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I hadn't planned that... (Nathan ♥)

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MessageSujet: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyMer 4 Fév - 23:17




       

   
I hadn't planned that... ♥
similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur. Quapropter a natura mihi
 


La journée d'Amelia avait commencé tôt. un petit déjeune sain, un rendez-vous avec une journaliste pour un magazine où elle avait pu grignoter un peu, avant de rejoindre le reste de l'équipe pour filmer une scène qui avait prit toute l'après-midi. Elle nécessitait beaucoup de cris et de larmes, tant de sa part que de la part de son co-acteur et cela les avaient épuisés tout deux. Ils n'étaient pas mécontent quand le metteur en scène finit enfin par être satisfait de cette scène très intense. Une douche s'imposait pour nettoyer tout ces larmes et cette fatigue. La jeune femme s'offrit ensuite une petite pause dans sa loge, n'ayant pas le temps de rentrer chez elle avant la soirée. Elle somnola, faisant le vide dans son esprit ou du moins essayant... Elle devrait songer à prendre des cours de yoga pour se décontracter.
Son co-acteur vient la réveiller, sourit aux lèvres, amusé de la trouver endormis sur son canapé. Sa styliste était déjà dans la loge, sa robe sortie, la maquilleuse prête. Amelia leur sourit, encore un peu endormis et se laissa dorlotée, laissant le soin à ses collègues de la sublimer selon leur goût tout en discutant chaleureusement de la soirée à venir et de l'avancé du tournage. Amelia les adorés, tous étaient toujours si gentil, si chaleureux envers elle. Bien sûre à force de passer autant de temps ensemble il y avait parfois quelques tensions entre certains mais globalement, ils étaient en train de commencer à former une grande famille. Cela allait bien au delà des acteurs, il y avait Josh', le gars des lumières, un sacré blagueur qui avait le don de la déconcentrer avec ses remarques, Anna si gentille et talentueuse mais sacré gaffeuse... C'était ça qui l'avait séduit dans le métier et qui lui faisait supporter les heures de tournage parfois intenses ou les aspects plus décalés du métier.

Quand elle fut prête, Amelia jeta un coup d'oeil à la femme qui se reflétait dans le miroir. Une jolie femme, chique au possible dans cette robe noire pour princesse. Son partenaire qui l'attendait au dehors était aussi chic, lui tendant le bras sur une phrase idiote qui la fit rire. La coiffeuse c'était arrangé pour que ses cheveux long semblent court, laissant bien visible sa gorge et ses épaules. La jeune femme espéra qu'il ne fasse pas trop froid en quittant le restaurant. La voiture les conduits à l'hôtel directement et c'est la main au bras de son co-acteur que Amelia en descendit. Le réalisateur était là dans la voiture dedans ainsi que plusieurs membres de l'équipe. Une soirée mondaine où leur table s'appliquerait à être plus sage qu'au quotidien. Honnêtement, Amelia n'en pouvait plus d'attendre, n'ayant pas pu manger depuis son entretiens matinal. Comme une enfant impolie, elle grignota son pain frais en attendant l'arrivée des plats, tous plus délicieux les uns que les autres. A l'aise, elle riait, discutait de nouveau projet, d'un shoot ou d'un nouveau film sorti.
Et puis soudainement le micro couvrit les voix et les rires : « Et ce soir, pour le plaisir de vos oreilles, The CENTRAL MANHATTAN accueil Nathan Turner et ses musiciens !! » Les applaudissements fusaient autour d'elle tandis que le coeur d'Amelia tombait tout au fond de sa poitrine. Tout lui sembla soudainement étrangement loin, dépourvus d'importance. Son coeur n'allait plus jamais pouvoir rebattre, du moins c'est ce qu'elle crut. Jusqu'à ce qu'elle lève son visage sur la scène installée par si loin d'elle. Son cœur s'affola en le voyant monter. Un n'importe quoi quoi cardiaque, désordonné, précipité, incontrôlable. C'était bien lui, celui qu'elle n'avait plus jamais revu depuis neuf ans bientôt et le hasard le plaçait là, à quelques mètres d'elle et pourtant jamais plus inaccessible. Essayant de reprendre sa respiration, elle le fixa encore plusieurs longues secondes, perdue, ignorant le reste de sa table. Jusqu'à ce que les premiers accords se fassent entendre et que son co acteur lui pince le bras en se moquant gentiment d'elle « Tu es une fan ?! » Elle ne répondit pas mais se reprit, décrochant ses yeux de la scène. Elle n'osait pas les relever. Jusqu'à ce que le producteur lui souffle à l'autre bout de la table dans un rire amusé « Amelia, le chanteur en pince pour toi, il ne te quitte pas du regard ! » Cela les fit tous rire et Amelia sourit d'un sourire figé. Non elle ne regarderait pas la scène à nouveau. Elle se pinça les lèvres, écoutant sa voix en live, si claire, plus belle encore que dans ses souvenirs.
La musique s'arrêta et elle cru pouvoir reprendre son souffle. Cependant quand elle leva la tête, il était là, en face d'elle. Timidement, mordant sa lèvre, il murmura quelques mots, son prénom, disant qu'il était content de la revoir. Prise de panique, Amelia lui offrit un sourire professionnel, un sourire qu'il saurait froid. « Nathan Turner c'est ça ? Je suis désole, j'ai une mauvaise mémoire passé quelques années je ne retiens plus les visages... On s'est déjà rencontré ? » Elle espérait l'éloigner, le plus vite possible. Inconscient de la situation, son co-acteur éclata de rire « Tu parles, vu ta réaction tu es une grande fan ! Ne fais pas ta timide ! Asseyez-vous donc à notre table un instant, Nathan Turner, vous êtes le bienvenu ! »



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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyMer 4 Fév - 23:35




       

   
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Le cœur au bord des lèvres comme à chaque fois qu’il allait monter sur scène, Nathan sentait cette douce adrénaline s’immiscer dans ses veines. Une adrénaline résolument enivrante qui était bien plus efficace que toutes les drogues qu’il pouvait faire ingurgiter dans son organisme. Celle-ci était douce, sans danger et résolument bienfaitrice. Elle était la raison pour laquelle il montait sur scène et pourquoi il se sentait si libéré. C’était également un besoin vital pour son être, son âme et son cœur. Ses spectacles, la joie qui l’assaillait sur scène était le seul moyen qu’il disposait pour se persuader qu’il avait pris la bonne décision lorsque neuf ans plus tôt, il avait quitté la ville de la Nouvelle Orléans. Il avait accédé à son rêve, sa musique était reconnue et ses chansons étaient chantées à tue-tête par des personnes qui étaient touchées par ses mélodies. Pourtant, malgré toute cette popularité et cette joie qu’il éprouvait sur scène, il y avait le revers plus sombre et amer de tout cela : la solitude. Il était seul, désespérément seul. Il se sentait incomplet, comme s’il manquait une part complémentaire à son organisme qu’il ne pouvait remplacer. Il avait essayé, de nombreuses fois, en vain. Il n’y avait personne pour la remplacer et pourtant, elle était hors de portée. Il avait perdu sa chance, ne pensait pas en mériter une seconde. Pourtant, son cœur se languissait d’elle. Elle était le sujet de toutes ses balades, de ses mélodies mélancoliques qui exprimer si aisément ses sentiments actuels.

Dans ce beau costume cintré de trois-pièces sur mesure, il attendait impatiemment que le coup de départ soit lancé. Un rituel qui savait si bien se jouer de son cœur avant qu’il ne le lâche prise et laisse pleinement son âme s’exprimer de la façon la plus simple qu’il maitrisait : sa musique. « Et ce soir, pour le plaisir de vos oreilles, The CENTRAL MANHATTAN accueille Nathan Turner et ses musiciens !! » Le coup de départ était lancé et la salle, qui auparavant était remplie de rires, s’était d’un seul coup muet dans un silence total, presque religieux. Il vint grimper sur la scène, souriant, chaleureux et enthousiasme pour faire son show, venant saluer son public alors que les premières notes de musique venaient effleurer ses oreilles pour lancer la rythmique. Son regard balayant la pièce tel un mécanisme depuis ses débuts, il crut que son cœur allait défaillir lorsque ses prunelles fébriles, dilatées par la drogue et cette adrénaline vinrent rencontrer le regard de celle qui hantait ses pensées. Que faisait-elle là ? À New York ? Précisément dans cet hôtel ? Tant de questions qui le perturbèrent à cet instant avant que sa conscience professionnelle et son cœur ne reprennent le contrôle de son corps pour se plonger pleinement dans son show. Pourtant, son regard ne pouvait se détacher de l’échine de cette femme, qui avait détourné le regard pour le garder baissé, concentré sur son verre. Son âme comme une désespérée s’exprimait corps et âme dans le message qu’il désirait tant lui faire passer.

Seulement, même à quelques mètres de lui, Amelia était inaccessible comme toujours. Le souffle court, le regard brillant, il souriait même si le cœur n’y était pas totalement. Il salua son public et finit par quitter la scène sous les applaudissements des convives de cette soirée privée. Il vint les saluer en descendant de façon chaleureuse et touchée. Il aimait cet instant qu’il clôturait chaque concert. Seulement, ce soir au lieu de rejoindre la table de ses musiciens, il vint s’excuser auprès d’eux. Poussé par une force que lui-même ne maitrisait, ne comprenait point, il s’était dirigé à la hauteur de celle qui avait tant partagé sa vie et dont l’absence avait été si destructrice. « Bonsoir Amelia. Je suis content de te voir en bonne santé. » C’était sorti naturellement, même si une boule de stress nouait son ventre. Il se mordait la lèvre, agissant de façon timide comme lorsqu’il était mal à l’aise. Il s’efforçait néanmoins de lui sourire avec douceur. Il était à la fois troublé et heureux de la voir, même s’il n’avait plus rien à espérer. Il se savait fautif pour de nombreuses choses, mais jamais il n’aurait imaginé qu’elle ferait comme si elle ne l’avait jamais connu ou qu’elle l’avait oublié. Des paroles qui lui empoignèrent le cœur si fortement qu’il sentit son sourire se figer, se faner. Elle ne lui avait pas pardonné, même si elle avait avancé de son côté. Il ne pouvait lui en vouloir, venant par réflexe fourrer ses mains tremblantes dans ses poches.

Il sentait son souffle se couper et c’est la réaction d’un compagnon de la jeune femme qui vint le tirer de sa stupeur. Il s’efforça de reprendre contenance, venant inspirer profondément et en toute discrétion avant d’agir de façon plus naturelle pour éviter de la mettre Amelia dans une situation difficile pour elle. Il vint saluer le jeune homme en question en lui serrant la main. « Merci pour votre invitation. Je l’accepte avec plaisir, même si je ne vais rester que quelques minutes. Cela ne m’étonne pas qu’Amelia ne se souvienne de notre rencontre… C’était il y a fort longtemps et nous étions fort jeunes. » Il fit une pause, un sourire charmant et éclatant aux lèvres. Lui aussi était très doué pour jouer la comédie, paraitre heureux même s’il ne l’était réellement que sur scène. Ses phalanges étaient posées sur ses cuisses, légèrement tremblantes. Il était mal à l’aise, n’osait pas lancer le regard vers elle.

« Enfin, je suis ravi de voir qu’elle a percé dans sa passion. Elle était déjà très douée au lycée. Elle avait la côte auprès des hommes. C’est facile à comprendre. » Il vint rire naturellement, en douceur, alors qu’il sentait son cœur saigner dans sa poitrine. Ses paroles étaient sincères, révélées ses pensées et possédaient en même temps ce détachement cuisant qui lui lacérait le cœur. Il serra ses phalanges dans ses poings, loin de la vue de tous les convives, mais pas de sa voisine de table. Il voulait fuir, mais ne pouvait la laisser sur une impression qu’il y avait anguille sous roche. Il ne voulait pas la mettre dans une situation délicate tout simplement.  

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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyJeu 5 Fév - 20:52




     

   
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Elle ne s'était pas préparée à "cela", à lui... Il représentait trop de choses, tant de souvenirs, trop de sentiments pour qu'elle affronte tout cela ici et maintenant, en public. Amelia était complètement déboussolée. Son corps avait cessé de battre en le voyant et elle en avait perdu le sourire. Jamais elle n'aurai parié sur le fait qu'il vienne jusque sa table de la sorte. Elle avait paniqué, perdu le contrôle et..; malgré elle, s'était braquée. Ses propres mots l'avaient horrifiés, une fois de plus, mais elle bataillait. Elle se revoyait, neuf ans plus tôt, disant des choses sans les penser, dans l'unique but de le faire percuter combien il l'avait blessé. Elle venait de refaire la même chose, en dépit des conséquences que cela avait engendré la première fois, le blessant volontairement. Peut-être que les autres autour de la table ne le remarquèrent pas, mais elle ne fut pas dupe. Son sourire était rayonnant et charmant mais ses yeux gardaient l'emprunt du choc de sa phrase. Un sourire qui lui avait tant manqué... Elle se souvenait de tout et sa présence remontait chaque souvenir, les rendant plus réels. Elle se souvenait de ce sourire et de ses yeux qui ne regardaient qu'elle, de la douceur et de l'empressement de ses lèvres contre les siennes, de ses mains dans ses cheveux, contre ses hanches... Il était son premier "tout". Son premier baiser, son premier petit ami, son premier, le seul à l'avoir fait gémir avant tant de sincérité son prénom quand ils se roulaient à tout heure du jour ou de la nuit entre leur draps. Mais il était sa plus grande blessure, sa plus grande peur, sa plus grande désillusion et son plus grand échec. Le voir là était douloureux.
Et cette douleur renfermait aussi son égo blessé. Elle avait été si fière d'être sa petite amie à l'époque, de la place qu'il lui avait accordé ainsi, si naturellement quand tant d'autres filles s'offraient à lui pour un soir ou dix, autant qu'il voudrait, il l'avait voulu elle. Maintenant il ne lui restait que la honte de l'avoir vu la quitter sans même lui adresser le moindre mot, pas un au revoir, la laissant derrière lui pour embrasser son futur, son rêve. Un rêve qui lui avait sourit puisqu'il se tenait là à présent, fort de son succès, ayant acquis toute la reconnaissance qu'il méritait... Mais elle ne voulait pas que les autres autour sache qu'elle était la petite amie pitoyable qu'il avait laissé sans un regard en arrière pour la musique.

Sans qu'elle ne puisse s'y opposer, ses collègues avaient invités Nathan à leur table et elle le vit s'assoir, plus après qu'il ne l'avait jamais été depuis neuf ans. Le coeur d'Amelia se serra. Il était là, si près, aussi beau qu'avant. Avait-il changé de parfum ? Elle ne pouvait le dire d'ici, se contentant de noter la rose accrochée à son haut. La jeune femme baissa les yeux vers la table, abandonnant son verre de vin rouge pour tendre discrètement ses doigts vers le verre de l'acteur à ses côtés, empruntant son scotch pour y tremper les lèvres. Assez pour se donner le courage de chasser ses pensées, de fermer son coeur qui réclamait de palpiter à la vue de cet homme. Coeur idiot qui semblait si vite oublier ce qu'elle avait mit tant de temps à surmonter... Ce qu'elle n'avait en réalité toujours pas dépassé.
Amelia baissa ses yeux sur la cuisse de Nathan, le temps d'y apercevoir ses poings serrés et tremblant. Il n'était pas aussi décontracté qu'il en avait l'air, elle l'avait déstabilisé en refusant de le reconnaitre si froidement. Mais elle n'en mena pas large en l'entendant dire qu'elle avait la côte au lycée et la féliciter d'avoir percé dans sa passion. Cette passion n'était qu'une fuite, une façon de combler le vide qu'il avait laissé. Une solution parfaite pour être continuellement occupée. Plus injuste encore, il évoquait le fait qu'elle plaisait aux hommes au lycée. Pourtant il savait combien elle avait détesté cela. Elle n'avait jamais approuvé les regards des autres hommes, jamais accepté la moindre invitation. Il était le seul dont elle avait voulu le touché sur sa peau.

La gorgée de scotch brula sa trachée, désagréablement, assez pour aider l'emballement de son coeur et prétendre qu'il était du à l'alcool. Le regard d'Amelia glissa sur Nathan, oubliant tout le monde autour, perplexe face à sa remarque. Elle ignorait ce qu'il voulait obtenir avec cette phrase concernant l'effet qu'elle pouvait faire à d'autres hommes. Elle se força à détourner les yeux, se força à sourire de façon chaleureuse « Il exagère ! J'avais une grande frange à l'époque et puis le visage tout rond ! Sans compter que j'en avais qu'après mon premier amour, ça devait décourager les quelques uns qui auraient pu penser à quoi que ce soit. » Amelia donnait le change et riant à son tour à sa remarque mais ne se privait pas pour lui rappeler combien aucun n'avait jamais compté à l'époque. Elle aurait aimé pouvoir changé ça avec le temps mais son coeur avait du se briser à ce moment là. A moins que Nathan n'est amené son coeur également en faisant ses bagages... Ne voulant pas donner l'air de le chasser, elle continua de l'inviter à la conversation, malgré que son cerveau et son coeur protestaient tout deux, ignorant s'ils pouvaient survivre à tant de stress d'un seul coup. « Alors Nathan, que fais-tu ici à New York ? Tu es en tournée ? »  Le destin devait être si fourbe qu'il repartirait sûrement le lendemain. Faire apparaitre Nathan, juste assez pour dérégler son coeur pour les dix prochaines années, c'était sûrement ce qu'elle méritait pour tout les pensées qu'elle avait pu nourrir. Appuyant son coude sur la table, elle logea son menton dans le creux de sa main, légèrement penchée vers Nathan, sourire aux lèvres, l'observant avec attention. Oui, elle jouerait le jeu de la nouvelle connaissance jusqu'au bout.



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Dernière édition par Amelia Cooper le Jeu 5 Fév - 21:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyJeu 5 Fév - 21:00




       

   
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Si les conditions avaient été différentes, il était fort à parier que Nathan aurait pris la fuite. Il n’était pas un homme courageux. Il ne l’avait jamais été. De nature très secrète et réservée, il n’était pas du genre à s’imposer aux autres. Il n’aimait pas qu’on s’impose à lui. Il n’avait jamais aimé cela. L’accueil glacial d’Amélia était sans doute mérité. Il voulait bien le reconnaitre. Il avait agi comme un pauvre idiot et s’en mordait encore les doigts tandis que la jeune femme semblait avoir tourné la page. Une réalité qu’il avait vue de ses propres yeux, qui l’avait profondément fait souffrir en prenant conscience qu’il l’avait perdu pour toujours. Elle, qui hantait toujours ses pensées, qui étaient l’essence de chacun de ses morceaux, de ses mélodies. Elle se tenait là à ses côtés, le méprisant encore. Il s’en voulait d’avoir agi de façon inconsidérée, d’avoir laissé son cœur guidait ses pas vers elle, pour la saluer, échanger simplement quelques mots avec elle. Il ne pouvait escompter mieux. Il ne pouvait rêver plus que cela. Il savait que ses chances de l’avoir de nouveau dans sa vie se trouvaient minces, quasi inexistantes. Il prenait cependant conscience qu’elle lui en voulait toujours et que sa présence n’avait pu que la mettre dans l’embarras.

Il ne pouvait donc pas partir immédiatement. S’il le faisait, sans doute que cela aurait placé la table dans une ambiance étrange et il était fort à parier que les compagnons d’Amelia aurait cherché à en savoir plus. Il s’efforçait donc de sourire, de faire bonne figure pour tenter de dérider la situation. C’était le moins qu’il pouvait faire avant de prendre congé et disparaitre de nouveau du champ de vision de celle qu’il aimait pourtant si fort. Ses poings étaient fermés sur ses cuisses pour cacher les tremblements de ses doigts, la tristesse qui l’habitait en dehors de la bonne figure souriante qu’il affichait si obligeamment. Ces paroles avaient que bien peu de sens, des banalités qu’il exprimait pour tenter de détendre une atmosphère étouffante. Il essayait juste d’expliquer les raisons qui faisaient qu’elle ne se souvenait pas de lui, comme s’il avait été un de ses admirateurs parmi tant d’autres. Une personne sans importance qu’elle avait oubliée. Cela semblait logique en soi. Il pouvait sentir son regard sur lui, même s’il n’osait pas regarder vers elle. C’était plus simple pour lui de cacher son trouble de cette façon, d’éviter de montrer le chaos de sentiments contradictoires qui l’étreignaient. Elle entra dans cette comédie qu’il lui proposait en disant qu’il exagérait. Elle avait une grande frange à l’époque et puis le visage tout rond, sans compter qu’elle en avait alors qu’après son premier amour, ce qui devait décourager les quelques-uns qui auraient pu penser à quoi que ce soit.

