« Et vous savez, mon père vous adoreeeee, et ma sœur aimerait… »
Blablabla. Toujours les mêmes mots, toujours les mêmes déclarations. Ça commençait doucement, avec quelques banalités d’usage. Exactement comme cette stupide maquilleuse était en train de le faire. Elle me parlait de sa famille ; son père, dont j’étais apparemment le joueur préféré, sa sœur, qui me trouvait à tomber… Et bientôt, elle allait me refiler discrétement son numéro de téléphone portable. Numéro qui attérirait dans la première poubelle que je croiserai sur mon chemin, sans aucun doute.
Je commençais à en avoir sérieusement ras-le-bol de toute cette mascarade médiatique qui continuait de tourner autour de moi, malgré le fait que je sois toujours officiellement en « maladie », comme disait mon père. Je ne pouvais pas faire un pas dehors, même aux Etats-Unis, sans être traqués par les photographes. Ils étaient toujours derrière moi, à l’affût d’un nouveau scandale. Depuis l’histoire à Chelsea, les journalistes n’attendaient qu’une chose : que je dérape à nouveau.
Sauf que maintenant, ça ne se passerait pas comme ça. A l’époque, j’étais jeune, beau, je me croyais invincible et indétronable. Aujourd’hui, j’avais bien compris une chose : être un grand footballeur professionnel, ça implique quelques contraintes, comme celle de voir sa vie privée exposée sur des tabloïds, par exemple. J’avais été idiot une fois ; désormais, je prenais mes précautions.
Alors que la maquilleuse qui était toujours en train de s’occuper de moi me parlait de l’admiration que me vouait sa sœur, je l’ai brusquement arrêtée en levant la main. Trop de blabla, trop de faux maquillage, trop de temps. J’étais venu ici pour tourner un spot publicitaire de quelques secondes à peine ; je n’avais pas besoin de passer autant de temps dans ce réduit. Plus vite elle aurait terminé, plus vite je serai sorti, et plus vite j’empocherai mon chèque. Telles étaient les dures lois du métier.
Je me suis levé, bien décidé à en finir au plus vite. Je n’étais pas vraiment enchanté d’être là, mais mon agent m’avait dit que ce serait une bonne chose pour mon image. « Apparaître dans une pub, avec une fille dont la notoriété est grandissante ne pourra que t’avantager, Stan. », m’avait-il dit. Alors, comme d’habitude, j’avais haussé les épaules et dit oui. Qu’est-ce que je ne ferai pas pour garder un semblant de vie publique…
Je me suis donc dirigé vers la pièce principale, où l’équipe était déjà en place. Il ne manquait plus que celle qui allait partager la vedette avec moi. Mon agent, pour d’obscures raisons, n’avait pas voulu me donner son nom. C’est une surprise, avait-il prétendu. J’avais levé les yeux au ciel ; franchement, j’avais passé l’âge des surprises, et en plus, je détestais ça. Imaginez que ce soit une mauvaise surprise ?
Et je n’ai pas été déçu. Evidemment, cette star montante, je n’avais eu aucun mal à la reconnaître. D’ailleurs, je la fréquentais un peu trop assiduement à mon goût depuis quelques semaines déjà. Azure, ma chère demi-sœur… que je ne pouvais pas voir en peinture. Tout de suite, je comprenais mieux pour mon agent avait été réticent à me révéler certains détails. Dommage pour lui, il venait juste de signer son licenciement.
« Toi, vraiment ? On m’avait dit que ce serait une personnalité dont le notoriété est grandissante… J’pensais pas qu’aux Etats-Unis, on confondait star et has-been. » Lançais-je, glacial.
Inutile de me gêner de la présence des autres ; il était de notoriété publique que nous ne nous entendions pas.
Azure était depuis plusieurs mois maintenant l'animatrice vedette d'une émission de radio matinale. Elle qui n'était que simple assistante avait pu accéder à ce poste par hasard, en tous cas elle était très heureuse de pouvoir faire de telles choses. L’émission avait un tel succès que Azure et son partenaire avait été misent en avant en dehors de l’émission. On avait demandé à Azure de faire des apparitions sur des évènements ou encore de poser pour des marques. Les producteurs qui appréciaient le physique plus qu’avantageux de leur nouvelle petite protégé avaient bien comprit que mettre en avant la jeune femme les feraient gagné une part d’audience. Azure, elle était heureuse car elle gagnait maintenant très bien sa vie, les contrats publicitaires étaient une vraie mine d’or pour elle. Ce matin là, Azure devait participer à une séance photo, elle savait qu’elle ne serait pas seule sur ce coup là mais elle n’avait aucune idée de qui serait son partenaire. Cependant elle ne se soucié par vraiment de ça, son job était de venir de sourire et de repartir, elle n’avait pas besoin de s’avoir qui serait avec elle.
