lulani & matthew

❝ a puppy for the kids ❞

Matthew n'arrivait pas à croire qu'il s'était encore laissé entraîner dans les délires de ses enfants. Seulement, le jeune homme n'avait pas vu ces derniers depuis si longtemps qu'ils étaient vraiment en position de force ; ils auraient pu lui demander n'importe quoi, qu'il aurait sûrement accepté. Depuis qu'il avait retrouvé les deux petits monstres qui représentaient finalement tout son monde, le jeune homme tentait de nouveau de passer autant de temps que possible avec eux, compte tenu du fait qu'il devait aussi s'absenter la majorité du temps. Lorsque ses enfants l'avaient appelé pour qu'il vienne les chercher et les garder pendant que leur mère travaillerait, ils avaient d'abord commencé par redécorer les chambres des petits. Après le bain de sang qui avait eu lieu dans son dernier appartement et donc Lula & Toyiah avaient été témoin, Matthew avait bien évidemment refusé de retrouver cet endroit et avait été réassigné dans un autre appartement, un peu plus au sud de l'île de Manhattan. L'appartement, en soi, n'avait pourtant pas grand chose de différent, et il n'avait encore pas eu le temps de décorer quoique ce soit – avec quoi, sachant que tout ce qu'il possédait, il l'avait laissé à Lulani durant leur divorce. Loin du thème princesse, Toyiah avait évolué pour une chambre plus « adolescente » alors que Mason, lui, avait choisi un thème toujours aussi exotique, toujours aussi aventurier. Seulement, après une nuit passée dans leurs chambres parfaites, Toyiah & Mason étaient revenus à l'attaque dès le matin même avec une nouvelle idée : avoir un chiot. Matthew avait d'abord refusé catégoriquement, imaginant déjà la tête de Lulani lorsqu'elle le lui donnerait en même temps qu'il lui rendrait leurs enfants, mais c'était sous-estimer leur héritage que de penser qu'ils n'insisteraient pas, si bien que quatre heures plus tard, Matthew poussa la porte d'un refuge pour animaux accompagné de sa progéniture, toujours réticent mais ayant rendu les armes quant au fait d'aller « voir les chiens » - autant dire qu'il savait parfaitement qu'il allait finir par acheter un chien. Enfin, si Lulani n'en voulait vraiment pas, il le garderait... et le donnerait à Walter pour qu'il s'en occupe la majorité du temps, sûrement. Dès qu'il laissa ses enfants seuls, ceux-ci se précipitèrent jusqu'aux cages les plus proches pour observer les chiots, débattant déjà duquel était le plus mignon. Levant les yeux au ciel, Matthew se dirigea rapidement vers la première personne qui semblait travailler là. « Hm… Bonjour. J'espère que vous pourrez me renseigner, je me demande quel est le prix, environ, pour un chiot ? » demanda-t-il, remarquant que sa fille tendait l'oreille avec un large sourire.

Assit à son bureau, Kellen finissait de s’occuper de la paperasse. Une heure plus tard, il se retrouva sur un des terrains du centre, à entrainer des chiens, pour qu’ils arrivent à retrouver de la drogue. Aujourd’hui, c’était journée spéciale drogue et le soir, il avait des particuliers qui venaient pour apprendre à faire obéir leurs chiens. Ca amusait beaucoup l’australien d’ailleurs. Parfois, les maîtres étaient très attentif et parfois il avait ces personnes qui pensent tout savoir sur comment éduquer un chien et qui pensent même savoir tout sur tout et qui finalement voit le chien aller faire comme bon leur semble au lieu d’obéir à leur maître. Il savait donc qu’il pouvait s’amuser le soir même. Continuant avec les chiens, il réussit à tous leur faire trouver les sachets de drogue caché dans le terrain, avant d’aller les remettre dans leur enclos. Allant se prendre à boire, il regardait les autres groupes à l’extérieur, avant d’entendre des voix. Il ne fit pas attention à qui était là. Il comprit juste en écoutant, qu’il y avait des enfants et finalement, un adulte s’adressa à lui. Se retournant, il sourit poliment et il fut attentif à ce que disait cet homme.

Bonjour. Alors, en général, ça dépend de la race de chien que vous voulez.

Avalant une gorgée de sa boisson, il la déposa sur le premier meuble qu’il trouva derrière lui. Se retournant vers l’homme, il vit également les enfants, de dos, qui semblaient faire leur choix. Amusé, il sourit et regarda à nouveau l’homme.

Vous préférez un chien qui restera petit une fois adulte ou un gros chien ?

Autant qu’il sache d’abord tous les critères. Pensant à quelque chose, il s’excusa, allant chercher un catalogue qu’il avait dans son bureau. En revenant, il ouvrit la première page et présenta le catalogue au jeune homme.

Ce sont les races de chien que nous avons. Les prix sont également dessus, après ça varie également selon le fait qu’ils soient purs races ou non.

Au moins avec les images sous les yeux et les prix, il pourrait se faire une idée de ce qu’il voudrait et si ça pouvait entrer dans son budget.

On a également des chiens qui seront mieux en extérieur, donc il vous faut un jardin. Ca dépend aussi de l’endroit où vous vivez.

Croisant les bras, il regarda le jeune homme, attendant de savoir ce qui lui conviendrait le mieux.