Elle vint rire à sa remarque, inconsciente que cela pouvait le troubler. Bien sûr qu’il savait tout cela. Après tout, il était ledit premier amour de la jeune femme. Elle en parlait avec un tel détachement. Était-ce vraiment le cas ? Il n’osait pas la regarder, venant sourire simplement en ajoutant. « C’est sans doute pour cela qu’elle ne se souvient pas de moi ! » C’était plus simple de plaisanter et il vint rire chaleureusement à cette remarque, bien que ses poings fussent en train de se refermer d’autant plus dans ses paumes. Amelia vint finir par se tourner vers lui pour lui demander ce qu’il faisait ici à New York, s’il était en tournée. Sans doute voulait-elle paraitre moins froide qu’auparavant ? Il ne pouvait le certifier. Il était résolument perdu. Perdu dans tout ce flux d’émotions qui le submergeait. « Pas vraiment. Je suis venu m’établir ici depuis plus d’un an désormais. J’avais besoin de quitter Los Angeles, le stress du show-biz et de la vie mondaine pour me poser, me retrouver. New York fut une bonne alternative et j’y trouve ici le calme nécessaire pour travailler calmement sur mon prochain album. C’est une ville parfaite pour cela. Et toi, Amélia ? Qu’est-ce qui t’amène ici ? Un projet, peut-être ? »

Il s’était contenté de relever son regard vers elle dans des passages rapides tout en venant faire le tour de table puisqu’il s’agissait d’une conversation de table. Il ne vint rien ajouter de plus, continuant d’afficher un fin sourire aimable et cordial, bien que son cœur troublé n’ait de cesse de battre promptement dans sa poitrine. Il se sentait tourmenté, le cœur serré dans sa poitrine, plongé dans un tel enfer. Pourtant, il le supportait, ayant tant besoin d’entendre sa voix, ce rire quand bien même était-il forcé à cet instant. Il ne pouvait pas oublier ô combien il aimait cette femme, même si tout espoir était impossible. Il l’avait dans la peau.
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyJeu 5 Fév - 21:06




     

   
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C'était un jeu terrible qu'elle avait mit en route d'elle même. Elle aurait pu y réfléchir à deux fois mais c'était trop tard maintenant. Le revoir avait réveillé cette douleur qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler sans jamais parvenir à la faire disparaitre. Elle ne pouvait qu'essayer de l'enfouir mais quand Nathan se tenait là sous ses yeux, c'était impossible. Nerveusement, la jeune femme faisait tourner son verre entre ses doigts, arrêtant à peine. Elle restait crispée ; Nathan ne fixait pas son regard, regardant tour à tour les différents convives de la table, Amelia éprouvait de grandes difficultés à détacher son regard de cet homme qui avait un jour eut tant de place dans son coeur. Elle l'avait aimé si fort et il avait fait souffrir cette part d'elle en s'enfuyant, en la quittant sans même la confronter, la laissant simplement derrière lui, au même titre que l'appartement, que la guitare... C'est ce morceau de son être qu'elle avait cherché à gommer et qui aujourd'hui se remettait à vivre, respirer, douloureusement. Elle sentait ce vide qu'il avait laissé à chaque respiration. Elle voulait pouvoir dévorer son visage des yeux, en découvrir chaque nouvelle ride d'expression, chaque changement et surtout voir ses yeux, ce bleu si profond dans lequel elle avait tant aimé se plonger. Tant de choses dont elle devait se priver, qu'importe la force de son envie. Elle avait cru en lui, avait imaginé des dizaines de futur possible pour eux deux et n'importe lequel d'entre eux aurait pu la rendre heureuse... La plus heureuse du monde, tant qu'elle était avec lui. Elle n'arrivait pas à se confronter à lui, c'était une épreuve trop douloureuse. Voir ainsi l'homme auprès de qui elle aurait rêvait de faire sa vie, celui qui l'avait rejeté... Son coeur était encore miette. Chaque année passée d'absence n'avait fait qu'émietter un peu plus son coeur, y répandent une douleur douce et silencieuse, une douleur avec laquelle elle vivait très bien avant de le revoir ce soir.
Peut-être que s'il l'avait regardé il aurait pu voir combien ses souvenirs la touchaient encore. Mais il évitait son regard, annonçant simplement que c'était  sûrement à cause de ce premier amour qu'elle ne s'en souvenait pas. En un sens, ça collait bien à leur jeu de rôle. Mais Amelia s'y perdait. L’agressivité passive qu'elle avait choisit en prétendant ignorer son identité ne la satisfaisait pas... au contraire contre tout attente voir Nathan prétendre ne pas la connaitre était vexant, même en sachant pertinemment qu'elle était à l'origine de cette situation. A nouveau, Amelia bu une nouvelle gorgée de scotch. Elle reposa le verre sur la table sans cesser de le faire tourner.

Nathan répondit à sa question, lui expliquant qu'il était là depuis plus d'un an maintenant. Il avait quitté New York, éprouvant le besoin de fuir le stress. Il trouvait le calme au sein de Phoenix pour préparer son futur album. Elle essaye de rester impassible, mais nota qu'il était stressé, assez pour quitter cette ville. Une question traversa son esprit, si il quittait cette ville finalement si facilement, était-ce si important d'y aller, au point de partir si vite, sans elle...
Son sourire poli, distant, ses regards qui ne la regardaient pas plus de quelques minutes la rendait tendu. Il était mal à l'aise avec elle, c'était ce qu'ils étaient devenus, deux gens séparés trop longtemps et qui n'étaient même plus capable de se regarder en face. Amelia senti une boule monter le long de sa gorge. C'est dans un sourire vague qu'elle répondit à la question qu'il lui avait posé en retour, sans prendre le temps de réellement développer « Je suis simplement là pour le tournage, on va rester ici au moins trois ans avec l'équipe, tout les contrats sont signés. » Ça en était trop pour Amelia, elle n'avait plus envie de rester là, à voir des regards fuyant de Nathan, son coeur aspirait à autre chose. Nerveusement, la jeune actrice bougeant son verre de place, jetant un coup d'oeil autour d'elle. N'importe qu'elle excuse serait parfaite. Se levant délicatement pour quitter sa chaise, attrapant entre ses doigts le tissu transparent de sa robe pour se dégager de la table. « J'ai besoin d'un peu d'air, excusez-moi, ne m'attendez pas pour le repas. » Son regard se posa sur Nathan. Elle hésitait, déchirée en deux, pousser par l'envie de fuir sans un mot de plus et son besoin de contact. Sa main s'avança légèrement, tremblante et hésitante mais dans un mouvement pourtant rapide, elle effleura son épaule, tentative faible pour la serrer un instant. « Enchantée de t'avoir revu Nathan Turner. » C'était sincère bien que c'était en réalité bien moins clair dans son esprit et dans son cœur... Un contact simple, d'un instant à peine mais qui faisait bouleversant son rythme cardiaque, rendant sa main toute tremblante.

Dans un état seconde, Amelia s'avança vers une des portes de l'hôtel, son regard se promenant sur les invités. Son cœur se stoppa sur une peau brune, des yeux de braises, un sourire plus que séduisant. Kate était devenue encore plus magnifique. Évidement qu'elle était là. La jeune femme accéléra le pas, ignorant désormais tout le monde sur son chemin, ne regardant plus aucun table. Son cœur était tombé bien bas dans sa poitrine. Mécaniquement elle attrapa sur le plateau d'un serveur un verre d'alcool et quitta la salle. Ses pas la portèrent à travers le couloir, le traversant jusqu'à apercevoir une petite salle à la porte entrouverte où elle pouvait distinguer un balcon. Elle y fila, ouvrant la porte pour respirer l'air rafraichissant de la nuit. Amelia s'assit sur un banc, tremblante, bouleversée de cette rencontre qui ne mènerait sûrement nul par et qui pourtant lui faisait prendre le nord. Un pouvoir que seul Nathan détenait, ne le savait-il pas ? Comment pouvait-il la regarder ainsi, à peine ? Comment pouvait-il n'y avoir plus rien que cette distance affolante entre eux deux ? C'était suffoquant.


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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyJeu 5 Fév - 21:19




       

   
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Son cœur suffoquait. Battant tel un fou dans sa poitrine, il se trouvait également victimes de certains moments de faiblesse. Des instants où il sentait une boule de stress nouer son estomac, rendant ses mains plus fébriles qu’il ne le voudrait. Il avait du mal à se trouver face à elle. Cela faisait des années qu’il ne l’avait pas vu. Il avait tant redouté ce fatidique moment où la vérité exploserait. Elle était cruelle et elle lui faisait mal. Ils étaient des inconnus avec un passé commun, une histoire éteinte qui ne pourrait plus jamais renaitre de ses cendres. Il sentait sa gorge se nouer à cette pensée. Il avait comme un goût amer dans la bouche et sa respiration se faisait difficile, bien que discrète. Il avait envie de fuir, mais pourtant, il restait là à supporter cette tourmente. Il avait tant besoin d’entendre sa voix, ce rire qui avait tant su provoquer les siens dans le passé. Cette femme était si intensément ancrée dans sa peau. Il en devenait fou tant elle lui manquait et tant il prenait conscience qu’il l’avait perdu à jamais. Sans doute devrait-il se contenter de la rencontrer dans des soirées mondaines ? Se faire à l’idée de la voir, ainsi au milieu des gens avec cette distance qu’ils devraient avoir ? Elle serait une actrice parmi tant d’autres, une vague connaissance aux yeux de tous, alors qu’elle était tellement plus à ses yeux. Il se mordit l’intérieur de la joue en venant vaguement glisser son regard vers elle.

Amelia était si belle. Les traits de son visage, bien que fermés et légèrement fatigués, lui permettaient d’entrevoir de nouveau cette douceur qui lui avait toujours plût chez elle. Il pouvait percevoir dans ses prunelles qu’elle se trouvait tout aussi mal à l’aise, qu’il ne pouvait l’être. Il s’en sentait navré. Sans doute aurait-il dû réfléchir à deux fois avant de se lancer vers elle. Il ne pouvait clairement identifier la signification de l’intensité de ses prunelles et les sourires vagues qu’elle lui tendait. Elle vint répondre à sa question, l’informant qu’elle était là pour un tournage. Ils allaient rester, l’équipe et elle-même, au moins trois ans, car les contrats étaient signés. « Je vois. Félicitation dans ce cas, Amelia. Cela fut amplement mérité. Tu as du talent. J’ai quelque peu suivi ta carrière... » Lâcha-t-il avec douceur et courtoisie dans un sourire amical et calme, bien que ses phalanges tremblantes prouvaient le contraire. Il était sincère avec elle. Il avait suivi les moindres séries ou films où elle avait joué. Il avait passé des nuits entières à la regarder avec attention et tristesse sur l’écran de son écran plasma, sentant son cœur se comprimer dans sa poitrine. Elle vint jouer nerveusement avec son verre et il comprenait de plus en plus que sa présence la dérangeait.

Elle se leva délicatement pour quitter sa chaise, attrapant entre ses fines phalanges le tissu transparent de sa robe, qui lui permit d’observer les formes toujours aussi plaisantes de ces jambes qu’il avait tant caressées et embrassées dans le passé. Il sentit son esprit se troubler à cette pensée alors qu’il relevait son regard. Elle avait besoin d’un peu d’air. Elle s’excusait et priait ses compagnons de ne pas l’attendre. Elle vint le fixer à son tour, il vint soutenir son regard. Il ne savait quoi penser de tout cela. Il se sentait gêné, navré de la mettre dans une mauvaise situation et de l’obliger à quitter la table pour le fuir. Pourtant le geste qu’elle lui offrit, ce simplement frôlement sur son épaule vint totalement le déstabiliser. Sa chair avait réagi à cette faible tentative de contact entre leurs deux échines. Elle lui murmurait qu’elle était ravie de l’avoir revu. Il la sentit sincère, sa main tremblante légèrement. Il ne parvint pas à lui répondre, bien trop décontenancé et pris au dépourvu. Il sentait son cœur ratait un battement avant de battre fortement dans sa poitrine. Ses phalanges vinrent se serrer plus fermement dans ses poings alors qu’il se retrouvait seul au milieu des compagnons de la jeune femme. Il vint échanger quelques paroles avec eux pour faire bonne figure. Son cœur était troublé et sa chair fébrile. Ce seul contact avait troublé son cœur, son corps et son esprit. Il serra ses doigts avant de s’excuser auprès des compagnons d’Amélia, protestant qu’il devait les abandonner pour retrouver ses pairs. Il leur annonça qu’il était ravi de les avoir rencontrés et serait ravi de les revoir une prochaine fois. Il prit congés rapidement et vint se lever en serrant les mains de ces derniers avant de venir à son tour quitter la pièce.

Il avait besoin de prendre l’air, son cœur battant tel un fou dans sa poitrine. Pourtant, il ne se sentait pas mieux de l’avoir vu. Son esprit retenait que cette insupportable politesse qu’ils avaient fait preuves et ce trouble qui l’habitait à cet instant pour un simple frôlement. Il traversa la salle pour rejoindre sa table, s’excusait auprès de Kate pour lui dire qu’il allait prendre l’air pour fumer une clope. Au regard qu’elle lui tendit, peiné, sans doute dut-elle comprendre qu’il n’allait pas faire que cela ? Qui sait ? Lui-même ne savait pas. Une dose de cocaïne dans son sang ne pourrait pas lui faire du mal, mais à cet instant, c’était le manque de nicotine, qui se trouvait être le plus fort. Le paquet en poche, il vint s’élancer vers la sortie de la salle de réception, regagnant le couloir. Il ne savait pas par où s’était rendue Amélia. Il ne savait pas, s’il était encore capable de lui faire face en privé. Il avait tant de regrets, tant d’amertume dans son âme. Pas contre elle, contre lui, son orgueil, sa lâcheté, tant de raisons qui le faisait suffoquer. Il laissa ses pas le conduire vers une salle annexe où se trouvait un balcon. C’était le courant d’air qui lui avait annoncé sa présence. Il laissa ses pas le conduire jusqu’à celle-ci, sortant sa cigarette de son écrin pour venir la porter à ses lèvres, qu’il alluma lorsqu’il vint pénétrer sur ce dernier. Il tira une latte, avant que la fumée ne se bloque dans sa gorge lorsqu’il la vit de nouveau. Il s’étouffa malgré lui, mettant sa main devant sa bouche pour camoufler sa surprise.

« Amelia ? » Murmura-t-il avec surprise, sans l’être réellement. Il la regarda un instant intensément, fébrile, avant de détourner son regard. « Désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise tout à l’heure. J’aurai dû réfléchir avant de venir te voir. Ma venue était déplacée. J’avais seulement voulu te parler quelques instants… » Murmura-t-il dans une voix éteinte alors qu’il venait se mordre la lèvre, quelque peu navré, avant de venir porter sa cigarette à ses lèvres. Ses doigts tremblaient fortement alors qu’il tirait une latte de sa cigarette en inspirant profondément. Il se sentait mal et cette gêne n’avait de cesse de s’accroitre.
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyJeu 5 Fév - 21:42




     

   
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Cette rencontre imprévue la traumatisait. Son coeur était bouleversé, assez pour atteindre son âme. Ce n'était pas eux. Pas le "eux" qu'elle avait aimé, pas celui dont elle se souvenait les soirs où Nathan lui manquait de trop. C'était une véritable douche froide la distance qui s'étaient creusé entre eux, bordée d’ignorance, d'absence et de non dit. Amelia bu une gorgée d'alcool. Elle n'aimait vraiment pas le sotch et pourtant, c'était la seule chose qu'elle voulait boire pour l'instant. Avoir mal en buvant lui convenait, la jeune femme ne cherchait pas de réconfort dans son verre, uniquement une punition. Une punition pour son comportement, pour avoir commencé en premier ce jeu idiot de prétendre ne pas le reconnaitre... Sans pour autant pouvoir regretter complètement ce choix, refusant de faire savoir à tout le monde la place misérable qu'elle avait, la façon dont Nathan l'avait quitté sans mot dire. Tant de souvenirs qui avaient perdus de leur saveur à la simple vue de ce qu'ils étaient à présent. Deux étrangers, qui avaient passé quelques mois cumulés ensemble. Pas plus, pas moins. Des mois qui avaient changés à jamais le goût d'Amelia pour la vie. Sans lui, ce n'était plus pareil. Sans lui, avancer était un calvaire. Il était son moteur, son essence, une pièce entière de son âme. Elle n'avait fait que errer depuis qu'il était partie et aujourd'hui... Ce soir était comme un accident, un choc, un crash. Inattendu, brutal, douloureux et surtout inévitable. Et elle restait là, incapable de ne pas tendre la main vers lui, toujours aussi faible à sa vue. La simple idée d'avoir pu le blesser en le rejetant si fermement suffisait à briser son coeur.

Une nouvelle gorgée de sotch accompagna le virage dans ses pensées, cette tempête d'idées et de sentiments qui la traversaient. Sa phrase j’ai quelque peu suivi ta carrière... la poursuivait, revenant à la charge. Elle avait tant de question à ce sujet. Avait-il vraiment gardé un oeil sur tout ce qu'elle avait fait ? Si oui, pourquoi être parti ? Pourquoi l'avoir laissé ? Ne l'avoir jamais contacté ? Elle l'avait attendu si longtemps pourtant, avait tant espéré qu'il revienne... Une attente qui lui avait laissé un goût amer. Nathan était celui qui lui avait tout apprit. Son premier amour, celui qui l'avait initier à tant de plaisir, avec qui elle avait passé des heures, corps à corps, tendres et passionnés sous ses caresses et ses baisers... Celui auprès de qui elle avait comprit qu'elle voulait bâtir un futur à ses côtés. Et leçon plus importante de toute, celle que l'amour n'était pas éternel. Ses rêveries s'étaient avérées bien enfantine face à la réalité : il était parti si simplement, sans un regard en arrière. Il n'y avait pas de place dans son avenir à lui pour Amelia. C'était son choix à lui et pourtant il revenait la voir maintenant ce soir, disant qu'il lui avait prêté attention même s'il n'était pas là... Il en avait juste dit et fait assez pour la hanter. A sa nouvelle gorgée, Amelia frissonna. Un peu à cause du vent, un peu à cause de l'effet que lui faisait l'alcool et le dégout pour la boisson qu'elle buvait.
Elle aurait pu rester là ainsi toute la soirée à laisser ses pensées tournoyer, mais des bruits de pas la tirèrent hors de sa rêverie. C'est déconcertée qu'elle observa l'homme sortir sur le balcon sans la voir, s'avancer un peu, allumer sa cigarette pour tirer dessus. C'est à ce moment là qu'il l'aperçu, s'étouffant avec sa bouffée. Une surprise qu'il essaya en vain de cacher, les yeux d'Amelia étant rivés sur lui. Elle n'avait pas de mots face à la surprise de la voir arriver là, elle se contente de l'observer. Son visage tout entier dévoilait le trouble que causait en elle sa présence, les sourcils légèrement froncés, la mine sérieuse. Son coeur s'agitait complètement, se serrant, s'agitant irraisonné dans sa poitrine. L'odeur de sa cigarette raisonna comme un appel au fond d'elle. C'était toujours la même marque, marque dont le simple parfum lui rappelait tant de souvenirs issus tout droit de leur enfance... De l'époque où Nathan voyait toutes ses petites amies d'un soir. Était-il revenu à cette époque ? Ou bien avait-il trouvé une autre femme à aimer ? Une autre qui bénéficiait de ses baisers, ses lèvres, ses caresses ? Elle n'en savait rien mais ces idées suffisait pour refermer son coeur douloureusement. Elle ne voulait rien savoir de cette femme qui avait ce qu'elle voulait. Ce qu'elle voyait c'était uniquement l'intensité avec laquelle il posa ses yeux sur elle. Un regard qui la fit frémir jusqu'à ce qu'il le détourne. A nouveau, elle senti une sensation de froid l'envahir, mêlé au rejet. Il détournait ses yeux si facilement, comme si elle n'était rien de plus d'une épave de passé qui était apparu un instant, il glissait ses yeux vers autre chose de plus présent, plus réel.

C'est sans la regarder qu'il s'excusa de l'avoir mit mal à l'aise plus tôt. Il avait réalisé combien sa venue était déplacé mais il la justifiait en expliquant qu'il avait voulu lui parler quelques instants. Sincèrement, Amelia ne savait pas laquelle des deux solutions auraient été la meilleure. Bien sûre elle l'avait éloigné d'elle quand il était venu, mais s'il avait juste passé son chemin... Sûrement qu'elle aurait bu jusqu’à pouvoir oublié cette scène cette nuit, jusqu'à penser l'avoir inventé. Amelia décidant dans l'instant qu'elle ne ferait pas comme Nathan. Elle ne glisserait pas ses yeux sur lui en fuyant... Elle ne fuirait pas. Pas cette fois, pas plus qu'à son épars sans elle. « Tu t'attendais à quoi Nathan ? »  Sa voix était douce, posée dans cette nuit calme. Elle ne resterait pas dans ce discours poli et mondain qu'ils avaient échangés dans la salle, si il voulait parler ici, autant vraiment parler. Sinon il pouvait se trouver un autre balcon pour fumer sa cigarette, il était doué pour trouver des lieux loin d'elle après tout.... « Ça fait neuf ans. Neuf ans... » Amelia réfléchi un instant, le fixant attentivement. « Je devais faire quoi Nathan ? Te sauter au cou ? Te serrer dans mes bras comme un ancien ami ? On est rien de tout ça, Nathan... » Non ils n'étaient pas cela. Ils étaient eux, un couple séparé après quatre ans sans un mot d'au revoir, sans une explication, juste un trou béant dans le coeur d'Amelia, un gouffre jamais refermé et qui ternissait ses dernières phrases, les chargeant d'amertumes... Et pourtant, chaque fois qu'elle disait le prénom de son premier amant, son coeur sautait un battement, vibrant désespérément.


