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Intrigue amazing Night - Liam & Jenova

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MessageSujet: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptySam 14 Fév - 23:19

Amazing night


Vous êtes avec votre compagnon, et vous ne savez toujours pas où se déroulera la soirée. Tout ce que vous faites c'est de suivre les organisateurs de la soirée et... vous êtes totalement perplexe. Ben oui, pourquoi vous vous enfoncez dans les bouches de métros ? Encore plus... Des allées que vous ne connaissez pas... ça ne vous dit rien... Et au vu de la poussière c'est presque à se demander si ce n'est pas hanté par les fantômes ! Et puis au bout de l'allée vous apercevez peu à peu de la lumière tamisée, puis des gens tenant des violons autour d'une table. L'ambiance semble bien romantique dans cette bouche de métro désaffectée. Voilà l'endroit où vous allez passer le soir de la Saint Valentin. Assez romantique et insolite, une fois installé les violonistes commencent à jouer, la soirée peu débuter...

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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyDim 15 Fév - 14:13

Amazing Night
ou la mort du romantisme.
De son compagnon d’infortune elle ne connaissait que son nom. Binôme forcé constitué par les organisateurs de cette soirée à laquelle elle c’était elle-même inscrite. Par curiosité, par fuite de son amer solitude, par souhait de s’intégrer plus aisément dans cette société urbaine où elle avait bien du mal à trouver sa place. Cependant, elle ne c’était pas attendue à se retrouver comme une imbécile dix mètres sous terre à suivre les rails d’un métro désaffecté depuis des années. Elle ne c’était pas attendue à se retrouver seule, en tête à tête avec un homme qu’elle ne connaissait pas et qu’elle se refusait d’observer. Le regard braqué sur le trou noir infâme dans lequel elle se voyait forcé d’avancer, J se maudissait de sa naïveté. Pourtant, son inscription à cette soirée partait d’un bon sentiment. La blonde voulait profiter de sa venue à New-York pour s’offrir un nouveau départ, pour ne plus être le lion sauvage arpentant sans but les pavées d’un Paris lugubre et puant la débauche. Elle avait cru pouvoir s’amuser, faire quelques rencontres sympathiques, se perde dans les moiteurs de l’alcool et, peut-être, trouver une personne digne d’intérêt qui devient un pile allier à son ennui. Hélas, l’homme qui marchait à ses cotés tirait la tronche et elle ne pouvait que le comprendre. Cependant, ce n’était pas cette morosité ambiante qui allait sauver leur soirée et J tenta désespérément de briser le silence, offrant à sa voix une tonalité faussement légère : « On a qu’à imaginer qu’une grosse teuf nous attend au bout du tunnel. »
Elle n’y croyait pas, bien sûr. Après tout, nous étions le 14 Février et si l’idée de s’envoyer des petites pilules dans le gosier la ravissait d’enchantement elle se doutait bien que les organisateurs de la soirée n’avait pas la même vision d’une soirée de saint valentin réussie.

« C’est pas vrai. » J s’arrête, stupéfaite et ne peut, finalement, s’empêcher d’éclater de rire face à cette scène de mauvais goût. Lumière tamisée, table ronde, nappe de satin blanc parsemé de roses rouges éclatantes. Et, cerise sur le graton, des violonistes qui se mirent à jouer de concert lorsque les deux s’installèrent d’un air dépité à table. J ne parvient pas à taire son amusement. Cet endroit était à mille lieu de ce qu’elle aime, de ce qui lui ressemble et vomissait tant de romantisme exacerbée qu’elle ne parvient à réagir autrement.
crackle bones


Dernière édition par Jénova Arov le Dim 15 Fév - 17:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyDim 15 Fév - 16:18

J’venais faire un trekking, moi ! Un putain de trekking ! Sinon pourquoi j’aurais ces grosses pompes aux pieds, ma parka à gourde intégrée, bonnet et lampe frontale ? Je voulais visiter les égouts, explorer le gruyère insoupçonné s’étalant sous le bitume et les bâtiments de Manhattan, les zones de contrebandes, les tunnels creusés durant la prohibition. J’voulais jouer les pionniers, disparaître sous terre et ne réapparaître que lorsque la municipalité aurait viré tous ces coeurs et autres guirlandes effrayantes qui souillait la cité. J’avais jeté au feu tous les flyers contenant des coeurs, des cupidons, et autres merdes du genre, et n’avais conservé que celui du maire de New York, m’invitant à de l’inédit et de l’insolite. Tu parles de l’inédit, toi, on m’avait affublé d’une blondinette et m’obligeait à suivre deux gus dans les couloirs de métro. Heu... Jusque là, je connaissais, hein, le métro, mais aussi les blondes. Surtout les blondes en fait, puisque je préférais le bus, en général. Alors ouai, ouai, carrément que je tirais la tronche, et pas qu’un peu même. J’trainais des pattes en soupirant, histoire de bien faire comprendre à tout le monde à quel point ça me gonflait. « On a qu’à imaginer qu’une grosse teuf nous attend au bout du tunnel. » qu’elle me disait, la blonde. Oui, et tant qu’à faire, on peut aussi imaginer Donald Trump au bout du tunnel, son unique mèche au vent, nous attendant pour nous annoncer son envie de nous adopter et nous faire hériter de toute sa fortune. Un tantinet plus cool qu’une simple fête, non ? Ouai, sauf que c’était pas une fête qui nous attendait là-bas, plutôt deux abrutis armés de violons, et une table dressée sur le quai d’une station désertée. « C’est pas vrai. » qu’elle laissait échapper. Moi, je me contentais de former muettement un « Whaaaaat ?! » désabusé. Là, sous terre, la déco était encore pire que là-haut. « Putain, on est dans le repère de Cupidon, ou quoi ? » je demandais, pas forcément à elle, d’ailleurs, plutôt aux organisateurs dont l’écho des pas résonnaient, déjà, au loin. « Hey ! M’abandonnez pas là ! Y a erreur ! J’suis pas gigolo ! » je gueulais pour qu’ils m’entendent, bras écartés et lampe frontale toujours allumée. Ouai, du coup, ça se voyait quand même un peu que j’étais pas escort. « Et toi, t’arrêtes ça de suite, où je te jure que ton violon ne fera plus qu’un avec toi. Pour vrai. » je menaçais l’un des violonistes ayant, certainement, trouvé fun de se rapprocher de moi pour me jouer du Vivaldi à l’oreille. « Donne-moi ça ! » Oui, c’était plus simple, finalement. Le violon à la main, je me retournais vers blondinette pour l’observer d’un air blasé. « Désolée, Blondie, si tu t’attendais à Christian Grey, tu vas être déçue. ‘Se sont plantés d’Wellington, j’crois. » je l’informais, revenant sur mes pas pour tirer l’une des deux chaises, m’y laisser tomber, remonter mes jambes pour croiser mes chevilles sur un coin de nappe, et entamer un morceau gratté sur les cordes du violon tenu à la façon d’une petite guitare. Sifflotement accompagnateur, et lampe frontale toujours allumée. Grande classe.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyDim 15 Fév - 17:17

Amazing Night
ou la mort du romantisme.
Il était visiblement déçu de ne pouvoir participer à une excursion qui les aurait mené à la découverte des tréfonds sanglant de New-York. Dubitative, J haussa un sourcil tout en observant l’accoutrement de son compagnon d’infortune. Certes, l’invitation à cette fameuse « soirée inoubliable » laissait place à de nombreuses extrapolations possibles néanmoins, elle ne c’était pas attendue à ce que Liam puisse espérer participer à un raid dans les entrailles de la ville. Cependant, cette imagination débordante se fut que plus amusante lorsqu’elle se heurta à la réalité de cette soirée inoubliable. Roses, rouges et violonistes passionnés ne semblaient convenir au jeune homme dont le visage dubitatif la combla de joie tant elle le trouvait ridicule.
Nonchalante, la blonde prit place à la table, croisa les jambes et jeta un regard à Liam qui continuait de s’agiter tentant vainement de rappeler les organisateurs qui, déjà, leur faussaient compagnie. Sourire amusé, J se saisit de la bouteille de champagne trônant sur la table et, sans perdre de temps, se servit un verre tout en remplissant celui de son comparse sans même lui demander son avis. D’une morosité profonde, son humeur changeait brutalement pour se révéler plus joyeuse et gaie. Certes, elle n’était pas en compagnie de l’homme de sa vie, ne participait pas à la soirée de l’année mais, au moins, Liam trouvait le moyen de lui changer les idées et de lui faire oublier cette situation grotesque.
« Pourtant tu ferais une très jolie catin. »Répliqua-t-elle, un sourire amusé ourlant ses lèvres dans une mimique presque arrogante. Portant le breuvage à ses lèvres, elle s’avouera la rugosité des bulles venant éclater contre sa langue savante. Du bon champagne, au moins, la municipalité ne c’était pas totalement foutue de leur gueule et elle pourrait se consoler dans les bras de l’ivresse.

Le brun s’agitait toujours et s’en prit bientôt aux musiciens qu’il pria de se taire dans un langage châtié qui sembla légèrement froisser ces pauvres hommes. J leur offrit un regard contrit, compatissant face à l’échec de la situation. Pauvre d’eux. Ils étaient tombés sur un fou au comportement de clown et sur une petite blondinette se moquant pas mal de tous ces apparats puant le romantisme. « Ce n’est pas la peine d’insister messieurs. » Complémenta-t-elle d’une voix plus douce s’attirant les sourires des musiciens aux teints rappelant la douceur de l’Italie. J ne put s’empêcher de sourire, cette scène lui rappelait celle de la Belle et Le Clochard ayant égayée ces heures de solitudes enfantines. Le problème étant qu’elle n’avait rien d’une Belle et que le clochard en question n’avait absolument rien de romantique. En parlant du loup, ce dernier se retourna vers elle, lui envoyant son faisceau lumineux dans la gueule avant de s’avachir sur une chaise et de faire sien un violon qu’il arracha aux pauvres mains du musicien impuissant. Le bon, la brute et le truand. Ba voyons, voilà que le clown tachait de lui offrir un remake passablement mauvais d’un Eastwood dépassé. Bon. Certes. Elle aurait sans doute appréciée la musique si il avait joué avec une guitare et non avec un violon dont il martyrisé les cordes.
« Mouais. Clair que pour les boules de geisha, faudra attendre. » Elle grogne dans sa barbe tout en roulant des yeux. « Mes oreilles saignent, arrêtes ça bordel ! » La blonde se lève, s’approche et d’une main décidée lui arrache le violon des mains.
« T’es pas content ? Tu veux qu’on s’fasse un remake d’Indiana Jones à la new-yorkaise ok, pas de soucis mais par pitié, laisse mes oreilles tranquille ! » Ouais, elle est prête à quitter cet endroit de merde pour aller s’engouffrer dans les entrailles de la ville. « Ah et… M’appelle pas Blondie ou je vais devenir si exaspérante que tu voudras te pendre avec la corde de ce pauvre violon. »
Heureusement qu’elle c’était habillée de manière sombre et qu’elle avait laissé tomber l’idée de se hisser sur ses échasses. S’emparant du magnum de champagne et de quelques petits fours qu’elle engloutit à la va-vite elle attendit le clown, plus enclin à s’offrir quelques frayeurs plutôt qu’à demeurer assise comme une conne à regarder un autre con dans le blanc des yeux.
crackle bones
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 16 Fév - 3:13

« Pourtant tu ferais une très jolie catin. » Je ne risquais pas de la contredire là-dessus, même si personne ne m’avait encore payé pour ce genre de prestations, à croire que je m’y prenais mal. Est-ce que je m’y prenais mal ? Hum... Naaaaaaaah ! Je pratiquais depuis trop longtemps pour pas avoir appris quelques trucs et astuces qui donnaient, en général, une envie d’épisode deux après le visionnage du pilote. Quoiqu’il en soit, je ne réagissais que d’un haussement d’épaules à sa provocation. Elle aurait fait une plus jolie catin que moi, en réalité, elle avait tout l’attirail pour ça, la lèvre gourmande et le regard lascif et piquant, tout à la fois. Ça devait en affoler plus d’un, faire naître des images de corps nus s’entremêlant, au premier coup d’oeil. Et moi ? Moi non, j’étais trop déçu par mon absence de trekking pour penser avec mon sexe. Non, lui aussi, il faisait clairement la gueule. Alors, après avoir menacé un violoniste, réquisitionné son instrument, je posais mon séant en face du sien, et les pieds sur la table. J’avais clairement pas l’intention de donner le change. J’étais pas un romantique, je l’avais jamais été avec mes copines, alors j’allais pas jouer le jeu pour une inconnue sélectionnée par la ville de New York. D’ailleurs, ils l’avaient désignée pourquoi ? Parce qu’elle était blonde ? J’avais pas de préférence particulière, en général, mais vu l’air affiché par la jouvencelle, j’étais pas son style non plus. Foirage total, les mecs ! « Mouais. Clair que pour les boules de geisha, faudra attendre. » Uuugh. Non, en réalité, pas la peine d’attendre, elle pouvait direct oublier ce truc. Après, elle pouvait s’insérer tout ce qu’elle voulait en privé, mais en ma présence, et pour la santé mentale de nos deux super violonistes, valait mieux qu’elle s’abstienne. Et si elle pouvait s’abstenir, aussi, de critiquer ma musique... « Mes oreilles saignent, arrêtes ça bordel ! » avait-elle réussi à me sortir, quand même, avant de se lever pour m’arracher l’instrument des mains. « Oh, désolé, sincèrement. » je surjouais d’une main contre mon coeur, à droite comme chacun le sait, avant de piquer une tomate cerise pour l’envoyer en l’air et la rattraper avec la bouche. Trop de classe en moi, je sais. « J’ignorais que tu avais les tympans atrophiés, fallait me le dire plus tôt. Ça va, c’est pas trop dur à vivre ? » Ouai, sachant que j’avais tout lâché pour la musique y a plus de dix ans, j’avais quelques difficultés à bien encaisser les réflexions à la con, de ce style. Surtout de la part d’individus n’ayant jamais touché un instrument de leur vie. Cela dit, je l’agressais pas non plus, non, je me contentais de la faire chier. « T’es pas content ? Tu veux qu’on s’fasse un remake d’Indiana Jones à la new-yorkaise ok, pas de soucis mais par pitié, laisse mes oreilles tranquille ! » Elle insistait, en plus. Du coup, suivant le mouvement, je me levais à mon tour, le violon à nouveau en main, et récupérant l’archet de l’autre. « Ah et… M’appelle pas Blondie ou je vais devenir si exaspérante que tu voudras te pendre avec la corde de ce pauvre violon. » Comme si... « Ok, Candy. » je répondais, de retour sur ma chaise, le violon coincé sous le menton. Elle pensait sérieusement être plus exaspérante que moi ? D’ailleurs, pour l’occasion, je lui faisais le remake d’Indiana Jones au violon. Mais cette fois, de manière traditionnelle, avec crin effleurant les cordes et tout. Oui, puisque madame n’aimait pas l'originalité. Sauf que la madame en question, avait définitivement déserté sa place -ce qui ne m’incommodait pas le moins du monde- et semblait m’attendre pour... ? Attendez, elle était sérieuse avec son truc d’Indiana Jones, là ? « Vas-y, j’te r’garde. » je l’encourageais, un pouce en l’air, et le clin d’oeil qui va bien. Hors de question que j’aille me perdre dans les méandres de souterrains impraticables avec Barbie accrochée à mes basques. « Comme si j’allais gâcher d’la bouffe gratuite. L’est inconsciente, elle. » je lâchais, au violoniste dépossédé de son violon, avant d’ouvrir une cloche pour faire l’état des lieux. Oh, cool, du pâté de foie ! Ou peut-être du foie gras, j’avais jamais su faire la différence...
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 16 Fév - 19:13

