C'était l'enfer. Il était 20 heures, Fee devait partir dans quinze minutes pour se rendre à l'ouverture du bar de sa soeur et Pedro, mais elle était encore assise dans son dressing, sans bouger. Elle s'y était enfermée à double tour, elle avait besoin de respirer... Les autres devaient penser qu'elle exagérait, qu'elle était encore en train de se préparer, à la dernière minute... Comme d'habitude. Mais tant pis. De toute façon, ils se trompaient, elle était déjà prête. Il y a une heure déjà qu'elle avait enfilé Une petite robe blanche de chez topshop (une horreur de maternité encore.), c'était glisser dans sa paire de Dolce Gabbana et avait fourré toutes ses affaires dans son sac juice couture. Ce n'était pas sa le problème, le problème c'est que si ça continuait comme ça, il faudrait aussi habillé les jumeaux avant de partir. Toute la journée, elle avait eu des contractions, d'abord, elle n’en avait pas fait de cas, mais au bout d'un moment, elle s’était mise à compter. Son médecin, lui avait dit qu'elle ne devait pas dépasser quatre fausses contractions par heure. Durant l'après-midi, elle avait oscillé entre cinq et six... Encore, elle n'en avait pas fait de cas. Avec tout ce qui s’était passé les dernières semaines ; les dix-sept heures de voitures, la tentative de suicide d'Akshan, les trois heures d'avions, l'agression d'Ambre et la perte de son bébé, l'ouverture du bar qui se préparait, il avait de quoi à être stressé et être stressé énervait les bébés. Donc bon. Elle s'était tue, elle ne voulait pas énerver personne, c'était inutile, ça allait finir par passé. De toute façon, depuis les cours prénatales qu'elle avait prises avec Pedro, elle avait décidé qu'elle n'accoucherait plus. C'était quelque chose entre la description de l'épisiotomie et le vidéo sur "le miracle de la naissance" qui l'avait poussé à décider, que ses bébés resteraient pour toujours bien au chaud, dans son ventre. Mais depuis une heure environ, les crampes étaient devenues de plus en fortes et de plus en plus nombreuses. Elle arrivait à peine à marcher, elle ne pourra pas tenir debout toute la soirée. Elle sera les dents. Elle se devait d'être là... C'était important pour Ambre et Pedro ce soir et elle devait être *là* avec eux... Peut-être que si elle se reposait une heure ou deux, elle pourrait les rejoindre plus tard...Oui, elle allait faire ça. Se coucher, dormir quelques heures et Sirius et Sofia vont prendre exemple pour elle et dormir eux aussi. De toute façon, ils ne pouvaient pas faire autrement, il était beaucoup trop tôt pour qu'ils viennent au monde, même dans le cas de jumeaux, vingt-sept semaines, c'était trop risqué. Doucement, mais surement, elle se leva du divan rose qui prenait place au milieu de son placard. Ses soeurs devaient être toutes les deux parties, mais Scar l'attendait surement encore. Avec la démarche de canard qui lui était attitrée depuis un moment, elle trouva sa belle brune dans le salon.
"μου γλυκό, j'ai un de ses maux de tête là tout de suite, je ne me sens pas apte d'affronter une foule dans un bar... Je suis désolée de t'avoir fait attendre.. Peux-tu juste avertir Ambre que je vais arriver en retard s'il te plait?"
Le mensonge était sorti toute seule, elle se sentait assez mal comme ça de faire faux bon à sa soeur, pas besoin d'énerver tout le monde avec les bébés et d'attirer l'attention. Après avoir protesté un peu, Scar quitta à son tour, laissant Fee toute seule dans le grand appartement. Juste à temps, car une autre crampe la prit. Plus forte que les précédentes, elle fit plier la jeune blonde en deux. Une deuxième lui tira un cri. La troisième creva ses eaux.
"Non, non .. non, non, non, non, non, non ...."
Ça ne pouvait pas arrivée, rien de tout ça pouvait arrivé, pas tout de suite, pas aujourd'hui, pas maintenant.... Une quatrième crampe la fit presque tombée par terre. Elle se retient de justesse sur l'accoudoir le plus proche. Elle se mit à pleurer, autant parce que la douleur devenait insupportable que parce qu'elle se rendait à l'évidence, qu'elle allait accouchée, maintenant, à vingt-sept semaines et que si elle ne faisait rien, elle allait devoir le faire tout de seule dans son appartement. Douloureusement, elle retourna dans sa chambre, prit son sac, et sortit dans la rue attraper un taxi. Ce qu'ils pouvaient être cons ses chauffeurs new-yorkais, trois passa devant elle sans arrêter. Ça se voyait bien qu'elle souffrait le martyre non ? À ce rythme-là, le chauffeur devra lui même la prendre du trottoir et l'amener dans la voiture. Finalement, une voiture jaune s'arrêta devant elle, tant que bien que mal elle se cala sur la banquette arrière.
"Roosevelt Hospital"
À en juger par le regard qu'il lui lança, le pauvre homme devina dans quelle merde il venait de s'embarquer et se demandait probablement pourquoi, lui aussi, n'était pas passé tout droit.
"Euh ! Aujourd'hui ein! Pas demain !!"
Il finit par démarrer. l'Anglaise essaya de se calmer, de respirer comme il montrait dans les cours de débiles. Elle sortit son téléphone et hésita un moment. Elle devait prévenir quelqu'un, mais elle ne voulait pas déranger leurs soirées, ils avaient passé trop d'énergie à tout préparer.
"Vous êtes seule? Votre mari n'est pas avec vous?"
Elle retient de justesse un 'ta gueule ' bien placée, envoya rapidement un texto à sa petite soeur.
Code:
Ambre mon amour Je suis dans un taxi, je crois que je vais accoucher, peux-tu prévenir Pedro s'il te plait! T'inquiète pas, profite de ta soirée, je t'aime .
Dernière édition par Felicity Leroy-Doyle le Ven 2 Avr - 2:06, édité 1 fois
Sujet: Re: The third generation ♥ Ven 2 Avr - 1:44
Pedro était sorti de l’hôpital depuis près d’un mois. Il avait été hospitalisé suite à son accident de voiture, le jour de la Saint Valentin, qui avait engendré un coma. Ambre avait été dévastée en apprenant la nouvelle. Elle avait eu peur. Peur qu’il ne se réveille, peur qu’elle ne puisse plus lui parler, qu’elle ne puisse plus passer du temps avec lui. Pedro était entré dans sa vie peu après qu’elle ait découvert que Fee était sa sœur. Ils avaient emménagé ensemble au mois de décembre, puis il s’était avéré qu’il était le père des jumeaux. Ça a tout de suite collé entre eux. Pedro a très vite pris une grande importance dans le cœur d’Ambre, c’était un frère pour elle, et elle ne pouvait concevoir sa vie sans lui. C’est pourquoi elle avait sauté de joie et crié comme une folle quand elle apprit qu’il venait de se réveiller, après un mois de coma. Elle s’était empressée d’aller le voir à son retour de Russie et n’avait pas cessé d’aller le voir jusqu’à sa sortie. Un jour lui revenait en particulier. C’était le mercredi avant qu’il ne sorte. Elle avait voulu le faire sortir un peu, prendre l’air. Il n’avait pas quitté sa chambre depuis une éternité et avait presque pitié pour lui. Ils avaient donc volé un fauteuil qui trainait dans un couloir et étaient allés faire un tour dans New York, Ambre poussant le fauteuil. Pourquoi cette journée en particulier ? Parce que ce jour, ils avaient tous les deux fait pas mal de folies. Comme presque à chaque fois qu’ils sont ensemble. De vrais gosses. Tout ce qui leur avait fait envie, ils l’avaient acheté. Pedro s’était offert un voilier, et un scooter coupé, Ambre, seulement un scooter. Puis, sur le chemin du retour, ils étaient tombés sur un local à vendre, plutôt bien placé. C’était un ancien bar, qui avait besoin de quelques rénovations. Et comme ça, sur un coup de tête, ils l’achetèrent.
L’ouverture du bar était donc prévue pour ce 13 avril. Les rénovations avaient finies à temps, et donnaient exactement ce qu’ils avaient imaginé. C’était leur endroit à eux. Ambre était contente de faire ça avec Pedro. Elle savait qu’elle s’amuserait beaucoup avec lui, puis c’était un moyen pour elle de faire quelque chose de sa vie et de se changer les idées. Elle n’allait pratiquement plus à l’université, et mis à part le théâtre, elle ne faisait rien de ses journées. Bon, elle avait été engagée pour jouer dans la suite du film Witch From Hell, mais ça ne l’occuperait certainement pas beaucoup. La soirée pour l’inauguration devait débuter vers 20h30. Il était 20h, et elle venait d’arriver au bar. Fee lui avait choisi une tenue, comme d’habitude (xxxxx) Elle était contente, mais aussi inquiète. Pas à cause du bar, de l’ouverture. Non. Elle savait que tout allait bien se passer. Ce qui l’inquiétait, c’était sa sœur. Elle n’avait pas l’air bien quand elle l’avait quittée, à contrecœur. Elle lui avait proposé de rester avec elle, dit que sa soirée n’était pas aussi importante que son bien. Mais Fee l’avait presque forcée à y aller, lui promettant que ça allait, et qu’elle ne tarderait pas à venir. Ambre était donc partie, même si elle ne la croyait pas vraiment. Elle ne voulait pas la contrarier. Puis Scar était encore avec elle, elle saurait s’en occuper si besoin était.
20h30. Il y avait déjà pas mal de monde dans le bar, la fête avait du succès. Fee n’était toujours pas là. Ambre la cherchait depuis une dizaine de minutes déjà, et était de plus en plus inquiète. Puis elle aperçut Scar, qui venait d’arriver. Après l’avoir félicité et serré dans ses bras, la brune lui transmis le message que Fee lui avait demandé de faire passer : « Fee sera un peu en retard, elle n’avait pas l’air bien. Je voulais rester avec elle mais tu la connais, on ne peut pas lui dire non. » Voilà qui ne rassurait pas la française. Savoir sa sœur très enceinte dans un ‘mauvais’ état lui faisait presque mal. Elle essayait de prendre sur elle, mais une chose était sure, elle ne profitait pas pleinement de la fête. Et ce qu’elle avait redouté toute la soirée arriva, quelques minutes plus tard. Elle reçut un texto, de sa sœur, qui disait qu’elle était en route pour l’hôpital parce qu’elle était entrain d’accoucher ! Sans prendre le temps de répondre, elle se mit à la recherche de Pedro. Ils devaient absolument se rendre à l’hôpital, et être avec elle pour la naissance des petits. Le contraire était impensable. Après avoir bousculé quelques personnes et crié son nom le plus fort qu’elle pouvait, Ambre le trouva accoudé au bar, en pleine discussion. En temps normal elle n’aimait pas interrompre les gens, mais il y avait urgence.
