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ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one

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MessageSujet: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyVen 15 Mar - 17:46

ANNA&MANUELA - the only way to have a friend is to be one ►
Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Bien qu’en congé, je me suis levée aux aurores pour mettre un peu d’ordre dans l’appartement. Bordélique et tête-en-l’air, ma petite chipie a tendance à s’étaler lorsqu’elle joue, et sachant pertinemment que je n’aurais pas eu le temps de faire le ménage en rentrant de mon rendez-vous; j’ai préféré prendre les devants. Car mener une vie normale est un combat de tous les jours: l’opération que j’ai subi me contraint à près de trois séances de kinésithérapie par semaine. Concilier ses consultations médicales avec mon travail et mon rôle de mère célibataire n’est pas des plus simples, mais les choses semblent aller de mieux en mieux. A titre d’exemple, je n’avais que dix minutes de retard à la clinique ce matin. Heureusement pour moi, je suis tombée sur un médecin compréhensif à défaut d’avoir hérité de l’une de ces vieilles bonnes femmes aigries qui détestent leur métier -ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Comme chaque semaine, ma séance se déroule dans la joie et la bonne humeur et même si je souffre toujours un peu en quittant la salle d’examen, je suis remontée à bloc lorsque je rentre à la maison. Je ne suis pas surprise d’entendre la sonnerie du téléphone quand je regagne la cuisine. Il est 10 h 45 et Léandro Ayxeres tient à prendre des nouvelles de sa fille. « Salut Papa! … Bien et toi? … Oh tu sais ce que c’est, toujours un peu douloureux, mais la kiné est confiante. J’ai fait de gros progrès. … Non. Ce serait trop facile, tu penses… …. En bref, elle m’a dit de faire attention et de modérer mes efforts, car ma colonne est encore fragile. … Non, je n’ai pas repris la danse. … Et non, je ne soulève rien de trop lourd. … PAPA! Je n’ai plus dix ans! … Moi aussi. … Je me connecterai quand Soraya sera rentrée de l’école, elle aura surement plein de choses à te raconter! … A ce soir. Bisous ». J’esquisse un sourire en imaginant mon père assis derrière son ordinateur. Durant ma convalescence, il m’a demandé de lui expliquer comment fonctionnaient Skype et tous ces amis et désormais à la retraite, il prend un malin plaisir à découvrir ces nouvelles technologies. Les conversations vidéos? Personnellement, je ne suis pas fan, mais lui et Soraya semblent beaucoup y tenir alors j’ai accepté de me prêter au jeu. Au moins, de cette manière, il voit régulièrement sa petite-fille. D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai complètement oublié de mettre à jour mon site internet. Site sur lequel les commandes se multiplient, à mon plus grand damne, car j’ai énormément de mal à suivre. Au début, je trouvais ça plutôt sympathique de me lancer en tant que styliste indépendante -mais maintenant que j’ai acheté la boutique, les choses sont un peu plus compliquées. Il y a encore quelques mois, je n’avais pas à me préoccuper de payer les fournisseurs ou de gérer les stocks - l’ancienne propriétaire s’en chargeait depuis le Québec, mais je dois tout faire désormais! Bien sûr, Blodwyn m’est d’une aide précieuse, mais elle est aussi très occupée par ses études de médecine et je n’ai aucune envie d’entraver à sa réussite. Et puis, il y a Willow, la cleptomane que j’ai accepté d’engager pour lui épargner la prison. Même si elle m’est de plus en plus sympathique, je n’ai aucune confiance en elle et je ne suis pas tranquille lorsqu’elle reste seule dans la boutique. Après tout, elle a déjà essayé de me voler une fois, pourquoi ne recommencerait-elle pas? Tout ça pour dire que j’ai un emploi du temps de ministre et de plus en plus de mal à m’organiser. Mais passer un après-midi avec l’une de mes plus proches amies va surement me remettre d’aplomb. Quoi qu’à bien y penser, Anna a énormément de problèmes en ce moment et elle va surement vouloir m’en parler... Ce qui ne me pose aucun problème! Enfin, en théorie… Le soucis, c’est que je ne sais pas trop où me situer dans cette histoire. D’un sens, je comprends les réactions d’Anna et j’ai envie de la soutenir, mais de l’autre il y a Hayden: le parrain de Soraya. On s’est toujours très bien entendu tous les trois et ça me fait vraiment mal de les voir se déchirer comme ça.

Quelques heures plus tard.
Il est environ quatorze heures lorsque la sonnette retentit. Impatiente de retrouver la jolie blonde, je m’empresse d’aller ouvrir. « Salut ma belle. Je suis contente de te voir » je m’exclame en l’enlaçant. Sa présence m’a manqué. Même si nous nous sommes vues un couple de fois lorsqu’elle était à Berlin, je me fais beaucoup de soucis pour elle.
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptySam 16 Mar - 1:39