Haussement d’épaules, absence de réaction, J laissa tomber et posa sur la table un regard contrit, presque boudeur. Pourquoi diable tout ce cirque ? Depuis quand la municipalité souhait-elle intervenir dans la vie des gens de la sorte ? Certes, qu’ils organisent des soirées pour les pauvres petits citadins criblés d’ennuis qu’ils étaient demeurait, en soit, une bonne idée, mais se confondre avec une agence matrimoniale voilà qui frisait le ridicule. Et puis… J n’avait pas réellement besoin de cela pour faire des rencontres et, quand bien même cela aurait été le cas, elle n’avait aucunement envie de rencontrer l’âme sœur ou autre connerie de ce genre. Même les coups d’un soir, les plans culs à la volée qu’elle pourrait aisément dénicher ne l’attirait pas. Chose amusant au regard du métier qu’elle pratiquait. Hélas, J n’aimait que cela : danser, séduire, provoquer, attiser la flamme du désir sans pour autant risquer de s’y brûler. Pourquoi ? Par besoin de contrôle, de suprématie, pour combler un manque, pour combattre sa peur également. Peur des hommes et de tous ce qu’ils pouvaient représenter. Pourtant, elle n’avait jamais vécu de réelles histoires expliquant une telle haine. Peut-être était-cela la raison, avoir grandit sans homme, sans père, sans repère masculin sur lequel se construire suffisait à justifier son comportement. Néanmoins, personne ne pouvait comprendre cela, pas même elle d’ailleurs. Elle refusait de se pencher sur la question, enfermant ses tourments à double tour tout en continuant d’avancer sans jamais succomber au pêché de chair. Cela ne se voyait sans doute pas. Elle est ses lèvres charnues appelant au baiser, elle et son regard de foudre, incendiant, provoquant, déshabillant sans gêne. Tout n’était qu’un jeu, tout n’était que masque, elle en devenait absurde, risible. Et lui alors ? Elle reporta une attention amoindrit sur l’animal clownesque ne doutant pas de son pouvoir de séduction. De son arrogance également, de sa facilité à faire chier les gens dans une nonchalance irritante. Il n’était pas si différent d’elle finalement. Plus enfantin dans son comportement peut-être et encore, cela n’était sans doute qu’une carapace de plus.

Et puis qu’importe. L’empathie s’efface bien vite lorsqu’il gratte sur le violon comme sur une guitare. Elle ne se prive pas pour lui faire la remarque, histoire d’être chiante, histoire de passer ses airs sur un mec qui, de doute manière, n’était pas plus responsable qu’elle de la situation. Il répond à son tour, masquant sa vexation sous un sarcasme qui ne lui tira qu’une faible moue. « Actuellement, c’est toi qui est dur à vivre. » Réplique sifflante, il récupère le violon, la surnomme Candy lui tirant une grimace fatiguée. « J. » Impose-t-elle, regard qui foudroie alors qu’il entame une nouvelle musique, réussite cette fois-ci. Remake d’Indiana Jones qui, bien malgré elle lui tire une moue amusée alors qu’elle se décide à aller voir plus loin. Par goût du risque, parce qu’elle n’a rien de mieux à faire et qu’elle espérait que l’autre se prête au jeu, histoire de faire passer le temps, de se marrer un peu. Il reste en arrière et elle se retrouve bien vite dans le noir. Elle tire son portable de sa poche, éclair les alentours. Poussière, humidité et… Son pied accroche un truc, elle manque de se casser la gueule, se rattrape à la parois. A ses pieds des… Rats morts et… Des bouts d’os, pleins de bouts d’os qui corresponde à… Quoi ? Pas des rats, c’est trop gros alors… Elle frissonne, tourne les talons et rejoint bien vite la lumière tamisée.

« Y’a des trucs bizarres là-bas. » Elle s’apprête à continuer mais se reprend bien vite. Dans le meilleur des cas il se foutra de sa gueule alors. Elle revient à sa place, s’assoit, se sert une nouvelle coupe de champagne sans jeter un regard à la bouffe, elle n’a pas faim. « T’as toujours vécu ici ? Fin j’veux dire… Tu sais les meurtres qu’on voit dans les films là… Je pense qu’il y en a eu ici. » Elle ne peut s’empêcher de revenir à la charge, s’interrogeant comme la bonne petite française naïve qu’elle est.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 16 Fév - 23:49

« Actuellement, c’est toi qui est dur à vivre. » Réplique cinglante, peut-être, mais réel sourire satisfait de mon côté. Bah oui, forcément, plus je l’emmerdais, et plus j’en tirais du plaisir. Plus elle me le faisait savoir, et plus mon sourire s’élargissait. « Et t’as encore rien vu, chérie. » Oui, Chérie, Candy, Barbie. J’avais tout un stock de prévu d’avance. Les prénoms n’avaient que peu d’intérêt puisqu’utilisés par tous. Je tenais à mon originalité, mon exclusivité. « J. » J ? Quoi J ? « K, L, M, N, O, P. » je tentais, sait-on jamais, des fois qu’elle soit en train de tester mes connaissances en liste alphabétique. Je voyais pas trop l’intérêt, mais soit. Et puisque j’étais parti dans une nouvelle interprétation au violon, je me désintéressais totalement d’elle, au point de ne pas la voir partir, ou plutôt ne pas revenir. Ce ne fut qu’une fois le violon reposé sur la table, que je notais son attente passive à l’orée d’un tunnel qui, d’après l’absence de lumière, n’était pas celui par lequel nous étions entrés. Sauf que si elle avait l’intention de se faire une petite séance de trekking sauvage, sans équipement et surtout sans guide, se serait sans moi ! Pas avec toute cette bouffe m’attendant sur la table. C’est que je pensais aux gamins qui crèvent la dalle un peu partout dans le monde... À commencer par moi. Du coup, je la laissais partir seule, et me tartinait un sandwich de pâté de foie gras ou pas gras, peu importe, j’savais pas. Un toast, puis du pâté écrasé, puis un nouveau toast, et... Des bruits de pas précipités. Quoi encore ? J’étais à deux doigts de croquer dans mon truc, moi. « Y’a des trucs bizarres là-bas. » Non ? Sans déconner ? Dans un tunnel abandonné depuis près d’un siècle ? C’était très étonnant, ça. « Y avait toi, déjà, pour commencer. » je répondais, ton neutre et allure nonchalante, en récupérant la bouteille de champagne -maintenant qu’elle était, à nouveau, à portée- pour m’en servir un verre. « T’as toujours vécu ici ? Fin j’veux dire… Tu sais les meurtres qu’on voit dans les films là… Je pense qu’il y en a eu ici. » elle m’interrompait, à nouveau. Et j’avais toujours pas croquer dans mon foutu sandwich. « Ha mais t’as vraiment un problème aux tympans, en fait ! » pour pas avoir noté mon accent, fallait au moins ça, ouai. « J’suis australien. » j’annonçais, fièrement, en croquant -ENFIN- dans mon sandwich, tout en piochant des petits trucs bizarres, là, mais bon. Le reste de sa question ? Sérieusement ? Genre j’allais être crédule à ce point. On était dans un lieu sélectionné par la municipalité, alors y avait peu de chance qu’ils aient raté un cadavre planqué à trois mètres. Non, j’préférais engloutir mon sandwich, et... « Tu manges pas ? » demander en tendant la main vers son assiette intacte. J’avais plus de pâté, moi, et elle n’avait pas l’air d’avoir très faim. « Faut pas gâcher. » je justifiais en déversant le contenu de son assiette dans la mienne. Sauf que... Même en m’empiffrant royalement, j’pouvais pas ignorer son air et son état. Et puis, j’étais pas totalement un gros con, non plus. « Bon, si je vais voir et que je constate qu’il y a rien du tout, tu seras suffisamment rassurée pour arrêter de tirer cette tronche ? » Pas que j’sois très soucieux de son bien-être, mais à force de tirer la gueule, elle allait me gâcher le repas. Du coup, désertant ma place, j’échangeais un regard blasé avec l’un des violonistes-chômeurs, et allumais ma lampe frontale avant de m’engouffrer dans ce truc humide et poussiéreux. Bon, il était où son cadavre, là ?
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyMar 17 Fév - 13:43

Grand sourire, il se drape dans sa fierté et affiche un air goguenard à la petite tête blonde qui accuse sa réplique dans une nouvelle moue désabusée. Bon, ce type aimait faire chier les gens et prendrait à malin plaisir à l’envoyer paitre à coup d’arrogance dès qu’il en aurait l’occasion. Soit, toutes choses considérées, Jénova préférait largement à homme dans ce genre plutôt qu’un gros lourd dragueur, dégoulinant d’amour et d’idées malsaines. Aussi, ne s’offusqua-t-elle pas, décidant même de jouer son jeu, troquant sa moue désabusée pour un sourire amusé, faisant le choix de l’autodérision histoire de contrer l’individu dans ses basses. « J’attends de voir alors, je suis impatiente. » Elle réplique malgré tout puisque celui-ci semblait se foutre royalement de sa véritable identité et ne semblait se remémorer de son surnom qu’elle lui avait pourtant fourni lors de leur rencontre initiale. Soit, qu’importe, après tout, il ne lui restait plus que quelques heures à tuer avant de le voir déserter son champs de vision. Mais, en attendant, il lui fallait s’occuper aussi, prit-elle l’envie soudaine de s’engager dans les tunnels puants du métro désaffecté. Envie d’exploration qui fut bien vite avorté lorsque son pied heurta des ossements bizarres qui l’incita à rejoindre l’abris tranquille de la lumière. Elle demeura hésitante, retourna s’asseoir tout en observant d’un œil vide le jeune homme tout occupé à s’empiffrer.
Elle tenta d’attirer son intention, sachant pertinemment sa réaction qui ne se fit pas attendre. « Et encore, je ne suis pas au maximum de mes capacités là. » Lança-t-elle en réponse à sa réplique, choisissant une fois encore la carte de l’autodérision dans une brève moue arrogante. Elle l’interrompit à nouveau alors qu’il s’attaque au champagne et au sandwich vulgairement préparé. En bonne française, elle s’outrait de le voir ainsi avaler un excellent fois gras sans prendre la peine de le déguster mais ce reteint néanmoins de lui faire la moindre réflexion. Se bornant à obtenir une réaction quant à sa découverte, elle continua de le questionner et c’est avec une fierté démesurée qu’il lui annonçât ses origines. Ah. Australien, c’était évident, comme si la bonne française qu’elle était pouvait être en mesure de saisir les nuances des accents anglais. « Oh… C’est donc pour ça ! » S’exclama-t-elle d’une voix faussement navrée avant de le voir ravir son assiette qu’il s’apprêtait à engloutir comme le reste. Croisant les bras sur sa poitrine, elle s’entêta à le fixer d’une moue affligée si bien que, las, il finit enfin par réagir lui tirant un sourire approbateur. « Ouais. » Il se lève enfin et J s’engage derrière lui. La lampe frontale éclair le chemin, dévoilant un tunnel remplit d’humidité, de poussière, de quelques rats qui s’enfuir dans des couinements désapprobateurs à l’approche des deux inconnus. « Là ! Regarde ! » Elle se poste à ses côtés et pointe son doigt sur divers ossements imaginaires. « Ils sont sous la poussière, j’ai buté dessus, regarde ! » Elle insiste encore, attend qu’il se penche sur sa fameuse découverte imaginaire avant d’afficher un grand sourire stupide. « Pfff, ce que tu peux être crédule comme garçon quand même. »
Une blague, rien d’autre qu’une stupide blague visant à faire réagir le pachyderme pour se venger gentiment de son comportement de petit con australien. « Merci mon prince d’avoir rassuré la pauvre âme effrayée que je suis ! » Continua-t-elle d’une voix suraigüe emprunté aux pimbêches des films américains avant de tourner les talons et de retourner s’installer à table. Elle se sert une nouvelle coupe de champagne, lui pique son sandwich dans lequel elle mord à pleine dent avant de le reposer dans son assiette.  Ouais. Elle était fière de sa connerie en plus.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyMer 18 Fév - 1:13

