It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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tough morning ✖ MIA & ELIAS

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MessageSujet: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptySam 18 Fév - 14:39

Mercredi matin. Obscurité. Les volets fermés. Mon lit et mon oreiller. Silence. Le mélange parfait. Depuis combien de temps je n'ai pas eu l'occasion de faire deux grasses matinée dans la même semaine ? Même si la raison me chagrine, je ne vais certaine pas me cracher dessus. Mes cours de ce matin ont été annulés à l'université. On est venu nous dire hier pendant l'atelier que le prof de théorie avait eu un problème personnel. On sait tous que sa femme est très malade malheureusement. Bon ce n'est peut-être pas à cause de cela mais y a des chances. Le pauvre. Bon là tout de suite, je n'y pense pas forcément voire pas du tout. Allongée dans mon lit avec pour pyjama un débardeur noir moulant et un bas de jogging gris, j'ai plutôt tendance à rattraper les heures de sommeil qui m'ont manquée jusqu'à présent. J'ai même hésité à passer prendre quelques somnifères à ma mère hier soir, histoire d'être sure de bien dormir mais si je commence là-dedans, j'ai peur de ne plus pouvoir m'en sortir. Pas particulièrement que je dors mal mais je dors peu, en particulier à cause de ce satané projet que je dois rendre la semaine prochaine et que j’ai à peine commencé parce que je n’arrive à rien avec ce plâtre de mauvaise qualité que ce vendeur du Bronx m’a vendue. Comme on dit dans ce domaine, ce qu’on a en tête est toujours mieux que ce que ça finira par donner à la fin. Pour la vie aussi ça doit être pareil aussi je suppose. On imagine des choses et à la fin, ça ne rend pas comme on voulait.
J’ai ouvert un œil la première fois vers dix heures et demie. Franchement, il n’y a rien de mieux de se réveiller en disant qu’on peut se rendormir car on a tout le temps. Enfin tout le temps … Je dois aller bosser à treize heures trente à la garderie. On ne peut pas tout avoir non plus. Soudain j’ai réalisé. Je n’ai pas ouvert les yeux par hasard. Il y a eu un bruit, je jure qu’il y a eu un bruit. Je suis restée là, allongée sur le ventre dans mon lit, sans bouger d’un millimètre, histoire de voir si j’ai rêvé ou pas. Quelques secondes de silence et oui, le bruit finit par se répéter. On frappe à la porte. Comment ça on frappe à la porte ? Je sais qu'en soit ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire qu'on frappe à la porte de chez vous. C'est juste que théoriquement, toutes les personnes qui sont susceptibles de frapper à ma porte à dix heure trente du matin me préviennent avant de débarquer et surtout, la plupart d'entre elles savent que ce matin, je ne suis là pour personne. On frappe à nouveau. Ca a l'air d'être important. Mes parents se seraient mis à crier depuis longtemps si c'était eux derrière la porte, Sutton aurait appelé, les jumeau aussi ... J'ai fini par me lever quand même et ai fini par sortir de ma chambre. J'atterris dans le salon/cuisine/salle à manger. La porte d'entrée est juste devant moi et je m'en approche doucement, comme si derrière se trouve un de ces monstres dont Mara avait peur il y a quelques années. C'est juste que je repense au fait que la voisine du dessous, une grand-mère un peu acariâtre, a été agressée de cette façon il y a une semaine. Quelqu'un a frappé à sa porte, elle est allée ouvrir et hop ! Ils lui ont sauté dessus ! Y en a un qui l'a immobilisée et lui a mis un truc dans la bouche pour pas qu'elle crie et les autres ont été voler tout ce qui avait à voler. Non, non, je ne suis pas parano, juste prudente. Si j'étais parano, je serais restée chez papa et maman au lieu d'emménager à Midwood, Brooklyn qui n'est pas l'endroit le plus sur de New York mais qui n'est pas non plus le pire. Et puis je fais de la boxe, même si ça ne m'a pas empêchée d'être agressée il y a quatre ans en pleine rue.
En passant près de la cuisine, par réflexe, j'ai pris la première chose qui me tombe sous la main au cas où ... Une casserole. Okay. Oui, j'assume parfaitement d'aller ouvrir ma porte avec une casserole à la main et l'intention de m'en servir. Je disais quoi déjà ? Que je ne suis pas parano et que j'ai fait de la boxe. Mon coeur bat plus vite que la normale en me souvenant de l'agression de la vieille de la semaine dernière. Au pire, si c'est une personne que je ne connais, elle me prendra pour une tarée, je pense que mon égo pourra s'en remettre. Imaginez une fille de vingt-deux ans en pyjama à dix heures du matin allez ouvrir la porte de chez elle avec une casserole tout en étant la plus concentrée possible ... Oui c'est moi. La personne a encore frappé. En même temps je comprends, ça doit bien faire cinq ou dix minutes que ça dure. Respire. Arrivée devant la porte, je la déverrouille silencieusement avant de poser ma main sur la poignée. Puis je me suis assurée d'avoir bien en main le bout de la casserole en main avant d'ouvrir. Mais je n'ai quand même pas brandi la casserole, prête à frapper. J'étais juste prête à le faire. Depuis que je fais de la boxe, j'ai plutôt de bons réflexes et j'aurais été assez rapide pour ... Bordel ! « Elias ? » Là je suis sur le cul ! Si je m'attendais à lui ! J'ouvre la porte en grand. Oui c'est bien Elias ! Un peu surprise mais très heureuse de le revoir, je lui ai sauté coup ... en faisant attention de ne pas lui faire mal avec cette casserole. « Mais ... t'es rentré quand ? Pourquoi tu m'as pas prévenue ? » Aux dernières nouvelles, il est censé être à Amsterdam ! Nous nous sommes parlés via internet il n'y a même pas une semaine ! Merde, je dois être en train de l'étouffer et ... La casserole ! Je m'écarte doucement de lui. D'accord ma vieille, tu viens de passer pour une vraie folle auprès d'un ami. Mon visage a esquissé une moue gênée. « Désolée pour cet accueil à la casserole ... Je sais pas ce qui m'a pris. » Sur ce coup là ma grande, t'as très bien joué ton coup. J'ai reposé l'objet sur le meuble de l'entrée en me disant que je la rangerai plus tard. « Viens entre ! Enfin si je t'ai pas effrayé à vie ! »
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptySam 18 Fév - 17:01

Elias Van Santen & Mia Blake
New York … au fond cette ville lui avait manqué bien plus que ce qu’il avait bien pu croire jusqu’à présent. Enfin … une partie de cette ville. Mais après tout c’était une grande ville, il ne pouvait décemment pas espérer que les gens seraient aussi calmes qu’à Amsterdam même si là-bas aussi tout le monde semblait pressé. Elias avait toujours eu cette sensation que le monde entier avait besoin de faire les choses vite comme si demain n’allait pas exister. Lui aussi par moment pouvait être brusque, voulant à tout prix terminer quelque chose au plus vite, après tout il était loin d’être blanc comme neige, mais tout de même, pourquoi autant de précipitation ? Le jeune homme était retour aux États-Unis que depuis la veille et il ne comptait pas se remettre au travail tout de suite même si plusieurs affaires l’attendaient encore, des affaires qu’il avait déjà commencé à traiter séparément et qui n’attendaient plus que d’être terminées et qui allaient attendre encore un petit peu. Pour l’instant le jeune homme avait besoin de sortir, de s’aérer l’esprit et de marcher dans les rues new yorkaise même si une fois dans les grandes avenues il manqua de tuer approximativement toutes les personnes qu’il croisa. Il avait oublié à quel point le monde pouvait tourner vite ici ou tout du moins en donner l’air. Lui marchait tranquillement dans les rues, les mains dans les poches de son manteau avec ce froid qui commençait tout juste à disparaître tandis qu’autour de lui tout le monde s’activait à toute vitesse. C’était dans ces moments-là qu’Elias avait réellement la sensation de vivre dans une gigantesque fourmilière, tout le monde s’appliquait à la tâche et marchait dans tous les sens et à toute vitesse. Lui ? Aujourd’hui il faisait un peu tâche ou ressemblait à tous ces touristes qui venaient visiter la grande pomme pendant les vacances alors qu’il était loin d’en être un. Habituellement, il était une fourmie de plus ou un mouton tout dépendait de la métaphore utilisée. Il se levait le matin, s’habillait et quittait son appartement sans prendre le temps de déjeuner, se contentant seulement de passer au Starbuck au coin de sa rue prendre sa dose de caféine pour quelques heures de la matinée.

Après cela il se rendait à son bureau et travaillait aussi sérieusement que possible avant une première pause café qui n’était pas la seule de la journée – avec la pause repas – et le soir venu il rentrait. C’était une routine à laquelle il s’était habitué et Elias ne s’en plaignait pas, il aimait son travail aussi exténuant qu’il pouvait être, il s’était battu pour en arriver là enfin … Elias n’avait jamais eu de problèmes d’argent, pas même lorsque son père l’avait mis à la rue puisque le père d’Aladiah l’avait recueilli et que – comme les parents du jeune homme – ce dernier ne manquait de rien et surtout pas d’argent. Cependant, s’il s’était battu c’était pour faire ses preuves, pour prouver que malgré le fait qu’il ait de l’argent il était capable de parvenir à ses fins par lui-même et en usant principalement de son cerveau. Bref, aujourd’hui n’était pas un jour routinier. À vrai dire ces derniers avaient été balayés d’un bon coup lorsqu’il avait cassé sa routine le jour où il avait décidé de quitter la côte Est des États-Unis pour retourner dans sa ville natale. La vie à Amsterdam avait été bien plus calme. Elias avait travaillé chez lui car il était hors de question de laisser tomber ses clients. Même s’il laissait l’un de ses collègues aller au tribunal à sa place, c’était lui qui gérait ses dossiers parce qu’il était celui qui les connaissaient le mieux et que de toute manière il ne supportait pas que l’on fasse son travail à sa place. En étant de retour en ville il aurait très bien pu en reprendre là où il en était, mais non, il avait encore besoin de vivre aussi « lentement » qu’à Amsterdam et c’était bien pour cette raison qu’il se baladait tranquillement dans les rues de la ville alors que tous s’agitaient à pas même dix heures du matin. Elias s’était malgré tout levé tôt, à croire qu’il avait une horloge dans la tête et que son cerveau était réglé de sorte à toujours se réveiller à la même heure ce qui expliquait qu’il soit dehors aussi tôt alors qu’il aurait pu continuer à dormir paisiblement dans son lit, bien au chaud au lieu de se balader ici et là dans le froid matinal.