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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptyJeu 5 Fév - 21:48




       

   
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Sans doute aurait-il dû s’attendre à la voir sur ce balcon, cela semblait évident qu’Amelia avait cherché un lieu au calme pour prendre l’air, se remettre de cette rencontre et de la situation embarrassante qu’il lui avait imposé de vivre. Il s’en sentait coupable, accablé et méprisable. Il avait honte de lui, de son comportement. Il ne savait plus où il en était. Son cœur battait promptement dans sa poitrine, le faisant suffoquer tant celui-ci se trouvait comprimé dans sa poitrine. Il était perdu dans les méandres de ses pensées, son corps exprimant ce stress qui l’habitait. Il était incapable de la regarder droit dans les yeux. Il avait peur d’y voir de la colère, de la haine, pire de l’indifférence à son égard. Cela le terrifiait, le tétanisait, son cœur et son âme n’étant pas encore prêts à accepter le rejet de cette femme qui obnubilait la moindre de ses pensées depuis des années. Il était sensible à elle, à l’intensité de son regard sur sa chair. Son cœur était victime de palpitations intenses, irrationnelles. Il battait si vite dans sa poitrine, l’empêchant d’agir et réfléchir de façon posée, raisonnée. Il était néanmoins incapable de se laisser aller, conscient depuis des années qu’il l’avait perdu. Elle avait tourné la page, du moins le pensait-il. Il l’avait vu au bras d’un autre des années auparavant. Elle lui avait semblé heureuse. Pourtant, elle se trouvait célibataire de nouveau. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il avait une chance de la récupérer. Il était intimé qu’elle le haïssait.

Sa main tremblait, tenant tant bien que mal cette cigarette qui se trouvait lotie entre ses phalanges. Son regard la fixait pour la fuir aussitôt. Il ne savait pas trop s’il en avait le droit. Il était tel un gamin qui n’avait pas le droit de regarder, ni de toucher une sculpture d’art, car celle-ci n’était pas faite pour être vue par un gosse. Amelia était tel un objet précieux qu’il avait abimé sans le vouloir, se sentant coupable d’un crime qu’il ne pouvait réparer. Elle était son âme sœur. Même aujourd’hui, à cet instant, il le pensait. Pourtant, elle avait changé tout comme lui. Ils n’étaient plus les deux adolescents qu’ils avaient été, tout comme ce couple fusionnel qui s’était déchiré par orgueil et jalousie. C’était bien trop perturbant, déboussolant pour lui de se trouver face à elle. Il revoyait son erreur, celle qu’il ne pensait pas être en mesure de réparer. Pourtant, les regrets étaient là, omniprésents, habitant la moindre de ses pensées. Une partie de son être mourrait d’envie de la serrer dans ses bras, l’embrasser comme par le passé, lui murmurer ces mots doux qu’il adorait tant la couvrir. L’autre savait cette songée déplacée, caduque, impossible. Il n’avait plus ce droit. Il l’avait perdu par orgueil, par lâcheté.

Son cœur se comprimait à chaque fois qu’il songeait à ce qu’était devenu leur couple, prisonnier de ce passé qu’il ne pouvait oublier. Elle le fixait intensément, son regard perçant sa chair, la rendant incroyablement fébrile. Elle lui demandait à quoi il s’attendait en venant la voir. Sa voix était calme et douce, mais sa question le déboussolait. Il était incapable de répondre à cette question. Il ne savait pas ce qu’il était venu rechercher à venant à elle. Il avait juste eu envie de la voir, de l’observer, entendre sa voix. Ce besoin s’était imposé à lui, malgré lui, contre toute raison. Il restait silencieux, le regard brillant, fébrile, déboussolé. Cela faisait neuf ans, neuf ans qu’ils ne s’étaient pas vu, ni échanger le moindre mot. Elle lui demandait ce qu’elle aurait dû faire. Aurait-elle dû lui sauter au cou, le serrer dans ses bras comme un ancien ami ? Tous les deux savaient qu’ils n’étaient rien de tout cela. Il ne s’attendait à aucune de ses deux réactions. À vrai dire, il ne s’attendait à rien, il s’était préparé plus ou moins à toutes les réactions sans n’en espérer aucune. Il en était là : ne plus savoir ce qu’il pouvait escompter de leur relation. Il se mordit la lèvre, le cœur gonflé, le souffle court. « Je ne sais pas... »

Il avait avoué ces mots alors qu’il venait se poser contre le rebord du balcon pour se tourner vers elle, fixant ses pieds. Sa main libre vint glisser derrière sa nuque, réflexe typique qui reflétait sa nervosité. « Je ne sais pas ce que j’attendais vraiment… » Il laissa planer un silence, le temps de remettre en place ses idées, en vain. « J’avais juste envie de te voir, entendre ta voix… Ce fut un réflexe. Juste un stupide réflexe. » Il s’intima à inspirer, sentant son cœur palpiter dans sa poitrine. Il cherchait ses mots, se mordant la lèvre. Les mots étaient là prêts à sortir, mais il ne parvenait pas à le faire. Il ne voulait pas l’ennuyer avec tout cela. Elle avait tourné la page. Il ne ferait que remuer le couteau dans la plaie, pourtant il mourrait d’envie de lui dire qu’elle lui manquait, qu’il en était toujours dingue, mais il ne trouvait pas la force de le faire. Sa main tremblante, il vint la porter à ses lèvres pour venir tirer une bouffée de cigarette, alors qu’il laissait son regard troublé remonter sur son visage, détaillant son regard avec attention, observer sa réaction, la craignant même.
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 10:24




     

   
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C'était là un Nathan bien étrange qu'elle rencontrait après tout ce temps. Un auquel elle n'avait pas fait face depuis des années. Elle avait l'impression de se retrouver à l'école, quand Nathan ne lui parlait pas encore vraiment et se contentait de la regarder depuis sa place, timidement, sans oser avancer. Il y avait de cela dans son attitude, dans les regards qu'il lui jetait, fuyant, sans jamais la regarder plus de quelques secondes. Comme s'il craignait qu'elle ne le tue d'un regard. Elle ne supportait pas qu'il la regarde ainsi, avec cette crainte, cette incertitude... Lui qui avait un jour su venir l'embrasser, si naturellement, comme s'il allait de soi qu'elle serait sienne pour toujours. Aujourd'hui, ils n'étaient même plus l'ombre de ce qu'ils avaient été. Il avait reprit cette distance, cette timidité. Il était enfermé, inaccessible, encore plus distant qu'il ne l'avait jamais été. Sa maladresse et son stress semblaient renforcés... par des choses plus fortes, des choses qu'elle ne lui connaissait pas... des différences avec le Nathan d'avant qui lui faisait craindre d'être désormais face à un total inconnu. Une personne qu'elle avait connue.

Amelia l'observait sans détour et plus elle le regardait, plus elle sentait s'infiltrer un terrible sentiment, face à la vérité qu'elle avait sous les yeux : elle avait perdue Nathan. Elle l'avait su dès l'instant où elle était rentrée dans l'appartement vide, mais pour la première fois en neuf ans, elle pouvait réellement mesurer combien elle l'avait perdu. Nerveusement, il passa la main dans sa nuque. Il redoutait sa réaction, elle pouvait le voir. Et elle détestait ça. Violemment. Elle avait envie de rejeter ce Nathan, ce Nathan qu'elle ne connaissait pas, qui n'était pas sien, celui qui ne venait pas auprès d'elle comme celui de ses rêves, celui qui n'avait pas d'excuse à lui apporter pour l'avoir quitté de la sorte. Elle ne voulait pas l'entendre dire qu'il ne savait pas ce qu'il voulait en venant la voir. Il n'avait pas le droit de la troubler autant pour cela. Par réflexe. Par caprice en voulant voir son visage ou entendre sa voix. Comment pouvait-il agir de façon si spontané et après cela être ainsi, à ne pas oser la regarder. Elle si elle avait pris l'initiative de s'approcher de lui, elle.. elle en aurait eu des choses à dire. Du moins, elle en était persuadée.
L'actrice porta le verre d'alcool fort, l'effleurant de ses lèvres délicates, en buvant une nouvelle gorgée, détestant chaque goutte qui passa contre ses papilles. Elle espérait atténuer la douleur dans sa poitrine. Son cœur tombait à chaque nouveau regard fuyant et craignant qu'il lui jetait. Elle avait envie de se lever et de crier contre lui de cesser cela immédiatement, qu'elle n'était pas une lionne qui s'apprêtait à le tuer... Mais ça aurait été lui donner raison de la regarder ainsi. Elle ne savait que faire. Le supplier d'arrêter d'être si distant ? Oui... Non... Il s'agissait de Nathan. Elle avait tant de questions à lui poser. Pourquoi n'avait-il simplement pas nier éprouver de l'attirance pour Kate s’ils n'étaient rien d'autres que des amis ? Pourquoi n'avait-il pas prit en compte leur couple dans leur projet ? Où avait-elle échoué pour qu'il ne lui parle pas de son envie de partie ? Comment... comment avait-il osé partir ainsi ? Avait-il la moindre idée du désespoir dans lequel elle avait plongé en trouvant l'appartement vide ? Tellement de questions, mais aucune qui ne pouvait franchir ses lèvres. Sa gorge se nouait à l'idée de les poser. Et puis à quoi bon. Il avait refait sa vie. Il avait réussi. Jusqu'à devenir cet inconnu qu'il était aujourd'hui. Ses yeux bleu, terriblement bleu étaient toujours les mêmes, mais elle avait perdu le droit de s'y plonger. Elle ne pouvait que rester seule face à sa jalousie et sa stupidité tant regrettée, ses questions et sa colère.

Finalement, c'est un petit rire médusé qui s'échappa de ses lèvres, soufflant à voix basse « Tu ne sais pas, Nathan ? » Elle avait envie de lui retirer sa cigarette, d'arrêter ce tremblement dans ses doigts, de stopper tous les signes évidents qui trahissaient le malaise de son ancien amant. Mais sa blessure était plus forte, son envie de se protéger également. « Tu as eu neuf ans pour... pour, je ne sais pas ! Pour penser quoi dire, n'importe quoi, la moindre petite phrase. Pour envisager ce que tu voudrais avec des si et de mais en me revoyant et... tu ne sais pas ce que tu veux en venant me voir ?! Tu n'as juste jamais réfléchi à cela et soudainement en me voyant tu as eu l'envie de venir me voir ? Le réflexe ? C'est un peu tard comme réflexe, tu ne crois pas ? » Amelia secoua son visage, excédée. C'était profondément blessant qu'il s'avère n'avoir envie de rien, ne rien attendre, ne pas savoir. De colère, elle serra ses doigts sur son verre en mordant sa lèvre. « Si tu ne veux rien, Nathan, autant que tu ailles te chercher un autre balcon pour terminer tranquillement ta fichue cigarette. On se reverra quand un jour tu viendras me donner en faire-part de ton mariage avec une jolie femme et tout le monde saura que nous deux on était juste qu'une histoire débile d'ado' idiots. » Elle lui jetait cela au visage sans hausser la voix, mais pourtant pas sans la moindre indifférence. C'était à son tour d'avoir la voix tremblante et les mains incertaines. Cette simple idée qu'il lui annonce un jour qu'il se mariait la hantait depuis si longtemps. C'était sûrement son pire cauchemar. Elle n'était pas assez mature pour lui souhaiter cela. Et pas assez forte pour le regard plus longtemps tenir cette distance et la regarder avec crainte sans rien avoir à lui dire. Les yeux soudainement humides, elle tourna le visage vers l'autre côté du balcon pour ne plus le voir, rapprochant son verre de ses lèvres. Elle regrettait déjà de ne pas être capable de se rapprocher de lui, de lui faire savoir combien il lui manquait... mais c'était lui qui était parti, pas elle et depuis cela elle vivait avec cette terrible blessure, de savoir qu'il s'était éloigné d'elle de sa propre volonté. Il n'y avait aucune chance pour qu'il ne refasse pas la même chose ce soir, pas après ce qu'elle venait de dire.


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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 10:27




       

   
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Il s’intimait à inspirer, son cœur palpitant dans sa poitrine tel un fou tandis qu’il tentait de suivre le fil de ses pensées, en vain. Elle le déstabilisait totalement. Elle avait toujours été celle qui savait si bien provoquer quelque chose en lui. Elle qui le connaissait tellement, ne pouvait rester aveugle à l’émoi dans lequel il se trouvait. Même si ses paroles semblaient froides, elles témoignaient d’un besoin viscéral qu’il avait d’être à ses côtés. Neuf ans plus tard, il était au moins point. Il était encore fou d’elle. Un simple signe, mot, geste de cette femme transcendait son être. Son âme aveuglait par le chamboulement que son être subissait à ses côtés, il était incapable de voir que celle qu’il aimait tant, était dans le même état. Il s’efforçait d’agir de façon détachée, fumant cette cigarette qu’il avait de plus en plus de mal à maintenir entre ses doigts, mais son âme était à des milliers de kilomètres de là. Il la regardait, mais ses yeux ne le faisaient pas vraiment. Il était comme absent, bien trop submergé par cette fébrilité dont son être était victime. La gorge serrée, il semblait mourir à petit feu, perdu dans ce silence qui le rendait fou, mais qui semblait si logique en vue de toutes ses années qui s’étaient écoulées. Elle avait peut-être changé, n’avait peut-être plus les réactions qu’elle avait dans le passé. Son être était figé, terrifié par cette idée qui compressait si cruellement son cœur. Sa respiration était forte, irrégulière, mais discrète. De son emplacement, Amélia ne pouvait pas voir ô combien son être était tendu et déboussolé.

Un petit rire médusé vint s’échapper des lèvres de la jeune femme, le tétanisant totalement alors qu’il lui soufflait dans une voix faible qu’il ne savait pas. Son ton était sec bien que troublé et la suite de ses mots se firent tous aussi assassins les uns des autres. Elle s’offusqua, lui signifiant qu’il avait eu neuf ans pour lui dire qu’il ne savait pas. Il avait eu énormément de temps pour penser quoi lui dire, n’importe quoi, la moindre phrase. Il avait pu envisager ce qu’il voudrait avec des si et des mais en la renvoyant et il ne savait pas ce qu’il voulait en venant la voir. A ses mots, ses phalanges tremblantes vinrent faire tomber la cigarette à ses pieds, son cœur se comprimant dans sa poitrine, acculée par la véhémence de celle qu’il considérait comme l’unique femme de sa vie. Il inspira plus profondément, sa respiration se faisant si difficile. Elle l’accusait de n’avoir juste jamais réfléchi à cela et soudainement en la voyant, il avait eu l’envie de venir la voir, par réflexe ? C’était un peu tard. Elle lui demanda s’il ne le pensait pas. Si, il le savait. Il en avait cruellement conscience. C’est pour cela qu’il restait muet et si désemparé. Il avait tant rêvé de cet instant. Durant ses neuf dernières années, il n’avait eu de cesse de se faire le dessin de leurs retrouvailles. Les contextes différaient, les mots tout comme les échanges également. L’issue de celles-ci se trouvait toujours abstraite, comme si son inconscient refusait de comprendre qu’il l’avait perdu.

Pourtant, il en avait eu la preuve quelques années auparavant, qui le rendaient si muet aujourd’hui. Il n’avait aucun droit de venir la bouleverser avec ses sentiments, pas alors qu’elle avait pu tourner la page. Il était celui qui l’avait blessé, de la façon la plus lâche qu’il soit. Quel droit avait-il de venir à elle, ainsi ? Son esprit en avait cruellement conscience, mais son cœur s’entêtait dans sa folie, sa passion, son amour pour elle. Amelia secouait sa tête, excédée, en colère. S’il ne voulait rien, elle lui intimait d’aller se chercher un autre balcon pour terminer tranquillement sa fichue cigarette. Ils se reverraient quand il viendrait lui donner son faire-part de mariage avec une jolie femme et tout le monde saura qu’eux deux, c’était juste qu’une histoire débile d’adolescents. Ces paroles assassines et bouleversantes, lui firent monter les larmes aux yeux, alors qu’il prenait conscience qu’il avait peut-être manqué de clairvoyance à son sujet. Elle lui avouait par ses mots sa douleur et la fébrilité dans laquelle leur rencontre la mettait. Il déglutit difficilement, la gorge nouée, incapable d’émettre le moindre mot. Il s’appuya sur le rebord du balcon de sa main pour tenter de garder contenance, en vain. Que pouvait-il répondre à cela ? Les mots lui manquaient cruellement et son esprit bien trop déstabilisé, était incapable d’ouvrir une réponse verbale à tous ses mots. Le regard perdu, il tenta de trouver un moyen de répondre à la jeune femme, par le seul procédé qu’il avait à sa portée : sa musique. Il y avait bien un morceau qu’il avait écrit pour elle, pour s’excuser, un jour. Il ferma ses paupières pour tenter de calmer les battements effrénés de son cœur qui tambourinaient dans sa poitrine.

Dans une voix tremblante, peu assurée, il entonna les premières notes de ce morceau avec douceur et émotion : « You’ve been alone, you’ve been afraid.. i’ve been a fool… in so many ways… but I would change my life…If you thought you, might try to love me… So please give me another chance…To write you another song… And take back those things I've done… Cause I'll give you my heart… If you would let me… start all over, again… » Les yeux clos, il se concentrait sur les paroles de ce morceau qu’il avait composé quelques semaines après l’avoir vu avec cet homme. Le cœur comprimé dans sa poitrine, il laissait sa voix porter son message, poursuivant le flux de ses paroles implorantes qui s’extirpaient de ses lèvres. C’était la seule confession qu’il pouvait lui apporter son cœur, de la façon la plus sincère qu’il soit. Il termina sa chanson, le souffle court, la respiration forte et difficile, le regard absent, brillant d’émotion. Il sentait son cœur palpiter dans sa poitrine alors qu’il serrait ses poings, son corps et son cœur tremblant littéralement. Il n’osa pas relever son regard vers elle. Il en était incapable. Son âme mise à nue avait peur, effrayée d’être de nouveau piétinée, se retrouvait entre plus perdue comme ce jour où elle avait manqué de foi en lui, mise en doute sa fidélité. Il inspira profondément pour tenter de reprendre contenance, en vain. Il était là, prêt à être de nouveau à elle, se demandant simplement si elle pourrait lui pardonner…

CHANSON : 01.
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 10:31




     

   
I hadn't planned that... ♥
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Les sentiments qui parcouraient Amelia étaient contraires, ambigües, illogiques... Elle voulait le provoquer, le faire sortir de ce silence, cette distance qu'il lui imposait et la faisait souffrir. Cette distance, comme s'ils étaient deux étrangers, lui était insupportable, suffoquant. Si il partait ainsi, là dessus, elle ne savait pas ce qu'elle allait devenir. Elle espérait, comme une folle, sans pouvoir déterminer quoi, prise au piège parmi ses envies les plus divergentes possible. La jeune femme le voulait, désirait son ancien petit ami comme personne en ce monde. Elle aurait voulu dire qu'elle n'aspirait qu'à cela mais pourtant, terriblement, une part d'elle voulait faire comprendre à Nathan combien il l'avait blessé. Comment il avait piétiné la confiance qu'elle avait placé en lui. Comment chaque année l'avait fait tombé plus bas, dans un puits de désespoir, une abysse sans fin. Mais malgré ce désespoir au fond de son cœur, elle voulait qu'il nie, qu'il le fasse de toutes ses forces ! Elle voulait la preuve qu'il l'avait aimé, que l'avoir quitté ainsi n'était pas du tout singe qu'elle n'avait pas compté. Peut-être que ça ne changerait rien. Peut-être qu'ils n'étaient bels et bien qu'un couple d'adolescent à l'amour stupide et passionnel qui s'était noyé comme des milliers d'autres couples avant eux et d'autres milliers le feraient dans les mois à venir. Amelia ne pouvait accepter cela sans se battre. Alors elle le faisait, souffrant face à ses propres mots, mais elle ne connaissait pas d'autres solutions pour faire sortir Nathan de ce silence dans lequel il se mutait.

