Il y a deux choses à savoir sur Sofia Ambre Hermione Esra De la Vega : elle détestait être seule, et elle méprisait d'autant plus le retard. Enfin, elle aimait bien ça, elle, être en retard. Cela ne voulait pas pour autant dire qu'elle acceptait qu'on la fasse patienter ne serait-ce que 30 secondes. Ce matin, elle s'était réveillée avec une idée en tête. Elle avait envoyé un message à James et Rosalie et avait passé son temps à s'organiser au lieu de bosser. Mais comme son boss l'avait vu devant son ordi, il avait supposé qu'elle travaillait. Grave erreur, ce n'était pas parce qu'elle ne se faisait pas les ongles qu'elle bossait ! Du tout même.

Avec hâte, elle avait quitté son boulot à midi. Elle s'était plaint d'un mal de tête & était rentrée chez elle sans demander son reste. Elle avait préparée des affaires à elle et avait pris sa voiture. Après avoir failli écraser une vieille femme tout en étant au téléphone avec Elena pour lui exposer son idée, elle se retrouva au bon endroit. Le GPS ne l'avait pas perdu. C'était déjà ça de gagner ! Parce que se rendre dans un autre quartier que Manhattan pour la jeune femme restait... assez exceptionnelle. Elle se gara dans Jamaica près de l'aéroport JFK et prit place dans un café/restaurant, c'était pas top comme endroit, beaucoup moins bien et classe que l'Awesome quoi. Elle envoya le nom du café à ses cadets pour qu'ils puissent la rejoindre.

Le regard fixe et déterminé, elle les attendait tout en sirotant une boisson alcoolisé. Avant que les cadets n'arrivent, elle envoya un message à son jumeau : « Tu pues ». Elle attendit patiemment en observant les gens, elle était clairement la plus belle ici. Finalement, elle vit ses cadets arriver et leur lança le plus beau sourire de son répertoire, sourire qu'elle réservait quand elle avait un service à demander. Avant qu'ils n'aient pu s'asseoir, elle leur annonça solennellement. « J'ai eu une idée ! » et en général, ça n'annonçait rien de bon. « On va en France ! » et elle déposa devant elle les trois billets première classe qu'elle avait acheté plus tôt dans la matinée.

Rosalie était encore au lit quand sa sœur lui avait téléphoné plutôt ce matin. L’épidémie étant enfin passé, du moins, le plus gros morceau, l’hôpital lui avait signé trois semaines de congés payés, plus bonus. Son patron était étonnamment généreux depuis qu’elle aussi avait chopé la saleté, ayant surement peur que son père décide de poursuivre l’hôpital pour ne pas avoir protégé sa fille chérie convenablement (Menace qu’il avait si gentiment hurlé à tous les dirigeants qui voulaient bien l’entendre alors que ses deux filles sortaient à peine de quarantaine.) Franchement, elle n’allait pas s’en plaindre. Elle profitait de ses journées pour récupérer surtout. Elle dormait tellement qu’on aurait pu la comparer à un des frères en pleine adolescence, elle passait tellement de temps au SPA, qu’elle pourrait concurrencer avec sa sœur. C’était effrayant, elle qui n’avait pas vraiment arrêté depuis ses études, mais tellement relaxant. Quand Sofia la tira de son sommeil, elle fut trop zen pour lui crier dessus, la laissant simplement déblatée son plan, l’écoutant d’une oreille distraire, préférant porté son attention sur ses ongles. Elle n’avait pas compris grand-chose du plan de son ainé, mais ce n’était pas nouveaux, Sofia vivait dans un monde bien spécial et Rosalie connaissait mieux que de la remettre en question, mais elle capta qu’elle devait passé chercher James dans quelques heures et rencontré sa sœur à JFK. Elle le sentait mal ce plan, très mal, mais bon, elle s’en voulait encore de la façon donc elle avait traité son ainée dernièrement qu’elle ne refusa pas. Elle la connaissait assez bien cependant pour glisser un ensemble de sous-vêtements en plus dans son sac à main, et son passeport, juste au cas.