La vie était d'une terrible monotonie pour Anna depuis quelques semaines, et pour cause ; elle refusait toute nouvelle écartade à son « emploi du temps de base », refusait toutes les sorties, toutes les rencontres, pour ne se concentrer que sur ses obligations et passer le reste du temps seule, la plupart du temps chez elle, toujours à fumer, parfois à écrire. Pendant un bref moment, tout au plus quelques jours, elle s'était surprise à rêver, elle qui pensait qu'on lui avait coupé les ailes se retrouvait à voler d'espoir en espoir... depuis qu'elle avait revu Hayden. Bien sûr, elle ne s'était pas dit que tout allait s'arranger subitement ! Non, elle était bien trop blessée pour ça, marquée jusqu'au plus profond de son être par la perte de son bébé et le mensonge qu'elle avait initialement dit à son ex petit-ami pour pouvoir croire un seul instant qu'ils pourraient faire comme si rien ne s'était passé, comme si cette dernière année passée l'un de l'autre n'avait été qu'un mauvais cauchemar, Non, elle n'avait pas espéré de miracle, mais elle s'était dit que peut-être... peut-être que les morceaux pouvaient être recollés entre eux. Seulement, elle était trop différente, la perte de son bébé et son temps à Berlin avaient agi sur elle bien plus qu'elle ne l'avait pensé, et Hayden l'avait déviné dès qu'il l'avait vu. Il la connaissait si bien ! Il avait tout de suite vu que quelque chose n'allait pas, que quelque chose n'était pas à sa place : elle. C'était elle qui n'était pas à sa place, qui vivait dans un monde qui ne semblait pas fait pour elle, qui se raccrochait à ses maigres passions pour ne pas sombrer totalement. Les cours ? Elle y allait brièvement, avait toujours une petite conscience qui la forçait à suivre autant qu'elle pouvait mais en même temps, elle était loin d'être aussi studieuse qu'elle avait pu l'être au lycée ou au début de ses études. Pour ce qui était du travail, il ne lui demandait de toute façon pas grand chose : elle encaissait les livres à la librairie, recopiait sans discuter les scénarios de Myrcella, et rentrait chez elle la plupart du temps sans avoir décroché plus de deux ou trois mots, ces mots étant parfois même « bonjour » et « au revoir ». Du coup, lorsque Manuela lui avait proposé de passer l'après-midi ensemble parce qu'elles ne s'étaient pas vues depuis une éternité, Anna avait d'abord refusé, prétextant qu'elle avait trop de travail. Elle y avait réfléchi pendant plusieurs jours, incapable de sortir son amie de son esprit ; la Anna qu'elle était avant de quitter Hayden et de quitter New York n'aurait jamais planté Manu, dont elle avait toujours été très proche, pour une soirée en solitaire avec sa drogue. C'était honteux, même elle en avait conscience ; alors, elle l'avait rappelée. Elle s'était excusée, avait une nouvelle fois prétendu s'être libérée et avait demandé à Manuela de reprogrammer une après-midi entre elles. Après un bref regard à sa chambre, elle avait bien vite accepté de voir Manuela chez elle, ce qui l'arrangeait aussi puisqu'elle était déjà bien assez éprouvée par ses séances de kinésithérapie. Pour sa part, l'appartement d'Anna variait entre brise de printemps et véritable dépotoir en fonction du jour de la semaine, étant donné qu'elle était prise d'une envie de nettoyage chaque dimanche mais que le lundi, des souris de cigarettes, des cendres de ses joints et des cadavres de bouteilles de soda ou d'alcool jonchaient l'appartement ici ou là. Du coup, dès qu'il avait été l'heure pour elle de partir, la blonde s'était dirigée vers le sud, en direction de la 5è avenue. Elle avait volontairement décidé de ne pas prendre de quoi fumer sur le chemin –plus parce qu'elle ne voulait pas être de nouveau réprimandée par Manuela que parce qu'elle avait peur d'une quelconque présence policière –, s'était pomponnée comme jamais et avait revêtu un de ses plus beaux ensembles, de ceux qu'elle se contentait de traîner dans sa valise sans oser le mettre depuis qu'elle était célibataire ; juste histoire de ne pas faire trop mauvaise impression, Anna savait qu'on devinait bien assez avec ses cernes et sa peau terne qu'elle ne prenait plus soin d'elle, autant amortir le choc ! Après une bonne trentaine de minutes de marche – Anna ne voulait vraiment pas précipiter les choses non plus, solitaire qu'elle était devenue – elle arriva tout de même jusqu'à chez Manuela dont elle tapa à la porte et qui ne tarda pas à venir lui ouvrir pour la serrer dans ses bras, geste qui surprit tellement Anna qu'elle mit un instant avant de répondre à son étreinte. « Salut ma belle. Je suis contente de te voir » Et puis, finalement, se retrouver dans ses bras, entendre sa voix est rassurant, et Anna ne tarda pas à sentir un immense poids de stress quitter son cœur. « Moi aussi... Désolée pour l'annulation de dernière minute, comment tu te portes ? » demanda-t-elle dès que Manuela la lâcha, lui adressant un regard concerné.
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyDim 24 Mar - 1:21

ANNA&MANUELA - the only way to have a friend is to be one ►
D’abord excitée de la retrouver, mon sourire se fane lorsque je croise son regard. Sans vouloir jouer les mauvaises langues, elle n’a pas bonne mine. Ses yeux, cernés plus que de raison, m’amène à penser qu’elle n’a pas dormi depuis plusieurs jours et, bien qu’elle semble avoir fait un effort vestimentaire, ses sourires forcés ne trompent personne. Elle ne va pas bien. Mais comment pourrait-il en être autrement? La jolie blonde a dû faire face à quantité de problèmes ces derniers temps. Elle s’est efforcée de traverser ces épreuves toute seule, mais elle en a énormément souffert. Ses relations avec Hayden se sont détériorées petit à petit et lorsqu’elle a appris qu’elle avait perdu leur enfant, il était trop tard pour faire machine arrière. Beaucoup mettraient son entêtement sous le compte de l’orgueil, mais pour la connaître un minimum, je sais que ce qui se passe dans sa tête est bien plus complexe. Anna n’a pas eu une vie facile. La pauvre en a vu de toutes les couleurs et au jour d’aujourd’hui, je pense être en droit d’affirmer que sa rencontre avec le jeune anglais a probablement été la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée. Hayden a tout de suite senti sa détresse et il s’est occupé d’elle. Concerné par son sort, il l’a libéré de l’emprise de son père et lui a redonné goût à la vie. Alors forcément, quand les choses ont commencé à tourner au vinaigre, la jeune américano-allemande s’est retrouvée sans repères. Même si je ne me permettrai pas de la juger, force est de constater que je n’approuve pas ses choix. Le fait qu’elle se soit lassée de l’obstination de son petit-ami à rechercher sa sœur jumelle est une chose, mais qu’elle ait décidé de prendre la fuite, enceinte et sans aucun appui en est une autre. Elle qui a toujours eu la tête sur les épaules, m’a fait tomber dénue lorsqu’elle m’a téléphoné pour me dire qu’elle avait tout plaqué sur un coup de tête. Le pire, sans doute, furent les visites d’Hayden durant lesquelles il planifiait de partir à sa recherche. Le voir dépenser des sommes d’argent faramineuses en billets d’avion, en sachant pertinemment que si je la cuisinais un tant soit peu, sa dulcinée finirait par me dire où elle s’était réfugiée me rendait malade, mais je ne voulais surtout pas prendre parti. D’ailleurs, rien n’a changé de ce côté-là. J’ai beau les aimer tous les deux, jamais je n’irai mettre mon grain de sel dans leur relation. S’ils doivent se retrouver le destin s’en chargera et dans le cas contraire, il faudra se faire une raison. « Moi aussi... Désolée pour l'annulation de dernière minute, comment tu te portes ? » finit-elle par me demander, me ramenant sur terre par la même occasion. « T’en fais pas pour ça. Le principal c’est que tu sois là! » je m’exclame en refermant la porte derrière elle. Je ne suis pas dupe. Je sais pertinemment que ce trop plein de travail n’était qu’un prétexte comme un autre pour éviter de passer l’après-midi avec moi, mais je me garderai bien de le lui faire remarquer. « Je vais bien! La séance de ce matin a été particulièrement éprouvante, mais selon mon médecin, ressentir la douleur est quelque chose de positif! On voit bien que ce n’est pas lui qui souffre le martyr » j’ajoute en laissant échapper un petit rire. L’attrapant par le bras, je l’entraîne ensuite vers la cuisine de laquelle se dégage une bonne odeur de biscuits. « Qu’est-ce que tu veux boire? Thé? Café? Bière? Jus de fruits? » Comme je ne savais pas ce qu’elle allait prendre et que ces retrouvailles me stressaient quand même un peu, j’ai déposé pas mal de bouteilles sur la table ce qui semble amuser Anna. « J’ai aussi fait des cookies, mais c’est la première fois que je m’y essaie alors, je ne peux pas t’assurer qu’ils auront bon goût! » je lâche sous le ton de la plaisanterie en sortant les biscuits du four. Une fois chose faite, je les pose dans une assiette pour les laisser refroidir et tout en faisant ça, j’essaie de réfléchir à la manière dont je vais pouvoir aborder le sujet Hayden. Je n’ai aucune envie de me disputer avec elle, mais même si elle refuse de l’admettre, je suis personnellement convaincue que ça lui fera du bien de me parler de ses problèmes. « Et toi? Comment ça va? Tu as revu Hayden? » Ma question est maladroite et je sais déjà qu’elle va jeter un froid, mais à quoi bon tourner autour du pot?
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptySam 30 Mar - 23:52

