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(aless) it’s time to play the game.

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MessageSujet: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptySam 7 Mar - 17:53

it’s time to play the game.

Il est 16h et mon portable sonne, me tirant du sommeil par la même occasion ; je le sais parce que c’est moi qui ait programmé l’heure. J’ouvre difficilement les yeux, la lumière du dehors m’attaque directement et ce n’est jamais franchement agréable. J’éteins la musique qui me tape sur les nerfs et passe mes mains sur mon visage avant qu’une petite grimace ne déforme mes traits. Allez, je n’ai pas de temps à perdre, j’ai dis à Aless que je passerai le prendre vers 17h et que je ne serai pas en retard – ce qui relèverait du miracle, avouons-le. Je sors du lit, je traîne mon corps comme un vieillard, ça ne me réussit pas en ce moment de me mettre si tard au lit alors que de longues journées m’attendent le lendemain. Je n’ai pas stocké beaucoup de sommeil ces derniers temps, mais j’ai trop de choses à faire ; Micah n’est plus à New York et il faut que je gère La Taverne tout seul. Alors certes, je m’occupe de la gestion depuis l’ouverture, mais là, il faut aussi que je m’occupe du reste et je déteste clairement cela. Ça m’emmerde les entretiens d’embauche parce que je n’ai aucun tact envers ceux qui sont nuls et qui font de la merde. J’ai trop de choses à faire et les journées sont trop courtes, dont je bosse aussi plusieurs nuits dans la semaine, et au final, mon rythme est encore plus détraqué qu’avant. Moi qui trouvais le temps long en taule, maintenant, je le trouve vraiment trop court. Mais allez, je vais jusqu’à la cuisine, je me fait une tasse de café et m’installe sur un tabouret pour le boire tranquillement, dans le silence le plus complet ; et ça fait du bien après une nuit entière parmi des gens qui gueulent, qui se bourrent la gueule, qui s’excitent comme des crétins à la moindre parole mal formulée et qu’il faut remettre dans le droit chemin avec toute la diplomatie du monde – que je ne possède pas, en plus du reste. Le café avalé, je lave la tasse et la range, foutu côté maniaque. Je n’suis déjà pas en avance, mais il faut en plus que je fasse quelque chose qui aurait pu attendre, peu importe. Je fonce jusqu’à la salle de bain, retire mon boxer et fonce dans la cabine de douche. J’allume les robinets et reste sous le jet d’eau durant plusieurs minutes sans rien faire. Ça me fait le plus grand bien. Mais je réalise encore qu’il faut que je me grouille, donc je me lave, non sans faire la grimace dès que je touche une partie de mon visage et je pense que ça va être le cas encore quelques temps. J’éteins les robinets, sors de la cabine et attrape une serviette que j’enroule autour de ma taille. Je sèche rapidement mes cheveux avec une autre et vient me mettre devant le miroir au dessus du lavabo. J’efface la buée à l’aide de la paume de ma main et je me regarde durant quelques secondes. Cette marque rouge que j’ai sur le coin droit de mon visage a prit une teinte un peu plus violacée et cette vision m’arrache un soupir. Tout ça parce que je traînais dans le Bronx pour des raisons professionnelles, cette fois, et que les flics ont cru que ‘Ryder’ était de nouveau dans les affaires. Apparemment, je n’ai pas une gueule qu’on oublie facilement et ceux qui m’avaient arrêté beaucoup de fois m’ont encore en mémoire. Et je suis sûr que le mur de briques rouge se souviendra aussi très longtemps de mon visage qui l’a percuté à l’aide d’un flic qui voulait « s’assurer que je n’allais pas encore vendre des merdes ». J’en avais presque oublié à quel point ça pouvait être violent, mais une fois qu’on a l’étiquette de dealer sur la gueule, on ne l’efface plus et les flics n’ont pas beaucoup de considération pour les gars comme moi. Et j’ai eu beau dire que je n’étais plus dans les affaires, ça n’a rien changé ; ils pensaient sans doute que je racontais des conneries. Peu importe. Ce coup s’effacera et on arrêtera de me regarder bizarrement. Bref, j’arrête de m’admirer et me brosse les dents. Je retourne ensuite dans ma chambre, me sèche et enfile mes fringues rapidement avant de prendre mon téléphone pour dire à Aless que j’arrive sous peu. Je chope mes clés, vérifie que j’ai tout dans mes poches et je sors de chez moi rapidement, sac sur l’épaule. Je ferme la porte, dévale les escaliers et fonce jusqu’à ma voiture.

Je connais la route jusqu’à chez lui par cœur. Je l’ai tellement faite cette route, que je pourrais aussi la faire les yeux fermés, mais pas sûr que ce soit un choix judicieux. J’allume la radio et m’allume une clope que je fume tranquillement, la vitre légèrement baissée. Je bas le rythme de la musique sur le cuir du volant, cela m’aide à ne pas perdre patience lorsque des petits vieux conduisent trop lentement. J’ai prévu quelques chose d’intéressant : qu’Aless fasse du baseball. Je ne sais pas trop si ça va être désespérant ou même marrant, mais il faut que je le voie à l’œuvre. Et, Chelsea Piers est l’endroit idéal pour cela puisqu’ils ont des cages où l’on peut frapper tranquillement, sans prendre le risque d’envoyer la balle dans la gueule de quelqu’un – cela pourrait être marrant de manière générale, mais quand c’est ma propre gueule, ça l’est un peu moins et elle est déjà assez amochée. J’espère juste que cela va lui plaire. Je ne sais pas s’il aimera plus le baseball après cela, mais j’aurai fais au mieux. J’arrive dans sa rue. Je soupir de soulagement et me gare en bas de chez lui. J’hésite à lui envoyer un message pour qu’il descende, mais non. J’attrape quelque chose dans le sac que j’ai mis sur la banquette arrière et je sors de la voiture. Je me dirige jusqu’à la porte, tape le code que je connais à présent et monte jusqu’à sa porte. Une fois devant celle-ci, je frappe et j’attends juste quelques secondes avant qu’il n’ouvre. En le voyant, un sourire étire naturellement mes lèvres et je me penche juste assez pour l’embrasser – chose qui m’a bien manqué ces derniers jours -. « Salut, doc. » Dis-je dans un sourire, ne me lassant pas de ce surnom et je pense que je ne m’en lasserai jamais. « J’ai un cadeau pour toi, maintenant qu’t’es un vrai fan de baseball… » D’accord, on sent la plaisanterie rien que dans le ton que j’emploie. Mais cela n’empêche pas que je glisse une casquette sur sa tête – casquette des Yankees, évidemment ! « Elle vient d’ma collection personnelle, c’est cadeau. » Et ma collection personnelle, c’est important à mes yeux. Ce n’est pas rien. « Et pour là où on va, t’en auras bien besoin d’ça. » Pour bien se fondre dans la masse, c’est essentiel.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyMar 10 Mar - 1:02


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Dean et Aless
Aujourd’hui c’est samedi. Ça veut dire que c’est le week-end, et que je vais enfin pouvoir passer un peu de temps avec Dean. Entre mes horaires de dingue la journée, et son boulot qui se passe en général la nuit, ça ne nous laisse pas beaucoup d’options pour se voir. Ça me fait chier — d’ailleurs, j’ai du mal à le cacher vu que je l’harcèle toujours de messages — mais je fais du mieux pour paraître neutre. Je n’ai pas envie d’être lourd et qu’il se lasse de moi aussi vite qu’il m’est tombé dans les bras. 16h30 et je finissais enfin mon service. Direction chez moi aussi vite que je peux. Une fois dans mon appartement, je quitte mes vêtements et file sous la douche. Dean m’a dit qu’il passerait vers 17h, et je n’ai aucune idée de ce qu’on va faire. Il m’a dit qu’il avait préparé un truc, que je ne devais m’inquiéter de rien. Mais c’est dans ma nature. Je me torture l’esprit depuis ce fameux texto. Je n’aime pas les surprises. J’ai toujours peur de ce que c’est, et de comment je peux agir si ça ne me plait pas. Je me lavais rapidement, appréciant franchement la sensation brûlante de l’eau coulant sur ma peau gelée — fichu hiver new-yorkais. Je sortais de la cabine et vérifiais mon iPhone. Un message de Dean qui me prévient qu’il part de chez lui. Bien, j’ai environ 25 minutes. J’allais dans ma chambre et me séchais. Qu’est-ce que je devais porter moi? Je ne savais même pas où on allait… J’optais pour le classique — un jeans et un sweatshirt, ainsi que mes converses. J’allais ensuite dans la cuisine, ouvrant un livre que j’avais laissé là sur la table la vieille. Un livre d’étude de médecine, sur les blessures par balle. On peut toujours apprendre des choses, n’est-ce pas? Dean serait exaspéré quand il verrait ça, je le voyais déjà en train d’arquer son sourcil accusateur et secouer la tête l’air de dire « j’te comprendrai jamais ». Justement, en parlant du loup, trois coups sur la porte. Je me levais rapidement et allais lui ouvrir, hâtif de le revoir. Comme un miroir, il souriait et je souriais à mon tour, lui rendant son furtif baiser. « Salut, doc. » Sourire en coin. « Tu crois vraiment que je vais me contenter de ça? » J’agrippais un pan de sa veste en cuir et l’attirais vivement vers moi, plaquant mes lèvres sur les siennes avec avidité, lui offrant un baisé passionné, à l’image du manque qu’il avait laissé en moi depuis la dernière fois qu’on s’était vu. Cette passion ne se calmait pas. Je pensais que ça s’apaiserait avec le temps, mais ce n’est pas le cas. C’est même tout le contraire. Plus le temps passe, et plus je suis accro. Je le lâchais finalement après un long moment, me reculant d’un pas comme si de rien n’était. « J’ai un cadeau pour toi, maintenant qu’t’es un vrai fan de baseball… » J’arquais un sourcil, et il me posa une casquette sur la tête, que j’eus à peine de temps de voir mais je reconnus les couleurs des Yankees, pour les avoir subi toute une soirée avec Cole. « Elle vient d’ma collection personnelle, c’est cadeau. » Je me mis légèrement à rire. « J’apprécie, franchement. » J’hochais la tête comme pour appuyer mes dires, bien que je n’arrivais pas à être sérieux. « Et pour là où on va, t’en auras bien besoin d’ça. » Quoi? Là où on va j’aurai besoin d’une casquette de baseball? On va… « C’est pas vrai, tu comptes m’apprendre à jouer au baseball aujourd’hui? C’est sérieux? Vraiment? Du genre, vraiment vraiment? » Bon sang, je ne pensais pas qu’il le ferait en fait, ou du moins, pas de sitôt. Je refermais la porte derrière lui et retournais à la cuisine. Je me plantais face à lui et le regardais vraiment pour la première fois depuis qu’il était arrivé, entrouvrant les lèvres de surprise. Je brisais la distance qui nous séparait, me glissant tout contre lui en passant mes mains sur ses joues, alors que je caressais son côté droit d’une vigilance extrême, ayant repéré la marque violacée qu’il avait, encore parsemée de quelques égratignures. Mon pouce passait sur cette violence que je ne m’expliquais pas. « Dean… Qu’est-ce qu’il s’est passé?… » Je pinçais doucement les lèvres, mes yeux perdus dans sa blessure que j’effleurais toujours du bout des doigts.
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyVen 13 Mar - 22:05