Le jeune homme à qui Matthew avait demandé assistance ne tarda pas à faire volte-face pour se retrouver en face de lui, souriant. En face de lui, l'agent était complètement penaud ; il n'avait jamais été particulièrement doué avec les animaux, à part peut-être quand il était tout petit. Depuis son adolescence, son déménagement en Grèce & tout ce qui avait suivi, cependant, le jeune homme n'avait eu ni le temps, ni l'envie, ni la possibilité même d'avoir un chien, lui qui avait déjà du mal à s'occuper de ses enfants lorsqu'ils venaient passer du temps chez lui, les restreignant à un régime de plats cuisinés et de fruits qu'il rendait plus attrayants en dessinant des visages dessus, espérant vainement que l'innocence de leur enfance lui permettrait de faire passer ça pour un vrai repas. Enfin, il avait beaucoup à se faire rattraper auprès de ses enfants, et autant eux que lui le savaient. Depuis que Lulani l'avait une nouvelle fois éloigné de sa vie, il n'avait pas été présent pour Toyiah & Mason, et il avait fallu que son fils l'appelle en secret pour lui demander de venir à son anniversaire pour que l'américano-grec se rende compte qu'il manquait encore l'enfance de sa progéniture qu'il aimait profondément. Alors, un chien ! Pourquoi pas, hein ? Il savait qu'il déchanterait bien vite en voyant la première réaction de son ex-femme, mais il avouait qu'il comptait sur la persuasion légendaire de son fils & le goût intraitable de sa fille pour attendrir la philippine. « Bonjour. Alors, en général, ça dépend de la race de chien que vous voulez. Vous préférez un chien qui restera petit une fois adulte ou un gros chien ? » Se retournant, le jeune homme alla lui chercher un catalogue que Matthew feuilleta dès qu'il l'eut entre les doigts, pas sûr de ce qu'il cherchait. Il le fit d'ailleurs savoir à son interlocuteur en grimaçant avant de hausser les épaules. « Oh, moi, je préfère rien, c'est surtout eux ! » fit l'agent en désignant d'un signe de tête ses enfants toujours en train de débattre devant les cages. « Ce sont les races de chien que nous avons. Les prix sont également dessus, après ça varie également selon le fait qu’ils soient purs races ou non. On a également des chiens qui seront mieux en extérieur, donc il vous faut un jardin. Ca dépend aussi de l’endroit où vous vivez. » Croisant ses bras sur son torse, Matthew plissa les yeux en réfléchissant. « Ils vivent dans un appartement plutôt spacieux et pas trop loin d'espaces verts. » dit-il en désignant une nouvelle fois ses enfants, pour informer le jeune homme. Soudainement, il sentit quelque chose tirer sa manche et baissa la tête pour tomber sur le visage suppliant de son fils. « On a trouvé, on a trouvé ! On veut CELUI-LÀ ! » s'exclama Mason en entraînant son père vers les cages, adressant au passage un sourire resplendissant à Kellen que Matthew ne capta pas. « Le blanc, là. » fit-il en désignant un bébé labrador au pelage d'un blanc de neige, un peu à l'écart des autres chiots. « Un labrador ? Vous êtes surs ? Votre mère va pas sauter au plafond... » soupira le jeune homme en direction de ses enfants qui hochèrent vigoureusement de la tête en même temps & au même rythme, faisant sourire leur père qui ne tarda pas à secouer doucement la tête, rendant les armes. « Bon... D'accord. » Aussitôt, les enfants se mirent à sauter en criant de victoire, alors que Matthew retournait auprès de celui qui l'avait renseigné. « Bon, bah, apparemment, les roi & reine ont fait leur choix sur un chiot, un labrador. Je n'ai absolument – aucune – idée de la façon dont on doit s'en occuper, et je pense que leur mère non plus... » déclara-t-il, une nouvelle fois penaud.

Avoir un animal, quel qu’il soit, c’est du travail. Tous les gens le savent. Surtout les adultes. Parce que quand ce sont des enfants qui demandent un animal, ils ne se rendent pas compte de tout le travail qu’il faut fournir. Après, ça dépend des animaux. Mais pour un chien, il faut le nourrir, être avec lui, aller le promener. Bref, pas mal de choses à faire et en général, si l’enfant voulait le chien, c’était le parent qui faisait tout le boulot derrière. Apparemment c’était le cas ici, ce qui fit sourire Kellen. Il pouvait comprendre que certains parents craquaient, surtout si les enfants insistaient vraiment beaucoup. Donnant un catalogue au jeune homme, pour qu’il voit les races de chiens qu’ils ont dans le lieu, il le laissa regarder tranquillement. A l’écoute des réponses du jeune homme, Kellen hocha la tête et regarda dans le catalogue. Il avait plusieurs choix, mais il n’eut pas le temps de chercher beaucoup, vu que les enfants semblaient avoir trouvés leur bonheur. C’est seulement à ce moment là qu’il vit le petit garçon. Le fils de Lulani. Ca voulait donc dire que … tournant la tête vers l’homme, il ne dit rien, mais comprit qu’il s’agissait de l’ex mari de Lulani. Il préféra alors se taire sur ce qui se passait avec Lulani et ses papiers en ce moment. Elle ne voulait pas que son ex mari soit informé et il respecta cela. Du coup, il laissa de côté tout ce qu’il avait montré, le déposant sur un meuble derrière lui et regarda, de loin, quel animal ils avaient choisir. L’australien n’aurait jamais imaginé que deux enfants, même frère et sœur, puissent se mettre d’accord aussi vite. Mais, c’était amusant à voir. Regardant donc le chiot qu’ils avaient choisit, il fut amusé par les paroles du père de famille. Attendant de savoir s’il pouvait sortir le chiot ou pas, il vit finalement l’homme revenir vers lui.

Ne vous inquiétez pas pour ça. Je suis là pour vous aider et c’est ce que je vais faire.

Il sourit amusé par le fait que cet homme était vraiment mal à l’aise fasse à cet inconnu qu’était l’éducation d’un chien.

On va commencer par aller le sortir de là, pour qu’il puisse être avec vos enfants.