« Pedro ! Fee est entrain d’accoucher, il faut qu’on aille à l’hôpital, vite ! Essaye de trouver Lena, je vais arrêter un taxi. »
Une fois en route, Ambre répondit enfin à sa sœur.
Citation :
Si tu penses qu’on va te laisser accoucher seule, tu te trompes ! On est en chemin avec Pedro et Lena, on arrive le plus vite possible. Accroche toi, on est bientôt là, je t’aime
Dernière édition par Ambre Leroy-Doyle le Ven 9 Avr - 15:25, édité 2 fois
Sujet: Re: The third generation ♥ Ven 2 Avr - 13:25
Pedro s'amusait et il se sentait fier, cette soirée, c'était la sienne, c'était sa nouvelle occupation pour se sentir de nouveau utile à la société ce bar. Depuis combien de temps n'avait-il plus rien fait de sa vie hormis s'amuser et dépenser la fortune de sa famille puis celle de sa femme? Enfin... défunte femme... Il ne comptait même plus les années. C'était un fait, il avait erré trop longtemps, et ce bar, c'était comme un nouveau départ pour lui, un nouveau commencement qu'il allait réaliser avec sa soeur de coeur Ambre. Ils l'avaient acheté sur un coup de tête un jour où elle l'avait emmené hors de l'hopital, c'était une folie, mais c'était le genre de truc qu'ils faisaient souvent ensemble, et ils l'avaient rénové et puis l'avaient simplement ouvert, Pedro avait été présent à chaque étape lors des travaux et l'aménagement du bar, il avait tenu à vraiment tout comprendre et à être là pour les hommes qu'il avait engagé, évidemment, il ne pouvait pas réellement porté les trucs, son opération et sa sortie du coma étant encore trop proche, mais il avait dicter ses ordres afin que tout corresponde à l'idée qu'il s'était faite.
Pedro n'avait jamais eu besoin de rentrer d'argents grâce à sa famille, il avait toujours puisé dans son compte en banque. Ses parents l'avaient laissé faire, étant fils unique, il était l'héritier des De la Vega, son grand-père était un Don et lui-même en deviendrait un à la mort de son père. Don Pedro De la Vega. Classe. Mais là, il devait se reconstruire. La mort de Clara l'avait complètement ravagé... il avait sans doute été trop amoureux, trop passionné... trop lui... elle était morte et lui aussi en quelque sorte... mais ce n'était pas avec cet état d'esprit qu'il allait faire un bon père, il avait dû se relever, refaire des choses, redevenir un homme de principe et de confiance. Le genre de type sur qui on peut compter. Et ce bar, c'était une étape pour lui. Retravailler, c'était important.
C'est pour cela qu'il s'était entièrement donné là-dedans, puis honnêtement, ça lui avait aussi permis de mettre de côté tout le reste. Son coma, sa remise sur pied, Akshan et sa folie, la séance prénatale qui avait fini en coup pour lui (Fee l'avait légèrement beaucoup insulté mais bon), Ambre et la perte de son bébé, la naissance des jumeaux qui approchaient de plus en plus... ce bar, c'était bien la seule chose qu'il contrôlait en ce moment dans sa vie, et il ne voulait pas que cela change! Il n'était pas rentré de la journée à l'appartement, préférant rester avec son personnel pour les tenir préparés, Ambre était arrivé au début de la soirée resplendissante comme d'habitude, il l'avait serré contre lui, c'était sa soeur, il l'aimait sincèrement et il aurait tout fait pour elle. Il lui avait demandé où était Fee en voyant qu'elle était absente, mais on l'avait aussi tôt appelé pour un quelconque problème. Il avait fait un sourire ennuyé à Ambre, l'avait embrassé sur la joue puis était parti là où on le demandait. Les gens le félicitaient presque tous et l'invitaient à boire un peu trop, Pedro refusait le plus humblement possible, lui, il devait tenir jusqu'au bout cette soirée.
Et alors qu'il était au accoudé au bar, entrain de sourire et de discuter avec une de ses serveuses vraiment trop mignonne pour son bien, il fut interrompu par sa petite soeur. Elle semblait inquiète, et aussi tôt, Pedro reprit son sérieux. Et puis elle parla... Pedro qui était entrain de boire à ce moment avala de travers et crût mourir étouffer.
Pedro : Quoi? Mais!
Une nouvelle quinte de toux l'empêcha de continuer de parler. Il tremblait, ce n'était pas bon, pas bon du tout, ce n'était pas le moment, il était trop tôt. Beaucoup trop tôt et si... ses bébés ne pouvaient pas naître maintenant, ils étaient encore trop petits et... il devait être présent. Il alla trouver Devon et lui ordonna de prendre les choses en main et il prit sa veste. Il devait se concentrer maintenant. Ambre lui avait dit de trouver Lena... Lena qui si elle ne les voyait plus allait s'inquiéter... Lena qui ne pouvait pas être laissé en arrière... avec ce qui arrivait à Akshan et tout, elle ne supporterait pas d'être mise de côté.. c'était ainsi, maintenant, tous les quatre : Ambre, Fee, Lena et lui étaient une famille. Atypique, folle, vraiment étrange, mais c'était une famille qui s'aimaient d'amitié. Il se lança dans la foule à la recherche de la blonde qu'il trouva rapidement.
Pedro : Lena, je vais être papa ! Fee accouche! Et j'ai besoin que tu sois là aussi ! J'ai besoin que tous ceux que je considère comme ma famille soit là ou je pense sincèrement que mon coeur va exploser ou un truc dans le genre! Et en fait, je sais pas pourquoi je parle autant, je pense que c'est le stress et...
Pedro lui prit son verre et le vida cul sec. Il commençait à paniquer et à trop réfléchir maintenant. Mais il prit la main de Lena, la serra un instant contre lui et ils partirent main dans la main hors de la foule. Ils devaient retrouver Ambre dehors à présent. Elle était là, elle semblait aussi paniquée que lui, ils montèrent sans un mot dans le taxi. Pedro ne pouvait plus parler, il se sentait tellement con. Il ne sut même pas qui donna la destination... inconsciemment, il se préparait à revivre ce que Mila lui avait fait subir le 20 janvier... ça avait été stressant et horrible, il n'y avait pas été préparé... et il ne se sentait pas plus préparé aujourd'hui... mais tout allait bien se passer. Il le murmura et le répéta sans cesse... "ça va aller, ça doit aller, ça va aller" en le disant sans cesse, ça allait bien finir par se produire, non?
Sujet: Re: The third generation ♥ Sam 3 Avr - 13:20
Les gens s'étaient déplacés en nombre pour la soirée d'ouverture du bar d'Ambre et de Pedro. Du fond de la salle, je regardais la foule avec un sourire aux lèvres, j'étais heureuse pour eux, c'était vraiment bien que cette soirée soit un succès. Toutefois, à mon goût, il y avait bien trop de monde, j'étais perdue au milieu de tous et je cherchais un visage connu, Pedro ou Ambre ou Fee mais je ne voyais aucun d'eux. Ces derniers temps, je ne me sentais bien qu'avec eux et là dans le bar bondé, avec ma robe trop serrée je me demandais vraiment pourquoi je n'étais pas resté à l'appartement. La réponse était simple, j'étais venue pour eux justement, c'est le genre de chose que je faisais maintenant.
J'avais l'impression que des années c'étaient écoulés depuis le temps béni (ou pas tant que ça d'ailleurs) où la seule personne qui comptait à mes yeux c'était moi. Et pourtant, ça ne remontait pas à si loin, même pas un an mais tellement de choses s'étaient passées depuis, des choses dont je me serais bien passé pour la plupart. Des choses qui m'avaient changées plus que je n'osais l'imaginais, j'étais devenue plus ouverte avec les autres, plus mûre, plus sincère, moins égoïste. Pour la première depuis longtemps, je m'étais attachée à des gens à qui je m'étais montrée comme j'étais vraiment. Malgré tout, je n'étais pas certaine que cela soit une bonne chose, j'étais passé d'un opposé à l'autre si vite, à présent je me sentais plus faible et vulnérable que je ne l'avais jamais été jusqu'alors. Je secouais la tête, je ne voulais pas penser à tout ça ce soir, je devais juste m'amuser ou du moins essayer et au pire, je ferais semblant même si personne ne serait réellement dupe.
J'avisais la foule compacte de gens et me résolut finalement à la traverser pour trouver Ambre ou quelqu'un d'autre. Il devait être très occupés tout les deux, c'était leur soirée après tout. Leur soirée... Leur bar... Parce que eu, ils faisaient quelque chose de leurs journées, de leur vie. Moi, je ne faisais qu'attendre, attendre quoi ? Je n'en savais rien. J'avais bien essayé de travailler quelques temps auparavant mais ma mère avait vendu la maison de Phoenix et m'avait versé pas mal d'argent, celui qu'elle me devait avait-elle dit, je n'avais pas voulu accepter mais elle avait insister. Depuis j'avais recommencé à vivre sur l'argent qu'on me versait sans rien faire de mon temps. Je ne savais pas si elle se rendait compte qu'elle ne m'avait pas rendue service, je pensais que ça devait lui être bien égal de toute manière. Tout ce qu'elle voulait c'était que je sois là quand elle avait besoin de moi, le reste ça comptait bien peu. Après avoir fait le tour complet de la salle une fois, je fini par déclarer forfait et pris le chemin de la sortie. Ce dont j'avais le plus besoin maintenant c'était de prendre l'air, j'avais vraiment la sensation d'étouffer. Pourtant ce dont j'avais besoin, plus que de prendre l'air, c'était de boire un peu, je m'étais juré de ne plus le faire mais mes bonnes résolutions avaient toutes flanchées ce soir.