Elle passa aussi chez la coiffeuse, puis l’esthéticienne avant de finalement prendre sa jaguar pour aller chercher James dans Brooklyn. Elle n’avait aucune idée pourquoi son grand frère aimait joué les pauvres types, à peine passé le tunnel de Manhattan, elle releva le toit de sa voiture, ferma les fenêtre et verrouilla les portes, juste au hasard, on ne savait jamais dans ce genre de quartier. Elle ne prit pas la peine de sortir de la voiture non plus, se contenta de klanoxer jusqu’à ce que James se pointe le bout du nez. Ses chaussures valait beaucoup trop cher pour connaitre les trottoirs dégueulasses de Brooklyn, ne fallait pas non plus exagérer. Quand le plus jeune garçon De La Vega s’engouffra enfin dans la voiture, elle secoua la tête. « J’espère que t’a amené ton passeport, parce que je ne sais pas ce que Sofia veut, mais d’après moi, on dort pas ici ce soir. »

Et effectivement, ils avaient à peine rejoint leurs ainées qu’elle sortie trois billets d’avion et déclara qu’ils allaient en France. Rosalie se frappa le front, elle aurait dû deviner. Elle prit un des billets sur la table et l’étudia un moment, comme si elle avait vraiment le choix de dire non. « Et tu fais quoi si y ne veut pas nous voir ? Après tout, ce n’est pas le premier de nos frères à disparaitre dans la nature. » Elle lança un regard noir à James, lui en voulant encore pour sa longue escapade. Mais elle pensait aussi à Fred qui était, la plupart du temps au Moyen-Orient. « Fin, je suppose qui a toujours le magasinage, j’ai bien envie de nouveaux souliers. » Et elle pourrait trouver un français ou deux qui voudrait bien trainer ses sacs…

Etalé dans son lit tel une étoile de mer, la couette ne recouvrant qu’une jambe, James poussa un juron quand son téléphone sonna. Il l’attrapa du bon des doigts et n’ouvrit qu’un œil pour lire le message de sa sœur, il laissa tomber son téléphone à terre et lâcha un « conasse » tout à fait mériter. Le brun plongea sa tête dans son oreiller et finit par se lever au bout de quelques minutes sous peine de mourir asphyxié. James attrapa une cigarette sur sa table de nuit et l’alluma tout en se dirigeant en boxer vers le cuisine pour se faire un café. Il osa un regard vers l’heure sur le micro-onde et maudit alors sa sœur de le faire lever si tôt.
Il but son café d’une traite et alla se glisser sous la douche. Serviette autour de la taille, il enfila un boxer et remit ses affaires de la veille, tant pis pour les vapeurs d’alcool et le froncement de nez de ses sœurs. Déjà qu’il faisait l’effort de venir, elles n’allaient pas en plus exiger de lui qu’il mette des fringues propres.
Un nouveau texto de sa sœur pour indiquer le nom de l’endroit où ils devaient se retrouver. Se creusant la tête, il fit aussitôt le lien avec l’aéroport JFK qui se trouvait non loin de là. Ni un, ni deux, il attrapa son passeport, et mit deux habits de rechange dans son sac. Connaissant Sofia, on se savait jamais à quoi s’attendre, mais quand ça se situait près d’un aéroport, cela voulait dire qu’une seule chose : demain James ne dormirait pas dans son taudis.
Dans la précipitation il ne fit pas attention, mais maintenant qu’il était posé sur une chaine, clope au bec, il sentit un mal de crâne lui vriller la tête. Il soupira, le jeune homme avait avalé sa dernière aspirine la veille. Un coup de klaxon le sorti de ses pensées. Il attrapa son sac, verrouilla sa porte et descendit avec hâte les marches de son immeuble avant de s’engouffrer dans la Jaguar de Rosalie.
Quand elle lui demanda s’il avait prit son passeport, James le tira de sa poche pour lui montrer qu’il avait comprit que lui aussi avec une idée de ce que Sofia leur voulait.
A peine entré, leur sœur leur sauta quasiment dessus en leur annonçant toute joyeuse qu’ils allaient en France. Il retint un nouveau soupir, même s’il n’avait pas envie de partir, il serait trainé de force par ses sœurs. Aucune esquive possible. Puis il se souvint de son dernier passage où il avait complètement oublié de passer voir une personne qu’il adorait « On va aller voir Eli ? Trop cool ! ». James avait complètement zappé Sirius quand il avait dit ça, il se souvint que lui était en France quand Rosalie fit sa remarque désobligeante, il lui adressa une grimace suivit d’un petit coup dans l’épaule « Moi il voudra me voir. Je lui manque trop ». Il bomba alors le torse, prenant un regard fière, puis finit par s'assoir autour de la table, finissant alors le verre se trouvant sur la table, qui devait sans doute être à Sofia, elle gueulerait un peu, mais qu'importe.

« On va aller voir Eli ? Trop cool ! » La jeune blonde cligna des yeux quelques secondes. Elle avait oublié Eli. Pas qu'elle n'aimait pas la jeune femme... elles restaient amies d'enfance. Pas très proche, l'épisode "jalousie extrême" avait brisé quelque chose entre elles... de plus, le mépris évidemment de la mère de l'une & l'autre ne les poussaient pas spécialement à se rendre dans la maison de l'autre jeune fille... Bref... Sofia... aimait bien Eli... oui, elle l'aimait bien... tant qu'elle ne lui volait pas trop longtemps Sirius... mais ça... ça s'annonçait... compliqué. Parce qu'elle était arrivé à la conclusion que Sirius était autant à elle qu'à Eli... et c'était difficile encore à avaler pour la jeune femme.