Allant vers la cage, il sortit un trousseau de clé de sa poche et en choisit une. La mettant dans le cadenas, il l’ouvrit et appela le chien qui regardait les personnes face à lui. Tendant la main, il attendit que le chiot vienne sentir et reconnaisse son odeur. Puis, il le prit doucement dans ses bras, laissant la cage ouverte, pour se mettre accroupit, à la hauteur des enfants et que ces derniers caressent le chiot. Ce dernier commença à devenir plus confiant et lécha même la main de ses deux nouveaux amis. Amusé, il déposa doucement le chiot au sol et le laissa renifler ses nouveaux propriétaires. Puis, se redressant, il ferma la cage et remit les clés dans sa poche, avant de regarder le père de famille.

On va aller enregistrer le chien. C’est-à-dire que je vais remplir tous les papiers dont vous aurez besoin pour lui. Ensuite, je vous donnerai l’adresse d’un vétérinaire qui travail souvent avec nous. Vous pouvez aller en voir un autre si vous préférez. Pour finir, si vous voulez venir pour des cours ici, pour le dresser, on peut voir également.

Souriant, il expliquant simplement à son vis-à-vis ce qu’il comptait faire à partir de maintenant.

Les enfants, il va falloir venir dans mon bureau également.

Ces derniers le regardèrent et Kellen attrapa le chiot, le calant contre son torse, pour que tout le monde le suive jusque dans son bureau. Une fois à l’intérieur, il remit le chien par terre, le laissant faire ce qu’il voulait et il ferma la porte de son bureau quand tout le monde fut entré. Allant à sa place, il sortit les papiers d’adoption et commença à les remplir. Quand tout fut fait, il regarda le jeune homme et les enfants.

Avant que votre papa signe les papiers d’adoption, il me faut le nom de votre chien.

Il savait que c’était souvent un sujet qui faisait réfléchir les enfants et il attendit donc patiemment qu’il lui donne un nom.

Matthew n'avait aucun mal à deviner que le fait de se retrouver soudainement avec un labrador à la maison, aussi petit soit-il pour l'instant, n'allait pas particulièrement enchanter Lulani. Ou si ? Il fallait avouer qu'il s'était encore tellement éloigné d'elle qu'il se demandait parfois si il la connaissait toujours, si pendant que lui était en train de dépérir, elle n'était pas en train d'évoluer... Enfin, devant le regard de ses enfants & celui du chiot, il n'avait pas pu résister alors il se doutait qu'il en serait de même avec son ex-femme. « Ne vous inquiétez pas pour ça. Je suis là pour vous aider et c’est ce que je vais faire. On va commencer par aller le sortir de là, pour qu’il puisse être avec vos enfants. » le rassura Kellen en s'exécutant pour aller libérer le petit chiot et le mettre en face des enfants pour qu'il fasse leur connaissance. Amusé et attendri, Matthew observa la magie opérer et ses enfants commencer à se rapprocher de l'animal, déjà tendres avec lui. « On va aller enregistrer le chien. C’est-à-dire que je vais remplir tous les papiers dont vous aurez besoin pour lui. Ensuite, je vous donnerai l’adresse d’un vétérinaire qui travail souvent avec nous. Vous pouvez aller en voir un autre si vous préférez. Pour finir, si vous voulez venir pour des cours ici, pour le dresser, on peut voir également. » Hochant la tête, Matthew se concentra de nouveau sur ce que lui disait Kellen, se rappelant surtout de tout ça pour pouvoir le répéter à Lulani, lui qui se disait qu'il n'aurait certainement pas le temps – ou qu'elle même n'en aurait pas envie – de passer beaucoup de temps avec le chiot. « Pour le dressage, je pense que j'en parlerais à leur mère, elle voudra sûrement le dresser. » déclara-t-il. Après tout, il n'y avait à ses yeux aucune raison pour que ce soit lui qui dresse l'animal alors qu'il allait vivre avec Lulani & qu'elle lui avait assez bien fait comprendre qu'il ne reprendrait jamais la place qu'il avait un jour eu dans le tableau de sa famille. « Les enfants, il va falloir venir dans mon bureau également. » Matthew & les enfants suivirent donc le jeune homme avec docilité jusqu'à son bureau et, pendant que l'agent s'installait en face du bureau, les petits revinrent aussitôt vers le chien pour le caresser. Alors qu'il était en train de se dire qu'il y avait quand même beaucoup de paperasse, le jeune homme en face de lui releva la tête & la tourna vers Toyiah & Mason. « Avant que votre papa signe les papiers d’adoption, il me faut le nom de votre chien. » Surpris, Toyiah prit tout de suite une mine réfléchie alors que Mason plongea son regard dans celui de l'animal pendant une bonne minute avant de déclarer « Popcorn. » le plus sérieusement du monde. Aussitôt, sa sœur leva les yeux au ciel. « N'importe quoi... » souffla-t-elle en roulant des yeux. « Bah quoi ? C'est bien Popcorn ! » Jetant un regard désabusé à son père, elle secoua la tête, continuant de réfléchir. « Je suis sûre que maman elle aimerait Popcorn... » insista Mason en vain. Toujours aussi penaud, Matthew attendit qu'ils se décident – un débat qui continua encore un bon moment – avant qu'ils ne se décident enfin. « Snowball. » déclara Toyiah avec assurance à Kellen. « Ou Snowflake. » enchaîna Mason en souriant, reprit immédiatement par sa sœur. « Mason, on va pas revenir là-dessus, on a dit que ça faisait « corn flakes » ! » soupira-t-elle. Alors qu'elle suppliait son père de prendre une décision d'un regard, celui-ci leva à son tour les yeux au ciel avant de se tourner vers le dresseur. « Bon, allons-y pour Snowball, vous n'aurez qu'à l'appeler Snow ! » trancha-t-il ; bon perdant, Mason haussa les épaules et s'approcha du chiot. « Ca te plait, Snowball ? » demanda-t-il alors que le chien remuait la queue. Amusé, Matthew se tourna vers Kellen de nouveau. « Voila, il me semble qu'il a bien vite été adopté ! » s'exclama-t-il, prêt à signer les papiers & à payer.