La jeune femme n'était pas aveugle. Elle voyait combien cette rencontre le traumatisait, c'est limpide comme de l'eau de roche. Mais il se fermait, peu importe les raisons, il se protégeait et fuyait la communication. Comme le jeune adolescent qu'il avait été un jour, timide. Ce Nathan timide était si éloigné de celui avec qui elle avait partagé de l'amour. S'exprimé n'avait jamais été son fort, mais il la faisait avec elle, à sa façon et progressivement leur année passées ensemble avaient surpassé ce malaise. La régression à laquelle elle faisait face était comme un violent coup sur son visage, sonnant son esprit et poignardant sa poitrine. S'il voulait être ce Nathan, s'il n'avait bel et bien rien à lui dire, alors tout était perdu et seul l'alcool pourrait prétendre atténuer cette peine, de l'alcool jusqu'à ne plus en pouvoir.
Au moins, Nathan n'était pas insensible à ce qu'elle disait, c'était une chose dont elle était certaine. La main du chanteur trembla et sa cigarette tomba au sol. Il se forçait à inspirer et Amelia se douta que sa poitrine était aussi compressée que la sienne à cette instant. Sauf qu'elle parvenait à le dissimulé. Comme elle avait apprit à dissimuler sa peur, sa douleur, sa solitude et chaque peine qui la ronger, jusqu'à ne plus offrir qu'une statut souriante, un visage parfaitement éclairé qui avait masqué à la perfection aux yeux de presque tout le monde le mal qui la parcourait de l'intérieur. Elle se forçait à respirer normalement, à ignorer cette envie de pleurer dans le fond de sa gorge. Pleurer ne servait à rien. La seule chose qui pouvait la faire avancer, c'était une réaction de Nathan. La moindre parole confessée, le moindre sourire sincère accordé... Mais il n'y avait que du malaise dans sa posture, dans ses tremblements de son regard qui l'évitait. De stress, Amelia bougeait ses chevilles dans ses chaussures, les retirant pour les renfermer dans le soulier, se sentant soudainement peu à l'aise face au malsain que Nathan lui transmettait.

Cet homme, si unique pour tant de raison à ses yeux et à son cœur, ne fuit pourtant pas, malgré la douleur qu'avait visiblement fait naître ses paroles en lui. C'est d'une voix tremblante et hésitant qu'il lui répondit. Elle n'aurait pas dû être surprise, une part d'elle vit l'évidence immédiatement quand il entama les premières notes d'une chanson. Bien sûr, ça avait toujours été le moyen le plus simple pour Nathan s'exprimer, il composait comme il respirait, mettait chacune de ses pensées en chansons. Mais il ne composait pas si vite, elle l'avait vu chercher des morceaux de mélodies durant des heures jusqu'à trouver les accords parfaits. Ce qu'il chantait, jamais elle n'avait entendu ni les paroles ni la mélodie. La jeune femme en était surprise, elle avait prit soin tout ce temps d'entendre chacune de ses chansons et pourtant celle-ci lui était inconnue. Ca prouvait la distance qui les séparait désormais, elle ne savait plus ce qu'il composait ni pour qui. Mais elle savait qu'à cet instant, il chantait pour elle, ces mots qu'il avait travaillé à un moment qui lui était inconnue. Elle savait ce qu'il voulait dire en faisant cela.
Les pieds d'Amelia abandonneraient leur chaussure au sol, bien plus à l'aise sans cela et le temps d'un instant, la jeune actrice ferma les yeux. Elle écoutait cette voix, la seule qui savait lui apporter tant de joie, cette lumière qu'elle aimait, chanter pour elle. C'était des mots simples, brûlant de sincérité. Ils quittaient douloureusement l'âme de Nathan, tremblant de peur elle pouvait le sentir, cherchant à l'atteindre, désespérément. Plus qu'une excuse ou qu'une confession de sa culpabilité, de ses erreurs, c'était l'espoir qui se trouvait en cette chanson qui la faisait trembler. Une seconde chance, un nouveau départ, son cœur qu'il souhaitait lui donner... Quand sa voix s'arrêta, Amelia rouvrit ses yeux pour observer Nathan. Il craignait sa réaction, son rejet, sa colère, elle pouvait le voir clairement maintenant. Ses yeux baisers ne voulait pas affronter la déception.

Doucement, Amelia posa son vers sur le banc, l'abandonnant derrière elle tout comme sa chaussure, traversant d'un pas silencieux mais sans hésitation vers le balcon. Elle s'approchait de cet être si sensible, si doux qui avait un jour couvert son coeur et son corps d'amour. Elle ne voulait plus le brusquer. Son âme brûlait d'envie de trouver du réconfort et elle venait de saisir que celle de Nathan était dans le même état. Il n'y avait qu'une seule chance pour eux deux de trouver du repos, du soulagement, et la réponse, cette chance se trouvait entre eux. Fragile mais brillante. Arrivée près de lui, c'est une main remplie de douceur qui vient effleurer le menton de Nathan. Sans timidité, le plus naturellement du monde car malgré les années, c'était un geste qui leur appartenait, elle s'autorisait le droit de le toucher. Elle effleura sa joue, du bout des doigts. Puis sa seconde main vint rejoindre sa jumelle. Avec tendresse, prenant soin de cette confession qu'il venait de lui transmettre, elle releva son visage pour qu'il cesse de regarder le sol. Son pouce caressa cette joue, ses yeux dévorant ce visage, si beau et si sensible. Les yeux de son amant trahissaient combien il était bouleversé. Elle comprenait car elle était dans le même état. Comme un parfait miroir. Ils souffraient peut-être différemment mais ils partageaient leur mal. « Regarde-moi, Nathan... » Elle le dévisageait, tentant de le déchiffrer du mieux qu'elle pouvait. Il était si complexe même pour elle aujourd'hui encore. « Pourquoi avoir attendu tout ce temps Nathan avoir attendu un coup du hasard ? Tu crois vraiment que je t'aurais rejeté, Nathan ? Toi ? As-tu idée de combien j'ai pleuré, prié, supplié pour que tu reviennes ? N'importe quoi qui pourrais annuler ce que j'ai dis, ce qui t'as fais me quitter ? J'aurais tout donner pour que tu reviennes, pour avoir une autre chance Nathan... Sans toi, tout ça... rien n'a de sens. » Fébrile, elle gardait son visage entre ses mains, le regard plongé dans le sien. Elle était sincère, autant que l'avait été sa confession.



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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 10:40




       

   
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Le souffle court, le cœur comprimé dans sa poitrine tant sa respiration se faisait difficile, Nathan s’efforçait de garder contenance, en vain. Tout son être transpirait son émoi tant celle-ci se trouvait intense et étouffante. Amelia était la seule personne au monde à pouvoir le rendre aussi faible. Son cœur et son âme s’étaient tant entichés de cette femme, qu’il ne voyait qu’un futur possible avec elle. Un futur qu’il pensait cruellement inaccessible, tant il ne se sentait plus digne de cette femme. Il l’avait blessé sans s’en rendre compte et indirectement, il se savait encore capable de le faire. Il l’avait bien remarqué ce soir et sa colère qui s’était fait connaitre était plus que légitime. Il la méritait, avait accepté ses sarcasmes et sa colère si perturbante pour lui. Il lui avait offert ses mots, cette chanson en excuses. S’il était incapable de parler, de s’exprimer sur ses tourments, la musique, son art lui permettait de le faire. Il lui avait offert cette chanson aux tonalités si douces, si mélancoliques. Une mélodie qui exprimait dans toute sa puissance, ses tourments, inquiétudes et espoirs. Ces émotions si intenses qui le traversaient depuis ce fameux jour où il l’avait vu au bras d’un autre homme, souriant comme quelqu’un qui avait tourné la page. Des émotions qui avaient été l’essence même de la création de ce morceau tant celle-ci s’était trouvée évidente. Son évidence, qui pourtant était restée secrète aux yeux et oreilles de tous, même les siennes. Il avait juste eu besoin de l’écrire, mais l’avait soigneusement enfermée dans une partie de son âme.

Seulement ce soir, il l’avait révélé aux oreilles de celle à qui elle avait été adressée, dès le commencement. Ce fait ne pouvait que le troubler, l’agitait tant il était habité par une autre réalité : le rejet. Il serait fou de croire qu’après neuf ans de rupture, un retour en arrière soit possible. Tout au fond de son âme, il espérait que ça le soit, se sentant totalement dépendant de cette femme, son cœur et son esprit envoutait par elle, mais une part de lui-même savait cette pensée déplacée. C’est pour cela qu’il ne parvenait pas à relever son regard, ses prunelles fébriles et tourmentées, ne sachant quoi penser de ce qu’il était en train de se passer, ni même si ses paroles avaient pu atteindre l’élue de son cœur. Il s’efforçait donc de respirer, de tenter de reprendre un rythme moins étouffant, perturbant, en vain. Son cœur battait tel un fou dans sa poitrine, son oreille. Il pouvait l’entendre, le sentir agité contre sa cage thoracique. Cela faisait bien des années qu’il n’avait plus ressenties, pareilles sensations, si intenses et troublantes. Il se mordait la lèvre en s’efforçant de déglutir, sans y parvenir réellement. Sa gorge se trouvait sèche, l’incommodant terriblement à cet instant. Il attendait, un mot, un geste de la part d’Amelia, n’importe quoi pour que cesse ce tiraillement, cette douleur. Il avait peur, terrifié par l’idée qu’elle ne veuille plus de lui, pire qu’elle ne lui pardonne pas. Cette réalité qu’il avait tant pris soin de fuir, mais qu’il devait affronter avec le faible espoir de regagner cette place qu’il avait quittée, sans le vouloir, quelques années auparavant.

Il essayait d’être attentif à ses mouvements, laissant ses autres sens faire le travail, sans y parvenir réellement. Son oreille était troublée par le rythme endiablé de son cœur et de son souffle. Ses mains avaient peu d’impact sur l’issue de cette discussion. Elles étaient incapables de faire quoi que ce soit, tant leur état de fébrilité était intense. Elles tremblaient contre le marbre du balcon sur lequel elles s’étaient appuyées pour gagner en assurance, en vain. Sans doute devait-il paraitre pittoresque à cet instant ? Il en avait conscience, mais même sa fierté n’était pas capable de lui faire reprendre contenance. Il était aussi fébrile que ce soir où tout ce bonheur s’était écroulé et cette fois-ci, il était incapable de bouger. Il ne pouvait se résoudre à l’idée de l’avoir perdu pour toujours. De ce fait, ses sens troublés, il ne l’entendit pas poser son verre sur le banc, ni même qu’elle s’était relevée pour venir à lui. C’est lorsqu’elle fut près de lui, si proche qu’il pouvait discerner les traits de son visage, qu’il put entrevoir son émoi. Il sentit une de ses paumes venir glisser contre son menton, l’effleurant avec douceur, le plus naturellement du monde. Un geste qui le renvoyait des années auparavant, à cette douce époque où ce geste avait bercé ses journées. Cela le troublait, rendait son émoi plus fort encore alors qu’il osait à peine relever son regard vers elle. Elle le rendait si faible, si tourmenté, si perdu. Il se rendait compte avec d’autant plus de force qu’il ne voulait pas la laisser partir. Il avait besoin d’elle à ses côtés. Elle était la seule qui pouvait le rendre heureux.

Peut-être était une utopie ? Peut-être était-il même fou de croire cela possible, mais son cœur ne pouvait se résoudre à  un tel espoir. Son cœur battait si vivement dans sa poitrine, ses prunelles se trouvant si brillantes d’émoi, de tourments. Il frissonnait sous le contact de ces phalanges si douces, qui s’étaient tant fait manquer sur sa chair. Il réagissait à ses actions, sa respiration se faisant plus fort. Elle laissait son pouce caresser sa joue, sentant son regard s’ancrer au sien. Elle le dévorait du regard tout autant qu’il ne pouvait le faire. Son cœur devenait fou dans sa poitrine, si bouleversé par ce contact. Elle lui demanda de la regarder, le dévisageant comme pour tenter de le sonder. Il osait à peine respirer tant l’odeur de la jeune femme l’enivrait, le bouleversait, prisonnier de ce bien-être innocent qu’il retrouvait avec bonheur, sans savoir s’il pouvait être définitif, réciproque. Elle lui demandait pourquoi il avait attendu tout ce temps pour un coup du hasard. Pensait-il qu’elle l’aurait rejeté, lui ? Il ne savait plus quoi penser. Depuis cette scène, il s’était rendu compte qu’il se trouvait complètement décontenancé et incapable de réfléchir convenablement. Cette dispute lui avait fait miroiter le fait qu’il ne la connaissait pas autant qu’il l’avait cru, que cette vie de couple parfaite qu’il pensait vivre avec elle, n’était qu’une illusion. Les mots de cette soirée marquaient encore sa chair, comme s’ils avaient été imprégnés au fer chaud.

Elle lui demandait s’il avait la moindre idée de combien de jours elle avait pleuré, prié, supplié pour qu’il lui revienne. Elle aurait fait n’importe quoi qui aurait pu annuler ce qu’elle avait dit, ce qui lui avait fait la quitter, pour avoir une autre chance. Son regard la détaillait avec émotion alors qu’il murmurait. « Je ne t’ai pas quitté… Du moins… ce n’était pas ce que mon départ voulait dire. » Il avait soufflé ses mots avec fébrilité, douceur, tiraillé. Il inspira profondément pour tenter de trouver le fil de ses pensées. « J’ai prié durant des mois pour que tu m’envoies un SMS, tu m’appelles, me rejoigne… J’étais trop fier, trop orgueilleux, trop affligé pour faire le premier pas, trop lâche sans doute. » Il se mordit la lèvre, inspirant profondément pour tenter de calmer ses larmes qui menaçaient ses prunelles, tant sa fébrilité était intense. « C’est ce que je suis, a toujours été, Amelia… » Il se mordit la lèvre, murmurant.  « Je t’ai fait énormément de mal… sans le vouloir… sans même en avoir conscience. Je ne pensais plus te mériter… depuis ce jour… j’ai alors préféré fuir, comme toujours. »

À ses mots, il baissa son regard pour tenter de reprendre ses sens, venant doucement glisser une de ses mains tremblantes contre sa mâchoire. « Tu avais l’air heureuse avec cet homme… je… ne voulais pas empiéter dans ta nouvelle vie, après tant de temps… » Il laissa ses fines phalanges frôler sa peau si douce et chaude, son regard meurtri observer cette femme qui lui manquait tant. Il déglutit, le cœur au bord des lèvres, si tiraillé par ses émotions, ses désirs. Il était totalement désemparé, fébrile et tout son être l’exprimait spontanément.
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 11:33




     

   
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C'était une torture de le voir ainsi, craignant de la regarder, tremblant comme s'il était dévoré par un mal bien plus grand que lui. L'inquiétude se frayait un chemin dans l'esprit d'Amelia. À quel point Nathan était mal à cet instant ? Pire, depuis combien de temps gardait-il cela en lui ? Elle avait souffert oui et son absence était toujours présente en elle, ses regrets lourds, mais elle savait les camoufler. Elle avait appris à les porter, à se battre pour les surmonter, frapper en pleine face cette vie qui avait cherché à la mettre à genoux. La jeune femme ne courbait plus l'échine, elle avait gardé un menton dressé et fier pour chaque nouveau matin qu'elle avait vu depuis le départ de Nathan. Le soir elle s'autorisait à caresser le tissu de cette chemise qu'il avait laissé, gratter les cordes de cette guitare ou feuilleter des photos d'eux deux. Pas toujours, juste des fois. Et allumer cette marque de cigarette qu'il avait fumé fut un temps. Elle recréait sa présence, pour elle, un Nathan qui ne serait pas parti, un Nathan toujours amoureux d'elle, un Nathan parfait contre lequel aucun de ses petits amis n'avaient jamais fait le poids. Son imagination lui permettait de tenir, vivant parfois dans l'amertume, imaginant tout les reproches qu'elle aurait pu lui dire s'il avait été là, d'autres fois dans de doux souvenirs qu'elle mêlait à un futur brodé de toutes pièces, composé d'amour et de tendresse. Des instants de complicités auxquels elle aspirait du profond de son âme. Mais il n'était jamais là le soir et c'était seule qu'elle se réveillait dans ses draps au petit matin. Alors elle laissait la douche emporter ses rêveries et retournait dans sa réalité pour le reste de la journée. Son accident l'avait forcé à le faire, à trouver comment apprécier chaque matin, en mesurer la valeur.

Sans son accident, elle ignorait si elle aurait un jour était capable de se forcer à essayer d'apprécier chaque jour malgré son absence. Ce n'était pas inné, c'était un dur exercice qu'elle répétait chaque jour. Qu'en était-il de Nathan ? Comment avait-il fait pour arriver jusque-là aujourd'hui ? Pour se lever chaque matin ? Elle avait toujours présumé que ça allait pour lui. Il avait sa musique, il avait Kate, ils avaient rencontré le succès, ensemble, loin d'elle. Mais son regard était empreint de douleur, ses tremblements témoignaient de son émoi, sa crainte, ses hésitations. Ses mots la firent frémir quand dans un murmure il affirma qu'il ne l'avait pas quitté... que son départ ne voulait pas dire cela. C'était comme un choc, un seau d'eau glacé. Que voulait-il dire par là ? Comment était-ce possible que la façon dont il était parti ne fût pas la quitter ? C'était le jour et la nuit, cette idée se trouvait à des années de celle qui l'avait habité tout ce temps. Une chose dont elle était si intimement persuadée que cette différence de perspective lui donnait le tournis. Nathan inspira profondément pour avouer qu'il avait prié durant des mois pour qu'elle envoie un SMS, pour qu'elle appelle ou le rejoigne. Il était trop fier, trop orgueilleux, trop affligé pour faire le premier pas. Trop lâche sans doute. La tête d'Amelia tournait, ses pensées s'entrechoquaient elle se sentait presque incapable de penser. Elle n'avait pas envie de l'entendre dire qu'il était lâche, ce n'était pas pour cela qu'elle était là. Cet homme qu'elle aimait tant, ses années à souffrir, à attendre et espérer son retour, tout ne pouvait pas être justifié par de la lâcheté, elle n'était pas sûre de pouvoir accepter ce fait, cette explication elle n'en voulait pas. Elle détestait l'entendre dire cela. Amelia secoua sa tête, reprenant doucement sa main, la laissant retomber tandis qu'il affirmait que c'était ce qu'il avait toujours été et ce qu'il était encore. Elle n'osait pas lui reprendre la parole, le laissant s'exprimer, mais elle secouait la tête à cette idée. Non, Nathan n'était pas lâche, il était beaucoup de choses, mais à ses yeux il n'avait jamais été lâche et elle rejetait cette idée. S'il ne le faisait pas, elle pouvait le faire pour lui.
La preuve, ce qu'il disait n'avait rien à avoir avec les paroles d'une personne lâche. Se mordant la lèvre, il continuait sa confession. Les mots quittaient sa bouche, bouleversant Amelia plus profondément que tout ce qu'elle avait pu vivre au cours de ses cinq dernières années. Il lui avait fait énormément de mal, sans la vouloir et sans en avoir conscience. Il pensait ne plus la mériter, il avait préféré fuir, comme toujours. La jeune femme restait silencieuse, ne quittant pas Nathan des yeux, attentive à tout ce qu'il émettait, chaque mouvement, chaque tremblement.

Il tendit la main vers elle, venant à son tour caresser son visage. Elle lui manquait autant qu'il lui manquait, elle pouvait le voir, ce toucher le trahissait pleinement. Son cœur s'emballait à ce toucher, se gonflant d'espoir, de façon totalement démesurée et irrationnelle. Il battait dans sa poitrine, s'affolant, comme s'il voulait s'en échapper, retourner auprès de lui. Il était sa vie, celle qui avait du goût et des couleurs. Et son cœur s'arrêta quand Nathan parla de cet homme. Elle avait l'air heureuse auprès de lui. Il ne voulait pas empiéter dans sa nouvelle vie, pas après tant de temps. La gorgée soudainement nouée, Amelia fronça les sourcils inconsciemment. Elle ne réfléchit pas. « Cet homme ? ... Quel homme Nathan ? .. Qui.. ? Quand.. ? » Elle se tue, le visage crispé. Il y avait tant d'informations en même temps et pourtant elle était sûre de ne pas avoir cinq pour cent de l'histoire. Embrouillée, elle secoua son visage une nouvelle fois, osant à peine respirer. Elle ne savait même pas de qui il parlait, pourtant elle avait envie de s'exprimer, de se justifier quand bien même elle n'avait pas de compte à lui rendre. « Nath'... » Dans un soupir, Amelia leva sa main vers la sienne, l'effleurant légèrement, craignant de ne pas en avoir le droit. « Viens... » Doucement elle prit sa main et recula, pieds nus contre le carrelage du balcon et l'entraina vers le banc, sans lui tourner le dos. Elle n'avait de cesser de le regarder, cherchant à déchiffrer ses traits. Son propre visage restait tendu, les sourcils de la jeune femme étaient froncés, trahissant ses pensées qui s'entrechoquaient.