Sofia renifla avec mépris en entendant la réponse de sa sœur. « Moi il voudra me voir. Je lui manque trop » se pavana son crétin de petit frère. Heureusement qu'elle n'en avait qu'un comme James ! Puis comme si Sirius ne voulait pas la voir ! Sirius & elle ne faisait qu'un ! Évidemment il voulait la voir ! Quand Rosalie parla des voyages de ses frères, Sofia donna un coup de pied sous la table à James. Il méritait de souffrir ! Il était parti trop longtemps ! Sans la prévenir ! Qu'il ne prévienne pas tous les autres passaient ! Mais elle ? Elle sa grande sœur préférée ! Elle ne lui pardonnerait jamais son périple. Cela dit, comme à son habitude, sa monstrueuse sœur ramena la conversation à elle, elle était tellement égoïste. « Fin, je suppose qui a toujours le magasinage, j’ai bien envie de nouveaux souliers. » elle roula des yeux mais ne répondit pas. Parce qu'elle n'aimait pas être seule. Et que Rosalie serait de bonne compagnie pour les magasins. Elle lança un regard à James tout en le reluquant de la tête au pied, qu'est-ce qu'il avait encore mis comme fringue celui-là ? « Si tu restes avec nous, saches que je dois refaire ta garde-robe, t'es moche ! ça fait combien de semaines que tu portes ces vêtements ? » demanda-t-elle en lançant un regard méprisant à la tenue du brun. Elle secoua la tête, si elle avait proposé à James de venir, c'était tout simplement parce qu'il connaissait la France, elle savait juste les choses nécessaires : la France était un hexagone, capital Paris, lieu intéressant les Champs Élysée, attention dans les restaurants de ne pas se retrouver avec des escargots ou des cuisses de grenouilles dans l'assiette. L'essentiel quoi. « Je veux voir Sirius. Et j'ai besoin de vous pour y aller. Parce que j'ai beau être divine, je n'ai pas été préparé pour passer un seul instant seule : la preuve, même ma naissance je l'ai partagée ! » elle leva la main pour commander de nouvelles boissons, comme James avait fini son verre. « On pourra passer en Angleterre si vous voulez au retour. Voir nos familles et tout... » tenta Sofia en lançant un regard vers James. Elle savait qu'elle & James n'avait pas tout à fait la même famille... mais ça restait un peu lointain pour elle. Elle ne voulait pas comprendre pourquoi ses grand-parents anglais n'étaient pas aussi les grands-parent de James. « Puis faut s'éloigner de New York et ses microbes. Être malade c'est tellement nul & commun. Comme si j'avais pas mieux à faire quoi ! Je suis une Déesse, pas une vulgaire mortelle qui vomit et ce genre de choses barbares ! » bouda-t-elle en ne pardonnant toujours pas à la maladie d'avoir fait d'elle une victime. « Tu me comprends hein Rosalie ? » demanda-t-elle à sa sœur, comme pour recevoir son appui.

Rosalie croisa les bras sur sa poitrine, et regardait ses ainés tour à tour, attendant que l’un d’eux la convainque de partir. Elle avait prévu de voyager certes, mais elle avait prévue d’aller seule dans un SPA de l’Afrique du Sud, avec un amant et baisé pendant une semaine sans avoir de compte à rendre à personne. Si elle allait en France, ça allait être shopping avec Sofia, crise de jalousie de Sofia, soirée de familles entourées de ses frères qui ne laisseraient pas personne l’approcher, crise de jalousie de Sofia, sortir en catimini pour s’amuser un peu, etc. Elle le voyait venir, ce n’était pas ce qu’on pouvait appeler des vacances, même en première classe. « Moi il voudra me voir. Je lui manque trop » Elle leva les yeux au ciel, ne se donna même pas la peine de répondre au coup qu’elle venait de recevoir. Du bout de son pied, elle tira la chaise devant elle et se laissa tombé dessus. Évidemment que Sirius serait contente de le voir, et il sauterait au plafond en voyant Sofia aussi. Mais elle n’avait jamais été spécialement proche de son frère, qui avait toujours appartenu à sa jumelle en premier lieu. Elle aimait autant que les autres, c’était certain, mais bon, elle ne ressentait pas spécialement l’envie de passer des heures au téléphone avec lui non plus. Quinze minutes, une fois par semaine lui suffisait amplement, et même, ils n’avaient jamais rien à se dire. Avec Eli non plus en fait, tout ça, c’était le monde de ses ainées, ils l’avaient rarement laissé joué avec eux, elle était donc plus du genre à passé du temps avec Joaquin, Shantie et Rafaël.