Le chiot semblait à l’aise avec les enfants, ce qui fit sourire l’australien. Pour l’instant, l’entente était bien là. Du coup, il expliqua la marche à suivre au père de famille, tout en écoutant ses réponses. Hochant la tête, il se disait qu’il allait donc pouvoir voir Lulani pour des cours de dressage. Ca pourrait être amusant et instructif. En tout cas, il espérait qu’elle ne serait pas aussi froide qu’elle l’avait été la dernière fois. Elle lui avait dit pourquoi elle avait eut un tel comportement. Pour que ses enfants ne sachent pas qu’elle travail là comme femme de ménage. Seulement, si elle venait pour le dressage, elle devrait forcément lâcher du leste sur son comportement. Bref, allant dans son bureau, il laissa le chien avec les enfants et commença à remplir les papiers d’adoption. Puis, il demanda aux enfants le nom de l’animal. Il fallait qu’il l’indique sur les papiers. Il fut amusé par le débat. Il continua de remplir d’autres papiers, surtout ceux pour le vétérinaire. Puis, le nom choisit tomba. Hochant à nouveau la tête, il indiqua donc le nom sur les papiers, donnant ces derniers au père de famille.

Il me faut une signature ici, sur les trois exemplaires.

Il lui indiqua un rectangle an bas à droite de la feuille. Le laissant signer, il prit d’autres papiers, vérifiant qu’il avait tout mit dans le dossier. Il termina avec les papiers pour le vétérinaire. Puis, il reprit les papiers qu’avait signés Matthew, lui donnant ainsi le montant à payer. Il pouvait payer en plusieurs fois s’il le voulait, si jamais vraiment ça n’entrait pas dans son budget. Faisant ensuite glisser son fauteuil vers une armoire, il l’ouvrit et attrapa des papiers en bas. Fermant l’armoire, il revint sur son fauteuil et commença à remplir de nouveaux papiers. Il en glissa vers le jeune homme.

Ceci est pour le vétérinaire que vous choisirez. Je vous ait mit le nom de celui qui travail avec nous. Mais vous pouvez décider d’en prendre un autre, comme je vous l’ai dit tout à l’heure.

Il lui montra donc le nom, le numéro de puce du chien. Il en avait une, pour l’identification, dans son oreille droite. Puis, il expliqua ce qu’il devait faire, niveau vaccin et autres chez le vétérinaire.

Il me reste à remplir les papiers pour le dressage.

Reprenant ce qu’il remplissait, il remit le nom du chien, bref, fit tout ce qu’il fallait. Finalement, il les glissa vers l’homme.

Si vous les signez ou si votre ex-femme le fait, vous serez obligés de venir ici au dressage. Tant qu’ils ne seront pas signés et amenés ici, vous pouvez aller ailleurs.

« Il me faut une signature ici, sur les trois exemplaires. »Attentif aux papiers que lui présentaient Kellen, Matthew les survola du regard avant d'acquiescer de la tête et de signer là où le jeune homme lui montrait de le faire. « Ceci est pour le vétérinaire que vous choisirez. Je vous ait mit le nom de celui qui travail avec nous. Mais vous pouvez décider d’en prendre un autre, comme je vous l’ai dit tout à l’heure. » Hochant de nouveau la tête, Matthew haussa les épaules en sortant son portefeuille de la poche arrière de son jean, sur lequel il était assis. A vrai dire, plus l'agent observait ses enfants et Snowball donc, plus il se disait que Lulani ne pourrait pas résister devant eux, alors il se disait que pour tout ce qui était vétérinaire et ce qu'il se suivait... C'était à elle de gérer. « D'accord, merci. » déclara cependant le jeune homme avec sincérité, tout de même content qu'il soit ainsi à sa disposition & rende l'adoption du petit Snowball aussi facile. Le jeuen homme sortit sa carte de crédit et la tendit à Kellen pour payer. « Je paierais en une fois. » l'informa-t-il. A vrai dire, le jeune homme était loin de manquer d'argent : avec ses missions, il avait amassé une petite fortune, surtout qu'il n'était pas du genre dépensier si ce n'était ces derniers temps, pour pouvoir retrouver sa mère. Même si il avait été renié par son père à sa majorité & qu'il avait dû travailler dur pour offrir à Lulani et Toyiah une vie aussi décente que possible, il ne regrettait absolument pas d'avoir dû gagner son argent tout seul, crachant volontiers sur l'argent sale du patriarche Vryzakis. Depuis que Lulani était venue habiter à New York pour que leurs enfants soient plus près de Matthew, le jeune homme dépensait également son argent pour leur offrir des cadeaux & pour le coup, il leur en faisait un bien beau ! « Il me reste à remplir les papiers pour le dressage. » l'informa de nouveau son interlocuteur qui ne tarda pas à lui tendre de nouveaux papiers sur le dressage. « Si vous les signez ou si votre ex-femme le fait, vous serez obligés de venir ici au dressage. Tant qu’ils ne seront pas signés et amenés ici, vous pouvez aller ailleurs. » Pensif, Matthew hésita à les signer et les prit finalement entre ses doigts pour les plier et les glisser dans la poche intérieure de sa veste. « Je pense que je lui laisserais le loisir de décider ça. » déclara le jeune homme en haussant de nouveau les épaules, incapable de deviner ce que voudrait cette femme avec qui il avait pourtant eu deux enfants. « Mais le caresse pas comme ça ! » s'exclama Toyiah en tapant doucement sur la tête de son frère qui gémit avant d'imiter sa sœur. « Les enfants... » souffla Matthew, autant pour Kellen que pour les intéressés qui n'avaient pas tellement besoin de lui pour se pardonner mutuellement. « Vous en avez ? Ils sont plutôt adorables, ça les rend vraiment trop convaincants. » déclara le jeune homme en secouant la tête, amusé.

