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« Fais moi de la place »

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MessageSujet: « Fais moi de la place » « Fais moi de la place » EmptyLun 6 Aoû - 19:09

Alec & Kara ♥



Je n'arrêtais pas de réfléchir depuis la soirée que l'on avait passé avec les Norwood. Déjà que je n'aimais pas les repas de famille parce que c'était toujours long et ennuyant à mourir mais alors les repas de famille Carter et Norwood réunis, il y avait de quoi me pendre. Je ne me suis pas plainte car non seulement, je portai encore une des magnifiques robes de tante Margaret mais aussi parce que je pensais que j'avais trahi mon frère. C'était la pire chose que mon père m'est obligé à faire. Il m'a fait un chantage de titan pour que je trahisse Alec, mon pilier, ce qu'il me reste de saint dans cette famille de barges. Je n'avais pas ouvert la bouche de tout le repas, ne préférant rien dire et sachant très bien que quoi que je dirais, personne ne m'écouterais. J'étais là pour faire partie du décors, pour faire gentiment croire que nous étions une famille parfaite. Comment voulez-vous qu'on soit une famille parfaite quand on a perdu un frère et qu'on a un père démoniaque, je me le demande.

Allongée sur mon lit, je pensais à toute cette histoire. J'aimais énormément mon père mais depuis les fiançailles forcées d'Alec je ne pouvais plus le voir. Comment pouvait-il être aussi cru avec lui, aussi méchant. Il a déjà perdu Ju' mais il faut qu'il foire tout en imposant sa façon de vivre à mon deuxième frère. A cause de tout cela, à cause de toutes ses conneries je ne le voyais presque plus et j'étais mal. J'avais l'habitude de vivre avec lui, de l'avoir sur mon dos tout le temps et depuis un an, il ne venait quasiment plus à la maison. Je n'en pouvais plus, je sentais la solitude me peser. A pars son boulot, papa ne voyait rien et à pars sa putain de personne, belle-maman le suivait. Je me levai subitement et sortie ma plus grosse valise. J'ouvris ma penderie et me demandais comment j'allais faire pour tout rentrer dans une si petite valise finalement. Tant pis, je reviendrais quand il n'y aura personne pour prendre le reste. Sur un coup de tête, un coup de sang je pris tout ce que je pu et l'entassait dans la valise.

Alec allait être surpris que je débarque à l'improviste dans son humble demeure et surtout étonné. Ce n'était que provisoire, évidement je ne voulais quand même pas l'étouffer, le temps que je trouve un appartement car après maintes et maintes réflexions, je remettrais à plus tard mon tour du monde. Ca me brisait le coeur car j'économisais depuis bientôt trois ans mais la situation familiale faisait que, pour mon bien morale, il fallait que je parte. J'aurais encore le temps de me faire de la thunes et de partir plus tard, j'étais encore jeune il n'y avait pas de problème pour ça. Je ne reculai que de quelques années mon rêve. Je fermai la valise en m'asseyant dessus et la tirai dans les grands escaliers de la maison. Sous le vacarme que je faisais entre les talons qui claquait sur le carrelage et les affreux «boum, boum» que produisait les roulettes en tombant sur chaque marche, ma belle-mère apparue dans le corridor.

- Kara, je peux savoir ce que tu fais ?
- Tu as oublier tes lunettes ? demandais-je froidement. Ce n'était pas dans mon habitude d'être méchante ou froide mais la colère envers les deux adultes de cette foutue maison me rendait incontrôlable.
- Ne me parles pas sur ce ton...
- Je pars.

Et je pris soin de claquer la porte derrière moi. Je pris le bus jusqu'à greenwich village afin d'aller à l'appartement de mon frère. La population me dévisageait, en même temps croiser une jeune ville, un dimanche après midi avec une valise aussi grosse qu'elle dans le bus ce ne doit pas être commun mais je les ignorais en enfonçant mes écouteurs sur mes oreilles. Un peu de musique allait me détendre. Je ne regrettais en rien mon choix, il fallait que je parte. Que je retrouve un peu de sérénité dans ma vie et je sais que je la retrouverais au près de mon grand frère. Lui et moi contre les parents. Je voyais défilé le paysage et à deux minutes de l'arrivée je me plaçais devant la porte afin d'être prête à sortir. Je parcourais les derniers mètres à pieds, trainant derrière moi la grosse valise. Devant sa porte, je sonnais en priant qu'il soit chez lui.
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MessageSujet: Re: « Fais moi de la place » « Fais moi de la place » EmptyVen 10 Aoû - 14:13

