Timothy Noah & Zéphyr Samthänn Rachel

❝ Don't you know I'm always right here ? When you're feeling lost, don't give up because it's alright. When you close your eyes, I'm by your side. ❞

L'amitié est une valeur vieille comme le monde. Oui, elle a certainement existé à l'âge de pierre, si ce n'est même encore entre les dinosaures ou les premières bactéries qui ont marqué les premières traces de vie sur la planète terre. Amitié, six lettres qui englobent pourtant la totalité des êtres vivants et restent liés à un tas d'autres choses. Être amis veut dire partager, rire, sourire, écouter, expérimenter, se dépasser, profiter de la vie, aller au-delà des interdits, pleurer, rassurer, comprendre, souffrir parfois aussi. Être amis, ça veut dire tellement de choses. Cela peut être tellement fort, et pourtant tellement fragile. Un pas un peu trop de travers peut briser une amitié vivante depuis des années. Une erreur peut être fatale et faire voler en éclats un ensemble de souvenirs et de partages. Mais heureusement, la plupart du temps, l'amitié survit aux vagues et aux tempêtes du quotidien. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle s'endurcit et finit par devenir ce que l'on nomme d'incassable. L'amitié une valeur vieille comme le monde et qui n'est pas prête de disparaître, car vous trouverez toujours une personne prête à vous tendre la main les jours où vous vous sentez faiblir.

« Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus a se rappeler comment voler ». Depuis quelques temps déjà, Timothy était devenu un ange pour une des personnes vivant sur cette Terre. Il l'avait rencontrée, en détresse dans un Starbucks, alors qu'elle regardait de manière dépitée le café qu'elle venait de faire tomber au sol. Ayant tendance à prêter main forte dés qu'il ressent une once de pitié, l'animateur n'avait pas tardé pour aider la demoiselle à nettoyer le parquet à l'aide de serviettes pour ensuite lui proposer de lui payer un nouveau breuvage chaud, en substitution de celui qu'elle venait de laisser échapper. Visiblement touchée par ce geste qui, il faut le dire, n'était pas une habitude à New York, la prénommée Zéphyr avait accepté et cette simple rencontre a marqué le début d'une amitié dans lequel Timothy allait vite apprendre le sens de l'expression « être l'ange gardien d'une personne ». Depuis ce jour, il n'a eu de cesse de porter secours à la jeune étudiante qui, il faut le dire, était une âme perdue au milieu de la foule new yorkaise. Une âme en péril envers laquelle il se sentit directement protecteur. Il se devait de la protéger, c'était ainsi, car il la savait fragile. Pourquoi ? Eh bien parce qu'elle avait traversé bon nombre de dures étapes durant sa courte vie et que l'une d'elle était un terrible point commun avec les étapes que Timothy lui-même avait traversé : la mort douloureuse d'un parent. Un détail qui a irrémédiablement eut le don de les rapprocher et de les lier par quelque chose de fort. Le partage de la douleur rapproche toujours deux coeurs brisés par la même épreuve, les deux amis en étaient la preuve vivante.

Ce soir là, Timothy avait décidé de rester tranquillement chez lui. Les événements de fin d'année deux-mille onze et ceux du début de cette année avaient été durs à encaisser et à gérer convenablement, il avait donc jugé qu'il méritait un peu de repos et de solitude pour faire le point sur sa vie. Il rentra donc du travail sans trop se presser, profitant de la fin de journée pour aller acheter de quoi remplir son frigo. Une fois chez lui, il rangea ses achats et alla directement se doucher pour se changer avant de se mettre au fourneaux, la télé allumée dans son salon. Il se prépara de quoi dîner et mangea devant les nouvelles, le regard perdu sur le visage du présentateur qui racontaient les dernières nouvelles venues de parts et d'autres du monde entier. Vite las, il changea de chaîne et resta sur la première émission débile qu'il trouva, simplement pour avoir un bruit de fond qui l'accompagne dans la solitude régnant dans son appartement. Il alla rapidement laver ses couverts puis retourna se poser sur son canapé avec son Macbook portable. Bien décidé à se déconnecter de son travail et de ses problèmes, il se connecta à Facebook et discuta avec quelques amis. Jusqu'à ce qu'une notification lui annonce que Zéphyr avait publié sur son mur. Il s'empressa donc de s'y rendre et lut avec attention le message avant d'y répondre, sentant un léger goût amer de crainte se former dans sa bouche. Il commenta, et la conversation s'ensuivit.