Anna était mal à l'aise, et se dire que Manuela la connaissait presque mieux que personne ne faisait rien pour arranger les choses ; il avait suffi d'un clin d'oeil pour que la brune devine que la blonde n'était pas dans son état « normal » et instantanément, l'américano-allemande sentit la honte monter en elle. Elle était pourtant la première à envoyer bouler les « inconnus » qui venaient critiquer le fait qu'elle fumait trop, qu'elle se perdait dans la drogue, mais Manuela... C'était différent, parce qu'elle était l'une des seules personnes qui comptaient vraiment pour Anna & qu'elle était aussi la seule à avoir vu ce que sa grand-mère appelait sa « descente aux Enfers ». Elle savait aussi que Manuela n'avait dû avoir aucun mal à deviner qu'Anna n'avait jamais vraiment été retenue par le travail, mais elle ne sembla pas lui en tenir rigueur, ce que la blonde apprécia. « T’en fais pas pour ça. Le principal c’est que tu sois là! » déclara Manuela en terminant leur étreinte pour aller refermer la porte d'entrée. « Je vais bien! La séance de ce matin a été particulièrement éprouvante, mais selon mon médecin, ressentir la douleur est quelque chose de positif! On voit bien que ce n’est pas lui qui souffre le martyr » continua-t-elle. Anna lui adressa un bref sourire compatissant ; peu importe à quel point elle était à l'ouest, elle s'inquiétait tout de même pour son amie et était ravie d'entendre que les choses se déroulaient « plutôt bien » pour elle. Elle n'eut cependant pas le temps de lui répondre que déjà, la jeune femme l'entraînait vers la cuisine. En soi, ça ne dérangea pas vraiment la blonde, qui avait l'impression de ne pas vraiment savoir comment agir avec les autres depuis quelques temps de toute façon. Elle passait tellement de temps toute seule, aussi ! Déjà à Berlin, mais surtout à New York, il fallait bien souvent que ses amis jouent des coudes pour pouvoir obtenir audience avec la jeune femme qui passait des soirées entières suspendues aux escaliers de secours de son appartement à écrire et à fumer. « Qu’est-ce que tu veux boire? Thé? Café? Bière? Jus de fruits ? J’ai aussi fait des cookies, mais c’est la première fois que je m’y essaie alors, je ne peux pas t’assurer qu’ils auront bon goût! » la submergea Manuela alors qu'Anna l'observait mettre ses cookies dans un plat adéquat et les poser près d'elle. La jeune femme lui sourit une nouvelle fois mais ne toucha pas les gâteaux ; de manière générale, son estomac était complètement noué et elle ne pouvait manger que lorsqu'elle avait tellement fumé que son estomac se mettait à grogner et que son équilibre en était pénalisé. « Et toi? Comment ça va? Tu as revu Hayden? » Aussitôt, Anna posa son regard sur Manuela et resta ainsi suspendue pendant quelques secondes, les doigts agrippés au plan de travail devant elle. « Je vais aller avec la bière, je pense. » déclara la jeune femme en adressant un sourire forcé à Manuela. Elle ne voulait pas parler d'Hayden, surtout pas lorsque repenser à leur dernière altercation lui faisait si mal au cœur. Et pourtant, elle savait que si il y avait une personne à qui elle pouvait en parler, c'était bien Manuela, qui la connaissait aussi bien qu'elle connaissait son ex petit-ami. « J'ai revu Hayden, oui... Un peu par hasard, en fait. Il a débarqué à la librairie sans savoir non plus que j'y travaillais et... voilà. » déclara-t-elle en haussant les épaules, évitant avec précautions le regard de son amie. « C'est à peu près tout. Il m'en veut... pour le bébé, ou pour lui avoir menti, je lui ai dit que j'avais avorté... sous le coup du stress de le revoir... enfin, je sais plus vraiment pourquoi il m'en veut, sûrement pour tout. Ca fait un moment qu'il m'a pas rappelée donc... j'imagine que y'a rien de plus à dire. » continua-t-elle avant de déglutir. Elle soupira avant de relever enfin les yeux vers Manuela, une lueur d'espoir dans le regard. « Pourquoi ? Tu lui a parlé ? » demanda-t-elle, moins suspicieuse qu'avide d'informations.
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyMer 10 Avr - 13:51