Après avoir animé son émission de 6H à 9h, Azure avait prit un taxi pour rejoindre le studio photo. Azure avait été préparé par une coiffeuse et une maquilleuse, pour ensuite passé dans la pièce principale. Son coéquipier n’était pas près alors Azure s’attarda auprès du photographe pour discuter avec lui. La jeune femme riait avec l’homme lorsqu’il lui indiqua que la personne tant attendue était arrivée. Azure se retourna et perdit immédiatement son sourire.
Une blague, ça devait être une blague c’était obligé. Azure fronça les sourcils tout en s’avançant vers son demi frère. Un demi frère qu’elle ne supportait pas. Elle leva les yeux au ciel lorsqu’il lui adressa la parole, il était toujours obligé de mettre en avant le fait qu’il était insupportable. « has-been … va dire ça au millier de personnes qui m’écoutent chaque matin. » Croisant les bras sur sa poitrine elle ajouta « Crois moi si j’avais su que c’était toi je serais jamais venu ici … et puis je sais même pas ce que je fais là, ta tête est tellement énorme qu’on risque pas de me voir sur ces photos. »
Apparemment, aujourd’hui ne serait pas un bon jour. Déjà, ma matinée avait mal débuté ; je m’étais retrouvé enfermé dans une loge avec une maquilleuse bavarde, et voilà que maintenant, je me retrouvais face à ma demi-sœur pour le tournage d’une publicité. Rien de bien long, normalement : seulement quelques clichés, qui seraient publiés dans la presse. Mon agent m’avait bien expliqué en quoi ça consistait ; les publicitaires voulaient réunir les « stars » du moment (dans tous les domaines possibles et imaginables), afin de faire un carton pour un produit d’une marque quelconque. Voilà pourquoi moi, sportif, je me retrouvais à partager l’affiche avec une vedette de la radio.
Nul doute, ces photos allaient valoir quelques milliers de dollars. Personne, jusqu’à maintenant, n’avait réussi à prendre une photo du couple (par alliance) explosif que nous formions. Lorsque mon père avait épousé la mère d’Azure, j’avais purement et simplement boycotté la séance « photos souvenirs », parce que je n’approuvais pas ce mariage. A cette heure-ci donc, les publicitaires devaient se frotter les mains de ce coup de génie.
« Les milliers de personnes qui t’écoutent le matin le font parce qu’elles n’ont rien d’autre à faire dans les embouteillages. » Répondis-je à Azure.
J’ai eu un petit sourire amusé alors qu’elle me disait que si elle avait su, elle ne serait pas venue. Soit disant parce que j’avais la grosse tête. Bon, certes, elle n’avait peut-être pas tout à fait tort. Mais franchement, ce n’était pas de ma faute si j’étais un bon joueur de foot, adulé par toutes, si ?
« Serait-ce de la jalousie mal placée, ma chère ? » Demandais-je en jetant un coup d’œil autour de moi. « Peut-être bien que oui. D’ailleurs, je me demande bien pourquoi je ne suis pas seul sur la photo, je suis tellemeeeeeent beau. » Dis-je en levant les yeux au ciel. « Et évite ce petit air supérieur avec moi, on dirait ta mère. » Dis-je en faisant référence à ses bras croisés sur sa poitrine.
Azure secoua la tête, c’était décidément la pire idée qu’elle est jamais eu, elle aurait du faire attention et se renseigné sur son partenaire. En faite Azure pensait pouvoir travailler avec la plus part des gens mais pas avec son demi-frère. Il avait cette incroyable pouvoir sur elle, il pouvait la mettre hors d’elle en quelques secondes. En faite dès qu’elle posait ses yeux sur lui ses poils s’irisaient. Il était tellement arrogant, prétentieux qu’elle n’arrivait pas à être dans la même pièce que lui s’en lui envoyer une vacherie.