Ses jambes s’occupaient de le mener sans qu’il réfléchisse vraiment à l’endroit vers lequel il était en train d’aller. Elias se contentait de penser à plusieurs choses différentes, ses pensées finissant rapidement par se mélanger si bien que le jeune homme secoua discrètement la tête de gauche à droite pour se reprendre. Arrêté à la fin de l’une des rues, il se décala sur le côté pour éviter de se faire bousculer une énième fois et analysa l’endroit où il se trouvait. Il avait vécu six ans à New York et même si parfois il lui arrivait de se perdre, il connaissait la ville presque comme sa poche pour avoir appris le plan par cœur lors des premières années à vivre ici. Elias n’était pas loin d’un Starbuck, voilà la première pensée qui lui vint à l’esprit et ce sans doute parce que son estomac venait d’émettre un gargouillement tout en provoquant une légère douleur qui arracha une légère grimace au jeune homme qui reprit sa marche jusqu’à arriver devant la façade de cette célèbre chaîne de café. La caféine … autant dire que c’était une vraie drogue pour lui, il ne pouvait tout simplement pas s’en passer. Le café lui permettait de tenir des journées entières sans avoir assez dormi, ce liquide brun et chaud était un vrai don du ciel selon lui et ce n’était pas pour rien qu’il était actuellement en train d’attendre son tour dans la file d’attente. Lorsque, enfin, son tour arriva Elias n’eut pas même besoin de lever les yeux vers les différentes boissons que servait ce café, il se contenta de commander un grand Mocha Blanc aussi poliment que possible avec la fatigue qui le tiraillait toujours et une fois la commande payée et servit il sorti à nouveau dans les rues de New York.

Il aimait marcher ainsi de longues heures, ça et faire son jogging tous les mercredis et dimanches matins à Central Park. Faire du sport était un vrai besoin pour Elias et ce depuis toujours, ça lui permettait d’extérioriser toute la frustration et le stress de la semaine et autant dire qu’il valait mieux que ça soit en faisant du sport qu’autrement … d’ailleurs il était peut-être temps qu’il se remette également à la natation si jamais il parvenait à trouver le temps évidemment. Son café terminé depuis bien longtemps, Elias était arrivé en bas d’un bâtiment qu’il connaissait bien et leva aussitôt la tête vers les fenêtres d’un appartement bien spécifique, large sourire aux lèvres. Il été rentré seulement depuis une journée mais il n’en avait rien dit à Mia, préférant de loin lui faire une surprise et quelle surprise que de se rendre chez elle à dix heures du matin ? Si elle était là elle allait sans aucun doute le tuer de venir si tôt et sans prévenir surtout, mais Elias s’en moquait et entra dans le bâtiment sans plus attendre. Il faisait bien meilleur à l’intérieur si bien qu’il regrettait de ne pas s’être rendu là avant, il était gelé mais vraiment et ce de la tête aux pieds et le frisson qui le fit trembler une fois au chaud le prouva. Au lieu de prendre la solution de faciliter et d'emprunter l’ascenseur, Elias monta les marches menant à l’étage où se trouvait l’appartement de Mia en toute tranquillité et une fois devenant la porte il frappa sur cette dernière attendant bien sagement que la jeune femme daigne lui ouvrir. Mais malgré toute la patience dont il su faire preuve pour une fois, Elias ne tarda pas à réitérer son geste à plusieurs reprises avant que … avant de découvrir une Mia en pyjama, casserole à la main et apparemment prête à lui sauter dessus à tout moment. La première réaction d’Elias fut de reculer d’un pas en arrière comme s’il craignait de se prendre un coup perdu ce qui n’aurait pas été étonnant si la demoiselle n’avait pas été réveillée. « Elias ? ». L’intéressé n’eut pas même le temps de répondre que Mia lui avait déjà sauté au cou l’étouffant quelque peu au passage ce qui – malgré le fait que l’air commençait rapidement à lui manquer – lui fit plaisir. « Mais ... t'es rentré quand ? Pourquoi tu m'as pas prévenue ? ». Le jeune homme voulu répondre, mais rien à faire, sa gorge était bien trop compressée pour qu’il puisse émettre le moindre son hormis un râlement provenant du fond de sa gorge étouffée.

« Désolée pour cet accueil à la casserole ... Je sais pas ce qui m'a pris. ». Enfin, Mia se détacha de lui ce qui lui permis de pouvoir à nouveau respirer correctement, de pouvoir sentir ses poumons se gonfler de nouveau à présent que l’air pouvait entrer par ses narines et sa bouche. Il adressa malgré tout un léger sourire à la jeune femme et balaya l’air de la main pour lui faire comprendre que sa presque attaque à la casserole n’était rien même s’il était bien heureux de ne pas s’être pris un violent coup sur la tête parce qu’autrement c’est lui qui aurait eu une belle surprise ce jour-là. « Viens entre ! Enfin si je t'ai pas effrayé à vie ! ». Le jeune homme entra un large sourire aux lèvres, préférant continuer la discussion à l’intérieur plutôt que sur le palier de sa porte ce qui prouva par la même occasion qu’elle ne l’avait pas effrayé a vie … ou alors il ne s’en rendait pas encore compte. « Je suis rentré hier jeune fille et à la base ce n’était pas spécialement prévu. Je comptais te faire une surprise mais … je crois que des deux je suis le plus surpris. ». Elias jeta un regard vers la casserole que Mia avait posé sur le meuble d’entrée en fronçant légèrement les sourcils, craignant presque que l’objet prenne vie et lui saute dessus pour le mordre. Reprenant ses esprits assez rapidement, son regard dévia alors vers Mia face à lui. « Enfin je préfère une casserole à autre chose, mais je crois bien que l’image restera gravée à jamais dans mon esprit … et moi aussi je suis content de te revoir. ». Elias ponctua sa phrase d’un large sourire sincère. Mia comptait beaucoup à ses yeux et vu la manière dont elle venait de l’accueillir – hormis le passage de la casserole – ce sentiment était partagé, il allait dans les deux sens.


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Mer 4 Avr - 13:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyDim 19 Fév - 16:19

Pourtant, je peux vous assurer que je ne suis pas une folle sortie de l'asile psychiatrique du coin. C'est juste que quand on me surprend comme ça, j'ai tendance à imaginer un tas de chose. J'avais dit à tout le monde que j'avais prévu de traîner au lit jusqu'à midi et surtout ... Mon appartement n'est pas un lieu très fréquenté, voilà c'est dit. Je fais partie de cette catégorie de la population qui est invisible aux yeux de beaucoup, sans histoire et qui se contente d'essayer de vivre. Je pense que si je n'avais pas mon frère et ma soeur, je pourrais faire plus de choses, mais je tiens tellement à eux que tous les vendredi soirs, je dois retourner veiller sur eux chez mes parent au lieu d'aller me changer les idées. Mais je ne me plains pas, y a des gens qui le sont plus que moi. Seulement si je dois avouer, parfois j'aimerais que les choses soient différentes. Autrement dit avoir assez d'argent pour que mes parents arrêtent de bosser comme des tarés, assurer une bonne scolarité à Daniel et Mara et peut-être arrêté de bosser pour avoir plus de temps pour moi. Ah, et déménager pour ne plus avoir à accueillir quelqu'un avec une casserole à la main. D'ailleurs en parlant de ça j'ai boxe ce soir à dix-neuf heures trente. Ça crève bien mais ça fait vraiment du bien quand il faut se défouler. J'ai eu vraiment de la chance que Marc, qui est presque le meilleur ami de mon père, accepte de me donner des cours gratuitement quand j'étais jeune, même si depuis que j'ai du boulot, je tiens à le payer quand même. Peu importe.
Et puis l'autre truc à dire c'est que comme beaucoup je pense, le matin j'ai un peu de mal quand on me réveille à l'imprévu. Surtout aujourd'hui donc si je pouvais frapper sur quelqu'un avec la casserole ... Nan en fait je suis tarée et je l'assume parfaitement. Sauf que, quand ma porte d'entrée a dévoilé un Elias tout sourire, j'ai dû remettre à plus tard mes envies de frapper sur quelqu'un. Dire que je suis surprise est un euphémisme vu qu'il est supposé être de l'autre côté de l'océan Atlantique à l'heure qu'il est. Mais dès que je suis rendue compte que c'était lui -le matin je vous dis, le matin-, je lui ai presque sauté dessus. Là encore je ne suis pas si démonstrative d'habitude mais ça a été plus fort que moi ! Ça fait tellement longtemps que nous nous sommes pas vus ! J'ai l'impression que ça fait trois siècles qu'on n'a pas pu se parler l'un en face de l'autre. Pour seule réponse à mes salutations, un grognement étouffé sort de sa bouche et je réalise alors que je suis en train de l'étouffer. Merde, faudrait pas que je le tue pour nos retrouvailles quand même. Donc je me suis décollée de lui aussitôt, un grand sourire aux lèvres et je l'ai invité à entrer, parce que quand même, mon rôle d'hôtesse vient de prendre un coup, faut que je me rattrape. « Je suis rentré hier jeune fille et à la base ce n’était pas spécialement prévu. Je comptais te faire une surprise mais … je crois que des deux je suis le plus surpris. » Je souris en reposant l'objet de la discorde où il n'embêteras plus personne. C'est vraiment le moment où je me suis rendue compte à quel point j'ai été ridicule. « Oui, pardon. C'est vrai que j'ai pas assuré mon accueil pour ton retour. Mais je me rattraperais, compte là-dessus ! » Elias entré, je referme tranquillement la porte derrière lui pour qu'on soit tranquilles. On se connaît depuis quelques années lui et moi, mais il est vrai que notre rencontre, je préfèrerais parfois l'oublier, mais ça m'empêche pas, vu l'évolution de notre relation d'être heureuse de le revoir après son escapade à Amsterdam. « Enfin je préfère une casserole à autre chose, mais je crois bien que l’image restera gravée à jamais dans mon esprit … et moi aussi je suis content de te revoir. » Pour ça oui, je viens de lui donner l'occasion de me vanner à vie ! Je vais en entendre parler pendant encore longtemps de cette histoire de casserole, je le sens bien. En riant légèrement, je me suis cachée le visage entre les mains avant de reprendre, aussi amusée que lui en vérité. « Pour ça oui, t'aurais pu avoir autre chose ! Tout le monde sait que me réveiller un matin où je peux dormir est très dangereux, mais vu que c'est toi je te pardonne ! Et puis moi aussi je crois que je suis contente de te voir ... » ai-je fait d'un ton sérieux qui tout en laissant planer le doute, confirme que je suis heureuse de le voir aussi. Réalisant que je suis encore en pyjama, je file enfiler mon sweet bleu marine qui traîne sur le canapé. « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? A moins bien sûr que t'aies pris un truc sur le chemin pour venir ici, te connaissant ... »
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyMer 22 Fév - 14:56

