Kennedy & Casey

❝ take a break ❞

Travailler au New York Times était exactement comme il l'avait imaginé : dur et enivrant. Toutes les personnes qu'il croisait était des accros du boulot et se retrouver avec des personne qui avait la même vision que la votre faisait un bien fou. Casey s'habituait toujours à la vie New Yorkaise, n'étant là que depuis quelques semaines, mais ce pour quoi il avait toujours été destiné, il ne mettrait pas bien longtemps à être dans le bain. Il passait d'une petite ville ville paisible et calme à l'une des villes les plus peuplées du monde, New York était remplie de possibilités et c'est surtout ça qui lui plaisait, en dehors de son travail évidemment. Pour le moment, Casey n'avait pas obtenu de rubrique précise et travaillait un peu sur tout ce qu'on pouvait lui donner, passant de l'art, à la technologie ou encore au sport, branche dans laquelle il aimerait finir. En tant que petit dernier, il allait devoir faire ses preuves avant d'obtenir ce qu'il désirait, ce qui était tout à fait normal. Aujourd'hui il écrivait un article sur un débat politique, soit ce qu'il détestait le plus, mais il fallait bien passer par là! Toujours est-il que lorsqu'il vit la plupart des employés se lever, il ne mis pas longtemps à en faire de même pour prendre son temps de midi.

Arrivé sur Times Square, il prit directement à droite pour prendre la direction de la sandwicherie - en nouvel arrivant, il n'avait pas encore pris les sales habitudes Burger & cie puis Casey tenait à son hygiène de vie, si NY pouvait ne pas le changer sur ce point, c'était pas mal. Le jeune homme était d'autant plus satisfait de son choix lorsqu'il repairait la nouvelle stagiaire dans la file. Kennedy, ou sa nouvelle cible du maman. Aussi jeune soit-elle, la jeune femme avait un charme de fou qui ne le laissait pas indifférent, c'est le moins qu'on puisse dire. Casey la rejoignait, évitant 10 minutes de file par la même occasion, et passait un bras autour de ses épaules en adressant un clin d'oeil aux personnes qui le dévisageait pur avoir osé les doubler. « Désolé pour le retard. » soufflait-il pour qu'il n'y aie plus aucun doute sur le fait qu'il devait la rejoindre à la base, tout en lui adressant un sourire qui traduisait clairement sa pensée " ne me remballe pas derrière". Il finissait par descendre son bras pour rester simplement à côté d'elle. « On profite de ton statut pour t'envoyer chercher les sandwichs de tout l'étage? » finissait-il par demander avec un sourire amusé. Ils étaient tous passé par là : stagiaire qui s'occupe de ramené les sandwichs et les cafés pour ne pas contrarier les maîtres de stage qui attribuait la note finale.

Casey n'avait pas eut la chance de Kennedy, celle de faire ses stages au New York Times ce qui lui valait de ne rien connaître au batiment maintenant qu'il y était engagé. La meilleure partie? Son ex petite amie était la personne chargée de lui faire connaître les moindres recoins, de l'aider à se faire une place dans l'équipe, en somme il était loin du compte. Si Sofia parvenait à lui parler calmement, c'était déjà une victoire, Casey ne pouvait pas vraiment espérer qu'elle l'aide en plus dans son intégration, surtout quand la blonde rêvait sans doute de le voir se faire éjecter. il ne comprenait toujours pas où il avait commit une faute avec elle, mais il ne voulait pas le savoir non plus. Il s'était fait largué après un an et demi de relation sans un mot d'explication, son orgueil en avait pris un sacré coup, il ne fallait donc pas penser qu'il allait la supplier d'obtenir des réponses. C'était de toute façon trop tard, cette histoire était loin derrière eux, et s'il avait de la chance, assez loin pour qu'elle l'aide et ne le rabaisse pas au bureau.

En pause repas - qui durait à peine 30 minutes - Casey avait choisi la sandwicherie préférée des employés même s'ils s'y déplaçaient rarement. Le jeune journaliste n'avait pas encore eut l'occasion de faire des tonnes de connaissances puisqu'il passait surtout son temps à tenter de faire ses preuves, il préférait donc manger seul à une table ici qu'à l'écart des autres au bureau. Quoi que, il s'était rapidement fait un mini fan club ce qui était à la fois drôle et très perturbant, bien qu'habituel. Casey n'avait jamais eut de soucis d'intégration et ne doutait pas que ça viendrait vite mais pour l'instant, il ne voyait que Sofia et ses yeux enragés posés sur lui et il voulait éviter ces instants par dessus tout. A croire que c'était son jour de chance puisque la petite stagiaire était elle aussi à la sandwicherie et lui avait épargner 10 minutes sans le vouloir. « Si je vous dit qu’ils sont tout les quatre pour moi ça manque de crédibilité n’est-ce pas ? » Casey répondait par une simple grimace, elle n'était absolument pas crédible. « J’ai moins l’air d’une victime si je vous dis que c’était mon idée ? ». Casey levait les yeux au ciel faisant mine de réfléchir avant de conclure d'un simple « non » en lui adressant un sourire. il commandait rapidement son propre sandwich avant de la rejoindre à nouveau. « Si c'était vraiment ton idée, ça ne fait pas victime mais plutôt la fille qui veut absolument gagner des points... » Il parlait sur un ton parfaitement détaché n’émettant aucun jugement dans ses paroles. « Et dans un journal aussi célèbre, t'as bien raison de le faire. On a tous du se rabaisser un petit peu pour y arriver... » Et c'était loin d'être ce qu'il y avait de plus plaisant mais à côté de cela, vous étiez apprécié et avoir des contacts dans votre milieu était toujours un plus pour le jour ou vous sortiez de l'université. « J'ai cru comprendre que journalisme n'est pas ta matière principale, qu'est ce qui t'a amenée ici? » Aussi jolie soit-elle, Casey ne comptait pas lui faire du rentre dedans mais plutôt s'intéresser discrètement à sa vie, ce qui passait bien plus inaperçu et ne l'empêcherait pas forcément d'arriver à ses fins.