« J’attends de voir alors, je suis impatiente. » Au moins ça, oui. Impatiente. Elle en avait l’air, tiens. Cela dit, rien n’aurait pu me faire perdre mon sourire à la con. J’étais né comme ça, en souriant, mais en souriant de manière agaçante, de cette manière qui donnait aux femmes l’envie de me gifler ou de me faire l’amour. Parfois les deux en même temps, d’ailleurs, bien que ce ne soit pas vraiment mon trip. J’y pouvais rien, si j’étais expressif. Au moins, je ne dissimulais rien. Ni de mon amusement, ni de mon agacement, lorsque c’était le cas. Et Barbie, elle, elle m’amusait et m’agaçait à tour de rôle. J’aurais pu tomber plus mal, cela dit, sur l’une de ces accros à l’amour qui aurait vu, en moi, le prince charmant que je n’étais même pas un peu. Elle semblait avoir un peu d’esprit, pas trop d’égo, et suffisamment d’autodérision pour avoir de la répartie. Et puis, elle avait pas l’air trop chiante, ne s’offusquant pas devant mes manières un peu cavalières d’australien du Bush. « Oh… C’est donc pour ça ! » Ouai, c’était pour ça, Blondie. Elle avait beau me la jouer navrée pour moi, je n’en souriais que plus encore. Rien ne pourrait entacher la fierté de mes origines, de ce que j’étais. J’avais la prétention de m’estimer heureux de ne pas être un yankee. J’étais un plouc, et je le vivais très bien. Être attaché à sa terre ne faisait pas de moi quelqu’un d’inférieur, bien au contraire. Et si j’avais pu vivre de ma musique dans mes contrées sauvages, j’y serais volontiers resté. Et où je serais volontiers resté, aussi, c’est le cul posé sur ma chaise, à dévorer tout ce que l’oncle Sam avait eu la bonté de nous offrir. Mais c’était sans compté son air de chien battu, à la princesse, et ses coups d’oeil insistants en direction de son pseudo cadavre. Si c’était pour qu’elle tire cette tronche toute la soirée, je préférais encore allez taper la discute avec une horde de walking dead. Et puis, ce ne serait l’histoire que de quelques instants, afin de lui confirmer qu’il n’y avait rien, la rassurer une fois pour toute, et après on pourrait passer à autre chose. Je pénétrais dans le tunnel en question, Barbie-exploratrice sur les talons, et fouillais le sol de ma lampe frontale, sans rien trouver d’autres que des débris, des rats crevés, et de la poussière. « Là ! Regarde ! » Quoi, là ? Y avait que dalle, là. « Ils sont sous la poussière, j’ai buté dessus, regarde ! » Je l’observais elle, à présent, un sourcil levé et l’air de m’inquiéter pour elle. « Y a rien du tout, là. » pas même le moindre relief pouvant laisser croire à quoique ce soit. Sauf que devant son regard des plus insistant, je soupirais et braquais ma lampe dans la direction proposé par son index, me penchais et... « Pfff, ce que tu peux être crédule comme garçon quand même. » Sérieusement ? C’était ça, sa blague ? « Merci mon prince d’avoir rassuré la pauvre âme effrayée que je suis ! » Ouai, ça m’apprendrait à vouloir me montrer cool. « Tu connais l’histoire du garçon qui criait au loup ? » je balançais, tout de même, un poil vexé, tandis qu’elle s’éloignait déjà, sa silhouette se découpant dans le contre-jour la ramenant jusqu’au quai. Elle devait, probablement, être de retour à table, que je fouillais encore le sol du tunnel, de la pointe de ma ranger. Voilà qui devrait faire l’affaire, tiens. Je me penchais, ramassais ma trouvaille avec précaution, et rebroussais chemin à mon tour. J’avais raison, elle était déjà à table, croquant dans MON sandwich ! Sacrilège ! « OH MON DIEU ! Un rat crevé volaaaaaaant ! » je beuglais, la surprenant, tout en lançant ma trouvaille dans sa direction, à toute vitesse, droit sur elle. En réalité, il ne s’agissait que d’un morceau de tissu, que j’avais délesté de sa poussière, et j’avais visé de manière à ce que ça lui passe bien au-dessus de la tête. Mais sa réaction valait le détour, et ce fut en riant bêtement de ma connerie, que je retournais à ma place, récupérais mon sandwich, et déposais le bol de tomates cerises dans son assiette. « C’est qui la naïve crédule, maintenant ? » Le pâté, c’était pour moi. Les trucs ridicules et miniatures, c’était pour les filles.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 23 Fév - 17:31

Elle ne le jugeait pas véritablement ni remettait son comportement en cause. A vrai dire, elle n’avait cure qu’il vienne des fins fonds d’Australie ou qu’il eut grandit entouré dans une demeure fastueuse ou richissime. Elle cherchait simplement à le provoquer, s’amusant de son comportement de chieur souriant assumé dans lequel elle trouvait un certain répits. Liam se révélait être bien loin des personnalités qu’elle pouvait fréquenter d’ordinaire et, quand bien même fut-il sans doute, considéré comme parfaitement imbuvable la majorité du temps, elle trouvait dans sa répartie et son regard emplit de fierté une force de caractère qui lui plaisait. Au moins, il l’a faisait rire et attisait sa curiosité endormit, lui faisant oubliée le décor puant le romantisme de cet endroit lugubre lui rappelant son choix, discutable, de participer à une soirée de saint valentin voué à la sortir de son quotidien morose. Toujours est-il que la blonde s’amusa de le voir ainsi lui sourire en réponse à sa réflexion vouée à être faussement désagréable. Le jeune homme semblait fier de ses racines, assumait ce qu’il était et ne s’offusquerait jamais des répliques acerbes que pourraient lui envoyer quelques citadins se sentant supérieur sous prétexte qu’ils vivaient en ville.

Le comportement de l’australien engageait donc la jolie danseuse à se montrer plus enquiquinante qu’à l’ordinaire. Désireuse de participer au jeu et d’offrir à Liam matière à s’exercer à la répartie, elle décida de monter un petit plan, juste pour le faire chier, pour le forcer à se sortir les doigts du cul et arrêter de s’engrosser comme un malpropre. Elle pensait à sa ligne après tout et puis… N’était-il pas venu ici dans le souhait de passer une soirée inoubliable ? Bon certes, il n’avait sans doute pas imaginé que ça soirée aurait les traits d’une chieuse plus blonde que les blés mais tout de même, Jénova voulait simplement qu’il soit… Heureux ?
Sourire discret à la lippe, elle s’engagea donc derrière Liam quand elle parvint enfin à le convaincre que quelque chose de pas net ce tramait dans ce foutu tunnel. Il chercha, désespérément ce que la blonde s’évertuait à lui montrer tout en l’avisant d’un regard dubitatif, haussant un sourcil, s’inquiétant visiblement de sa santé mentale. J le fit tourner en rond quelques instants encore avant de s’enthousiasmer, tout sourire, lui annonçant qu’il était, finalement, bien crédule malgré ses airs de gros lourds qui n’en a rien à foutre.

« Je connais ouais ! » Répondit-elle à sa réflexion en lui tournant les talons, stature de princesse et rire joviale raisonnant dans les tréfonds du tunnel sordide. Reposant ses fesses sur la chaise elle avisa le sandwich du jeune homme et, dans un élan de gourmandise, désireuse de le faire chier encore un peu, elle mordit à pleine dent dedans. Elle mâcha grossièrement l’immensse bouchée qu’elle venait d’infiltrer dans sa gorge non sans provoquer d’un regard emplit d’une fierté adolescent le jeune homme dont le visage se décomposa à la vision de son sacrilège. Ouais. Non seulement elle le menait en bateau mais, en plus, elle lui bouffait son sandwich. Les présentations étaient faites et J était satisfaite. Avalant sa bouchée dans un « glurps » sonore elle retint un hurlement lorsqu’un truc dégueulasse menaça de s’écraser sur sa tête. Vive, elle l’esquiva non sans réprimer une grimace dégoûtée à l’écoute des propos de l’australien. Fier comme un paon, ce dernier reprit sa place, posa face à elle les tomates cerises son rire raisonnant encore aux oreilles de la demoiselle qui, bras croisés sur la poitrine, lui tira la langue comme une enfant non sans réprimer un sourire amusé. « Pfff, t’as aucune imagination. » Répliqua-t-elle aussitôt avant de piocher dans les tomates cerises, les faisant éclater entre ses dents, un jet de jus de tomate s’écrasa sur le nez de l’australien. J ne put s’empêcher de rire. «  J’te jure que je ne voulais pas faire ça ! » Se défendit-elle sans parvenir à retrouver son sérieux lui enlevant ainsi, toute crédibilité. «  Comme quoi, y’a une justice. » Elle lui tendit une serviette, tout sourire et regard rieur.

P.S : je sais, c'est archi nulle, je galère un peu :/, disouley.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 23 Fév - 21:48

« Je connais ouais ! » En plus ? Elle connaissait et le faisait quand même ? Sale gosse ! Cela dit, ça ne m’empêchait pas de fomenter une vengeance personnelle façon moi-même, à base de chiffon poussiéreux balancé à travers le quai en direction de... Merde ! J’avais oublié sa lettre de l’alphabet. C’était quoi, déjà ? I ? G ? K ? Qu’importe, elle restait Blondie à mes yeux. La distraction offerte me permit de regagner ma place, et redistribuer le repas. Le sandwich bien gras pour moi, les légumes lilliputiens pour elle. Cela dit, il allait me falloir croquer loin de la marque de ses dents, ce qui s’avérait un peu compliqué... Pfffff, un si bon sandwich. « Pfff, t’as aucune imagination. » Un rat mort qui vole, c’est pas de l’inventivité, ça ? J’aurais peut-être du le faire parler en plus ? Sauf que j’étais pas super doué pour la ventriloquie. En réalité, j’étais pas doué pour grand chose. La musique, si, un peu, peut-être. Y a dix ans, j’aurais laissé entendre que j’étais le prochain génie de ma génération, mais après une décennie passée à ramer dans mon domaine, j’avais du revoir ma prétention à la baisse. Très à la baisse. Un jet de j’sais pas quoi, m'atterrissant pile sur le nez, me tira de mes pensées, et de mon inspection de sandwich. Elle m’avait craché dessus, ou quoi ? «  J’te jure que je ne voulais pas faire ça ! » Heu... Le bout des doigts essuyant le nez, je vérifiais. Non, c’était du jus de tomate cerise. Trois gouttes, rien de bien grave. «  Comme quoi, y’a une justice. » Oh, elle me tendait même une serviette, Barbie. Elle avait peur que je m’enflamme, ou quoi ? Quatre doigts dans son verre d’eau, ponctué d’un petit mouvement de main, et je l’éclaboussais à mon tour. « Désolé, je voulais pas du tout faire ça. J’suis tellement maladroit. » Sourire à la con, timbre moqueur, j’achevais ma provocation en récupérant -enfin- la serviette qu’elle me tendait depuis trois jours, pour m’essayer la main, puis le bout du nez. « Si tu veux qu’on se lance dans une bataille de bouffe, pas de soucis, mais tu vas perdre... Et j’avoue que je préférerais manger tout ça, j’ai un peu les crocs. » je prévenais, histoire qu’elle ait bien toutes les informations disponibles en sa possession. Oui, je sais, j’étais super cool comme mec, prévenant et tout. Le mec idéal. Ou presque. Tellement cool que « Z’en voulez ? » je proposais aux violonistes-chômeurs, en leur tendant une assiette de petits-fours. « Restez pas là comme des lémuriens... » oui, mes références étaient celles d’un australien. « ... Venez vous joindre à nous, clairement, on n’a pas besoin d’intimité. » Même que j’allais leur chercher des caisses, entreposées dans un coin, pour leur faire office de sièges, avant de me réinstaller à la table, avec tout ce beau monde. « Et alors, du coup, j’voulais savoir... Ça paye bien, ça, violonistes intermittents ? » Non, parce que ça m’interpellait quand même un peu, c’t’affaire. J’pourrais peut-être me recycler. « D’ailleurs, tu fais quoi dans la vie, Barbie ? » Oui, avec tout ça, j’avais oublié de lui poser la question. Cela dit, puisqu’elle ne m’avait toujours pas demandé mon prénom, j’étais, certainement, le moins goujat de nous deux.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 23 Fév - 23:07

Aucune imagination, ouais. Il se contentait de trouver une pseudo-blague stupide comme seule et unique réponse à la sienne, bien plus élaborée et qui parvint à lui faire quitter sa chaise. Il c’était même montré prévenant pour le coup, montrant un aspect plus attentionné quand bien se ne fut que pour avoir la paix et ne pas avoir à supporter sa tête de grincheuse dès qu’il lèverait la tête de son sandwich. Qu’importe, J était déçue et affichait un sourire provoquant, agaçant, à l’image du sien alors que son regard débordait d’une fierté toute mal placée alors qu’il inspectait son sandwich. Tiens donc ? Monsieur l’australien faisait la fine bouche parce que blondie avait mordu dans son sandwich ? Elle retint un rire, croqua dans une tomate-cerise dont le jus vint s’écraser sur le nez de Liam. Celui-ci lui jeta un regard surpris, rencontra son air faussement désolé. Nan vraiment, elle ne l’avait pas fait exprès mais cela lui inspira l’envie de l’asperger de champagne et de finir cette soirée dans un excès de bataille de bouffe qui serait sans doute plus amusant que ce retrouver en tête à tête avec lui. Néanmoins, polie et bien éduquée, J se borna à lui tendre une serviette dont il se saisit qu’après avoir prit soin de tremper sa main dans son verre pour lui asperger le visage. Elle se recula, s’essuya brièvement tout en grognant dans sa barbe. « Mais c’est qu’il mordrait l’animal ! » Elle ne pouvait pas s’en empêcher, comme si se livrer à ce jeu d’enfant lui permettait de renaître le temps d’un instant. Parce que oui, si c’était naturel pour Liam de se comporter comme ça c’était loin d’être le cas pour J. D’ordinaire plus posée, plus sérieuse et à l’écoute, soucieuse de l’autre, elle n’avait guère l’habitude de se livrer à des chamailleries du premier âge, ne maitrisait d’ailleurs pas très bien cela si bien que ces connaissances avaient tendances à la ranger dans la case « vieille sage. » Ouais. Elle était déjà trop vieille, l’avait sans doute toujours été, déjà fracassée par la vie avant même d’avoir tenté d’en profiter.
«  Je suis contre le gaspillage. Nourris toi et, en faite, j’ai pas la gale. » Elle avise le sandwich de son regard bleuté, pince les lèvres tout en buvant de nouvelles gorgées de son champagne. Non mais franchement, il venait vraiment des fins fonds de l’Australie ? Elle le trouvait un peu flipette pour un pseudo-aventurier.