Une fois tous deux assis, Amelia ramena ses genoux contre sa poitrine, un geste enfantin qu'elle avait gardé pour les fois où elle était profondément bouleversée. Un geste qui avait disparu quand elle était avec Nathan, elle n'avait à l'époque qu'à aller se blottir contre lui et ses bras qui l'entourait lui donner un sentiment de protection. Aujourd'hui elle se contentant d'enserrer ses genoux entre ses bras. « Je ne sais pas de quel homme tu parles... J'avais peut-être l'air heureuse. J'ai appris à jouer la comédie. La vérité à toujours été la même Nathan. Tu n'as jamais empiété dans ma vie. » Elle l'observait, sachant bien que chacun de ses mots avaient un impact sur lui. « Tu m'as blessé Nathan. Profondément. Tu étais l'homme de ma vie, le seul avec qui je voulais construire quoi que ce soit et... je pensais m'excuser le lendemain. Sincèrement. Mais que je suis rentrée tu n'étais plus là. Tu es parti. Tu as pris tout ce que tu voulais avec toi, Nathan et tu m'as laissé. Tu es parti construire ta nouvelle vie. Sans moi. Il n'y avait pas le moindre mot dans l'appartement. Aucun message n'est jamais arrivé. Tu es parti avec Kate et j'étais juste parmi les choses que tu laissais derrière. » Les lèvres d'Amelia tremblaient. Quelques larmes calmes glissèrent sur sa joue sans qu'elle n'essaye de les chasser. Avouer cela lui en coutait, c'était un abysse au fond de son cœur. Mais malgré cela elle essayait de comprendre et de se faire comprendre. S'il y avait la moindre chance de faire entrer Nathan dans son présent et dans son futur, elle laisserait tomber son orgueil ce soir pour montrer sa douleur. « Oui, j'ai vu d'autres hommes. Mais je n'ai jamais été heureuse avec l'un d'entre eux. Je n'ai jamais aménagé avec ou voulu entreprendre quoi que ce soit de sérieux. Et même neuf ans après, je te regrette toujours malgré combien tu m'as fait mal. Je ne comprends pas comment tu peux penser que ce n'était pas me quitter de partir sans rien dire dans une autre ville en amenant toute tes affaires. Je n'aime pas t'entendre te traiter de lâche, car tu restes la personne que j'ai le plus aimé au court de ma vie. Alors explique-moi, Nathan. À quoi pensais-tu et pourquoi n'es-tu pas revenu ? Quand et comment je suis devenue une personne que tu craignais d'appeler ? À quel moment c'est devenu une question d'orgueil entre nous ? Et ce que c'est que cette histoire de... quand est-ce que tu m'as vu avec quelqu'un d'autre ? » Ses larmes s'étaient amplifiées en confessant combien elle trouvait cela blessant de l'entendre parler d'orgueil. Dans un murmure, Amelia secoue sa tête. « Je n'ai jamais voulu être quelqu'un qui te donne l'impression d'être lâche... » C'était peut-être là ce qui la blessait le plus, il était libre de ne plus l'aimer, mais penser qu'auprès d'elle il se sentait lâche... Peut-être était-ce pour cela qu'il était parti avec Kate. Sans doute lui permettait-elle d'être un homme meilleur qu'avec elle.



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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 11:40




       

   
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Il se trouvait fébrile, son âme troublée par cette conversation qu’il y avait entre eux deux. Il n’était pas à l’aise avec les mots, les maniant bien plus en musique que pour s’exprimer. Du moins, pour exprimer ce qu’il ressentait. C’était difficile pour lui. Cela l’avait toujours été, et ce depuis sa plus tendre enfance. Il était secret, introverti et ne parlait jamais de lui. Il fallait toujours le pousser à bout, l’intimer à s’exprimer et même parfois, cela ne marchait pas. Il n’avait pas changé, restant cet homme secret, incapable de dire quoi que ce soit sur le mal-être qui l’habitait. Il s’habituait à cette dernière, luttant contre elle par ses moyens propres, en secret, loin des yeux de tous. Il avait beau rire, sourire de toutes ses dents, il n’en était pas pour autant quelqu’un de seul. Seul face à sa tristesse, à sa culpabilité, son succès. Quand bien même était-il fier du chemin qu’il avait parcouru jusqu’à ce jour, il lui manquait quelque chose, quelqu’un, celle qui avait toujours partagé sa vie. Cette personne qui se trouvait face à lui, à cet instant, décontenançant tout son être, qui n’était plus en mesure de réfléchir à quoi que ce soit. Seules quelques paroles s’étaient extirpées de ses lèvres, si difficilement qu’il avait l’impression qu’elles brûlaient sa gorge, ses lèvres. Cela le troublait, lui faisant perdre tous ses sens alors qu’il lui avouait une partie de ce qu’il ressentait, ce qui le tourmentait.

Il avait osé la toucher, laissant la chair de ses doigts retrouver la douceur de celle qui avait partagé sa vie durant tant d’années. Une peau si délicate, si chaude et tremblante sous la sienne, empreinte de cette même fébrilité qui l’étreignait. Il tentait de s’expliquer, mais c’était si difficile, si complexe pour lui. Les mots ne sortaient pas, ils tranchaient sa gorge sur leur passage comme des lames de rasoir écuissée. Il lui parla de cet homme qui l’avait fait rebrousser chemin, lâche et surtout soucieux de ne pas empiéter dans une vie où elle avait l’air heureuse. Il lui avait semblé qu’elle avait tourné la page à ce moment-là. Il s’était sans doute fourvoyé. Du moins, il le pensa lors qu’elle lui demandait plus de renseignements sur cet homme, de quelle époque il parlait. « Je… je ne sais plus. Sans doute y’a quatre ans. J’ai perdu la notion du temps… » Il soupira faiblement, le cœur se comprimant dans sa poitrine. Il se mordit la lèvre fortement, nerveusement alors qu’il baissait son regard, acculé. Elle soupira son prénom, laissant ses doigts frôler la peau de sa main de la sienne. Elle l’obligea à la suivre sur le banc qu’elle avait quitté. Il osé à peine relever le regard, savourant néanmoins le contact entre leurs deux mains. Il vint s’asseoir à ses côtés, regrettant cette main qui vint se dessaisir de la sienne, sans pour autant dire mot. Il laissait son regard se poser sur sa main libre, venant la rapprocher de l’autre avec laquelle il vint jouer, stressé, les phalanges tremblantes.

Amélia quant à elle s’était repliée sur elle-même dans un geste enfantin, une habitude qu’il lui avait toujours connut, la trouvant adorable ainsi, bien que cela soulève bien d’autres choses à son esprit. Il inspira profondément et déglutit pour tenter d’amoindrir son trouble, en vain. Elle ne savait pas de quel homme il parlait. Elle avait peut-être l’air heureuse, elle avait appris à jouer la comédie, mais la vérité a toujours été la même. Il n’avait jamais empiété dans sa vie. Nathan sentit son regard sur elle et cela le troublait. Ces paroles le chamboulaient et son rythme cardiaque s’accéléra. La suite des paroles de la jeune femme ne put qu’accentuer ce trouble. Elle lui annonçait qu’il l’avait profondément blessé. Il avait été l’homme de sa vie, celui avec qui elle voulait construire quoi que ce soit. L’emploi du passé vint troubler son esprit, son cœur, son âme. Il inspira profondément, sentant des larmes muettes se répandre au coin de ses prunelles sans pour autant les laisser quitter celles-ci. Elle pensait s’excuser le lendemain, sincèrement, mais quand elle était rentrée, il n’était plus là. Il était parti, prenant tout ce qu’il voulait avec lui et il l’avait laissé. Il était parti construire sa nouvelle vie, sans elle. Il n’y avait pas le moindre mot dans l’appartement, aucun message n’est arrivé par la suite. L’accumulation de tous ces griefs à son encontre ne vint nullement l’aider à se sentir mieux, la culpabilité l’acculant plus encore, lui coupant le souffle. Elle était juste une chose qu’il avait laissée derrière lui. Cette pensée le comprima le cœur, se sentant particulièrement triste et coupable.

Nathan ne vint dire mot, résolument silencieux, bien trop décontenancé et troublé pour qu’il en soit autrement. Il n’osait pas retirer son regard de ses doigts, qui tremblaient de tout leur saoul. Il tenta de les replier dans l’espoir d’apaiser ses tremblements, mais cela ne fit que les accentuer, aidé par les paroles d’Amélia, qui continuait de s’exprimer. Elle avait cette aisance qu’il n’avait pas, qu’il n’avait jamais eue, même lorsqu’il était avec elle. Il se rendait compte que c’était elle, qui avait fait leur couple, qui avait anticipé la moindre de ses pensées, de ses paroles et il s’était reposé sur elle, au point qu’elle n’en vienne à penser qu’il puisse la tromper et ne pas être capable de s’offusquer, de le nier en bloc. Il avait été incapable de faire ou dire quoi que ce soit pour la rattraper. Ce qu’il s’était passé, la manière dont tout cela s’était déroulé. Cela n’avait pas été voulu, il voyait la chose sous un autre angle, borné et sans doute aveugle à la tristesse de sa compagne. Celle-ci lui avouait qu’elle avait vu d’autres hommes, mais n’avait jamais été heureuse avec l’un d’entre eux. Elle n’avait jamais aménagé avec ou souhaitait entreprendre quoi que ce soit de sérieux avec eux. Même aujourd’hui, elle le regrettait toujours quand bien il lui faisait du mal. Elle ne comprenait pas comment il avait pu penser qu’il ne la quittait pas en partant dans une autre ville, sans rien lui dire et en amenant toutes ses affaires. Elle n’aimait pas qu’il se traite de lâche, car il restait la personne qu’elle avait le plus aimée dans sa vie. Alors il devait lui expliquait. À quoi pensait-il et pourquoi n’était pas revenu ? Quand et comment était-elle devenue une personne qu’il craignait d’appeler ? À quel moment était-ce devenu une question d’orgueil entre eux et où voulait-il en venir lorsqu’il l’avait vu avec quelqu’un d’autre ?

Tant de questions qui le transperçaient de tout part alors qu’il avait conscience qu’elle pleurait. Cette idée lui brisait le cœur et il vint lever sa tête vers le ciel étoilé de cette nuit pour éviter de pleurer. Il avait la gorge prise par ses sanglots qu’il n’exprimait pas. Sa respiration était forte, saccadée, bruyante. Il ne savait pas quoi répondre à tout cela. C’était si douloureux de parler de tout cela. Il ne savait pas par où commencer, ni même s’il pouvait le faire. Néanmoins, il pouvait reconnaitre certaines choses, lui demander pardon et espérer qu’elle puisse lui pardonner. Sa gorge était sèche, pâteuse et irritée. Il se mordit la lèvre alors qu’il venait s’exprimer dans une toute petite voix. « Désolé Amelia… Je… je n’ai sans doute aucune excuse pour toi… et avec le temps… » Il déglutit en fixant le sol, tremblant. « Je me rends compte que je n’en avais aucune. Quand tout cela s’est passé… après notre dispute… Je n’étais pas dans mon état normal… Je… J’étais perdu… Incapable de comprendre tout cela… ce qui s’était passé, ce que j’avais merdé pour que tu en viennes en penser ça… que je te trompais. » Il inspira profondément en venant glisser sa main derrière sa nuque, terriblement tendue par ce qu’il disait, éprouvait.

« Ce fut une véritable claque… et je… j’ai agi sans réfléchir, me disant que tu finirais par entendre raison… que tu reviendrais. J’étais persuadé que tu m’appellerais, que tu chercherais à me rejoindre. J’avais laissé exprès ma guitare à l’appartement, pour espérer que tu l’utilises comme excuse… que tu m’expliques… qu’on puisse se réconcilier… J’ai été bête et immature… il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte. J’ai fini par me sentir minable et ma fierté m’a empêché de te recontacter… mais quand tu m’as appelé ce soir-là… quand j’ai essayé de te rappeler en vain… je me suis rendu compte que je t’avais véritablement perdu. Pendant deux ans… j’ai tenté de retrouver ta trace et lorsque j’ai enfin pu y parvenir… je t’ai retrouvé aux bras de cet homme… Tu avais l’air heureuse, je me suis dit que je serai de trop. » Il inspira de nouveau fortement pour cacher ses larmes muettes. C’était un enfer pour lui d’exprimer ce qu’il ressentait, mais il devait continuer, se forcer à continuer. Sa main glissait contre sa nuque dans un geste agité et nerveux. Il respirait fortement. « Je ne sais pas ce qu’il nous est arrivé. Je me reposais trop sur toi… je pensais que tu me comprenais par cœur. Tu le faisais si bien… mais j’ai manqué de vigilance et je t’ai blessé, sans m’en rendre compte, sans même l’imaginer. Je m’en veux profondément, Amelia… » Il vint enfin porter son regard vers elle pour la fixer de son regard brillant et meurtri, affligé par tout ce qu’il lui avait fait subir. Pourtant inconsciemment, il continuait d’espérer qu’elle lui pardonnerait, mais il n’était pas en mesure de l’exprimer.
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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 13:48




     

   
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Amelia essayait de ne pas tout mélanger... de vaincre la jalousie impulsive et spontanée qu'elle avait depuis toutes ses années à l'égard de Kate quand elle avait comprit que Nathan était parti avec elle... Et quand elle avait pu constater, année après année qu'ils se voyaient toujours pendant qu'elle était définitivement mise de côté. Kate était devenue sa variable inchangée quand elle avait profondément cru que c'était elle la femme de sa vie. Peut-être est-ce là une erreur, son erreur, d'estimer qu’elle et Nathan étaient inséparable, qu'il ne voulait, qu'il ne pouvait être sans elle. C'était on cas à elle, Nathan lui avait choisi de faire son chemin sans elle. Du moins c'était ce qu'elle avait cru durant ces neuf ans.
Mais toute histoire à toujours un minimum de trois versions. La sienne, celle de l'autre et la réalité. Sans confrontation des deux parties, la vérité réelle pouvait parfois rester enfouie bien longtemps. Pour Amelia, il était clair et limpide qu'il avait rompu avec elle dès le jour où il avait voulu partir. Si elle avait refusé d'y croire au début, elle n'avait pu que faire face à la réalité, il était partir faire sa vie ailleurs, sans elle. Mais Nathan lui voyait les choses autrement. Alors oui, elle voulait comprendre, comment dans son esprit partir ainsi n'avait jamais supposé être une rupture. Combien... combien de temps avait-il considéré qu'ils étaient ensemble ? Avec effrois elle réalisait qu'elle était sûrement passée à autre chose en premier... quand bien même il s'agissait de ce dealer pour lequel elle n'avait jamais eu le moindre sentiment, elle était probablement la première à avoir... l'avoir trompé si elle suivit le raisonnement de Nathan. Son estomac se tordit, envie d'un terrible sentiment de culpabilité. Plus encore en voyant l'expression de Nathan décomposée, il souffrait elle le voyait bien et pourtant il était primordial qu'il parvienne à s'exprimer. Primordial pour eux, quand bien même il y avait encore un eux possible. Son cœur se serrait à la vue de son ancien petit ami, elle pouvait prétendre ne pas voir, lui laisser la liberté d'essayer de masquer la réalité, mais ses yeux embués ne lui échappaient pas, pas moins qu'elle ne sentait sa voix trembler, s'exprimer faiblement. Il était désolé, même sans mot elle l'aurait compris. Il était si tremblant, si mal à l'aise, elle désirait tendre la main vers lui pouvoir le soulager de ce qu'il ressentait. Mais elle ne pouvait le faire, elle avait besoin d'entendre ce qu'il avait à dire et peut-être même que lui-même avait besoin de le dire, aussi dire que ça l'était pour lui d'affronter ses sentiments, elle avait besoin qu'il le fasse. Ça lui semblait nécessaire, pour lui comme pour elle, de ne plus fuir, d'être sincère. Ils s'étaient fuis assez longtemps comme ça et si cette rencontre était un fruit du destin, alors peut-être cela signifiait simplement que tous deux étaient enfin prêts à se retrouver, assez fort pour cesser de souffrir comme ils le faisaient ? Elle le souhaitait, du plus profond de son cœur, si elle n'avait qu'un souhait à réalisé ça aurait été celui-là : que tout ne soit pas perdu avec Nathan.

Il reconnaissait n'avoir aucune excuse, avec le recul ça lui semblait plus évident qu'à l'époque. Après leur dispute, il n'était pas dans son état normal, il était perdu et incapable de comprend quoi que ce soit à cela, ce qui s'était passé pour qu'elle en vienne à pensait qu'il la trompait, où il avait merdé. La gorge d'Amelia se serra au souvenir de ce qu'elle avait dit, infiniment coupable des mots qu'elle lui avait jetés. Nathan n'avait pas merdé, elle l'avait fait, elle s'était si mal exprimée, sans prendre en compte ses sentiments, agissant ainsi car elle voulait croire leur couple en sécurité.. Elle n'avait jamais été plus loin de la vérité. Son geste pour se rassurer de passer sa main dans sa nuque ne lui échappa pas. Elle avait envie de se rapprocher de lui, le réconforter, mais il n'avait pas fini, elle ne pouvait l'interrompre dans cet effort. Elle avait besoin de savoir combien elle l'avait blessé, ce n'était pas quelque chose sur lequel elle pouvait simplement fermer les yeux. Pas quand il s'agissait de lui.
Avec l'envie de s'enterrer, elle l'écouta. Cela avait été une véritable claque pour lui, il avait agi sans réfléchir, il pensait lui faire entendre raison, qu'elle reviendrait. Elle comprenait lentement leur différence d'état d'esprit, terrifiée de ce fossé qui était aujourd'hui si large alors qu'ils auraient peut-être pu se dire tout ça le jour même de leur dispute s'ils en avaient eu la force... Il avait laissé exprès sa guitare pour qu'elle puisse l'utiliser comme excuse pour revenir. Elle y avait vu la marque d'une tournure, d'une nouvelle page où elle et la guitare appartenaient au passé. Il avait fallu du temps à Nathan pour comprendre qu'il avait été bête et immature et finalement il s'en est senti minable, sa fierté l'empêchant de la recontacter. Le cœur d'Amelia tombait en morceau face à ce constat, cette fierté mêlée d'incompréhension qui avait causé la fin de leur couple. Elle aussi aurait pu tout tenter, le supplier de revenir, mais elle était trop blessée de son dépars, elle n'aurait pas supporté un éventuel rejet. Un rejet qui n'aurait en fait peut-être jamais eut lieu...
Pire encore, Nathan se mit à parler de ce coup de téléphone. Il faisait tant l'effort de lui parler, partager ses pensées, son côté de l'histoire, Amelia en était bouleversée. Jamais il n'avait parlé autant de "lui-même", décomposé ses pensées... Il avait tenté de la rappeler, en vain. L'estomac de la jeune femme se retourna. Elle avait renoncé ce jour-là, choisit que le délai était écoulé, elle était à un stade où elle devait tourner une page et ses appels avaient été une supplication pour qu'il en face partie. Des appels sans retour... des appels qui avaient en fait plongé Nathan dans le sentiment de l'avoir perdu, elle le voyait. Il l'avait cherché pendant deux ans. Deux années qu'elle ne pouvait lui expliquer, pas maintenant, pas quand il était dans cet état. C'était trop tôt et inapproprié. Et lui s'en voulait de l'avoir blessé. Les larmes d'Amelia redoublèrent tandis que son cœur se compressait en l'entendant dire qu'il s'était trop reposé sur elle, qu'il avait imaginé qu'elle le comprenait par cœur, qu'elle le faisait si bien. C'était ce qu'elle voulait, elle se sentait misérable de découvrir combien ce n'était pas le cas. Il s'en voulait profondément, mais le sentiment était partagé.

« Je voulais te rejoindre Nathan, si fort... Je ne savais juste plus si tu voulais de moi dans ta vie... » Amelia mordit sa lèvre, les larmes coulaient contre ses joues sans qu'elle puisse les retenir face à cet aveu pitoyable. Elle pleurait de honte, de douleur, d'avoir tant blessé Nathan. Elle ne tenait plus, ne trouvait plus de raison à la distance, au temps écoulé entre eux deux. Il s'en voulait tant, elle était sûre qu'ils partageaient à cet instant le même poids, la même douleur. Qu'il relève enfin son regard vers elle ne lui faisait que réalisait combien l'idée de s'éloigner à nouveau de lui la faisait suffoquer. Elle ne voulait pas être sans lui, elle ne pouvait pas s'éloigner. Elle refusait de le voir souffrir encore, pourtant elle était la cause de toute cette souffrance, entièrement. Se redressant légèrement de sa position où ses pieds étaient sur le banc, elle s'approcha de lui, attrapant sa main qui restait depuis qu'il parlait nerveusement dans sa nuque. Elle la saisit pour la reposer sur le genou de Nathan. Sa main tremblait tellement... Elle voulait lui apporter un peu de calme avec ce geste, mais cette main tremblait plus qu'elle ne l'avait perçu au premier abord. La gorge nouée, Amelia enroula lentement ses bras autour du cou de Nathan, le serra contre elle, enfouissant son visage près du sien, ne pouvant brusquement plus rien faire d'autre que murmurer « Pardon Nathan, pardonne-moi, pardon... ». Elle l'en suppliait avec désespoir, affolée devant la détresse qu'elle percevait en lui, qu'elle n'aurait jamais imaginé pouvoir être aussi intense tout ce temps après.