Elias Van Santen & Mia Blake
Elias avait connu de meilleurs accueils … pas étonnant hein ? Il était vrai que le jeune homme n’avait pas pour habitude d’être accueilli par une jeune femme en pyjama et encore par une personne brandissant une casserole qui – sans aucun doute – aurait été plus forte que lui. Lorsqu’il la vit apparaître sur le seuil de la porte, cette arme plutôt hors du commun à la main, sa vie ne défila pas sous ses yeux mais le jeune homme put néanmoins très bien imaginer le scénario qui aurait pu se dérouler si jamais Mia n’avait pas eu le contrôle de cet ustensile de cuisine … du moins les trois quarts du temps apparemment. Son regard s’était d’ailleurs focalisé sur la casserole l’imaginant parfaitement lui tomber violemment sur la tête au point que ses jambes auraient cédé sous l’effet de surprise mais aussi parce qu’il aurait été sans aucun doute sonné par le coup. Il la connaissait bien, elle le connaissait bien et rien que pour cela il savait qu’elle pratiquait de la boxe depuis plusieurs années et qu’il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il ne faisait pas du tout le poids face à cette jeune femme. Ne jamais se fier aux apparences, voilà ce qu’il avait appris en faisant la connaissance de Mia. Elle avait beau sembler douce et toute fragile aux premiers abords c’était bien loin d’être le cas et il savait que le coup de casserole aurait été plus fort qu’avec n’importe quelle autre personne de son entourage, pas étonnant qu’il se soit senti rassuré de ne pas se prendre un coup sur la tête. Néanmoins, lorsque la jeune femme lui sauta au cou et l’étouffa par la même occasion – à croire que ce matin elle voulait réellement sa mort pour l’avoir forcé à quitter son lit – son regard dévia assez souvent vers la casserole de sorte à s’assurer de ne pas se prendre un coup perdu. Une chose était certaine : à présent Elias ne verrait plus jamais les casseroles de la même manière … peut-être même en aurait-il une peur bleue si vraiment l’attaque de Mia de si bon matin l’avait perturbé à vie.

Oh, elle allait en entendre parler pendant longtemps, pendant des mois, des années et des siècles. Oui parce que même mort l’un comme l’autre il n’allait pas la lâcher avec ça, sûrement pas. Elias était taquin, c’était un chieur et il en était fier. Il adorait rendre son entourage fou enfin de la bonne façon bien évidemment. Taquiner, être auto dérisoire et parfois cynique – mais gentiment – tout cela faisait partie de son caractère. Bien sûr, il savait que tout cela était dû au fait qu’au fond il essayait de se protéger, de protéger son passé, un passé dont il n’était pas fier, un passé qui le rongeait tous les jours sans qu’il ne l’avoue. Il en voulait encore à ses parents, à son père comme à sa mère, bien qu’à cette dernière un peu moins tout de même. Il était jeune à l’époque, légèrement insouciant aussi, il avait fait des conneries, comme tout le monde, bien que les siennes étaient un peu plus grosses que la majorité des personnes sur cette planète. Ses parents auraient pu s’en accommoder, mais non parce qu’il fallait à tout prix préserver l’image de la bonne famille que les Van Santen pouvaient être … la blague ! Elias, n’avait pas eu le droit à un traitement de faveur. Son père n’avait pas même cherché à attendre le lendemain, à réfléchir avant d’envoyer son fils dehors en lui balançant au visage qu’il ne voulait plus jamais le revoir et sa mère … elle n’avait rien fait contre lui et le jeune homme lui en avait voulu avant de comprendre qu’elle n’osait pas tenir tête à son mari de peur de sa réaction. Son père faisait peur à beaucoup de personnes, sa famille pour commencer, mais également ses associés et il avait beaucoup joué là-dessus pour réussir sauf que … sauf qu’à trop en jouer il perdait doucement sa famille à commencer par Elias et la dernière fois qu’il les avait vu il avait pu sentir que la relation que son père entretenait avec sa mère n’était plus la même. Ils ne semblaient plus aussi proches, elle ne semblait plus l’aimer comme avant … Bref, où en était-il déjà ? Ah oui ! L’auto dérision ! Cette dernière était devenue sa meilleure arme pour tenir tous les jours et cacher à quel point il avait pu être touché par le rejet de son père.

Alors, non, il ne comptait pas lâcher Mia avec ça, sûrement pas ! Puis finalement il put à nouveau respirer correctement tout en voyant la casserole s’éloigner de lui ce qui ne pouvait que le rassurer. Il écouta Mia et ironisa une fois de plus avant d’entrer dans son appartement qui ne semblait pas avoir tant changé que ça depuis la dernière fois qu’il avait mis les pieds ici. « Oui, pardon. C'est vrai que j'ai pas assuré mon accueil pour ton retour. Mais je me rattraperais, compte là-dessus ! ». Son sourire fut sa seule réponse. Il ne doutait pas d’elle, il ne doutait pas du fait qu’elle allait se rattraper afin de faire en sorte qu’il essaye d’oublier ce petit accueil, cependant il était déjà trop tard, Elias avait une très bonne mémoire surtout pour ce qui était de retenir quelque chose qu’il pouvait utiliser pour la taquiner à vie. « Pour ça oui, t'aurais pu avoir autre chose ! Tout le monde sait que me réveiller un matin où je peux dormir est très dangereux, mais vu que c'est toi je te pardonne ! Et puis moi aussi je crois que je suis contente de te voir ... ». Ça faisait du bien de l’entendre rire, vraiment. Elias ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas passé de bons moments à Amsterdam, après tout s’était sa ville natale, mais ce n’était pas la même chose. À New York il avait connu beaucoup de personnes, certaines dont il était devenu plus proches que d’autres, comme Mia par exemple. Certes, ils avaient gardé le contact mais la voir en chair et en os, l’entendre rire sans être séparés par un océan ce n’était pas la même chose, ce n’était pas aussi précieux. « Tu crois ? Tu sais ce que moi je crois ? Tu tiens réellement à ce que je passe le reste de notre existence à te rappeler que tu as failli m’agresser avec une casserole. ». Elias appuya bien sur son dernier mot pour la taquiner. Il resta sérieux quelques instants avant qu’un nouveau sourire étire ses lèvres pour lui faire comprendre qu’il plaisantait … quoi que … « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? A moins bien sûr que t'aies pris un truc sur le chemin pour venir ici, te connaissant ... ». Lorsqu’il disait qu’ils se connaissaient bien ce n’était pas une plaisanterie. Même sans se voir plusieurs mois, Mia ne semblait pas avoir oublié les habitudes du jeune homme. Cependant, même s’il avait déjà pris un café en marchant jusqu’ici, il n’était jamais contre une surdose de caféine dans le sang. « C’est le cas, mais je ne serais pas contre un café si tu en as … avec le froid qu’il fait je ne peux qu’apprécier la chaleur de cette boisson. ».
Par contre c'est court, désolée ma Rainette u.u


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Mer 4 Avr - 13:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyMer 29 Fév - 16:17

C'est définitivement un grand moment dans ma pauvre vie sans intérêt ! Un grand moment que j'oublierai volontiers certes, mais connaissant Elias, il ne va pas sûrement pas me laisser faire. Je le vois déjà, me charriant dans nos prochaines discussions, qu'il y ait du monde ou pas, enfin si, du monde de préférence. Sûr que je vais en entendre parler encore un certain de cette histoire de casserole ... Et puis merde de toute façon. Le ridicule n'a jamais tué personne et si c'était le cas, tout le monde serait déjà mort depuis longtemps. Ce n'est qu'Elias après tout, qu'est ce que ça peut faire ? Je ne suis pas une chose sans défense, quelques moqueries, surtout si elles viennent d'amis comme lui ne peuvent pas me faire de mal. Je l'ai donc invité à entrer pour essayer de me rattraper. Quoique je doute qu'il en ait quelque chose à faire, comme ça fait assez longtemps que nous nous sommes pas vus. Il peut faire un effort. J'ai laissé Elias rentrer puis, ai refermé la porte derrière lui. Ma mauvaise humeur due à mon réveil brutal s'est comme envolée, ce qui arrive souvent quand vous n'avez pas vu quelqu'un que vous appréciez depuis très longtemps. Bon okay on a parlé par internet et un peu au téléphone. Un peu parce que ce type d'appel est assez ... coûteux. Mais vraiment, le revoir me fait plaisir. « Tu crois ? Tu sais ce que moi je crois ? Tu tiens réellement à ce que je passe le reste de notre existence à te rappeler que tu as failli m’agresser avec une casserole. » Je ris doucement. Il confirme ce que je pensais, comme quoi depuis qu'on se connaît, j'ai appris quand même deux trois choses sur lui. Elias a été d'un grand secours il n'y a pas si longtemps et m'a empêchée de faire la connerie de ma vie ... enfin de la refaire plutôt. Je l'ai regardé avancé dans mon appartement tout en me disant que si j'avais su, j'aurais mieux rangé au moins le salon. Sachant que je n'ai pas d'autre pièce dans mon appartement pour faire mes projets ... Je ne suis pas spécialement bordélique mais là je ne peux juste pas faire autrement.
« Je ne vois pas de quoi tu parles, mais on pourrait croire qu'un grand garçon comme toi n'a pas peur d'une pauvre petite casserole inoffensive ... » ai-je dit d'un air totalement innocent. Personnellement dans ce genre de cas, c'est plus de la personne qui tient la casserole dont j'ai peur mais bon. Mais pour revenir au sujet actuel, je ne doute pas qu'il se souvienne encore longtemps de cet accueil un peu spécial que je lui ai réservé. En allant chercher mon sweet, j'ai poussé la planche en bois sur laquelle je travaille actuellement ainsi qu'un bloc de glaise. La perceuse et les vices sont jutes à côtés. Faut vraiment que je termine tout ça dimanche, sinon ça va être la galère avec mon programme de la semaine prochaine. Mon prof de gravure peut-être une vraie teigne ! Pourquoi je n'ai pas pris option photo ... Bref. J'ai poussé discrètement du bout du pied les deux trois trucs qui traînent par terre. « C’est le cas, mais je ne serais pas contre un café si tu en as … avec le froid qu’il fait je ne peux qu’apprécier la chaleur de cette boisson. » J'ai hoché la tête en souriant, me doutant qu'il serait incapable de résister à ma proposition. Je me suis dirigée vers le coin cuisine de mon appartement qui fait parti de la grande pièce à vivre avec le salon et la salle à manger. « Je vais te préparer ça. En attendant fais comme chez toi et désolée pour les trucs qui traînent. Ah et fais gaffe à la perceuse, elle mord. » Sourire au visage je vais donc dans la cuisine pour sortir des tasses et mettre la cafetière en marche après avoir mis la dose de café pour Elias et moi. En attendant que tout soit près et vu que je l'avais toujours sous les yeux, j'ai fini par demander. « Alors, Amsterdam ? Ça a été le retour aux sources ? »