Sa sœur s’acharna à les convaincre, Rosalie l’écoutait à moitié, peu importe les raisons qu’elle donnait, elle savait pourquoi elle voulait aller à Paris, elle n’avait pas besoin de broderie. « Tu me comprends hein Rosalie ? » « Oui. » Elle n’avait aucune idée à quoi elle venait de donner son accord, mais elle comprenait toujours Sofia, peu importe ce que son ainée en disait. Elle soupira un bon coup, comme si on lui proposait d’aller faire un tour en abattoir et non pas des vacances en France avec sa famille. « Fine, fine, mais tu me payes tout mon shopping » ajouta’elle en pointant sa sœur, puis se tournant vers son frère, « Et tu t’arranges pour te doucher, parce que je vais pas m’enfermer sept heures dans une boite en fer sans fenêtre et ton odeur de clodo ! » Elle se calla dans le dossier de sa chaise « Et un de vous s’arrange pour réserver la suite Belle Étoile chez Le Maurice, et je prends la chambre des maitres, et vous vivez avec c’est tout. » C’était ses conditions, ou bien elle allait s’envoler pour l’Afrique du Sud.

Il sursauta au coup de pied que lui donna sa sœur, ne pouvant alors retenir un petit cri de douleur. Cela faisait plus d’un an qu’il était revenu de son long voyage, mais ses sœurs ne lui pardonnaient toujours pas d’être parti sans rien dire. Bande de bitch. Même quand il aurait cinquante ans, il savait qu’elles seraient toujours derrière son cul à lui dire quoi faire.
Quand elle parla de refaire sa garde-robe, James afficha un regard horrifié, il avait beau adorer ses sœurs, leur attitude envers lui commençait vraiment à l’exaspérer. Mais s’il s’énervait, il serait impossible de s’en débarrasser, elles le prendraient pour un faible et il pourrait alors dire à ses fringues trouées et son appart’ pourri à Brooklyn. Il porta son tee-shirt à son nez, le reniflant un moment puis reporta son regard sur Sofia « Comme ça, je dirais une semaine. Mais l’odeur d’alcool fausse un peu tout ». D’ordinaire il était propre sur lui, il faisait sa lessive comme tout le monde, certes ne repassait pas son linge, ne lui en demandons pas trop non plus, mais quand il devait sortir avec ses sœurs, James adorait leur faire honte en s’habillant comme un clochard, pas coiffé, pas rasé avec les fringues de la veille. Le regard de dégout qu’elles posaient sur lui n’avait pas de prix. Ils n’avaient pas eu la même éducation et c’est comme ça qu’il le montrait. Sale gosse.
Sofia continuait d’essayer de les convaincre, James la laissait parler même s’il avait déjà prévu de dire oui, c’était marrant de l’entendre dire n’importe quoi. Quand elle aborda le sujet de l’Angleterre, James leva les yeux, une lueur d’excitement brillant dans ces derniers, mais qui retomba tout de suite. « Je suis pas sûr de vouloir passer voir ma mère. » Après la crise de jalousie qu’il avait fait à sa mère la dernière fois, Teddy l’avait très mal prit et s’il se retenait de lui coller une baffe c’était uniquement à cause de Juliet. Lily l’énervait encore plus, elle arrivait à lui gâcher la vie en moins de cinq minutes.
Sa sœur s’adressa alors à Rosalie au sujet de la maladie, évidement qu’il était au courant de ce qui était arrivé, mais, il ne les avait pas vraiment approché à ce moment-là, il avait trop peur de tomber malade à son tour, il avait déjà une situation de vie merdique, si en plus il devait vomir partout.
Rosalie lui demanda, enfin non, lui ordonna de prendre une douche. Un regard inexpressif sur le visage. « J’ai pris une douche genre dix minutes avant que vienne me chercher, je me suis même laver les cheveux. Si vous voulez que je vienne, faudra faire avec ou bien acheter moi juste un jean et un tee-shirt. » Sa sœur leur annonça alors ses exigences, il lâcha un petit rire « C’est pas moi qui vais te la payer. J’suis à sec. » Les filles De La Vega étaient vraiment impossible à vivre, leur gout de luxe frôlait parfois l’absurde. Il leva la main, et fit un petit geste au serveur pour commander la même chose, il ne savait pas du tout ce que sa sœur buvait mais c’était drôlement bon.