Spoiler:

L'étudiante en médecin n'avait pas tendance à lui demander de venir la retrouver en urgence pour une raison débile et inutile. Elle l'appelait au courant certes régulièrement, mais elle avait toujours eu réellement besoin de son aide, de son écoute, de ses conseils et de son épaule pour s'y reposer. Sans attendre, Timothy éteignit sa télévision et son ordinateur et attrapa téléphone, clés pour ensuite enfiler une veste et sortir de chez lui. Porte d'entrée verrouillée, il dévala les escaliers quatre à quatre et alla retrouver sa voiture pour s'y enfermer, attacher sa ceinture et démarrer le moteur avant de s'engager sur la route, directement Brooklyn. Heureusement, pour un soir de semaine, les rues de New York étaient dégagée, il arriva donc rapidement chez son amie et se retrouva en moins de vingt minutes devant sa porte. Il y frappa et attendit qu'elle vienne lui ouvrir, mains dans les poches de son jean foncé. Il espérait sincèrement que ce n'était rien de grave et qu'il parviendrait sans trop de difficulté à lui remonter le moral, comme il avait su le faire par le passé. Dés qu'elle lui ouvrit, il n'attendit pas une seconde et s'avança vers elle pour la prendre dans ses bras. « Ça y est, je suis là. » Une manière comme une autre de la rassurer avant même qu'elle ne lui explique ce qui lui arrivait. Soucieux mais rassuré de la voir dans un état à peu près normal, il tourna la tête et posa ses lèvres sur sa tempe délicatement.

Timothy Noah & Zéphyr Samthänn Rachel

❝ A true friendship is like a star. It does really shines when we pass through the dark times of our lives. ❞

Un bruit sourd résonna dans la chambre d’une jeune fille aux cheveux roux. En effet, celle-ci venait tout juste de se casser la figure de son lit ; à croire qu’un lit deux places ne suffisait pas ; il devrait inventer les lits trois places. Zéphyr serait leur fane number one. Car en effet, il lui arrive bien souvent de tomber de son lit, allez savoir pourquoi, à croire qu’elle fait des rêves où elle a besoin de bouger beaucoup … (a) En tout cas, ceci s’avère être un moyen plutôt original pour se réveiller, mais pas moins énervant. Zéphyr se redressa et s’assied sur son lit, prit sa tête entre ses mains et soupira. Quel réveil tout en douceur ! Elle secoua la tête et à l’aide de sa main, récupéra son oreiller à terre pour le replacer sur son lit. Elle y mit ensuite sa couette et se dirigea pour finir vers la porte de la salle de bain, manquant au passage de se la payer, puisqu’elle était fermée. Il est vrai que le matin, mieux valait ne pas lui parler « Parle à mon cul ma tête est malade ». Elle n’a jamais été matinal et ne le saura probablement jamais, malheureusement ?

Une fois dans la salle de bain, Mademoiselle Sullivan alla allumer la douche, pour que l’eau commence à chauffer – étant donné que cela met toujours plus ou moins quelques minutes -. En attendant, elle observa son humble reflet dans le miroir. Une jeune fille jolie aux yeux brun clair transparents et profond, ayant des poches énormes sous les yeux lui faisait face. Nul doute, c’était bel et bien elle... Elle soupira et passa sa tête sous l’eau froide, pour tenter de la réveiller ; ce qui s’avérait être mission impossible pour le moment. Elle entra ensuite sous la douche, après bien entendu avoir enlevé l’unique vêtement qui lui sert de pyjama : un mini short et un débardeur. Elle resta une bonne demie heure sous l’eau, ne prêtant aucune attention à sa consommation d’eau – tant pis - Et finit par juger bon de sortir, de sorte à ne pas avoir la peau toute fripée par la suite. Elle s’entoura d’une serviette autour de son corps et se dirigea en direction de son armoire, de sorte à trouver quelque chose à mettre aujourd’hui. Une fois ceci réaliser, elle parti en cours.