ANNA&MANUELA - the only way to have a friend is to be one ►
La situation dans laquelle ils se trouvent est incroyablement compliquée. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas très bien comment ils vont pouvoir se rabibocher. Même si Hayden l’a désespérément recherchée, ses mensonges lui ont fait énormément de mal. Fidèle et droit, son seul défaut aura été de s’obstiner à rechercher sa sœur. Concrètement, on ne peut pas l’en blâmer. En tout cas, moi, je ne peux pas. Mais être son amie et vivre avec lui sont des choses bien distinctes et même si je refuse de prendre parti, je comprends qu’Anna se soit sentie laissée pour compte. Tant qu’il ne saura pas le fin mot de l’histoire, Lucy restera la principale préoccupation d’Hayden et le partager avec le fantôme d’une sœur jumelle qui occupe chacune de ses pensées doit être extrêmement difficile à vivre pour sa compagne. Quoi qu’il en soit, ils ont tous les deux leur part de responsabilité en ce qui concerne leur rupture et même si je rêve de les voir former à nouveau un couple, je commence à désespérer. « Je vais aller avec la bière, je pense. ..» réplique-t-elle peu après que j’ai abordé le sujet. Sa réaction me pousse à me pincer les lèvres. Je suis mal à l’aise. Je n’ai jamais été très diplomate, mais j’aurais tout de même pu faire un effort cette fois. Réfléchir, tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler ou au moins songer à une manière un peu plus délicate de lancer la conversation. Me saisissant d’un décapsuleur, j’ouvre une bière que je lui tends. En ce qui me concerne, ce sera un jus d’orange. « J'ai revu Hayden, oui... Un peu par hasard, en fait. Il a débarqué à la librairie sans savoir non plus que j'y travaillais et... Voilà » poursuivit-elle en prenant soin d’éviter mon regard. Pourtant, elle n'a aucune raison de se sentir mal à l’aise, je ne l’a jugerai pas. D’ailleurs, je suis plutôt mal placée pour ça. Ma dernière relation amoureuse s’est terminée d’une manière assez brutale et j’ai longtemps jouer les filles faciles et désinvoltes alors, pour les leçons de morale on repassera. « C'est à peu près tout. Il m'en veut... pour le bébé, ou pour lui avoir menti, je lui ai dit que j'avais avorté... sous le coup du stress de le revoir... enfin, je sais plus vraiment pourquoi il m'en veut, sûrement pour tout. Ça fait un moment qu'il m'a pas rappelée donc... j'imagine que y'a rien de plus à dire. » Ses mots s’éteignent dans un soupir et elle finit par relever les yeux vers moi. « Pourquoi? Tu lui as parlé? » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres et j’avale une gorgée de jus de fruit. « C’est drôle, Hayden m’a posé exactement la même question. » De toute évidence, ils sont toujours très amoureux l’un de l’autre. Le soucis c’est qu’ils sont bien trop têtus pour admettre qu’ils ont eu tort. Mais faire entendre raison à ces deux-la relève presque de l’exploit surhumain, raison pour laquelle je ne m’y risquerai pas. Manquerait plus que je déclenche la Troisième Guerre mondiale tiens! Je songe avec malice avant de fixer mon attention sur mon amie, qui est toujours pendue à mes lèvres. « Il a été cherché Soraya à l’école il y a quelques jours et on a pas mal discuté. Tu sais, il a vraiment été très blessé par tes mensonges. D'un autre côté et même s’il est en colère contre toi, je crois qu’il s’en veut. Il se sent coupable de ce qui est arrivé - et se dit que s’il avait été là, alors peut-être que les choses seraient différentes. Peut-être que tu n’aurais pas perdu le bébé et que vous seriez heureux à l'heure qu'il est. Il avait vraiment envie de cet enfant. Fonder une famille avec toi était son plus grand souhait et c'est en partie pour ça qu'il s'est lancé à ta recherche, même si tu lui avais expressément interdit de le faire dans ta lettre... » Je pousse un long soupir et commence à émietter un cookie. Je n’aime pas jouer les médiateurs, mais d’après ce que j’ai compris, chacune de leurs discussions se solde par une dispute - alors si je peux aider en tempérant les choses, c’est mon devoir d’amie d’essayer. « Écoutes, tu sais très bien que je n’ai aucune envie de me mêler de vos histoires, mais pourquoi tu lui as menti? Tu pensais réellement qu’Hayden allait te tenir pour responsable de la perte de votre enfant? Parce que c’est ce qu’il croit et c’est ça qu’il a vraiment du mal à digérer » je poursuis en me triturant les doigts, légèrement stressée par sa réaction. « Vous ne pouvez pas continuer comme ça… Il faut que vous mettiez les choses à plat et sans élever la voix… »
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptySam 13 Avr - 15:42