Bloqué devant la télévision, je regarde les images défiler devant mes yeux en essayant de m’y intéresser un minimum. La vérité c’est que je suis à peine habillé, j’ai juste mon bas de pyjama et puis c’est tout. Je compte bien rester toute la journée chez moi, tout seul, à ne rien faire, juste ruminer un peu, ne penser à rien … Bref, ne pas faire semblant d’aller bien pour paraître fort. Depuis Julian, il y a certains matins où je me réveille avec un poids tellement énorme que je reste de longues très longues minutes allongé, comme terrassé par tout ça. Et du coup, je sens déjà que je vais être incapable de faire quoique ce soit de ma journée, que je vais être comme une merde toute la journée à errer dans mon appartement en compagnie de cadavres de bouteilles datant de la veille au soir qui trainent toujours sur la moquette du salon. Je sais, ça n’a pas l’air très réjouissant dit comme ça. J’ai l’impression de virer dépressif à être comme ça, affalé dans mon canapé à regarder la télévision sans la regarder réellement. Mais je me dis que non, je ne suis pas dépressif. C’est juste que je suis triste et qu’il y a certains jours, où j’ai besoin de m’isoler, de ne voir personne. La plupart du temps, je suis en contrôle avec les autres. On va dire que j’ai eu une éducation qui a beaucoup porté là-dessus. Toujours se montrer fort devant les autres. La mort de mon frère a compliqué cet objectif, tellement que des fois, je suis obligé de relâcher la pression. Être en contrôle tout le temps, c’est juste impossible. C’est comme rester en apnée, au bout d’un moment, on craque et on retourne à la surface. Après tout, si ça peut nous faire repartir encore mieux ensuite … juste récupérer un peu d’air pour repartir à nouveau. C’est juste que j’en aie besoin, de ces journées seul à ne rien faire, à laisser libre cours à ma peine, à mes souvenirs … Oui, un psy dirait sûrement que je suis dépressif, d’autres personnes aussi d’ailleurs, mais je m’en fous. Au moins, je me gave pas de médicaments comme une certaine personne de mon entourage. Je fais chier personne avec ça.

Mais heureusement, il y a des personnes avec qui je n’ai pas à faire semblant. Certains potes. Azylis, même si tout est compliqué. Et puis y a ma sœur bien évidemment, même si la encore, ce n’est pas simple. Je suis le grand-frère, c’est à moi de m’occuper d’elle, pas le contraire. Donc dans un sens, même devant Kara, je dois me montrer fort, rien que pour la protéger. J’ai laissé ma tête tomber contre l’accoudoir de droite. Mes yeux se sont fermés quelques secondes. Les souvenirs du dîner avec les Norwood me reviennent en tête, m’exaspèrent. Le genre de soirée que j’ai bien envie d’effacer de ma mémoire pour toujours. Les faux-sourires, l’hypocrisie, les regards noirs de mon père et ses sous-entendus. Il est devenu tellement détestable envers moi depuis la mort de Julian. Des fois je me demande s’il ne le fait pas exprès, si ce n’est pas un moyen pour lui de se défouler. Après tout, il souffre aussi. Enfin un minimum j’imagine, parce que pour qu’il souffre, il faudrait qu’il ait un cœur, ce dont je doute de plus en plus. Ca m’étonnerait pas qu’il fasse une fixette sur moi tout simplement parce qu’il aurait préféré que ce soit moi plutôt que Julian qui se fasse renverser par cette voiture. Je crois que ça lui plaisait que Julian lui tienne tête. Il a toujours eu une plus haute estime de mon aîné que de moi. Lui fort et moi non. Bon après je n’ai aucun moyen d’appuyer ma théorie mais vraiment, ça ne m’étonnerait pas. Mon père en est tellement capable … Ou alors, c’est que c’est un sadique de nature qui élève tranquillement son niveau en m’utilisant comme cobaye. Hum, théorie intéressante aussi. J’ai passé ma main sur mon visage, exaspéré par tout ça. Ce dîner a été une mascarade épouvantable où Nora et moi avons été les jouets de tout le monde. Non vraiment, je ne pourrai jamais m’y résoudre à cette situation. Sauf que c’est tout un bordel pour en sortir et honnêtement, je ne sais pas si je vais avoir la force de réussir après tout ça. Lentement, je me suis levé du canapé pour aller m’habiller, mais au même moment, on a sonné à la porte. J’ai marqué un temps de pause, légèrement indécis. J’aurais dû mettre une pancarte « ne pas déranger », comme ils font dans les hôtels. Je n’ai pas tellement envie d’aller ouvrir en fait mais je le fais quand même. Allez savoir. Et en voyant la personne qui se trouve derrière la porte après l’avoir ouverte, je ne regrette pas d’avoir ouvert. « Kara ? » Je fronce les sourcils, surpris que ma sœur vienne comme ça, un beau jour sans prévenir. Je souris quand même, c’est Kara après tout. La voir me fait toujours du bien. Puis je l’ai remarquée. L’énorme valise à côté d’elle et là, j’ai commencé à flipper. « Euuh … c’est quoi ça ? » ai-je demandé dubitatif en pointant le gros objet. Question conne je sais mais cette valise m’inspire vraiment pas là.
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