Levant les yeux aux ciels, elle se retint pour ne pas lui en mettre une pour ensuite déguerpir rapidement de ce studio. Cette séance qui lui semblait pas trop désagréable était devenu en l’espace d’un instant, un véritable enfer. « les gens m’écoutent parce qu’ils aiment se que je fais, et puis je sais même pas pourquoi je te dis ça … après tout pense que tu veux … »
Se tournant vers le réalisateur, elle lui dit d’un ton sec « bon on la fait cette séance que je puisse partir … ». Azure n’était pas de nature méchante. En faite, elle ne parlait pas au gens comme elle venait de le faire, d’ailleurs elle ne supportait pas les personnes qui traitaient mal les gens qui travaillaient avec eux. Mais elle ne supportait pas non plus qu’on lui tende des pièges où qu’on la force à faire des choses qu’elle ne voulait pas. Elle se doutait bien que le réalisateur était au courant de la relation explosif des deux protagonistes et elle lui en voulait.
Se tournant vers Stan, elle secoua la tête « jalouse moi ? faut pas rêver, jamais je serais jalouse de toi et de ta grosse tête, c’était juste une constations … ». Les bras croisé sur la poitrine, elle regardait Stan avec un petit air dégouté sur le visage « si moi je ressemble à ma mère, toi il n’y a pas de doute tu es bien le fils de ton insupportable père … ». Se tournant vers le reste du staff, elle dit « bon on l’a fait oui on non cette photo …. »
Je n’avais pas compris pourquoi mon père avait décidé de se remarier comme ça, du jour au lendemain. Ma mère était partie lorsque j’étais encore jeune, et depuis cet événement, il n’avait jamais tissé de liens aussi forts avec une autre femme. Excepté la mère d’Azure. Lorsque j’étais venu aux Etats-Unis, après cette blessure au genou, je n’avais jamais imaginé la surprise que j’allais retrouver en arrivant. Mon père, pendu au bras d’une femme totalement inconnue. Si au début, j’avais été ravi pour lui, les choses s’étaient vite gâtées lorsqu’il m’avait parlé de ses intentions.
Le mariage. Lorsqu’il m’avait dit ça, je n’avais pu m’empêcher d’être épouvanté. Je n’avais jamais crû qu’il m’annoncerait ça un jour, mais je m’étais apparemment trompé. Et puis qu’est-ce que ça signifiait, se remarier à cinquante ans ? Nan mais franchement, il était en train de me faire une crise, ou quoi ? Comme si je n’avais pas assez de souci avec cette foutue blessure.
Enfin… Ce mariage avait au moins une note positive ; cette rencontre avec Azure, qui était donc devenue ma demi-sœur. Je prenais un malin plaisir à l’humilier, et ce le plus souvent possible. En privé, en public, devant nos parents… Et là, même pendant notre travail. En même temps, elle m’avait cherché.
« Oui, tu as raison… Ne cherche pas à te justifier auprès de moi, de toute façon, tu ne m’intéresses pas. » Dis-je avec un sourire narquois.
Mon sourire s’est élargi davantage alors qu’Azure demandait au photographe de commencer cette séance, afin de pouvoir partir au plus vite. Au moins, nous avions les mêmes envies : boucler ce photo photoshoot, pour partir et oublier ce sale moment. L’ambiance était vraiment électrique.
Azure s’est retournée vers moi, en secouant la tête. J’ai levé les yeux au ciel en l’entendant me parler. Elle avait bonne mine de me dire ça, elle.
« Si tu l’as constaté, c’est que tu m’as regardé, et que tu t’es intéressé à moi… Tu n’es pas en train de fantasmer, j’espère ? » Demandais-je en lui faisant un clin d’œil. « Je te trouve bien prétentieuse… Je te signale que si tu en es là aujourd’hui, c’est sans doute grâce aux relations de mon père. » Ajoutais-je en levant les yeux au ciel. « Allons-y. » Lâchais-je à l’intention du photographe, alors que j’allais me placer sur le fond blanc.