it’s time to play the game.

Le sourire que je vois sur ses lèvres accentue le mien. C’est comme un automatisme que je ne comprends pas franchement. Il a le sourire, je l’ai aussi. Il tire la gueule, je ne vais pas être bien. Il est sur les nerfs, je le suis tout autant. C’est comme si mes émotions se calquaient aux siennes et avant lui, ça ne m’était jamais arrivé. Je me suis toujours détaché des émotions des autres, ne considérant que les miennes, bien qu’elles restaient silencieuses et sourdes. Mais avec Aless, tout reste différent. Je ne peux pas dire en quoi ça l’est ; sans doute parce que je n’en sais trop rien, les relations amoureuses m’ont toujours été étrangères, je ne les voyais que de loin et elles ne me faisaient pas envie. Mais aujourd’hui, je suis en plein dedans et je ne sais toujours pas si mes réactions sont les bonnes, mais je fais en sorte qu’elles ne soient pas trop mauvaises. Alors lorsqu’il agrippe ma veste en cuir et me tire vers lui, plaquant ses lèvres contre les miennes, je passe ma main libre contre sa taille et je lui rends ce baiser. J’accentue cet échange passionné ; parce que ouais, c’est une putain de passion qui me consume. C’est comme être au milieu des flammes et d’en être heureux parce que merde, cette sensation fait du bien. Et, en même temps, ça brûle, ça attaque tout ce qu’on est, ça ne fait pas toujours du bien parce que la passion peut être aussi fantastique que destructrice, mais j’ose espérer qu’on ne tombera pas dans cette seconde option.

Nos lèvres se quittent, je reprends mes esprits et je lui balance finalement que j’ai un cadeau pour lui et je dépose cette casquette sur sa tête. Casquette aux couleurs des yankees qui vient de ma collection personnelle parce que ouais, je suis un dingue de sport. Lorsque je lui dis qu’il en aura besoin pour l’endroit où on va, il percute enfin et ses questions me font doucement sourire. On avait discuté de cela et j’ai eu cette envie de tenir rapidement ma promesse. J’ai envie qu’il joue au baseball. J’ai envie de le voir à l’œuvre, peu importe ce que cela va donner au final ; l’essentiel c’est qu’on s’amuse et qu’on passe un bon moment ensemble. « Eh ouais ! C’est plus que sérieux. Je veux voir comment tu t’en sors avec une batte entre les mains. » On va rire, je le sens bien. Cela va être un bon début de soirée et ensuite, on aura tout le temps de faire autre chose. Je ne sais pas encore quoi. Je ne prévois que très rarement, je préfère vivre ma vie selon mes envies, peu importe ce qu’elles sont. Je vis au feeling, je n’aime pas les journées ou les soirées trop préparées, elles retirent cette spontanéité que j’aime tant dans la vie.

On va jusque dans la cuisine et immédiatement, mes yeux se posent sur ce livre ouvert. J’arque un sourcil, mais je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit que je sens Aless qui se rapproche et ses mains se posent contre mes joues, avant que son pouce ne glisse doucement contre cette marque violacée. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? J’ai envie de hausser les épaules et ‘rien’, comme à mon habitude, parce que ouais, ce n’est pas grand-chose à mon sens, mais je pense qu’il ne se contenterait pas de cette réponse. « Si j’te dis que j’me suis pris une porte, tu ne va pas me croire ? » Question rhétorique, je m’en amuse, j’esquisse un sourire. « C’est rien de grave. » Bon d’accord, j’enchaine l’explication. Je n’ai pas envie qu’on s’attarde là-dessus. « J’étais dans l’Bronx et j’ai croisé des vieux potes… des flics. Les mêmes à qui j’avais à faire il y a quelques temps… Ils pensaient que Ryder était de nouveau dans les affaires. » Je hausse les épaules et roule des yeux. Même si ça avait été le cas, je n’aurai pas été aussi stupide. « Et ça, - je montre ma blessure du doigt – c’est quand un flic te plaque trop brusquement contre un mur de briques. » Aucun mensonge. J’ai dis la vérité. Avec lui, je n’ai pas envie de mentir, je l’ai toujours dis et je ne compte pas le faire maintenant.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyVen 13 Mar - 23:36


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Dean et Aless
Ses lèvres contre les miennes. Bordel, c’était tout ce que je désirais. Tout ce qu’il me fallait. Tout ce dont j’avais besoin. Ça et rien d’autre. C’est quand même dingue la façon dont une personne peut devenir si importante en si peu de temps. Ça fait à peine quelques mois que je connais Dean et je ne me vois déjà plus vivre sans lui à mes côtés. Je lui offrais donc un long baiser passionné, frémissant à sa main glissant sur ma taille. Je calmais peu à peu le baiser. « Ça fait du bien… Tu m’avais manqué. » lui chuchotais-je contre ses lèvres, gardant quelques instants les yeux fermés comme pour mieux apprécier le moment. Quoi, j’avais bien le droit d’être niais maintenant non? Il me connaissait suffisamment assez dorénavant pour être au courant de ma vraie nature — le genre de gars tout mielleux qui a besoin d’affection chaque seconde et n’hésite certainement pas à montrer qu’il aime.

Il m’annonce qu’il a un cadeau pour moi et me pose une casquette des Yankees sur la tête — j’ai reconnu les couleurs en moins de trois secondes vu que je me les ai tapées durant toute une soirée avec Cole. Ça serait bien malheureux qu’après ça je ne sache toujours pas à quoi ils ressemblent. On en aura besoin là où il m’emmène, me dit-il. Et je comprends enfin — il compte m’apprendre à jouer au baseball ce soir. « Eh ouais ! C’est plus que sérieux. Je veux voir comment tu t’en sors avec une batte entre les mains. » Mon dieu, il n’a vraiment peur de rien. « J’croyais que t’avais déjà expérimenté mes talents avec une batte dans les mains… » D’accord, ça, ce n’était vraiment pas obligé. Mais j’adorais le taquiner. C’était juste tellement amusant de voir ses réactions à ce genre de pique ambiguë. « Mais tu crains rien, t’es vraiment sûr de ça? J’ai besoin de te rappeler qu’après son essai, mon père a abandonné tout espoir de me voir jouer à son sport favori? » Si ça, ça n’en disait pas long sur la chose… « En plus, j’suis sûr à 100% que tu fais ça pour te moquer de moi. Tu rigoleras moins quand je te coulerai quand tu essayeras de prendre une vague. » lui lançais-je, le ton faussement menaçant. Bah quoi, pour une fois que je pouvais me vanter dans quelque chose…