Anna n'avait pas particulièrement envie de parler d'Hayden, même si elle savait que si il y avait bien une personne à qui elle pouvait se confier sur le sujet, c'était Manuela. Même si la jeune femme n'avait jamais pris position après la rupture des tourtereaux, elle avait été d'un grand soutien pour Anna qui, surtout après avoir perdu son bébé, s'était retrouvée plus bas que terre, refusant même de sortir de chez ses grands parents. Après que sa grand-mère ai tout essayé pour la faire sortir de sa chambre, elle avait d'ailleurs dû appeler Manuela, qui était la seule à avoir réussi à convaincre Anna de sortir, ne serais-ce que pour marcher dans le quartier, se dégourdir les jambes et prendre un peu l'air. Seulement, ces derniers temps, et surtout depuis qu'Hayden avait mis de la distance entre eux alors qu'ils venaient à peine de se retrouver, Anna s'était plus refermée sur elle-même que jamais et en plus de ne vouloir parler à personne, elle avait toujours cette petite voix dans sa tête qu'elle apparentait à « l'ancienne Anna » qui lui faisait constamment prendre conscience de la honte qu'elle était devenue pour cette magnifique jeune fille qu'elle avait été un peu plus d'un an plus tôt. Que ce soit ses vêtements, ses cheveux, sa peau, son regard, sa posture... tout était devenu terne chez elle, et elle le voyait parfaitement à chaque fois qu'elle se voyait dans un miroir, ce qui expliquait sûrement qu'elle s'y confronte le moins possible. Et justement, parce que Manuela était l'une des personnes qui comptaient le plus pour Anna, et même si elle savait qu'elle ne l'accablerait pas, elle avait honte, mais ne pouvait rien changer à ça. « C’est drôle, Hayden m’a posé exactement la même question. » Anna saisit la bière que lui tendit son amie et en but une gorgée, ignorant totalement la réponse de son amie. Elle savait qu'Hayden & Manuela étaient toujours en contact, et elle n'avait pas pensé un seul instant à s'opposer à ça ; elle pouvait être idiote, elle avait des limites, et elle savait que l'amitié de Manuela & d'Hayden allait bien au-delà du petit couple qu'elle avait formé avec lui ; peu importe à quel point ça pouvait la perturber, elle n'avait pas son mot à dire sur le sujet. « Ah ? » demanda-t-elle, l'air de rien. « Il a été cherché Soraya à l’école il y a quelques jours et on a pas mal discuté. Tu sais, il a vraiment été très blessé par tes mensonges. D'un autre côté et même s’il est en colère contre toi, je crois qu’il s’en veut. Il se sent coupable de ce qui est arrivé - et se dit que s’il avait été là, alors peut-être que les choses seraient différentes. Peut-être que tu n’aurais pas perdu le bébé et que vous seriez heureux à l'heure qu'il est. Il avait vraiment envie de cet enfant. Fonder une famille avec toi était son plus grand souhait et c'est en partie pour ça qu'il s'est lancé à ta recherche, même si tu lui avais expressément interdit de le faire dans ta lettre... » Les yeux d'Anna ne croisèrent pas ceux de Manuela de tout son discours, mais la façon dont ses doigts se mirent à rougir puis à blanchir autour de sa bière montraient parfaitement à quel point les paroles de son amie venaient de l'affecter. Sans préambule, elle venait de taper droit où elle avait mal, le sujet le plus sensible qui soit : son bébé, et le fait qu'elle ai peut-être manqué l'occasion de fonder une famille unie & heureuse avec l'homme qu'elle aimait et qui ne voulait même plus lui parler. Elle se souvenait parfaitement du jour où Manuela lui avait parlé des recherches d'Hayden, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'avait correspondu avec son amie que par téléphone ou Skype, ne laissant pas à l'espagnole l'occasion de pouvoir dire à Hayden où elle était vraiment. Après la perte du bébé, cependant, c'était ses grands-parents qui avaient contacté Manuela pour qu'ils viennent voir Anna, qui était en train de pourrir dans sa chambre sans vouloir en sortir, sans vouloir manger, sans réussir à fermer l'oeil de la nuit. « Ça sert à rien de se monter la tête avec des « peut-être ». Il a pas été là, je suis partie, et voilà comment ça finit. » dit-elle sèchement, refusant toujours de croiser le regard de son amie. Évidemment, elle s'était demandé si, dans l'éventualité où elle serait restée, le bébé aurait survécu... mais ça ne l'avançait à rien, juste à ruminer et à regretter ses actions. « Écoutes, tu sais très bien que je n’ai aucune envie de me mêler de vos histoires, mais pourquoi tu lui as menti? Tu pensais réellement qu’Hayden allait te tenir pour responsable de la perte de votre enfant? Parce que c’est ce qu’il croit et c’est ça qu’il a vraiment du mal à digérer » Accablée par les paroles de Manuela, Anna soupira ; elle était dure avec son amie alors que comme elle le disait, Manuela n'avait jamais pris position et avait toujours respecté ses promesses envers Anna.«  Vous ne pouvez pas continuer comme ça… Il faut que vous mettiez les choses à plat et sans élever la voix… » Cette fois, le regard d'Anna croisa brièvement celui de son amie mais elle le détourna rapidement, se mordant la lèvre inférieure avant de secouer doucement la tête. « J'avais pas peur qu'il m'en tienne responsable, je... c'est pas lui, c'est moi, j'ai juste... je m'en sens assez responsable toute seule, et j'ai honte. » souffla-t-elle avant de déglutir. « Et je sais pas si ça servirait encore qu'on parle, ou même si on en est encore capable... Regarde-moi, Manu. » reprit-elle, sentant brièvement son regard s'humidifier avant qu'elle ne combatte ses larmes, alors qu'ils étaient un exemple même de ce qu'elle était devenue. « En un an, lui & moi on a évolué, mais pas dans le même sens. Je suis un déchet, et je – » Ça non plus, elle ne l'avouait jamais. « Et j'ai même pas envie de changer. J'en ai pas la force. » termina-t-elle avant de boire plusieurs longues gorgées de bière, s'appliquant toujours autant à éviter le regard de Manuela. Le sien était désabusé ; de toute évidence, Hayden s'en était beaucoup mieux sorti qu'elle, et parce qu'elle l'aimait & qu'elle le connaissait par cœur, elle pouvait affirmer qu'aujourd'hui, elle ne le méritait plus.
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyMar 16 Avr - 19:14