Sujet: Re: AZURE & STANISLAS ; Sam 18 Juin - 11:39
Az’ n’arrivait par moment pas à croire comment le copain de sa mère avait pu engendrer un monstre pareil. Certes elle n’était pas fan de son beau père mais il n’avait rien à voir avec son fils. Ce dernier était vraiment trop prétentieux et trop insupportable pour elle. Az’ avait prit l’habitude de se renseigner sur sa présence ou non dans la maison familiale avant de s’y rendre car Az’ était sur d’une chose moins elle voyait l’autre idiot mieux elle se portait. « tu sais quoi va te faire voir … » Prenant sur elle pour éviter de se jeter sur son idiot demi-frère, elle secoua la tête et lui tourna le dos. Si elle évitait de s’énerver sur Stan pour ne pas lui donner une autre occasion de se moquer d’elle. La jeune femme passait ses nerfs sur le personnel qui semblait décidément être très long aujourd’hui. Par moment les séances photos pouvaient allé très vite mais il fallait qu’aujourd’hui ils prennent tout leur temps. Malheureusement pour eux, plus elle passait de temps en compagnie de Stan plus sa mauvaise humeur augmentait.
Jetant un regard noir au photographe qui s’exécutait maintenant de mauvaise grâce tout en jetant des regards noir au couple de jeune star. Az’ n’en revenait pas du culot de son demi-frère, il osait prétendre qu’elle pouvait fantasmer sur lui ? Bon si Az’ était honnête, elle aurait pu reconnaître que son demi-frère était un beau mec sur qui il était très facile de fantasmer. Mais ce dernier était tellement insupportable qu’elle préférait mourir plutôt que d’avouer cela. Pour montrer son dégout, elle fit une légère grimace tout en se mettant le doigt dans la bouche pour lui montrer que l’idée la faisait vomir. « moi fantasmer sur toi jamais … dans la catégorie prétentieux, tu fais très fort … tu vois même si tu étais le dernier homme sur cet terre, jamais je ne fantasmerais sur toi … »
Malheureusement pour Stan, il avait eu une parole de trop. S’avançant vers lui, elle ne lui laissa pas le temps de réagir et lui mit une claque sur la joue. Az’ avait le visage déformé par la colère, elle ne supportait pas qu’on s’attaque à cette partie de sa vie, car s’il avait bien quelque chose qu’elle ne devait qu’à elle même c’était son job. La joue de Stan était légèrement rouge mais Az’ regretta qu’elle n’eu assez de force pour lui faire vraiment mal « tu sais quoi c’est toi le mec horriblement prétentieux ici, et sache que mon job, je le dois qu’à moi même, mais ça tu ne peux pas comprendre, toi le footballeur raté qui est plus célèbre pour ses frasques avec les filles que pour son soit disant talent au foot ».
Azure se recula, pour observer la salle. Tout le monde les regardaient maintenant attiré par les cris de la jeune femme. Elle posa un regard noir sur le directeur « vous savez quoi faite cette photo sans moi, je supporterais pas sa présence une seconde de plus … » Tournant les talons, la jeune femme n’attendit pas que les gens réagissent, elle voulait s’éloigner de cet idiot.
Sujet: Re: AZURE & STANISLAS ; Sam 18 Juin - 23:49
J’ai éclaté de rire en entendant ma chère demi-sœur me dire d’aller me faire voir. J’adorais vraiment la pousser à bout, lui faire perdre le contrôle d’elle-même. A vrai dire, c’était l’un de mes petits jeux préférés : elle réagissait toujours au quart de tour, et à chaque fois, le spectacle n’était pas décevant. Je ne savais pas si elle avait compris ou pas mon petit manège ; cependant, si c’était le cas, elle continuait de marcher dedans. Pour mon plus grand plaisir.
« Que de vulgarités sortant de ta jolie bouche ! » Lâchais-je, amusé.
Un large sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je la vis se détourner de moi en secouant la tête. J’avais réussi, encore. Elle avait beau être absolument insupportable et carrément agaçante, je devais bien lui reconnaître une qualité : elle parvenait à me distraire, et quand je me trouvais avec elle, une chose était sure : l’ennui était banni. Etrange relation, quand on y pense.
Je l’ai observée attentivement, alors qu’elle se comportait d’une manière exécrable avec l’équipe qui devait faire ce shoot. Pour une fois que ce n’était pas moi l’élément chiant, je n’allais pas m’en plaindre. Faussement compatissant avec le photographe, j’ai haussé les épaules en roulant des yeux, avec un air qui signifiait : « Je suis désolé de son comportement, mais je ne peux rien y faire. ». En réalité, je jubilais : la réputation de fille gentille qu’elle s’était faite par le biais de la radio allait être complètement détruite. Stan 1, Azure 0.
J’ai eu un petit sourire en voyant qu’elle faisait semblant de vomir alors que j’évoquais le fait qu’hypothétiquement, elle fantasmait sur moi.