Lentement, elle redressa son visage, essayant de calmer ses pleurs, elle devait parler, s'ouvrir à Nathan comme il venait de le faire. Elle avait des choses à dire pour tenter, trop tard bien trop tard de le rassurer. Elle ne voulait que ça, le rassurer, mais elle ne voulait pas non plus mentir. La main tremblante, elle caressa la joue de Nathan, osant à peine le faire. Elle le regardait dans les yeux malgré le fait qu'elle s'apprêtait à lui mentir par omission. « Ce soir-là dont tu parles... je n'ai jamais reçu tes appels. J'ai laissé mon portable ce jour-là, c'était compliqué et je ne pouvais pas faire autrement. J'ai était égoïste de t'appeler ainsi sans me soucier de ce que tu ressentirais... » Oui lui demander de partir avec elle ce jour-là aurait été égoïste, comme vouloir le revoir sous prétexte qu'elle était mal. Vouloir faire appel à lui trahissait combien il était resté unique pour elle, mais c'était aussi purement et affreusement égoïste, elle n'avait aucun doute à présent qu'il se serait senti coupable et aurait souffert de la retrouver ainsi. Il valait mieux qu'il n'en sache rien, quand bien même son corps portait toujours les marques de ce jour. Mais ce soir elle ne pouvait parler de ça. « J'ai été stupide, aveuglée par mes doutes. Je.. Je n'ai jamais vu les choses sous cet angle, sous ton angle... Je n'ai jamais pensé que tu avais... "couché" avec elle, pas "vraiment" couché... Crois-moi je t'en pris. Cette phrase c'était... juste la façon la plus simple pour moi d'évacuer mes inquiétudes, de te faire comprendre combien je me sentais de plus en plus mise à l'écart quand vous passiez votre temps ensemble, j'étais celle qui écouté tes chansons en premier avant elle... Savoir que tu avais planifié de partir avec elle, sans moi et pire sans m'en parler je me suis sentie si... exclue de ta vie... je voulais juste t'entendre nier, affirmer que tu ressentais toujours la même chose pour moi et... au lieu de ça tu es partie avec elle ! » Amelia essayait de garder ses larmes, reprendre son souffle, stopper les tremblements dans sa voix. Mais plus que tout elle voulait croiser le regard de Nathan, si près d'elle. « Je ne cherche pas à te blâmer Nathan, s'il te plais ne te sens pas coupable, mais... sincèrement, dans l'immédiat, je ne peux pas effacer toute la jalousie que j'ai ressentie depuis neuf ans à son égard, à savoir qu'elle vivait à tes côtés, pouvait te parler, que... tu as finalement choisi de faire de ta vie ta carrière, avec elle, plutôt que ce qu'on avait et... j'ai ça en moi.. j'en est terriblement honte, mais c'est là, c'est en moi. Je voudrais tuer cette jalousie plus que tout, elle a détruit notre couple, mais... Même en espérant que tu veilles à nouveau de moi, en espérant qu'il n'y est personne dans ta vie et que j'ai encore une chance, je suis une personne horrible Nathan, j'ai tellement de doutes et de jalousie à ce sujet que... je te dégouterais si vite à penser ça d'une personne que tu aimes... Je suis bien plus faible que tu le crois et que tu l'espères Nathan, j'ai échoué à te comprendre. » Amelia baissa les yeux, incapable de le regarder plus longtemps. Elle s'était aigrie au fils des années, son agression l'avait rendue plus fragile et paradoxalement plus agressive aussi. Elle n'était pas sûre que Nathan parvienne à retrouver en elle ce qu'il aimait, quand bien même il ne vivait pas déjà avec une autre. Et maintenant elle découvrait cet homme qu'elle aimait, qui s'en voulait, regrettait de s'être reposé sur elle, tant de sentiments qu'elle aurait voulu qu'il n'éprouve jamais. Elle voulait être celle sur qui il pouvait se reposer, le comprendre par cœur. Cet échec était terrifiant, tout comme l'ampleur de la blessure dans le cœur de Nathan. Les yeux fixés sur la main de Nathan, elle tremblait sans oser le regarder, si proche et pourtant... « Tout ce qui a causé ta blessure est toujours là en moi Nathan, je... » Elle avait si peur, si mal face à la souffrance qu'elle avait apportée à Nathan, par pure jalousie, par pure incompréhension.



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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 17:39




       

   
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Sa respiration se faisait forte tant son cœur battait fortement dans sa poitrine. Chaque parcelle de sa chair était étreinte par cette fébrilité qu’il ne parvenait pas à camoufler. C’était si troublant et étourdissant. Une partie de son être avait envie de fuir cette situation, cette conversation. Elle désirait s’éloigner de cet endroit pour retrouver ses sens et oublier ô combien son âme se trouvait bouleversée par cette dernière. Il se trouvait tremblant, résolument étreint par cette vive émotion qui lui faisait perdre tous ses moyens. Il n’était pas à l’aise avec tout ce qu’il venait d’avouer. S’exprimer de la sorte, à cœur ouvert était un véritable exercice de contorsionniste pour lui. Il avait puisé ce courage au plus profond de son être, dans ses entrailles et il avait du mal à s’en remettre. Il n’était résolument pas un homme qui s’exprimait si aisément sur ce qu’il ressentait avec des mots. Il n’avait jamais excellé dans cet exercice et n’y parviendrait jamais véritablement. Il sentait son souffle difficile, sa gorge sèche. Des larmes muettes venaient se choir aux coins de ses yeux sans pour autant s’exprimer. L’état de fébrilité dans lequel il se trouvait, était total. Il ne savait plus ou il en était, ni même s’il avait encore la force de s’exprimer. Il n’avait pu que soulever l’amer constat dont il avait pris conscience. Il s’était trop reposer sur elle en pensant qu’elle était celle qui le comprenait le plus. Il avait alors manqué de vigilance et l’avait blessé sans s’en rendre compte, ni même l’imaginer.

Il s’en voulait profondément, mais ne pouvait rien faire pour réparer celles-ci. Trop d’années s’étaient écoulées depuis le jour où il était parti. Il en avait cruellement conscience. C’était utopique de songer qu’avec de simples excuses, elle lui pardonne ainsi. C’était pourtant le but de cette tirade, de cette explication poignante qu’il avait émit. Cela n’était pas sans incidence sur lui, son esprit, son cœur. Il souffrait horriblement à l’avouer, ses regrets s’accumulant les uns après les autres en l’acculant dans cette posture minable qu’il présentait au regard de celle qu’il avait, qu’il chérissait tant. Son cœur battait à tout rompre dans ses tempes, il avait à peine conscience qu’Amélia se trouvait près de lui, résolument bouleversée par ses aveux. Ses phalanges tremblées si cruellement. Il vint les refermer pour tenter de canaliser son émotion, l’émoi profond dans lequel se trouvait son corps et son âme. Il attendait sa réaction avec appréhension, telle une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Il n’osait pas relever son regard pour la regarder, la voir en larme le troublait tant, lui donnait tellement envie de la prendre dans ses bras, tout en sachant qu’il n’avait plus droit de le faire. Il inspirait profondément pour tenter de se calmer, faire taire ses larmes aux coins de ses paupières qu’il avait close pour tenter d’atténuer son trouble. Il se mordilla la lèvre en levant son regard vers le ciel légèrement. La réponse d’Amélia ne vint nullement l’aider à amoindrir son émotion. Au contraire.

Elle lui souffla dans une voix si faible qu’elle avait voulu le rejoindre, si fortement. C’était juste qu’elle ne sache plus s’il voulait d’elle dans sa vie. Cette remarque ne l’aida nullement à apaiser son trouble alors qu’il laissait de nouveau rejoindre sa main dans sa nuque. Il se sentait si tendu, si mal, si triste également. Il n’avait de cesse de songer à ce qu’il avait pu se produire pour qu’elle vienne à douter de sa légitimité dans sa vie. Sa respiration se fit plus forte alors qu’il entendait les sanglots muets de la jeune femme frapper ses oreilles. Cela le transcendait de toute part, le rendait si mal à l’aise et coupable. Il avait la sensation de suffoquer alors qu’il la sentait bouger à ses côtés, sans pour autant oser la regarder. Il était résolument pétrifié et bien trop bouleversé pour lui faire face. Pourtant, il frissonna lorsqu’il sentit les phalanges d’Amélia venir prendre sa main dans la sienne pour la poser près de sa cuisse. Elle pouvait pleinement entrevoir l’état dans lequel il se trouvait. Son regard était brillant de larmes muettes qu’il n’acceptait pas de verser, par fierté et réserve. Introverti comme toujours, il était résolument incapable de se montrer faible face à quiconque. Pas même Amélia l’avait vu ainsi par le passé. Pourtant, il ne bougeait pas, incapable de s’éloigner d’elle. Il ne le désirait nullement, refusait même l’idée sans y être contraint par elle. Cela lui avait demandé tant de courage de venir vers elle. Sa fébrilité n’avait de cesse de s’accroitre alors qu’il la sentait se rapprocher de lui, enroulant lentement ses bras autour de son cou. Ce contact le troublait cruellement alors qu’il sentait les joues humides d’Amélia se poser contre sa joue. Elle n’avait de cesse de s’excuser.

Des pardons qu’il ne méritait pas de recevoir à ses yeux. C’était lui qui l’avait blessé et il était sans aucun doute, le seul responsable de tout ce qu’il s’était passé. Il sentit ses narines s’enivraient de son odeur, la chaleur de son corps contre le sien. Cela lui faisait mal et en même temps, il se sentait incroyablement bien à ses côtés. Ce simple contact l’électrisait et le bouleversait, mais l’apaisait également. Il ne savait plus comment réagir, ni même comment alterner entre les différentes émotions qui le submergeait. Il la sentit redresser son visage pour venir l’observer. Son regard brillait d’émotion, décontenancé par tout ce qui étreignait son corps. Ses larmes, l’expression résolument fébrile de l’élue de son cœur ne pouvaient que l’émouvoir, le rendre si cruellement sensible à elle. Il la laissait faire. Il n’osait pas répondre, ni faire quoi que ce soit. Toute son attention était sur elle, ses gestes, ses paroles. Il savourait juste le moindre contact qu’il pouvait avoir sur elle. Elle lui expliquait qu’elle n’avait jamais reçu ses appels ce soir là. Elle avait laissé son portable, car c’était compliqué et qu’elle ne pouvait faire autrement. Elle avait été égoïste de l’appeler ainsi sans se soucier de ce qu’elle qu’il ressentirait. Il ne saisissait pas vraiment où elle voulait en venir, n’étant pas capable de le faire, son esprit se trouvait bien trop chambouler pour être en mesure d’avoir une réflexion cohérente. Il l’écoutait seulement, s’efforçant de comprendre chaque mot qu’elle exprimait. Elle lui avouait qu’elle avait été stupide, aveuglée par ses doutes.

Elle n’avait jamais les choses sous cet angle, celui qui se trouvait être le sien. A vrai dire, elle n’avait jamais pensé qu’il avait couché avec, du moins pas "vraiment" couché dans le sens du terme. Elle le priait de la croire. Ces mots n’étaient juste qu’une façon simple pour elle d’évacuer ses inquiétudes, de lui faire comprendre combien elle se sentait de plus en plus mise à l’écart quand ils passaient leur temps ensemble. Elle était celle qui avait écouté ses chansons en premier, bien avant elle. Savoir qu’il avait planifié de parti avec Kate, sans elle et pire sans lui en avoir parlé l’avait blessé. Elle s’était sentie si exclue de sa vie. Elle avait seulement voulu l’entendre nier, affirmer qu’il ressentait toujours la même chose pour lui et au lieu de ça, il était partie avec elle. Cette révélation le fit blêmir, son regard se trouvant d’autant plus bouleversé par ces mots. C’était ça le fond du problème ? Il y faisait vraiment face pour la première fois et se sentait cruellement dépassé par tout cela. Il n’y avait jamais eu aucune hésitation pour elle. Elle avait toujours été celle qui avait souveraineté sur son cœur, à cet époque comme aujourd’hui. Il la fixait avec attention, bouleversé par ces aveux tandis qu’elle tentait de reprendre ses sens, en vain. Elle ne cherchait pas à le blâmer, à ce qu’il se sente coupable, mais dans l’immédiat, elle ne pouvait pas effacer toute cette jalousie qu’elle avait ressentie depuis neuf ans à son égard. Neuf ans qu’elle avait passé à la savoir à ses côtés, qu’elle pouvait lui parler, qu’il avait finalement choisi de faire sa vie sa carrière, avec elle, plutôt que ce qu’ils avaient et elle avait cela en elle. Elle en avait terriblement honte, mais c’était là, en elle. Elle voudrait tuer cette jalousie plus que tout, qui avait détruit leur mais, mais même en espérant qu’il veuille à nouveau d’elle, qu’il n’y ait personne dans sa vie et qu’elle avait encore une chance, elle avait tellement de doutes et de jalousie à ce sujet.

Elle pensait qu’il serait rapidement dégouté de la savoir penser ça d’une personne qu’il aimait. Ce n’était pas vraiment cela. Il se sentait juste impuissant, incapable de lui donner tort ou raison. Kate était juste sa meilleure amie, une femme avec qui il partageait une passion commune et une relation plus que platonique. A l’époque, ils étaient déjà proche et ses neufs dernières années n’avaient fais que renforcer leur amitié, ce lien particulier qui les liait l’un à l’autre. Il n’y avait rien de sexuel entre eux deux, elle était telle une sœur, une mère pour lui. C’était résolument perturbant de voir ô combien Amélia avait été seulement consumé par la jalousie. Une jalousie qui n’avait aucun lieu d’être, mais qui ne le laissait nullement indifférent. Il la fixait avec fébrilité, le regard brillant de cette émotion qui le laissait sans voix. « Amélia… » Souffla-t-il doucement alors qu’il laissait sa main glissait sur sa joue. Sa menotte tremblait délicatement contre sa chair alors qu’il cherchait ses mots, en vain. « Désolé… Je n’avais pas la moindre idée… de ça… de toutes tes inquiétudes… Il n’y a jamais rien eu de tout cela entre elle et moi… ce qui me lit à elle est totalement platonique… Elle est mon amie, ma sœur et peut-être un peu une mère, ces dernières années… » Il se mordait la lèvre alors qu’il glissait son pouce contre sa joue. « Je n’ai jamais voulu te mettre de côté…Tu étais… Tu es celle dont j’ai besoin dans ma vie. Tu me manques… J’ai besoin de toi, la vie, le quotidien n’a de sens que lorsque tu es près de moi. .. » Il inspira profondément alors qu’il glissait sa main dans sa nuque, ses cheveux. « Je t’ai peut être donné l’impression de choisir ma carrière, mais ce n’est pas vraiment ça. J’aime ce que je fais, ce que ma musique transmet. J’aime recevoir les acclamations de mon public, cette joie de leur avoir permis de passer un bon moment, d’oublier leurs peines et tracas. C’est vraiment merveilleux, particulier pour moi, dans ma vie… mais cela ne me rend pas pour autant heureux. Au contraire. Même si je ne regrette pas l’auteur/compositeur que je suis devenu. Il me manque une chose : cette étincelle, ce bonheur que je vivais auprès de toi et il ne s’est pas passé une journée sans que je ne songe à toi… Amélia… » Sa voix n’était plus qu’un murmure alors qu’il la regardait droit dans les yeux avec émotion, transcendait par cette émotion qui le submergeait, le rendait si à fleur de peau. Il avait besoin d’elle.

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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 17:42




     

   
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Sa poitrine était serrée, si douloureusement que cela se voyait sur son visage. Les traits tendus, le regard inquiet et rempli de douleur, Amelia était à cet instant terrassée par tant de choses, tant de sentiments. Cette douleur entrée en elle depuis des années était toujours là, ce sentiment d'abandon face au départ de Nathan ne l'avait jamais quitté. L'attente de son retour, le désespoir de les voir se séparer si facilement, la jalousie de la savoir avec cette chanteuse... cela avait rongé son cœur et aujourd'hui face à lui elle en ressentait les dégâts et les dommages. Pourtant, plus fort que tout cela, c'était la blessure qu’elle percevait dans le regard de Nathan qui la poignardait en plein cœur. Qu'avait-elle fait ? Pourquoi n'était-elle pas partie le rejoindre à New-York, pourquoi n'avait-elle pas prit la peine de le chercher partout, de remuer ciel et terre pour le retrouver ? Face à lui, toutes les raisons qu'elle avait à l'époque et toute les doutes, les entêtements qui l'avaient habité tout ce temps semblaient maintenant idiots, réfutables. Était-ce seulement sa jeunesse et sa bêtise qui avait caché leur couple finalement ?

Elle en avait honte, profondément, de devoir montrer ainsi à Nathan une face si laide d'elle-même, une jalousie qui les avait finalement détruits. C'était de sa faute, elle savait pourtant combien Nathan était délicat et combien il avait parfois du mal à exprimer ce qu'il ressentait. La chanson était son meilleur mode d'expression et jusque-là cela n'avait jamais été un problème pour elle. Pourtant ce jour-là elle n'avait pas réussir à se retenir à prendre sur elle. Elle s'était reposée et avait parlé pour se soulager sans se soucier de comment il percevrait les choses et elle l'avait blessé, si profondément qu'il en portait encore la marque aujourd'hui. Elle partageait son trouble, le revoir la bouleversait corps et âme. Tant de temps s'était écoulé, ils avaient tant de différence et pourtant... elle ne voulait que s'approcher de lui. Il se retenait de pleurait, elle le voyait. Il était si sensible et pourtant il gardait tant de choses pour lui... Une particularité qu'elle n'avait jamais retrouvé chez aucun homme. À moins qu'elle ne l'ait plus jamais cherché.
Elle détestait le voir ainsi, vulnérable à craindre sa réaction. Elle avait là une responsabilité énorme sur les sentiments de Nathan, une possibilité terrible de le blesser, une force dont elle ne voulait pas. Mais elle ne pouvait s'en détourner, cet échange ne pouvait être basé que sur la vérité, tout mensonge n'aurait fait que pouvoir les blesser plus encore. Il suffoquait et elle aurait voulu pouvoir être celle qui l'en soulage. Mais la réalité, leur situation la plaçait en adversaire, elle était celle qui pouvait empirer les choses ou tout arranger. Et la vérité qu'elle lui apportait n'avait rien pour apaiser la souffrance de Nathan, elle le savait pertinemment. Comment aurait-il pu être soulagé de savoir qu'elle avait souffert de son absence ? D'être confronté à ce constat terrible, cette jalousie et cette amertume qui l'habitait depuis neuf ans ? Elle le connaissait bien assez pour voir combien il était bouleversé de savoir qu'elle aurait voulu le revoir, de comprendre ce qu'elle avait entendu tout ce temps. Elle relâchait sur ses épaules un poids énorme, sans doute étouffant, celui qui l'avait opprimé tout ce temps. Non pas par égoïsme, pour s'en soulager, non. Mais par espoir, espoir qu'il était assez fort pour entendre ce qui devait être dit, espoir que chacun d'entre eux pouvait faire confiance en l'autre, espoir que derrière toute cette douleur qu'ils partageaient et avaient subi séparément, qu'ils pourraient la surmonter ensemble. C'était un souhait fou, un souhait qu'elle désirait si fort qu'elle se sentait terriblement coupable d'oser apporter tant de douleur à Nathan pour en arriver là. Une douleur qu'elle partageait à chaque respiration. Elle aurait voulu arrêter de pleurer pouvoir être calme, posée, être autre chose que celle qui le blessait encore et encore. La jeune femme se sentait si faible, tellement indigne de l'amour que Nathan avait placé en elle. Et même après toutes ces années, elle pouvait voir dans ses yeux combien elle le troublait.  Elle avait besoin de lui, besoin qu'il la soulage de cette culpabilité, de cette jalousie qu'il lui démontre qu'il n'y avait aucune raison pour qu'elle ait lieu. Elle ne demandait à qu'à le croire sur quelques mots, s'il avait en lui ce pouvoir de la délivrer de cette jalousie, elle voulait qu'il lui offre cette délivrance.