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Même si ça m’a semblé être une bonne idée sur le moment, je réalise après coup que je me suis peut-être montrée un peu trop directe avec elle. Je lui ai balancé ce que j’avais sur le cœur sans même prendre la peine d’y réfléchir et je reste moi-même ahurie face à ma réaction. Je suis rarement si expéditive. D’ordinaire, je m’efforce de prêter une oreille attentive à mes amis et de réserver mon jugement, mais j’en ai assez de tourner autour du pot. A quoi bon continuer à jouer l’autruche? Même si j’espère sincèrement qu’ils finiront par trouver un terrain d’entente, leurs problèmes commencent à peser sur mon quotidien et au risque de paraître égoïste, j’ai suffisamment de choses à régler sans m’encombrer de leurs soucis. D’autant plus que je ne peux pas y faire grand-chose. Jouer les conseillères matrimoniales a fonctionné un certain temps, mais j’ai fini par réaliser que leurs problèmes dépassaient de loin mes compétences. D’un autre côté, je suis bien trop attachée à eux pour les envoyer balader. Ils souffrent chacun à leur manière de cette rupture et même si c’est parfois difficile à supporter, c’est mon rôle d’amie de leur apporter mon soutien. Pourtant, Dieu sait comme je serais tentée de leur coller des baffes tant ils sont bornés. Particulièrement à Anna qui, au lieu de se prendre en main se complaît dans son malheur. Distante et renfermée sur elle-même, elle s’abandonne peu à peu aux vices de la drogue et de la solitude. Est-ce là le meilleur moyen d’oublier ses soucis? Je ne crois pas! Et en tout franchise, ça me révolte qu’elle n’essaye pas de bouger le petit doigt pour s’en sortir! A court d’arguments, je suis contrainte d’assister à sa descente aux enfers, sans pouvoir réagir. Le fait qu’elle ait commencé à fumer de plus en plus régulièrement n’a fait qu’aggraver les choses. Probablement convaincue qu’elle en a besoin pour continuer à vivre ou bien simplement dépendante, Anna ne réalise pas à quel point ces drogues (même douces) peuvent avoir des conséquences négatives sur sa vie. Je sais de quoi je parle je suis déjà passée par-là, si ce n’est que j’étais adepte de produits bien plus forts que ceux auxquels elle s’est accoutumée. Si j’ai essayé de lui en parler? A quoi bon? Têtue comme elle est, elle s’empresserait de me répondre que je suis loin d’être la mieux placée pour lui donner des leçons et elle aurait parfaitement raison. Non, je ne compte pas aborder le sujet avec elle. A dire vrai, j’espérais qu’Hayden s’en chargerait, qu’il parviendrait à la raisonner comme il l’a toujours fait. Mais c’est le cadet de ses soucis à l’heure à l’heure actuelle et de toute manière, je ne suis même pas certaine qu’il ait eu vent de ce problème. A moins de s’être soit-même drogué, ce genre de dépendance ne saute pas aux yeux - sauf si vous côtoyez la personne concernée de façon régulière, mais étant donné que la jolie blonde se terre comme un ermite, je doute que beaucoup de personnes s’en soient rendues compte. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille sont principalement ses sautes d’humeur, sa nervosité apparente et le fait qu’elle se montre parfois très incohérente. Par égard pour elle, je me suis gardée de lui en parler, mais je ne cache pas être déçue par son comportement. Je la pensais plus forte que ça. Je l’ai surestimée, je crois. Si sa dépendance aux drogues douces explique pourquoi elle se montre parfois si désagréable, même envers moi? J’imagine. Toujours est-il que ses manières commencent à m’agacer et si je l’a connaissais pas aussi bien, je me serais empressée de la remettre à sa place. Mais la jolie blonde a des circonstances atténuantes, raison pour laquelle j’ai décidé (une fois n’est pas coutume) de passer l’éponge sur son manque de correction.

Faisant fi de ses soupirs exaspérés et de sa mine renfrognée, j’élève légèrement la voix en insistant sur le fait qu’il va bien falloir qu’elle se résolve à recoller les morceaux avec Hayden. J’ai bien été tentée d’ajouter: « sous peine de le perdre définitivement », mais elle n’a vraiment pas besoin d’entendre ça en ce moment. Et même si c’était le cas, je ne peux pas faire ça. Je me connais, je ne vais pas le supporter si jamais elle éclate en sanglots. Je suis déjà suffisamment mal à l’aise d’avoir à la rappeler à l’ordre. « J'avais pas peur qu'il m'en tienne responsable, je... c'est pas lui, c'est moi, j'ai juste... je m'en sens assez responsable toute seule, et j'ai honte. Et je sais pas si ça servirait encore qu'on parle, ou même si on en est encore capable... Regarde-moi, Manu » lâche-t-elle en détournant à nouveau le regard. « En un an, lui & moi on a évolué, mais pas dans le même sens. Je suis un déchet, et je – Et j'ai même pas envie de changer. J'en ai pas la force » conclut-elle avant de saisir sa bière et d’en boire plusieurs gorgées. Je sais qu’elle souffre et ce constat me laisse amère. Je ne sais plus quoi dire, ni même quoi faire pour les convaincre de recoller les morceaux. Si elle n’a pas la force de changer, je n’ai quant à moi, aucun moyen de l’y contraindre. « J’aimerais trouver une de ces répliques cinglantes qui te heurterait de plein fouet et te forcerait à réagir, mais je suis à court d'idées » je déplore en me laissant tomber sur un tabouret. « Si tu as décidé de te gâcher la vie et de ruiner ta santé avec ces cochonneries » je lâche dans un soupir, convaincue qu’elle sait à quoi je veux faire allusion « je ne peux pas t’en empêcher. Ce que je sais en revanche, c’est que ta vie t’échappe, au même titre qu’Hayden. Il t’aime Anna… » je poursuis d’une voix un plus posée en lui saisissant la main comme pour lui montrer que malgré mon discours, je suis toujours de son côté. « Mais si tu continues comme ça tu vas le perdre. Je sais que ce n’est pas ce que tu veux. Même si tu prétends ne pas en avoir la force, même si tu es rongée par le chagrin, les regrets et la colère, je suis convaincue que tu es sincèrement amoureuse d’Hayden et que tu donnerais tout pour le récupérer. Il faut juste t’en donner les moyens ma belle. Après tout ce que vous avez partagé ensemble, tu ne crois pas que ça vaut la peine d’essayer… » Mes mots s’éteignent dans un soupir et je lâche finalement sa main pour la poser sur mon verre. Plusieurs minutes s’écoulent sans qu’aucune de nous ne reprennent la parole. Je ne sais pas si mon discours l’a touchée ou s’il a été complètement inutile, mais j’aurais au moins essayé. La suite des événements ne dépend pas de moi. Je lui ai donné mon point de vue. A elle de se débrouiller maintenant.
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyMer 17 Avr - 2:08