C'est finalement avec un verre à la main et d'un pas résolu que je traversais de nouveau la foule pour gagner la sortie lorsque je tombais sur Pedro. Il avait l'air très stressé et je compris pourquoi lorsqu'il ouvrit la bouche.
Mais ce n'est pas possible... pas maintenant...
Je dus bien me rendre à l'évidence malgré tout, Fee accouchait. Je sentis le stress monté chez moi aussi. Il était trop tôt, beaucoup trop tôt, c'était dangereux. Je n'étais pas capable d'agir par moi-même, trop sonnée par la nouvelle. Pedro me prit la main, me serra dans ses bars rapidement et me fis traverser la foule à sa suite. Comme souvent dans ses conditions, j'étais incapable de faire quoique ce soit, la panique me faisait perdre tout mes moyens et je détestais ça. Ambre était à la sortie, nous montâmes dans le taxi en silence et le véhicule partit vers ce lieu que je détestais tant. Je voulais croire que tout se passerait bien mais je n'y parvenais pas.
Sujet: Re: The third generation ♥ Dim 4 Avr - 1:05
Sérieusement, où ses chauffeurs new-yorkais trouvaient leurs permis? Si Felicity n'était pas déjà en train d'accoucher, elle aurait certainement commencé le travail dans le taxi. Avec toutes les bosses qu'il se prenait les bébés devaient se croire dans le grand huit... et tous ses virages serrés, c'était un miracle qu'ils soient arrivés vivant à l'hôpital. Aussitôt que Fee sortit de la voiture, ce chauffard reparti sans attendre. Après tout, pourquoi aider la pauvre femme enceinte à se rendre en sécurité dans la salle d'urgence, quand on pouvait déguerpir comme un lâche. Bonne chose qu'elle ne lui avait pas donnée de pourboire.
La blonde essaya d'avancer de quelques pas, mais c'était peine perdue, ses crampes étaient tellement douloureuses qu'elle ne pouvait plus se déplier. Impuissante, elle s'appuya contre un des blocs de béton entourant l'hôpital et essaya de souffler un peu. Si elle criait vraiment fort, peut-être qu'un gentil infirmier allait l'entendre, accourir, la sauver, tomber en amour, se marier... Elle raya cette option de la liste, si elle se mariait avec l'infirmier, il voudrait d'autres enfants et il n'était pas question qu'elle repasse à travers ça une seconde fois. Un passant s'arrêta devant elle et lui demanda "Si ça allait". Elle lui décrocha LE regard noir, celui qui liquéfiait les os, celui dont seules les Leroy-Doyle connaissaient la recette, et il reprit son chemin sans demander son reste. Bon, ses bébés ne pouvaient pas naitre sur le trottoir new-yorkais, rien n'était moins hygiénique. Lentement, mais surement, elle se glissait vers l'hôpital, toujours en se tenant après le muret de brique, comme si sa vie en dépendait. Elle finit par pousser les portes de l'urgence et se laissa tomber dans la première chaise roulante qu'elle croisa. Le problème avec les chaises roulantes, c'est que quand on est seule, personne ne peut nous pousser. Elle resta un moment là, assise, à respirer, ses bras resserrés autour de son ventre énorme. Les gens entraient et sortaient sans faire attention à elle, ce qui pour le moment, l'arrangeait un peu. Puis, elle sentie son sac vibrer, elle resortie son Iphone, sa soeur lui avait répondue une quinzaine de minutes auparavant qu'ils étaient en routent. Ils. Sa famille de folle dingue. Ambre, Pedro & Lena, un quatuor de taré, mais le plus magnifique de tous. Du coup, elle ne savait plus si elle devait être soulagée ou pas. D'une part, elle avait besoin d'eux, avec elle, mais d'un autre côté, elle ne voulait pas gâcher leurs soirées, ils avaient tous besoin d'en profiter un maximum. Puis, faire endurer son accouchement à sa petite soeur qui vient de perdre un enfant? Non merci. Et Lena qu'elle ne voulait surtout pas effrayer, car son tour arrivait....
"F.U.C.K."
Elle posa ses deux pieds sur le sol, et commença à avancer lentement la chaise vers le bureau d'accueil. Certes, elle pourrait se servir de ses mains et utiliser le fauteuil comme l'adulte qu'elle était, mais pour le moment, elle avait l'impression que si ses bras se desserraient de son ventre, les jumeaux allaient en sortir version Alien-movie.
'Madame, les fauteuils roulants ne sont pas faits pour jouer.'
Elle refit le coup du regard noir.
"Je ne joue pas. J'accouche."
Comme pour prouver son dire, une contraction affreuse pris le dessus et lui arracha de nouveau un cri. Et juste comme ça, on commença à la prendre au sérieux...
Sujet: Re: The third generation ♥ Dim 4 Avr - 1:40
Le taxi n’avançait pas assez vite à son gout. Vraiment pas. On aurait dit que c’était fait exprès : ils se prenaient tous les feux rouges. Et quand je dis tous, aucun n’y avait échappé. Ambre était stressée, énervée, elle ne tenait pas en place, ne cessait pas de parler. Pour changer. Elle se plaignait de tout : du chauffeur qui ne savait probablement pas qu’il existait une pédale d’accélérateur, des gens qui prenaient leur temps pour traverser ou pour redémarrer aux feux rouges – un type s’était même vu donner le surnom de ‘limace’ alors qu’il traversait tranquillement et n’avait rien demandé à personne. C’était un fait avéré. Ambre ne savait pas gérer son stress. Mais elle était vraiment inquiète pour sa sœur, qui avait du se débrouiller seule pour se rendre à l’hôpital. Elle s’en voulait de ne pas avoir plus insisté pour rester avec elle. Elle jeta ensuite un coup d’œil à Pedro et Lena. Le premier n’avait pas l’air plus fier qu’elle. Il paraissait au contraire encore plus stressé qu’elle. Ce qui était compréhensible : ses jumeaux allaient naitre. Remarquez, Lena non plus n’était pas à l’aise. Elle devait très certainement être dans le même état qu’Ambre en ce moment. Tous ne pensaient qu’à une chose en fait : Fee. Ils formaient tous une grande, folle, mais belle, famille. Une famille atypique. Tous étaient là quand les autres en avaient besoin. Quand Pedro avait eu son accident et son coma, il ne s’était pas passé un jour sans qu’une des trois filles ne soit avec lui à l’hôpital. Puis quand Lena avait eu des problèmes avec Akshan, tous avaient été là pour elle. Ou encore quand Ambre avait été agressée à la sortie du cimetière et avait perdu son bébé, tous avaient accourus à son chevet. Et à présent, ils allaient être là pour Fee. C’était là leur force, ce qui rendait cette famille ‘recomposée’ si belle. Ils étaient unis.
« Pourriez-vous vous dépêcher ? Accélérer ? Ma sœur est entrain d’accoucher là, et si elle met ses enfants au monde seule, avant que l’on arrive, je vous garantis que vous allez le regretter. »
A peine trente secondes plus tard, Ambre aperçut enfin le Roosevelt Hospital. Mais elle n’était pas plus calme pour autant. Elle ouvrit la porte le taxi à peine arrêté et courut jusque dans le hall de l’hôpital. Dieu savait ce qu’elle pouvait haïr les hôpitaux. Ces derniers temps, elle s’y était rendue un peu trop souvent à son goût. Et jamais pour des bonnes nouvelles, contrairement à cette fois ci. Et heureusement d’ailleurs. Elle trouva Fee assise sur une chaise, en plein milieu. Une infirmière commençait à la pousser pour l’emmener dans une chambre sans doute. En voyant ses bras autour de son ventre, en voyant son visage tordu par la douleur, Ambre eut mal pour elle. Sa sœur souffrait, et elle souffrait avec elle. Et elle regrettait d’autant plus de l’avoir laissée seule. S’approchant d’elle, Ambre commença à pleurer. Pour la raison évoquée plus haut et puis parce que ses nerfs étaient entrain de lâcher en quelque sorte. Elle était soulagée de voir que sa sœur allait être prise en main rapidement. Puis elle ses neveux allaient naitre. Sirius, et sa filleule, Sofia.
« Mon dieu Fee… Je suis désolée de ne pas avoir été là, désolée que tu aies été obligée de faire ça seule. Mais on est là maintenant, et on ne va pas te laisser. »
Sur ce, elle lui prit la main et se rendit avec elle dans sa chambre, très certainement suivie par Lena et Pedro. Sa main, elle allait la tenir pendant toute la durée de l’accouchement. Et même après. Même si cela devait être dur pour elle. Elle ne pouvait pas la laisser seule une fois encore.
Dernière édition par Ambre Leroy-Doyle le Ven 9 Avr - 15:24, édité 2 fois
Sujet: Re: The third generation ♥ Lun 5 Avr - 17:38
Le trajet en taxi lui semblait interminable, affreux, long et il devenait impatient, il était complètement sur les nerfs, s’il le pouvait, il aurait dégagé le chauffeur de sa place pour rouler à sa place, dommage qu’ils aient eu cette vitre protectrice. Donc à la place, il tapait du pied. Ambre s’énervait assez pour deux en même temps. Quand ils aperçurent le Roosevelt, Ambre fut la première à sortir pour courir après sa sœur, Pedro tint la porte pour Lena, la ferma et paya le chauffeur. Autant les filles s’étaient précipitées à l’intérieure, autant lui était figé devant les portes.
Il allait être père, pour de vrai, les filles étaient irrationnelles et hystériques… et lui… il devait assuré à présent, il fallait quelqu’un de rationnel, et ce rôle là lui revenait, les filles avaient des hormones en trop à cause de leur situation de femmes enceintes, elles avaient cette tendance à tout exagérer, à pleurer, à s’énerver, à dramatiser, à paniquer et à être capricieuse… Pedro inspira un grand coup pour se donner du courage suffisant, et il franchit enfin les grandes portes. Son regard était déterminé et franc. Il n’aimait pas tellement les hôpitaux à cause des derniers événements… mais il ne pouvait définitivement pas les détester. Avec son frère de cœur, il avait passé trop de temps dans des hôpitaux rendant ses souvenirs plus joyeux…
Finalement, il aperçut alors les trois têtes blondes plus loin, elles étaient déjà soudées, un bloc, il sourit attendri à cette vision. En quelques longues enjambés, il les rejoint, elles n’avaient sans doute pas remarqué sa courte absence. Ambre pleurait, Pedro lui caressa alors l’épaule et il l’embrassa sur le front avant d’effacer ses larmes. Il caressait le dos de Lena de son autre main. Par des gestes tendres, il leur montrait qu’il les soutenait. Son regard se posa alors sur Fee et il poussa lentement son fauteuil roulant, son visage était si crispé, elle semblait souffrir le martyre. Son cœur se serra, mais que pouvait-il faire d’autre à part d’être là, rassurant et compréhensif ?