>.<
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyJeu 1 Mar - 23:51

Elias Van Santen & Mia Blake
Certaine personne entre dans la vie d’une autre pour ne plus jamais en sortir. Beaucoup étaient celles qui étaient entrées dans la vie d’Elias, mais peu étaient celles qui y étaient restées. Son déménagement alors qu’il avait dix-huit ans et le fait qu’il avait toujours eu un mal fou à se rapprocher des personnes de son entourage en étaient l’explication. Il n’avait pas honte d’avouer que c’était par peur, peur de décevoir ces personnes, peur de les perdre alors qu’elles avaient pris de l’importance dans sa vie. La seule personne dont il s’était permis le rapprochement jusqu’alors était Aladiah et pourtant il avait trouvé le moyen d’être un parfait crétin avec elle, de jouer à l’idiot ce pour quoi il s’en mordait les doigts maintenant. S’attacher était difficile d’autant plus qu’Elias avait été déçu à plusieurs reprises dans son passé et par personne d’autre que ses parents, ces deux personnes grâce à qui il était sur terre, ces deux personnes qui avaient été censé l’aimer et le protéger, l’écouter et le conseiller, mais ni son père ni sa mère avaient fait cela. Non, ils l’avaient rejeté aussi facilement que s’il n’avait pas été leur fils et ce rejet l’avait profondément blessé même si Elias prétendait toujours le contraire, tant qu’à mentir aux autres autant se mentir à soi-même non ? C’était en tout cas ce qu’il avait fait pendant plusieurs années avant d’emménager à New York et encore, il lui avait fallu du temps pour faire disparaître un minimum cet automatisme qu’il avait de rejeter les personnes auxquelles il risquait grandement de s’attacher. Néanmoins, aujourd’hui il était plutôt heureux d’avoir su faire un effort, d’avoir su s’ouvrir aux autres et non pas se fermer comme une huître dès que la peur de s’attacher s’était éveillée. Par moment, il en venait même à se demander comment il avait pu arriver à autant avancer en étant seul … enfin bien sûr il y avait toujours eu Aladiah et sans elle il ne serait rien. La jeune femme avait toujours su l’écouter et le conseiller au mieux, ce que lui-même faisait lorsque les rôles étaient inversés, mais tout de même.

Et à présent il était plus ouvert. En six ans il avait eu le temps de travailler sur lui, de prendre son courage à deux mains et faire l’effort de ne pas rejeter tout le monde, un effort qui lui avait permis de faire des rencontres exceptionnelles, de laisser d’autres personnes entrer dans sa vie, des personnes comme Mia. Lorsqu’il l’avait rencontré la première fois, la jeune femme était au plus mal et même si c’était un souvenir qu’aucun des deux n’aimaient aborder de nouveau, ce souvenir, cet évènement passé était tout de même ce qui leur avait permis de se rencontrer. Ce souvenir les avait amené là où ils en étaient aujourd’hui, il leur avait permis d’apprendre à se connaître pour se rapprocher tout doucement et à présent la jeune femme avait pris une grande importance dans sa vie. Mia était une amie, une amie à laquelle il tenait vraiment beaucoup. Elle était une personne pour qui Elias serait toujours présent, tout du moins dans la mesure du possible et même les agressions à la casserole de bon matin ne parviendraient pas à changer cela. Le jeune homme était taquin avec elle, il aimait l’embêter autant que possible tout en sachant que cela l’amusait autant, que ça lui donnait le sourire et c’était bien pour cela qu’il ne comptait pas la laisser tranquille avec ce qui venait de se produire. Bien sûr, il avait conscience de ne pas être tout blanc dans cette histoire, après tout il savait qu’elle n’aimait pas être dérangée de bon matin, il savait ce dont elle était capable surtout en habitant dans un coin comme celui-ci, mais Elias avait pris le risque tout simplement parce que ses jambes avaient traduit sa pensée. En l’amenant ici il n’avait pas eu d’autre choix que de se trouver devant le fait accompli : depuis son retour il voulait revoir ses amis, Mia y compris. Alors, pour aujourd’hui il allait mettre de côté le fait qu’il avait été à deux doigts de prendre un coup de casserole sur la tête, il allait faire cet effort pour passer un bon moment avec une personne qui comptait pour lui et qu’il était heureux de revoir malgré le fait qu’ils se soient parlés à plusieurs reprises, merci la nouvelle technologie.

« Je ne vois pas de quoi tu parles, mais on pourrait croire qu'un grand garçon comme toi n'a pas peur d'une pauvre petite casserole inoffensive ... ». Elias leva les yeux au ciel. Par moment, il en venait même à oublier que la jeune femme pouvait faire preuve d’autant de répondant que lui, c’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles ils s’entendaient si bien. Il était rare qu’il y en ait un pour rattraper l’autre et ce petit jeu pouvait durer des heures entières car ils étaient bien trop fiers pour déposer les armes. « Ce n’est pas la casserole qui me faisait peur, c’était la personne qui la tenait et qui aurait très bien pu l’abattre sur ma pauvre tête innocente. ». Elias lui adressa un sourire à la fois fier et particulièrement idiot dont il avait le secret. Pourtant, il pensait plus ou moins ses paroles et ce surtout parce qu’elle devait être aussi peu réveillée que lui lorsqu’il n’avait pas sa dose de caféine dans le sang, alors autant dire qu’il y avait de quoi avoir peur, vraiment. « Je vais te préparer ça. En attendant fais comme chez toi et désolée pour les trucs qui traînent. Ah et fais gaffe à la perceuse, elle mord. ». Le regard d’Elias parcouru la pièce pour s’arrêter à l’endroit où se trouvait la dite perceuse, endroit vers lequel il ne comptait donc pas se rendre, autant éviter de finir à l’hôpital de bon matin. Il savait être maladroit par moment, enfin cette maladresse il la mettait souvent sur le fait qu’il voulait toujours faire tout trop vite, une façon de contredire toute personne qui le qualifierait de maladroit juste pour avoir raison et eux tord. De plus, il n’aimait pas tellement les hôpitaux, il avait dû se faire violence pour y aller à chaque fois que Aladiah avait besoin de lui et d’autant plus lorsqu’elle avait été hospitalisée en octobre et ne parlons même pas de ce qu’il avait ressenti à quelques minutes de l’opération. Il avait paniqué, c’était aussi simple que ça, cependant il avait trouvé la force de tenir le coup en se répétant inlassablement que c’était pour Allie qui faisait ça, que son geste allait sans aucun doute lui sauver la vie et il était parvenu à se calmer comme ça.

Mais si aujourd’hui il devait aller à l’hôpital il savait parfaitement qu’il en serait si peu ravi qu’il serait d’une humeur exécrable au point que les employés auraient très vite l’envie de l’assommer pour ne plus l’entendre déverser son cynisme toutes les deux minutes. Alors, Elias évita soigneusement la perceuse et il fit bien attention à l’endroit où il mettait le pied avant d’aller s’asseoir ce qui lui assurait de ne pas se blesser ou tout simplement de se tuer ce matin … quoi qu’il pouvait toujours tomber de sa chaise, mais si jamais ceci arrivait Elias pouvait se considérer comme l’homme le plus maudit de la terre. « Alors, Amsterdam ? Ça a été le retour aux sources ? ». Le jeune homme cessa enfin de penser à tous les malheurs du monde qui pourraient lui tomber dessus et posa son regard sur Mia. L’odeur du café lui enivra les narines ce qui lui donna d’autant plus l’eau à la bouche et le réveilla un peu plus qu’il ne l’était déjà. « Je ne sais pas si on peut réellement appeler ça un retour aux sources. Comme je te le disais quand j’étais encore là-bas, j’ai continué à travailler même si ce n’était pas au bureau. Mais c’est vrai que ça m’a fait du bien, surtout de remarquer que je parle toujours aussi bien ma langue maternelle. Seulement, je me serais bien passé du fait de tomber sur mes parents et de la crainte de la réaction d’Aladiah à mon retour. ». Un soupire lui échappa lorsqu’il eut fini de lui répondre. Pour cacher sa colère envers lui-même et le mélange d’anxiété rien qu’en parlant de tout ça, Elias croisa ses mains et baissa les yeux quelques instants. Il était loin d’être fier de son départ pour Amsterdam, bien sûr il ne le regrettait pas puisque, comme il venait de le dire à Mia, ce voyage lui avait fait du bien, mais à présent il devait plus ou moins vivre avec le fait qu’il avait déçu Aladiah. C’était un idiot et même s’il en avait déjà eu conscience par le passé c’était d’autant plus le cas maintenant. Elias avait très rapidement arrêté de compter le nombre de fois où il avait eu envie d’appeler Aladiah avant de changer d’avis par peur de l’entendre hurler dans son oreille, ce qu’elle avait fait sur sa messagerie vocale. Un nouveau soupire se fit entendre, un soupire qui exprimait parfaitement à quel point il pouvait se trouvait idiot parfois et, perdu dans ses pensées, Elias en avait même oublié la présence de Mia qui le voyait être bien moins souriant et sûr de lui que d’habitude.
Mais, mais, maaais ! Arrêtes de dénaturer tes réponses naméoh !