« Comme ça, je dirais une semaine. Mais l’odeur d’alcool fausse un peu tout » Sofia plissa le nez mais ne dit rien. Elle se contenta de secouer la tête de façon exaspérée. Ce que son frère pouvait être crade parfois. C'est dans ce genre de moment qu'elle se rappelait qu'il était un de leur tribu mais qu'il aimait surtout se démarquer de par son excentricité. Elle faisait avec, être 7 n'étaient pas facile tous les jours, ils avaient tous leurs trucs pour sortir du tas, pour ne pas être juste un de plus dans le troupeau. Cela dit, elle s'acharna pour les convaincre, ce n'était pas difficile en soit, après tout, juste le fait qu'ils l'aient rejoint prouvait qu'ils avaient déjà à moitié accepter l'excursion à travers le globe. « Je suis pas sûr de vouloir passer voir ma mère. » Sofia pencha la tête sur le côté et attrapa pensivement une de ses mèches de cheveux. « Il s'est passé quoi cette fois-ci ? »demanda-t-elle en évoquant par la même occasion l'autre famille de son petit frère. Elle aimait encore assez bien Juliet et Teddy qui était un bon ami de son père. Enfin, c'était pas non plus une tante ou quoi... mais ouais, ça restait la mère de son frère... par contre, la blonde avait be aucoup plus de mal avec sa soeur Lily, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un peu de jalousie, elle était aussi la soeur de James et ce n'était jamais facile pour elle de partager son petit frère avec une autre soeur qui n'avait rien à voir avec elle...

Finalement, Rosalie céda la première « Fine, fine, mais tu me payes tout mon shopping » Sofia secoua la main devant elle, pour montrer qu'elle s'en fichait royalement. Si ce n'était que ça, elle pouvait le faire sans problème. Cela dit, Rosalie ramena la discussion sur l'hygiène de leur frère qui finit par soupire, elles devaient l'exaspérer pour la peine et ça la faisait sourire, elle aimait bien mettre à bout James, parce qu'il était sans doute celui qui lui pardonnait le plus rapidement ses caprices, il était juste comme ça. « J’ai pris une douche genre dix minutes avant que vienne me chercher, je me suis même laver les cheveux. Si vous voulez que je vienne, faudra faire avec ou bien acheter moi juste un jean et un tee-shirt. » « Oui on va faire ça ! Je pourrais te coiffer aussi ? Et te mettre du vernis transparent ? » supplia Sofia en faisant une tête de chien battu, elle adorait jouer à la poupée grandeur nature. Mais Rosalie ramena la conversation à leur futur voyage que Sofia avait quelque peu oublié dans son enthousiasme de jouer à maquiller son frère. « Et un de vous s’arrange pour réserver la suite Belle Étoile chez Le Maurice, et je prends la chambre des maitres, et vous vivez avec c’est tout. » James avoua être à sec. Sofia roula des yeux en l'entendant. « Tu sais qu'il te suffit pourtant d'un appel à papa pour que ce problème soit réglé ! » soupira-telle avec exaspération. « Et okay, je pense que je peux faire ça pour toi Rosalie ! » Sofia paya ensuite la commande des boissons pour elle & son petit frère avant de regarder sa montre. « Bien, je suis dans les temps, notre avion décolle dans tout juste une heure ! » elle sirota son verre l'air pensive. « Vous pensez que Sirius a réussi à... arranger son truc avec Eli ? Est-ce qu'ils sont ensemble ? » demanda-t-elle une lueur inquiète dans le regard... Sirius lui parlait de la France et ses visites... jamais d'Eli & au final, elle découvrait que c'était assez stressant d'être dans le noir pour ce qui concernait la vie de son jumeau.

La conversation tourna autour de ‘l’autre’ famille de James. Rosalie plissa le nez. C’était un étrange concept pour elle tout ça. Elle savait qu’ils étaient là, mais elle n’en parlait pas, n’y pensais pas. Elle vivait dans son monde à elle, et dans son monde, elle était la seule petite* sœur de James, c’était comme ça. Pourquoi devrait-elle partagée son titre avec une fille qu’elle n’avait vue qu’une ou deux fois en grandissant et puis c’est tout ? Partagée. HA. L’idée même la faisait rire, qu’elle étrange habitude ils avaient les mordues quand même. Mais en bonne sœur, elle releva la tête vers son frère et souris gentiment. « Peut-importe ce qui c’est passé, ça fait un moment, je suis sure qu’elle serait contente que tu ais la voir, même cinq minutes. » Juliette était sa mère après tout, et la blonde ne pouvait pas imaginer l’idée d’être en froid avec la sienne. Nop. Jamais. Elles avaient déjà eu des frictions certes, surtout durant l’adolescence, comme tout le monde quoi. Mais elle ne pouvait pas se coucher le soir sans avoir dit à ses parents qu’elle les aimait. Aussi quétaine et enfantin c’était. Sa famille était sacrée.