Je l’attirais jusque dans la cuisine par la main après avoir refermé la porte, et je remarquais son regard sur le livre ouvert, arquant le sourcil comme je l’avais prédit. « T’es trop prévisible, tu le sais ça? » le taquinais-je une nouvelle fois en lui volant un autre baiser. « Vas-y, dis-moi ce que tu penses! » Bah oui, je savais qu’une remarque lui brûlait les lèvres… Sauf que je me rapprochais de lui, brisant la distance une fois de plus — j’avais vraiment du mal à la supporter — et je remarquais enfin la marque violacée sur sa joue, signe indiscutable de violence. Les mains sur ses joues, mon pouce s’y glissait doucement, prenant soin de ne pas lui faire mal, le questionnant sur la raison de cet hématome. « Si j’te dis que j’me suis pris une porte, tu ne va pas me croire ? » me dit-il la voix amusée et le sourire aux lèvres. Non, moi, ça ne me fait pas rire. « C’est rien de grave. » Le regard que je lui lançais du genre ‘tu te fous de ma gueule j’espère?’ en disait long sur ma réponse à cette question. Ce qu’il comprit bien vite, puisqu’il m’offrit la vérité. « J’étais dans l’Bronx et j’ai croisé des vieux potes… des flics. Les mêmes à qui j’avais à faire il y a quelques temps… Ils pensaient que Ryder était de nouveau dans les affaires. » Haussement d’épaules du genre indifférent, roulant des yeux. « Et ça, c’est quand un flic te plaque trop brusquement contre un mur de briques. » finissait-il en pointant sa blessure du bout de l’index. « Mais… ils ont le droit de faire ça? » Ouais, c’était la première question qui me venait à l’esprit. Ça me paraissait un peu trop violent pour un gars qui a accompli sa peine. « Peu importe, viens là. » Je laissais mes mains glisser de ses joues le long de ses bras jusqu’à attraper ses mains dans les miennes et de les serrer quelque peu, l’entrainant jusque dans la salle de bain. J’allumais les lumières blanches et le lâchais. « Assieds-toi là. » dis-je en pointant le bord de la baignoire. J’ouvrais un placard et en sortait une petite mallette, que je posais sur le meuble près de la baignoire. L’ouvrant, je fouillais quelques instants et en sortait une compresse avec du désinfectant. « J’suis sûr que t’as saigné — même un peu seulement — et que t’as rien fait. Tu sors avec un médecin je te rappelle. » Soupir de ma part, plutôt exaspéré qu’énervé du fait qu’il se fiche de tout et ne m’appelle pas quand ce genre de truc arrive. J’imbibais la compresse de désinfectant et venais m’assoir à ses côtés, pivotant pour être face à lui. Je venais doucement déposer la compresse sur la trace violette, tapotant légèrement pour ne pas lui faire mal. Je la jetais ensuite, et fouillais de nouveau jusqu’à en sortir un petit tube couleur d’argent. J’enlevais le bouchon et mettais un peu de crème sur le bout de mon index. « Ça peut picoter un peu. » le prévins-je, même si je savais qu’il avait vécu bien pire. Réflexe de médecin, sûrement. J’appliquais donc la pommade à l’arnica sur son ecchymose, la faisant bien pénétrer, puis lui donnais le tube. « Trois fois par jour, matin midi et soir, jusqu’à ce que la contusion parte. Je dirais… Sept à dix jours. » Ouais, mon rôle était aussi de prendre soin de lui.
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyLun 16 Mar - 21:25

it’s time to play the game.

« Ah mais ça, c’était fin ! » Dis-je en me marrant comme un imbécile. Non mais vraiment, quelle idée d’me foutre ce genre d’image en tête, hein ? Qu’il ne me tente pas trop, je pars au quart de tour et il le sait mieux que personne. Surtout quand il est dans les parages. Je crois qu’Aless est une sorte d’obsession, de drogue bizarre qui fait que je ne peux pas faire sans lui, que j’suis incapable de m’en détacher, de me défaire de cette passion qui m’anime, de ses sentiments qui me gagnent mais dont je refuse encore les mots. Parce qu’il me faut du temps pour admettre tout cela, pour les comprendre complètement. « T’en fais pas, je suis vraiment sûr de ce que je fais, là ! » Enfin, j’espère ! Je ne sais vraiment pas comment il va être avec une batte dans les mains, mais il faut qu’on tente l’expérience. « Et pourquoi tu me prête tout de suite de mauvaises intentions ? Comme si j’allais me moquer… » Je secoue la tête et roule des yeux, toujours avec cet air théâtrale peint sur la gueule. « Ouais, prendre une vague… Je vais vraiment me la prendre, ça va être bien marrant ça. » Je vais me la prendre dans la face, j’en suis certain. Moi, dans l’eau, je ne suis pas comme un poisson ! Je me sens tellement mieux sur la terre ferme, mais j’ai promis que je le ferai alors je ne compte pas revenir là-dessus.

On arrive dans la cuisine et je vois déjà son bouquin. Mon Dieu. Il ne s’arrête donc jamais ? Il ne connaît pas la notion de faire des pauses ? De s’arrêter quand on quitte le travail ? J’arque un sourcil et il le remarque de suite, ce qui me tire un sourire. Il m’embrasse et je souris un peu plus. « Non, rien… Juste… Faut que tu décroche un peu ! C’est pas la lecture la plus fun qui soit, là. » Quoique. Je dis ça, mais en prison, je lisais carrément de tout. Je n’avais aucune préférence et je pouvais lire des trucs dont je me fichais royalement. Tant que je lisais, ça allait bien, j’oubliais le temps. Mais là, voilà, on aborde mon problème. Je n’aime pas qu’on évoque mes problèmes et mes emmerdes. Je tourne tout vers le rire, j’aime l’autodérision et ouais, même si ça m’emmerde que les flics me croient encore dans les affaires, je ne vais pas en faire un drame. Je ne veux pas en faire toute une histoire alors que ce n’est rien de franchement grave. Et là, je n’ai qu’une seule envie : être avec Aless, qu’on pense à nous deux et qu’on oublie tout le reste. Mais il demande des explications et je vois bien que mes traits humoristiques ne le font pas rire alors je balance les vraies raisons de cette marque violacée, de cette gueule amochée. S’ils ont le droit de faire ça ? Ma foi. « Bah… C’est des flics. Ils ont tous les droits… ou ils croient qu’ils ont tous les droits. Du pareil au même. »

Il attrape mes mains et il m’entraîne jusque dans la salle de bain. Je ne dis rien et je pose mes fesses sur le bord de la baignoire. Je l’écoute et je plante mon regard sur lui alors qu’il fouille dans sa petite mallette. « Je n’ai pas rien fait… Bon, j’ai sans doute pas fait ce qu’il fallait, mais soit. » C’est ma façon d’être. Je ne me préoccupe pas de grand-chose et tant que je ne suis pas à l’agonie, ça me va. J’ai connu pire qu’un coup de la sorte, bien pire, alors je ne suis plus à quelques douleurs près. On s’en remet facilement. Il s’installe à côté de moi et il désinfecte la plaie. Je le laisse faire tranquillement, sans dire un mot. Il applique ensuite un peu de pommade, je reste là, et je le regarde juste, le sourire aux lèvres. « Ça marche, doc. Je tâcherai de m’en souvenir. » Parce que ouais, me foutre de la pommade n’est pas la seule chose que je retiens le plus facilement. Même malade, j’oublie de prendre mes médicaments, alors… Mais peu importe. Je prends le tube et le glisse dans la poche de ma veste. Je m’approche de lui, passe ma main dans sa nuque et l’embrasse durant quelques secondes, j’en profite un peu de cette proximité. « Toi aussi tu m’as manqué. » Finis-je par dire, en réponse à tout à l’heure, lorsqu’il me l’a dit aussi. Et c’est vrai. Il m’a manqué. Ça me tue.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyMar 17 Mar - 23:27


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Dean et Aless
Petite blague à part, ça me fait rire de le taquiner et le torturer de pensées malsaines qu’il ne pourra assouvir à sa guise puisqu’on a un programme de prévu. Je n’en rajoute pas — sinon, je sais comment ça va se finir, et bien que j’aime aussi cette alternative, j’ai bien envie de voir comment il compte se débrouiller pour m’apprendre à frapper dans une balle. Je ne devrais pas manquer de précision vu que je suis chirurgien, et pourtant… Que sais-je, la première et dernière fois que j’ai essayé, j’étais gosse alors peut-être que je me suis amélioré? Même si j’en doute fortement. « T’en fais pas, je suis vraiment sûr de ce que je fais, là ! » Mouais, j’espère qu’il a assez de confiance pour deux en tout cas ! Je le soupçonnais quand même d’être là seulement pour se moquer de moi. « Et pourquoi tu me prête tout de suite de mauvaises intentions ? Comme si j’allais me moquer… » Air théâtral. Comme à son habitude. Ouais, il rigolera moins quand je le coulerai quand il essayera de prendre une vague. « Ouais, prendre une vague… Je vais vraiment me la prendre, ça va être bien marrant ça. » Je riais doucement en hochant la tête. « J’amènerai ma GoPro, comme ça je pourrais filmer tout ça et en faire un dvd. » Sourire amusé aux lèvres. « Je t’emmène dès qu’il fait un peu plus chaud, d’accord? La combi n’est pas super confortable, mais la Californie c’est pas Hawaii non plus, donc faut vraiment pas être frileux pour n’y aller qu’en short. » Egal : moi j’y vais en combinaison. Faut pas déconner non plus.