Elle n'arrivait même pas à savoir à quoi s'attendre quand il murmura son prénom. Elle percevait sa fébrilité, mais ne comprenait pas ce qu'elle devait en déduire. La main de Nathan vient caresser sa joue, en douceur, un contact qui à lui seul apportait tant de soulagement. Elle ferma les yeux, bouleversée par ce geste, elle aurait voulu qu'il n'arrête jamais. C'était rassurant cette envie qu'il éprouvait lui aussi de réduire cette distance, de contact timide et tendre qui visait l'apaiser était une preuve inconditionnelle de ce qu'il ressentait encore pour elle, elle n'en doutait pas. À voix basse, il lui dit qu'il était désolé... Il n'avait pas la moindre idée de ses inquiétudes. Il n'y avait jamais rien eu de tout cela entre elle et lui... Leur lien était totalement platonique. Elle était son amie, sa sœur et peut-être un peu sa mère ses dernières années. Le regard baisser, Amelia senti son cœur se poignarder à ces mots. Elle savait bien qu'il cherchait à la rassurer, mais tout cela ne l'aider pas. Sa jalousie dépassait cette idée d'eux deux n'ayant pas une relation platonique, elle allait bien au-delà. Amelia avait sa propre compréhension de ses mots et ses lèvres se remirent à trembler, ses larmes coulant en l'entendant dire ça. Kate était tout cela. Ne comprenait-il pas combien cela voulait dire qu'il avait besoin d'elle ? Elle était là pour l'entendre, l'écouter, le rassurer, rire et pleurer. Pendant qu'elle-même n’était simplement pas là. Durant neuf années, elle n'avait rien sûr d'autre de lui que ce que les journaux en disaient. Kate savait tout, qui il avait aimé, ce qui lui avait fait du bien, du mal, ses goûts, ses inspirations. Kate était sa famille et elle-même n'était qu'un souvenir, une étrangère à son quotidien. Sa poitrine manquait d'air, sa gorge était si fortement nouée qu'elle n'arrivait même pas à inspirer. Amelia bloquait sa respiration pour espérer contrôler ses pleurs. À son tour, l'actrice referma ses doigts dans son poing pour espérer contrer ses tremblements.

Pourtant la main de Nathan était restée sur sa joue, la caressant, offrant un espoir pour sortir de ce qui l'étouffait tant. Il poursuivit et elle essaya de faire de son mieux pour l'écouter malgré la terreur que ses premiers mots avaient fait naître en elle. Il n'avait jamais voulu la mettre de côté... Elle était... elle est celle dont il a besoin dans sa vie. Elle lui manquait, il avait besoin d'elle, la vie, le quotidien n'avait de sens que lorsqu'elle était près de lui. Il parlait au présent, comme s'il avait toujours la certitude que c'était là une vérité absolue. Nathan glissa sa main dans sa nuque, dans ses cheveux, ne reculant pas en terme de présence, il était bel et bien là avec elle. Il lui avait peut-être donné l'impression de choisir sa carrière, mais ce n'était pas vraiment cela. Il aimait ce qu'il faisait, ce que sa musique pouvait transmettre et le public, cette joie qu'il partageait avec eux, pouvoir leur faire oublier leurs peines et leurs tracas. C'était merveilleux et particulier pour lui, mais... cela ne le rendait pas heureux pour autant. Au contraire. Il ne regrettait pas l'auteur compositeur qu'il était devenu. Cependant il lui manquait une chose, l'étincelle, le bonheur qu'il vivait auprès d'elle, il ne s'était pas passé une journée sans qu'il ne songe à elle. Son regard était plongé dans le sien et elle s'en voulait d'être elle-même dans cet état de fébrilité absolue, ses larmes n'arrêtaient pas de couler. Bon sang, elle n'était pourtant pas de ce genre, elle qui pleurait si rarement et jamais en présence de qui que ce soit, elle ne pouvait plus s'arrêter, n'ayant plus aucun contrôle sur son émotivité. Il la dévoilait, entièrement et si simplement tant sa sincérité brisait chaque carapace qu'elle avait passé tant d'années à établir.

Amelia soutient quelques secondes son regard, sans respirer avant de détourner les yeux, le visage crispé pour essayer de contenir ses émotions sans succès. Elle leva les yeux pour regarder ce ciel dénué d'étoile, si gris sombre, terni par toutes les lumières de la ville. Elle se risque à inspirer une gorgée d'air qui lui brula la gorgée et se mit à trembler de plus belle. Elle hésitait, craignait de lui répondre. Elle voulait déposer les armes, arrêter ce combat, mais la douleur dans sa poitrine ne lui permettait pas d'en rester là.
La mâchoire tremblante, elle chercha son regard à nouveau, emplie de honte. « Je te crois... il me manque la même chose sans toi Nathan... Mais... je ne comprends toujours pas... » Elle secoua sa tête, si désolée d'être bloquée à ce sujet, sa blessure était trop profonde pour être comblée si rapidement. Ses tremblements ne faisaient que s'accentuer. En tâtonnant, elle chercha la seconde main de Nathan, refermant ses doigts sur sa paume, les laissant glisser entre ses doigts, incapable de rester immobile. Il était plus facile pour elle de fixer la main de Nathan que Nathan lui même tant ce qu'elle s'apprêtait à dire lui était difficile. « Je... » Elle se tue, cherchant comment formuler cela correctement. « Kate est... tellement pour toi, elle est.. ta famille. » Son cœur se compressa, elle était si pitoyable à ressentir ce qu'elle ressentait. « Et, peu importe combien je te manque ou combien tu penses à moi, j'en suis rendu à être presque une étrangère, je ne sais pas ce que tu aimes, ce qui te fais rire, qui sont tes amis, comment se passent tes journées... je ne connais pas ce que tu es devenu. » Amelia pinça ses lèvres, essayant d'essuyer les larmes sur ses joues. « Je voudrais tant pouvoir avoir une autre chance avec toi Nathan, je pense à toi tous les jours, chaque nuit, chaque matin il n'y a personne d'autre que toi que je souhaiterais voir... Et pourtant j'en viens à me demander sur quoi était basé notre couple... Je pensais qu'on se disait tout alors que tu as pris cette décision, cette énorme décision sans même m'en parler, sans rentrer un soir et dire "tiens on pense à aller à New-York, on discutait de ça aujourd'hui avec le groupe, tu en penses quoi ?". C'est fondamentalement basique pour moi Nathan... j'ai besoin que la personne avec qui je suis discute avec moi de ses projets, si on est un couple un changement se vît à deux. » Elle frottant sa tempe de ses doigts avant de venir placer son pouce à la base de sa gorge, touchant cette zone pour essayer de se rassurer. La voix tremblante, elle poursuivit son aveu « Tu me manques Nathan, personne ne t'as jamais remplacé et je pense que jamais je ne retrouverais quelqu'un comme toi. Je t'aime plus que tout dans ma vie, mais... C'est aussi une douleur que j'ai fuis pendant tout ce temps tant elle est intense. Je peux faire tous les efforts du monde pour toi Nathan, mais j'ai besoin que tu comprennes, qu'on comprenne tous les deux ce qu'on a fait. Un couple doit... parler, communiquer, comme on le fait ce soir, je ne peux pas être avec quelqu'un en sachant que ça peux se reproduire qu'un choix si important ne me concerne pas. Si tu es prêt à accepter cela, alors je n'aurais besoin de rien d'autre que de sentir combien tu m'aimes... comme ce premier soir où tu m'as embrassé Nathan. » Elle releva son visage vers lui. Elle ne pleurait plus malgré l'humidité toujours présente dans ses yeux, elle plongea son regard dans le sien. « Tu as pris mon coeur ce soir-là Nathan et... à moins que tu l'aies laissé quelque part en route durant tout ce temps, tu l'as toujours, car il t'appartiens. »



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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 17:51




       

   
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Il était sincère. Ce n’était pas facile pour Nathan de s’exprimer sur tout cela. Il n’avait pas l’habitude de parler de lui. Quand bien même était-il habitué aux interviews, il avait façonné une image qui lui ressemblait, mais qui n’était pas la sienne. Il avait appris à parler de lui, de sa passion, de sa musique. Il avait du décortiquer chaque moment de son histoire pour n’en dévoiler que certains. Aucune de ses fans n’avait idée de son histoire, celle qu’il cachait soigneusement à la vue de tous. Nulle personne n’avait à la connaitre. Seules les rares personnes qu’il choisissait avaient accès à cette partie secrète de sa vie et Amélia en était le sujet principal. Elle était la fameuse inconnue qui l’inspirait, celle qui faisait partie inlassablement de chacun de ses morceaux. Elle lui avait manqué. Plus que quiconque, il s’était rendu compte qu’elle était et demeurait celle qu’il avait choisie. Il avait été un crétin fini. Avec le temps, il s’en rendait compte et ne pouvait que s’en accabler. Tout cela avait meurtri son âme, l’avait plongé dans un état profond de détresse qu’il parvenait à contrôler avec les différentes drogues qu’il ingurgitait. Cela lui permettait d’affronter la vie, même s’il adorait son métier, le bonheur qu’il procurait à ses fans. Il se sentait toujours particulièrement flatté et honoré de l’attention de ceux-ci, de l’espoir que ses chansons lui avaient apporté. Seulement cette vie n’était pas aussi parfaite qu’elle aurait dû l’être si Amélia avait fait partie de sa vie. Il ne désirait pas passer à côté de cette chance. Il l’avait fait tant de fois, avait manqué de le faire de nouveau. Sa lâcheté, son côté introverti l’avaient empêché de s’ouvrir à elle de cette façon.

C’était un exercice difficile qui lui demandait beaucoup d’efforts, mais désormais qu’il était lancé, il désirait lui faire comprendre que ses inquiétudes n’avaient aucun sens. Il voyait bien qu’elle se trouvait totalement décontenancée, bouleversée par cette conversation. Il sentait ses larmes frôler le bout de ses doigts parsemant ses joues de leurs traces indélébiles. Ces traces le chamboulaient également. Il désirait les effacer, les supprimer de ses pommettes qu’il avait tant choyées par le passé, qu’il souhaitait pouvoir chérir de nouveau. Elle le fixait également, tout comme il pouvait le faire. Il avait dit ses mots qu’il avait mis tant d’années à prononcer. Il avait besoin d’elle dans sa vie. Elle était celle qu’il lui fallait. Il n’avait aucun doute sur cela. Ils avaient dû changer. Inconsciemment, il savait qu’ils n’étaient plus totalement les mêmes. Pourtant, ce sentiment profond et puissant se trouvait encore là, au fond de sa poitrine. Il ne pouvait l’ignorer. Il avait essayé de le faire disparaitre pour tenter d’avancer, mais aucune autre femme ne l’avait autant envouté qu’elle. Elle était celle qu’il voulait bénir, chérir de son affection et de sa passion. Elle occupait la moindre de ses pensées et à cet instant, il était partagé entre la bienséance et son envie de l’embrasser, de retrouver ce contact qui leur avait tant suffi pour communiquer par le passé. Il voyait bien qu’elle tenter de se contenir difficilement. Elle leva les yeux vers le ciel pour tenter de reprendre ses sens, du moins lui semblait-il. Nathan l’observait avec fébrilité, attendant une réponse, une réaction de sa part. Il la sentait trembler littéralement et cela renforça d’autant plus son agitation. Elle chercha de nouveau son regard. Elle le croyait. Il lui maquait la même chose sans lui, mais elle ne comprenait toujours pas.

Elle secoua la tête, résolument désolée, bloquée pour une raison qui lui échappait également. Elle laissa ses doigts tâtonner, cherchant à rejoindre sa main libre, y refermant ses doigts. Ce geste le troublait tout autant qu’elle ne pouvait l’être. Son cœur tambourinait si agité dans sa poitrine. Elle lui murmura que Kate était tellement pour lui. Elle était sa famille et peut importe combien elle lui manquait ou combien il pensait à elle. Elle était devenue presque une étrangère. Elle ne savait pas ce qu’il aimait, ce qui le faisait rire, qui étaient ses amis ou même comment il passait ses journées. Elle ne connaissait pas l’homme qu’il était devenu. Comment lui dire qu’il n’avait pas changé, du moins tout au fond de lui. Il était et demeurait ce jeune homme résolument seul qu’il avait été avant qu’il ne la rencontre. Il resta muet, la laissant poursuivre. Elle souhaitait avoir une nouvelle chance avec lui. Elle pensait à lui tous les jours. Chaque nuit, chaque matin, il n’y avait personne d’autre que lui qu’elle voudrait voir. Pourtant, j’en vies à me demander sur quoi était basé notre couple. Elle pensait qu’ils se disaient tout alors lorsqu’il avait pris cette décision, ce qui avait brisé leur couple, sans même lui en parler, sans rentrer un soir et en discuter avec elle, ce qu’elle qualifiait de fondamentalement basique pour elle, elle en avait été profondément blessée. Elle avait besoin que la personne avec qui elle est discute avec elle de ses projets. S’ils étaient un couple, un changement se vivait à deux. Nathan demeurait silencieux. Son regard s’était blêmi face à ses mots. Il sentait de nouveau l’émotion encombrer sa gorge, comprimant son cœur. Il lui manquait, personne ne l’avait remplacé et elle pensait qu’elle ne retrouverait jamais quelqu’un comme lui.

Elle l’aimait profondément, mais c’était aussi une douleur qu’elle fuyait durant tout ce temps. Elle pouvait faire tous les efforts du monde pour lui, mais elle avait besoin qu’il comprenne, qu’ils comprennent tous les deux ce qu’ils avaient fait. Un couple devait parler, communiquer comme ils le faisaient ce soir. Elle ne pouvait pas être avec quelqu’un en sachant que ça peut se reproduire, qu’un choix si important ne la concernait pas. Il hocha négativement la tête. Il n’avait jamais souhaité qu’elle s’en sente exclue. Cela n’avait jamais été son désir. Il se mordit la lèvre, inspira profondément alors qu’il l’écoutait poursuivre. Elle lui disait que s’il était prêt à accepter cela, alors elle n’aurait besoin de rien de plus que de sentir qu’il l’aime comme ce soir où il l’avait embrassé. Elle chercha son regard. Ses prunelles se faisaient intenses, bien qu’encore humides et il ne pouvait décrocher de son regard. Elle lui murmura qu’il avait pris son cœur ce soir-là et à moins qu’il ne l’ait laissé quelque part en cours de route durant tout ce temps, il l’avait toujours, car il lui appartenait. Ses prunelles tremblèrent tout comme son cœur qui rata un battement. Il inspira profondément en tentant de déglutir. Son cœur battait fébrilement si déstabilisé et ébranlé dans sa poitrine par cette déclaration. Il se mordilla la lèvre, le regard brillant d’émotion. Il l’observait avec émotion alors qu’il murmurait.

« Je comprends… J’ai mis énormément de temps pour comprendre réellement ce qu’il s’était passé. Je sais que je ne suis pas très doué pour exprimer ce que je ressens. J’ai beaucoup de mal dans cet exercice… mais je veux faire de mon mieux. Je suis désolé de t’avoir blessé… cela n’a jamais été mon intention et c’est un mal qui me ronge depuis des années. Je sais que nous avons changé, mais ce sentiment est là, inaltérable et puissant. Je suis incapable d’aimer une autre femme que toi. Je n’en ai jamais ressenti le désir. J’ai voulu essayer, mais c’était impossible… Si nous avons changé, je… je veux rapprendre à te connaitre, te redonner cette place que t’étais venue naturellement te faire à mes côtés. Je t’aime Amélia. Ce sentiment n’a pas changé au cours de ces années et je veux… j’espère devenir un homme enfin digne de toi. Je ferai de mon mieux pour y parvenir. »

Sa voix n’était plus qu’un murmure alors qu’il la fixait avec intensité et émoi. Il laissa sa main libre glisser sur le bras d’Amélia dans une douce étreinte jusqu’à son épaule, sa nuque. Sans un mot, il l’obligea délicatement à rapprocher son visage du sien. Le cœur au bord des lèvres, il observa son expression, cherchant le moindre geste de refus de sa part tandis que leurs souffles courts s’entremêlaient. Délicatement, il laissa ses lèvres recouvrir les siennes dans une douce étreinte. Un contact qui troubla tout son être alors qu’il sentait ses paupières se fermer de nouveau, profiter de la texture de ces commissures contre les siennes. Il l’embrassa tendrement, dans de doux frôlements, s’enivrant de l’odeur de cette femme qui exaltait ses sens et qui s’était fait tant manquée durant ses dernières années. Il murmura son prénom entre deux étreintes, la voix remuée d’émotion alors qu’il ne souhaitait en aucun cas s’éloigner de ses lèvres. Il ne voulait plus la quitter. Il ne voulait plus jamais commettre cette erreur.

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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 17:55




     

   
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Elle ne disait pas ces mots durs par plaisir, ni par amertume ou même parce qu'un jour Nathan l'avait blessé. Elle était bien loin de ce sentiment à cet instant. Comment pouvait-elle éprouver de l'amertume ou une envie de vengeance quand elle pouvait voir de ses propres yeux, sentir dans ses gestes à quel point cet homme, qu'elle aimait profondément et depuis tant d'années, portait lui aussi les blessures de leurs erreurs passées. Elle n'aimait pas s'entendre imposer des conditions, mais elle ne pouvait s'en empêcher. C'était une précaution nécessaire. Elle n'était pas naïve au point de penser que juste demander une promesse changerait tout. Mais cela devait être dit. Sans doute que tous deux avaient beaucoup d'efforts à faire et ils feraient encore des erreurs, ils se blesseraient, se fâcheraient et auraient des difficultés à affrontées. Mais si Nathan l'aimait encore, si lui aussi était prêt à essayer d'aller de l'avant, de ne pas reproduire les mêmes erreurs, de ne plus jamais partir sans rien dire alors... Oui elle se sentait pousser des ailes, elle pouvait croire en l'homme à côté d'elle. Il faudrait peut-être du temps pour l'en persuader à nouveau, la jeune femme voyait bien combien les confessions qu'elle lui avait apportées au cours de leur conversation le bouleversait, transcendait sa vision des choses... Mais une part d'elle se sentait prête, sûre qu'à ses côtés elle pouvait trouver une épaule contre laquelle se blottir, une protection et une présence physique et morale qui ne pourrait jamais être remplacée par nul autre.

L'attitude dans laquelle Nathan se trouvait à cet instant la rassurait, profondément. Il s'ouvrait, ne cherchait pas à la fuir. Bien sûr, elle savait l'effort que cela lui coutait, combien cela n'était pas inné pour lui de parler ainsi, mais... il ne reculait pas, il affrontait la réalité. C'était une preuve certaine de combien il tenait à elle. Elle le croyait quand il disait toujours l'aimer, mais cette volonté dont il faisait preuve de s'ouvrir, de communiquer pour aller vers elle, c'était une mesure de jusqu'où il était près à aller. Il dépassait les limites habituelles, sortait de sa zone de confort pour elle, pour la rassurer. Il ne voulait pas la perdre à nouveau, pas plus qu'elle ne voulait laisser passer cette chance d'être à nouveau avec lui, de faire quelque chose ensemble.

Amelia détestait voir les réactions de Nathan. Affreusement, elle avait besoin de lui dire chaque mot, aucun n'était placé par envie de le blesser et pourtant, il blêmissait, souffrait de pensé qui n'appartenait qu'à lui, mais qu'elle aurait souhaité pouvoir apaiser. Elle referma un peu plus ses doigts contre sa main, la serrant doucement. Elle était là, il n'avait qu'une chose à faire, ne pas fuir. Elle lui avait demandé une chose, subtilement, mais espérait profondément qu'il la comprendrait. Car elle croyait toujours en cela, elle était sûre qu'un simple geste de sa part pouvait avoir le pouvoir d'effacer ses craintes. Elle l'observait, le coeur presque arrêté tant elle espérait...

Nathan était terriblement troublé, autant qu'elle ou plus encore, il lui fallu inspirer pour retrouver un semblant de calme. Il mordilla sa lèvre, fébrile, les yeux rivés sur elle. Elle lui rendait son regard, incapable de détourner les yeux face à la fenêtre de son âme. L'émotion entre eux deux était palpable, tout ne semblait plus tenir qu'un un fils, si fin, et chacun si accrochait. Amelia espérait qu'il puisse comprendre.

Ce fut ses premiers mots. Il comprenait. Cela lui avait prit du temps et il avait du mal à s'exprimer, il n'était doué dans cet exercice. Amelia lui sourit doucement, l'encourageant à continuer. Ce soir, il se débrouillait pourtant très bien. Sans y penser, son pouce caressa la main de Nathan. Il voulait faire de son mieux. Il était désolé de l'avoir blessé, cela n'avait jamais été son attention, et cette idée l'avait rongé depuis des années, le faisant souffrir. Le cœur d'Amelia se pinça à ses mots. Elle-même avait souffert également, mais savoir que c'était son cas à lui n'était en rien un soulagement finalement. Sans doute que dans l'idée cela aurait pu l'être, se dire que la douleur était réciproque ou qu'elle ne souffrait pas seule... Mais au pied du mur, non, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle haïssait chaque partie d'elle qui avait pu faire souffrir Nathan. Il ne devait même pas avouer la moitié de ce qu'il avait souffert. Un mal qui ronge ? Elle craignait que la vérité ne soit plus profonde et pour cause, elle subissait elle aussi cette plaie.