Remplir des papiers n’était pas ce qui plaisait le plus à Kellen, mais cette fois-ci, comme à chaque adoption, il était content de voir que l’animal serait aimé. Donc remplir tout ce qui concernait l’animal et tout ce dont les propriétaires auraient besoin était important. Du coup, il commença par les papiers pour le chien en lui-même, demandant également le nom de l’animal. Il fut amusé par le fait que les enfants cherchaient vraiment. Quand cela fut fait, il donna à Matthew les papiers pour qu’il signe. Il s’occupa ensuite des papiers pour le vétérinaire. Soit celui avec qui le refuge travail, soit un au choix de Matthew. Lui faisant glisser les papiers, il donna ensuite le prix et en l’entendant dire qu’il paierait en une fois, il lui montra donc le tarif, avec les explications. Le laissant faire, l’australien s’occupa des papiers en rapport avec le dressage. Comme il l’avait déjà dit, il pouvait venir ici faire le dressage du chien. Hochant la tête à ses paroles, il pouvait comprendre.

Aucun problème.

Après tout, s’il devait voir avec Lulani, il n’allait pas le forcer à signer les papiers. Entendant les enfants parler, il ne pû s’empêcher de sourire à nouveau. A la question de son interlocuteur, il hocha la tête négativement.

Non, je n’ai pas d’enfant.

Il aimerait bien en avoir, mais il n’a pas encore trouvé la femme avec qui il aurait envie d’en avoir.

Ca ne doit pas être facile de résister à de tels visages.

Il eut un sourire amusé. Les enfants s’occupaient du chien, mais Kellen comprenait déjà mieux pourquoi Lulani n’avait pas osé faire de démarcher pour avoir des papiers. Elle ne voulait pas perdre ses enfants et ça il pouvait le comprendre, mais ses derniers étaient vraiment gentils et il comprenait encore plus qu’elle ait peur de les perdre pour de bon.

Les enfants, il faut savoir que votre chien s’il se perd pourra être reconnu chez un vétérinaire.

Se levant de son fauteuil, il s’accroupit à côté d’eux et prit le chien devant lui pour montrer son oreille.

Là, il y a une puce avec ses identifiants du refuge. Du coup si on m’appelle pour me parler de votre chien, je saurai où le récupérer. Seulement, il faudrait que vous lui mettiez un collier. Ca serait mieux pour qu’il ait toutes les indications concernant votre maison avec lui.

Caressant le chiot, il voyait les enfants attentifs.

Pour le collier il faudrait l’avoir pendant qu’il est petit, comme ça il s’y fera. Parce que s’il n’en a pas pendant longtemps et que vous lui en mettez un d’un seul coup, il va vouloir l’enlever.

Il avait souvent vu ça avec les chiens et les propriétaires qui ne savaient pas comment faire. La puce restait le plus simple évidemment, mais un collier aidait tout de même. Tournant la tête vers Matthew, il le regarda.

Sur le collier le plus simple est de mettre son nom et votre adresse. De cette façon il vous sera ramené plus rapidement. Après, vous pouvez aussi rajouter un numéro de téléphone si vous préférez.

D'un côté, Matthew voyait ses enfants jouer avec le chiot, donc prénommé Snowball, et il était totalement attendri par la scène qui se présentait devant ses yeux. Il se disait qu'en voyant la même chose, Lulani ne pourrait pas non plus résister longtemps... mais en même temps, la relation entre eux ne semblait jamais avoir été aussi tendue. Bien sûr, il y avait eu la période juste après leur divorce, où ils n'avaient pas parlé pendant plusieurs mois avant que Toyiah ne fasse un geste qui lui permette de voir son père, et qui instaure cette petite tradition de venir à New York pendant leurs vacances. Dans un sens, c'était pour eux que Matthew s'était posé quelque part dans un premier lieu, puisqu'il n'avait pas vraiment loué ou acheté quoique ce soit après son divorce, se contentant de dormir dans des chambres d'hôtel ou des appartements appartenant à la CIA alors qu'il se familiarisait avec son nouveau travail, retrouvant ses réflexes de militaire. Avant que Matthew ne reparte à la recherche de sa mère, quelques mois plus tôt, Lulani & lui semblaient pourtant avoir été sur le point de passer une nouvelle étape, puisqu'ils s'étaient embrassés & avaient failli aller encore plus loin, après que Matthew ai ramené Toyiah à sa mère ; seulement, blessé, il n'avait pas eu le temps de réaliser que déjà, il s'était retrouvé sur le sol. Après ça, l'histoire de Loan aidant, le jeune homme avait fini par s'embrouiller avec Lulani qui lui avait demandé de s'éloigner de nouveau, ce qu'il avait encore une fois accepté. Et maintenant... il savait que les choses n'étaient pas comme lorsqu'elle était venue vivre à New York, un an et demi auparavant, pour que les enfants soient plus proches de leur père. Matthew n'était pas le même homme, il était ravagé par la force qu'il mettait dans ses recherches, ravagé aussi que son ex-femme l'ai de nouveau repoussé alors que, ce n'était un secret pour personne, il était fou d'elle et, depuis qu'il était capable de s'en souvenir, n'avait jamais aimé qu'elle, sentant son affection se transformer en amour au fur & à mesure qu'ils grandissaient côte à côte. « Non, je n’ai pas d’enfant. Ca ne doit pas être facile de résister à de tels visages. » lui répondit finalement Kellen alors que Matthew lui avait posé la question. Hochant la tête pour appuyer ses paroles, l'agent ne tarda pas à répondre. « C'est vrai, c'est même presque impossible parfois ! » commenta-t-il, n'exagérant même pas. Après tout, n'était-il pas lui-même ici, en train de leur acheter un animal de compagnie qui allait bientôt faire quatre fois la taille qu'il faisait aujourd'hui ? Kellen se leva ensuite pour leur parler de tous les détails, puce pour pouvoir le reconnaître, laisse et tout ce qui s'en suivait. L'écoutant d'une oreille distraite, Matthew se laissa de nouveau absorber dans la contemplation de ses enfants qui, eux, étaient tout à fait attentifs. « Bon, bah, je pense qu'on a tout ? » reprit-il en tapant dans ses mains avant de tendre l'une d'entre elles en direction du jeune homme. « Merci beaucoup, monsieur... » déclara-t-il, laissant sa phrase en suspens en réalisant qu'il ne connaissait même pas l'identité de l'homme qui venait de l'aider.