Chemin jusqu’à la cuisine, il arquait le sourcil à la vue du bouquin ouvert. Je souris, tellement prévisible, et lui vole un nouveau baiser. Aller, autant qu’il la sorte, sa remarque ! « Non, rien… Juste… Faut que tu décroche un peu ! C’est pas la lecture la plus fun qui soit, là. » Décrocher? Je ne connais pas ce mot. « C’est super intéressant ! Tu crois que c’est un don inné si j’ai jamais tué personne ou quoi? » Non, c’était des années de pratique et d’études, des centaines et des centaines de livres. S’il voyait ma bibliothèque, il se tuerait probablement. M’enfin en attendant, je remarquais sa blessure et je lui lançais un regard transperçant quand il commençait à en rire. Un flic l’a collé un peu trop violemment contre les briques. Ils avaient le droit de faire ça au moins? « Bah… C’est des flics. Ils ont tous les droits… ou ils croient qu’ils ont tous les droits. Du pareil au même. » Mouais. Ben ça me plaisait pas trop quand même. Pas du tout, quoi. Je l’entrainais du coup dans la salle de bain, lui ordonnais de s’assoir sur la baignoire, et cherchais ce don j’avais besoin. « Je n’ai pas rien fait… Bon, j’ai sans doute pas fait ce qu’il fallait, mais soit. » « C’est à dire? Qu’est-ce que tu as fait? » Ouais, parce que j’avais du mal à croire qu’il se soit occupé de cette blessure. C’était Dean après tout, je le connaissais bien, pour lui, ça n’importait peu. Je désinfecte la plaie et lui applique une pommade à l’arnica, lui donnant les instructions à suivre pour les dix jours suivants. « Ça marche, doc. Je tâcherai de m’en souvenir. » dit-il, le sourire aux lèvres, un regard brillant posé sur moi. Raaah, il n’arrêterait donc jamais ça? « Non Dean. Faut que j’te fasse habiter ici pour être sûr que tu l’appliques? Fais-moi plaisir et écoute ton médecin. » Il prend le tube et le glisse dans la poche de sa veste, alors que je le regardais, une petite moue au visage. Je détestais le voir blessé, même si c’est clair que ce n’était quasiment rien. Sa main glissa sur ma nuque pour m’attirer à lui et il m’offrit un baiser de quelques secondes, que je lui rendis sans me faire prier. « Toi aussi tu m’as manqué. » J’esquissais un simple sourire. Trois petits mots qui pouvaient faire ma journée. « Tu restes plus aussi loin de moi aussi longtemps, d’accord? T’avoir au téléphone ne me suffit définitivement pas. » Non, moi je le voulais tous les jours, toutes les nuits, contre moi pour réchauffer les draps et combler la place vide de mon large lit. « Tu veux pas rester ce soir…? » lui demandais-je, la voix toute basse comme si je lui confiais un secret, mes dents plantées dans ma lèvre inférieure. J’avais besoin de ça, j’avais besoin de passer une soirée tranquillement avec lui à me préoccuper de rien, seulement des secondes où il me regarde fixement ou les compliments qu’il me fait pour tenter de remonter mon estime. Juste ça.
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyJeu 9 Avr - 17:16

it’s time to play the game.

« Quoi ? T’es une petite nature qui n’supporte pas le froid ? » J’esquisse un petit sourire en coin alors que je le regarde durant quelques secondes. Je ne me moque pas tant que cela et je peux bien comprendre les gens qui crèvent de froid dès que les températures descendent de trop. Cela m’arrive aussi dès qu’on passe sous la barre du zéro, mais pour le reste, je supporte assez bien lorsqu’il fait froid, mais je supporte que toutes ces années à Chicago m’ont été d’une grande aide puisqu’il ne faisait pas très chaud là-bas non plus. Et en parlant de ma ville natale, je n’ai clairement pas envie d’y refoutre les pieds et pourtant… il faut que je me prenne un billet parce que mon frère a besoin de moi… Je crois qu’il a vraiment cru que j’allais être son porte-parole officiel alors que je sens déjà que toutes ces histoires vont foutre la merde comme pas possible. Mais quand je vois ma famille, je me dis que ce n’est pas si étonnant que cela. « Mais pas de souci, on ira dès que ce sera bon pour toi. » Puis il faut dire que moi, je peux prendre des vacances quand j’en ai envie alors que lui, il a quand même un travail qui demande plus de temps et d’énergie. Moi, je peux confier le bar à mes employés, alors que lui, ce n’est pas la même chose.

On arrive dans la cuisine et je vois directement le bouquin qui traîne là. Je me demande bien comment il fait pour être toujours aussi à fond dedans. Je ne parle pas de la lecture de manière générale, j’adore cela aussi, depuis mon passage en prison, mais j’ai l’impression qu’Aless ne décroche jamais de son travail. « Attends, t’es en train d’me dire que ton talent, c’est pas un don ? Putain, mais moi je pensais que tu étais naturellement le meilleur, quoi ! J’suis tellement déçu, bordel. » Je porte une main à mon cœur, comme si je l’étais réellement alors que je me retiens de sourire. Je me doute bien qu’il a bossé dur pour en arriver là, mais justement, pas besoin qu’il s’en remette des couches lorsqu’il rentre chez lui et qu’il est enfin tranquille ! Il faudrait qu’il passe plus de temps chez moi, sans ses bouquins, ça lui ferait le plus grand bien !

Enfin, je lui explique la raison de ma blessure avec toujours ce je-m’en-foutisme légendaire. Ce n’est pas la première fois, ce n’est pas la pire et sans doute que cela se reproduira une nouvelle fois, je m’en moque. Ils n’auront plus jamais rien contre moi et au bout d’un moment, ils se lasseront carrément de ma gueule, même si je ne compte plus mettre les pieds dans le Bronx si ce n’est pas réellement nécessaire. Je n’ai pas envie qu’ils me cognent dès que j’y fous le nez. Mais là, on se retrouve dans la salle de bain et Aless me soigne, en bon docteur qu’il est. « Un truc rapide… Okey, j’l’ai juste passé à l’eau. » Je ne suis pas le genre à me prendre la tête à mettre du désinfectant, de la pommade et toutes ces conneries. D’ailleurs, s’il voyait mon placard à pharmacie, il se tuerait… il est vide. Il n’y a quelques médicaments contre les maux de crâne, mais ça s’arrête là. Il me donne la pommade et quelques instructions que j’espère retenir et appliquer, mais ce n’est pas gagné. Clairement pas. « Oh ouais, tu veux être mon docteur personnel ? Enfin, docteur intime ? J’te veux nu sous ta blouse. » J’arque un sourcil, amusé. D’accord, je ne prends jamais rien au sérieux, mais la vie est trop courte pour que je le fasse ! Ce n’est qu’une petite blessure, je n’aurai plus rien d’ici quelques jours. Et je préfère en rire.

Je l’embrasse finalement et lui affirme qu’il m’a manqué, ce qui est vrai. Je n’aime plus être sans lui trop longtemps, il me manque réellement et ça ne m’était jamais arrivé auparavant. Je crois qu’Aless m’a fait quelque chose. Ça se trouve, il m’a lancé un sort ou une connerie du genre. Ou un filtre d’amour. Ha ha, je suis marrant. « Promis, plus jamais aussi longtemps. » Et je compte bien tenir cette promesse, puisque je les tiens toutes. Si j’en fais une, ce n’est pas pour ensuite décevoir la personne, bien au contraire. « Bien sûr que je veux rester. » Ce soir. Demain. Autant de temps qu’il le souhaite. Et je vois qu’il mord sa lèvre et ça me rend fou, putain… Et ça me pousse à l’embrasser une nouvelle fois, plus fougueusement, parce que je n’y résiste pas. « Arrête d’te mordre la lèvre comme ça… » Ou je ne réponds plus de rien.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyMer 22 Avr - 19:21


it's time to play the game
Dean et Aless
« Quoi ? T’es une petite nature qui n’supporte pas le froid ? » Son sourire en coin qui transpire la provocation me fait croiser les bras de façon faussement vexée sur mon torse, la moue boudeuse. « Oui. » avouais-je donc finalement. Je détestais le froid. Je ne supportais pas, physiquement parlant. Ce n’était juste pas possible. Non. Cet hiver new-yorkais intense m’avait donné l’envie d’hiberner pendant cinq mois en restant sous mes couettes, le chauffage à trente degrés. J’en frissonnais rien qu’à y repenser. Brrrh. « Mais pas de souci, on ira dès que ce sera bon pour toi. » Pourquoi ne pense-t-il qu’à moi et ce qui est bon pour moi? « C’est pour toi que je fais ça. Alors on y va dès que toi tu as envie, même si tu veux y aller en plein hiver avec des températures négatives. » Oui, c’était une déclaration sentimentale à ma façon. Me plonger dans l’océan pacifique à des degrés sous zéro, c’était un grand geste quand même, pour le frileux que j’étais, qui passait en mode taupe chaque fois que l’air se rafraichissait.

Et d’ailleurs, mon mode taupe incluait l’option « mangeur de bouquins ». Oui, quand j’étais chez moi, je dévorais les livres. Ça valait pour la littérature classique, les policiers, les historiques, jusqu’aux médicaux. Et là, Dean tombait sur un de la dernière catégorie, et je passais donc du coup pour le gars qui n’arrête jamais de bosser. Ce qui en fait, était un peu le cas, mais je me retenais bien de lui donner raison. Mais en même temps, si je ne bossais pas autant, il croyait vraiment que je pourrais garder en vie toutes ces personnes? « Attends, t’es en train d’me dire que ton talent, c’est pas un don ? Putain, mais moi je pensais que tu étais naturellement le meilleur, quoi ! J’suis tellement déçu, bordel. » Je riais quelque peu en levant les yeux au ciel à son air théâtral et sa main sur le coeur, comme s’il était vraiment offensé et trahi. « J’suis désolé de casser le mythe des médecins, aucun d’entre eux ne possède un don divin… Mais même si c’est pas de façon innée, je suis le meilleur. Estime-toi heureux. » Et je déposais dans un sourire en coin un baiser innocent sur ses lèvres. Il serait content de mon auto-compliment, j’en étais sûr. Mais ça m’amusait bien de rétorquer à ses remarques piquantes. Après tout, c’était comme ça depuis le début non? Depuis notre rencontre, on se lançait des provocations, et c’était ce qui nous avait chanceusement amenés là où on était au jour d’aujourd’hui.