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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyMer 7 Mar - 22:08

On ne parle pas beaucoup du sujet qui fâche, enfin plus beaucoup. Le sujet qui fâche étant notre rencontre. Je ne crois pas que ça me dérangerait dans parler, c'est juste que ... ce n'est jamais agréable de parler d'un moment tel que celui-là où sans le vouloir, vous avez presque confié votre vie à un inconnu. Heureusement pour moi, je suis tombée sur quelqu'un de bien. Qui sait ce qui se serait passé si Elias n'était pas passée dans cette rue ce soir là ? Je serais peut-être devenue une véritable junkie. Je serais peut-être à la rue, en train de trouver de l'argent pour avoir ne serait-ce qu'une toute petite quantité de dose. Tomber là-dedans, ça craint. Une chance que j'ai pu en échapper. Si ça se trouve, c'est un miracle que j'ai trouvé ce job à la garderie, même si personne à Manhattan est censé savoir que j'ai touché le fond pendant six mois il y a quatre ans. Aujourd'hui, ça me semble être une autre vie tout ça, même si j'aurais aimé que cette autre vie n'existe pas. Encore maintenant, je revois les regards effrayés de Daniel et Mara quand ils ont dû me conduire à l'hôpital. Comme un interrupteur sur lequel vous appuyez pour allumer la lumière, tout s'est arrêté net. Le tourbillon dans lequel je m'étais enfermée, la solitude, les cauchemars ... Tout ça terminé en un regard. Bon, je n'ai pas été une vraie junkie non plus hein, encore heureux. Enfin penser que le soir de ma rencontre avec Elias, tout a failli recommencer ... je n'ose pas imaginer, et le fait d'en reparler me fait imaginer donc ... On m'a toujours dit que j'ai une trop grande imagination.

Au départ, j'ai craint, une fois l'épisode où il m'emmène à l'hôpital passé, que revoir Elias me rappellerait à chaque fois ce moment. Moi recroquevillée sur un trottoir, sentant mon coeur battre trop fort, ma tête à deux doigts d'exploser, mon corps paralysé par le manque et le froid me dévorant la peau. Et puis tous ces regards à l'hôpital, comme si vous alliez vous mettre à vous injecter tous les trucs qui vous tombent sous la main ... Mais ça ne s'est pas passé comme ça. Au début si mais à force, Elias et moi avons réussi à nouer des liens au-delà de toute cette histoire, et voilà où nous en sommes aujourd'hui. Nous en train de garder contact alors qu'il est à l'autre bout du monde. Ça doit être bien la Hollande n'empêche. L'Europe me tente bien, enfin si j'en ai l'occasion ou les moyens d'y aller un jour ... Mais faut déjà que Sutton m'emmène à Los Angeles donc bon. « Ce n’est pas la casserole qui me faisait peur, c’était la personne qui la tenait et qui aurait très bien pu l’abattre sur ma pauvre tête innocente. » Un léger rire sort de ma bouche quand il prend ses airs de chien battu. Qu'est ce que je disais. Nan mais après c'est moi qui passe pour la méchante, ou plutôt ... pour la tarée qui accueille les gens avec une casserole et l'intention de s'en servir. Bon okay, j'ai dit que j'assume complètement, et c'est le cas. « Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ! Et je ne vois personne d'innocent dans cette pièce. Et puis faut se méfier, qui sait qui peut frapper à ta porte de nos jours ... » C'est à mon tour de prendre un ton innocent et de surjouer légèrement mon rôle de ... cinglée ? Oui ça me convient bien décidément. Faut pas croire qu'il y a des crimes tous les jours non plus, ça serait exagéré mais de temps en temps ça arrive, comme avec la grand-mère. A croire qu'à notre époque, il faut toujours être sur ses gardes. Même une ombre inoffensive dans la nuit noire peut cacher le pire des psychopathes. J'en sais quelque chose.

Mais pour l'instant, il est question d'Elias. Bien sûr qu'il m'a tenue régulièrement informée de son retour à Amsterdam, ce n'est pas comme si nous ne nous sommes pas parlés depuis des mois. Seulement, tandis que je lui prépare du café, je veux avoir son impression, l'entendre faire un espèce de bilan. Les raisons pour laquelle il est parti ne me sont pas inconnues. « Je ne sais pas si on peut réellement appeler ça un retour aux sources. Comme je te le disais quand j’étais encore là-bas, j’ai continué à travailler même si ce n’était pas au bureau. Mais c’est vrai que ça m’a fait du bien, surtout de remarquer que je parle toujours aussi bien ma langue maternelle. Seulement, je me serais bien passé du fait de tomber sur mes parents et de la crainte de la réaction d’Aladiah à mon retour. » Tandis que je l'écoute attentivement, je termine de mettre la machine à café en marche. Mais une fois qu'il a fini de parler, c'est le silence. Je relève la tête vers lui et m'aperçois qu'il est totalement plongé dans ses pensées. Inutile d'être télépathe pour savoir à qui il pense. Elias ne s'aperçoit même pas que je le fixe et que je n'ai rien répondu. Toute cette histoire le perturbe. Je m'adosse contre le plan de travail en me disant que ... non rien. « Le passé n'est pas un truc dont on peut se cacher facilement malheureusement. Et puis Aladiah, tu savais que c'était inévitable en partant ... Il va falloir que tu lui parles, même si je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. » C'est toujours le genre de discours qui est plus facile à sortir qu'à réaliser. Encore quelques secondes sont passées avant que le café ne soit près. Je l'ai versé de manière égale dans les deux tasses avant d'aller en apporter une à Elias.
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyMer 14 Mar - 14:15

Elias Van Santen & Mia Blake
Il resta ainsi à fixer la table devant laquelle il était assis sans prononcer quoi que ce soit d’autre. En un instant il s’était laissé aller dans ses pensées. Il oublia bien rapidement l’endroit où il se trouvait mais également la personne avec qui il était. C’était souvent ainsi lorsqu’il pensait, il faisait abstraction du monde qui l’entourait pour se focaliser sur une seule chose, tout du moins lorsque ses pensées ne se bousculaient pas dans son esprit. C’était son seul moyen de se concentrer, le seul moyen de ne pas perdre la tête à trop penser mais sans mettre tout cela en ordre. Pourtant, Elias se sentait tous les jours un peu plus perdu et il savait très bien pourquoi. Il était heureux d’avoir enfin avoué ce qu’il éprouvait à Aladiah, s’être débarrassé du poids de ce secret lui faisait un bien fou mais il n’avait pas spécialement pensé à l’après. Aujourd’hui ce dernier lui revenait en plein visage tel un boomerang. Oh, il se sentait extrêmement idiot et il avait toujours su qu’il l’était, mais pas à ce point. Que lui avait-il pris ce jour-là de décider de partir pour Amsterdam sans crier gare, sans plus donner de nouvelles à cette femme qui, à chaque fois qu'il la voyait, faisait que son cœur battait un peu plus vite que la normale ? Elias savait que c’était la peur, une crainte de l’entendre dire qu’une histoire plus sérieuse pour tous les deux était impossible. Il avait peur de la perdre à présent et ce uniquement à cause de ce qu’il avait pu lui dire à son réveil, après avoir mis sa vie en jeu ne serait-ce que pour sauver la sienne qui lui semblait bien plus précieuse. En réalité, l’avocat avait été lâche. Il avait pris la fuite sans se retourner et même à des kilomètres d’elle, même séparé d’Aladiah par un vaste océan et plusieurs pays il avait trouvé le moyen d’avoir peur et c’était essentiellement les raisons pour lesquelles il n’avait pas accepter ses appels, qu’il les avait ignoré sans chercher à la rappeler. Le jeune homme savait que le père d’Aladiah avait bien vite compris ce qui se passait dans sa tête, après tout il était loin d’être idiot et il savait d’autant plus que c’était pour cette raison qui l’avait presque renvoyé à New York d’un coup de pied au derrière.

Elias avait beau réfléchir et fouiller dans sa mémoire, il n’avait jamais vécu une situation aussi difficile. Jamais il n’avait eu à se réveiller tous les matins avec l‘estomac noué et le cœur battant à toute vitesse. Jamais il n’avait craint de se lever et de faire face à Aladiah même s’il s’était promis de se rattraper et de faire en sorte qu’elle ait de nouveau confiance en lui. Malheureusement c’était bien plus facile de le dire et de le penser que de le faire, il s’en rendait bien compte à présent. Alors, le jeune homme avait sans aucun doute toutes les raisons du monde d’être pensif dernièrement et pourtant il parvenait toujours à mettre cela de côté lorsqu’il était assis derrière son bureau, après tout il savait tout de même lorsqu’il fallait se concentrer sur son travail et mettre ses problèmes personnels de côté. Cependant, avec Mia ce n’était pas la même chose. La jeune femme était l’une des amis dont il était le plus proche. Elle était l’une des personnes qui le connaissait le mieux dans cette ville si ce n’était pas tout simplement dans ce monde, sur cette planète. Les débuts de leur amitié avaient quelque peu été étranges surtout lorsqu’on connaissait la raison de leur rencontre, mais avec le temps ils avaient rangé ceci dans un coin de leur tête pour ne plus en parler à nouveau et se focaliser uniquement sur ce qui comptait le plus : leur amitié. Elias n’avait pas besoin de se cacher avec la demoiselle d’autant plus qu’ils avaient gardé contact suite à son départ et que, donc, elle savait très bien ce qui se passait dernièrement dans sa tête. Très vite, le jeune homme en oublia l’accueil assez particulier que Mia lui avait réservé. Il oublia la casserole ninja et la perceuse qui mord pour se perdre dans ses pensées. Même l’odeur du café qui envahi la cuisine et vint chatouiller ses narines ne parvint pas à le faire redescendre sur terre, ni même le silence qui entoura les deux jeunes gens. Pourtant, Elias sentait le regard de Mia poser sur lui, il sentait qu’elle le fixait mais il était incapable de relever la tête étant bien trop occupé à penser à toutes les erreurs qu’il pouvait commettre. Apparemment il était très doué pour ça. Il n’y avait qu’à se plonger dans son passé, à l’époque où il vivait encore chez ses parents. Il avait été assez naïf pour ne pas comprendre que si on l’envoyait ici et là à travers de la ville c’était parce que personne n’aurait soupçonné un bon petit fils à papa de dealer de la drogue et pourtant …