La vie n’est jamais simple. Matthew semblait en savoir quelque chose. Beaucoup plus que Kellen. Lui les seuls problèmes qu’il avait eu, étaient le mensonge de ses parents sur le fait qu’il avait un frère jumeau et le fait qu’il ne voulait plus aller sur les routes. Il avait passé de nombreuses années, avec sa famille. Vivre dans un cirque, forcément, ça n’aide pas à la stabilité et c’était ce qu’il avait recherché en s’installant à New-York quelques années plus tôt. Aujourd’hui, il était heureux avec ses deux métiers : dresseur de chien et pompier volontaire. Il ne lui manquait plus qu’une femme dans sa vie, mais ça, il ne cherchait pas. Si ça devait venir, alors ça viendrait. Il avait déjà fait des rencontres à répétition, mais ça n’avait aboutit à rien. Alors, désormais, il ne cherchait plus à se caser. C’est pour cela, qu’il passait son temps entre ses deux emplois et à aller faire du sport, de temps en temps. Répondant à la question du jeune homme sur les enfants, il n’était pas gêné. Parfois, il l’avait été, mais même s’il voulait fonder sa propre famille un jour, il savait que ça se ferait. Si ça n’était pas le cas, tant pis. Amusé par les paroles de l’homme, il le regarda.

J’en ai la preuve, vu que vous venez d’acheter ce chien.

Toujours aussi amusé, il continua de sourire. Puis, il se leva pour aller près du chien et des enfants. Il leur expliqua donc qu’une puce dans son oreille était une bonne chose. Mais qu’un collier pouvait être tout aussi efficace. En écoutant finalement Matthew expliquer qu’ils avaient tout, il le vit tendre une main et chercher son nom. C’est vrai qu’il ne s’était même pas présenté. Alors qu’il allait répondre, il vit la fille du jeune homme regarder son père.

C’est Kellen.

Haussant les sourcils, il fut surprit qu’elle ait retenue son prénom, mais il sourit. Ca plaisir à entendre. Se levant, il prit la main du jeune homme.

Kellen Johnson.

Serrant sa main, il garda son sourire. Du coup, il se demanda si Matthew n’allait pas lui faire une remarque. Vu que sa fille connaissait son prénom et que son fils avait hoché la tête, comme pour prouver que sa sœur disait vrai, l’australien se demandait si l’ex mari de Lulani allait lui poser des questions, surtout sur comment les enfants pouvaient savoir son prénom.

Bon. Il n'avait peut-être pas fait le plus gros, mais il avait fait le plus cher, ça devait bien compter pour quelque chose. Une fois les papiers signés, c'était fait : le chiot leur appartenait. Snowball allait officiellement faire partie de leur famille pour, au moins, les dix prochaines années... Matthew en ferait-il pour sa part toujours partie, lui ? Bonne question, qu'il se posait bien plus souvent qu'il ne voulait bien l'admettre. Bien sûr, il ne pensait pas que Lulani allait de nouveau lui demander de s'éloigner juste parce qu'il avait acheté Snowball, si ce n'était que ça, il garderait le chien chez lui, Walter ferait en sorte que l'animal soit bien pris en charge, et les enfants pourraient venir le voir quand ils le voudraient ! D'ailleurs, il ne savait pas du tout si, pendant son absence, Toyiah, Mason, Lulani & Walter avaient gardé le contact, mais il savait Walter solitaire, à s'occuper de ses affaires pendant qu'il cherchait sa mère sans relâche. A l'époque où Lulani avait vécu chez Matthew avec les enfants, il avait senti un grand rapprochement s'opérer entre ceux-ci et Walter mais également Lula & Walter, et quand celui-ci avait pris une balle pour les protéger, elle et Toyiah... Matthew avait vraiment pris conscience que depuis qu'il était arrivé dans sa vie, le vieil homme avait intégré ce qu'il lui restait de famille, et ressemblait plus à une figure paternelle en quatre ans que son père ne l'avait été en trente ans. « J’en ai la preuve, vu que vous venez d’acheter ce chien. » argumenta Kellen lorsqu'ils abordèrent le fait que les enfants étaient vraiment difficiles à résister lorsqu'ils voulaient vraiment quelque chose. « Oui ! » s'exclama-t-il d'abord en riant, son regard glissant de nouveau sur ses enfants qui ne quittaient plus leur nouvel animal. « Enfin, là, ils ont quand même mis les moyens pour me convaincre... » … Espérons qu'ils en fassent de même avec leur mère, voulut-il ajouter.