Et le voilà qui prend conscience des pauvres musiciens réduit au silence et les convie à leur table. J observe son manège avant de voir les trois mexicains prendre place d’un air dubitatif autour de la table. Des mexicains violonistes, non mais sans déconner, ils n’avaient pas chômés niveau stéréotype à la con à la municipalité, manquait plus que les sombréros et c’était bon. Moue amusée, J observa l’autre s’évertuer à questionner les musiciens ne récoltant d’un regard vif emplit de questions. «  Tu devrais leur parler espagnol. Lâche-t-elle, l’air de rien tout en se servant un bout de fromage sur du pain. Vrai pain, vrai fromage, petit goût de France dans sa bouche, miam. Elle se délecte à s’en lécher les doigts alors que l’Australien reprend la parole, la questionnant directement. «  Jénova. Je m’appelle Jénova. Tu sais c’était mentionnée sur le carton ? C’est comme ça que j’ai apprit que tu t’appelais Liam et que je n’allais certainement pas faire du treeking dans un métro désaffecté. » Elle répond, moqueuse au possible en désignant la lampe frontale toujours ridiculement posée sur son front. «  Cela dit, ils ont rien mentionnés d’autres. » Ouais, sinon elle ne serait jamais venu si il y avait eu le moindre descriptif de soirée. «  Je suis danseuse. » Elle élude, ne précise pas quel genre de danseuse elle est, préservant son anonymat après tout, s’il ne l’avait jamais vu c’est qu’il ne trainait jamais sa carcasse au miho et c’était tant mieux. «  Et toi ? Elle s’adoucit, retourne la question tout en se jetant sur le fromage, c’était bon, beaucoup trop bon pour qu’elle en fasse profiter l’Australien ou quiconque qui ne serait pas apprécier la saveur de ce met délicieux.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyMar 24 Fév - 3:26

« Mais c’est qu’il mordrait l’animal ! » Rooooh, ce n’était qu’un peu d’eau, deux ou trois gouttelettes, elle allait s’en remettre, et ne risquait pas la noyade. Je n’avais fait que répondre, rien d’autre, et lui proposais même une bataille de bouffe si le coeur lui en disait. «  Je suis contre le gaspillage. Nourris toi et, en faite, j’ai pas la gale. » Ok, bon point pour elle, j’étais également contre le gaspillage, mais c’était quoi cette histoire de gale, et pourquoi elle reluquait mon sandwich comme ça ? Oh... Mon hésitation à croquer après elle ? Ouai, bah on avait pas élevé les kangourous ensembles, hein. « C’est que, tu vois, dans ma tribu, on pense que partager la bouchée de quelqu’un c’est lui voler son âme... » j’expliquais en usant de ma voix la plus basse, celle que j’utilisais pour raconter des histoires glauques durant les feux de camp. Evidemment que j’étais pas crédible, puisque je me payais sa tronche ! Mais c’était tellement bon ! C’était surtout tellement simple de jouer des clichés qu’ils avaient tous en tête, ces citadins qui ne croisaient des animaux que sous vide, au rayon charcuterie de l’Hyper du coin. Alors, forcément, un australien, vous pensez ! Il devait être croisé aborigène et pratiquer des rites ancestraux dans son désert sauvage. Au moins, oui. D’ailleurs, en parlant de sauvages, y avait les trois Gus, là, qui bougeaient plus depuis un moment. C’était un coup à s’ankyloser les membres, ça, et finir par s’amputer d’un bras pour survivre. Du coup, je leur proposais un siège, les conviais à notre table, et les interrogeais même sur leur condition. « Tu devrais leur parler espagnol. » Sérieux ? Pour le coup, je l’observais avec interrogation. Est-ce qu’elle se foutait encore de ma gueule, ou bien ? Non, elle avait l’air sérieuse. « J’parle pas espagnol. » L’anglais et le Slang, oui... Mais l’espagnol ? J’avais jamais été très doué pour les langues, ou l’apprentissage en général. Il n’y avait jamais eu que la musique et les instruments, quels qu’ils soient. Ça, j’apprenais vite et seul, en parfait autodidacte. Mais le reste ? Non, pas du tout. Bon, bah du coup, c’est avec elle que j’allais devoir faire la conversation, me contentant de refiler un peu de bouffe aux violonistes histoire qu’ils mangent, à défaut de pouvoir converser. « Jénova. Je m’appelle Jénova. Tu sais c’était mentionnée sur le carton ? C’est comme ça que j’ai apprit que tu t’appelais Liam et que je n’allais certainement pas faire du treeking dans un métro désaffecté. » Ho bah ? Je l’avais vexé ? Pauvre petite chose. « Quel carton ? » Oui, c’est tout ce que j’avais retenu de son discours. Son prénom ? Je n’allais pas le retenir, de toute façon, je ne retenais jamais les prénoms. « J’ai jamais eu de carton, moi. » Elle le sortait d’où, son carton ? « Cela dit, ils ont rien mentionnés d’autres. » Cool, mais « J’ai pas eu de carton ! » Bordel ! Oui, je m’agaçais légèrement, parce que je ne comprenais pas. Pourquoi elle et pas moi ? Et pourquoi, alors qu’elle savait qu’elle serait en tête à tête avec moi, elle avait accepté de venir quand même ? Ouais, ça répondait à ma question, finalement, voilà pourquoi j’avais pas eu de carton. Si j’avais su... Je ne serais jamais venu. « Je suis danseuse. » Ha oui, tiens, j’avais oublié que j’avais posé cette question. Mais sa réponse en fit naître une autre. « Quel genre, de danseuse ? » je demandais alors, parfaitement conscient du caractère fourre-tout de cette appellation. Par exemple, les meufs du club de mon cousin, elles se faisaient aussi appeler danseuses, et... « Nom d’un shark biscuit ! Je savais bien que je t’avais déjà vu quelque part ! » Au club de Renji, donc. Je n’y avais pas pensé en premier lieu, parce qu’elle n’avait eu aucune réaction à l’évocation de mon nom de famille, à notre arrivée. Mais elle n’avait pas du entendre, tout simplement. « Et toi ? » Ouai, heu... J’allais peut-être pas lui dire tout de suite que j’étais de la famille de son boss. Déjà qu’elle me supportait à peine... « J’suis musicien. Comme toi, j’suis payé pour divertir les autres. » rien de très glorieux, j’avais rêvé de mieux, beaucoup mieux. Mais j’allais pas m’en plaindre, mon cadre était plutôt sympa ces derniers temps. « Pourquoi t’es venue à New York ? » La question semblait peut-être sans rapport, mais il était évident qu’elle n’était pas d’ici. Probablement européenne, vu son accent. Et puis, elle l’avait évoqué elle-même, en me demandant si j’étais là depuis longtemps, rapport aux films qu’elle avait vu et dans lesquels on trouvait des cadavres tous les cent mètres. Alors, je voulais savoir ce qui l’avait amené ici. Danseuse, elle pouvait l’être partout. Pas comme moi. J’avais pas eu le choix.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyMar 24 Fév - 10:54

Dans sa tribu ? Quoi ? Mais de quoi parlait-il donc ?
J arque un sourcil, surprise avant de faire le lien avec son ancien lieu de vie. Elle sourit, moqueuse à souhait tout en se callant le plus confortablement possible sur sa chaise qui, d’ailleurs, ressemblait plus à un fauteuil molletonné qu’autre chose. « T’es pas crédible pour un sou. » Répondit-elle tout en mordant dans une tomate-cerise. Oui, elle était citadine. Oui, elle n’avait connu que la ville, les successions d’immeubles néanmoins elle n’était pas stupide pour autant. Pour elle, l’Australie ne signifiait pas que la totalité des habitants vivaient dans des contrées sauvages loin de toute civilisation bien au contraire. Après tout, ce bout du monde était l’eldorado de bien des français et elle savait combien une grande ville telle que Sydney pouvait être attirante et attractif. « Pour un mec qui n’aime pas les stéréotypes tu sembles en avoir un bon paquet sur les citadins. » Elle répond, pointant du doigt ses contradictions tout en avalant une nouvelle gorgée de son champagne. Elle commençait à se sentir doucement ivre la jolie danseuse. Une chaleur doucereuse emplissait son corps alors que ses sens s’émoussaient doucement, elle se sentait plus légère presque heureuse d’être là quand bien même cette soirée ne correspondait pas à ses attentes. Ses attentes… Elle était bien stupide d’ailleurs, qu’aurait-elle put espérer d’autre que ce genre de repas pseudo romantique ? Certes, les organisateurs avaient trouvés un lieu pour le moins insolite mais nous étions le jour de la saint valentin, avait-elle réellement espérée échapper au rose et aux petits cœurs agrémentés de chandelles et d’un repas à la con ? Ce qu’elle pouvait parfois être naïve. La prochaine fois, elle participerait à halloween, ça serait sans doute bien plus fun et plus drôle.

Toute à ses réflexions, J observa d’un œil morne l’australien tenter vainement de rentrer en communication avec les musiciens. Il sembla hésiter lorsqu’elle lui conseilla de leur parler espagnole. Non, elle ne se fichait pas toujours de sa gueule et oui, elle était observatrice. Le voir ainsi démuni la fit doucement sourire lorsqu’il lui annonça ne pas parler cette langue. Elle haussa les épaules comme une unique réponse. Elle non plus ne maîtrisait pas cette langue. C’est à peine si elle commençait à maîtriser l’américain, parvenait enfin à se familiariser aux divers accents et à l’argot du coin, il ne fallait pas trop lui en demander. L’australien lui pause une question, use d’un nouveau surnom qui lui hérisse le poil. Blondie, barbie, il ne semblait pas manquer d’inventivité quand il s’agissait de trouver un prénom stupide aux gens et, elle comprit bien vite à sa réaction que cela ne changerait pas. Soit, elle serait donc blondie et lui serait l’australien. Le voyant s’agacer, elle sortit de sa poche un petit carton et le lui tendit : Vous avez rendez-vous avec Liam. Simple petite phrase lui annonçant l’identité de son rencard néanmoins, elle fut surprise que Liam ne l’ai pas eu. Sans doute un autre des délires de la municipalité. Qu’importe, de toute façon le résultat était le même : ils étaient tous les deux ici, à devoir passer le temps en attendant que les organisateurs reviennent les chercher pour remonter à la surface.
«  Je pensais que ça pourrait être chouette de rencontrer quelqu’un. » Pas au sens amoureux du terme bien entendu. Simplement, outre les clients de son travail et les danseuses J n’avait guère l’opportunité de rencontrer des gens. Or, étant nouvelle venue ici et détestant la solitude, elle souhaitait se construire un petit réseau et puis, elle apprécier découvrir de nouvelles personnalités, des tranches de vies, des caractères épineux, détestables ou sympathiques, qu’importe, la danseuse était sociable.

Quel genre de danseuse… Elle fit la moue, hésita à répondre, n’en eut finalement pas le temps qu’il s’exclama l’avoir déjà vu. J haussa les épaules, lui retourna la question et arqua un sourcil à sa réponse. Payé pour divertir les autres. Oui. Cela aurait put être vivifiant si elle ne travaillait pas dans un club de strip-tease et quant à Liam, au ton de sa voix, elle devina qu’il ne faisait pas partie d’un orchestre ni vivait d’une renommée internationale grâce à son talent. Elle soupira. Rare étaient ceux pouvant se pâmer de vivre de leur talent et d’être reconnu pour ce dernier. J avait connu un nombre d’artistes talentueux incalculables durant sa jeunesse parisienne cependant, la majorité vivait dans la rue ou dans un appartement miteux insalubre ne pouvant espérer mieux que cela. Difficile de percer dans un monde de chacal quand vous n’êtes rien d’autre qu’un vulgaire petit cancrelat aux yeux des puissants.
Il reprit la parole, nouvelle question qu’elle accusa dans un sourire nostalgique.
«  J’avais envie de me confronter à une autre culture et puis… Les américains sont dingues, détachés, absurdes, c’est ça qui m’a attiré. Plus le fait qu’un ami voulait aussi quitter Paris. » Elle répondit, éludant les raisons plus obscurs l’ayant poussées à quitter la capitale. Après tout, elle doutait que Liam en ai réellement quelque chose à branler de sa vie et ce n’était pas dans son habitude d’étaler cette dernière aux yeux des inconnus.
«  Et toi ? Tu n’as pas vraiment l’air d’être ici par choix. » Demanda-t-elle, se rappelant de sa fierté à l’énonciation de son pays d’origine, de son regard qui s’illumine, il ne semblait pas réellement heureux d’être ici, peut-être sans contentait-il faute de mieux.
S’installant en tailleur, elle resongea au fait qu’il l’avait déjà vu au Miho et au nom de famille qu’il prononça au début de leur rencontre. Wellington avait-il dit ? Genre comme son patron ? «  Mais… Tu as dit Wellington comme Renji Wellington ? Tu es de sa famille ? » Questionna-t-elle faisant enfin le lien non sans montrer sa surprise. Manquait plus que ça…
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyJeu 26 Fév - 0:05

« T’es pas crédible pour un sou. » Bien sûr que si, je l’étais. C’était juste elle qui se trouvait parfaitement insensible à mon art de la tragédie, c’est tout. Et pas perturbé pour un sou, je reprenais une gorgée de champagne. C’était quand même un poil meilleur que la piquette qu’on me refourguait au WalMart du coin. « Pour un mec qui n’aime pas les stéréotypes tu sembles en avoir un bon paquet sur les citadins. » Qui a dit que je n’aimais pas les stéréotypes ? J’en étais un, moi-même. « J’assume mes idées reçues et autres clichés, et j’assume aussi d’en être un. Quand je retourne chez moi, on me traite de snob, et ici de plouc. J’imagine que ça m’autorise à critiquer l’un et l’autre, puisque je n’appartiens plus à rien. » à défaut d’appartenir à tout. Je ne serais jamais un new-yorkais portable greffé à l’oreille et costume trois pièces, et je n’étais plus totalement bushie. J’avais trop d’ambition pour ça. Les bushies n’en avaient pas. Cela dit, j’avais probablement zéro ambition aux yeux d’un new-yorkais, alors... J’étais étranger pour tous, et étrange pour elle. Probablement que le fait de tenter de communiquer avec des mexicains n’aidait pas. Mais puisqu’à la base, j’ignorais qu’ils l’étaient... Du coup, je me contentais de leur filer de quoi manger, puis me rapatriait sur ma voisine d’en face. À défaut de grives... Et voilà qu’elle m’évoquait un carton, genre carton d’invitation qu’elle aurait reçu pour l’occasion. Pourquoi elle et pas moi ? Du coup, elle m’offrait le sien, celui sur lequel on ne trouvait d’autres informations que mon prénom. Et de mon côté ? Toujours rien. « J’me sens comme un morceau de viande. » Comme si on m’avait refilé à elle, comme si on avait pas jugé bon de me demander mon avis. Elle, elle avait eu le choix, elle aurait pu ne pas venir en sachant qu’il s’agissait d’un rendez-vous avec une seule personne. «  Je pensais que ça pourrait être chouette de rencontrer quelqu’un. » Elle répondait à ma question sans que j’ai à la formuler. Preuve que j’étais un peu trop expressif. « Je comprends ta déception. » je lui répondais, alors, dans un sourire amère. Oui, quitte à rencontrer quelqu’un, autant que ce ne soit pas moi. J’étais pas vraiment du genre romantique, ni même très intéressant, donc... Cela dit, ça ne m’empêchait pas de faire la conversation, histoire qu’elle en ait pour son argent, puisque j’étais son bout de viande attitré pour la soirée. C’est comme ça que je me rendis compte d’où je la connaissais. Enfin, ‘connaître’ était peut-être un peu sur-évalué. J’avais du la croiser une ou deux fois. N’étant pas du genre à poser mon cul sur la banquette et lever le nez pour observer celui d’une autre, c’était ses cheveux qui m’avait marqué. Une blondeur pareille, ce n’était pas commun. Cela dit, j’avais envie d’en savoir plus. Pas sur elle, non, mais sur les raisons qui pouvaient pousser les gens à venir jusqu’à NY. «  J’avais envie de me confronter à une autre culture et puis… Les américains sont dingues, détachés, absurdes, c’est ça qui m’a attiré. Plus le fait qu’un ami voulait aussi quitter Paris. » Hum... Paris. « Pourtant, il me semblait que Paris c’était un peu la capitale mondiale de ton art. » Le Lido, le Moulin Rouge, le Crazy Horse, toutes ces grandes maisons, ces institutions de la danse sensuelle et surréaliste. Je n’avais aucune honte de confesser mon attirance envers ces clubs, y compris celui de mon cousin. Quand c’était bien fait, ça n’avait rien de vulgaire. «  Et toi ? Tu n’as pas vraiment l’air d’être ici par choix. » Ouai, non, c’est le moins qu’on puisse dire. « Chanter pour les kangourous et les oppossums, ça rapporte pas. » je répondais, nonchalant, en achevant mon sandwich, avant de me lécher le bout des doigts drapé dans ma grâce innée. Puis, je laissais échapper un rire étouffé, bref et grinçant. « J’étais persuadé d’être génial. J’pensais qu’il me suffisait de débarquer aux states pour brusquement exploser, devenir une star, un artiste reconnu. J’étais jeune, j’étais con. » J’étais pas forcément vieux, mais j’avais plus seize ans depuis longtemps. La réalité de la vie m’était tombée dessus il y a bien longtemps. «  Mais… Tu as dit Wellington comme Renji Wellington ? Tu es de sa famille ? » Oh putain ! Elle me déterrait un truc qui datait d’une heure ! Wahouuuu ! Elle avait la mémoire qui fonctionnait bizarrement, elle. « C’est lui qui est de ma famille. Nuance. » Aaaaah, la prétention des Wellington. Non, c’était pas une légende, même si c’était pas mal ironique, bien souvent. « Techniquement, c’est mon cousin, mais dans les faits, c’est plutôt mon petit frère... Enfin, mes petits frères. »  Bah oui, y avait Lenzo, aussi. « Tu te sens cernée, hein ? » Et revoilà le sourire de connard, accompagné de son haussement de sourcils agaçant. Oui, non, vraiment, je comprendrais qu’elle soit déçue d’être tombée sur moi.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyJeu 26 Fév - 12:29