Sofia proposa de faire un make-over sur leurs frères et Rosalie applaudit l’idée. « Ohhhh ouii !! J’ai même du brillant pour la peau dans mon sac ! Tu ferais un vampire trop sexy !! » Ou pas, mais elle voulait juste voir sa tête en fait. Et puis sept heures d’avion c’était tellement long. Et puis joué à la poupée avec ses frères avait toujours été un de leurs plus grands plaisirs. Surtout petits, ils se laissaient tellement faire pour leurs beaux yeux à tous les trois, qu’elles s’y donnaient toujours à cœur joie. En même temps, qui ne le ferait pas.

James et Rosalie acceptèrent ses conditions, elle n’avait donc plus rien à redire. Tant mieux, avec son shopping et sa chambre, elle pourrait surement se trouver un peu de paix durant le voyage. « Vous pensez que Sirius a réussi à... arranger son truc avec Eli ? Est-ce qu'ils sont ensemble ? » La blonde releva la tête vers Sofia et eu un petit sourire triste. S & S, c’était tellement compliqué, mais elle avait baignée dedans toute sa vie, elle comprenait, même un minimum et y était habitué. Elle se leva et fit le tour de la table pour aller jouer dans les cheveux de sa sœur, lui embrassant le haut de la tête au passage. « Il te l’aurait dit ‘fia. » Elle haussa les épaules, demandant l’aide de James du regard. Ce n’était pas le moment que leur sœur se tape, une crisse d’angoisse. « Moi il ne m’en a pas parlé, en tout cas. » En même temps, elle ne lui avait pas demandée. Premièrement, elle savait que si elle se mettait à poser des questions sur les filles qu’il fréquentait, Sofia allait le savoir, et elle finirait par se mettre dans le pétrin. Deuxièment, si elle ne lui parlait pas des filles, il ne lui parlaient pas des garçons, et tout le monde restait en vie. C’était pas si mal comme arrangement.

Il pouvait tout expliquer à ses sœurs, mais parler de sa mère et donc de son autre famille le mettait toujours mal à l’aise, il savait que Sofia et Rosalie avaient du mal à accepter le fait que James ait une autre sœur. « C’est Teddy, il ne supporte pas la façon dont j’agis par rapport à ma mère. Et puis il y a Lily, cette chieuse, j’ai pas besoin de vous expliquer quoique ce soit, vous le savez déjà ». Rosalie renchérit avec le fait qu’on se foutait bien de ce qui pouvait se passer, James devait surement manquer à sa mère « Il faudrait que je l’appelle avant, histoire de ne pas tomber sur Teddy ou Lily, et prions Dieu pour qu’elle arrive à leur refiler son mouflet ». Il était surement cruel d’entendre James parler comme ça de son petit frère né il y a peu, mais il ne supportait vraiment pas l’idée de partager sa mère avec d’autres enfants, il avait toujours été son fils préféré, celui qui la reliait à New York et il se fichait éperdument de ce qu’on pouvait penser de lui par rapport à ce sujet-là.

Le sujet passé laissa place à ce que James préférait le plus et ses sœurs n’avaient pas besoin de nier qu’elles aussi adoraient ça aussi, ça se lisait sur leurs visages. « Okay. Mais quand on sera dans l’avion, pas avant ! ». Servir de poupée pour ses sœurs avait été surement le souvenir le plus fort que James conservait de son enfance, vers l’adolescence, il s’était battu bec et ongles pour que cela s’arrête, il commençait à devenir un homme et avait tout simplement honte de ses séances où pendant quelques heures il devenait une fille. Puis en grandissant, il avait retrouvé son âme d’enfant, éternel Peter Pan, le jeune homme avait décidé d’arrêté de grandir dans sa tête quand il avait atteint ses dix-neuf ans, assumant le fait de se balader en robe après une soirée ou journée avec ses sœurs.