La journée c'était pas trop mal passée étant donner qu'Ashton l'avait renvoyée chez elle après avoir comprit que Zéphyr n'allait pas trop bien et n'avait pas insister à savoir la cause exacte mais elle s'en douté, bien évidemment. Une fois chez elle, la routine commençait: première chose à faire, se faire à manger même si l'envie n'était pas là. Le diner est enfin prêt et elle se retrouvait seule avec Jayan -son golden retriever-. Dans le froid de décembre. Assise au bord de son divan face à son ordinateur portable, admirant les étoiles scintillantes par la fenêtre. Elle décide alors d'aller sur facebook et de laisser un commentaire sur le mur de Timothy, celui-ci en ligne. Zéphyr avait pour habitude de cacher son mal-être et rare étaient les personnes qui pouvais voir à travers son sourire forcé. Timothy fait parti de ces gens si spéciales à ses yeux et il faut dire que le fait d'avoir perdu leu mère, partageant la même souffrance -à peu près- les a beaucoup rapprochés. Une petite publication en rouge en au à gauche de sa fenêtre internet lui indiqua la réponse rapide de son ami et une mini conversation s'en suit par la quelle Timothy mit fin avec un « Ok, j'arrive tout de suite ma belle. » Elle sait qu'elle pourra toujours compté sur lui, qu'il lui tendra toujours une main pour qu'elle se relève même si la chute à été douloureuse et en se moment, elle avait besoin de lui car se jour là, c'était le jour où sa mère perdit la vie, alors autant vous dire qu'elle plonge petit à petit dans un gouffre et les souvenirs la submergent à nouveaux. Elle était blotti dans son divan, enveloppée dans une couverture lorsqu'on frappa à la porte. Elle posa les yeux sur l’horloge avant d'aller ouvrir « Il a été vite... » Trop vite ? Allez savoir. Elle lui ouvre enfin la porte et celui-ci lui glisse un « Ça y est, je suis là. » et la pend directement dans ses bras avant de le faire rentrer. Elle se sentait en sécurité avec lui mais surtout apaisée, elle adorait passé du temps avec lui et le fait de ne pas voir défiler l'heure en sa présence, l'énerva plus qu'autre chose. « Tu as été vite dis moi » dit-elle d'un léger sourire. Timothy prit l’assurance de s'assoir dans le divan où était assise Zéphyr quelque minutes au par avant, la regardant fixement dans les yeux pendant que celle-ci le rejoint. « Toujours ça me revient. Toujours comme un coup de poing. » Il savait de quoi elle parlait et était décidé à la relever d'un coup de pied au cul.