Sauf qu’on change vite de pièce après qu’il m’ait expliqué la raison de sa blessure. Direction la salle de bain, dans laquelle je lui procure les soins nécessaires qu’il aurait du faire — et n’a évidemment pas fait. Je le connais assez maintenant. « Un truc rapide… Okey, j’l’ai juste passé à l’eau. » Je roulais des yeux et soupirais, sans rien ajouter. Je pourrais lui faire une leçon de morale, mais ce n’est pas mon gosse. Bien que ça me démange franchement. Du coup, je lui donnais mes instructions que j’espérais qu’il suivrait, sauf qu’il ne me convainquait pas vraiment. Fallait-il que je le séquestre chez moi en garde à vue h24 pour être sûr qu’il se soigne? « Oh ouais, tu veux être mon docteur personnel ? Enfin, docteur intime ? J’te veux nu sous ta blouse. » Je plantais mes yeux dans les siens. « On va pas aller jouer au baseball si tu continues comme ça, tu le sais? » Et j’étais sérieux. Il savait très bien comment ça se terminait à chaque fois. Et pour être honnête, cette finalité ne me dérangeait franchement pas. Elle me faisait même sourire, au final. « Faudrait que t’aies une bonne excuse pour que je t’offre une auscultation complète. » Et j’étais sûr qu’il pouvait aisément en trouver des tas. Dans ces cas là, son imagination fonctionnait à trois mille à l’heure.

Un baiser et je lui avoue dans un souffle qu’il m’a manqué et que je ne le veux plus loin de moi aussi longtemps que ces dernières semaines. « Promis, plus jamais aussi longtemps. » Promesse qui me décrocha un sourire attendri. Je lui demandais s’il accepterait de rester pour la nuit. « Bien sûr que je veux rester. » Un sourire de plus. « Je crois que je vais vraiment te garder ici le temps de ton traitement… On a du temps à rattraper toi et moi. » Et je choisis ce moment, inconsciemment, pour me mordre la lèvre. Geste qui libéra sa passion enfouie, puisqu’il m’offrit un baiser fougueux que je lui rendais non sans passer le bout de ma langue sur sa lèvre inférieure. « Arrête d’te mordre la lèvre comme ça… » Je glissais mes mains sur ses joues en gardant mes lèvres près des siennes. « Sinon quoi?… » soufflais-je, alors que mes dents venaient de nouveau capturer ma lèvre, a proposito.
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyLun 4 Mai - 17:41

it’s time to play the game.
Un sourire glisse sur mes lèvres à sa petite remarque alors que je secoue lentement la tête de gauche à droite. « Nah, j’m’en voudrais trop si ton pauvre petit corps avait froid dans l’eau. » Je lui lance un petit regard, le sourcil arqué, alors que j’ai toujours ce petit sourire au coin de mes lèvres. Bon dans le fond, je me moque un petit peu, je m’amuse de la situation, mais je retiens quand même le fait qu’il n’hésiterait pas à vaincre le froid juste si j’en avais envie. Ce n’est pas rien ! Mais quoiqu’il en soit, nous arrivons bien vite dans sa cuisine et je repère ce bouquin ouvert… Je me dis parfois que ce mec ne s’arrête jamais et je ne sais pas comment il fait ! Moi quand je rentre du travail, je suis tellement mort que je me couche direct et je n’émerge que quelques heures plus tard, mais lui, il continue d’apprendre, de s’instruire et ne semble jamais être pote avec la flemme. Je l’emmerde toujours un peu avec cela, mais dans le fond, je suis vraiment en admiration parce qu’il se donne vraiment à fond et c’est une qualité incroyable. Et puis, je ne peux pas lui reprocher sa passion des bouquins puisque je partage la même – bien que ma bibliothèque ne soit remplie de que romans et non pas des ouvrages sur la médecine. Je souris quand il se complimente et encore plus lorsqu’il m’embrasse doucement au coin des lèvres. « J’m’estime heureux qu’tu reconnaisse ENFIN ton talent et qu’tu ose dire que t’es le meilleur ! » Ouais parce que si on écoutait Aless, on pourrait croire qu’il n’est bon à rien. Mais je suis sûr qu’à force, je vais le rendre aussi narcissique que je peux l’être ! Ouais, j’y crois.

Mais pour le moment, nous nous retrouvons dans la salle de bain où il me soigne tranquillement puisque je ne l’ai pas fait moi-même. Ouais, je n’avais pas le temps ou pas le courage ou juste la flemme. J’ai tellement prit l’habitude des conneries qu’à force, je ne me soigne plus franchement – sauf si c’est grave ou que je pisse le sang, mais là, ça allait encore. Mais le doc n’est pas de cet avis et il me le fait comprendre en me donnant une pommade à mettre durant plusieurs jours ; mais me connaissant, je suis sûr que je vais l’oublier dès le soir même. J’ai une bonne mémoire pour absolument tout, mais pas pour cela puisqu’à mes yeux, ce n’est qu’un détail et ma blessure ne sera pas pire si je ne fous pas un peu de pommade dessus. Je l’oublie même encore plus vite lorsque j’imagine mon doc personnel nu sous sa blouse. « Je sais… » Et ça ne me dérange pas franchement ! OK, je suis venu pour qu’on aille jouer, mais si on peut faire autre chose, je ne vais pas m’en plaindre non plus. « Une bonne excuse ? J’suis juste un cas médical très intéressant ! Et puis, je sais comment remercier mon docteur… » Dis-je dans un murmure alors que j’arque un sourcil de manière suggestive. Oui, je crois que toute la perversion du monde se lit dans mes yeux à ce moment précis mais ce n’est pas de ma faute s’il est complètement sexy aussi !

À mon avis, c’est parce qu’on ne s’est pas vu depuis un moment : il me manque trop et toutes mes pulsions me reviennent – c’est une bonne explication. Alors je lui promets qu’on ne restera plus jamais aussi longtemps éloigné de l’autre parce que ouais, même moi je n’étais pas très bien. Je crois que je suis complètement accro à Aless et l’idée reste effrayante, bien que je commence à doucement m’y faire. Il faut bien que je me rende à l’évidence qu’il m’est devenu indispensable. « Tout le temps que tu veux. » Je souris doucement, mais je m’arrête dès que je vois qu’il se mord la lèvre. Oh, putain. C’est ce qui me rend le plus dingue. La preuve en est que mes lèvres fondent sur les siennes rapidement et que je l’embrasse fougueusement. Mon corps pressé contre le sien, mon souffle contre sa peau, je lui demande de ne plus le faire et il me lâche un simple « sinon quoi ? » en recommençant son petit manège. Uh. Mes yeux restent fixés sur sa bouche et de nouveau, mon pouce glisse sur sa lèvre avant que les miennes ne se déposent de nouveau contre leurs pairs. Mon bras passe dans son dos et je le presse contre moi alors que mon autre main glisse jusque dans sa nuque afin que le contact ne soit jamais complètement rompu. « … Sinon ça va m’rendre fou et j’vais être obligé de la martyriser. » Dis-je avant que mes dents ne se referment sur sa lèvre que je mordille quelques secondes avant que ma bouche ne glisse jusqu’à son cou. « … Et j’vais aussi être obligé de m’en prendre à chaque centimètre de ta peau. » J’embrasse tendrement son cou, l’effleurant à peine parfois et je remonte jusqu’à ce que nos regards soient de nouveau en contact. « Mais c’est sans doute ce que tu veux… » Me rendre fou. Me faire perdre le contrôle. Me rendre esclave de son corps.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyLun 25 Mai - 23:06


it's time to play the game
Dean et Aless
« Nah, j’m’en voudrais trop si ton pauvre petit corps avait froid dans l’eau. » Oui, mais s’il était là, la température pourrait bien vite remonter. Non? Non, je me tais. Je ne dis rien, sinon, ça va encore tourner mal. Enfin, « mal », tout est relatif. Du coup, je m’éloigne simplement vers la cuisine, et il ne manque pas de faire une remarque sur mon bouquin ouvert. Je me complimente rapidement avant de l’embrasser furtivement, deux choses qui lui offrirent un sourire en coin satisfait. « J’m’estime heureux qu’tu reconnaisse ENFIN ton talent et qu’tu ose dire que t’es le meilleur ! » Je roule des yeux en riant quelque peu. Parce que mon auto-compliment était plus pour le satisfaire que pour reconnaitre un fait. Je ne suis pas mauvais, je le sais, mais quand même, je n’avais pas assez de prétention pour avancer que j’étais LE meilleur. Du coup, pour ne pas m’étendre sur le sujet, je l’emmenais dans la salle de bain et je jouais le docteur personnel pour la première fois depuis le début de ma carrière. Et avec Dean, forcément, ça prenait tout un autre sens très rapidement, lorsque ses pensées dérivaient un peu malgré lui. Si ça continue comme ça, ce n’est pas aujourd’hui que j’apprendrais à jouer au baseball. « Je sais… » Mais enfin, est-ce que j’apprendrais au moins un jour? J’étais tellement un cas perdu qu’on pourrait peut-être éviter le ridicule et la perte de temps et passer aux choses plus intéressantes, non? « Une bonne excuse ? J’suis juste un cas médical très intéressant ! Et puis, je sais comment remercier mon docteur… » Un cas médical très intéressant… Ahaha, si ça c’est pas de l’excuse de dingue ! « Mes patients savent très bien me remercier aussi, si tu savais… » Bah quoi, j’ai le droit de jouer moi aussi non? Et puis, bien que je sache qu’il n’apprécie pas franchement ça, moi, j’adore le rendre jaloux. Je sais pas, j’ai l’impression qu’il tient à moi au moins, dans ces moments là. Il ne montre pas souvent ce qu’il ressent, alors quand une pointe de jalousie dépasse, ça me rend heureux. Moi, en revanche, je suis un peu trop fleur bleue : la preuve, je n’hésite pas à lui dire que je ne veux plus qu’on reste éloignés aussi longtemps et que je devrais le faire dormir chez moi au moins une semaine pour rattraper le temps perdu du dernier mois. « Tout le temps que tu veux. » Un sourire et mes dents qui se plantent doucement dans ma lèvre inférieure, témoin de mon appréciation de l’idée. Ni une ni deux, il plonge sur moi et m’offre un baiser fougueux. Oh. Ne pas se mordre la lèvre. J’avais oublié. Enfin, si ça le fait réagir comme ça, je ferais bien d’oublier plus souvent… D’ailleurs, il me dit de ne plus faire ça, et bien sûr, je le provoque par ma fausse innocence, tout en recommençant mon geste. Ses yeux glissent sur mes lèvres alors que son pouce passe sur l’inférieure, avant que ses lèvres s’en emparent. Son bras dans mon dos, sa main sur ma nuque, et je suis à lui. Il n’en faut pas plus. C’est trop tentant pour résister, trop tentant pour ne pas craquer. « … Sinon ça va m’rendre fou et j’vais être obligé de la martyriser. » Et si j’étais un peu masochiste? L’idée d’avoir des bleus comme la dernière fois ne me dérangeait pas franchement, pour être honnête. Il illustre ses paroles en mordillant ma lèvre, avant de glisser ses lèvres sur mon cou et d’y murmurer : « … Et j’vais aussi être obligé de m’en prendre à chaque centimètre de ta peau. » J’y vois vraiment pas d’inconvénient, tu sais? Ton souffle contre ma gorge, là, ça me plait bien. Plutôt bien, même. Sauf qu’il s’arrête pour croiser mon regard. « C’était trop court, ça. » me plaignais-je, l’air de rien. « Mais c’est sans doute ce que tu veux… » Si c’est ce que je veux? « J’ai vraiment besoin de le dire? Vraiment? Parce que je ne le dirais pas, ça te ferait bien trop plaisir… » Sourire en coin amusé, regard joueur, défiant. Game on.
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyMer 27 Mai - 15:04