Elias n’était toutefois pas stupide, seulement il n’avait pas voulu ouvrir les yeux parce qu’il se plaisait trop à sortir et traîner avec des types qui n’entraient pas du tout dans les critères de son père. Alors, déjà à quatorze ans il faisait des erreurs et en dix ans cela ne semblait pas réellement avoir évolué à son grand damne. Enfin, le jeune homme se décida à relever la tête et posa les yeux sur Mia avec un léger sourire désolé. Il n’aimait pas le fait d’ignorer ses amis encore moins lorsqu’il se trouvait chez l’un d’eux, mais sur le coup ça avait été plus fort et le fait qu’elle sache par quoi il passait n’était pas une excuse suffisante pour lui d’où son petit sourire en guise d’excuses. « Le passé n'est pas un truc dont on peut se cacher facilement malheureusement. Et puis Aladiah, tu savais que c'était inévitable en partant ... Il va falloir que tu lui parles, même si je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. ». Un soupire s’échappa de ses narines. Le pire était qu’elle avait raison et qu’il le savait parfaitement. Bien sûr, dès son retour aux États-Unis, dès qu’il l’avait revu, Elias avait essayé de s’expliquer, mais en réalité il n’y était pas parvenu et ce qu’il souhaitait réellement lui dire était resté bloqué au fond de sa gorge. Il avait été incapable de dire ce qu’il avait sur le cœur même s’il en avait tout de même dit un minimum, mais ce n’était pas assez selon lui. Elias prit alors la tasse que Mia lui tendait et posa ses mains tout contre pour réchauffer ces dernières bien qu’il ne fasse pas froid dans l’appartement, c’était simplement une question d’habitude. « Merci. Autant pour le café que pour me supporter parce que franchement un gars pensif qui t’oubli limite alors qu’il t’a réveillé ce n’est pas ce qu’il y a de mieux comme ami. ». Elias leva les yeux au ciel et il lui adressa à nouveau un sourire avant de porter la tasse chaude à ses lèvres et boire une petite gorgée du café chaud pour éviter de se brûler. Le regard toujours posé sur Mia, il reposa la tasse devant lui sans pourtant détacher ses mains de sur cette dernière. « Et toi ? Je sais que tu me racontais pas mal de choses, mais sûrement pas tout dans les détails, alors que s’était-il passé dans ta vie pendant mon absence ? ». Parler longtemps de lui et de ses problèmes était une chose qu’Elias n’aimait pas vraiment. Dès qu’il le pouvait, le jeune homme faisait en sorte de passer à autre chose ou il avait tendance à plaisanter étant un adepte de l’autodérision pour ne pas qu’on se préoccupe trop de lui. L’avocat préférait de loin s’occuper de ses proches trouvant toujours leur vie bien plus intéressante et passionnante que la sienne.
C'est ce que j'appelle faire un pavé pour ne rien dire XD


Dernière édition par Elias J. Van Santen le Mer 4 Avr - 13:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyMer 28 Mar - 11:00

Je finis de préparer le café tout en le surveillant du coin de l'oeil, histoire de ne pas le brusquer. Connaissant beaucoup de choses pour ne pas dire tout de son histoire avec Aladiah, je sais qu'il a besoin de réfléchir à tout ça. Il adore se torturer avec cette histoire et je me doute que ça n'a dû qu'empirer depuis son retour à New York. On est plutôt francs l'un envers l'autre dans notre relation. En même temps, quand on sait qu'il m'a rencontrée alors que j'étais en crise de manque pour la première fois depuis longtemps, je n'ai pas grand chose à lui cacher, je me dis que rien ne sera pire de toute façon. Je le laisse donc réfléchir quelques instants , devinant sans peine autour de qui ses réflexions tournent. Le café finit par être prêt et je le mets dans les deux tasses. Alors que je lui amène, je finis par ouvrir la bouche, histoire de le ramener sur terre, et sors ma super phrase qui peut sembler digne d'une série américaine, mais qui est pourtant vraie. Partir en Hollande n'allait pas arranger les choses, il le savait dès le départ mais honnêtement, je ne juge pas. Je pars du principe de ne pas essayer de juger les gens sur une situation dont j'ignore tout. Je peux comprendre qu'il ait eu envie de prendre du recul et je pense Elias assez fort pour affronter ce qu'il a laissé, même si à la place d'Aladiah, je serais assez énervée. Revenant près de lui, je lui donne sa tasse tandis que je garde la mienne dans les mains avant de m'asseoir en face de lui. « Merci. Autant pour le café que pour me supporter parce que franchement un gars pensif qui t’oubli limite alors qu’il t’a réveillé ce n’est pas ce qu’il y a de mieux comme ami. » finit-il par me dire. Je lui souris puis, avale une gorgée de café. Étonnant d'ailleurs que je ne l'ai pas fait avant. Je me sens toujours mieux le matin après avoir bu un café, en plus avec le réveil brutal auquel j'ai eu le droit. Mais non, pour une fois ce moment n'a pas été trop ... difficile on va dire. J'imagine que de revoir Elias après tout ce temps n'est pas étranger à cela. J'ai hoché la tête, un sourire un peu amusé au visage.

« Mmmm ... eh bien, souviens-t'en à mon anniversaire que je suis une amie géniale, merveilleuse et blablabla ! Nan plus sérieusement, t'as pas à me remercier, c'est à ça que serve les amis je crois bien ? Et on va dire que le fait de ne pas t'avoir vu depuis longtemps, compense le fait de m'avoir réveillée ... » Mais je suis sincère, malgré ma tendance à en blaguer légèrement sur le moment. Après tout, Elias a été là à un moment où j'en ai vraiment eu besoin. Vraiment, vraiment. Donc essayer de le guider dans ses tourments, ça me semble être la moindre des choses. Une nouvelle gorgée de café avant de poser la tasse sur la table basse. En tailleur sur le canapé, je l'écoute poursuivre. « Et toi ? Je sais que tu me racontais pas mal de choses, mais sûrement pas tout dans les détails, alors que s’était-il passé dans ta vie pendant mon absence ? » Un rictus étire mes lèvres durant quelques secondes. Ma vie à moi ? Euh ... je réfléchis quelques instants. Ma vie n'a jamais été des plus passionnantes, ou alors c'est moi qui n'y voit rien de spécial. Ouais, ça vient peut-être de moi. Mais c'est vrai que l'évènement majeur qui s'est passé dernière et qui n'est pas à négliger, c'est Sutton. Mais on s'est dits qu'on allait pas en parler. Mais c'est Elias. Haan la galère ... J'ai haussé les épaules en reprenant ma tasse. « Bah pas grand chose vois-tu. Rien de comparable à toit de toute façon ... je crois. Les cours et les exams. Le boulot, mon frère et ma soeur ... bref la vie à Brooklyn quoi ! Ou plutôt ma vie passionnante ! » J'ai souri et l'envie de lui raconter pour Sutton est revenue au galop, mais je me suis dit qu'il fallait attendre un peu, pour y réfléchir.
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptySam 7 Avr - 13:04

Elias Van Santen & Mia Blake
Le café … Elias aurait pu faire une longue dissertation sur cette chose liquide et brûlante que chaque personne n’aimait pas forcément préparer de la même façon. Sans cette caféine le jeune homme aurait passé les trois quarts du temps de son travail à dormir paisiblement dans son lit, exténué après une journée intense de travail. C’était une drogue, mais cette drogue était tout de même bien plus douce que celles qu’il avait pu dealer sans le savoir par le passé, celles que Mia avait pu consommer autrefois. C’était pour lui une drogue qui lui permettait de tenir tous les jours, certes il était devenu dépendant à la caféine mais il se savait capable d’arrêter du jour au lendemain avec bien moins de difficultés que s’il s’agissait de cocaïne ou autres drogues dures dans ce genre là. Mais Elias aimait également l’odeur qui émanait de la tasse que la jeune femme lui avait donné et autour de laquelle ses mains se réchauffaient tout doucement. Pour l’avocat cette odeur avait quelque chose d’apaisant, peut-être était-il le seul à le ressentir, toutefois elle avait eu le don de le faire partir dans ses pensées. Cette odeur était enivrante, apaisante et lui permettait souvent de se sentir bien. C’était fou l’effet qu’une chose aussi simple que le café pouvait lui faire. Et rapidement, il en oublia Mia et se focalisa uniquement sur les divers problèmes qui le touchaient dernièrement. Il ne s’était jamais considéré comme quelqu’un de très chanceux, pas forcément très naïf, mais il savait qu’il l’était tout de même un petit peu, après tout qui aurait été assez idiot pour se balader d’une ville à l’autre, d’un coin d’Amsterdam à un autre avec des paquets dont il ignorait tout le contenu ? Lui l’avait fait parce qu’il avait aimé croire faire partie de quelque chose, il avait aimé le fait d'avoir de l'importance pour des personnes alors que ça n’avait pas été le cas pendant bien longtemps, s’il mettait Aladiah de côté. Souvent, Elias repensait à cette question qui l’avait torturé par le passé … pendant une longue période – et encore parfois aujourd’hui – l’avocat se demandait pour quelles raisons ses parents avaient décidé de l’avoir, pourquoi sa mère avait-elle décidé d’aller jusqu’au bout de sa grossesse ? Oh, il n’avait rien contre elle – et ce même s’il lui en avait voulu de ne pas le défendre lorsque son père l’avait mis à la porte à quatorze ans – mais il se posait malgré tout la question. Ils n’avaient jamais réellement prêté attention à leur fils unique et Elias en avait beaucoup souffert et ce quoi qu’il en dise et bien qu’il aurait aimé avoir un frère ou une sœur, il restait heureux que ça n’ait pas été le cas car ce frère ou cette sœur aurait souffert tout autant que lui.