Anna n'était plus la jeune fille qu'elle avait été, c'était clair et net. Depuis qu'elle était revenue à New York, l'américano-allemande avait pris de mauvaise habitudes ; certes, elle avait repris ses études, était plutôt sérieuse dans son travail et respectueuse en général, mais le fait de fumer lui avait découvrir tout un univers qui, bien qu'il en reste en fin de compte solitaire, lui avait permis de découvrir d'autres choses, d'autres gens... pas tous très rassurants, d'ailleurs, mais finalement, toutes les personnes qu'elle avait rencontré jusque là avaient une histoire, un passé, quelque chose qui, comme pour elle, les avaient totalement brisés. Alors oui, elle se complaisait là-dedans, parce que ça lui permettait d'écrire et de ressentir un peu moins le manque que l'absence d'Hayden provoquait chez elle depuis l'instant où elle l'avait quitté. « J’aimerais trouver une de ces répliques cinglantes qui te heurterait de plein fouet et te forcerait à réagir, mais je suis à court d'idées. » Anna s'appliquait toujours autant à éviter le regard de son amie, préférant de loin observer le fond de sa bière pour s'empêcher de lever tout simplement les yeux au ciel. « Si tu as décidé de te gâcher la vie et de ruiner ta santé avec ces cochonneries  » Trop tard ; son regard venait de heurter le plafond. Elle détestait ce discours, et pourtant peu étaient ceux qui se permettaient d'en faire un sur ses petites addictions. Ce n'était pas non plus comme si Anna la leur imposait, elle était plutôt discrète, fumait lorsqu'elle et ne se vantait pas à chaque fois qu'elle évitait à une garde à vue en se mettant à pleurer en prétendant ne pas réaliser l'ampleur de ses actes – ce qui n'était pas si faux que ça, finalement. « je ne peux pas t’en empêcher. Ce que je sais en revanche, c’est que ta vie t’échappe, au même titre qu’Hayden. Il t’aime Anna… » Les paupières d'Anna se fermèrent ; elle ne savait pas quoi répondre à Manuela. Si elle était contente de le savoir ? Elle n'en était toujours pas sûre. Dans un sens, elle se disait que les années qu'ils avaient passé ne pourraient jamais être réduites à rien, qu'il resterait toujours une part d'annayden en eux, mais plus ses confrontations avec Hayden s'étaient multipliées, plus elle s'était mise à croire que finalement, ils n'avaient peut-être plus grand chose à faire ensemble. «  Mais si tu continues comme ça tu vas le perdre. Je sais que ce n’est pas ce que tu veux. Même si tu prétends ne pas en avoir la force, même si tu es rongée par le chagrin, les regrets et la colère, je suis convaincue que tu es sincèrement amoureuse d’Hayden et que tu donnerais tout pour le récupérer. Il faut juste t’en donner les moyens ma belle. Après tout ce que vous avez partagé ensemble, tu ne crois pas que ça vaut la peine d’essayer… » La main de Manuela avait saisi la sienne et, pendant un instant, Anna en avait eu le souffle coupé. Oui, pendant un instant, elle s'était imaginé se reprendre en main, jeter tous ses accessoires de fumette, sa drogue, supprimer les numéros de tous ses dealers, et retourner auprès d'Hayden... sauf que ce n'était pas aussi facile que ça, et si Manuela semblait croire qu'un conte de fée était encore possible entre eux, Anna était loin d'avoir la même opinion. Elle ne voulait pas de l'aide d'Hayden, ou de celle de Manuela qui avait déjà bien à faire entre la rééducation et sa fille, elle ne voulait pas mettre Manu au contact de la drogue tout simplement, mais paradoxalement, toute seule, elle se savait incapable de décrocher. Dès qu'elle rentrerait chez elle, peu importe ce qu'elle dirait en partant, elle savait que son premier réflexe serait de rouler un joint avant de s'installer avec son journal sur les genoux pour méditer les paroles de son amie et n'arriver, comme d'habitude, à aucune conclusion concrète concernant sa relation avec son ex petit-ami. « Il l'a dit lui-même... peut-être que je le connais pas si bien que ça. Et je me dis que lui ne sait pas qui je suis devenue, alors... » souffla finalement la blonde, la tête baissée, après un long silence. « Oui, on a partagé beaucoup, mais... j'ai l'impression qu'on était d'autres personnes à cette époque et moi... je ne peux pas le laisser me prendre en charge comme une... enfant en manque en bonbons. C'est pas son rôle, et c'est pas ce que j'attends de lui... J'attends plus rien de lui. » Bien sûr que si. Seule, dans son lit, elle ne pouvait s'empêcher de le vouloir plus que tout ; lorsque la solitude venait s'installer au creux de son cœur, dans les recoins de ses draps froids, elle ne pouvait penser qu'à lui, à leurs moments de tendresse, de complicité... mais dès qu'elle sortait de son cocon, toutes les difficultés qui entouraient leur histoire réapparaissaient. « On peut... passer à autre chose, là ? » demanda brutalement la jeune femme en sentant de nouveau ses yeux la picoter. « Soraya ? » proposa-t-elle immédiatement.

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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyVen 19 Avr - 19:21