Pedro : Je suis désolé de ne pas avoir été là depuis le début. Mais je le suis maintenant, jusqu’au bout. Tout va bien se passer, on va aller mettre ses petits bébés impatients au monde on va te donner un anti-douleur et si personne ne le fait, je casse la gueule des gens, promis.
Et le pire, c’est qu’il le pensa. Un infirmier vint alors les rejoindre pour pousser le fauteuil mais Pedro lui lança un regard qui le rendit livide, c’était son rôle ça et il allait pas le laisser à un crétin, alors l’infirmier se contenta de leur indiquer le chemin. Une fois arrivé, Pedro laissa les filles dans la chambre pour s’entretenir avec le médecin chargé de l’accouchement. Ils parlèrent un peu, le médecin lui posant les questions essentielles sur la durée de la « gestation ». Pedro détesta le mot, c’était si… médical. En rentrant dans la chambre, Pedro se dirigea vers les filles… mais il s’arrêta à hauteur des bébés. Comme il l’avait fait quelques fois, il mit sa tête au plus près du ventre, et il leur parla à eux : Sirius et Sofia, ses bébés.
Pedro : Soyez gentils avec votre maman mes anges, vous lui faites mal.
Il leur prodigua une caresse, il avait été inquiet au début, en fait non, là il arrangeait les choses, en fait il avait été mort de trouille, il pensait qu’ils ne devaient pas naître maintenant, qu’ils étaient trop petits et blablabla… mais maintenant qu’il était auprès d’eux, il était quelque peu rassuré. Ça allait aller. Ça ne pouvait qu’aller de toute façon. Bientôt, il allait pouvoir les porter, les aimer, les protéger… bientôt se serait pour de vrai… et il avait déjà hâte. Parce que se serait un bon père.
Sujet: Re: The third generation ♥ Mer 7 Avr - 12:26
J'avais déjà eut l'occasion de remarquer à plusieurs reprises à quel point les taxis New-Yorkais pouvaient être lent mais aujourd'hui, le taxi dans lequel nous étions monté battait tous les records. Je me disait qu'au rythme où on roulait, y aller à pieds aurait pu être aussi rapide. Je tripotais nerveusement mon bracelet au bras essayant de me détendre un peu mais je n'y parvenais pas. Il faut dire que ni Ambre ni Pedro ne m'y aidait. La première ne cessait de parler encore et encore, j'aurais vraiment voulu qu'elle se taise, le deuxième était en train de taper du pied et cela m'agaçait presque autant. Pourtant je ne pouvais pas les empêcher d'être stressé je l'étais aussi et ce n'était pas parce que le stress me rendait muette et incapable d'agir que c'était le cas de tout le monde.
Au bout d'une éternité, le taxi s'arrêta enfin devant l'hôpital et pour une fois, le stress ne m'empêcha pas de faire ce que je voulais et je me hâtais à l'intérieur à la suite d'Ambre. Ambre avait trouvée Fee et je les rejoignit. Elle était assise sur un fauteuil et on voyait bien sur son visage à quel point elle souffrait. Ambre juste à côté pleurait et moi je n'étais pas capable de dire ou de faire quoique ce soit, le stress m'avait de nouveau ôté tout mes moyens. J'aurais voulu lui dire quelque chose ou même réussir à lui montrer que j'étais là avec elle mais j'en était tout simplement incapable. Pedro arriva à son tour et à le suite de ça nous partîmes en direction de la chambre. Je ne savais pas vraiment comment je parvenais à avancer. C'était mécanique. Je me disais juste que Fee avait besoin de moi et cela suffisait parce que pour elle j'étais prête à tout. C'était elle la première à avoir été là pour moi et je lui en étais plus que reconnaissante.
Ambre tenait toujours la main lorsqu'elles entrèrent dans la chambre toutes les deux. Je les suivait de près mais hésitais quelque peu avant d'entrer à mon tour. Si ça n'avait pas été pour Fee, je serais déjà partie en courant. J'aurais laissé l'hôpital derrière moi et je me serais réfugiée dans mon lit. Comme je l'avais fait à chaque fois qu'il aurait fallu que je me montre plus forte. Je m'approchais de Fee et réussi à prononcer quelques mots.
Allez, courage Fee, tout va bien se passer, on est là...
J'avais mis toute la conviction dont j'étais capable dans mes propos essayant de m'en convaincre pourtant ils résonnèrent mollement à mes oreilles. C'était trop tôt certes mais tout allait bien, on était dans un hôpital là, Fee et ses enfants allaient être pris ne charge comme il fallait et d'ici quelques heures tout serait fini et tout irait bien pour tout le monde. Pedro et Ambre semblait avoir confiance, quant à Fee, c'était difficile à dire car à part la souffrance on ne pouvait ps lire grand-chose dans son visage. Moi, je devais avoir confiance aussi.
Oui, ça va aller...
C'était plus pour moi que j'avais dit ça, ça ne pouvait pas se passer autrement que bien, c'était évident. Je le croyais.
Sujet: Re: The third generation ♥ Jeu 8 Avr - 7:28
Il lui avait fait enfiler une horreur. Une de ses blouses d'hôpital qui vous donnait l'air encore plus piteux que vous l'étiez déjà. Mais le pire était sans doute quand l'infirmière était partie avec sa paire de Dolce Gabana. Si elle ne pleurait pas déjà de douleur, elle aurait éclaté en sanglots. Elle était maintenant couchée sur le lit, des moniteurs branchés sur le ventre et le médecin lui donnaient des informations, lui parlait de détails, avec des termes qu'elle n'était même pas sure de comprendre. Elle n'écoutait pas du tout à vrai dire. Son énergie était concentrée à retenir les cris de douleurs qui lui venaient aux lèvres à chaque nouvelle crampe. Elle eut une pensée pour sa main toujours resserrée sur celle d'Ambre. La pauvre, elle devait regretter de lui avoir pris la main, Fee était à peu près certain qu'elle allait finir par lui casser des doigts sous la pression. Mais Ambre ne montrait aucun signe d'agacement ou autre, et la blonde n'osait pas la relâcher de toute manière. Elle avait besoin de savoir qu'elle était là près d'elle. C'était sa présence et celle de Lena et Pedro qui l'empêchaient de prendre ses jambes à son coup et courir se cacher dans un endroit où elle n'aurait pas à accoucher. Ils n'arrêtais pas de lui répéter que tout allais bien aller et franchement, si ça avait été quelqu'un d'autre que ses trois là, elle les aurait bien envoyer promener. Mais elle savait qu'ils cherchait juste à la rassurer. Ils ne pouvaient pas faire grand chose de plus.
Elle n'en pouvait plus. Elle allait mourir sur le lit d'hôpital. Ils avaient dû se tromper, enfaite, elle n'était pas enceinte, elle avait simplement une maladie étrange et inconnue et maintenant c'était le stade final, son ventre allait exploser et elle allait mourir de façon violente et douloureuse. Le médecin était parti, ils les avaient laissés seuls avec une infirmière. Son bourreau, qui devait décider le moment ou elle irait enfin en salle d'opération. Felicity la détestait. Elle était là, avec son sourire bienveillant de la femme sur la fin de son quart de travail. Elle se tenait au côté de la future mère, l'incitant à respirer, que le travail allât se faire seul...
"MAIS FERME TA GUEULE OUI. Qu'est-ce que tu penses que je fais là ? J'ai l'air de retenir mon souffle peut-être? Je t'emmerde le travail va se faire tout seul ! Tu veux accoucher à ma place peut-être? .... Et puis toi !Elle tourna la tête vers Pedro,Je te déteste! Comment tu peux me faire passer à travers ça! Fais quelque chose, parce que là ! Je suis plus capable j'endure plus ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHHHHH !!"
C'était peut-être parce que les cris de la blonde l'avaient rendue sourde ou peut-être qu'elle en avait simplement vu d'autre... Mais l'infirmière réagit à peine. Felicty avait l'impression d'être là depuis des heures quand quelqu'un daigna de l'amener dans la salle d'opération. À partir de ce moment, tout commença à se dérouler rapidement. Il était à peu près temps, pensa Felicity. Considérant que la future mère était seulement à 27 semaines de grossesse, il avait plusieurs médecins dans la salle d'accouchement, des couveuses étaient déjà prévues et la vue de tous ses instrument et préparation médicale la fit paniquer. Limitée dans ses mouvements, elle attrapa la première chose qui lui passa par la main, un bout de la robe de Lena par conséquent.
"Je ne veux pas. Je ne peux pas. Ramène-moi à la maison, s'il te plait."
Évidemment, ses demandes restèrent sans effets. Personne ne l'écoutait jamais de toute façon. Les médecins, lui donna plusieurs injections, donc une qui consiste à une anesthésie qui devrait durer entre 24 et 48 heures. Une fois que l'anesthésie prie effet, ils purent commencé l'opération. Un drap empêchait Felicity de voir ce qui se passait. Finalement, le temps qu'elle avait attendu dans l'autre salle ne semblait rien du tout. Elle retenait son souffle, pour de vrai cette fois si, et fermait les yeux. Des tas de trucs lui passaient par la tête. Et puis s'il avait quelque chose de mal avec les bébés? Elle repensa à toute sa grossesse, des trucs anodins, comme ses premières nausées matinales jusqu'à ses plus grosses bêtises, comme la nuit où elle avait été boire dans un bar avec Kalwa. Elle se mit à pleurer sur le coup, s'il arrivait quelque chose, c'était de sa faute à elle, elle aurait dû faire plus attention, elle n'aurait pas dû prendre l'avion à tout bout de champ et attendre pour déménager... Puis elle entendue un bébé se mettre à pleurer. Sirius ou Sofia. Elle essaya de relever la tête pour voir quelque chose, mais elle n'avait plus assez de force. Puis un deuxième cri se joignit au premier et Fee se remit à pleurer de plus belle. Ses deux bébés étaient là, en vie, avec elle et pour le moment tout ce qui comptait c'était qu'elle voulait les voir et les serrer contre elle.