La chance - et malchance - qu'il avait eut était d'avoir fait ses stages dans un journal assez petit, bien moins important que le New York Times et ou il était donc facile d'obtenir des responsabilités. Lorsqu'une place au Times lui avait été accordée pour ses stages, Casey venait tout juste de rompre avec Sofia qui était elle-même prise là. Sur un coup de tête, il avait donc choisi d'aller ailleurs, décision qu'il avait en partie regrettée puisque lorsqu'il avait postuler ici en sortant de l'université, il n'avait aucun bagages avec lui. Son travail avait fini par payer malgré tout et après un an d'acharnement, la place était enfin sienne. « Ah bon ? Même vous ? » Il hochait la tête positivement sans en dire plus. « Raconter moi. Je ne dirais absolument rien à personne. » Casey l'observait avec un sourire amusé, son histoire n'ayant rien d'une histoire croustillante. Il avait été stagiaire comme n'importe qui d'autres et s'était parfois écrasé face aux autres pour faire bonne figure, ce qui avait payé en vue d'où il en était aujourd'hui. « Disons que j'ai apporté pas mal de café et fait beaucoup de photocopies ma première année de stage. Rien de bien croustillant à raconter. » Et puis il trouvait ça parfaitement logique en soit. Les stagiaires étaient là pour observer, aider et apprendre hors les personnes qui étaient chargés de les former avaient parfois une tonne de boulot et pas une minute à perdre pour aller se chercher à manger, ça ne tuait personne de le faire à leur place. « Je fais partie du journal de la fac et la criminologie c’est déjà un peu toute ma vie. Ma mère fait partie de la C.I.A et mon père du F.B.I. « Casey haussait les épaules avant de croquer une bonne fois dans son sandwich. Soit il était entouré par pur hasard de personnes qui travaillent le gouvernement, soit ce dernier engageait bien plus qu'il ne l'avait pensé. « Ça se tient! Tu comptes suivre leur trace plus tard? » Qui sait, Kennedy avait peut-être envie de tout autre chose même si Casey avait l'impression que dans ce milieu, il était logique de suivre la trace de ses parents après avoir baigné dedans. Lui n'avait jamais eut cette envie, parce que ses parents étaient des personnes adorables mais sans la moindre ambition. Leur petite bourgade leur convenait parfaitement, leur petit boulot leur permettait de vivre normalement et simplement sans faire de dépenses exceptionnelles. Casey avait toujours voulu beaucoup plus que ça.

Casey voyait bien qu'elle était un peu déçue de ce qu'il lui révélait, pourtant il n'y avait rien de bien croustillant à révéler. Peut-être le fait qu'il avait couché avec Miss Lovehart alors que son mari travaillait dans un bureau voisin? Non. Après tout, il avait fait ses preuves depuis longtemps lorsque c'était arrivé, ce n'était pas ce qui lui avait permis d'avoir ses stages - surtout qu'elle n'était qu'une journaliste et non la dirigeante de la boite. Vu qu'elle avait réussit à ne pas se faire prendre et qu'elle était toujours heureuse dans son mariage à ce jour, autant ne pas ressortir l'histoire du placard. Et puis Casey tenait à garder sa crédibilité et ne pas passer pour le gars qui couchait dés qu'il en avait l'occasion, femme mariée ou pas, même si c'était en fait le cas.

Le jeune journaliste la questionnait ensuite sur son parcours à elle qui se révélait être bien plus intéressant que celui des stagiaires qu'il écoutait parfois. « Plus tard ? Non. Je pense avoir déjà commencé en fait. » Casey l'observait d'un air intrigué attendant qu'elle lui en dise plus. « Je dirige une agence de détective privé. » il l'observait, impressionné il fallait l'avouer. Casey avait une fois hésité à se lancer dans ce genre de carrière lorsqu'il s'était retrouvé bloqué en Arizona, mais finalement, sa patience avait payé puisqu'il était à présent au Times. Enfin, il aimait tellement fouiller que c'était exactement le genre de poste qui pouvait lui convenir en dehors de celui de journaliste. « Kerrigan’s Investigation. Vous n'avez qu’à passer si vous avez besoin un jour d’une détective. » Il prit la carte qu'elle lui tendait, observant tout ce qui s'y trouvait avant de la placer dans la poche de son jeans. « Ce n'est pas contre toi, mais j'espère ne jamais en avoir besoin... » Quoi que, pour le boulot, pour obtenir un gros scoop avant les autres, cela pouvait se révéler utile... mais dans sa vie personnelle, il espèrait ne pas en avoir besoin. « Au moins je sais que si ça se passe mal au Times, je pourrai toujours tenter de te faire du charme pour être engagé. » Il lui adressait un sourire espiègle et amusé avant de mordre dans son sandwich. Premièrement, il n'allait pas attendre d'avoir besoin d'un job pour lui faire du charme, deuxièmement, il avait assez de compétence et d'acquis pour y arriver sans devoir user de ses talents personnels.