« Il faudrait perpétuer la vie, ce serait notre devoir. » Dis-je en souriant. Je me suis doucement rapproché d’elle, comme si de rien était, avant de m’arrêter à quelques centimètres. « Mais imagine, toi et moi, au lit… Vu l’état actuel de nos relations, j’imagine ça d’une manière… Explosive. » Murmurais-je afin d’être sur qu’elle soit la seule à entendre.
Je lui ai fait un léger clin d’œil, avant de me détourner d’elle pour enfin commencer ce shoot. Cependant, les choses ne se passèrent pas tout à fait comme prévu ; je n’avais pas anticipé ce qui risquait d’arriver, à savoir la claque. Par chance, elle avait été plus bruyante que blessante, et, trop surpris, j’avais mis quelques secondes à réagir à ce qu’elle venait de me hurler. Si on comptait sur la discrétion, maintenant, c’était terminé.
J’ai attrapé son bras, avant de le serrer légèrement, et de l’entraîner de force dans un coin de la pièce. Je ne voulais pas la blesser, mais je voulais qu’elle ressente cette pression que j’exerçais sur son bras, et qu’elle comprenne. Que j’étais plus fort physiquement, moralement, et que si l’un de nous devait tomber, ce serait elle.
« Écoute-moi bien, ma chère demi-sœur. » Lâchais-je sur un ton ironique. « Je ne répondrais même pas à tes insultes de bas étage, tellement ça me fait pitié. Mais là, ce que tu viens de faire… Tu vas me le payer. » Sifflais-je, déterminé. « Pour le moment j’ai été plutôt gentil avec toi, mais je peux devenir bien plus blessant. Je te connais mieux que tu ne le penses : j’ai fait faire des recherches sur toi, sur ta mère, sur ta vie. Je sais tout ce qu’il y a à savoir. Et je sais comment te blesser. Ne me provoque pas, parce que tu sais que je n’hésiterai pas. »
J’ai relâché son bras, et elle en profita pour s’éloigner, et annoncer qu’elle ne ferait pas les photos. J’ai secoué la tête en soupirant.
« Oh si, tu vas les faire. C’est une photo que tout le monde attend, il suffit juste de la négocier. » Ajoutais-je en sortant mon portable. Je refusais de passer à côté d’un cachet exorbitant pour une photo ridicule. « Fais donc de même. » Dis-je à Azure, alors que mon agent décrochait.
Sujet: Re: AZURE & STANISLAS ; Mar 21 Juin - 19:18
Plus elle voyait Stan sourire plus elle était en colère, Azure avait conscience qu’il le faisait exprès mais elle était comme ça, elle ne pouvait passe se contrôler lorsqu’il s’agissait de son demi-frère. Azure n’avait qu’une envie en ce moment lui arracher les yeux et défaire son adorable sourire mais pourtant si insupportable. Elle lui lança une regard noir lorsqu’il lui fit la remarque qu’elle sortait des vulgarités, mais prit sur elle pour ne rien dire.
Azure marqua un temps surprise parce qu’il venait de dire. Pourtant après quelques secondes de réflexions, elle réalisa que ce n’était pas bien surprenant venant de lui, c’était un obsédé. Mais Az’ devait reconnaître qu’elle aussi avait déjà pensé qu’une nuit avec lui pourrait être quelque chose de surprenant. Bien sur dans ces cas à il faudrait qu’il ne l’ouvre pas et qu’il laisse son égaux surdimensionné sur le pas de la porte. Deux choses quasiment impossibles, ce qui lui ferait dire que ce genre de chose n’arriveraient jamais. La seule possibilité pour qu’elle se retrouve dans le même lit que Stan serait qu’elle soit totalement bourrée n’ayant aucune conscience de ses actes. « Continue a imaginer, c’est la seule chose que tu peux faire … même totalement saoul, je ne voudrais pas de toi … ». Azure avait parlé sur le même ton, elle lui adressa à la suite un petit sourire méprisant.
Azure quitta le studio jusqu’à ce qu’on lui attrape le bras. Az’ n’eu pas besoin de se retourner, elle savait déjà que c’était Stan. « Oh tu crois que je me fais peur, je me fou royalement ce que tu penses. Moi ce qui me fait pitié c’est que tu penses être assez important pour m’atteindre. Va y fait … blesse moi si ça te fait plaisir … mais tu vas avoir beaucoup de mal à le faire, car entre le toi dans ta petite tête, je me fiche totalement de toi … maintenant lâche moi tu me fais mal … ».