« Je n’appartiens à rien. » Pourquoi ressentait-elle une certaine fatalité dans ces propos ? Arquant un sourcil J se contentait d’hausser les épaules et de soupirer face à sa réplique. Certes, elle pouvait comprendre qu’il était peu aisé de voguer entre de monde. La moitié d’un citadin mais venant de la cambrousse donc, trop plouc pour trouver grâce aux regards des puristes, snob aux yeux des gens de son pays car ayant fait le choix de vivre à New-York. Cependant, J n’acceptait pour autant de porter un quelconque jugement de valeur sur autrui. Que signifiait être citadin ou campagnard ? Pourquoi fallait-il sans cesse rentrer dans une case pour pouvoir appartenir à une quelconque norme ? J se moquait d’appartenir à quelque chose, de son rang préférant garder la sagesse d’apprécier être dans aucune case, d’appartenir, tour à tour, à plusieurs monde. N’était-ce pas là ce que disait le philosophe ? Je suis ce que je ne suis pas et je ne suis pas ce que je suis. C’était révélateur et correspondait bien plus à la philosophie de la demoiselle. Néanmoins, le voir réagir ainsi l’apaisa quelque peu. Finalement, l’Australien était bien loin d’être le con qu’il voulait laisser croire. C’était un homme avant tout, un peu pommé, portant la sensation d’avoir raté sa vie et se pâmant d’assumer ce qu’il était. Ils n’étaient pas si différent après tout. J avait juste choisit de ne pas se cacher et de ce comporter humainement avec chacun, de donner sa chance, de ne pas s’arrêter à la surface lisse d’un masque choisit au réveil. Cela demandait une certaine patience néanmoins, elle fut rarement déçue de cela. Après tout, l’australien n’était-il pas en train de se dévoiler peu à peu ?

Elle lui parla du carton d’invitation et ce dernier râla d’être considéré comme un bout de viande. Nouveau haussement de sourcil, regard surpris. A quoi s’attendait-il au juste en acceptant de participer à une soirée de saint valentin ? A l’organisation d’une soirée mondaine ? A un speed dating (quoique cela eu un sens) ou à une espèce de sauterie organisée par la municipalité ? Il reprit, sourire amer à la lippe et J s’approcha de la table, posant son menton sur la paume de sa main droite, sourire doux ornant ses lèvres carmins : «  Ai-je suggérée être déçu ? Tu n’es pas désagréable à vivre ni à regarder et puis, tu n’es pas non plus un bout de viande. C’est une soirée de saint valentin Liam, à quoi t’attendais-tu au juste ? » Elle ne sait si elle souhaitait le rassurer toujours est-il qu’elle pesait ses mots et que chaque palabre demeurait sincère. Certes, il possédait un caractère épineux, une forte tendance à la moquerie et au sarcasme, n’avait rien du stéréotype romantique mais… N’était-ce pas cela qui faisait toute sa personnalité ? Qui faisait de lui un être à part entière ? « En faite. Tu n’as pas besoin d’appartenir à quoi que ce soit, tu es toi et c’est déjà bien suffisant. » Lâcha-t-elle soudain, d’une voix faible, presque murmurante tout en croquant dans un petit gâteau apéritif.

Discussion sur sa vie, sur son travail, J sourit à la mention de sa ville. Oui, il n’avait pas tord néanmoins J n’avait jamais réussi à rentrer dans ces cabarets. Pas le corps, pas la taille, un ovni parmi les danseuses qui ne rentrait dans aucune case. «  Je ne rentrais pas dans leur moule et puis, l’art c’est fait pour voyager. » Au diable moulin rouge et french cancan, depuis peu, J avait envie d’autre chose, de se réinventer, d’imposer son art et cesser de vouloir appartenir à un monde qui ne lui ressemblait pas. Elle aurait toujours les fesses trop plates, les seins trop petit, la taille insuffisante et le corps trop gracile alors… Autant essayer d’imposer son imperfection, jusqu’ici, cela avait toujours fonctionné.
«  Le problème c’est que le talent ne suffit pas c’est même le contraire se sont souvent les moins talentueux qui percent. Tout ceux qui acceptent de vendre leur âme pour surfer sur la vague du commerciale et du non sens réussissent mais… Je ne crois pas que ça soit une raison pour abandonner. » Bien sûr, c’était facile de dire ça néanmoins il parait qu’y croire c’était déjà presque réussir alors… J avait choisit de croire et de s’accrocher à ses rêves, à ses certitudes et ses valeurs garant de son humanité et de sa force. Si elle abandonnait, si elle lâchait prise, elle serait condamnée à sombrer et à devenir une vieille aigrit et cela, il n’en était pas question.

Et, enfin, J fit le lien entre son nom de famille et son patron. Une heure plus tard, parce qu’elle avait peu l’habitude d’entendre le nom de son boss et qu’elle prêtait, après tout, assez peu d’importance à cela. Il répondit toute en arrogance et fierté, elle haussa un sourcil, légèrement dédaigneuse et moqueuse. Pouvait-on lui expliquer en quoi être un Wellington était si bien ? C’était un signe de noblesse australien ou un truc du genre ? Bon, elle pouvait comprendre qu’il soit fier de sa famille à la limite mais tout de même. A sa connaissance, aucun des trois Wellington n’avait réussi de choses incroyables dans leur vie. Pas de quoi attiser sa fascination ou sa reconnaissance en tout cas, enfin. «  Mouais… Ma préférence ira vers Lenzo, c’est le seul qui semble avoir la tête froide dans cette famille. » Lâche-t-elle, nocive, légèrement irrité par ce manque flagrant de modestie. Ils devaient décidément, être bien mal dans leur peau ou souffrir d’un sacré complexe d ’infériorité pour avoir sans cesse le besoin de se mettre en avant comme ça.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyJeu 26 Fév - 22:17

«  Ai-je suggérée être déçu ? Tu n’es pas désagréable à vivre ni à regarder et puis, tu n’es pas non plus un bout de viande. C’est une soirée de saint valentin Liam, à quoi t’attendais-tu au juste ? » Non, elle n’avait pas besoin de le suggérer, c’était passablement évident. Et quand à ce que j’attendais, moi, je me contentais de lui désigner ma lampe frontale, plutôt révélatrice de ce que j’espérais pour ce soir. Clairement pas un diner romantique, non. J’avais eu la naïveté de croire que NY, ville avant-gardiste, pouvait avoir eu l’idée d’une soirée pour occuper les anti-saint-valentin, ceux qui manifestement, libres ce soir-là, n’avaient aucune envie de célébrer quoique ce soit. C’était pas idiot comme raisonnement, juste un peu trop audacieux pour ces imbéciles. « En faite. Tu n’as pas besoin d’appartenir à quoi que ce soit, tu es toi et c’est déjà bien suffisant. » What ? Il lui prenait quoi, là ? Genre elle me faisait une sorte de compliment ? « T’essayes de me draguer, là, ou quoi ? » je demandais, mi-sérieux, mi-amusé. « Non, parce que, clairement, j’suis pas dans le mood, là. » Non, j’avais ni envie d’un plan drague, ni envie d’un plan cul, ce soir. J’aimais me faire plaisir, mais pas au point de sauter sur le premier battement de cils venu. Ni le premier compliment, d’ailleurs. Et puis, j’étais pas vraiment sensible aux compliments. Ils me mettaient mal à l’aise. Je n’y croyais jamais, les trouvant forcément hypocrites ou intéressés. Comme ce soir, où je n’imaginais pas une seconde qu’elle puisse le penser réellement, et envisageait immédiatement l’option drague. C’était pas de l’assurance, c’était absolument le contraire. Mais ça, fallait être un peu observateur pour s’en rendre compte. Et les gens ne l’étaient plus. La seule chose qu’ils observaient, à présent, c’était leur propre nombril. Bizarrement, malgré les apparences, ce n’était pas mon cas. Oui, j’aimais prétendre ne penser qu’à moi, mais j’étais celui qui lui posais des questions la concernant, cherchant à comprendre pourquoi elle était là, puis pourquoi elle avait quitté Paris, pourtant terre natale de son art. « Je ne rentrais pas dans leur moule et puis, l’art c’est fait pour voyager. » Un peu comme moi, finalement. J’étais persuadé d’avoir le talent nécessaire, mais je n’étais pas un Justin Bieber apte à faire déplacer des hordes de prépubères. J’étais juste moi, un gars d’Alice Springs, au fin fond de l’Australie, avec un accent bizarre, un style vestimentaire à chier, et des compositions qui ne parlaient à personne. «  Le problème c’est que le talent ne suffit pas c’est même le contraire se sont souvent les moins talentueux qui percent. Tout ceux qui acceptent de vendre leur âme pour surfer sur la vague du commerciale et du non sens réussissent mais… Je ne crois pas que ça soit une raison pour abandonner. » Hum... Quelque part, je crois que j’avais vendu mon âme. C’est d’ailleurs ce qui me permettait de payer mon loyer. Mais... « J’ai pas abandonné. De toutes façons, je ne pourrais pas, je ne sais rien faire d’autre que ça. Mais j’ai accepté de faire des compromis. » Je jouais et chantais des reprises, multipliais les covers, gardant mes compositions pour la toute fin, en très petit nombre, lorsque les rares clients restants s’avéraient trop imbibés pour râler. Donc oui, quelque part, j’avais vendu mon âme, mais au moins, je ne me retrouvais pas à l’usine, à enchainer les journées de huit heures dans un boulot rébarbatif. Certes, il y avait la solution de facilité, à savoir accepter l’argent de mon oncle et mes cousins, et monter mon propre business lucratif, mais... C’était pas moi, ça. J’aimais ne rien devoir à personne, et surtout n’être responsable de rien. Moi ? À la tête d’un établissement ? C’était la faillite en moins d’un mois. J’étais pas quelqu’un de sérieux, je ne l’avais jamais été. Il ne fallait pas me faire confiance. Je ne me faisais pas confiance moi-même. D’ailleurs, parlons-en de ma famille ! Elle venait, seulement, de réaliser le lien possible entre Renji et moi, et lorsqu’elle évoquait le fait que je puisse être de sa famille, je rectifiais en précisant que c’était lui, qui était de la mienne.  Techniquement, j’avais juste, mon père étant l’ainé des deux frères, et moi-même ayant plusieurs années de plus que les jumeaux, mais c’était surtout pour installer cette notion de lien quasi-fraternel qui nous unissait. J’étais leur grand-frère, pas leur cousin. Parce qu’il existait des cousins éloignés, de ceux qui ne se voyaient jamais, qui se connaissaient à peine. Ce n’était pas notre cas. Loin de là. «  Mouais… Ma préférence ira vers Lenzo, c’est le seul qui semble avoir la tête froide dans cette famille. » Je laissais échapper un rire. Non, définitivement, elle ne nous connaissait pas, et jugeait sans savoir, mais... « Bon choix. » j’affirmais en levant ma coupe de champagne. « La tête froide, je n’irais pas jusque là, mais il est nettement plus posé que son frère, et moins looser que moi. Bon choix, donc. » Cela dit, je ne souhaitais à personne d’avoir à gérer une relation au sein de cette relation déjà existante, celle de la gémellité. Lenzo et Renji formaient un couple au milieu duquel, s'immiscer, semblait proche de l’impossible. Bien sûr, j’avais noté son ton amer, et je sais que ses mots visaient à m’insulter, mais je m’en moquais, j’avais l’habitude, et je cautionnais totalement son avis quant à ma personne. J’étais pas le Wellington à chasser. J’étais même pas le Wellington à fréquenter. Pour s’amuser, une nuit ou deux, oui, pourquoi pas, mais pour le reste ? Non, sur du long terme, en amitié comme pour le reste, j’étais pas l’bon cheval.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyVen 27 Fév - 14:36

Jénova hausse les sourcils de surprises et ne peut s’empêcher d’écarter les bras dans un signe d’impuissance lorsqu’il lui répond cela. Elle ? Le draguer ? Cette simple idée la fit frémir tant cela lui paraissait stupide. D’une part, parce qu’elle n’était absolument pas du genre à draguer. En dehors de son travail, J n’avait en aucun l’habitude de chercher à séduire un homme pour son bon plaisir. Elle n’était aucunement adepte des histoires d’un soir, des coucheries sans saveur et des aventures sans lendemains. Elle demeurait simplement vrai, obéissant à une spontanéité évidente et possédait la fâcheuse habitude de dire tout haut ce qu’elle pensait. Par franchise, parce qu’elle ne pouvait supporter les rencontres fades et lisses se bornant à des conversations toutes faites et bien ordonnées. Elle était franche que cela soit dans les remarques positives que dans les répliques acerbes voués à exprimer son point de vu. Il n’y avait aucun mal à cela tout comme il n’y avait aucun mal à complimenter autrui lorsqu’elle estimait cela méritée. « Je me contente simplement de dire ce que je pense. Si t’as pas envie d’entendre ça soit mais par pitié, n’imagine pas que je te drague ce n’est absolument pas mon genre. » Elle insista, appuyant sa déclaration d’un regard froid avant de se servir une nouvelle flûte de champagne. C’est fou comme le moindre fait pouvait être voué à une interprétation surfaite quand celui vous faisant face se bornait à écouter ses certitudes. Certitudes dont il avait parfaitement conscience et dont il se servait comme justification à son comportement. Certes, c’était faire preuve d’une certaine force de caractère en s’imposant tel que nous étions mais cela traduisait également un sacré manque de souplesse de caractère. Comme l’adolescent rebelle de 16 ans qui croise les bras sur son torse et, d’un regard assassin s’exhorte : je suis comme ça et puis c’est tout. Waouh, sûr qu’à cette allure, tout perspective de changement et de remise en question était à jeter à la poubelle.