Sujet: Re: The third generation ♥ Ven 9 Avr - 15:21
Ambre tenait toujours la main de sa sœur. Et elle le ferait jusqu’au bout. Même si cela signifiait qu’elle devait y perdre un ou plusieurs doigts. Car oui, Fee était entrain de lui broyer la main. Littéralement. Elle étouffa d’ailleurs un petit cri de douleur, tellement la main de sa sœur serrait la sienne et elle avait mal. Mais elle ne le montra pas. Après tout Fee souffrait bien plus qu’elle et sa douleur n’était en rien égale à la sienne. Donc elle se tut et essaya de la rassurer, même si cela ne servirait pas à grand-chose. Elle posa sa main libre sur le derrière de la tête de la future mère et lui caressa les cheveux.
« Essaye de te calmer mon cœur… Je sais que c’est dur, je le vois, mais ne rend pas ça plus difficile. Tout va bien se passer. »
Bon. C’était ce que tout le monde ne cessait de lui dire depuis quelques minutes. Mais Felicity souffrait. Énormément. Et Ambre ne trouvait rien d’autre à dire. Puis elle en était convaincue, tout allait bien se passer. Tout devait bien se passer. Il leur était arrivé assez de mauvaises choses pour les dix années à suivre ces derniers jours, et il était temps qu’ils connaissent enfin un peu les bons côtés de la vie. Un peu de bonheur ne leur ferait pas de mal. Voir sa sœur dans cet état rendait Ambre presque aussi mal qu’elle. Elle n’avait jamais vécu d’accouchement avant –sauf le jour de sa naissance, évidemment - mais elle se doutait bien que ce n’était qu’un moment dur à passer. Bon ce qui arrivait par la suite était beau, le bonheur, mais c’était dur. Se dire qu’elle allait vivre ça un jour, qu’elle aurait pu/allait le vivre six mois plus tard, la fit paniquer un peu. Encore une fois elle ne montra rien. Lena ne devait pas en mener large non plus. Après tout, elle aussi était enceinte, et elle aussi allait subir, au mois d’octobre. Toutes les trois étaient/avaient été enceintes. Elles n’étaient d’ailleurs pas les seules. Depuis quelques mois, les femmes enceintes se multipliaient à New York, un véritable baby boom. Tous ces enfants qui allaient naitre, c’était beau. Leur famille, atypique encore une fois, allait donc s’agrandir sans tarder. L’appartement qu’ils partageaient à sept –sans compter tous les animaux- allait se remplir un peu plus. Bientôt ils devraient acquérir un troisième appartement voisin au leur –le leur étant lui-même composé de deux appartements voisins, ils n’avaient eu qu’à casser un mur pour être tous réunis.
On amena enfin Felicity en salle de travail. On y était. Après 27 semaines d’attente. Encore quelques heures et les jumeaux, les enfants de Fee et Pedro, les neveux d’Ambre, sa filleule et le filleul de Lena, Sirius et Sofia, allaient enfin être là. Ce 13 avril 2010. Ambre était vraiment contente. Pour sa sœur. Pour Pedro. Après tout ce qu’ils avaient vécus ces derniers temps, ils allaient connaitre un peu de bonheur. Bon pas tout de suite, car les bébés allaient surement être placés en couveuse pour un certain temps, au moins un mois. Fee accouchait avec beaucoup d’avance, et les petits n’étaient pas encore prêts à vivre en dehors de son ventre. C’était pour leur bien, mais Ambre savait par avance que sa sœur le vivrait mal, et voir ses petits emmenés à peine nés, lui briserait certainement le cœur. Mais pour le moment, ils n’étaient pas encore sortis. Ambre enfila une blouse. Elle comptait rester auprès de sa sœur durant tout l’accouchement. Lui tenir la main. Elle lui avait promis.
Le travail commença. Ambre regardait tantôt les médecins et les sages femmes s’affairer autour de la table où se trouvait Felicity, tantôt sa sœur, qui ne pouvait rien voir de tout ce qui passait de l’autre côté du drap l’empêchant de voir justement. C’était peut-être mieux qu’elle ne voie rien finalement. Elle aurait paniqué encore plus qu’elle ne paniquait déjà. On entendit enfin des pleurs. Le premier des bébés était enfin sorti. Un garçon. Sirius. Puis encore des pleurs. C’était presque fini. Felicity allait pouvoir se reposer, souffler, et surtout serrer ses enfants dans ses bras. Ainsi que Pedro. Il ne lui restait plus qu’un tout petit effort à faire.
« C’est presque terminé. »
Ambre posa son autre main sur la main de sa sœur qu’elle tenait déjà, pour lui montrer qu’elle était toujours là. Puis le deuxième sortit. Sofia avait rejoint son frère. Fee se mit à pleurer. Ce qui était normal. Ambre poussa un soupir de soulagement, et ne pu s’empêcher de sourire. C’était fini. Les bébés étaient là. Ils étaient si petits, si fragiles. Cette vision lui brisait un peu le cœur. Ces êtres chétifs ne semblaient pas prêts à vivre seuls ainsi. Ils avaient encore besoin de leur mère, du confort que son ventre leur apportait. Mais les médecins allaient s’en occuper et les bébés allaient revenir à leur mère, plus forts et en bonne santé. Et tout le monde serait heureux. Ambre se refocalisa sur Fee, qui pleurait toujours. Elle colla son front au sien, et caressa sa tête de sa main gauche, l’autre serrant toujours celle de sa sœur.
Sujet: Re: The third generation ♥ Ven 9 Avr - 18:38
Toute sa vie, il l'avait vécu pour cet instant. Cet uniquement instant. Ses enfants... Sirius d'abord et puis Sofia. Tout le reste n'avait plus aucune importance, plus rien ne comptaient à ses yeux, il ne voyait plus qu'eux, n'entendait plus qu'eux, tous ses sens étaient concentrés sur eux, l'agitation de la salle, les autres voix... pouf, évaporées, plus rien... juste cette musique magique, ce petit cri si vivant, si réel, c'était le plus doux son qu'il n'avait jamais entendu... Et à l'instant où le premier cri avait été poussé, il avait su, il était tombé éperdument amoureux d'eux, un instinct primitif l'avait fait s'avancer vers eux balayant le reste comme une vague puissante, dévastatrice mais aussi révélatrice. Ce qu'il avait cru aimé par le passé... c'était tellement insignifiant par rapport à ce qu'il ressentait pour eux à présent. A ses yeux, ils, ses enfants, son fils et sa fille... Sirius et Sofia, ils étaient simplement magnifiques, plus beaux que tout, parfaits, même s'ils étaient pour l'instant recouvert de drôle de truc dont Pedro Préférait ignorer la provenance, il avait bien survécu à son ignorance lors de l'accouchement de Mila... il préférait rester encore idiot pour celui de ses enfants.
Mais Pedro était définitivement différent par rapport à l'accouchement de Mila... Ses yeux brillaient, il avait un sourire heureux sur le visage qui refusait de s'enlever, il était ému comme jamais, heureux comme personne n'avait pu l'être avant, leurs petits coeurs battaient, ils criaient... ils vivaient... et lui... il renaissait avec eux. Avec des projets pleins la tête, il voulait tellement être papa, il n'avait pas réalisé à quel point ça lui avait manqué avant de les voir arriver dans sa vie. Il avait toujours été fait pour ça : être père. Beaucoup s'enfuyait et prenait les jambes à leur coup... mais lui il restait et il était l'homme le plus heureux du monde. Il avait toujours voulu être père... c'était juste enfui en lui avant...
Puis, un autre instinct beaucoup plus terrifiant le gagna : la peur. Il les observa, attentivement, est-ce qu'ils allaient bien? Est-ce qu'ils étaient bien? Il compta leurs doigts de pieds si minuscule... il contempla et compta leurs doigts de main, leurs oreilles, leurs têtes... tout était normale... à première vue... mais ils étaient trop petits, et hormis les médecins, personnes n'avaient encore pu les toucher. Mais le regard de Pedro ne les quittait plus. Il refusait de détacher ses yeux d'eux, c'était trop lui demander... une fois, Pedro avait perdu la personne la plus importante à ses yeux... aujourd'hui, ça n'allait plus jamais se passer. Tant qu'il était là, il savait qu'il allait veiller sur eux...
Mais finalement, il sortit de sa bulle, Ambre et Fee étaient toujours ensemble, soudées, comme les soeurs qu'elles étaient, il sourit attendri à cette vision. Pedro avait oublié l'insulte de la blonde. De toute façon, il en avait entendu d'autres auparavant. Il la regarda étrangement, elle semblait épuisée, mais là, pour lui, elle était sans doute la plus magnifique des femmes... elle venait de mettre au monde ses enfants après tout... il lui prit sa main libre, il ferma les yeux et apporta sa paume et ses lèvres et il l'embrassa là, tendrement. Il se sentait ému, mais pas cette émotion qui prend aux tripes et qui donnent envie de pleurer. Celle qui vous secoue, qui vous électrise et qui vous donne juste envie de bouger et sauter partout... Sa voix était grave, ses yeux brillaient comme jamais, il regarda Fee avec son sourire le plus sincère.
Pedro : Merci... Merci de m'avoir fait le cadeau le plus précieux au monde... J'en prendrais soin... jusqu'au bout. Merci Felicity.
Il n'avait jamais été aussi sincère. Mais son regard se porta de nouveau vers ses bébés à présent en couveuse... il avait envie d'être auprès d'eux, pouvoir les voir à travers cette vitre... mais il tenait encore la main de Fee, elle était vraiment secouée... l'accouchement, les médocs, l'adrénaline procurée par l'événement... est-ce qu'elle avait vraiment réalisée...? Alors il resta, pour qu'elle se remette à son rythme du choc... Et quand son regard se dirigea vers ses bébés, il vit les docteurs les emmener... les éloigner de lui... d'eux. Son coeur de nouveau père se serra. Il serra juste un peu plus la main de Fee mais il ne bougea pas... pour l'instant, même si c'était dur à admettre, leur meilleure protection, c'était cette couveuse... pas lui... pas encore.