ANNA&MANUELA - the only way to have a friend is to be one ►
Je ne sais même pas pourquoi je m’entête à essayer. Anna est encore plus bornée que son amoureux, il n’y a pas moyen de lui faire entendre raison. Mais comment l’en blâmer? Sa réaction est tout à fait légitime. Au risque de passer pour une femme incapable de penser par elle-même, je ne peux qu’attester du fait que je la comprend. Ce qu’ils ont traversé avec Hayden n’était pas quelque chose d’anodin et savoir qu’il n’a toujours pas retrouvé Lucy pose un problème de taille pour Anna qui l’avait justement quitté à cause de ça. J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi cette « quête » la dérange tellement, mais ce que je sais en revanche, c’est qu’elle souffre bien plus qu’elle n’oserait l’avouer. Anna est totalement meurtrie par la situation et même si elle refuse de l’admettre, je sais qu’Hayden lui manque - raison pour laquelle je campe sur mes positions. Qu’importe ce qu’elle va me répondre, je sais qu’elle pense constamment à lui. Elle l’aime toujours, ça se voit dans ses yeux et dans la manière qu’elle a de fuir le regard quand on évoque le sujet. Au même titre, Hayden l’a dans la peau. Ils sont justes trop orgueilleux pour l’admettre et enfin arranger les choses. Je ne suis pas stupide au point de croire que tout va s’arranger en un claquement de doigt, mais ce qu’ils semblent oublier c’est qu’ils ont la chance d’être là, tous les deux. La vie ne m’a pas fait ce cadeau. Adan m’a été arraché brusquement. Il n’aura jamais la chance de connaître sa fille, il ne saura jamais à quel point elle est magnifique. Si on m’accordait ne serait-ce que deux minutes supplémentaires avec lui, je profiterais de chaque seconde. Au fond, ce qui me révolte, c’est qu’ils ne réalisent à quel point ils peuvent être égoïstes, trop bornés qu’ils sont tous les deux. Je ne leur souhaite pas de connaître un dénouement aussi funeste que celui que j’ai connu avec le père de ma fille, mais j’ai bien peur qu’ils perdent un temps précieux. J’ai peur qu’ils aient des regrets et ratent simplement leur chance d’être ensemble. « Il l'a dit lui-même... peut-être que je le connais pas si bien que ça. Et je me dis que lui ne sait pas qui je suis devenue, alors... Oui, on a partagé beaucoup, mais... j'ai l'impression qu'on était d'autres personnes à cette époque et moi... je ne peux pas le laisser me prendre en charge comme une... enfant en manque de bonbons. C'est pas son rôle, et c'est pas ce que j'attends de lui... J'attends plus rien de lui. » Ses paroles m’arrachent une moue attristée et je ne peux m’empêcher de détourner le regard. Anna est déjà suffisamment accablée comme ça, inutile que j’en rajoute en lui montrant ma peine. Pourtant, ça me mine de l’entendre parler de cette façon. Elle a presque l’air résigné de l’avoir perdu, un peu comme si elle avait décidé de le laisser s’en aller. Pourtant elle l’aime, alors pourquoi abandonner? Ses réactions me dépassent. Je ne sais plus quoi penser. Peut-être qu’ils ne sont pas faits pour être ensemble en fin de compte? Peut-être qu’elle a raison et que leur histoire appartient au passé? Quoi qu’il en soit, je ne peux rien faire pour eux. « On peut... passer à autre chose, là ? » me demande-t-elle brusquement, visiblement impatiente de changer de sujet. Réalisant que je l’ai suffisamment bousculée pour la journée, j’acquiesce d’un signe de la tête et attrape un cookie que j’avale sans appétit. « Soraya ? » Un sourire se dessine sur mes lèvres et je finis par lâcher un petit rire. Tout le monde sait que je suis un véritable moulin à paroles quand on commence à me parler de ma fille. « Elle va très bien et grandit de jour en jour. Elle s'est fait beaucoup de copains à l'école, d'ailleurs l'une des petites qui est dans sa classe habite dans l'immeuble donc elles passent beaucoup de temps ensemble. J'avais peur qu'elle ait du mal à s'intégrer alors, je suis rassurée » j'explique avec enthousiasme. «  Comme je suis pas mal occupée en ce moment, elle passe énormément de temps avec Hay… » Ma voix se brise brusquement et je lui adresse un sourire désolé. J’ai encore perdu une occasion de me taire. « Excuse-moi, je ne voulais pas relancer le sujet, c’est juste qu’il s’occupe beaucoup d’elle et comme elle ne jure que par son parrain… Bref… » je conclue en me raclant la gorge.
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MessageSujet: Re: ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one ANNA&MANUELA - The only way to have a friend, is to be one EmptyVen 26 Avr - 1:26

Pour le coup, Anna avait l'impression d'en avoir dit bien assez. A la base, elle ne voulait même pas parler d'Hayden, il occupait bien assez ses pensées pour qu'elle ne se mette en plus à parler de lui constamment. Et pourtant... elle l'avait fait, elle s'était de nouveau expliquée auprès de Manuela, parce qu'elle savait qu'elle était la seule à les connaître assez tous les deux pour comprendre un minimum la situation dans laquelle la blonde se trouvait. En fin de compte, elle ne reniait pas ses torts, elle ne niait pas regretter d'avoir quitté Hayden, seulement, elle détestait qu'on le lui fasse remarquer. Malgré l'insistance d'Anna, Manuela avait tout de même insisté pour que son amie s'exprime sur le sujet, elle l'avait fait, maintenant elle voulait passer à autre chose. Évidemment, le sujet de la fille de Manuela arriva tout de suite dans l'équation. Peu importe à quel point Anna pouvait sentir son cœur se serrer en voyant la bouille angélique de la petite Soraya, elle ne pouvait pas s'empêcher d'aimer profondément la petite fille. « Elle va très bien et grandit de jour en jour. Elle s'est fait beaucoup de copains à l'école, d'ailleurs l'une des petites qui est dans sa classe habite dans l'immeuble donc elles passent beaucoup de temps ensemble. J'avais peur qu'elle ait du mal à s'intégrer alors, je suis rassurée » Pendant un instant, Anna baissa sa garde, juste un petit moment, elle laissa un sourire prendre place sur ses lèvres alors qu'elle écoutait les péripéties de Soraya à l'école, avec ses amies... « Comme je suis pas mal occupée en ce moment, elle passe énormément de temps avec Hay… » Mais bien évidemment, ça ne pouvait pas durer. Elles étaient incapable d'avoir une discussion sans parler d'Hayden parce que, quoiqu'elles puissent dire, le fait que Manuela n'ai jamais pris position engendrait que son quotidien était indissociable à la fois d'Hayden et d'Anna. Retournant immédiatement dans sa coquille, Anna sentit son sourire se faner et elle baissa une énième fois les yeux. « Excuse-moi, je ne voulais pas relancer le sujet, c’est juste qu’il s’occupe beaucoup d’elle et comme elle ne jure que par son parrain… Bref… » Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres mais cette fois, il était plus amer qu'autre chose. Les choses auraient pu être tellement différentes ! Elle aurait pu être aux côtés d'Hayden à chaque fois qu'il s'occupait de Soraya, cette petite aurait pu les voir comme « le petit couple » qu'ils avaient formé pendant des années avant qu'elle ne... Fermant les paupières, la jeune femme déglutit et posa sa bière sur la première surface qu'elle trouva à disposition. « Écoute, je pense que... je vais y aller. J'ai plein de trucs à faire, je... » Elle savait qu'il était inutile de tenter de se justifier auprès de Manuela, elle était mal à l'aise et c'était évident. Glissant un bref regard vers son amie, Anna fit une moue avant de hausser lentement les épaules. Finalement, elle s'approcha de la jeune femme pour coller une bise sur sa joue et, l'instant d'après, elle attrapait son sac et fuyait presque jusqu'à la porte d'entrée, avec une seule idée en tête : rentrer, rouler, et fumer.

THE END
TO BE CONTINUED


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