Qu’importe. Demeurant attentive, J sourit en l’écoutant parler de sa situation. Elle opina de chef, compréhensive tout en songeant à sa propre situation. « Je lève mon verre à Liam le poète maudit ! » Lâche-t-elle dans un éclat de voix dramatique visant à dédramatiser la situation. « Je suis un peu dans le même cas que toi. » Elle aussi, elle avait bien songé à changer de métier mais la danse, elle ne connaissait que ça, n’aimait que ça, n’existait qu’à travers cela. Elle ne pouvait envisager ne plus vivre de sa passion tant cette sensation de toucher du doigt l’absolu lorsqu’elle se livrait à l’invitation transcendantale de la musique était puissante lorsqu’elle dansait. Et qu’importe qu’elle se produise devant un parterre d’hommes affamés de chair, ils ne comptaient pas, n’existaient pas, seule sa danse et sa passion comptait réellement. Tout du moins, était-ce la certitude à laquelle elle se raccrochait pour lutter contre l’image négative et salace dont souffrait toute strip-teaseuse un jour dans sa vie.

La conversation se tourne autour des trois frères Wellington. Frères oui, car elle avait bien compris que Liam n’était pas qu’un simple cousin et que les liens les unissant demeuraient bien plus fort que cela.   « Et oh, je ne suis pas en train de faire une comparaison pour choisir lequel de vous trois ferait un meilleur partenaire de vie hein ? » Réplique-t-elle, soucieuse de lui faire comprendre que ces dires n’étaient que de simples constatations construites sur les quelques observations qu’elle avait pu poser, rien de plus. « Tu penses vraiment ça de toi ? Que tu n’es qu’un… Looser ? » Le mot écorcha ses lèvres, elle haussa un sourcil, éclat curieux dans son regard d’hiver. Elle souhaitait réellement comprendre Liam qui, décidément, était un sacré paradoxe sur patte qui semblait se conforter dans une vision bien fade et triste de lui-même.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptySam 28 Fév - 1:50

« Je me contente simplement de dire ce que je pense. Si t’as pas envie d’entendre ça soit mais par pitié, n’imagine pas que je te drague ce n’est absolument pas mon genre. » Elle avait déjà soulevé les sourcils, puis écarté les bras en signe de dénégation. Et maintenant la déclaration froide et distante ? Oh, bichette... « Détend-toi, Blondie, c’est pas si dégradant d’avoir envie de moi. » je rétorquais, un sourire amusé aux lèvres, avant de laisser échapper un rire. C’était si facile de jouer avec son caractère, la faisant sauter d’une humeur à l’autre sans aucune transition. J’en avais rien à faire qu’elle soit en train de me draguer ou non, ça n’avait pas la moindre importance. Ce qui en avait, par contre, c’était de savoir que cette simple idée l’insupportait. De quoi m’en amuser, évidemment. Oui, parce que le reste de la conversation, à savoir nos tentatives ratées d’obtenir la reconnaissance dans nos domaines artistiques respectifs, c’était beaucoup moins fun. Enfin, je supposais qu’il en allait de même pour elle que pour moi, à sa façon de réagir à mes propos. Et puis n’avait-elle pas avoué être partie de Paris parce qu’elle ne rentrait pas dans le moule ? Je ne voyais pas trop de quel moule il s’agissait, mais, je pouvais comprendre son ressenti. Ça oui. « Je lève mon verre à Liam le poète maudit ! » Oui, non, n’allons pas jusque là. J’étais pas Baudelaire ou Verlaine. Juste un crétin d’australien rêvant de terre promise. Si je devais avoir du succès, c’était de mon vivant. « Je suis un peu dans le même cas que toi. » C’est à dire ? Sans jugement de valeur, j’avais du mal à mettre en parallèle son activité et la mienne. Elle était stripper, non ? C’était quoi l’ambition ultime d’une stripper ? Participer à ‘Celebrity pole-dancing’ ? Oui, j’avais vu ça à la télé, en zappant, ça existait vraiment. « Sans vouloir être condescendant ou connerie du genre, quel avenir tu penses avoir dans une boîte comme le MiHo ? » je demandais en m’adossant un peu plus contre ma chaise, ramenant un pied sur l’assise, confortable, à l’aise, pas dans la représentation. J’étais jamais dans la représentation. « C’est pas pour critiquer le club de Renji, j’suis le premier à apprécier le show, mais... Déjà, c’est Brooklyn, c’est pas Manhattan, et puis... Les mecs qui vont là-bas, c’est pas pour la grâce et la performance de tes mouvements. J’pense que tu le sais. Alors, c’est quoi les options ? » Les options en dehors d’un club mieux placé et à la clientèle plus sélective, parce que ça, ça n’arriverait pas, la clientèle de Renji étant ce qu’elle pouvait espérer de mieux dans ce genre d’établissement.  « Et avant que tu m’jettes ton plat à la tronche, je tiens à préciser qu’il s’agit d’une vraie question, parce que j’y connais rien. » Qu’elle s’imagine pas qu’il s’agissait d’une insulte ou d’un truc pour l’énerver, parce que c’était pas du tout le cas, pour une fois. Parce que j’étais pas le plus agréable de Wellington, j’en avais conscience. Enfin, après tout, Lenzo était le plus calme, le plus posé, celui qui nourrissait des désirs accessibles. Pas comme moi. « Et oh, je ne suis pas en train de faire une comparaison pour choisir lequel de vous trois ferait un meilleur partenaire de vie hein ? » « Parce que, dans ce cas, ton choix aurait été différent ? » Non, j’crois pas. Donc voilà. Peu importait les raisons du choix, le résultat restait le même, et je ne pouvais que la féliciter pour ça. « Tu penses vraiment ça de toi ? Que tu n’es qu’un… Looser ? » J’avais plein d’autres adjectifs en stock, mais oui... Enfin pas complètement looser non plus, mais suffisamment pour ne pas trop vendre de rêve. « Presque trentenaire, pas de salaire fixe, logement en location, pas d’assurance santé, pas de nana fixe non plus, pas d’enfant, donc... Et bien évidemment, j’cotise pas pour ma retraite. J’corresponds pas vraiment au portrait robot du mec idéal, hein. » je répondais en nous resservant en champagne. Fallait pas gâcher. « Attention, j’suis pas en train de me plaindre, j’échangerais pas ma vie contre un CDI à temps plein et une assurance santé, c’est juste qu’à trente ans, la société attend autre chose de moi. Et pas que la société d’ailleurs. » Les femmes aussi. Parce qu’à moins d’avoir vingt piges et d’être sa phase rebelle/yolo, y avait pas vraiment de raison de vouloir de moi.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyMer 4 Mar - 17:28

Provocation. Elle fronce les sourcils, sourire arrogant à la lippe, bras croisés contre son buste. Posture protectrice alors qu’elle se recule sur sa chaise avisant Liam d’un regard sombre, redevenant glaciale sans rajouter quoi que ce soit. La danseuse demeurait toujours sur la défensive lorsqu’il s’agissait d’hommes, montrant, malgré elle, les relations houleuses et compliquées qu’elle entretenait avec eux. Néanmoins, elle se reprit bien vite et ravala sa colère dans une gorgée de champagne. Les bulles éclatèrent tout contre sa langue, elle ferma les yeux, avala le liquide dans un bruit de gorge peu agréable. « Certes. Toujours est-il que tu n’es pas à mon goût. » Rajoute-t-elle d’une voix plus posée en observant le visage du jeune homme. Traits trop symétriques, nez trop fin, teint trop hâlée, regard trop bleu et physique trop imposant. A l’image de ses cousins, il était le prototype du beau mec australien, jolie frimousse d’ange, allure débonnaire et corps musclé, l’image même de ce qu’elle ne savait apprécier. J était une inquisitrice, à la recherche de l’imperfection, préférant -et de loin- les charmantes petites rondeurs d’un petit ventre trop plein, les traces d’une adolescence peu engageante sur un visage légèrement marqué. Les petites choses murmurants des souvenirs discrets, preuve que le corps a vécu, n’a pas toujours correspondu à l’attente de l’esprit l’habitant. Après tout, J était elle-même loin des stéréotypes engageantes des canons de la beauté actuelle. Plus charmante que réellement belle, le corps remplit de petits imperfections discrètes qu’elle ne cherchait pas à cacher. Fesses trop plates, poitrine trop timide, presque inexistante, peau trop blanche, petites tâches de rousseurs s’égrenant sur un visage possédant encore les rondeurs d’une enfance pourtant lointaine.
Elle sort de ses pensées, s’accroche aux paroles de Liam en souriant. Lui aussi présentait son lot de paradoxes et d’étrangetés, uniques grains de caractère qui lui permettait de le trouver sympathique, humain et attachant au-delà de l’aspect « gros con qui vous emmerde » qu’il s’évertuait à montrer. Elle-même partageait les mêmes déceptions, se retrouvant dans une situation similaire quand bien même ne semblait-il pas apte à comprendre ses similitudes. Elle va pour répondre mais l’australien reprend la parole, soulignant qu’il n’essayait pas -cette fois ci- de se montrer vexant. Elle haussa les épaules et sourit légèrement, certes, Jénova avait son caractère néanmoins elle assumait parfaitement son métier quand bien aspirait-elle aujourd’hui à mieux. «  Et bien. D’une part certains clients sont plus en mesures que d’autres d’apprécier ce que je propose. Je n’ai rien d’une strip-teaseuse ordinaire. Moins grande, moins voluptueuse, moins séductrice ça me confère une certaine originalité qui me plait. » Elle marque un temps d’arrêt, avale une gorgée de champagne. Analysant sa situation avec modestie quand bien même eut-elle put paraitre arrogante. Elle faisait simplement un constat de fait, une femme de son acabit n’aurait jamais pu prétendre à être strip-teaseuse si elle n’avait pas su étonner ses patrons et ses clients. «  Néanmoins tu as raison, ce n’est pas le Miho qui va m’offrir des perspectives d’avenir. Disons que je me contente de cela avant de trouver comment faire valoir ma danse autrement. » Elle cessa, retrouva le silence tout en portant un regard rêveur sur les bulles de champagnes éclatant à la surface du liquide doré. Peut-être pourrait-elle postuler dans d’autres lieux ? Faire partir d’une compagnie de danse ? Montrer que danser à la barre n’était pas que synonyme de sexe, de débauche et d’insalubrité ?

La discussion suit son cours. Explication du lien de famille unissant l’australien aux deux frères. Remarque quant au caractère de Lenzo qui, des trois hommes, demeurait celui qui gardait la tête sur les épaules sans trop en rajouter. Liam reprit la parole, J haussa un sourcil, surprise. « Peut-être. La perfection m’ennuie. » Lâche-t-elle tout en songeant à Lenzo. L’australien avait en effet tout pour plaire, bel homme, protecteur à souhait, sans doute tendre et possédant une bonne situation financière. Le prototype même du mec qui a tout réussit en s’usant à la tâche pour grimper un à un les échelons d’une réussite professionnelle. Et après quoi ? C’était rassurant certes mais tout cela manquait cruellement de spontanéité. Les gens trop lisses, trop bien encrés dans leur case déplaisait à Jénova aussi curieux que cela puisse paraître.
Liam ressert du champagne que J porte aussitôt à ses lèvres. Elle l’écoute en silence, croise ses mains sur la table, soupire. «  Sur que tu n’es pas un stéréotype sur patte. Qu’elle lâche, voix calme, constat de fait véridique. «  Cela dit, tu correspondrais à tout ce que tu dis que la société et les gens continueraient d’attendre des choses de toi. » Elle le fixe, sourire grave aux lèvres. «  Sans doute est-ce naïf mais j’ai toujours estimé que ma vie devait correspondre à mes attentes, combler mes désirs avant de satisfaire une société ou un potentiel compagnon de vie. Tu parles des attentes des autres mais n’est-ce pas tes propres attentes qui demeurent le plus important ? »

Elle croise ses jambes, boit une nouvelle gorgée et avise l’australien d’un regard curieux.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyVen 6 Mar - 0:41