it’s time to play the game.
Ma tête se redresse, mon regard se plante dans le sien et ma mâchoire se crispe sans même que je n’en prenne conscience de suite. Putain, mais pourquoi est-ce que je réagis toujours lorsqu’il me provoque ? Pourquoi suis-je autant jaloux alors que je ne l’avais jamais été auparavant ? Est-ce une preuve absolue du fait que je sois littéralement en train de tomber vraiment amoureux de ce mec ? Ou bien est-ce simplement dû au fait que je sois trop possessif envers lui, comme s’il m’appartenait ? C’est sans doute un peu des deux. Dans le fond, je n’en sais trop rien puisque les relations amoureuses n’ont jamais été mon fort et je ne suis jamais resté très longtemps avec la même personne… Trop instable, trop attaché à ma liberté, je ne supportais pas l’idée de n’être qu’à une seule personne, mais cela a évolué avec Aless. La preuve en est que je ne couche plus à droite et à gauche : il est le seul dans ma vie. C’est déstabilisant de prendre conscience que l’on devient dépendant d’une personne alors qu’on était habitué à vivre comme un loup solitaire.

Je me garde de répondre de suite à sa petite provocation ; inutile que je m’énerve, je sais très bien à quoi il joue… et il s’en mordra les doigts quoiqu’il arrive ! À la place, je tente de lui faire comprendre vainement que le fait qu’il se morde la lèvre ainsi me rend fou, mais je crois qu’il le fait clairement exprès à force. J’ignore pourquoi il me fait autant d’effet lorsqu’il agit de cette manière. Beaucoup de gens se mordent la lèvre, mais venant des autres, je m’en fiche carrément parce qu’ils ne sont pas Aless. Nous en revenons toujours au fait qu’il est devenu plus important que n’importe qui d’autre en ce monde et qu’il commence à prendre une immense place dans ma vie. Ça aurait pu me faire prendre la fuite dans d’autres circonstances, mais… je n’envisage pas réellement d’être sans lui.

J’expire un soupire et reste tout contre lui alors qu’un sourire étire lentement le coin de mes lèvres. Bien. Jouons. Nous aimons tous les deux cela et on ne s’en prive d’ailleurs jamais, même si généralement, nos jeux ne durent jamais très longtemps… Nous gagnons et nous perdons dans la foulée, mais j’accepte facilement ces défaites. « Alors non seulement tu ne veux pas me faire plaisir, mais en plus… » Je marque une pause et passe ma langue entre mes lèvres tandis que je rapproche mon visage du sien pendant que mes mains glissent dans son dos, puis jusqu’à ses fesses. « … tu oses me parler de tes patients qui savent comment te remercier… » Je le plaque brusquement contre moi et avance de quelques pas jusqu’à ce que son corps soit coincé entre le mien et le mur derrière lui. « … tout en sachant que je n’apprécie pas vraiment ces images qui défilent dans ma tête puisque oui, mon imagination est capable d’imaginer le pire. » Mes mains glissent jusqu’à ses hanches, mes lèvres frôlent les siennes, et je souris. « Mais comme monsieur est joueur aujourd’hui… »

Je l’embrasse à peine et l’une de mes mains glisse jusqu’à son entrejambes que mes doigts effleurent. « … c’est la bonne occasion de faire cet entraînement de baseball, pas vrai ? Toi qui aime jouer, et t’amuser, j’te promets que tu vas passer un très, très bon moment. » Murmuré-je contre ses lèvres avant d’en prendre possession plus violemment que la délicate caresse aérienne de tout à l’heure.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyMer 27 Mai - 19:52


it's time to play the game
Dean et Aless
Game on. C’était bien ça, ce qu’il venait de se passer avec mes petites provocations et son imagination malsaine, non? C’était tellement facile de jouer avec Dean. En fait, je ne pouvais pas être face à lui sans vouloir user de mon sarcasme, de mes gentilles attaques auxquelles il ripostait. C’était bien là le pourquoi j’aimais ça. Il ripostait. Généralement, j’avais bien du mal à trouver un adversaire à ma taille, assez doué pour me distraire et me faire continuer sur ma lancée. Mais Dean ne se laissait pas faire, il me répondait avec un sarcasme qui se voulait toujours plus strident que le mien. Et ça m’amusait. Réellement. Alors oui, j’en profitais tant que j’en pouvais.

Sauf qu’il resta bien calme à ma première pique, sur le fait que mes patients savaient très bien comment me remercier de mes bons soins. Trop calme à mon goût. Mais c’était quoi l’expression déjà — le calme avant la tempête ? Un faible soupire un peu trop neutre, suivi d’un sourire qui prit son temps à se former sur ses lèvres. Il se préparait. Il s’échauffait mentalement à la bataille qui suivrait. Le but de la partie du jour? Tenir le plus longtemps possible. Parce qu’on perdait tout le temps, mais la victoire, c’était quand on avait battu notre record de résistance. « Alors non seulement tu ne veux pas me faire plaisir, mais en plus… » Il s’arrête un instant. Le bout de sa langue glisse entre ses fines lèvres rosées. Il se rapproche, et je sens ses mains glisser le long de mon dos jusqu’à s’emparer de mes fesses. Craquerait-il en premier? « … tu oses me parler de tes patients qui savent comment te remercier… » Geste brusque, il me plaque contre lui et en quelques secondes, je me retrouve coincé contre le mur. S’il pensait vraiment que je prévoyais de m’échapper… « … tout en sachant que je n’apprécie pas vraiment ces images qui défilent dans ma tête puisque oui, mon imagination est capable d’imaginer le pire. » « Le meilleur, tu veux dire. » rétorquais-je, toujours sur la plaisanterie de ce que pouvaient bien me faire mes patients. Ses mains sur mes hanches, son souffle contre mes lèvres. « Mais comme monsieur est joueur aujourd’hui… » Aujourd’hui? « Je suis toujours joueur. » Que ce soit à sept heures du matin ou onze heures du soir.

Il effleura mes lèvres dans un semblant de baiser, qui n’en était en rien le cas. Je sentis ses doigts glisser au niveau de mon entrejambe. Toujours la même technique de torture. Je finirai par me lasser, à force… « … c’est la bonne occasion de faire cet entraînement de baseball, pas vrai ? Toi qui aime jouer, et t’amuser, j’te promets que tu vas passer un très, très bon moment. » Un fin sourire passa sur mes lèvres, le regard brillant. Je le laissais m’embrasser fougueusement comme il le voulait, puis me détachais quelques secondes après, l’air imperturbable en hochant la tête, regardant ma montre que je pointais du doigt, faussement à la hâte. « Oui, d’ailleurs, on devrait y aller, il va se faire tard sinon ! » Et naturellement, je m’échappais de son étreinte, lui mettais mes clés d’appart dans la main et retournais dans le salon. J’attrapais le sac qu’il avait ramené à son arrivée, et dévalais les étages de mon immeuble à la hâte pour être sûr d’arriver en bas avant lui. Je comptais bien jouer au baseball, me concentrer comme jamais, et être perfectionniste comme je savais l’être, lui demandant de me remontrer les gestes jusqu’à ce que je sois capable de les reproduire impeccablement. Et il prendrait son mal en patience. Il faudra qu’il attende qu’on rentre, après la nuit tombée, pour pouvoir m’avoir. J’étais joueur, et je savais me faire désirer quand il le fallait.
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyJeu 28 Mai - 15:05

it’s time to play the game.
Un rire s’échappe de mes lèvres et je le regarde pendant qu’il s’active un peu trop rapidement ; qu’il garde de l’énergie pour l’entraînement au baseball ! Je pense qu’il en aura pas mal besoin s’il est aussi mauvais qu’il ose le prétendre. Contrairement à lui, je ne suis jamais quelqu’un de pressé alors je prends mon temps et quitte son appartement avant de fermer la porte et descendre les escaliers. Lorsque je le rejoins, il se trouve déjà dehors, près de ma voiture. Je chope le sac qu’il tenait pour le mettre sur la banquette arrière avant de l’inviter d’un signe de tête à prendre place. Je contourne la voiture et m’installe derrière le volant avant de mettre la ceinture et lui rendre les clés de chez lui. « Ta pommade pue vraiment. » Dis-je dans un coup parce que merde ouais, je sens la pommade et je déteste l’odeur qu’elle dégage – je crois bien que c’est pour cette raison que je n’en fous jamais, peu importe ce que j’ai. « Heureusement que c’est pas très loin… Avec tes conneries, nous avons pris du retard. » J’esquisse un sourire amusé alors que je démarre et quitte ma place.