Une fois tous les détails réglés, Matthew tendit la main en direction de Kellen pour le remercier et réalisa que celui-ci ne lui avait pas donné son nom ; et quelle surprise, lorsque ce fut Toyiah qui redressa la tête pour lui répondre tout naturellement « C'est Kellen. ». Matt se tourna brièvement vers sa fille en plissant légèrement les yeux. « Kellen Johnson. » enchaîna le dit Kellen, alors que Matthew cherchait dans ses souvenirs comment Toyiah pouvait connaître le nom de l'homme alors que lui non... « Oh oui, vous m'aviez dit que vous étiez déjà venus, non ? » demanda-t-il en direction de ses enfants qui hochèrent la tête en même temps. « Ça doit pas être évident de gérer des enfants en groupe, dans une classe, comme ça... » commenta-t-il, en déduisant automatiquement qu'ils étaient venus visiter l'endroit avec leur classe ou quelque chose du genre, il n'était pas assez au courant de leur quotidien pour prétendre savoir ça.

Les enfants et leur envie de tout posséder. Quand ça n’était pas un jouet, c’était des chocolats ou alors ici, un animal. Il était amusé par le fait que l’homme avait cédé à ses enfants. Quoi que s’il y réfléchissait, il serait sans doute pareil. Tous les parents un jour ou l’autre finissait par céder sur certains points. Il fut amusé par les paroles de l’homme. En effet, ils semblaient avoir mit les moyens pour amener leur père ici. Ca n’était pas Kellen qui pourrait leur en vouloir. Ca lui faisait une vente de chiot, mais il savait que les enfants prendraient soin de l’animal. En plus de cela, si c’était Lulani qui l’avait, il savait que la jeune femme s’en occuperait bien également. Il avait confiance en elle, donc il ne voyait pas de problèmes à l’horizon. Allant vers les enfants, il expliqua certaines choses, sur le matériel à avoir pour un chien. Laisse, collier, puce. Bref, tout ce dont ils auraient besoin de savoir. Cependant, quand leur père laissa sa phrase en suspend, il allait répondre, mais ce fut le petit garçon qui le fit. L’australien n’avait pas pensé que ça se passerait ainsi. Mais, il donna son nom en entier et fit face à l’homme, avant de l’écouter parler. Il entendit la question posée et les enfants acquiescèrent. Bon au moins, il n’en savait pas plus. Il se voyait mal dire que Lulani travaillait ici d’ailleurs. Se concentrant sur ce que l’homme lui disait, il devait paraître crédible et il se mit à sourire, prêt à répondre, mais une nouvelle fois, il eut la parole coupée.

On n’était pas avec l’école. C’était avec maman.

Comment rattraper ça ?

Il y a quelques semaines de ça. Ils sont venus voir les chiens, avec leur mère. C’est comme ça que j’ai fais leur connaissance.

Respires Kellen, respires. Il ne fallait pas qu’il attire les soupçons sur lui, malheureusement, il était très mauvais menteur. Même si ce qu’il venait de dire était la vérité, il n’était pas plus à l’aise pour autant.

On a tous discuté à ce moment là.

Croisant les bras, il fronça les sourcils. Il sentait que son comportement n’allait pas bien interpréter, mais il ne savait pas comment faire pour se sortir d’une telle situation. S’il n’y avait pas eu les histoires de papiers pour Lulani, il n’aurait pas été aussi mal à l’aise.

Matthew n'avait d'abord pas vraiment su de quoi parlaient ses enfants lorsqu'ils affirmaient connaître l'identité de Kellen, mais il fit rapidement le rapprochement avec une probable visite scolaire. En même temps, Matthew ne pouvait pas vraiment se vanter d'être assez là pour ses enfants ses derniers temps pour savoir ce genre de choses. Du coup, lorsque ses enfants avaient encore une fois porté une objection à ses paroles, Matthew avait une nouvelle fois froncé les sourcils en tournant la tête successivement dans leur direction puis vers celle de Kellen. « On n’était pas avec l’école. C’était avec maman. » continua Toyiah avait un calme parfait alors que Kellen, lui, semblait beaucoup plus mal à l'aise par rapport à la situation. « Il y a quelques semaines de ça. Ils sont venus voir les chiens, avec leur mère. C’est comme ça que j’ai fais leur connaissance. » se justifia-t-il immédiatement. L'habitude d'être confronté à des menteurs à chaque fois qu'il arrêtait quelqu'un le fit se questionner un instant sur la sincérité du jeune homme mais il n'eut pas le temps d'en réfléchir plus que déjà, il continuait. « On a tous discuté à ce moment là. » affirma-t-il, apparemment pas très à l'aise avec sa version des faits. Mais finalement, là n'était pas la question : le plus important pour Matthew était le fait que Lulani, Toyiah & Mason étaient déjà venus dans ce refuge. « Est-ce que vous aviez déjà demandé à maman d'avoir un chiot ?! » demanda-t-il avec panique, sa voix s'élevant juste assez pour faire se dresser les poils sur les bras de ses enfants, qui restèrent silencieux devant l'attitude maladroite et le mensonge de Kellen. Toyiah devait avoir compris qu'elle ne devait pas en dire plus et Mason, quant à lui, était juste si peu habitué à voir son père avoir une telle attitude qu'il était trop soufflé pour répondre quoique ce soit de toute façon. Paniqué, Matthew se tourna cette fois-ci vers Kellen en fronçant les sourcils. « Est-ce que vous avez parlé de l'adoption d'un animal ? Est-ce que Lula était plutôt pour, plutôt contre ? Est-ce qu'ils avaient déjà choisi un autre animal ? » demanda-t-il très vite, sans cacher la panique qui l'envahissait. Arh, et il faisait confiance à ses enfants ! Même si, dans un petit coin de son esprit, l'attitude étrange de Kellen lui restait en tête, il était bien trop perturbé par l'information pour se préoccuper vraiment de quoique ce soit d'autre. Ses enfants lui avaient simplement dit qu'ils n'en avaient jamais parlé, mais si ils étaient déjà venus... alors ça changeait la donne, et si Matthew débarquait comme une fleur avec un chiot dans les bras alors que Lula leur avait déjà interdit d'en avoir un... il allait se retrouver avec un chiot sur les bras, et surtout une ex-femme encore plus en rogne contre lui qu'elle ne l'était déjà.