Sofia lui rappela alors qu’il pouvait régler son soucis d’argent en passant un seul coup de fil à son père, il n’utilisait de son coup de fil magique comme il l’appelait quand cas de réel besoin, reserver une suite dans un grand hôtel à Paris n’en faisait pas partie. « J’aime faire partie des petits gens, être pauvre c’est cool. Enfin, vous pourriez pas comprendre vous » Il s’esclaffa s’attendant à se prendre un coup dans la seconde qui suivit la fin de sa phrase.
Après avoir parlé d’Eli, James sentit le regard insistant de Rosalie sur lui, regard qui voulait dire « aide moi enfoiré ou je te coupe la gorge ». Il effaça le sourire de son visage et se mit à réfléchir à se qui s’était dit lors de la dernière discussion avec son frère « Hum… Il ne m’a rien dit non plus. La dernière fois que je l’ai appelé, on a surtout parlé musique et je me souviens surtout mettre foutu de son accent français, attendez de l’entendre parler, c’est tellement drôle ». James lâcha un nouveau rire rien quand se souvenait de l’accent horrible de Sirius. Avec ça, il pria intérieurement pour avoir assez détourné la conversation, parler de Sirius était un sujet assez délicat avec Sofia. Lui apprendre des choses que son jumeau ne lui avait pas dire était un crime puni de mort dans le pays de sa sœur.

C'était vraiment étrange d'entendre parler James de son autre famille... jamais il n'avait évoqué sa famille DLV de la sorte. Jamais il ne les avait critiqué de façon si virulente. Sans doute parce qu'il était tombé dans cette famille et qu'il avait dû faire avec. Et qu'il était trop petit pour comprendre qu'un nouveau bébé était arrivé avec Rosalie, la jalousie avait dû être amoindrie quelque part. Peut-être parce qu'il s'était fait à l'idée de devoir partager son père... mais c'était différent pour sa mère, il était l'enfant unique & chéri de sa maman... et là, avec Lily, il avait dû la partager... « Peut-importe ce qui c’est passé, ça fait un moment, je suis sure qu’elle serait contente que tu ais la voir, même cinq minutes. » « Il faudrait que je l’appelle avant, histoire de ne pas tomber sur Teddy ou Lily, et prions Dieu pour qu’elle arrive à leur refiler son mouflet » Sofia roula des yeux. « Il s'appelle comment encore ton bébé frère ? » demanda la jeune blonde en le regardant de la tête au pied, il n'arrivait pas vraiment à comprendre sa colère, elle avait l'habitude de partager ses deux parents et le vivait bien. Puis il avait quand même Lily, avec le temps, il aurait finalement dû se faire à partager aussi sa mère.

Toutefois, ils ne restèrent pas longtemps sur un sujet si sérieux. Sofia voulait jouer à la poupée avec James. Elle adorait faire ça depuis qu'ils étaient enfants. C'est pour ça qu'elle avait détesté la période de l'adolescence, son petit frère avait arrêté d'obéir et faire tout ce qu'elle exigeait, elle avait trouvé ça très lourd ! « Ohhhh ouii !! J’ai même du brillant pour la peau dans mon sac ! Tu ferais un vampire trop sexy !! » évidemment, Rosalie était partante, logique, lorsqu'il était question de jouer à la poupée, les deux jeunes femmes s'entendaient toujours et arrivaient toujours à se mettre d'accord. Les yeux de Sofia brillait, James allait briller comme les nouveaux vampires gay du moment. « Okay. Mais quand on sera dans l’avion, pas avant ! » Sofia eut un sourire en coin, à présent, James coopérait un peu plus, cela dit, il exigeait plus de discrétion. Si ça pouvait lui faire plaisir, elle, tant qu'elle obtenait ce qu'elle voulait, elle s'en fichait du reste !

« J’aime faire partie des petits gens, être pauvre c’est cool. Enfin, vous pourriez pas comprendre vous » Sofia haussa un sourcil en le regardant de façon interrogative. « Et en quoi c'est cool ? » demanda alors Sofia sans autre préambule. A ses yeux, ceux qui disaient ça le faisait juste pour se sentir un peu mieux dans leur vie. Les gens s'imaginaient qu'avec la richesse venait la tristesse ou la solitude. Pas de chance, ces gens-là ne connaissaient pas le clan De la Vega. « Puis sincèrement, je ne vois pas pourquoi je devrais rejeter ce que la vie m'a offert. Ce serait juste ridicule » dit-elle en haussant les épaules en toute indifférence. Elle n'avait pas pour habitude de parler sérieusement avec ses cadets et cela la surprenait d'elle. Mais elle le pensait tout de même, elle n'avait rien à envier à quiconque, elle aimait sa vie, elle aimait ses proches, elle aimait être riche et ça rien ni personne ne pourrait lui enlever.