Il savait qu'ils avaient changés, mais ce sentiment restait là, inaltérable, puissant. Elle l'écoutait, fébrile à cette idée qu'il puisse toujours l'aimer aussi fort qu'avant. Son rythme cardiaque s'emballa en l'entendant dire qu'il était incapable d'aimer une autre femme qu'elle. Il n'en avait jamais ressenti le désir. Il avait voulu essayer, mais cela lui était impossible.
S’ils avaient changé... Il voulait apprendre, réapprendre à la connaitre, lui redonner la place qu'elle était venue prendre naturellement à ses côtés. C’en était déjà de trop, le cœur de la jeune femme s'emballait, ses pensées étaient floues, comme enivrée de bonheur à ses mots. Les larmes lui venaient aux yeux et elle faisait ce qu'elle pouvait pour les retenir. Bouleversée, elle mordit sa lèvre quand il murmura qu'il l'aimait. Ce sentiment n'avait pas changé au cours de ces années et il voulait, il espérait devenir un homme enfin digne d'elle. Il ferait de son mieux pour y parvenir.

Elle voulait tout à la fois. Pleurer face à cette déclaration et rire de soulagement, nerveusement, de bien-être. Elle avait envie de l'embrasser, passionnément, mais aussi de ne plus jamais quitter un seul instant du regard cet homme, si près d'elle à présent, ce visage si parfait qui cachait un être si doux, si aimant. Ce flot d'émotion la rendait fébrile, incapable de bouger. La douce caresse de la main de Nathan contre son bras la fit frissonner. La sentir remonter ainsi vers sa nuque était délicieux, le regard plongé dans le sien, elle ne ressentait plus rien d'autre que cette volonté de partager ce moment avec lui. C'était Nathan, son Nathan, celui contre qui elle avait passé des heures. Elle savait à cet instant ce qu'elle avait refusé d'admettre durant toutes ses années. Il était unique pour elle, irremplaçable et jamais personne d'autre ne pourrait éveiller en elle ce qu'il apportait si naturellement.
Nathan guettait son approbation, le moindre geste de refus, mais elle n'en avait aucun en stock. Elle sourit presque en sentant sa main l'inviter à s'approcher, suivant le mouvement, impatiente et aimant cette lenteur, cette délicatesse. Elle embrassa d'abord son souffle avant d'enfin pouvoir gouter à ses lèvres, les laissant se rejoindre, tremblante. Ses lèvres contre les siennes la rendait folle, Amelia ferma ses yeux, cherchant à refréner son avis, contrôler son impatience, cette vague émotionnelle qui montait en elle. Elle essayait de savourer ce moment. Elle répondit à ce baiser tendre, sans hésitation, goutant cette peau qui lui avait tant manqué. Ses lèvres avaient gardé une légère odeur de cigarette, lui rappelant leur enfance, leurs premiers baisers avant qu'il n'arrête de fumer. Il électrisait sa peau. Quand il murmura son prénom, Amelia lui répondit, murmurant le sien, se laissant porter par l'émotion.

La main d'Amelia remonta, venant se glisser dans le cou de Nathan, caressant sa nuque comme elle avait toujours aimé le faire. Elle ne réfléchissait plus, trouvée et enivrée par sa présence, elle s'approcha de lui. Son corps réclamait d'être près du sien, de s'y blottir, haïssant cette robe qui entravait ses mouvements. Elle l'embrassait, encore, laissant sa soif de lui la guider. Sa langue caressa sa lèvre, jouant un instant délicatement avant de venir trouver la sienne, empressée de retrouver ce qu'elle avait toujours préféré. Le souffle court, Amelia recula un instant. Elle caressa la joue du chanteur, dans un geste rempli de douceur, plongeant son regard dans le sien. « Tu es digne de moi Nathan, tu l'a toujours été, il n'y a que toi qui puisses l'être. » Elle le détailla, observant son visage, voulant en dessiner chaque trait. Son cœur allait exploser de bonheur, elle ne voyait pas d'autres issues à leur situation ce soir. « Je t'aime Nathan. Je t'ai toujours aimé et je ne veux plus vivre sans toi... S'il te plais... Plus jamais. » Elle l'embrassa à nouveau, doucement, suppliant ses lèvres de rester près des siennes. Sa main remonta à nouveau vers la nuque de Nathan, glissant dans ses cheveux. Elle frissonnait sous ses baisers, ses bras qui l'entouraient de douceur. Lentement, elle vient loger son autre main contre le torse masculin, le caressant de doux mouvements, le long de son épaule, de ce poitrail. Il n'était plus exactement le même, elle pouvait le sentir, le jeune homme qu'elle avait laissé s'éloigner était devenu un homme. Et elle était heureuse de pouvoir avoir sa place contre lui, de sentir combien les sentiments qu'elle avait gardé pour lui étaient réciproques. Soupirant de désir et de bien-être, le monde s'était effacé à ses yeux et pourtant chaque chose ne pouvait être que mieux. Un instant, Amelia sépara à nouveau leur lèvre, glissant un baiser le long de sa joue, suivie d'un second, avançant sans vouloir cesser de l'embrasser jusqu'au creux de son oreille. « Je ne veux pas d'autre place que celle à tes côtés Nathan, ... mon Nathan... Laisse-moi y être, toujours. ». C'était son souhait le plus cher.



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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 18:04




       

   
I hadn't planned that... ♥
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Il ferait de son mieux pour devenir un homme digne d’elle. C’était l’espoir qu’il formulait, auquel il voulait s’accrocher également. Il savait que ça ne serait pas facile. Tout comme la jeune femme l’avait soulevé, ils avaient dû changer tous les deux. Ils avaient quitté la fleur de l’adolescence pour l’environnement plus austère de l’âge adulte en emportant par la même occasion l’insouciance et l’innocence de leurs jeunes années. Sans doute était-ce le cas ? Il ne pouvait pas le nier, mais il voulait apprendre à la reconnaitre, à découvrir de nouveau cette femme qui savait tellement faire battre son cœur. Elle lui avait manqué. Elle avait été sa drogue, celle qui s’était faite douloureusement absente à son cœur, à son âme durant toutes ses années. Il avait agi en parfait idiot, avait mis du temps à s’en rendre compte, mais il ne voulait plus jamais réitérer cette erreur. Il ne pourrait résolument pas supporter de la perdre de nouveau si elle lui offrait cette chance de se remettre avec lui. Elle l’avait plus ou moins sous-entendu, mais il espérait que ces mots, cette promesse qu’il lui faisait à cet instant saurait la convaincre. Il avait avoué cela dans un murmure avant de venir l’embrasser. Il ne pouvait résister à cette douce tentation, désirant retrouver la texture de ces commissures qui savaient follement troublé son cœur.

Il le sentait trembler dans sa poitrine, résolument bouleversé par le contact de ses lèvres que son âme avait tant eu envie de redécouvrir durant toutes ses années. Cette paire de lèvres avait hanté ses nuits et ses jours. Combien de fois dans ses délires liés aux effets bienfaiteurs de la drogue qu’il consommait, avait-il passé des heures à rêver à leur saveur, leur toucher, leur chaleur. Il l’embrassait donc tendrement, laissant ses sens s’imprégner de cet étourdissant renversement que cette simple étreinte provoquée en lui. Il s’envoutait de cette bouche, ses narines s’enivrant du parfum subtil et délicat qui se dégager du corps de celle qu’il chérissait si fort. Il murmurait son prénom entre quelques étreintes, la voix rauque, étranglée par cette émotion qui le submergeait totalement. Il sentait ses lèvres s’enflammer à ce contact, le bout de ses phalanges caressant la nuque de cette femme avec dévotion et douceur. Il ne voulait plus la quitter. Il ne voulait plus jamais commettre cette erreur. Amélia semblait tout aussi chamboulée qu’il ne pouvait l’être. Elle murmurait son prénom avec la même émotion, une de ses menottes remontant son bras pour se glisser dans sa nuque. Un contact qui ne put que l’électrisait. Il était sensible à son contact, son cœur s’emballant de plus beau dans sa cage thoracique, hypnotiser par l’échange de leurs commissures.

Elle lui quémanda l’accès à ses lèvres, sa langue caressant sa chair avec délicatesse. Une demande à laquelle il se plia sans nulle peine, résolument heureux de cette action. Il laissa leurs deux comparses se retrouver avec émotion dans un merveilleux. Il pouvait sentir son souffle court, tout aussi saccadé que pût être le sien. Le regard brillant, résolument troublé par ce baiser qui lui avait tant manqué, il s’enivrait du rythme de leur respiration. Elle lui murmurait qu’il était digne d’elle. Elle caressant délicatement sa joue en venant plonger son regard au sien. Il l’avait toujours été, il n’y avait que lui qui puisse l’être. Il se trouvait sensible à cet aveu, le regard tremblant, le cœur fou dans la poitrine. Elle l’aimait, elle l’avait toujours aimé et ne voulait plus vivre sans lui. Elle lui suppliait de ne plus jamais la laisser derrière lui et cela ne pourrait que le chambouler d’autant plus. Il se laissa capturer de nouveau, ses commissures retrouvant leurs compagnes dans un baiser doux et voluptueux. Elle lui suppliait muettement de rester près d’elle, sa main caressant sa nuque pour venir se glisser dans ses cheveux. Une action qu’il réalisait également, sentant sa réserve s’amoindrir à mesure que ce contact se prolonger. Il la sentait fébrile, tremblante sous ses lèvres, l’une de ses mains venant se loger contre son torse. Elle y exerçait de douces caresses le long de son épaule, son poitrail.

Il appréciait ses caresses, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Il était fou de ce contact, retrouvant cette plénitude qu’il ne pouvait retrouver qu’à ses côtés. Dire qu’il avait seulement fallu qu’un échange pour qu’il puisse de nouveau recevoir ce bonheur de la sentir contre lui. Il avait été cruellement idiot, orgueilleux. Toute cette tristesse et ses blessures pour une discussion qu’ils auraient pu avoir bien avant. Cela ne pouvait que le troubler, le rendre fébrile. Il ne voulait plus jamais revivre un tel enfer pour cela. Il le jurait, se le promettait, même s’il savait que ça ne serait pas si simple pour lui. Il voulait néanmoins faire cet effort pour elle, pour eux, qu’ils puissent avoir un avenir meilleur. Il se laissait donc porter par ce baiser, sa main libre glissant le long de son bras pour retrouver sa hanche. Il l’entendit soupirer de bien-être et de désir entre deux baisers. Tout ceci l’hypnotisait, le rendait d’autant plus sensible à cette femme. Il la sentit se séparer de ses lèvres. Une action qui ne se fit pas sans qu’il ne ressente pas une pointe de frustration. Son souffle était tout aussi court et agité que pouvait l’être le sien. Les commissures de l’actrice vinrent glisser ses lèvres le long de sa joue, l’embrassant jusqu’au creux de son oreille. Il se laissait faire, le regard fébrile, son nez s’enivrant de cette nuque qu’il sentait si près.

Elle lui avouait qu’elle ne voulait pas d’autre place que celle à ses côtés. Elle l’appelait son Nathan. C’était troublant et si merveilleux. Sa main contre sa nuque venait s’immiscer dans ses cheveux alors qu’il venait poser ses lèvres contre sa nuque. Il la serra fortement dans ses bras, embrassant délicatement cette peau nue si enivrante sous ses lèvres. Il resta silencieux quelques secondes tâchant de lui transmettre une réponse par ses gestes. Sans doute que cette action suffisait, mais il voulait apprendre de ses erreurs et murmura contre son oreille : « Je t’aime Amelia. Je ne désire aucune autre personne à mes côtés que toi. Tu ne l’as jamais quitté à mes yeux. Reprends là ! Elle t’est toute acquise. » Il laissa de nouveau ses lèvres recouvrir l’intérieur de sa nuque dans de doux baisers, la serrant avec force et douceur, sa main glissant contre son dos tout en la câlinant. « Que dirais-tu de venir chez moi, ce soir ? Je ne veux pas te laisser partir, je veux dormir avec toi, comme par le passé, comme lors de notre première nuit de couple. J'ai besoin de te sentir contre moi... » Un murmure susurré au creux de son oreille alors qu’il venait embrasser sa joue dans de légers baisers, le regard doux et pénétrant. Il voulait tant la couvrir de sa douceur. Il en avait tant besoin.

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MessageSujet: Re: I hadn't planned that... (Nathan ♥) I hadn't planned that... (Nathan ♥) EmptySam 7 Fév - 18:11




     

   
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Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi bouleversée… Elle atteignait à cet instant une sensibilité émotionnelle tellement intense qu’elle n’avait pas de comparaison. La présence de Nathan était un cadeau si merveilleux, si unique et tant inattendu. Comme dans un rêve, il était là et pourtant c’était bien réel. Elle pouvait sentir ses lèvres contre les siennes, elle les voulaient, encore et encore. C’était le goût qu’elle préférait au monde, elle n’avait besoin que de ses mains contre elle pour respirer. Elle réalisait pleinement à cet instant combien elle n’avait fait que vivoter depuis son départ, rien n’avait eu la même couleur à ses yeux. Son cœur palpitait, fou de cet amour qu’elle éprouvait pour lui malgré cette séparation, malgré les malentendus, c’était cet homme qu’elle désirait et qu’elle aimait.

Amelia ressentait l’émoi de Nathan, son Nathan qu’elle avait tant espéré et qui était là, si près… La jeune femme le savait sincère, dans chacun de ses gestes et de ses regards. Jamais il ne lui aurait menti ou cherché à la manipuler, il était loin de ces hommes-là, il l’avait toujours été. Peu importe combien ses doutes avaient pu être profonds ces dernières années sur l’amour qu’il pouvait avoir pour elle, il n’y avait ce soir plus grande évidence que celle-ci, la sincérité qu’il lui montrait.
Ses lèvres contre les siennes la bouleversait, envahissait ses sens. Son cœur pouvait exploser de bonheur qu'elle n'atteindrait toujours pas les limites de l'amour qu'elle avait pour lui. Elle ne réalisait que maintenant combien tout espoir avait semblé mort avant cela. Son étreinte était tout ce dont elle avait besoin, ses bras autour d'elle pouvaient la protéger de tout, il n'avait même pas à le dire, nul ne pouvait égaler l'amour qu'il lui portait, cette tendresse mêlée de passion qui permettait à les langues de se rejoindre dans une parfaite caresse. Plus encore, les murmures que Nathan laissait échapper à son égard la faisaient trembler, bouleversaient son âme, s'imprégner dans son être, la laissant à deux doigts de fondre à son contact dans des gémissements de désirs. Elle voulait que cela continue, que les lèvres de Nathan ne s'éloignent plus jamais des siennes. La femme au fond d'elle ne voulait laisser cet homme à personne d'autre, plus jamais elle ne voulait qu'il reparte, cette idée lui était intolérable.

Elle était toute à lui, à cet instant comme toutes les années qui les avaient séparés, tout comme Nathan ne pouvait qu'être sien. Ces mains contre ses hanches étaient à leur place, une place qu'elles n'auraient jamais dû quitter. Fébrilement, sa raison cherchait à lui rappeler le lieu où ils étaient, sur un balcon, au milieu d'un événement dont l'importance était désormais reléguée dans les fins fonds de son esprit. Elle s'était forcée à se séparer de ses lèvres, presque douloureusement, se rappelant que n'importe qui pouvait entrer à tout instant et que malgré son état d'abandon total, ils leurs fallaient essayer de réfléchir, au moins un minimum.
À sa demande de rester auprès de lui, de pouvoir récupérer sa place d'autrefois, les doigts de Nathan virent se perdre dans ses cheveux. Amelia frissonna, conquise par ce geste troublant qui faisait courir de frisson le long de son cou. Son autre main se referma contre sa taille tandis que son visage venait s'enfouir dans son cou, pour en venir gouter sa peau. Elle savait combien il avait aimé couvrir cette zone de baiser, friand de sa peau douce, et de soupire que cela avait sût faire naitre en elle. La jeune actrice penchant délicatement la tête pour s'offrir à ce baiser, frissonnant, tremblante de ce doux souffle sur sa peau. Sans doute était-ce une réponse muette, une affirmation. Il la désirait autant qu'autrefois et elle ne pouvait nier qu'il en allait de même pour elle. Cela allait au-delà du souhait ou du désir, son corps et ses sens s'impatientaient. Elle referma ses doigts contre l'épaule de Nathan, la resserrant dans le creux de sa main pour l'encourager à continuer. Au diable le lieu, la raison, tout cela c'était envolé quand il s'était approché. Quand il la serrait ainsi contre lui, qu'il parcourrait son cou de ses lèvres, elle ne pouvait plus lui dire non. Faible, elle ne savait comment lui résister et ne cherchait plus à le faire. Elle n'aurait plus rien eut à y gagner. Le souffle plus agité, elle avait fermé ses yeux quand elle le sentit venir rapprocher ses lèvres de son oreille. Il lui murmura qu'il l'aimait. Il ne désirait aucune autre personne à ses côtés qu'elle. Elle n'avait jamais quitté cette place à ses yeux. Elle pouvait la reprendre, elle lui était tout acquise.

Le cœur d'Amelia s'était emballé à ses premiers mots et continua sur un rythme effréné alors qu'elle réalisé ce qu'il lui disait. Il s'emballait de bonheur, de joie à cette idée. Les années de peur et de solitude étaient à cet instant balancé aux oubliettes. Elle se serra contre lui, les bras enroulés autour de son cou. Elle  passait ses doigts dans ses cheveux et caressant sa nuque, son épaule. Elle retrouvait l'homme de son adolescence et il effaçait toutes les années écoulées, la rendant aussi innocente, sincère qu'à leur début. Une joie candide qu'elle n'aurait pu retrouver sans lui. Elle soupira en sentant ses lèvres revenir l'embrasser dans le cou. « Je t'aime Nathan... »
Elle aurait voulu qu'il poursuive, mais ses lèvres revirent près de son oreille pour chuchoter à nouveau... Que disait-elle de venir chez lui, ce soir ? Il ne voulait pas la laisser partir, il voulait dormir avec elle, comme de par le passé, comme lors de leur première nuit de couple. Une phrase simple qui éveilla un doux sourire sur les lèvres de la jeune femme à ce doux souvenir qu'elle chérissait profondément. Il avait besoin de la sentir contre lui. Il embrassa sa joue, y déposant de petits baisers légers. Son regard brillait de sincérité.

Amelia savait que c'était faible, qu'à peine une heure auparavant cette idée l'aurait mis en colère. Retrouver dormir chez lui, après tout ce temps sans nouvelle de lui ? Alors qu'il avait vécu sa vie de rêve et était parti loin d'elle ? Oui, elle le voulait. Elle brûlait de désir à cette idée. Elle aussi avait besoin de lui, elle ne pouvait le quitter maintenant et rester là aurait sans doute était une mauvaise idée. Il ne lui faisait pas l'affront de parler d'une chambre d'hôtel non, il l'invitait chez lui, dans sa cachette. Elle voulait sentir son corps près du sien, ses baisers contre sa peau, sa chaleur se mélanger à la sienne. Plus encore, elle avait besoin de le sentir la serrer contre lui, murmure son prénom, encore et encore, comme pour rattraper le temps perdu. Elle plongea son regard dans le sien, sombre et intense, trahissant l'émoi dans lequel sa demande la plaçait. Elle n'avait pas le pouvoir de la lui refuser.
Elle l'embrassa, saisissant délicatement ses lèvres, caressant son visage. Elle avait besoin de cette tendresse qu'il renfermait en lui et savait si bien lui offrir. Lentement, elle hocha sa tête contre ses lèvres. « D'accord Nathan, allons chez toi. Tu m'as trop manqué, j'ai besoin d'effacer ce manque moi aussi... » À nouveau elle l'embrassa, lui sourit, pour lui montrer combien cette demande la rendait heureuse... heureuse et fière de recevoir cette invitation, de pouvoir avoir cette chance d'effacer la distance entre eux, de pouvoir être la seule à ses yeux. « Seul toi peux l'effacer, tu le sais... »

Sa main glissa dans la sienne tandis qu'ils se décidaient à quitter leur balcon, leur petite cachette. Dans quelques minutes il leur faudrait réfléchir à comment quitter l'hôtel malgré les invités, les journalistes et les gardes du corps. Mais pour quelques pas encore, elle pouvait marcher simplement en tenant sa main sans se soucier du rester du monde. Et ça faisait d'elle la femme la plus heureuse au monde.  

[url=#]to be continued[/url]

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