. et si.." me trottaient dans la tête. Et tout celà me causait des insomnies incroyables.

D'un autre côté, passer ses nuits debout avait quelques avantages. J'avais eu le temps de nettoyer et ranger la maison, j'avais même fait les costumes pour le spectacle de l'école pour Lukas. J'avais même appris à tricoter ! Cette nuit-là je m'étais mise à cuisiner. Je devais en être à 200 cupcakes quand soudain on tambourina à la porte. Je jetais alors un oeil à l'horloge: il était trois heures passées. Déjà ?! Je me figeais un instant, me demandant qui pouvait bien me rendre visite à cette heure-ci. De nouveaux "et si.. et si.." se mirent à fuser dans ma tête. Finalement je me repris et me dirigeais vers la porte. Après tout, si c'étaient des cambrioleurs  ils n'auraient certainement pas pris la peine de frapper ! Il fallait vraiment que j'arrête de paniquer pour tout et pour rien. Même si c'était peine perdue, je m’inquiétais toujours pour un rien.

Je délaissais alors ma nouvelle préparation pour cupcakes - spéculos et caramel -, contournais le comptoir de la cuisine et ouvrit la porte. Mes yeux s'écarquillèrent immédiatement quand je découvris Samuel Hemsworth, un vieil ami, sur le seuil de ma porte se tenant le ventre comme si.. il était blessé.

Sam ?! Je.. mais.. C'est du sang ?! m'exclamais-je alors. Entre, entre ! repris-je en posant ma main sur son épaule. Je refermais vivement la porte puis accompagnait Sam au salon - juste en face de la cuisine ouverte - attrapant du sopalin au passage. Mais bon sang qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?! continuais-je en plaçant un bout de sopalin sur sa plaie. Et puis qu'est-ce que tu fais ici ? Tu devrais être à l'hôpital, pas dans mon salon !

J'avais beau tout le temps chercher à anticiper le moindre truc, je devais avouer que celle là je l'avais pas vu venir.

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MessageSujet: Re: Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' EmptyJeu 9 Oct - 15:47




Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat'

Appuyé contre la chambranle de la porte, j’ai l'impression de douiller chaque seconde qui passe plus salement encore que la précédente. Je me tiens à demi plié sous la douleur quand Ariel m'ouvre enfin.

- Désolé de débarquer à cette heure ... j'ai un menu problème comme tu peux le voir ... fis-je à moitié penaud de me ramener à cette heure-ci chez elle.

Sam ?! Je.. mais.. C'est du sang ?!

Elle est inquiète et me fait aussitôt entrer à l'intérieur tandis qu'elle m'accompagne ensuite au salon.

Mais bon sang qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?! continue-t-elle. Et puis qu'est-ce que tu fais ici ? Tu devrais être à l'hôpital, pas dans mon salon !

Elle tamponne les pourtours de la plaie avec le papier essuie tout qu'elle a choppé dans la cuisine en passant, non sans me tirer des gémissements et je repousse alors son bras pour interrompre son geste.

- Arrête ça deux minutes, va plutôt chercher de quoi nettoyer et désinfecter ça, tu veux ? Je te raconterais après. Ah et si t'as une serviette histoire que je salope pas ton canapé.

Je la laisse aller chercher le nécessaire et retire mon t-shirt lorsqu'elle revient s'installer à mes côtés, suivant ses instructions à la lettre en m'étendant sur le sofa pour lui laisser plus grand champ de manœuvre. Je tente ainsi de m'expliquer en lui épargnant quelques détails car elle n'est certes pas au courant de mes activités de squattage certains week-end. Aussi, je lui explique simplement que je faisais une virée en voiture quand j'ai remarqué des types louches tourner autour d'une baraque visiblement déserte. Je lui explique vite fais que j'ai voulu m'en mêler et que ça a mal tourné, ayant du ainsi prendre la fuite à travers bois sans pouvoir tout de suite rejoindre ma voiture garée plus loin à l’abri des regards, jusqu'à rencontrer ces foutus barbelés.

- Le mec m'a tiré vers l'arrière alors que je tentais de passer la barrière et le barbelé s'est logé dans ma peau quand je n'ai pu faire autrement que de lâcher prise. Voilà l'histoire. J'ai néanmoins réussi à frapper le mec et à prendre à nouveau la fuite. Et tu me connais, je déteste les hôpitaux alors j'ai pas vraiment réfléchis à l'heure ou quoi que ce soit et je me suis ramené ici.