Sujet: Re: The third generation ♥ Lun 12 Avr - 12:50
Tout avait été très vite, ou du moins c'est la sensation que j'avais. J'avais l'impression que seulement quelques minutes voir quelques secondes c'étaient écoulées depuis que j'avais trouvé Pedro ou plus exactement qu'il m'avait trouvé pour m'annoncer pour m'annoncer que Felicity accouchait. Et pourtant, plus d'une heure s'était écoulé. Toutefois, si jusque là tout m'avait paru se passer vite, encore que je me souvenais vaguement avoir trouvé le trajet en taxi long, l'attente à présent me paraissait insupportable. Interminable... Je n'étais pas alles avec eux. Juste après que Fee est attrapé ma robe en me disant qu'elle ne pouvait pas et en me suppliant de la ramener à la maison, je m’étais senti mal, oppresser. J'avais eu un grand besoin d'air et je n'avais pas pu faire autrement que de laisser derrière moi Fee. Mais elle n'était pas seule, elle avait Ambre et Pedro et bientôt elle aurait Sirius et Sofia, ses bébés... Si moi je ne pouvais pas rester je savais qu'elle pouvait compter sur eux. Ils étaient solides, ils étaient fiables et ils savaient contrôler leurs peurs. Moi je n'étais rien de tout cela et l'accouchement de Fee ne faisait que remonter mes angoisses à la surface, elles venaient de sortir du coin de ma tête dans lequel je les avais rangé avec soin. La crainte de l'avenir, du bébé qui allait venir lui aussi bientôt, trop tôt. L'incertitude quand il s'agissait d'envisager l'avenir et toutes ces questions incessantes, toujours les mêmes: est-ce que je serais capable d'élever un enfant ? Est-ce que je saurais faire ce qu'il faut ?
Je regardais les minutes s’écouler lentement sur mon téléphone, très lentement tout en regrettant de ne pas être resté auprès d’elle. L’inquiétude qui me rongeait à présent était plus insoutenable que mes peurs de tout à l’heure. Mais je savais que je n'aurais pas pu assister à ça. J’avais de nouveau l’impression de manquer d’air, d’étouffer… Je me demandais ce qui pouvait bien se passer à l’intérieur, est-ce que les bébés allaient bien ? Est-ce que Fee allait bien ? Est-ce que tout se passait bien ? J’inspirais un grand coup, oui tout se passait bien, il le fallait. Il était grand temps que l'hôpital devienne autre chose qu'un endroit de malheur à mes yeux sinon j'allais finir par refuser catégoriquement d'y remettre les pieds. Les hôpitaux et les avions, les deux endroits où je passais mon temps depuis le début de l'année, j'étais certaine que j'y avais presque passer plus de temps que chez moi. Je regardais les gens passer devant moi, ça faisait passer le temps plus vite, enfin pas réellement mais ua moins cela m'occupait un pue les pensées. Je pensais à la fête qui se déroulait au bar aussi, et l'idée que les gens puissent continuer de faire la fête et de s'amuser alors que Fee mettait au monde ses bébés m'apparaissait plus que saugrenue. Une infirmière me lança un regard bizarre, j'allais chercher un café dégoutant à la machine à l'autre bout du couloir. Autant de choses sans importance et sans intérêt. La seule chose qui comptait, c'était que cette fichue porte s'ouvre enfin et que quelqu'un me dise que tout allait bien et rien d'autres.
[HJ: Pour le coup c'est vraiment nul... et super court... désolée. --']
Sujet: Re: The third generation ♥ Mar 13 Avr - 0:51
La tête de Felicity tournait beaucoup trop pour quelqu'un déjà couchée sur le dos. C'était sans doute tout les médicaments qu'elle avait reçus, tout ce qui s’était passé en si peu de temps. Elle voyait les médecins amener ses bébés avec eux, quelque part, elle sentait la tête de sa soeur près de la sienne, l'odeur de son parfum Kate Moss l'apaisait. Elle sentait aussi sa main dans celle de Pedro, elle se souvenait qu'il venait juste de lui parler, mais elle n’avait pas eu la force de répondre grand-chose. Elle s'endormit (ou perdit connaissance), juste au moment où les portes se refermaient derrière ses bébés.
Elle devait avoir dormi longtemps, l'appartement était pratiquement plongé dans le noir, sauf une lumière derrière elle. Roxane avait dû oublier de fermer la grande lumière dans la cuisine, encore une fois. Felicity essaya de bouger, mais quelque chose la retenait, comme un poid invisible sur ses jambes. Elle essaya encore une fois de se relever avant de se rappeler. L'appartement, ses Malaises, le taxi, Lena, Pedro & Ambre autour d'elle, la stupide infirmière... Elle avait accouché, ses bébés étaient nés, ils étaient là tous les deux, elle les avait entendues pleurer. Ils étaient nés...
Jambes ou pas, Felicity se mit à bouger comme une dingue pour trouver le bouton relier aux les infirmières. Elle mit tellement de pression dessus qu'elle aurait pu jurer de l'entendre craquer sous ses doigts. L'infirmière eut à peine le temps de passer le seuil de la porte, elle n'avait même pas atteint l'interrupteur, que Fee lui rugit dessus comme une lionne affamée. Heureusement pour la pauvre employée, rien ne passa sous les mains de Fee, car elle aurait lui aurait sans doute tout jeter par la tête.
Aide: Je peux vous aider? Fee: Je veux voir mes bébés. Aide: Oui, laissez seulement voir... Fee: NON !
La garde avait commencé à se rapprocher d'elle, surement pour surveiller sa cicatrice et Fee avait commencé à se débattre et la repousser du mieux qu'elle pouvait. Elle avait poussé un cri tellement fort qui avait dû réveiller tout l'étage. Elle devinait aussi d'autres personnes dans la chambre, mais comme la lumière était toujours fermée, il lui était impossible de dire s'ils dormait ou pas ou même qu'ils y étaient et pour le moment, elle s'en foutait vraiment beaucoup. Ses bébés, qu'elles n'avaient pas encore vu était dans une pièce quelque part et elle voulait les rejoindre le plus vite possible. Elle ne voulait pas entendre d'excuse, elle ne voulait rien savoir, elle voulait simplement qu'on l'amène près de ses deux bébés.
"Personne ne me touche, sauf si c'est pour me mettre les deux fesses dans un fauteuil roulant, c'est clair? JE SAIS MORDE!"
Sujet: Re: The third generation ♥ Mer 14 Avr - 1:13
Ambre regarda les médecins emmener Sirius et Sofia. Loin de leurs parents. En couveuses. Là où théoriquement ils iraient mieux, où ils pourraient terminer leur ‘développement’ et devenir ‘aptes’ à vivre dans le vrai monde. Avec leurs parents. Mais quoi de mieux que l’intérieur chaud et confortable du ventre d’une mère ? Pourquoi être sortis si vite s’ils n’étaient pas prêts ? Pourquoi faire subir ça à Fee et Pedro, qui ne pourraient pas les avoir avec eux avant au moins un mois ? Quand ils étaient dans le ventre, au moins Fee les avait avec elle. Puis un ventre, c’est comme une couveuse, mais en beaucoup mieux. Felicity sombra ensuite, ce qui était compréhensible. Elle devait être épuisée, autant physiquement que psychologiquement. Puis avec tous les médicaments qu’elle avait prit…
Ambre sortit de la salle de travail. Fee était entre de bonnes mains. Puis Pedro était encore avec elle. La blonde avait besoin de prendre un peu l’air, après être restée 1h30 auprès de sa sœur. Elle pourrait s’asseoir sur un banc, ou par terre, et respirer. Car malgré tout, l’accouchement n’avait pas été stressant que pour les parents. Ambre avait eu peur pour les bébés : et s’il y avait des complications ? Si cela se passait mal ? Tout un tas de craintes comme celles là lui avaient traversé l’esprit. Au final tout c’était bien passé, mais on n’était jamais à l’abri de rien. Elle trouva Lena dans le couloir, un gobelet de café à la main. Elle n’avait pas assisté à l’accouchement, ce qui, encore une fois, était compréhensible.
« Tout s’est bien passé Lena. Fee va bien. Elle dort, Pedro est avec elle. Les jumeaux… les jumeaux vont bien, je pense. Les médecins les ont placés en couveuse… Mais tout va bien. »
Ambre serra alors son amie, sa colocataire, dans ses bras. Pourquoi ? Elle ne le savait pas vraiment. Un besoin, une envie comme ça. Peut-être pour la réconforter, la soutenir, lui montrer que tout irait bien pour elle aussi. C'était à ça que servait une famille après tout.
Il était à présent 23h, par là. Ambre était dehors, accroupie contre un des murs de l’hôpital. L’air frais lui faisait du bien. Elle respirait, évacuait tout le stress accumulé depuis la matinée. Car il ne fallait pas oublier que le bar qu’elle allait gérer avec Pedro ouvrait ce soir là. Ils l’avaient laissé aux mains de leurs ‘employés’. Ils avaient confiance en eux évidemment, et Ambre n’avait aucun doute sur le fait que la fête se déroulait et que tout le monde passait une bonne soirée. Quand bien même ce n’était pas le cas, ce n’était pas son souci principal en ce moment. Elle prit l’initiative de prévenir quelques personnes, celles les plus proches de Fee comme Roxane, Scar, Whisk ou encore Nick et Drizzle, qu’elle venait d’accoucher. Elle resta ensuite dehors pendant une bonne demie heure. Elle était fatiguée, la journée avait été longue, et avait mal aux pieds. Son lit lui faisait envie, là, tout de suite. Chaud et confortable. Mais elle avait prévu de rester dormir avec Fee, au moins cette nuit, comme elle était restée lors de la nuit qu’elle avait passé à l’hôpital, une semaine et demi auparavant. C’était normal. Elle saurait se contenter d’un fauteuil. Ambre ôta ses chaussures, tant pis pour le sol, et remonta dans la chambre de Fee, où elle s’endormit.