Ce n’était pas vrai, elle n’avait pas mal, mais elle voulait qu’il l’a lâché, elle n’aimait pas être en position de faiblesse, surtout pas fasse à lui. Lorsqu’il s’exécuta, elle s’éloigna d’un pas et lui lança un regard noir. « et tu crois que c’est toi qui va m’obliger à la faire … tu sais quoi je l’a fais si tu te la ferme, tu ne me parles pas … » Az’ ne pensait pas vraiment à l’argent, elle savait jusque si elle ne l’a faisait pas sa productrice lui passerai un sacré savon. De plus Azure n’était pas le genre de star capricieuse qui plantait les gens, e y réfléchissant, elle ne pouvait pas partir comme cela, les personnes du shooting n’étaient pas responsable du fait que son demi frère était un véritable con.
« Bon tu viens … » Azure retourna aussitôt dans le studio, elle adressa un sourire d’excuse aux personnes présentent dans la pièce, avant d’ajouter « je suis désolé, c’est bon on peut commencer … »
Les relations entre Azure et moi n’avaient jamais été au beau fixe. Au début, ça avait été comme un pacte tacite : elle n’approuvait pas le mariage de sa mère, et moi je n’approuvais pas le mariage de mon père. Le mieux pour nous, afin d’éviter cette catastrophe, était donc de leur mener la vie dure. Nous détester avait été la solution évidente, idéale. Sauf qu’en apprenant à la connaître, j’avais réalisé que cette haine réciproque avait lieu d’être : elle était tout bonnement insupportable.
J’ai eu un léger sourire alors que je voyais le visage d’Azure se décomposer, à l’évocation d’une potentielle nuit commune. Encore une fois, mon petit manège avait réussi. Quoique, si j’avais été tout à fait honnête avec moi-même, cette éventualité, bien qu’utopique, ne m’aurait pas déplu. Après tout, elle était physiquement attirante. Et puis nos caractères explosifs, à toujours vouloir avoir le dessus sur l’autre pour le blesser… Tout ça, ça devait cacher une attirance. Enfin, selon mon psy.
« On en reparlera le jour où tu ne pourras plus me résister, Azure. » Murmurais-je en souriant, puis impressionné par son sourire méprisant. « Et quand ce jour-là arrivera… J’espère pour toi que la place sera libre. » Dis-je, amusé.
Après m’avoir mis une claque, elle tenta de fuir le studio. Mais il était hors de question que je la laisse faire. La photo, je m’en foutais complètement. Ce qui m’intéressait, c’était de m’expliquer avec elle, et surtout, de ne pas me laisser faire par cette petite garce. Je l’ai donc rattrapée, en saisissant son poignet avec fermeté.
« Avec plaisir, Mademoiselle l’ex Princesse de Suède. » Soufflais-je en la regardant droit dans les yeux.
J’étais vexé. Elle avait sans doute imaginé que je bluffais, que tout ce que j’avais dit n’était que du vent. Sauf qu’elle s’était lourdement trompée, et que je comptais bien lui démontrer. Je savais tout, ou presque de sa vie. Son mariage, grâce à la presse ; ses fausses couches, grâce à des conversations que j’avais surpris entre mon père et ma belle-mère.
Cependant, même si j’étais un salaud fini, je n’aurais jamais imaginé me servir un jour de ses informations. Après tout, c’était la vie privée d’Azure, et aussi insupportable qu’elle était, ça la regardait. Exaspéré, j’ai relâché son poignet. Qu’elle dégage, cette garce.
« Difficile de ne pas me parler. Je te signale qu’on a un repas de famille dimanche. » Lâchais-je, agacé.
Mon père avait été clair sur le sujet : je devais être là, et de la meilleure humeur possible. Autrement dit, je devrais faire une montagne d’efforts inutiles, et je finirai par exploser. Après un rapide appel à mon agent, j’ai raccroché. J’ai secoué la tête, avant d’aller me poser sur le fond blanc, qui était l’unique décor de la photo qu’Azure et moi devions faire. Ma demi-sœur ne tarda pas à me rejoindre, avec une vague expression de dégoût.
« Souris chérie, demain on sera sur toutes les premières pages. » Murmurais-je à son oreille, avant de me placer à une certaine distance d’elle.
Une photo avec elle d’accord, mais de là à la coller, non merci.