L’australien fut totalement perturbé. D’abord par la réponse des enfants et ensuite, par l’attitude de Matthew. Ouvrant, puis fermant la bouche, il fronça les sourcils. Lui qui pensait que Matthew allait plutôt voir qu’il avait mentit, il fut quelque peu soulagé par le fait que l’homme soit perturbé par l’information de la venue de ses enfants ici quelques temps avant. Il allait répondre à Matthew, seulement, il fronça les sourcils. Ayant d’un côté vu Lulani et les enfants et de l’autre ayant parlés seul à seule avec la jeune femme, il y avait deux versions qui n’allaient pas ensemble. Avec les enfants, ils n’avaient pas parlés d’adopter un chien. Par contre, en discutant avec la jeune femme, elle lui avait dit que même si elle aimait beaucoup les animaux, elle n’adopterait pas de chien, vu qu’elle n’avait ni les moyens, ni l’espace. Devait-il prendre cette partie là, pour l’avouer à l’autre homme ? S’il en parlait, les enfants pourraient à nouveau intervenir en expliquant que leur mère n’avait jamais dit ça. Dans ce cas, Kellen allait devoir expliquer pourquoi il disait de telles choses. Hésitant, il hocha alors la tête négativement.

Rien de tout ça.

Il englobait toutes les questions de l’homme dans sa réponse.

Non, on a juste discuté du fait que vos enfants pouvaient venir à un entraînement pour voir comment ça se passe. Ils peuvent venir aussi souvent qu’ils veulent. Mais, nous n’avons pas parlé d’adoption.

Jetant un regard vers les enfants, il voyait que la demoiselle ne parlerait pas et que le jeune homme lui était quelque peu choqué. Kellen ne savait pas par quoi, mais il se concentra alors sur son interlocuteur.

Vous préférez que je garde Snowball le temps d’en parler avec elle ?

Vu qu’il avait des infos que n’avaient pas les autres personnes présentes dans la pièce, il fallait peut-être qu’il tente d’arranger les choses. Après tout, le chien était officiellement adopté au vu des papiers, mais il pouvait rester là quelques jours de plus.

Vous avez signez tous les papiers, mais si vous préférez être sûr de pouvoir l’adopter et le ramener avec vous, on peut le remettre dans son enclos et vous viendrez le reprendre ensuite.

Plus il en parlait et plus il espérait que Matthew ne revienne pas sur cette fameuse visite et sur le fait qu’il n’était pas à l’aise avec tout ça.

Sinon je vous laisse mon bureau et vous l’appelez pour en avoir le cœur net ?

Pour le coup, Matthew était vraiment perturbé par ce que lui disaient ses enfants. Il était tellement en mauvais termes avec Lulani ! Il ne savait même pas comment les choses en étaient arrivées là... Et dire que quelques années auparavant, ils vivaient parfaitement heureux, à Palapag, avec leurs deux enfants... Ça semblait être une éternité pour le grec, qui avait tant vécu de mauvais moments depuis. Il avait pourtant cru que les choses pourraient s'arranger lorsque, quelques mois auparavant, il avait arraché sa fille de l'emprise de son père et l'avait ramenée à Lulani... pour que finalement, tout ça revienne au même point qu'à leur divorce : ils ne se parlaient pas, ou très peu, et la situation était toujours très tendue entre eux. « Rien de tout ça. » tenta tout de même de le rassurer Kellen. « Non, on a juste discuté du fait que vos enfants pouvaient venir à un entraînement pour voir comment ça se passe. Ils peuvent venir aussi souvent qu’ils veulent. Mais, nous n’avons pas parlé d’adoption. » Compréhensif, Matthew hocha la tête ; cependant, c'était loin de lui suffire pour le rassurer entièrement. Il savait qu'un nouveau faux-pas avec Lulani pourrait encore déchirer plus leur relation. « Vous préférez que je garde Snowball le temps d’en parler avec elle ? » Hésitant, Matthew fit la moue. « Vous avez signez tous les papiers, mais si vous préférez être sûr de pouvoir l’adopter et le ramener avec vous, on peut le remettre dans son enclos et vous viendrez le reprendre ensuite. Sinon je vous laisse mon bureau et vous l’appelez pour en avoir le cœur net ? » continua Kellen avec gentillesse. Vraiment, le jeune homme faisait tout pour l'aider. Matthew jeta un regard vers ses enfants, qui le regardaient en retour avec une mine totalement déconfite, et il soupira fortement. « Non, non, bah... Je vais le prendre quand même. » soupira-t-il en adressant un bref sourire à ses enfants qui, eux, lui répondirent par un large sourire étendé. « Je pense que les enfants veulent profiter tout de suite de Snowball, donc maintenant qu'il est adopté... Autant le faire s'habituer à l'extérieur, à chez moi si il doit y vivre. » expliqua-t-il avant de tendre de nouveau sa main en direction de Kellen. « En tout cas, j'apprécie vraiment votre aide, Mr Johnson, vous avez vraiment facilité l'adoption de Snowball. Et puis, si j'ai un quelconque souci, je n'hésiterais pas à vous recontacter. » déclara-t-il en lui serrant la main, ravi, avant de se tourner vers ses enfants. « Bon, on y va ? » leur demanda-t-il, les invitant à le suivre à l'extérieur en compagnie de leur petit chiot.

THE END

TO BE CONTINUED