A quoi bon lui dire que je suis désolé d'être venu l'emmerder à une heure pareille. Je suis là, ça ne servirait à rien de lui présenter des regrets. D'ailleurs, je note qu'elle avait l'air parfaitement réveillée quand je suis arrivé.

- Quant à toi, j'ai pas l'impression de t'avoir tiré du pieu ? Où est ton cher époux ?

Je lâche un nouveau "ksss" quand elle se met à désinfecter la plaie après l'avoir nettoyé et je choppe la bouteille que je lui ai demandé de ramener histoire de me donner du courage en en sifflant quelques gorgées.
Il flotte dans la maison un parfum de caramel et d'autre chose que je n'identifie pas. Mais je ne note pas tout de suite. Du moins pas avant que soudain, une odeur de brûlé ne parvienne à mes narines quelques minutes plus tard alors qu'elle applique soigneusement un pansement sur la plaie.

- C’est moi ou ça sent le brûlé, Sunshine ? C’est ainsi que je la surnomme parfois. Et en effet, elle semble soudain tilter et se précipite dans la cuisine alors que l'alarme incendie se déclenche.

Un instant plus tard, me voilà à ses côtés, appuyé contre le chambranle de l'ouverture sur la cuisine après l'avoir aidé à ouvrir les fenêtres pour aérer, frappant des mains pour l'applaudir gentiment de son désastre culinaire qui s'avérait sentir pourtant bon il y a encore un instant ... .

- Putain, mais t'avais fais une sacrée fournée ? C'est quoi au juste ? Ça m'a l'air de cupcakes derrière leurs allures de charbons ardents ... soulignais-je avec un brin d'ironie qui me tire un petit sourire en coin à son adresse.

Ariel a l'air vraiment déçue que toute cette fournée soit à mettre à la trappe, cependant, il y en a une autre qui attend sagement de passer au four. Mais une autre qui n’en compte que cinq. Certainement les derniers qu’elle a du faire avec ce qui restait de la préparation.

- Ils sont à quoi ? Il m'a semblé sentir un délicieux parfum de caramel tout-à-l'heure et d'autre chose ... demandais-je en allant me poster près de la plaque où les cinq restant sont disposés. Tu sais quoi ? Laisse-moi me charger d'en préparer de nouveaux avec toi pour accompagner ceux-ci ? Ça te dis ? Si t’as encore ce qu'il faut.

Avec tout ça, je ne l'ai même pas remercié pour ses soins, et je me glisse alors un instant dans son dos pour lui déposer un baiser sur la tempe. Ariel est une très bonne amie à moi, je la considère un peu comme une sœur et j'adore la charrier. Mais ce soir, elle m'a rendue un vrai service et j'aimerais pouvoir faire plus pour la remercier. Il n'est que trop rare qu'on puisse passer ce genre d'instant ensemble tous les deux. C’est l'occasion.

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MessageSujet: Re: Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' EmptyJeu 9 Oct - 17:01


Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat'

Arrête ça deux minutes, va plutôt chercher de quoi nettoyer et désinfecter ça, tu veux ? Je te raconterais après. Ah et si t'as une serviette histoire que je salope pas ton canapé. fit alors Sam en arrêtant mon geste.

Hé ! C'est toi le medecin ou moi ici ? répondit-je en levant les yeux au ciel. Maintiens ça sur la plaie, je reviens.

Je sors de la pièce et vais chercher la trousse de secours dans la salle de bains. Je retourne auprès de Sam, après être passée près du bar, et lui tends la bouteille que j'y ai prise avant de me mettre à examiner sa blessure de plus près - que je vois bien mieux maintenant qu'il n'a plus son tee-shirt. Alors que je commence à nettoyer sa plaie, Sam se met à me raconter ce qu'il s'est passé. Il m'explique qu'il a vu des mecs entrer dans une maison et qu'en gros il a voulu jouer les héros et que ça a mal tourné.