La mort d'un proche est un des événements des plus terribles qu'a à traverser un être humain au cours de sa vie. Timothy en avait malheureusement fait l'expérience alors qu'il n'était qu'un gamin. Comment la vie ose-t-elle retirer un père à un garçon âgé d'à peine douze ans, alors que celui-ci est en pleine progression, rempli de promesse, prêt à se destiner vers un avenir rempli de succès ? Cela devrait être interdit par la loi de mourir et de faire souffrir ainsi un enfant encore trop jeune pour réellement comprendre la raison de la soudaine absence paternelle. Le petit Timothy avait très bien compris que son père était mort, que ce satané camion qui l'avait fauché sur la route lui avait ôté la vie et que jamais plus il ne pourrai le revoir. Mais qu'est-ce que le mot « mort » signifie réellement dans la tête d'un gosse de douze ans ? Certainement pas la chose si horrible qu'elle désigne. Et pourtant, la souffrance n'en a pas été absente pour autant. L'image du policier qui parlait à sa mère, en larmes, pour lui annoncer la mort de son mari restera gravée à jamais dans la tête de l'enfant McDouglas, tout comme il se rappellerait à vie de l'enterrement. Toutes ces personnes présentes, réunies dans un seul et même but : rendre un dernier hommage à un homme brillant et apprécié de tous. Timothy avait passé la cérémonie accroché à sa mère veuve qui, elle, ne pouvait contenir son chagrin. Elle était détruite et son fils le percevait très facilement, ce qui avait d'ailleurs eu le don de lui faire très mal au coeur, encore plus que le fait de se dire que plus jamais il ne pourrait voir le visage attendri de son père. Les semaines qui avaient suivi l'accident mortel, le petit Timothy avait tout fait pour venir en aide à sa mère, l'aidant du mieux qu'il pouvait du haut de ses douze ans. Il tentait de se montrer fort, étant le seul homme de la famille. Et pourtant, chaque soir, quand il se retrouvait seul dans son lit au moment de dormir, Noah pleurait silencieusement, déchiré par l'absence de son père. Cet accident de la route lui avait enlevé tellement. On lui avait arraché son modèle, celui qui l'avait éduqué, celui qui lui avait appris la définition du mot « passion », celui qui l'avait soutenu dans ses choix d'enfants, celui qui l'avait guidé, chéri, protégé envers et contre tout. Sans son père, Timothy se sentait perdu, sans repères, proie insignifiante de l'animale fourbe qu'était la vie. Et pourtant, il avait fini par s'en relever. Aujourd'hui, soit quinze ans après le décès de son paternel, Timothy était devenu l'homme qu'il avait toujours rêvé de devenir : un homme -plus ou moins- heureux qui vivait de sa passion pour la radio. « Vis tes rêves Timothy. Tu en baveras, c’est sûr, mais ça vaut le coup. » lui répétait sans arrêt son père du temps de son vivant. Eh bien c'est ce qu'il avait fait et ce qu'il continuait à faire : comme un grand enfant, il vivait la vie dont il avait toujours rêvé.

Toute personne gère la mort d'un proche différemment. Certains s'enferment dans le désespoir et la solitude pendant des semaines, des mois voire des années, alors que d'autres remontent la pente très rapidement et tournent la page pour écrire un nouveau chapitre de leur vie. Ce qui est sûr, c'est que la souffrance ne manquera le rendez-vous post-mortem pour rien au monde et prendra un malin plaisir à ronger les entrailles de chaque personne en deuil. Ce fut le cas pour Timothy comme ce fut le cas pour Zéphyr, la différence étant que la demoiselle n'avait toujours pas tiré un trait sur la mort de sa mère. C'était, par ailleurs, le fait qu'elle ait, comme lui, perdu un parent qui avait fait que l'animateur radio s'est directement senti d'âme protecteur envers elle, comme un grand frère présent pour l'aider à faire passer l'amère pilule de la mort parentale. Et ce soir, une fois de plus, il volait à son secours, telle un ange gardin qui, d'un battement d'ailes, atterrirait sur terre pour aider un être humain en détresse. « Tu as été vite dis moi. », lui glissa-t-elle en souriant faussement. C'était sans aucune difficulté que le brun parvint à déchiffrer la souffrance au milieu de son rictus forcé. La lâchant progressivement, il planta son regard brun dans le sien et lui adressa un sourire qui se valait rassurant avant de se diriger par lui-même vers le salon pour prendre place sur le canapé, après avoir ôté sa veste et l'avoir posée sur le dossier du divan sur lequel il ne tarda pas à s'asseoir. Il releva la tête et laissa ses pupilles dilatées suivre le déplacement de la beller rousse au centimètre prêt. Il ne la lâcha pas du regard quand bien même elle venait de prendre place près de lui. « Toujours ça me revient. Toujours comme un coup de poing. » Oui, il savait de quoi elle parlait. Cette douleur lancinante qui nous tiraille le coeur au moment où nos pensées vont pour un être disparu. Il ne pouvait que comprendre ce que Zéphyr comparait à un violent coup de point. Conscient qu'elle avait besoin de se confier, le jeune homme posa une main rassurante dans son dos pour le lui caresser avec douceur, ceci sans bouger son regard. « Tu sais que tu peux m'en parler. » Dire ce que l'on a sur le coeur, quitte à se répéter, permet toujours d'apaiser la douleur. Il l'encourageait donc dans ce sens, sachant pertinemment que lui tirer les vers du nez n'allait pas l'aider à se sentir mieux.