J’ouvre la vitre et m’allume une clope, comme à mon habitude. Déjà, je n’ai pas fumé durant tout le temps où je me trouvais chez Aless et c’est déjà un miracle en soi. Je ne sais pas vivre sans ma dose de nicotine, je suis clairement dépendant, mais on connaît pire alors on ne va pas en faire tout un drame. Y mon portable qui sonne et je peste quelques secondes parce que je devine que c’est mon frère. J’avais dit que je le rappellerai ou que je lui enverrais un message, mais je ne l’ai pas encore fait. Je crois qu’il compte beaucoup trop sur moi, mais en souvenirs des bons moments que nous avons passé ensemble lorsqu’on était enfant, je ne peux pas lui dire non… Je sais que j’ai la bonne réputation d’être un connard parfois, mais je m’améliore avec le temps – ou juste avec certaines personnes que je choisi avec le plus grand soin.

J’attrape mon portable et quitte la route des yeux une courte seconde le temps de lire le message qui demande si j’ai pris mes billets. Je fais une petite moue et donne le portable à Aless. « Tu peux taper une réponse pour moi, s’il te plaît ? » Demandé-je dans un premier temps. « Tu lui dis qu’il m’emmerde, de un. Et que je compte prendre mes billets dans les prochains jours et que je lui donnerai les dates dès que je les aurai. » J’essaie de faire en sorte que ce moment arrive le moins rapidement possible, mais je ne vais pas pouvoir faire cela très longtemps. « Ah ! Et que s’il organise un putain de dîner de famille, je le bute. » C’est bien le genre de Tom… Toujours à vouloir que la famille se réunit alors que nous ne le souhaitons pas franchement. Je ne le souhaite pas, en tous les cas. Je suis toujours très sympa comme ça avec mon frère, mais il a l’habitude. Il sait que les messages tout adorables ne sont pas mon fort et que je passe plus de temps à dire qu’il m’emmerde en l’insultant de petit con qu’à lui dire que je l’aime.

« Tu regrette d’être fils unique ? » Demandé-je finalement à Aless. Je connais à présent son histoire, et j’avoue que je ne lui pose pas trop de questions là-dessus parce que je ne veux pas que des mauvais souvenirs reviennent, mais je profite de ce petit moment de calme en voiture pour lui poser ces petites questions. Ça aurait peut-être été différent pour lui s’il avait eu un frère ou une sœur, je ne sais pas. Moi, malgré que je ne le montre pas, je sais que j’ai eu assez de chance que mes demi-frères m’acceptent malgré mon statut de « bâtard ».

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyJeu 28 Mai - 20:13


it's time to play the game
Dean et Aless
L’attendant près de sa voiture après ma petite course hâtive, il prit son temps pour me rejoindre et balança le sac sur la banquette arrière, comme si de rien n’était. Tiens, il avait décidément plus de contenance que ce que j’imaginais. Je montais dans la voiture et bouclais ma ceinture. Je me rappelais que trop bien la fausse peur que j’avais eu à ma première escapade avec Dean, et je ne tenais pas à ce que ça recommence. « Ta pommade pue vraiment. » Je roulais des yeux. « Arrête de te plaindre, des tas de gens rêveraient que je sois aux petits soins pour eux. » rétorquais-je alors, le ton sarcastique. Je le soigne et il trouve encore le moyen de râler, ahlala… « Heureusement que c’est pas très loin… Avec tes conneries, nous avons pris du retard. » Mes conneries? « Je te signale que c’est toi et ton esprit mal tourné qui ont commencé. » Pour une fois que ce n’était pas moi, je n’allais quand même pas me laisser faire, non mais…

Il démarre en direction du stade — du moins, je suppose — et je peste intérieurement quand il détourne les yeux de la route pour checker son téléphone. Oui, je n’ai même pas réagi pour la clope parce que je commence à faire avec, et puis, je ne peux vraiment rien dire puisqu’à chaque fois qu’il en a eu une au bec depuis que je l’ai rencontré, je lui ai piqué des taffes juste pour l’agacer. Je ne serais pas franchement crédible, du coup, si j’en arrivais à râler pour sa dépendance. Et puis, aucun de nous deux avons des enfants, donc c’est pas si grave, si? N’empêche, pour le téléphone, je ne pus retenir un soupire énervé. Il sembla le remarquer puisqu’il me passa son iPhone. « Tu peux taper une réponse pour moi, s’il te plaît ? » Question à laquelle je ne pris même pas la peine de répondre puisqu’il savait que oui. C’était qui? Je jetais un oeil au message qu’il avait reçu. Tom. Ah, son frère. Il m’en avait déjà parlé, effectivement. « Tu lui dis qu’il m’emmerde, de un. Et que je compte prendre mes billets dans les prochains jours et que je lui donnerai les dates dès que je les aurai. » Ses billets? Il s’en va? J’arquais un sourcil confus. « Ah ! Et que s’il organise un putain de dîner de famille, je le bute. » Eh ben, c’était la joie ! « D’accord. » Et innocemment, je tapais un message à son frère, un peu différent de ce qu’il voulait que j’envoie… « Salut Tom ! C’est Aless, l’homme de la vie de ton frère… Il conduit, il peut pas répondre donc je le fais à sa place. Il me dit de te dire qu’il te préviendrait dès qu’il prendrait ses billets (ce qui sera demain, t’en fais pas), que tu lui manques et qu’il t’aime fort ! A plus tard ! » Satisfait, un petit sourire sur les lèvres, je verrouillais son téléphone et le rangeais dans la poche de sa veste en cuir. Il ne verrait mon texto que quand son frère lui répondra… Et moi, je rirai de sa tête. Et j’avais hâte.

« Tu regrette d’être fils unique ? » Une question qui sortit de nulle part, que je n’attendais pas vraiment, et à laquelle, au final, je n’avais jamais vraiment pensé. A quoi bon, puisque rien ne pouvait être changé? « Je sais pas. » répondais-je du coup. Parce que je n’en savais rien. Ma vie aurait sûrement était très différente si j’avais eu un frère ou une soeur. « Je pense que j’en serais pas là où j’en suis aujourd’hui, en tout cas. » Mais… « J’ai du mal à m’imaginer avec un frère ou une soeur, pour être honnête. » Mais c’était sûrement parce que je ne l’avais pas vécu, et que du coup je n’avais pas l’habitude, non? « Et toi, t’aurais préféré être fils unique? »
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyVen 29 Mai - 9:59

it’s time to play the game.
J’adore me plaindre, ce n’est pas de ma faute ! Et puis, il faut bien admettre que cette pommade pue vraiment ! Pourquoi ne font-ils pas des pommades qui sentent meilleures ? Bonne question, hein ! Mais peu importe ! Je ne fais que sourire à sa petite remarque et j’arque un sourcil, me retenant de dire quelque chose de peu sympathique pour les patients qu’il évoque. Ouais, je réagis toujours au quart de tour lorsqu’il me parle d’autres personnes, et cela commence à être assez agaçant parce que je ne me reconnais pas dans cette manière d’être. Je n’ai jamais été jaloux de ma vie et il a fallu que je le devienne à cause d’Aless et de sa manie de me rendre fou. « Je n’vois pas du tout de quoi tu parles. » Dis-je dans un sourire. Mon esprit mal tourné n’a rien fait ! Bon d’accord, il s’est de suite imaginé des choses et au final, je suis parti dans un délire, mais je n’y peux rien, là encore ! C’est de la faute d’Aless, tout simplement (le fait qu’il m’attire autant devrait être interdit par une quelconque loi, voyez).

Je reçois un message pendant que je conduis et je détourne un instant les yeux de la route pour lire le message de mon frère qui me soule (mais je l’aime bien quand même). Comme je ne veux pas prendre plus de risque que nécessaire et parce que cela agace le brun à côté de moi, je lui donne mon portable et lui demande s’il peut répondre à ma place. Je lui dicte quelques phrases très sympathiques, mais Tom a l’habitude… Je n’ai jamais été le genre à mettre des formes et je parle comme ça me vient. Je ne vois pas pourquoi je devrais prendre des gants avec mon frère alors qu’il me connaît depuis toujours et qu’il sait comment je fonctionne. Je laisse donc Aless taper le message et le laisse faire lorsqu’il remet le portable dans ma poche. Mais est-ce un sourire que je vois sur son visage ? Je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment pourquoi il sourit, mais je hausse les épaules.