Tu es le bienvenu ici, tu le sais. Ce serait bien qu'on se vois dans des circonstances... normales. dis-je, toujours concentrée sur la plaie. J'ai bien peur de devoir te faire des points de suture.. Tu va avoir mal.. sans anesthésie ni rien.. tu ne veux pas... Je n'ai même pas le temps de poser la question. Il prends quelques gorgées de la bouteille et me dit d'un coup de tête d'y aller. Heureusement ce sera vite fait, pas besoin de beaucoup de points.

Quant à toi, j'ai pas l'impression de t'avoir tiré du pieu ? Où est ton cher époux ? demande alors Sam, sûrement pour ne pas penser aux sutures.

Il est en voyage d'affaires. Un gros cas à Seattle. Genre un gros bonnet de l'informatique ou un truc du genre. Bref, le client est blindé, et on roule pas sur l'or en ce moment. Du coup je suis toute seule ! Enfin, avec Lukas bien sur! répondis-je alors.

J'appliquais un produit puis pansais la plaie. Je rangeais la trousse de secours quand soudain Sam me fit remarquer que ça sentait le brûlé. J'avais totalement oublié les cupcakes ! Je me lève en sursaut et fonce à la cuisine. L'alarme est déjà en train de hurler. J'éteins vite le four, enfile mes gants et sors les cupcakes carbonisés pour les poser sur la table. Bon, visiblement tester un nouveau parfum ne m'avait pas reussie. J'éteins l'alarme tandis que Sam ouvre les fenêtres et tente de faire partir l'odeur de cramé. Peine perdue.

Ouais, à l'origine c'étaient des cupcakes je confirme.. répondis-je quand Sam me posa la question.

J'examine les cupcakes, mais il n'y a vraiment rien à faire. Ils sont fichus et sont irratrappables.

Ils sont à quoi ? Il m'a semblé sentir un délicieux parfum de caramel tout-à-l'heure et d'autre chose ... fis Sam avant de s'interesser aux cinq cupcakes qu'il me reste à cuire. Tu sais quoi ? Laisse-moi me charger d'en préparer de nouveaux avec toi pour accompagner ceux-ci ? Ça te dis ? Si t’as encore ce qu'il faut.

T'es sérieux ? Toi qui sais pas faire cuire un oeuf, tu veux faire des cupcakes ? lui lançais en lui tirant la langue. J'ai déjà une centaine de cupcakes dans mon frigo. Je sais pas pourquoi je continue à en faire... Ahah, les joies de l'insomnie !

Je jette les cupcakes carbonisés à la poubelle et tombe sur le programme du spectacle de l'école de Lukas. Je n'aurais qu'à leur donner les cupcakes, ça ne pourra que me donner une meilleure image.

Rho et puis c'est parti pour de nouveaux cupcakes ! Les cinq là, sont goût caramel-speculoos. Mais je crois pas qu'il m'en reste... On peut en faire aux myrtilles ! Me tarde déjà de les manger !

Je sors alors les ingrédients et nous nous attaquons alors à la préparation. Je ne peux m'empêcher de surveiller ses moindres gestes et de lui donner des directives. C'est plus fort que moi, j'aime tout contrôler. Et il adore me contredire, faire le contraire de ce que je lui dit.

Y a pas assez de farine ! Sam. Rajoute de la farine. Sam ! fis-je alors en arborant une expression mi boudeuse, mi amusée. Et peut-être un peu agacée sur les bords, mais juste très légèrement. Sans vraiment savoir pourquoi, sûrement pour attirer son attention puisqu'il fait semblant de ne plus m'entendre, je plonge ma main dans la paquet de farine et la lui balance dessus. Tout celà s'est passé si vite.. Oh-oh. Je n'aurais pas dû faire ça. fis alors tandis qu'un large sourire apparu sur mon visage.

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MessageSujet: Re: Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat' EmptyMar 14 Oct - 11:21




Samuel ou l'art de se ramener comme une fleur à trois heures du mat'


T'es sérieux ? Toi qui sais pas faire cuire un oeuf, tu veux faire des cupcakes ? lui lançais en lui tirant la langue. J'ai déjà une centaine de cupcakes dans mon frigo. Je sais pas pourquoi je continue à en faire... Ahah, les joies de l'insomnie !