Voilà tout l’effet que la caféine pouvait avoir sur lui en plus du fait que le café le réveillait encore bien mieux et bien plus vite qu’une douche froide. « Mmmm ... eh bien, souviens-t'en à mon anniversaire que je suis une amie géniale, merveilleuse et blablabla ! Nan plus sérieusement, t'as pas à me remercier, c'est à ça que serve les amis je crois bien ? Et on va dire que le fait de ne pas t'avoir vu depuis longtemps, compense le fait de m'avoir réveillée ... ». Un sourire étira doucement les lèvres du jeune homme qui posa de nouveau le regard sur son amie. Bien souvent il se demandait où il en serait s’il n’avait pas suivi Aladiah à New York mais surtout s’il n’avait pas fait des rencontres aussi importantes que celle avec Mia. Elle était une amie précieuse pour lui, bien plus que ça mais s’étaler sur ses sentiments ne lui ressemblait pas, le jeune homme se contentait uniquement de lui prouver son importance par des gestes et à sa façon d’être, en la taquinant comme il savait si bien le faire par exemple. L’avocat effectua le même geste que la jeune femme et porta la tasse à ses lèvres pour boire une bonne et longue gorgé de café ce qui eu l’effet immédiat de le remettre de bonne humeur, du moins un tant soit peu de bonne humeur. « Promis, la prochaine fois j’appellerais pour m’assurer que tu seras bien plus réveillée à mon arrivée. ». Elias tâcherait de ne pas l’appeler trop tôt puisque ça ne changeait pas tellement du réveil auquel elle avait eu le droit aujourd’hui, enfin la seule différence aurait été que Mia aurait eu beaucoup plus de temps pour imaginer un plan pour se venger d’avoir été réveillée par l’horrible sonnerie de son téléphone portable, alors tant qu’à choisir il préférait encore l’effet de surprise et la casserole qui l’avait agressé à son arrivée. « Bah pas grand chose vois-tu. Rien de comparable à toit de toute façon ... je crois. Les cours et les exams. Le boulot, mon frère et ma sœur ... bref la vie à Brooklyn quoi ! Ou plutôt ma vie passionnante ! ». De nouveau le jeune homme ne put s’empêcher de laisser un sourire amusé étirer le coin de ses lèvres. Pourtant, il sentait qu’il y avait quelque chose que Mia ne lui disait pas mais qu’elle semblait vouloir lui avouer tout de même. C’était comme assister en première loge au combat intérieur qui se déroulait en elle, ce combat qui semblait la pousser à peser le pour et le contre, à savoir si elle devait lui parler ou non.

Elias avait eu le temps d’apprendre à connaître la demoiselle et à lire en elle comme il en avait l’habitude chez ses proches, ce qui pouvait souvent se révéler frustrant. Il avait confiance en elle et elle avait confiance en lui, tout du moins il l’espérait sincèrement. Il ne lui avait suffit que de quelques instants à la jauger du regard, à lire à travers ses yeux pour deviner qu’il y avait plus que ce qu’elle voulait bien laisser entendre, que sa vie passionnante comme elle le disait possédait également un petit rebondissement qu’elle semblait vouloir lui avouer sans savoir si elle en avait bien le droit. Oui, Elias parvenait à lire tout ça dans un simple regard, c’était à se demander s’il ne s’était pas trompé de voie lorsqu’il avait fait ses études de Droit. Bien sûr, ce petit don comme il aimait l’appeler l’aidait à cerner ses clients et leurs opposants, mais peut-être aurait-il mieux fait de faire des études de psychologie, de criminologie ou encore de victimologie – bien que les trois aillent ensemble – enfin une filière qui lui aurait permis d’user pleinement de son « sixième sens ». Le jeune homme chassa cette pensée en secouant très discrètement la tête de gauche à droite puis posa à nouveau son regard sur Mia, l’un de ses sourcils légèrement arqué. « Tu comptes me le dire ou je vais devoir le deviner ? ». Elias aurait aussi pu lui dire qu’il sentait qu’elle lui cachait quelque chose, qu’il sentait qu’elle avait envie de lui parler d’une autre chose qui s’était passée dans sa petite vie jusque là tranquille mais il avait préféré être direct et lui faire comprendre qu’il savait parfaitement qu’elle avait quelque chose sur le bout de la langue qu’elle semblait vouloir lui avouer. Les mains toujours autour de sa tasse de café, il en put une nouvelle gorgé sans pour autant détourner son regard de sur Mia.
OK .... c'est ce que j'appelle une grosse merde, sérieusement comme je te l'ai dis hier j'ai le manque d'inspiration qui m'a touché, mais je voulais tellement te répondre que ça donne un truc naze T_______T
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyJeu 19 Avr - 19:55

« Promis, la prochaine fois j’appellerais pour m’assurer que tu seras bien plus réveillée à mon arrivée. » finit-il par me dire tout en continuant de boire son café. Je souris à mon tour avec l'idée que vraiment, ça fait du bien de le retrouver après tous ces mois séparés par un océan. Elias a eu des moments douloureux dans sa vie, en particulier dans son pays et pourtant, il y est retourné pour prendre du recule et réfléchir. C'est ce que l'amour peut vous faire faire, parmi toute une panoplie de choses plus folles les unes que les autres aux yeux de monde et qui n'a de sens que pour vous, sur le moment. Enfin je dis ça, je ne prétends pas du tout être une professionnelle hein, au contraire. J'ai continué à boire mon café aussi, en songeant au fait que ce moment est vraiment agréable. Assise sur le canapé les jambes repliées sous moi-même, une sweat confortable, une tasse de café à la main et des retrouvailles avec un ami avec qui je suis restée en contact pendant son absence mais qui m'a affreusement manquée. Donc oui en soi, c'est un bon moment et pendant quelques instants, je me suis arrêtée pour le contempler et m'en souvenir aussi ... Ouais d'accord, je deviens bizarre là, c'est seulement que ... c'est un sentiment difficilement explicable en fait. J'ai laissé tombé mes réflexions mystiques et autres, avant de me reconcentrer sur notre conversation. « Voilà ! C'est une très bonne idée, surtout si tu veux pas revoir ma casserole d'aussi près à nouveau ! Non mais quand j'y repense ... » J'ai mis ma tête entre mes mains, souriante et honteuse à la fois. « Je sais pas ce qui m'a pris ! Je devais avoir l'air d'une folle ! » ai-je poursuivi en reposant mes mains sur mes cuisses puis en reprenant ma tasse de café. C'est sûr que cette scène est un passage pas très glorieux de ma vie à effacer. Si jamais Elias se met à en parler, je jouerais les amnésiques au pire ... ouais bonne idée tiens ! J'ai bu une gorgée de café, puis une autre et encore une autre jusqu'à finir ma tasse, comme si avoir bu presque cul-sec allait me permettre de péter le feu toute la journée que si je l'avais bu normalement. Finalement, je ne suis peut-être pas aussi réveillée que je croyais.

J'ai commencé à lui raconter ce qu'il a manqué dans ma vie depuis son départ, c'est à dire pas grand chose en soi, mais j'ai peut-être un peu exagéré à ce niveau puisque effectivement, il s'est passé quelque chose qui n'est pas négligeable durant son absence. Et voyez-vous, faut que j'en parle à quelqu'un, mais vraiment. Seulement j'ai pris la décision de ne pas lui en parler, pas tout de suite du moins, et d'évoquer les sujets bateaux en ce qui me concerne. Ce qui se résumé très rapidement en trois choses : mon boulot, mes cours et le duo infernal Daniel/Mara. Voilà, point à la ligne. Mais j'avais envie de lui dire ! C'est juste que ... okay ça fait un baille maintenant que Sutton et moi avons décidé de ne pas le dire, mais à force ... A force ça devient de plus en plus difficile. Puis, Elias se met à hocher la tête avec un air inquisiteur. « Tu comptes me le dire ou je vais devoir le deviner ? » demande-t-il soudain. Ma bouche s'est ouverte pour se refermer aussitôt puis pour former un sourire gêné. Ma main s'est perdue dans mes cheveux, mon nez c'est froncé quelques secondes. J'aime pas quand il devine aussi facilement que je lui cache quelque chose, c'est frustrant. A croire que ça a été marqué sur mon front, parce qu'aux dernières nouvelles, je ne suis pas une piètre menteuse, enfin je crois, même si je ne lui ai pas vraiment menti en soi ...Ah si, quand même un peu maintenant que j'y pense. « Honnêtement, je te mets au défi de deviner ! » ai-je dit en souriant. A moins qu'Elias soit devin, je le vois mal sortir : "tu me caches le fait que tu viens de découvrir que tu avais une soeur jumelle et qu'elle est ici, à New-York !". Là il aurait vraiment tout mon respect, même si ça me foutrait la trouille. En tout cas, j'ai compris qu'à présent, impossible de lui cacher ce qui est arrivé et je me suis aperçue que je n'en ai pas envie. Je me suis déjà assez enfoncée comme ça depuis son arrivée à mon appartement, alors pas la peine d'en rajouter. « Hum ... disons que j'ai eu le droit à une surprise de taille pendant ton absence. » J'ai marqué une courte pause, cherchant les mots tout en me disant qu'il faut que j'arrête d'avoir l'air de dramatiser la situation, alors qu'avoir Sutton à mes côtés est une chance extraordinaire. « Tu te souviens de mon adoption et tout ça ? Bah il s'avère que je ne suis pas née toute seule en fait. » Nouvelle pause malgré tout. C'est la première fois que je vais vraiment dire ça à voix haute à quelqu'un qui ne sait pas, c'est étrange comme sensation. Tout est plus réel. « Tu vas trouver ça fou mais j'ai découvert que j'avais une jumelle. Enfin c'est plutôt elle qui m'a découverte. Elle est ici, à New-York. On s'est vues pleins de fois depuis son arrivée ... » D'accord on se calme, à croire qu'à force de me taire, tout est en train de ressortir à vitesse grand V. « Le point négatif de tout ça c'est que mes mes parents ont visiblement oublié de me parler de cette histoire. »
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MessageSujet: Re: tough morning ✖ MIA & ELIAS tough morning ✖  MIA & ELIAS EmptyLun 14 Mai - 21:23