Une Fee agitée la tira de son léger sommeil. Il devait être 1h, peut-être 2h du matin. Sa sœur, qui avait repris conscience, était entrain de s’acharner sur le bouton d’appel aux infirmières. Elle voulait voir ses bébés. Normal. Ambre eut mal pour elle. Ne rien pouvoir faire, pour ses propres enfants, ne pas pouvoir les voir, était une chose horrible. Une infirmière arriva, quelques secondes à peine plus tard. Fee était vraiment en colère, et Ambre savait qu’il fallait rester en retrait, ne rien dire, quand elle était comme ça. Cela ne faisait qu’aggraver les choses. Elle connaissait bien sa sœur, et mieux valait lui… obéir, si on peut dire. Elle se leva tout de même, s’approchant de la jeune maman, et lui murmura quelques mots à l’oreille.
« Mon amour… Tu vas les voir, ne t’en fais pas. Elle a juste besoin de regarder quelque chose… Je sais que c’est dur mais, essaye te calmer. »
Sujet: Re: The third generation ♥ Mer 14 Avr - 16:03
Pedro était resté au moment où Ambre était parti, Fee était couchée, dormant simplement, pas paisiblement, ça se voyait sur ses traits qu'elle était épuisée et qu'elle avait eu dure, il mourrait d'envie d'aller voir les médecins, mais là, il sentait qu'il ne pouvait simplement pas la laisser seule, elle ne méritait pas ça, alors l'argentin était simplement resté pour lui caresser les cheveux et il avait attendu. Apparemment, il y avait une histoire de placenta qui devait descendre. Pedro avait juste fermé les yeux et avait arrêté l'infirmière avant qu'elle n'en explique trop. Il n'avait absolument pas besoin de ce genre de détails. Alors il lui caressait le visage, mettait ses mèches de cheveux hors de son visage. Il essayait de trouver dans ses traits à elle, ceux de ses bébés, il ne les avait pas vu longtemps, mais il avait retenu chaque petit détail. Quand enfin, on emmena Felicity dans sa chambre, Pedro resta, jusqu'à ce qu'Ambre revienne, quand il vit sa soeur de coeur, il la serra contre lui, sans mot et il l'embrassa tendrement sur le front avant de partir voir les médecins. Il devait savoir... peut importe que ce soit dur à encaisser, il le pouvait, du moment qu'il y avait cet espoir, cet unique espoir qu'il puisse un jour les ramener chez eux en bonne santé.
Il trouva la gynécologue, elle lui parlait calmement, exposant tous les risques que pourraient encourir ses enfants à cause de leur état si prématuré. Pedro garda le silence tout du long enregistrant ce qu'on lui disait.
Pedro : J'aimerais les voir.
Il avait dit ça avec beaucoup de calme mais son regard et le ton de sa voix était incontestable. On l'habilla alors pour l'amener dans une pièce stériliser où ses bébés se trouvaient, il les regarda une heure sans s'arrêter, regardant leur petit coeur se soulever rapidement, les tuyaux dans leur nez tordait son coeur, mais ils en avaient besoin Les petits sursautaient toujours dès qu'un bruit étrange provenait de la pièce. L'argentin se redressa et alla trouver l'infirmière.
Pedro : Est-ce qu'on peut mettre mes enfants ensemble? Ils ont eu l'habitude d'être ensemble, je pense qu'ils auraient moins peur avec la présence de l'autre à leur côté...
La gynécologue accepta alors l'infirmière s'exécuta afin de les placer ensemble. En voyant leur petit corps côte à côte, l'homme fut quelque peu rassuré, et il décida de les laisser, pour aller rejoindre Fee et Ambre dans la chambre. Quand il arriva, il entendit des cris, Fee n'était visiblement pas de bonne humeur et elle voulait voir ses enfants, logique, et Ambre tentait de la raisonner. Pedro ne dit rien et alla chercher un fauteuil dans le couloir, il l'emmena au côté de la blonde et il la porta jusqu'au siège, seulement, il la regarda dans les yeux l'air déterminé et sûr de lui.
Pedro : On va les voir d'accord, mais après tu fais tous les examens, sans te plaindre, sans discuter et en écoutant les infirmières. Parce qu'il est hors de question que mes enfants aient une mère en mauvaise santé parce qu'elle est têtue comme une mule ! Si tu as mal, je te ramène immédiatement ici, et pas la peine de la jouer Xena la guerrière, je serais voir si tu triches.
Pedro était très sérieux sur le coup, il comprenait qu'elle voulait voir les petits, c'était même plus que logique, elle n'avait pas encore pu voir la perfection de leurs traits. Il savait aussi qu'elle refuserait de faire quoique se soit d'autres tant qu'elle ne les aurait pas vu. Alors autant répondre à ses désirs tout en veillant à ce qu'elle n'exagère pas avec elle même en dépassant ses limites.
Sujet: Re: The third generation ♥ Ven 16 Avr - 17:01
Une éternité s'était écoulée lorsque la porte s'ouvrit enfin. J'étais assise en train de jouer avec le gobelet de café que j'avais terminé depuis longtemps mais qui avait eu le net avantage de m'occuper les mains jusqu'à maintenant. C'était Ambre. Je me levais dès que je l'aperçus, j'attendais avec appréhension ce qu'elle allait me dire. Mais elle n'avait vraiment pas la tête de quelqu'un qui allait annoncer une mauvaise nouvelle, elle avait juste l'air très fatiguée. Puis ce fut le soulagement, Fee allait bien... enfin aussi bien qu'elle pouvait aller. Tout c'était bien passer. Je restais sans bouger, j'avais été tellement tendue depuis que j'avais retrouvée Pedro à l'Awesome, j'avais été tellement inquiète. J'avais du mal à réaliser aussi, à croire ce qu'Ambre me disait. Je ne pouvais pas me dire que les choses s'étaient bien passées car malgré le fait que j'avais vraiment voulu le croire avant je n'avais pas réellement parvenu à m'ôter de la tête l'idée que tout finirait en catastrophe. Essayer de voir les choses du bon côté c'était loin d'être mon point fort. Encore là maintenant, je me disais que le fait que tout c'était bien passé dans l'immédiat ne voulait rien dire, ils étaient trop petit, trop prématurés et pas près du tout à vivre dans ce monde. Ils étaient tellement bien dans le ventre de Fee, pourquoi n'avaient-ils pas voulu y rester un peu plus longtemps ?
Ambre me prit dans ses bras chassant mes pensées et je me sentis déjà un peu mieux. J'aurais voulu lui dire quelque chose, lui demander comment elle se sentait elle car je ne doutais pas du fait qu'elle venait de vivre une soirée et même plus que ça, une journée très éprouvante. Je pensais de nouveau à la fête qui devait battre son plein pas si loin d'ici et à tout le travail qu'il leur avait fallu pour en arriver là. Je regardais Ambre s'éloigner sans que j'ai pu prononcer le moindre mot et je me retrouvais de nouveau seule en plein milieu du couloir.
J'avais perdu toute notion du temps depuis longtemps car bien que j'ai regardais les minutes passées sur mon téléphone pendant longtemps j'étais incapable de donner approximativement l'heure qu'il était. Je fus surprise quand je constatais qu'il n'était pas plus de 23h00. J'étais tellement fatiguée que j'avais imaginé qu'il était bien plus tard. Je décidais d'aller prendre un peu l'air avant de retrouvé Fee tout à l'heure car il était hors de question que je rentre. Je me voyais difficilement le faire, Fee avait été tellement présente pour moi ses dernières semaines que je devais être là pour elle aussi et cela même si elle ne le voulait pas. L'air frais de cette fin de soirée me fit un bien fou. Je me sentis beaucoup mieux dès que je mis un pied dehors et je sentis que tout mes muscles se détendaient peu à peu tandis que je respirais comme si c'était la première fois de am vie que ça arrivait.
Lorsque je rentrais dans la chambre de Fee, Ambre y étais déjà et dormait. J'entrais sans faire de bruit et m'assit dans un coin. Je savais pertinemment que je ne trouverais pas le sommeil quand bien même j'étais épuisé. Pour que je dormes un tant soit peu il aurait fallu m'assommer. Pourtant, je n'était plus ni tendue, ni rien, j'étais sereine et je ne pensais à rien de désagréable. Je profitais du calme de la chambre. Calme qui fut rompu au bout d'un moment, encore une fois je n'aurais su dire combien de temps. Fee s'était réveillée et elle était très agitée. L'infirmière ne connaissait vraiment pas Fee pour s'y prendre de cette manière, elle ne faisait qu'énerver cette dernière encore plus. Je vis Ambre se lever et essayer de calmer sa soeur. Mais ses paroles ne semblaient pas avoir beaucoup d'effet sur elle d'autant plus que l'infirmière semblait vraiment décidée à faire son travail.
Ambre a raison Fee, c'est juste l'affaire de quelques minutes, calme toi.
Je m'étais approchée à mon tour et avait parlé bien que je savais que mes paroles n'auraient aucun effet sur elle, elle était du genre têtue, très têtue... Elle n'accepterait pas d'attendre, je le savais, tout le monde le savait et c'est pour ça que je fus heureuse de voir que Pedro, qui venait d'arriver, prenait les choses en main.
Sujet: Re: The third generation ♥ Dim 18 Avr - 2:33
Felicity continuait de s'énerver, la carafe d'eau amerrit même au pied de la pauvre infirmière qui n'hésita pas à suggérer à haute voix qu'on amène des calmants à la nouvelle maman. Elle avait entendu Ambre et Lena lui demander de se calmer, avait gentiment refouler un "NON, MAIS FERMER LÀ " (qu'est-ce qu'on ferait pas par amour.) et avait continuer à crier à l'infirmière. Elle l'aurait bien mordue tient. Pour la première fois de sa vie, à cet instant, elle eu envie de se servir de son nom, elle qui détestait ça par-dessus tout (c'était tellement "Hannah" comme façon de faire) elle faillit lui lancer un "Mais vous savez qui je suis? Mon grand-père, il va vous racheter cet hôpital et vous, vous allez perdre votre emploi.", mais elle n'était pas en Angleterre, le nom de Doyle ne voulait pas dire grand-chose et elle aurait passé pour la pâle copie de Paris Hilton aux yeux de tout le personnel, donc encore une fois, elle se retient.
Puis Pedro arriva comme un chevalier sur son cheval blanc. Sauf qu'il ne portait ni armure, ni cape et qu'en lieu de cheval, il avait une chaise roulante. Mais on faisait avec. Elle respira mieux une fois assise dans la chaise, même si, le simple fait d'être assise lui donnait, en fait, un mal de chien, elle serra les dents et ne bouda presque pas devant les conditions qu'on lui imposait. En même temps, elle aurait même accepté d'embrasser Sheyenne Reagan si on lui promettait qu'elle pourrait voir ses bébés ensuite, alors. . .