Quand Sofia évoqua son jumeau, ce fut sur un ton triste, c'était plus fort qu'elle, elle vivait mal la séparation, elle n'aimait pas savoir quelqu'un de sa famille si loin... Rosalie fut la première à tenter de la rassurer. « Il te l’aurait dit ‘fia. Moi il ne m’en a pas parlé, en tout cas. » « Hum… Il ne m’a rien dit non plus. La dernière fois que je l’ai appelé, on a surtout parlé musique et je me souviens surtout mettre foutu de son accent français, attendez de l’entendre parler, c’est tellement drôle » Sofia eut un sourire en coin, elle savait bien que son frère n'était pas douée en français, elle lui disait depuis qu'ils avaient dû apprendre cette langue dans leur école élitiste. « Il doit certainement croire que ça plait aux françaises. Ces filles ne sont que des greluches ! » souffla Sofia en plissant le nez. « Ne dites pas à tante Ambre que j'ai dit ça » rajouta-t-elle par principe. « Au pire, je peux toujours lui dire que je me suis trouvé un nouveau copain, je suis sûre qu'il va revenir immédiatement » soupira Sofia en se passant la main dans les cheveux. Avant de réaliser ce qu'elle venait de dire et de lancer un regard à son frère et de se tourner directement vers Rosalie avec un regard qui signifiait clairement que sa petite soeur devait la sortir de la merde dans laquelle elle s'était mise toute seule comme une grande !

La blonde émit un petit son agacé en attendant son frère parlé de ses cadets de la sorte. Elle avait beau ne pas aimer penser à l'autre famille ~. Elle savait bien trop ce que c'était d'être la petite dernière et attirer les foudres des plus grands pour ne pas compatir avec le bébé qu'elle ne connaissait même pas. Elle espérait vraiment que James se fasse à l'idée quand même, elle trouvait tout ça un peu triste.

« J’aime faire partie des petites gens, être pauvre c’est cool. Enfin, vous pourriez pas comprendre vous » Rosalie haussa les sourcils et se tourna vers son frère pas du tout impressionné. La blonde n’avait jamais été confrontée à quelque chose qu’elle ne pouvait pas comprendre ne serais ce qu’un minimum. Est-ce qu’il la prenait pour une imbécile ou quoi ? Elle roula les yeux au plafond, cette attitude que les gens avait à se croire tellement spéciaux et à part des autres parce qu’ils ne faisaient pas ‘comme la masse’ l’enrageait au plus haut point. Mais bon, par amour pour son frère, elle préférait rien dire. « En même temps, ce n’est pas comme si tu crachais sur l’argent que papa te donnait. Comme celui pour une grande partie de ton voyage par exemple…. » Ou presque ne rien dire. Mais bon, elle lui en voulait, elle avait le droit de lancer des piques ici et là. « Puis sincèrement, je ne vois pas pourquoi je devrais rejeter ce que la vie m'a offert. Ce serait juste ridicule » Rosalie hocha la tête pour montrer son accord, puis se pencha en avant pour prendre une gorgée dans le gobelet de café de sa sœur. « Et Sofia et moi on gagne notre propre argent, tu sauras. » Elle faillie ajoutée un 'plus que toi d'ailleurs', mais elle avait déjà été trop directe avec lui aujourd'hui Mais elles étaient médecin et journaliste bon sang, elles avaient chacune leurs diplôme, et travaillait depuis un moment déjà, pourquoi est-ce qu’elle devrait avoir honte d’être pleine d’argent ? Certes, elles vivaient aussi sur l’argent de la famille, mais elles faisaient leurs parts. Si elles étaient censées avoir honte quelque part, Rosalie ne pouvait vraiment pas voir la raison.

Rosalie se mit à faire des tresses dans les cheveux de sa grande sœur, par réflexe, pour la calmer, parce qu’elle n’avait rien d’autre à faire de ses mains. Elle sourit quand James mentionna l’accent français de Sirius. Les années aux collèges français lui semblaient tellement loin derrière. Son frère avait toujours eu un peu plus de difficulté avec la langue et ça avait été un sujet de moquerie pendant longtemps. Mais bon, dans un foyer où on mélangeait ; anglais, espagnol, français, ce genre d’erreur devait être courant. Elle-même avait toujours un peu de mal avec son japonais, même si elle ne l’avouait pour tout l’or du monde. « Au pire, je peux toujours lui dire que je me suis trouvé un nouveau copain, je suis sûre qu'il va revenir immédiatement » Rosalie éclata de rire, en effet, ce plan aurait de l’effet, Sirius se trouverait sans doute même une fusée ou bien un jet de l’armé de l’air pour pouvoir rentré plus vite. Son élan fut coupé par le regard alarmant de sa sœur. Oh franchement. Elle devait apprendre à réfléchir avant de parler celle-là. « C’est vrai qu’inventer un faux copain serait une bonne idée. J’aurais peut-être même plusieurs potes gay à te prêter pour jouer le rôle. En échange, tu devrais à leur tour jouer leur fausse copine devant leurs grands parents. Mais bon, tu n’arriveras pas à lui mentir bien longtemps.» Elle pinça sa sœur légèrement au niveau de la nuque.