« Certes. Toujours est-il que tu n’es pas à mon goût. » Elle était mignonne. Non, vraiment, elle était attendrissante avec ses grands airs de chaton colérique. Comme si réprouver toute attirance physique pouvait lui donner une forme de constance. Personnellement, je n’en avais rien à secouer qu’elle me trouve à son goût ou non, ma vie n’en dépendait pas. Mais je trouvais un intérêt certain à l’observer batailler avec sa fierté déroutante. Je ne sais pas, exactement, quel genre de personnage j’étais dans sa tête, mais probablement rien de comparable avec ce que j’étais, en réalité. Peut-être m’imaginait-elle comme un Renji plus âgé et plus blond, absolument convaincu de son pouvoir de séduction et persuadé que la terre entière en avait après mon caleçon ? J’avais probablement été ainsi, c’est vrai, mais il y a dix ans, lorsque j’étais encore ce jeune musicien rêveur dont la seule guitare permettait de soulever n’importe quelle jupe. Oh, ma guitare et ma voix faisaient encore leur effet, mais ça ne me montait plus vraiment à la tête. J’avais tendance à préférer la qualité à la quantité. À croire que j’étais devenu un vieux con. Cela dit, souvent, la qualité n’étant pas là, j'additionnais les qualités moyenne pour obtenir réparation. Pas si vieux que ça, en fait. J’avais essayé de me caser, une fois. Mais ça n’avait pas duré. J’étais pas assez bien pour ça. Je ne l’avais pas trompé, ni malmené, j’avais juste été... insuffisant. Ça avait été bien pendant un temps, puis la réalité nous avait rattrapé. Ou plutôt ma réalité l’avait rattrapé elle. J’étais pas le bon. Je ne le serais jamais. Alors, du coup, la qualité pour laquelle j’optais ne durait que rarement. Une nuit ou deux, tout au plus. Je ne voulais pas réitérer la mauvaise expérience. Je ne voulais pas prendre le risque de décevoir à nouveau. Et en parlant de déception, nous en étions venu à évoquer les nôtres.  Mes rêves de gloire musicale, ses rêves de cabarets prestigieux. La déchéance  de ces avenirs imaginés très tôt. Du coup, je l’interrogeais sur ses ambitions, ses motivations, ce qu’elle attendait et espérait du MiHo. Non pas que cette boîte ne soit pas une bonne boîte, mais il y avait des filles faites pour le strip, qui ne savaient faire que ça et n’espéraient rien d’autre que ça, et puis il y avait les autres. Elle était de ces autres. «  Et bien. D’une part certains clients sont plus en mesures que d’autres d’apprécier ce que je propose. Je n’ai rien d’une strip-teaseuse ordinaire. Moins grande, moins voluptueuse, moins séductrice ça me confère une certaine originalité qui me plait. » Oui, et ? Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. « Néanmoins tu as raison, ce n’est pas le Miho qui va m’offrir des perspectives d’avenir. Disons que je me contente de cela avant de trouver comment faire valoir ma danse autrement. » Elle ne savait pas comment ? Pourtant, ce n’était pas les options qui faisaient défaut. On n’était plus dans les années 90 où la barre ne servait qu’à y agiter ses fesses pour exciter les braguettes. « Donner des cours, ça ne te tente pas ? J’connais plein de desperate housewives de l’upper east side, qui seraient prête à lâcher des gros billets juste pour apprendre comment récupérer l’attention de leurs infidèles et riches époux. Tu pourrais même te faire plus qu’au MiHo. » je proposais. Simple proposition d’expérience temporaire, évidemment, puisqu’elle n’allait clairement pas prendre son pied dans ce job. Mais peut-être que ça lui permettrait de respirer un peu le temps de trouver ce qu’elle voulait vraiment faire. Et non, je n’expliquerais pas comment je connaissais toutes ces desperate housewive. Non. À la place, on évoquait Lenzo, le plus fréquentable de tous les Wellington. Celui qu’elle préférait. C’était évident et rassurant, même. Son choix ne portait pas sur un partenaire sentimental, mais elle n’aurait pas fait un autre choix dans ce cas. Pas vrai ? « Peut-être. La perfection m’ennuie. » La perfection ? Je n’aurais pas décrit Lenzo ainsi. Il était droit, en effet, et tentait du mieux qu’il pouvait d’agir pour le mieux, mais il n’était pas parfait. Personne ne l’était. « Il y a presque parfait et carrément imparfait. Crois-moi, Lenzo est hypothétiquement celui qu’il te faudrait. » Pas Renji, ni moi. Moi, j’étais un Looser. Terme qu’elle relevait, d’ailleurs, et qu’elle me demandait de lui expliquer. Pourquoi j’estimais être un looser ? Et bien, parce qu’aux yeux du reste du monde, de la société, de ma démissionnaire de mère, aussi, probablement, je l’étais. « Sur que tu n’es pas un stéréotype sur patte. Cela dit, tu correspondrais à tout ce que tu dis que la société et les gens continueraient d’attendre des choses de toi. » Oui, en effet, mais peut-être pas autant. Là, on avait tout à attendre de moi. « Sans doute est-ce naïf mais j’ai toujours estimé que ma vie devait correspondre à mes attentes, combler mes désirs avant de satisfaire une société ou un potentiel compagnon de vie. Tu parles des attentes des autres mais n’est-ce pas tes propres attentes qui demeurent le plus important ? » hum... « Et tu veux me faire croire que ta vie actuelle correspond à tes attentes ? Il y a trente seconde, tu prétendais le contraire, tout comme moi. » je rétorquais pas méchamment, mais assez catégorique, cela dit. « C’est bien beau de vouloir se la jouer marginal atypique, mais il ne faut pas se voiler la face pour autant, ta vie ne répond pas à tes attentes, tout comme ma vie ne répond pas aux miennes. Je m’en contente parce que c’est dans mon caractère, mais... Évidemment que je reste lucide et que, parfois, ça me bouffe de l’intérieur. » Surtout la nuit, lumière éteinte, les yeux fixés au plafond, et le sommeil ne venant pas. Peut-être qu’elle le vivait bien, elle, que sa vie était parfaite à ses yeux -bien que j’en doutais fortement-, mais ce n’était pas mon cas. Je ne croyais pas au destin, mais s’il existait, alors j’espérais que le mien serait différent, qu’on avait prévu autre chose pour moi. Quelque chose qui servirait, quelque chose qui laisserait une trace, histoire de ne pas être qu’une vie en trop, quelques inspirations et expirations de Co2, et puis plus rien.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyVen 6 Mar - 16:49

La danseuse devenait aussitôt irritable lorsque le sujet de conversation se centrait sur les hommes. Elle s’agitait des lors, camouflant sa gêne sous une arrogance manifeste et des excès de colères stupides. Il faut dire qu’envisager la moindre relation avec un homme lui fut toujours impossible et le simple fait d’évoquer une attirance probable pour quiconque l’irritait profondément. Peut-être parce qu’elle n’avait su véritablement se positionner par rapport à l’homme, préférant établir des relations de dominations ou elle possédait toujours le parfait pouvoir. Ainsi, la demoiselle, avec les années c’était muée en plante carnivore, dévorant les hommes de ses charmes sans pour autant livrer son corps aux dérives d’une débauche sensuelle. Les rares hommes ayant ainsi partagés sa couche ne fut que des miséreux de passages, des hommes sans intellects n’ayant que pour attrait que leur amour portant un peu trop sur la défonce. Ainsi, J, dans ses jeunes années partagea la couche des peuplades misérables d’un Paris oublié. Trainant dans les bas quartiers, se perdant dans les danses lascives d’un corps défoncé tachant d’étreindre l’univers entre les cuisses ouvertes d’une danseuse décharnée dont l’âme c’était retrouvé éventré dans l’aspiration d’un rail de cocaïne en trop. Sans doute était-ce triste néanmoins, ces éclats d’impudeurs suffirent à calmer les excitations de la demoiselle qui, en grandissant, avait refusé de partager la moindre histoire d’amour quand bien même fut-elle vouée à ne demeurer qu’éphémère. Elle ne supportait désormais plus les séductions lourdes, les regards appuyés ou les mains qui franchissent les frontières de l’interdit. Elle exécrait les hommes parce qu’ils étaient synonymes de dangers et Jénova avait, avec application, rangée la gente masculine dans la case « gros con » songeant sans doute qu’un homme ne pouvait ressembler à autre chose que les clients qui venaient baver sur ses fesses s’agitant. C’était facile, lâche mais cette illusion lui permis de se protéger jusqu’aujourd’hui. Il était amusant comme le simple fait de démarrer une nouvelle vie à New-York suffisait à faire remonter à la surface ses vieux démons, bousculant la jeune femme dans ses certitudes bien ancrées ne la rendant que plus maussade et virulente. Aujourd’hui, elle se voyait comme une pauvresse se laissant avaler par l’écume de ses hésitations qui, ponctuellement, lui renvoyait en pleine gueule les assauts d’une existence douloureuse qu’elle avait toujours réussit à éviter.

Et là voilà si déroutée qu’elle se retrouvait à partager un repas avec un parfait inconnu. Evoquant tantôt les désillusions de chacun tantôt leur espoir et, qu’il était étrange de partager pareils discussions avec un inconnu. Néanmoins, Liam était loin de posséder une conversation dénuée du moindre intérêt et J ressentait une certaine plaisance à partager cette instant avec lui. Il avait au moins la qualité d’être honnête, de ne prendre aucun détour et d’écouter réellement ce que l’autre avait à dire quand bien même les opinions avouées puissent aller au-delà de son entendement. « Je n’y avais pas vraiment songé. Je ne suis pas sûr d’être bonne enseignante, je danse pour moi quant à l’argent, ce n’est pas vraiment ma préoccupation première. » Répondit-elle sans pour autant tirer un trait sur l’idée du jeune homme. Vraie qu’elle pourrait ouvrir boutique, proposer des cours de danse et, pourquoi, mettre la main sur de jeunes talents ? En était-elle capable ? Peut-être, après tout, n’était-elle pas en train d’aborder un changement de cap ? A son âge tout demeurait possible et peut-être était-il temps d’enfin rompre avec ses illusions qui, jusqu’ici, surent la maintenir dans un certain confort de vie.
La conversation glissa à nouveau sur l’évocation de Lenzo. J arqua un sourcil quand Liam rétorqua et un sourire fleurit sur ses lèvres. Hypothétiquement ? Pourquoi ? « Soit. En revanche, je suis loin d’être celle qui lui faut, crois moi. » Trop torturée, trop instable, trop chiante, trop combative, trop fière et puis quand bien même. Elle ne savait même pas si elle souhaitait un jour rencontrer quelqu’un, n’osait penser à un partenaire de vie tant la perspective d’appartenir à quelqu’un d’autre qu’elle-même lui hérissait les poils. Et pourtant, elle pouvait sans mal imaginer le bonheur de se sentir épaulée parfois, guidée par quelqu’un mais, cela ne pourrait jamais fonctionner. J aimait les passions farouches, les émotions violentes et les histoires d’amour impossibles. La facilité l’ennuyait, le quotidien également et elle pouvait se lasser très vite d’une personne s’il ne savait lui proposer autre chose qu’un amour simple et placide. Sans doute était-ce la une vision torturée et masochiste des choses néanmoins, J ne se sentait jamais plus vivante que lorsque son palpitant s’agitant à l’approche du danger alors… Son amoureux parfait ne devrait-il pas être celui qui serait tour à tour la mettre en sécurité et en danger ? Vision déroutante qui lui fit rapidement changer de conversation, elle n’avait aucune envie de se perdre sur ce genre de problématique et ce, encore moins devant l’australien.

Elle pencha la tête à son écoute avant de la secouer de droite et de gauche dans un soupir légèrement attristée. «  Ce n’est pas parce que je suis en phase de changement et que j’entrevois de nouvelles possibilités que ma vie ne me convient pas. Je ne regrette pas mes choix, j’ai choisit d’être strip-teaseuse, cela me convenait parfaitement jusqu’à présent, se remettre en question n’est pas un signe de désespérance. » Elle se tut une seconde, prenant conscience de sa révélation, soupira avant de finir sa coupe de champagne, elle commençait à sentir monter l’ivresse, cela lui fit étrangement du bien. « Je dis juste que mon objectif ne demeure pas dans celui de vouloir correspondre aux autres. Je ne prétends pas être marginale, j’essaye de me trouver et d’être bien dans mes pompes et tant pis si ça ne correspond pas au bon vouloir des gens. Je ne rentre pas dans la case ‘normalité’ des bienpensants et je m’en fiche puis… Je ne suis pas que strip-teaseuse, il ne correspond plus tout à fait à ce que je suis parce que je change mais il y a tout un tas de choses dans ma vie qui me satisfont amplement. » Son amour des livres, ses longues heures d’errances solitaires à se nourrir du monde, ses heures d’écritures, ses découvertes musicales, ses élans d’inspirations lorsque ces dernières lui permette d’imaginer une nouvelle danse. Non, ça vie n’était pas parfaite, ne lui convenait pas à bien des niveaux néanmoins, elle ne demeurait pas figée et songeait à des perceptives de changement et d’évolutions et cela était déjà une bonne chose.
«  Quel serait ton rêve alors ? » Elle reporte son attention sur l’australien tout en leur servant une nouvelle coupe de champagne.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyDim 8 Mar - 3:11

« Je n’y avais pas vraiment songé. Je ne suis pas sûr d’être bonne enseignante, je danse pour moi quant à l’argent, ce n’est pas vraiment ma préoccupation première. » Danser pour soi, je pouvais le comprendre, mais comment l’argent ne pouvait pas être sa préoccupation première ? N’était-ce pas la raison principale pour laquelle on devenait stripper ? Pour l’argent rapide et facile ? Enfin, facile, c’était une illusion, ça. Il n’y avait rien de facile dans le fait de s'effeuiller, chaque soir, devant un parterre d’inconnus. « On ne fait jamais un métier artistique juste pour soi, puisque l’art n’existe qu’à partir de l’instant où il est vu. C’est donc le regard de l’autre qui importe, finalement. Sans lui, ton art n’est pas un art, il n’est qu’une suite de vibrations dans l’air. » Triste conclusion, certes, mais réaliste et concrète. Le genre de conclusion qu’on abordait dès qu’on débutait dans ce domaine. N’était-ce pas pour cette raison que j’avais quitté mon Australie ? Pour trouver un public, et donc un regard apte à percevoir mon art ? Quant à enseigner, oui, non, ça, ça ne s’improvisait pas. Cela dit, il faudrait qu’elle teste avant de se montrer catégorique sur ce point. Elle ne pourrait pas savoir autrement. Après, si ça ne la branchait pas, c’était pas vraiment mon problème. Je ne faisais que donner une idée, c’était gratuit, sans obligation d’achat. Lorsqu’on en venait à Lenzo, je perdais de mon sérieux -très inédit, d’ailleurs, mon sérieux- au profit d’un sourire amusé par toutes ces comparaisons. Ce n’était pas la première fois que j’avais ce genre de discussion avec une fille, et probablement que mes cousins y avaient déjà été confrontés, aussi. On était pas moches, on le savait, et nos caractères nous différenciaient totalement, même entre les deux jumeaux. Alors trouver lequel on préférait, était devenu un grand jeu habituel. Blondie optait pour Lenzo, et elle avait raison de le faire, c’était le moins dangereux de nous trois, celui qui ne ferait pas de mal à mouche, ne trompait pas, respectait, et ne décevrait pas. « Soit. En revanche, je suis loin d’être celle qui lui faut, crois moi. » Peut-être. Peut-être pas. « Tu penses qu’il lui faut quoi ? Parce qu’on est là face à une véritable énigme. Qu’est-ce qui pourrait convenir à Lenzo ? Que recherche Lenzo ? Si tu as la réponse, j’t’en prie. » Parce que moi, je ne l’avais pas. Pas sûr que Renji l’ait non plus. Lenzo était à part. Et pas dans le mauvais sens du terme. Renji, lui, il avait besoin d’une fille sachant le dompter et encaisser les montagnes russes émotionnelles. Quant à moi... Moi, j’avais besoin de quelqu’un de très très indulgent. Du genre qui n’a aucune attente, qui n’espère rien, qui se contente de très très peu. Bref, une fille qui n’existe pas, le principe même de la nana étant d’avoir toujours plus d’attente de seconde en seconde. Parce que, moi-même, je n’avais plus la moindre attente vis-à-vis de moi. D’un point de vue professionnel, évidemment, mais personnel également. Mes désillusions étaient telles qu’elles avaient explosé tous mes restes d’espérance, et je soupçonnais Barbie d’être dans le même cas que moi. Peut-être pas aussi profondément, mais disons bien engagée. «  Ce n’est pas parce que je suis en phase de changement et que j’entrevois de nouvelles possibilités que ma vie ne me convient pas. Je ne regrette pas mes choix, j’ai choisit d’être strip-teaseuse, cela me convenait parfaitement jusqu’à présent, se remettre en question n’est pas un signe de désespérance. » Sauf qu’elle ne les entrevoyait pas, les différentes possibilités, puisque j’étais obligé de lui souffler celle d’être prof. Ne pas répondre aux attentes de la société c’était une choses, mais ne pas réussir à mettre le doigt sur ses propres attentes, c’en était une autre. « Je dis juste que mon objectif ne demeure pas dans celui de vouloir correspondre aux autres. Je ne prétends pas être marginale, j’essaye de me trouver et d’être bien dans mes pompes et tant pis si ça ne correspond pas au bon vouloir des gens. Je ne rentre pas dans la case ‘normalité’ des bienpensants et je m’en fiche puis… Je ne suis pas que strip-teaseuse, il ne correspond plus tout à fait à ce que je suis parce que je change mais il y a tout un tas de choses dans ma vie qui me satisfont amplement. » ... Hum... « Comme quoi, par exemple ? » C’était quoi ces fameux aspects dans sa vie qui la contentaient à ce point ? Parce qu’elle n’avait pas l’air bien dans ses pompes, justement. J’étais pas psychologue, ni même devin, c’était juste assez évident, en fait. À moins que je ne me plante lamentablement. C’était une option recevable aussi. «  Quel serait ton rêve alors ? » Mon rêve ? J’étais même plus sûr d’en avoir un. « J’sais pas. » J’étais honnête. « Je sais ce que je ne veux pas, mais j’suis pas très sûr de savoir ce que je veux. » Je ne voulais pas bosser dans un bureau, vivre dans un appart minuscule, épouser une conne, pondre des petits gros complètement idiots, acheter une familiale, m’offrir une coupe correcte, troquer mon chien pour un chat, payer mes impôts en temps et en heures... En gros, je ne voulais pas être adulte, du moins pas la définition que l’on en donnait maintenant. « J’crois que... J’ai juste envie de laisser une trace. Tu vois le genre ? J’veux pas que mon existence n’est servie à rien. C’est con, sûrement, et peut-être un peu orgueilleux voire niais, mais... Si on n’apporte rien du tout, à quoi bon avoir vécu ? » Certains faisaient des enfants, d’autres des découvertes majeures, mais tous aspiraient à la même ambition : l’immortalité. C’était Freud qui en parlait le mieux, moi je n’avais fait que le lire. Et même ça, je ne m’en vantais pas. J’étais pas vraiment un gros lecteur. Tout ce que j’avais lu datait de l’école. Mais j’avais une excellente mémoire. Une excellente mémoire qui ne servait plus qu’à la musique, que je ne mettais plus qu’au service de la musique.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyDim 8 Mar - 21:41

