Cela faisait maintenant deux jours que la jeune espagnol était revenue sur le sol américain. Elle s’était installée chez sa sœur mais elle ne resterait pas longtemps. Elle n’aimait pas s’incruster et ne voulait pas gâcher l’intimité de sa sœur et de son mari. Dafné avait dans l’idée d’ouvrir une galerie, comme à Séville mais il fallait qu’elle trouve un endroit pas très cher à louer, ce qui restait une autre histoire. Mais aujourd’hui ce n’était pas à cela qu’elle s’intéresserait. Il était sept heures du matin et l’espagnole avait beaucoup de mal à dormir. Elle avait rendez vous avec Adriel à dix heures du matin et elle était vraiment stressée. Elle avait réfléchis à ce qu’elle pourrait lui dire toute la nuit mais la même chose revenait, « je suis désolée. » Et elle l’était, réellement mais ça n’allait pas suffire, loin de là, et elle le savait. Allongée sur son lit, Dafné regardait le plafond. Depuis qu’elle avait vu les photos de son fils hier, elle avait réellement envie de le voir et de nouer des liens avec lui mais elle ne le ferait que si Adriel lui donnait son accord et elle ne savait pas s’il allait vouloir.

Dafné, après avoir passé quelques heures éveillées sur son lit, se décida à se lever. En premier lieu elle prit une douche. Les deux amoureux dormaient encore, elle pouvait donc faire sa toilette tranquillement. Huit heure trente, la jeune Torres enfila une jolie robe bleue, parfaite pour l’été puis elle se décida à partir alors qu’il n’était que neuve heure. Elle se rendit à un starbuck pour prendre son petit déjeuner. Cela faisait quatre ans qu’elle n’était pas revenue mais elle se rappelait quand même où se trouvait les endroits qu’elle avait rencontré durant les deux ans passaient ici. Dafné resta donc dans ce café durant une demi-heure. Elle stressée énormément mais en même temps elle était heureuse de pouvoir revoir Adriel. Depuis tout ce temps elle n’avait pas cessée de penser à lui une seule seconde. Elle l’aimait encore, c’était certain, mais ce n’était sûrement plus réciproque et elle le comprenait. Cependant Dafné allait essayer de faire son possible pour que ça le redevienne. Alors, oui, elle aurait du réfléchir un peu plus avant de les abandonner tout les deux mais elle n’avait pas été prête …

Neuve heure trente, Dafné quitte enfin le starbuck pour se retrouver sur Central Park. Les deux jeunes gens avaient rendez vous à l’endroit où ils avaient l’habitude de se rendre et où d’ailleurs ils s’étaient rencontrés. Bien sûr, elle arriva la première. C’était souvent cela quand elle était stressée et paniquée pour un rendez vous, elle arrivait une demi-heure (voire une heure) et elle attendait, pour bien stresser encore plus. Mais il était pareil. En effet, dix minutes après son arrivé, elle vit Adriel s’avançait vers elle. Il était toujours aussi beau, cependant il avait changé. Il avait grandi. Si elle pouvait elle l’aurait enlacé. Cela faisait tellement longtemps. Mais elle devait se maîtriser. Dafné se leva du banc sur lequel elle s’était assise pour s’avancer vers l’homme qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer.

« Salut … »

Un léger sourire s’installa sur son visage, elle ne le quittait cependant pas du regard …

Le moment était arrivé. Après quatre ans d’absence, la jeune Dafné Torres faisait son grand retour à New York mais ce n’était pas une bonne surprise pour Adriel, au contraire. A Séville elle avait prit le temps de réfléchir à sa vie et même si elle regrettait d’être partit sans même leur dire au revoir à lui, et à leur fils, la jeune femme voulait se faire pardonner. Cela ne faisait que quelques mois que Dafné avait pensé à revenir ici pour son fils, principalement. Elle avait du prendre cette décision toute seule. Personne, en Espagne, n’était au courant que la jeune femme était une jeune mère, pas même ses parents. Ils ne se gêneraient pas pour lui dire qu’elle a agit en tout irresponsabilité, qu’elle n’avait pas le droit de laisser son enfant. C’était pour cela qu’elle avait préféré les laisser dans l’ignorance et ce n’était pas plus mal. A séville, en Espagne, Dafné passait toutes ses journées dans son atelier à créer de nouvelles peintures et poteries, cela lui permettait de s’évader et d’oublier un peu ses soucis et maintenant qu’elle était revenue aux Etats Unis elle comptait tout faire pour ouvrir une galerie, tenter de retrouver ce petit business qu’elle s’était créée dans sa ville natale. Pour le moment ce n’était pas à cela qu’elle pensait. Dafné se tenait devant le jeune homme qu’elle regardait toujours.

Il venait de prononcer le prénom de leur fils et cela fit quelque chose à Dafné, comme un pincement au cœur. Durant ces années elle avait imaginé son fils, à quoi il aurait pu ressembler en grandissant et en voyant les photos la veille elle en eu les larmes aux yeux. Il était beau et ressemblait énormément à son père, surtout par ses beaux cheveux blonds. Physiquement il n’avait presque rien hérité de sa mère, ou peut-être les yeux qui étaient noirs comme les siens. Mais elle perdit Anoki de ses pensées lorsqu’Adriel lui demanda ce qu’elle voulait. Question difficile à laquelle Dafné y avait réfléchis beaucoup de fois. Après avoir respiré un bon coup, Dafné se mit à parler.

« Je … je voulais que tu saches à quel point j’étais désolée de … d’avoir agis comme je l’ai fait … je ne te demande pas de me pardonner, j’aimerais juste que tu considères cette option … j’ai réfléchis durant ces années et … enfin, j’ai changé … »

Elle avait changé, c’était certain. Dafné était plus mature et beaucoup plus responsable également, c’était sûrement grâce à sa galerie. Dafné, qui avait le regard porté sur Adriel, baissa doucement la tête. Elle se remit à parler.

« Comment … comment il va ? Anoki … »

Dafné reposa, doucement, son regard sur Adriel. Elle ne savait pas si c’était une très bonne idée de parler d’Anoki mais elle le fit quand même. Après tout, lui-même avait avoué qu’il ne pouvait pas rester très longtemps alors autant lui demander maintenant les nouvelles de son fils.