Il la connaissait par cœur, c’était l’explication la plus plausible à ses yeux mais il savait aussi qu’il était très doué pour lire dans quelqu’un. C’était un don qu’il avait acquis avec de l’expérience et en partie grâce à ses études. Pourtant, il avait toujours été très doué pour ça, pour anticiper les pensées et les actions d’une personne sans forcément la connaître. Régulièrement il s’en était servi afin d’éviter les colères de son père qui pouvaient souvent faire des ravages et pas forcément que sur lui. Toutefois, il fallait croire qu’il n’avait pas su si bien lire en son père lorsque ce dernier l’avait mis à la porte alors qu’il n’avait que quatorze ans. Il avait tout d’abord pensé à un excès de colère – ce qui n’était pas rare pour tout dire – puis il s’était imaginé qu’avec un peu de temps son paternel se calmerait et viendrait le chercher chez les Hemingway mais ce ne fut jamais le cas et avec les années – ou tout simplement les mois – qui s’écoulèrent le jeune homme avait appris à haïr un peu plus celui grâce à qui il était en partie sur cette planète. Dieu ce qu’il aurait préféré ne pas connaitre son père ou même être adopté par une famille bien plus aimante que la sienne même si c’était horrible de ne serait-ce que penser à cela, mais il ne se gênait pas pour le faire. L’adoption … c’était en quelque sorte ce qui lui était arrivé lorsque le père d’Aladiah avait accepté de le garder sous son toit, il avait vraiment eu l’impression d’appartenir à une famille, d’être aimé par quelqu’un qui n’était pas l’une de ses nourrices, car oui c’était une nourrice qui l’avait élevé et non pas sa mère. Il savait néanmoins qu’il n’était pas la personne le plus à plaindre. Partout sur Terre existait des enfants plus malheureux que lui à cette époque mais on se contente bien souvent de ne pas voir plus loin que le bout de notre propre nez et aussi altruiste qu’il pouvait être à présent ça n’avait pas été spécialement le cas auparavant. Cependant toutes ces épreuves par lesquelles il était passé faisaient de lui l’homme qu’il était à présent. Il avait appris en grandissant. Il s’était rendu compte assez rapidement que tout ne se gagnait pas un claquement de doigts et qu’il fallait travailler dur et parfois longtemps pour parvenir à ses fins et c’était ce qu’il avait fait. Aussi fatigantes qu’avaient été ses études, il s’était accroché et avait passé parfois des nuits sans dormir ne serait-ce que pour rendre une dissertation aussi parfaite que possible et il était parvenu à être diplômé ainsi qu’à être considéré comme un excellent avocat.

Elias n’était pas peu fier de sa réussite aussi jeune puisse-t-il être. Certes, il regrettait souvent sa vie passée, il regrettait de ne pas avoir eu de parents dignes de ce nom et d’être fils unique mais tout cela l’avaient aidé à en être là où il était aujourd’hui et surtout ça lui avait permis de ne pas devenir un fils à papa particulièrement insupportable – bien qu’il savait parfaitement l’être lorsqu’il le souhaitait. En réalité l’avocat se moquait pas mal du niveau social auquel il appartenait même s’il était vrai qu’il trouverait particulièrement difficile de se défaire des habitudes qu’il avait pu prendre toutefois il en était capable et il pouvait parfaitement s’entendre avec des personnes bien moins riches que lui comme l’inverse. Malgré sa tendance à juger avant de connaître – surtout dans une mauvaise journée – il cernait plutôt rapidement les personnes comme il avait pu le faire avec Mia même si leur rencontre ne lui avait guère laisser le temps de bien la connaître. Cependant, il se souvenait à quel point il l’avait trouvé fragile lors de leur première rencontre. Il se souvenait de cette inquiétude qui avait refusé de le quitter même lorsqu’il l’avait su entre de bonnes mains. Elias n’avait pas pu l’accompagner très loin malgré cela il avait tenu à s’assurer par la suite qu’elle allait bien et mieux. Maintenant ils en étaient là tous les deux, deux amis très proches, une demoiselle qu’il considérait comme une sœur et qu’il aurait protégée contre vents et marée. Pour elle, Elias donnerait beaucoup ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle allait bien. Il était inconcevable pour le jeune homme de laisser Mia baigner dans les problèmes si jamais cela arrivait et de plus il aimait penser qu’il était un bon confident pour elle, une personne auprès de qui la jeune femme pouvait se confier sans craindre d’être jugée, sans avoir à peser ses mots avant de les prononcer. Les confidences étaient devenus naturelles entre eux deux et ce n’était pas pour rien que la jeune femme face à lui en savait autant sur lui. Mia le connaissait autant que lui-même la connaissait bien que lui avait la chance de pouvoir deviner en plus lorsqu’elle lui cachait quelque chose, lorsqu’elle avait envie de lui avouer un détail sans savoir si elle en avait bien le droit ou non, comme à cet instant précis où il avait pu le deviner ne serait-ce que par l’expression qui se voyait dans son regard. Oui, Elias était doué et même si pour certaines personnes être si facilement décryptées pouvaient se révéler frustrant il ne se dérangeait pas pour autant de le faire, surtout au cours de l’une de ses affaires.

« Honnêtement, je te mets au défi de deviner ! ». Bien qu’il adorait les challenges, celui-là il savait être incapable de le gagner, l’avocat était doué mais il ne fallait tout de même pas pousser. Un sourire amusé étira à nouveau ses lèvres sans qu’il ne quitte Mia du regard. Le jeune homme porta une nouvelle fois sa tasse de café à ses lèvres et bu de nouvelle gorgée de cette boisson qu’il aimait tant, de ce liquide parfois amer qu’il considérait vraiment comme une drogue. « Hum ... disons que j'ai eu le droit à une surprise de taille pendant ton absence. ». Toujours silencieux, Elias regarda la demoiselle sans chercher à prononcer le moindre mot. Il savait que Mia était en train d’essayer de trouver les bons mots pour formuler sa pensée, ce dont elle souhaitait lui parler et la couper n’aurait pas été très malin de sa part. Ses mains toujours autour de sa tasse qui continuait de le réchauffer, l’avocat s’enfonça dans son fauteuil, ses yeux toujours en direction du visage de Mia. « Tu te souviens de mon adoption et tout ça ? Bah il s'avère que je ne suis pas née toute seule en fait. ». Tandis qu’elle s’adressait à lui, Elias secoua brièvement la tête en avant en guise de toute réponse et la laissa continuer tout en sentant une légère impatience s’éveiller en lui bien qu’il n’en montra pas le moindre signe. Puis la suite des paroles prononcées par Mia valurent un léger froncement de sourcils de la part d’Elias qui, bien qu’intelligent, n’arrivait pas vraiment à voir où elle voulait en venir et alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour l’avouer la demoiselle continua son explication. « Tu vas trouver ça fou mais j'ai découvert que j'avais une jumelle. Enfin c'est plutôt elle qui m'a découverte. Elle est ici, à New-York. On s'est vues pleins de fois depuis son arrivée ... Le point négatif de tout ça c'est que mes parents ont visiblement oublié de me parler de cette histoire. ». Sans voix … Elias était tout simplement sans voix. Il s’était attendu à n’importe laquelle des déclarations, peut-être même le fait qu’elle avait un frère ou une sœur cachée plus jeune qu’elle que ses parents auraient pu faire adopter mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui avoue avoir une jumelle. L’avocat posa sa tasse sur la table face à lui et se pencha en avant comme pour mieux voir la demoiselle.

« Alors, attends … tu es en train de me dire que tu as une jumelle c’est ça ? Ça ne voudrait pas dire par hasard qu’elle vivrait avec tes vrais … parents ? Tu en as parlé avec eux d’ailleurs ? ». Elias tentait de bien tout saisir, de bien comprendre la situation et cette histoire de sœur jumelle. Comment une telle chose avait pu lui être cachée ? Ce n’était pas rien, c’était tout de même sa sœur jumelle. Elias aurait déjà trouvé assez mal de lui cacher qu’elle avait un frère ou une sœur quelque part sur cette planète mais ça lui semblait encore plus gros. Il avait toujours considéré le fait que des jumeaux avaient un lien très spécial qu’ils s’entendent ou non alors les séparer, vraiment il ne comprenait pas. Sourcils froncés par cette pensée, le jeune homme tâchait à présent d’imaginer la copie parfaite de Mia … troublant, sincèrement troublant. Alors comme ça il y avait deux demoiselles comme elle à New York, même si la ville était particulièrement grande il avait des chances de tomber sur cette jumelle et la confondre avec Mia, situation qui pourrait être amusante si on oubliait le fait que Mia avait grandi sans avoir la moindre idée du fait qu’elle avait une sœur jumelle. Elias s’apprêtait à rétorquer quelque chose lorsqu’il sentit le vibreur de son portable se déclencher dans la poche de son jean forçant le jeune à se contorsionner pour parvenir à le sortir et poser ses yeux sur l’écran où s’affichait le nom du contact qui l’appelait … le bureau, génial. « Excuse-moi deux secondes. ». Un léger sourire désolé aux lèvres il quitta son fauteuil pour se diriger vers la porte d’entrée, son BlackBerry à l’oreille pour discuter brièvement avec l’un de ses collègues et accessoirement supérieur. Les premiers instants Elias dû se contenter l’écouter déballer tout un tas d’excuses pour le déranger alors qu’il était encore en ‘congé’ puis après lui avoir avoué avoir besoin de lui tout de suite au bureau il le laissa enfin parler. Bien qu’il aurait souhaité l’envoyer balader et lui dire qu’il n’avait pas du tout envie de venir, toutes les excuses qu’il venait d’entendre le forçaient dans tous les cas à accepter, à céder car de toute manière il n’avait pas grand choix. Un soupire agacé lui échappa tandis qu’il raccrochait et faisait de nouveau face à Mia.

« Désolé, c’était le bureau ou les grands emmerdeurs qui dès qu’ils ont un problème font appellent aux personnes qui sont en congés. ». Il n’était vraiment pas difficile de sentir l’agacement dans le ton qu’il venait d’employer et le fait qu’il leva les yeux au ciel le prouvait également. « Je vais devoir y aller mais ne crois pas que je vais te laisser tranquille avec ta découverte, je veux tous les détails de cette histoire aussi tôt que possible, je pourrais essayer de faire quelques recherches pour vous si tu veux … pour en savoir plus ? ». C’était une idée qui venait de lui traverser l’esprit mais qu’il tenait vraiment à lui proposer. Un léger sourire aux lèvres, Elias rejoignit Mia en quelques enjambés pour lui déposer un baiser sur le sommet de sa tête. « Ça m’a réellement fait plaisir de te voir, malgré l’agression à la casserole. ». Oh non, il n’était pas prêt d’oublier ce petit moment de leurs retrouvailles. Amusé rien qu’en y repensant, Elias se redressa et après s’être assuré qu’il n’avait rien oublié – ce qui n’aurait pas été bien grave pourtant – il quitta l’appartement de Mia non sans lui dire au revoir une nouvelle fois et prit la direction du bureau et malgré sa ferme intention d’être exécrable aujourd’hui il savait pourtant qu’il était bien trop de bonne humeur pour le faire.
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