L’argent ne fut jamais sa motivation première dans le fait de devenir strip. Elle dansait pour survivre, pour exister, pour devenir guerrière défendant son droit d’être femme, son droit d’être un corps dont elle était la seule maitresse. Plus jeune, son souhait de devenir danseuse s’accrochait à l’arrogance de l’adolescence. Jénova se voyait telle une amazone farouche conquérant le monde noir et sombre des recoins puants de l’humanité. Elle avait côtoyé la débauche, les corps shootés et les mains moites de connards défoncés voulant s’unir à elle sous l’échos de l’héroïne. Et elle avait aimée ça. Ce pouvoir mystérieux qu’elle détenait sur les hommes. Cette manière bien à elle de s’offrir sans jamais appartenir à quelqu’un d’autre. Et parce que la danseuse avait toujours aimé côtoyer les miséreux. Parce que les hommes faciles demeuraient pour elle une proie évidente, n’était-il pas chose aisé de demeurer reine lorsque vous êtes l’unique fleur demeurant vivante dans un champs d’orties ? Mais cela, elle ne pouvait l’expliquer à Liam. Son secret demeurait bien gardé dans l’écueil de son inconscient tandis qu’elle réfléchissait à la suggestion de Liam. Devenir enseignante c’était transmettre son savoir. Le souhaitait-elle ? N’était-ce pas, au contraire, une manière de tirer sa révérence et de se retirer de la scène ? Car elle ne dansait pas tant pour l’art mais plus pour assouvir son besoin de contrôle et de pouvoir. C’était son illusion à elle, ce qu’elle aimait, ronronnant des lors qu’elle voyait brûlait dans le regard d’un client, le feu ardent d’un désir qui, toujours, se heurterait à la toute puissance de Jénova qui, jamais ne se donne. J sourit lorsque Liam lui annonce sa vision de l’art. Elle opine du chef, accord silencieux sans pour autant lui faire part de ses doutes. Le strip-tease ? Un art ? Après réflexion, Jénova devait s’avouer que là n’était pas l’étiquette première que l’on mettait sur le front d’une strip plus souvent considérée comme une catin facile que comme une artiste. Oui. Elle demeurait la meilleur, proposant des danses sauvages et étonnantes néanmoins, elle dansant en petite tenue, ses seins croquants se tendant sous le regard des hommes, sa croupe s’offrant à leurs fantasmes les plus inavoués. Non. Croire qu’elle était une artiste demeurait une illusion, elle n’était qu’une suite de vibrations dans l’air comme il le disait si bien et, finalement, cela ne la dérangeait plus temps que ça. J soupire, agacée par ses propres contradictions sans pour autant répondre quoi que se fut à Liam. L’intimité de leur échange la dérange tant les déclarations partagées frôle de trop près sa vie et son étrangeté. La blonde se ressaisit des lors et recouvre son silence, réfléchissant à un avenir possible lorsque le sujet de conversation se centre sur Lenzo. Ca non plus, elle ne s’y attendait pas et les voilà qui échangent, Liam s’arguant que Lenzo serait l’homme qui lui fallait. Cela la gêne, comme si elle eut besoin d’un homme et, quand bien même ne pouvait-elle nier les qualités évidentes du gérant du restaurant elle n’en demeurait pas moins dubitative quant à la possibilité qu’elle puisse être idéale pour lui. Elle se dépêche d’affirmer cela à l’australien qui, aussitôt la prend de cours en l’acculant avec une question dont elle se fichait absolument de la réponse. Moue contrariée, elle avise le champagne et s’enfile une nouvelle coupe. «  Je ne le connais pas beaucoup. Mais… Je dirais qu’il lui faut une fille plus… Candide peut-être ? Une nana qui le détende un peu, qu’il goûte à la folie, il est beaucoup trop sérieux. » Réponse hésitante, elle s’adosse à sa chaise dans un haussement des épaules. « Ca ou autre chose, je n’en sais rien en faite et je ne suis pas sûr d’avoir envie de savoir. » Elle clos le sujet, se débarrasse du fantôme de Lenzo d’un revers de main pour se concentrer sur son champagne tout en essayant, vainement, de faire entendre à Liam sa manière de voir le monde. C’est peine perdu, pleins de contradictions, comment faire comprendre que J aime la vie parce qu’elle est absurde et n’a aucun sens ? Comment lui faire entendre qu’elle s’estime que fourmis et passe son temps à vouloir accrocher l’absolu, l’âme de l’humanité en se moquant bien, finalement, de l’objectif qu’elle pourrait donner à sa vie. Après tout, n’y avait-il pas que la mort comme ultime réponse ? Et il lui demande ce qu’elle est et elle accuse la curiosité d’une nouvelle moue enfantine. Sa main joue nonchalamment avec le verre de champagne qu’elle fixe fuyant résolument son regard. « Mes amies qui sont devenues ma famille. Le parfum délicat du café le matin, l’émotion vibrante que me secoue lorsque j’écoute Ez3chiel, les moments ou je suis sur scène, où tout s’efface, où je me sens renaître. » Elle désigne le couple qu’il forme d’un geste de la main. « J’aime ce qui se passe en ce moment parce que c’est inattendu. J’aime la vie tout simplement Liam dans ses bassesses, dans ses horreurs mais aussi dans tous ce qu’elle possède de plus merveilleux et doux. » Ses mains s’agitent, la princesse s’emballe sous les assauts d’une passion qu’elle aime peinait à comprendre. Elle aimait se sentir vivante, voilà tout. Elle lui posa une nouvelle question, cherchant à focaliser son attention sur lui plutôt que sur elle et accuse sa réponse dans un sourire contrit quoi qu’un peu fataliste. « Mouais. Je comprends même une part de mon fatalisme m’a toujours forcé à croire qu’étant destiné à disparaitre, mieux valait vivre sa vie tranquille que vouloir à tout prix marquer les esprits. » Elle répond, se sert une nouvelle coupe de champagne, accroche son regard à celui de l’australien, sourit légèrement soudain gêné par cette conversation qui touchait de près le regard qu’elle portait sur le monde dévoilant une part de son être qu’elle savait -d’ordinaire- parfaitement camoufler. « Quoi qu’il en soit, je te souhaite de parvenir à laisser ta trace. » Et elle lève son verre en sa direction avant de le finir d’une traite. Soupirant, elle renverse la tête en arrière et ferme les yeux, profitant de son ivresse légère et rassurante.
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MessageSujet: Re: Intrigue amazing Night - Liam & Jenova Intrigue amazing Night - Liam & Jenova EmptyLun 9 Mar - 2:10

«  Je ne le connais pas beaucoup. Mais… Je dirais qu’il lui faut une fille plus… Candide peut-être ? Une nana qui le détende un peu, qu’il goûte à la folie, il est beaucoup trop sérieux. » Elle répond à reculons, comme pour me faire la politesse d’une réponse tout en m’informant qu’elle n’en a rien à foutre. « Ca ou autre chose, je n’en sais rien en faite et je ne suis pas sûr d’avoir envie de savoir. » Oh, alors la jolie poupée n’aime pas aborder les sujets qui ne la concerne pas directement ? Supposer n’avait aucune conséquence, et il était même parfois très amusant de dériver sur un sujet pour sombrer dans un absurde dont on avait totalement conscience. C’était ainsi que je fonctionnais pour composer. Je partais de rien, ajoutais une pièce, puis une autre, encore une autre. Des pièces sans aucun lien entre elles, des pièces que j’assemblais malgré tout, inventant le liant, et l’histoire qui rendrait possible et fonctionnel ce Tout des plus étranges. L’une de ces pièces aurait pu être Lenzo par exemple, et une autre sa compagne hypothétique et idéale. Et le liant ? Cette conversation qu’elle me refusait d’un revers de main, trop accaparée par une conversation qui la caresserait d’un peu plus près. Du coup, je l’interrogeais sur elle, sur ce qui la contentait dans sa vie, ce qu’elle aimait et n’échangerait pour rien au monde. « Mes amies qui sont devenues ma famille. Le parfum délicat du café le matin, l’émotion vibrante que me secoue lorsque j’écoute Ez3chiel, les moments ou je suis sur scène, où tout s’efface, où je me sens renaître. » Un ensemble d’instants de vie infimes, comme des Polaroïds qu’elle aurait aligné devant moi en me disant ‘voilà, ça c’est ma vie.’. Un ensemble qui traduit tout et rien. Tout à la fois. « Ez quoi ? » je demandais, curieux par nature, dès que ça touchait la musique. Parce que ça touchait la musique n’est-ce pas ? « Des amies danseuses ? » j’enchainais ensuite, parce que je demeurais William, et que je ne savais résister à renforcer la caricature d’un sourire en coin volontairement carnassier. En réalité, j’en avais rien à foutre que ses amies soient danseuses ou non. Si je voulais en croiser, j’avais pas besoin d’elle, il me suffisait de me rendre dans la boîte de Renji. Non, ce qui m’intéressait vraiment, par contre, c’était... « J’aime ce qui se passe en ce moment parce que c’est inattendu. J’aime la vie tout simplement Liam dans ses bassesses, dans ses horreurs mais aussi dans tous ce qu’elle possède de plus merveilleux et doux. » C’était pas ça, non. Ce qui m’intéressait, et ce pour quoi je lui coupais la parole, c’était... « Tu danses pour oublier quoi ? » J’étais pas complètement stupide, même si j’aimais à le croire, et surtout, je ne m’encombrais pas de faux semblant. Quand j’avais une question, je la posais. Quel scrupule devrais-je avoir ? Je ne connaissais pas cette fille, demain je l’aurais probablement oublié, et elle en ferait de même. Et puis, si elle ne voulait pas répondre, rien ne l’y forçait. Mais puisque je me prêtais à cet exercice, la politesse était d’en faire de même, non ? Pour preuve, lorsqu’elle m’interrogeait sur mon rêve, sujet intime s’il en est un, je ne me dégonflais pas, et exprimais le fond de ma pensée, aussi confuse soit-elle. Je rêvais que ma vie puisse servir à quelque chose, à un plus grand but que simplement manger et dormir. Était-ce prétentieux ? Sûrement un peu, oui, puisqu’il fallait avoir les capacités de changer la vie des autres, ce qui n’était pas forcément mon cas. « Mouais. Je comprends même une part de mon fatalisme m’a toujours forcé à croire qu’étant destiné à disparaitre, mieux valait vivre sa vie tranquille que vouloir à tout prix marquer les esprits. » C’était plus du fatalisme, là, c’était du level de la bêtise pure. Si chacun d’entre nous fonctionnait ainsi, alors on n’aurait fait aucun progrès depuis la découverte du feu. Voire, même pas la découverte du feu du tout, finalement. « Quoi qu’il en soit, je te souhaite de parvenir à laisser ta trace. » Elle levait son verre à nouveau, comme pour porter un toast à ma connerie, ma naïveté, avant de renverser sa tête contre le dossier. « Tu devrais ralentir sur le champagne, le deal c’est juste le diner, j’suis pas supposé te raccompagner chez toi. » je la prévenais en étendant le bras afin de lui remplir un verre d’eau. « Et mange un peu... » j’ajoutais en faisant glisser son assiette dans sa direction. Si elle pouvait se tapisser un peu l’estomac, elle éviterait de perdre le contrôle. Ça pouvait aller vite ces conneries, l’espace d’un instant on était bien, enivré, léger, et celui d’après je devrais lui tenir les cheveux au-dessus de la cuvette. Cuvette qui manquait un peu, dans ce décor d’un autre siècle. « Tu vis où, d’ailleurs ? Que je sache quelle adresse donner au chauffeur de taxi, quand tu seras ivre morte sur sa banquette arrière. » Et elle s’estimait fataliste ? Je la battais, sur ce coup, je crois.
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