- Viens par là toi ! Tu vas voir si je sais pas faire cuire un œuf mademoiselle je crame tout ce qui bouge ! arguais-je en commençant à la courser dans la cuisine avec le rouleau à pâtisserie qu'un instant plus tard, je tape dans une main l'air fin menaçant. Au final, elle cède alors et opte pour en refaire une nouvelle fournée. Et en effet, ce serait con de ne pouvoir goûter à ces spéculos-caramel qui s'avéraient si délicieux avant que notre chère Ariel ne les fasse cramer par inadvertance. Toutefois, après avoir accepté d'en refaire avec mon aide, elle me fait remarquer qu'elle n'a sans doute plus de quoi en faire à ce goût-là et propose alors qu'on les fasse aux myrtilles.

- Pourquoi pas, ça peut être pas mal même si je ne suis pas fan des fruits rouges.

Tandis qu’elle sort alors les ingrédients, je m'affaire à nettoyer le récipient qui contenait les restes de pâte précédente. Puis nous nous mettons au boulot. Elle semble s'amuser en faisant exprès de me gonfler avec ses remarques.

- Bla bla bla ... tais-toi, tu traines Grimmes ! Active-toi au lieu de jouer au chef, regarde, je me démerde mieux que toi en fermant ma gueule, la taquinais-je.

J'ai dans l'idée de m'amuser un peu avec elle si elle ne finit pas par se taire, malheureusement, on dirait qu'on a la même idée au même moment sauf que la poignée de farine que je me prends en pleine figure interrompt mon geste avant même que je n'ai pu l'esquisser.

Oh-oh. Je n'aurais pas dû faire ça.

Le visage blanc, je tousse ce que je me suis pris dans la bouche et relève mon regard lentement sur elle une fois mes cils débarrassés de la fine couche qui les recouvraient une seconde plus tôt. Je fais semblant de fulminer intérieurement et lui adresse alors une douce menace.

- En effet ... tu n'aurais pas du ... mes mots glissent hors de mes lèvres dans une lenteur calculée, la même que mes gestes alors que je m'appuie sur le bord du plan de travail, bras tendus, tête baissée comme si j'essayais de me contrôler et tentais de garder mon calme. Ariel a l'air inquiète face à mon silence et mon expression on ne peut plus froide. Mon visage se crispe pour la faire flipper un peu plus, toujours désespérément silencieux que je suis. Et c’est à l'instant où elle s'inquiète vraiment de ne me voir réagir ni plus émettre un seul bruit qu'elle tend la main vers moi dans l'attention sans doute de la poser sur mon bras dans un geste pseudo rassurant ou inquiet. Geste dont je profite en l'attrapant soudain par le poignet et en l'attirant à moi pour bientôt lui plonger la tête dans le saladier de pâte.

Je ne peux m'empêcher de rire aux éclats lorsqu'elle en ressort le visage. La pâte lui a fait un joli masque qui toutefois ne tarde pas à pendouiller au fur et à mesure que la préparation s'affaisse sur son visage de par son poids. Je lui débarbouille alors les yeux afin qu’elle y voit clair et glisse un doigt sur sa joue pour goûter à la préparation.

- Pas mal ! T'as de la chance, on avait pas encore incorporé les myrtilles !

S’en suit alors une bataille entre nous tandis qu'Ariel plonge la main dans le saladier et se sert de ce qui reste de pâte pour m'en barbouiller les cheveux et le visage. Chose que je fais à mon tour en récidive ... et nous voilà ainsi tous les deux à nous balancer de gentilles claques avec la pâte tout en s'en balançant généreusement dans les cheveux qu'on se plait chacun à mettre dans un joyeux désordre.

- Bouge pas j'te dis, j'te fais une jolie crête ! Regarde un peu le résultat, t'es pas canon comme ça ?! lui dis-je en la trainant devant le miroir du couloir.

Putain on a l’air de deux gosses attardés tous les deux, mais on s'amuse bien. Et puis le rire m'aide à ne plus penser à cette vilaine blessure qui me tiraillait encore un peu malgré les anti douleurs que m'a filé Ariel.

- Imagine si ton mari débarquait, on aurait l'air de quoi sérieux ?! Ça compte pour de l'infidélité tu crois ? arguais-je alors en notant d'autant plus mes paroles en lui donnant un grand coup de langue sur la joue. T'es tellement bonne putain ... .

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