À la place, je lui demande s’il regrette d’être fils unique. C’est une question qui vient un peu de nulle part, mais j’avais envie de la poser ; sans doute parce que je vais revoir mes frères dans peu de temps. Je l’écoute attentivement et hoche la tête à ses réponses. « Je vois ce que tu veux dire. » Il est difficile de se projeter dans une situation lorsqu’on ne l’a pas vécue, finalement. Il me demande ensuite si j’aurai préféré être fils unique et un rire m’échappe. « Quand ils me soulent, ouais ! » Je marque une pause le temps de prendre un virage avant de reprendre. « Mais au final, j’apprécie assez le fait d’avoir des frères qui ont été aussi cool. » Je balance le mégot de ma clope terminée par la vitre et la referme. « Quand j’ai débarqué chez mon père –j’avais dix ans-, ils n’étaient pas obligé de m’accepter… Je n’étais que le fruit de la liaison de leur père avec une autre femme… Mais ils l’ont fait sans se poser la moindre question. » Et je pense que ça m’avait pas mal aidé à l’époque, même si je n’étais pas très bavard et que je préférais la solitude à la compagnie des autres. Il n’empêche que je passais du temps avec eux et cela me changeait de la vie que j’avais chez ma mère où je ne voyais que des hommes différents qui défilaient continuellement dans notre miteux appartement.

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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyVen 29 Mai - 21:26


it's time to play the game
Dean et Aless
« Je n’vois pas du tout de quoi tu parles. » répondit-il à mon accusation. Ben ouais, comme d’habitude, c’est toujours de ma faute alors que lui est un parfait petit innocent ! Ben tiens… Mais je ne dis rien et me contente de lever les yeux au ciel d’un air exaspéré. Son esprit divague toujours quand il est avec moi — je le sais, puisque le mien me fait le même tour — alors je ne vais pas le blâmer. Mais il faudrait quand même qu’on arrête de passer tout notre temps au lit. C’est dur de résister, mais on peut y arriver. C’est d’ailleurs pour ça que je me suis sauvé en courant de ses avances — j’ai envie qu’on fasse des choses ensemble, et autres que ce genre de choses. Je me connais très bien, si on ne fait que ça, je finirais par penser qu’il ne me veut que pour cela et qu’il n’y a rien de plus derrière, et je vais être blessé. Trop sentimental, Aless.

Je prends plaisir néanmoins à répondre au texto de son petit frère, Tom. Et si je lui rends son téléphone avec un sourire aux lèvres, c’est bien parce que je suis satisfait de mon geste. Je n’ai en rien écrit ce que Dean m’a dicté. Plutôt tout le contraire, d’ailleurs. Et j’avais hâte de voir sa tête à la découverte de mon message, et ce que son frère allait répondre aussi. Je n’ai jamais eu de frères et soeurs, du coup je profite de m’immiscer dans la relation fraternelle des autres. D’ailleurs, Dean me demande si je regrette d’être fils unique, et j’eu besoin de quelques secondes de réflexion, inutiles au final puisque je n’en savais rien. Après tout, je n’avais jamais vécu avec un frère ou une soeur, alors comment je pourrais savoir comment ça serait, ou même comment ça aurait été? J’avais toujours été un solitaire, dû au décès de mes parents très tôt. Je m’étais renfermé, et j’avais appris à vivre seul, à me débrouiller par moi-même. C’est sur qu’avec un lien familial, ça aurait été différent. Je n’aurais pas été seul. Mais ça aurait sûrement changé toute ma vie, et je ne sais pas si je voudrais ça. Je ne m’imagine pas autre part qu’à New York, en faisant le métier que j’aime et qui me parait juste. « Je vois ce que tu veux dire. » J’imagine, oui. Et lui? Il aurait préféré être fils unique? « Quand ils me soulent, ouais ! » me rétorque-t-il dans un rire franc, qui me décroche un sourire. Ça devait être commun à tous les frères et soeurs, ça. « Mais au final, j’apprécie assez le fait d’avoir des frères qui ont été aussi cool. » Il termine sa cigarette et la jette par la fenêtre. « Quand j’ai débarqué chez mon père –j’avais dix ans-, ils n’étaient pas obligé de m’accepter… Je n’étais que le fruit de la liaison de leur père avec une autre femme… Mais ils l’ont fait sans se poser la moindre question. » Effectivement… Ça ne devait pas être facile, arriver dans une famille comme ça, et devoir s’intégrer à de nouvelles personnes, une nouvelle vie… J’avais eu l’expérience moi, dans mes familles d’accueil, sauf que j’avais eu moins de chances que lui et je n’avais jamais vraiment fait parti de la famille. « Je suis content que ça se soit bien passé pour toi. Tu le mérites, après tout. » C’est vrai, non? « Elles sont comment maintenant, tes relations avec ton père? » Après la prison, le coming out et tout ça… Est-ce qu’ils étaient toujours en bons termes?
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MessageSujet: Re: (aless) it’s time to play the game. (aless) it’s time to play the game. EmptyLun 1 Juin - 16:44

it’s time to play the game.

Les relations avec mon père ? Ça, c’est une fichue bonne question ! Moi-même je ne sais pas vraiment où nous en sommes parce qu’on ne se parle pas vraiment et je n’ai pas l’intention de le faire s’il ne le souhaite pas. Ça a toujours été compliqué entre nous. On ne s’est jamais vraiment comprit et je pense que nous ne parviendrons jamais à le faire, mais je parviens à vivre correctement avec cette idée. Je n’ai pas vraiment besoin de lui ou qu’il soit toujours sur mon dos : mon père est chiant parce qu’il souhaite toujours que l’on suive ses idées et si on ne le fait pas, il est capable de faire la gueule durant des semaines et faire des reproches durant autant de temps. Il est spécial. Et même mes frères le reconnaissent, bien que l’aîné soit toujours aussi proche de lui, mais je suppose que c’est normal. « C’est compliqué. » Finis-je par dire en haussant les épaules. « On ne s’est jamais vraiment entendu. » Il faut dire que je ne suis pas comme lui, je ne lui ressemble pas et nous n’avons pas grand-chose en commun. Certes, il m’a sorti de l’enfer que je vivais chez ma mère, mais c’était son rôle, je n’ai pas à le remercier pour cela. « Il a toujours eu le don de me faire des reproches. Il me faisait toujours comprendre, d’une manière ou d’une autre, que je lui étais redevable parce qu’il avait accepté de me prendre dans sa famille. » Je m’arrête à un feu rouge et soupire un coup, je déteste cette période de ma vie où je vivais encore chez ma mère. « Ça me semblait plutôt logique qu’il ait prit soin de moi : c’est le rôle d’un parent, non ? Et puisque l’autre n’était pas capable de le faire… » Je me mords l’intérieure de la joue pour ne pas dire quelques insultes à la suite en rapport avec cette femme et je poursuis. « Après, il a découvert que j’aimais les hommes, et ça a été pire. Comme je te l’ai dit : il ne pensait qu’à la réputation qu’il aurait si les autres l’apprenaient. » Alors que moi, j’en avais rien à foutre. En quoi était-ce mal, franchement ? Chacun ses préférences. « Quand je suis parti de Chicago pour rejoindre New York, je crois qu’il a été soulagé que je sois loin… Et j’ai fait de la taule. » Un rire glisse de mes lèvres parce que je me souviens encore de la tête de mon père lorsqu’il venait parfois me rendre visite. « Je crois qu’il regrette tous les jours un peu plus que je sois un Westfield. S’il avait su, je pense que je serai un Jimenez à l’heure actuelle. » Et ça m’aurait bien fait chier d’avoir le même prénom que cette femme qui m’a mise au monde. « Alors maintenant, on se tolère. On ne se voit jamais. On ne se parle pas non plus et c’est bien ainsi. Même si je vais le revoir dans peu de temps. » Dis-je dans un souffle. « Je crois qu’il va très mal prendre l’homosexualité de Tom. Et je risque de lui en foutre une. » Parce qu’il a parfois des réactions de connard homophobe et je ne supporte pas cela. Envers moi, je m’en fiche carrément, mais Tom est bien plus fragile et vu le temps qu’il a mit à sortir du placard, il ne supportera pas qu’on le maltraite. « Bienvenue chez les Westfield. » Dis-je à l’intention d’Aless, un grand sourire aux lèvres.

Et après quelques minutes de route supplémentaires, nous arrivons à destination ! Je me gare sur le parking et retire ma ceinture de sécurité. « Ce n’est pas un stade, comme tu le remarques. Ni un terrain. Nous allons faire un entraînement dans une cage pour… plus de sécurité. » Je pouffe de rire, elle était facile celle-ci, pas vrai ? « Plus sérieusement : la cage est pratique lorsqu’on débute ; tu vas pouvoir frapper la balle à volonté. » S’il la touche. Je sors de la voiture et attrape le sac à l’arrière que je balance sur mon épaule avant de refermer la portière et verrouiller la voiture. Je l’entraîne avec moi et nous entrons dans le bâtiment. J’ai réservé une cage donc pas besoin qu’on perde du temps. Nous filons jusqu’aux vestiaires, mais pas besoin de tenue particulière, c’est surtout pour ranger les affaires dans un casier. Je retire ma veste que je range dedans et chope deux casquettes dans le sac. « Nous sommes dans un lieu sacré ! Les fans des Yankees se réunissent ici, fondons-nous dans la masse. » Dis-je en déposant une casquette sur sa tête avant de mettre la mienne à l’envers. Je ferme le casier une fois ses affaires mises dedans, et glisse la clé dans ma poche avant de prendre le sac et l’entraîner vers une cage. J’en sors une batte de baseball que je lui donne avant de prendre la seconde. « Alors, prêt ? »

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