On l'amena donc voir ses bébés. Il était pas dans la nuserie normal, non, il était dans l'autre plus loin au fond, avec tout de sortes de moniteur, de machines et de chariot remplies d'instruments, il avait très peu de lits, mais tous contenait des bébés trop petit ou malade, souvent un ou deux parents inquiets se trouvaient près d'eux, les traits tirés, les vêtements choisis n'importe comment, les cheveux à plat.. Le coeur de Fee se sera et elle n’avait encore rien vu.
Ses bébés à elles, partageait la même couveuse, ils étaient tous les deux serrer un contre l'autre, leurs petites mains l'une dans l'autre, ils dormaient et leur torse se levait doucement et difficilement à chaque respiration. Ils étaient si petits, trop petit... Mais si parfait en même temps, Fee détailla chacun de leurs traits, elle allait se souvenir de cette première image pour toujours... Ses bébés, Sirius & Sofia. Elle les avait aimés depuis le moment qu'elle avait réalisé qu'elle était enceinte. C'était pas tout à fait quand le médecin lui avait annoncé, c'était le soir même, elle était seule à la maison et écoutait la télévision avec ses chats puis bang, tout d'un coup, elle avait compris qu'elle allait être mère et tout de suite elle sue que ce qui poussait dans son ventre était sa nouvelle priorité, qu'elle allait les aimée inconditionnellement pour le restant de ses jours. Elle les avait senties en elle pendant 5 mois, les sentait grandir, bouger, vivre en elle... Pour le coup, elle se sentit vide, comme si avec ses bébés, on lui avait enlevé tous les organes du corps... La sensation était insupportable. Elles auraient aimé les prendre dans ses bras, les avoir contre elles, les sentir respirer contre son cou. Sentir que tout ce qui venait de se passer était vrai. mais le médecin était clair, c'était pas le moment, ils devaient resté dans leurs boites en plexiglas et Fee avait du mal à se faire à l'idée, à accepter que son ventre à elle soit remplacé par une machine qui allait faire grandir ses bébés à sa place. Elle prit lentement la main Pedro et la serra un peu pour se calmer et surtout pour s'empêcher de se remettre à pleurer.
"Je veux retourner à ma chambre là."
Elle avait passé une demi-heure à contempler ses bébés et c'était les premiers mots qu'elle avait été capable de prononcer. Tant pis, personne n'osa la contredire et on la ramena dans sa chambre, l'infirmière que Felicity allait détester (elle le savait déjà), vérifia que la blonde se portait bien et les laissa tranquilles. Le silence régna dans la chambre pendant un moment et puis Fee eut l'impression de se noyer sous une cascade de cheveux blonds. Sa soeur venait de se jeter dans ses bras en larmes.
Sujet: Re: The third generation ♥ Lun 19 Avr - 20:53
Pedro avait fini par céder : Fee se trouvait maintenant dans une chaise roulante et allait être conduite à ses bébés. C’était impossible de lui dire non. Surtout dans ces conditions. Quelqu’un l’amena à eux, et Ambre la suivit, sans bruit. Fee était devant la couveuse, à les observer. Ambre regardait la scène, un peu en rentrait. Les deux petits étaient l’un à côté de l’autre, dans la même couveuse. Ils étaient vraiment minuscules et avaient l’air tellement fragile. La française avait l’impression que le plus petit souffle de vent aurait pu les ‘briser’, si on peut dire. Voir sa sœur comme ça, avec ses enfants, en vie, lui donnait les larmes aux yeux. Après tout ces mois d’attente, tout ce qu’il s’était passé durant la grossesse de la fois où ils avaient donné des coups dans le ventre de leur mère pour la première fois à la fois où justement ils avaient arrêté de bouger, toutes les ‘épreuves’, en quelque sorte, toutes les heures d’avion, ils étaient là. Et c’était beau à voir. Rien n’était plus beau que l’amour d’une mère pour ses enfants, ce lien fort qui l’unit à eux à partir du moment où ils sont dans son ventre. Ambre n’a jamais connu ça, l’amour maternel. Sa ‘mère’ était complètement passée à côté de son rôle. Elle ne s’était jamais occupée convenablement de Roxane et elle. Elle préférait les soirées mondaines, les sorties shopping avec ses amies aux couches culottes. Et Ambre lui en a toujours voulu. Heureusement que son père, son défunt père, avait été là. Sans lui, dieu seul sait où elle en serait aujourd’hui.
Voir Fee avec ses bébés lui rappelait ce qui lui était arrivé une semaine plus tôt. La perte de son bébé. Ou d’un de ses bébés plutôt. Ambre attendait des jumeaux, sans le savoir, elle n’en avait perdu qu’un et était encore enceinte donc. Chose que personne ne savait, hormis Fee évidemment, et Lena. Elle voulait garder ça secret car elle n’était pas sure de ce qu’elle allait faire. Pour elle, si elle avait perdu ce bébé, c’était le signe qu’elle n’était pas prête à être mère. Elle le savait déjà en fait, ça n’avait fait que confirmer ses pensées. Il était trop tard pour avorter. Et de toute façon, ce n’était même pas pensable. Il ne lui restait plus qu’une ‘option’ : faire adopter son enfant. L’abandonner. Comme sa mère avait fait. Après tout, elle lui ressemblait bien plus qu’elle le croyait. Et même si cela la dégoutait, elle devait s’y faire.
Ambre retourna à la chambre, où tout le monde attendait. Fee arriva peu après. Elle semblait mal et la fatigue se lisait sur son visage. Puis sans vraiment comprendre pourquoi elle faisait ça, Ambre se jeta dans ses bras, en pleurs. Elle ne savait pas trop ce qu’il lui prenait. Elle ne pleurait pas si facilement habituellement. Elle n’avait presque pas pleuré à l’enterrement de son père. C’était venu plus tard, quand elle avait vraiment réalisé. Pareil quand Stass l’avait laissé après avoir appris qu’elle était enceinte. Et la même chose se reproduisait suite à sa fausse couche. Elle n’avait pas versé une seule larme en une semaine et demie. La naissance de ses neveux lui avait vraiment fait réaliser ce qu’il s’était passé. Elle s’écarta après quelques secondes. « Excuse moi, je sais pas vraiment ce qui m’a pris. »
Elle n’avait pas vraiment envie de parler de ça et changea donc rapidement de sujet.
« Sinon… Vous avez trouvé un parrain pour Sirius ? »
Sujet: Re: The third generation ♥ Ven 7 Mai - 17:50
Pedro quand il avait conduit Fee a leurs enfants l'avait laissé les contempler le temps qu'elle souhaitait, pour "réaliser". Il avait regardé chaque expression de son visage, chaque petit changements s'opérer sur son visage marqué par la fatigue et la douleur... elle les aimait, mais elle souffrait du même mal que lui, celui de ne pas savoir les toucher... il les avait encore regardé un moment, ils étaient si beau déjà, si liés, un frère et une soeur, des jumeaux, leurs mains se touchaient, ils avaient besoin l'un de l'autre, besoin d'être avec quelqu'un. Et dans son esprit, Pedro aimait à penser que Sirius protégeait déjà Sofia. Sirius et Sofia De la Vega... ses enfants, ses bébés, il avait envie de crier au monde leurs existences, mais surtout, il aurait aimé en parler à sa famille... à son grand-père en priorité... mais aussi à ses parents... il espérait secrètement que sa mère arrêterait de lui en vouloir, si seulement elle pouvait les voir, leurs perfections, elle en serait folle, comme une mamie en soit... mais elle s'obstinait à penser que sa vie à New York, que les gens qu'ils côtoyaient étaient "mauvais" pour lui... comment pouvait-elle penser ça ? Alors qu'il avait été mal si longtemps à Buenos Aires, alors qu'il avait blessé toutes les personnes qu'il avait connut là-bas... et qu'aujourd'hui, c'était sans doute le plus beau jour de sa vie. Différent de son mariage, certes, ou même de sa première fois qui fut une sorte de désastre pour lui, il eut une sorte de sourire mal à l'aise au souvenir assez... oubliable... il s'était demandé comment sa femme avait fait pour ne pas demander le divorce le lendemain de leur mariage tellement il avait été nul... enfin, soit, il secoua la tête afin de chassé le souvenir... et il se rendit compte que pour la première fois depuis des années, le souvenir de sa femme ne lui broya pas le coeur, ne lui fit pas mal comme d'habitude... il comprit quand une nuit, Sirius et Sofia étaient devenus ceux qu'il allait le plus aimer le restant de sa vie, il se sentait tellement plus "impliqué", plus conscient, il était prêt pour être un bon père.
Au bout d'une trentaine de minutes, Fee lui prit la main et exigea de rentrer, Pedro s'exécuta aussi tôt, la poussant afin de la ramener à sa chambre, une fois-là, Fee se laissa enfin toucher par l'infirmière qui put lui faire les pemiers soins, Pedro avait détourné le regard tout du long... c'était clairement pas pour lui ce genre de truc... surtout quand il connaissait la personne. Puis quand se fut fini, Ambre se jeta sur sa soeur en pleure... L'argentin sourit à la vue, les liens "fraternelles", c'était beau et fort à la fois, l'argentin se rapprocha de Lena et il lui prit la main en souriant. Il allait lui poser une question quand Ambre l'interrogea. Pedro sourit et hocha positivement la tête.
Pedro : Enfin, oui et non, on va lui donner deux marraines plutôt, l'Argentin se tourna alors vers Lena, une sorte de meilleure amie/soeur pour lui. Lena, j'aimerais que tu sois la marraine de mon fils. Tu étais là le jour de sa naissance, j'aimerais que tu acceptes d'être là pour lui encore un temps mais comme marraine.
Pedro sourit, ses enfants avaient les meilleurs parrains, marraines qu'ils soient. Ils seraient gâtés, il le savait. D'ailleurs, Pedro envoya un sms à Esra, afin de lui annoncer la naissance des jumeaux. Il aurait bien aimé la voir pour lui dire, mais il se doutait que débarquer à 3h du matin passé chez quelqu'un n'était pas vraiment bien vu par la personne sortie de son sommeil.